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  • Habitués
Posté(e) (modifié)

On entend de plus en plus en France comme au Maghreb des témoignages de gens qui ont immigré au Québec ou au Canada et en sont revenus dépités.

Il y a certes du vrai dans les commentaires de ceux qui disent que les immigrants déçus du Québec n'avaient qu'à «faire leurs devoirs» et qu'on n’immigre pas avec femmes et enfants en abandonnant une situation professionnelle enviée et une vie confortable pour débarquer à l'aéroport de Montréal la fleur au fusil.

D’un autre coté, on entend plutôt rarement (ou presque jamais) des commentaires désillusionnés de ceux qui ont immigré aux États-Unis ou en Australie et sont rentrés au bercail.

Pourquoi?

Simplement parce que ceux qui y sont allés y sont toujours. Ils ont préparé leur immigration et y sont partis avec la volonté d'y réussir et d’améliorer leur sort ou de vivre leur rêve! Ça a été leur choix, ils ont voulu le faire et personne n'est allé les chercher!

Vendre le concept d'immigration

Or, le Canada et le Québec recrutent à outrance! Vous ne verrez jamais de séances d'informations et d’affiches publicitaires pour immigrer aux États-Unis ou en Australie voire même en Europe. Pas de publicité, pas d'incitatifs, pas de trompe-l'oeil.

Les immigrants volontaires en général savent qu’aux États-Unis ou en Australie, ce sera difficile et qu'ils auront à en suer un coup, que rien ne leur sera dû et que le tapis rouge sera réservé aux seules sommités. Pour l’Europe, pareil! Les immigrants (clandestins) qui y arrivent savent qu'on ne les attend pas; ils n'ont pas été sélectionnés!

Par contre, le Québec comme le Canada vont chercher des gens qui n'ont pas forcément envie d'immigrer; on leur vend le concept comme on vendrait un frigidaire à des esquimaux: avec des argumentaires de vente, des photos en couleurs des Rocheuses et des listes de «métiers en demande» alors que ces derniers sont protégés par d’hermétiques Boys Clubs (les Ordres et les syndicats).

Des fonctionnaires d’État sont même intarissables en balivernes pour lever les derniers doutes:

  • Le «social» est pareil qu'en Europe! (Foutaise! Cela n'a rien à voir. Le Québec voudrait bien le copier, mais n'en a pas les moyens financiers);

  • La santé est gratuite (oui, mais son accessibilité la rend presque invisible);

  • Les allocations familiales aident les familles (oui, mais vu les montants, c’est encore mieux quand on n'a pas d'enfants);

  • Le chômage est un bon filet contre la précarité de l’emploi (40% des cotisants en bénéficient, les autres se lamentent);

  • La retraite française est reconnue au Québec (la retraite québécoise est une aumône, la retraite canadienne est perçue à 100% après 30 ans de vie au Canada – l'accord de réciprocité compte les années passées au Québec, mais exclut les montants versés qui sont perdus);

  • L'éducation est gratuite (sauf que pour avoir la qualité de l’école publique européenne, faut aller ici dans le secteur privé qui reste réservé aux plus nantis);

  • Les impôts sont presque identiques (mais en rapport aux services rendus, ils deviennent exorbitants);

  • Il y a du travail à tous les coins de rue et le Québec manque de main-d’oeuvre (mais les Ordres et les Syndicats ferment les portes aux immigrants sauf s’ils retournent à l'école pour réapprendre ce qu’ils savent déjà);

  • La qualité de vie est l'une des meilleures au monde (sauf quand on a un emploi sous-payé pour cause de non reconnaissance de l’acquit étranger et une famille à charge ou un seul salaire);

  • Le secteur immobilier est l'un des moins cher d'Amérique (vrai quand on débarque avec des euros, mais avec un bas salaire local, taxé au niveau québécois, c’est moins certain. Les prix ont explosés et les taxes foncières sont parmi les plus élevées du monde);

  • Etc.

Bien sûr, on peut encore se ranger derrière le poncif qui veut que l'immigrant qui croit benoîtement ce que lui dit un ministère public est un naïf et qu'il doit se rendre sur place vérifier ce qu’on lui avance. Mais comment vérifier des aspects qui prennent un Visa de résident permanent ou une année de vie sur place pour s'en rendre compte?

Évidemment que certains sites communautaires essaient de renverser la tendance, mais font-ils le poids face à des organismes publics comme le ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (MRCI), la Délégation Générale du Québec, leur financement avec des fonds publics et leurs sites professionnels?

Maintenant, si le MRCI changeait son argumentaire pour calquer à la réalité, ça ne servirait à rien qu'ils fassent de la publicité pour attirer les «naïfs»; la salle de la séance d’information se viderait avec cohue en réponse au «vous avez des questions?» Effectivement, dans ce cas, il ferait mieux de fermer boutique.

Cela dit, je pense aussi que ça serait mieux.

L'immigration bernée, un autre problème

Le Québec doit d'abord régler ses problèmes au lieu de penser que l'immigration s’en chargera. L'immigration bernée deviendra un autre problème qui se rajoutera aux existants et l’argent retiré aux immigrants finira par brûler les mains un jour ou l’autre. C’est de l’argent non mérité et quelque part, extorqué.

Si les Québécois ne font pas d'enfants, c'est à raison et les immigrants n'en feront pas plus. Ils ne sont pas plus stupides (même si naïfs) que les autres!

Si le Québec veut des bébés pour rajeunir une population désabusée, il n'a qu'a mettre en place de véritables aides sociales pour les familles et non pas ces improvisations à la petite semaine basées sur des fonds misérables et qui ne s'adressent qu'aux familles éclatées ou aux assistés sociaux.

Si le Québec veut de la main-d’oeuvre qualifiée, il n'a qu'à former ses jeunes à l'excellence au lieu d'évoquer des réformes pour masquer un 40% de décrochage scolaire. Il doit revoir son système d'enseignement public au lieu de tolérer la médiocrité comme seul moyen de retenue géographique.

Si le Québec veut que les immigrants qualifiés restent, il doit songer à diminuer la toute puissance des Ordres, dompter les syndicats ou bien laisser les immigrants chez eux. Faire venir des pharmaciens pour les cantonner à des emplois de chauffeurs de taxis ou livreurs de pizzas parce que l'Ordre des pharmaciens n'autorise que 8 immigrants par an à accéder au programme universitaire, c'est être partie prenante d'une filouterie humaine qui se doit d'être dénoncée. On ne vide pas un pays étranger de son élite pour en faire des manoeuvres et des pointeurs à l’aide sociale.

Si le Québec veut retenir ses cerveaux, il doit songer à repenser sa fiscalité qui reste la plus élevée d'Amérique du Nord et qui étrangle et rackette justement ceux qui, par leur formation et études, tombent dans la catégorie des «cerveaux». Une fiscalité éhontée qui part en gaspillages et en malversations à tous les paliers (Société générale de financement, scandale des commandites, etc.) et qui empêche bien souvent les citoyens à se constituer une petite retraite qui compenserait la misère gouvernementale et leur éviterait d'avoir recours à des organismes comme Les Petits Frères des Pauvres.

Si le Québec veut un système de Santé qui justifie les «pétages de bretelles», il doit se débarrasser de cette idée communisante du «tout le monde dans le même panier et le panier au fond du puits» qui a trait en la matière. La France, l’Europe comme l’Australie ont des systèmes de Santé officiels publics et privés qui coexistent dans l’harmonie; au Canada, ils existent en cachette, par voie de copinage, de passes droit et de cooptation.

Si le Québec veut parler de la protection du travailleur, il serait temps qu’il mette en place des lois qui tiennent la route au lieu de s’enorgueillir d’une loi qui protège quelques travailleuses d’hypothétiques attouchements sexuels sur les lieux de travail. S’il veut parler de filet social, il serait important que les chômeurs qui ont cotisé pendant leur emploi reçoivent une prestation d’assurance une fois l’emploi perdu (même si cette prestation est directement liée à la durée de la cotisation). Aujourd’hui, 55% des cotisants sont volés par le gouvernement qui leur refuse toute compensation.

Si le Québec veut que la qualité de vie des Montréalais soit celle vantée par les prospectus datant des années 80, il serait temps que Transport Québec repense son réseau routier, termine les autoroutes et résorbe les embouteillages qui font de Montréal une plaie en matière de circulation qui vaudrait tous les records du Guinness. Pour ce faire, les revenus de la taxe sur l’essence (55%) comme ceux qui augmentent sans cesse de la SAAQ ,(permis payable tous les ans)devraient être utilisés à créer d’autres ponts ou tunnels pour accéder à l’île de Montréal, quitte à laisser le privé faire ce que le ministère est incapable de sortir des tiroirs. Limiter la circulation des poids lourds aux heures de pointe et lors des tempêtes de neige limiterait également la pollution que subit hiver comme été les habitants de la métropole.

Si le Québec veut que l'on ait une belle image de la province et de Montréal, il serait temps de retravailler les routes au lieu de copier Cuba et de re-vamper ou abattre les édifices monstrueux et délabrés qui jalonnent les rues de Montréal comme les métastases polluent les veines d'un cancéreux terminal.

Ensuite seulement, Le Québec pourra ré-ouvrir ses séances d'informations en Europe comme au Maghreb et afficher la bonne nouvelle. La publicité sera justifiée et non mensongère. Le faire avant est de mon avis un peu précipité. Parce qu'aujourd'hui, ceux que le MRCI est allé chercher se sentent bernés et à raison.

Modifié par Laurent
  • Habitués
Posté(e)

Entièrement d'accord avec toi Lion01, même si je suis dans une autre province. La plupart de ce que tu dis est aussi valable ailleurs au Canada, malheureusement, notamment sur ces points :

  • Le «social» est pareil qu'en Europe! (Foutaise! Cela n'a rien à voir. Le Québec voudrait bien le copier, mais n'en a pas les moyens financiers);
  • La santé est gratuite (oui, mais son accessibilité la rend presque invisible);
  • Les allocations familiales aident les familles (oui, mais vu les montants, c’est encore mieux quand on n'a pas d'enfants);
  • Le chômage est un bon filet contre la précarité de l’emploi (40% des cotisants en bénéficient, les autres se lamentent);
  • La retraite française est reconnue au Québec (la retraite québécoise est une aumône, la retraite canadienne est perçue à 100% après 30 ans de vie au Canada – l'accord de réciprocité compte les années passées au Québec, mais exclut les montants versés qui sont perdus);
  • L'éducation est gratuite (sauf que pour avoir la qualité de l’école publique européenne, faut aller ici dans le secteur privé qui reste réservé aux plus nantis);
  • Les impôts sont presque identiques (mais en rapport aux services rendus, ils deviennent exorbitants);
  • Il y a du travail à tous les coins de rue et le Québec manque de main-d’oeuvre (mais les Ordres et les Syndicats ferment les portes aux immigrants sauf s’ils retournent à l'école pour réapprendre ce qu’ils savent déjà);
  • La qualité de vie est l'une des meilleures au monde (sauf quand on a un emploi sous-payé pour cause de non reconnaissance de l’acquit étranger et une famille à charge ou un seul salaire);
  • Le secteur immobilier est l'un des moins cher d'Amérique (vrai quand on débarque avec des euros, mais avec un bas salaire local, taxé au niveau québécois, c’est moins certain. Les prix ont explosés et les taxes foncières sont parmi les plus élevées du monde);

Posté(e)

il y a bcp qui retournent personnellement je connais 3 familles marocaines qui ont décidé de retourner au Maroc il a ceux qui attendent la nationalité canadienne avant de retourner cest tres difficile de sintégrer dans le marche de travail quand tas un diplôme étranger , les gens ne veulent pas réapprendre ce qu'ils savent deja , le Quebec doit changer sa politique d'immigration si il veul garder les immigrants

  • Habitués
Posté(e)

Tres bien expliqué et trés réaliste...

Je gage que mac machin va venir y fourrer son nez et raconter ses balivernes habituelles...

Invité mckenzie
Posté(e)

Tres bien expliqué et trés réaliste...

Je gage que mac machin va venir y fourrer son nez et raconter ses balivernes habituelles...

:8): En fait de balivernes Sili machin, tu es passé maître en ce domaine. MDR ! Et c'est tellement réaliste Sili machin que tu préfères rester au Québec plutôt de retourner en France... chercher l'erreur !

Invité mckenzie
Posté(e)

On entend de plus en plus en France comme au Maghreb des témoignages de gens qui ont immigré au Québec ou au Canada et en sont revenus dépités.

                    

                             Il y a certes du vrai dans les commentaires de ceux qui disent que les immigrants déçus du Québec n'avaient qu'à «faire leurs devoirs» et qu'on nimmigre pas avec femmes et enfants en abandonnant une situation professionnelle enviée et une vie confortable pour débarquer à l'aéroport de Montréal la fleur au fusil.                        

                                                                     Dun autre coté, on entend plutôt rarement (ou presque jamais) des commentaires désillusionnés de ceux qui ont immigré aux États-Unis ou en Australie et sont rentrés au bercail.

                    

                             Pourquoi?

                    

                             Simplement parce que ceux qui y sont allés y sont toujours. Ils ont préparé leur immigration et y sont partis avec la volonté d'y réussir et daméliorer leur sort ou de vivre leur rêve! Ça a été leur choix, ils ont voulu le faire et personne n'est allé les chercher!

                    

                    Vendre le concept d'immigration

                    

                             Or, le Canada et le Québec recrutent à outrance! Vous ne verrez jamais de séances d'informations et daffiches publicitaires pour immigrer aux États-Unis ou en Australie voire même en Europe. Pas de publicité, pas d'incitatifs, pas de trompe-l'oeil.

                    

                             Les immigrants volontaires en général savent quaux États-Unis ou en Australie, ce sera difficile et qu'ils auront à en suer un coup, que rien ne leur sera dû et que le tapis rouge sera réservé aux seules sommités. Pour lEurope, pareil! Les immigrants (clandestins) qui y arrivent savent qu'on ne les attend pas; ils n'ont pas été sélectionnés!

                    

                             Par contre, le Québec comme le Canada vont chercher des gens qui n'ont pas forcément envie d'immigrer; on leur vend le concept comme on vendrait un frigidaire à des esquimaux: avec des argumentaires de vente, des photos en couleurs des Rocheuses et des listes de «métiers en demande» alors que ces derniers sont protégés par dhermétiques Boys Clubs (les Ordres et les syndicats).

                    

                             Des fonctionnaires dÉtat sont même intarissables en balivernes pour lever les derniers doutes:                     

  • Le «social» est pareil qu'en Europe! (Foutaise! Cela n'a rien à voir. Le Québec voudrait bien le copier, mais n'en a pas les moyens financiers);
                        
  • La santé est gratuite (oui, mais son accessibilité la rend presque invisible);
                        
  • Les allocations familiales aident les familles (oui, mais vu les montants, cest encore mieux quand on n'a pas d'enfants);
                        
  • Le chômage est un bon filet contre la précarité de lemploi (40% des cotisants en bénéficient, les autres se lamentent);
                        
  • La retraite française est reconnue au Québec (la retraite québécoise est une aumône, la retraite canadienne est perçue à 100% après 30 ans de vie au Canada l'accord de réciprocité compte les années passées au Québec, mais exclut les montants versés qui sont perdus);
                        
  • L'éducation est gratuite (sauf que pour avoir la qualité de lécole publique européenne, faut aller ici dans le secteur privé qui reste réservé aux plus nantis);
                        
  • Les impôts sont presque identiques (mais en rapport aux services rendus, ils deviennent exorbitants);
                        
  • Il y a du travail à tous les coins de rue et le Québec manque de main-doeuvre (mais les Ordres et les Syndicats ferment les portes aux immigrants sauf sils retournent à l'école pour réapprendre ce quils savent déjà);
                        
  • La qualité de vie est l'une des meilleures au monde (sauf quand on a un emploi sous-payé pour cause de non reconnaissance de lacquit étranger et une famille à charge ou un seul salaire);
                        
  • Le secteur immobilier est l'un des moins cher d'Amérique (vrai quand on débarque avec des euros, mais avec un bas salaire local, taxé au niveau québécois, cest moins certain. Les prix ont explosés et les taxes foncières sont parmi les plus élevées du monde);
                        
  • Etc.

         Bien sûr, on peut encore se ranger derrière le poncif qui veut que l'immigrant qui croit benoîtement ce que lui dit un ministère public est un naïf et qu'il doit se rendre sur place vérifier ce quon lui avance. Mais comment vérifier des aspects qui prennent un Visa de résident permanent ou une année de vie sur place pour s'en rendre compte?

                    

                             Évidemment que certains sites communautaires essaient de renverser la tendance, mais font-ils le poids face à des organismes publics comme le ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (MRCI), la Délégation Générale du Québec, leur financement avec des fonds publics et leurs sites professionnels?

                    

                             Maintenant, si le MRCI changeait son argumentaire pour calquer à la réalité, ça ne servirait à rien qu'ils fassent de la publicité pour attirer les «naïfs»; la salle de la séance dinformation se viderait avec cohue en réponse au «vous avez des questions?» Effectivement, dans ce cas, il ferait mieux de fermer boutique.

                    

                             Cela dit, je pense aussi que ça serait mieux.

                    

                    L'immigration bernée, un autre problème

                    

                             Le Québec doit d'abord régler ses problèmes au lieu de penser que l'immigration sen chargera. L'immigration bernée deviendra un autre problème qui se rajoutera aux existants et largent retiré aux immigrants finira par brûler les mains un jour ou lautre. Cest de largent non mérité et quelque part, extorqué.

                    

                             Si les Québécois ne font pas d'enfants, c'est à raison et les immigrants n'en feront pas plus. Ils ne sont pas plus stupides (même si naïfs) que les autres!

                    

                             Si le Québec veut des bébés pour rajeunir une population désabusée, il n'a qu'a mettre en place de véritables aides sociales pour les familles et non pas ces improvisations à la petite semaine basées sur des fonds misérables et qui ne s'adressent qu'aux familles éclatées ou aux assistés sociaux.

                    

                             Si le Québec veut de la main-doeuvre qualifiée, il n'a qu'à former ses jeunes à l'excellence au lieu d'évoquer des réformes pour masquer un 40% de décrochage scolaire. Il doit revoir son système d'enseignement public au lieu de tolérer la médiocrité comme seul moyen de retenue géographique.

                    

                             Si le Québec veut que les immigrants qualifiés restent, il doit songer à diminuer la toute puissance des Ordres, dompter les syndicats ou bien laisser les immigrants chez eux. Faire venir des pharmaciens pour les cantonner à des emplois de chauffeurs de taxis ou livreurs de pizzas parce que l'Ordre des pharmaciens n'autorise que 8 immigrants par an à accéder au programme universitaire, c'est être partie prenante d'une filouterie humaine qui se doit d'être dénoncée. On ne vide pas un pays étranger de son élite pour en faire des manoeuvres et des pointeurs à laide sociale.

                    

                             Si le Québec veut retenir ses cerveaux, il doit songer à repenser sa fiscalité qui reste la plus élevée d'Amérique du Nord et qui étrangle et rackette justement ceux qui, par leur formation et études, tombent dans la catégorie des «cerveaux». Une fiscalité éhontée qui part en gaspillages et en malversations à tous les paliers (Société générale de financement, scandale des commandites, etc.) et qui empêche bien souvent les citoyens à se constituer une petite retraite qui compenserait la misère gouvernementale et leur éviterait d'avoir recours à des organismes comme Les Petits Frères des Pauvres.

                    

                             Si le Québec veut un système de Santé qui justifie les «pétages de bretelles», il doit se débarrasser de cette idée communisante du «tout le monde dans le même panier et le panier au fond du puits» qui a trait en la matière. La France, lEurope comme lAustralie ont des systèmes de Santé officiels publics et privés qui coexistent dans lharmonie; au Canada, ils existent en cachette, par voie de copinage, de passes droit et de cooptation.

                    

                             Si le Québec veut parler de la protection du travailleur, il serait temps quil mette en place des lois qui tiennent la route au lieu de senorgueillir dune loi qui protège quelques travailleuses dhypothétiques attouchements sexuels sur les lieux de travail. Sil veut parler de filet social, il serait important que les chômeurs qui ont cotisé pendant leur emploi reçoivent une prestation dassurance une fois lemploi perdu (même si cette prestation est directement liée à la durée de la cotisation). Aujourdhui, 55% des cotisants sont volés par le gouvernement qui leur refuse toute compensation.

                    

                             Si le Québec veut que la qualité de vie des Montréalais soit celle vantée par les prospectus datant des années 80, il serait temps que Transport Québec repense son réseau routier, termine les autoroutes et résorbe les embouteillages qui font de Montréal une plaie en matière de circulation qui vaudrait tous les records du Guinness. Pour ce faire, les revenus de la taxe sur lessence (55%) comme ceux qui augmentent sans cesse de la SAAQ ,(permis payable tous les ans)devraient être utilisés à créer dautres ponts ou tunnels pour accéder à lîle de Montréal, quitte à laisser le privé faire ce que le ministère est incapable de sortir des tiroirs. Limiter la circulation des poids lourds aux heures de pointe et lors des tempêtes de neige limiterait également la pollution que subit hiver comme été les habitants de la métropole.                    

                             Si le Québec veut que l'on ait une belle image de la province et de Montréal, il serait temps de retravailler les routes au lieu de copier Cuba et de re-vamper ou abattre les édifices monstrueux et délabrés qui jalonnent les rues de Montréal comme les métastases polluent les veines d'un cancéreux terminal.

                    

                             Ensuite seulement, Le Québec pourra ré-ouvrir ses séances d'informations en Europe comme au Maghreb et afficher la bonne nouvelle. La publicité sera justifiée et non mensongère. Le faire avant est de mon avis un peu précipité. Parce qu'aujourd'hui, ceux que le MRCI est allé chercher se sentent bernés et à raison.

                    

                    

                        

lion2001, ton comportement est malhonnête par ce texte n'est aucunement de toi mais de Yann Takvorian, un type aigri parce qu'il s'est planté au Québec. Et le texte date de 2004 ! Si j'ai le temps, je vais commenter les nombreuses inepties de ce texte.

http://www.quebecoislibre.org/04/040715-11.htm

  • Habitués
Posté(e)

On entend de plus en plus en France comme au Maghreb des témoignages de gens qui ont immigré au Québec ou au Canada et en sont revenus dépités.

Il y a certes du vrai dans les commentaires de ceux qui disent que les immigrants déçus du Québec n'avaient qu'à «faire leurs devoirs» et qu'on n’immigre pas avec femmes et enfants en abandonnant une situation professionnelle enviée et une vie confortable pour débarquer à l'aéroport de Montréal la fleur au fusil.

D’un autre coté, on entend plutôt rarement (ou presque jamais) des commentaires désillusionnés de ceux qui ont immigré aux États-Unis ou en Australie et sont rentrés au bercail.

Pourquoi?

Simplement parce que ceux qui y sont allés y sont toujours. Ils ont préparé leur immigration et y sont partis avec la volonté d'y réussir et d’améliorer leur sort ou de vivre leur rêve! Ça a été leur choix, ils ont voulu le faire et personne n'est allé les chercher!

Vendre le concept d'immigration

Or, le Canada et le Québec recrutent à outrance! Vous ne verrez jamais de séances d'informations et d’affiches publicitaires pour immigrer aux États-Unis ou en Australie voire même en Europe. Pas de publicité, pas d'incitatifs, pas de trompe-l'oeil.

Les immigrants volontaires en général savent qu’aux États-Unis ou en Australie, ce sera difficile et qu'ils auront à en suer un coup, que rien ne leur sera dû et que le tapis rouge sera réservé aux seules sommités. Pour l’Europe, pareil! Les immigrants (clandestins) qui y arrivent savent qu'on ne les attend pas; ils n'ont pas été sélectionnés!

Par contre, le Québec comme le Canada vont chercher des gens qui n'ont pas forcément envie d'immigrer; on leur vend le concept comme on vendrait un frigidaire à des esquimaux: avec des argumentaires de vente, des photos en couleurs des Rocheuses et des listes de «métiers en demande» alors que ces derniers sont protégés par d’hermétiques Boys Clubs (les Ordres et les syndicats).

Des fonctionnaires d’État sont même intarissables en balivernes pour lever les derniers doutes:

  • Le «social» est pareil qu'en Europe! (Foutaise! Cela n'a rien à voir. Le Québec voudrait bien le copier, mais n'en a pas les moyens financiers);

  • La santé est gratuite (oui, mais son accessibilité la rend presque invisible);

  • Les allocations familiales aident les familles (oui, mais vu les montants, c’est encore mieux quand on n'a pas d'enfants);

  • Le chômage est un bon filet contre la précarité de l’emploi (40% des cotisants en bénéficient, les autres se lamentent);

  • La retraite française est reconnue au Québec (la retraite québécoise est une aumône, la retraite canadienne est perçue à 100% après 30 ans de vie au Canada – l'accord de réciprocité compte les années passées au Québec, mais exclut les montants versés qui sont perdus);

  • L'éducation est gratuite (sauf que pour avoir la qualité de l’école publique européenne, faut aller ici dans le secteur privé qui reste réservé aux plus nantis);

  • Les impôts sont presque identiques (mais en rapport aux services rendus, ils deviennent exorbitants);

  • Il y a du travail à tous les coins de rue et le Québec manque de main-d’oeuvre (mais les Ordres et les Syndicats ferment les portes aux immigrants sauf s’ils retournent à l'école pour réapprendre ce qu’ils savent déjà);

  • La qualité de vie est l'une des meilleures au monde (sauf quand on a un emploi sous-payé pour cause de non reconnaissance de l’acquit étranger et une famille à charge ou un seul salaire);

  • Le secteur immobilier est l'un des moins cher d'Amérique (vrai quand on débarque avec des euros, mais avec un bas salaire local, taxé au niveau québécois, c’est moins certain. Les prix ont explosés et les taxes foncières sont parmi les plus élevées du monde);

  • Etc.

Bien sûr, on peut encore se ranger derrière le poncif qui veut que l'immigrant qui croit benoîtement ce que lui dit un ministère public est un naïf et qu'il doit se rendre sur place vérifier ce qu’on lui avance. Mais comment vérifier des aspects qui prennent un Visa de résident permanent ou une année de vie sur place pour s'en rendre compte?

Évidemment que certains sites communautaires essaient de renverser la tendance, mais font-ils le poids face à des organismes publics comme le ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (MRCI), la Délégation Générale du Québec, leur financement avec des fonds publics et leurs sites professionnels?

Maintenant, si le MRCI changeait son argumentaire pour calquer à la réalité, ça ne servirait à rien qu'ils fassent de la publicité pour attirer les «naïfs»; la salle de la séance d’information se viderait avec cohue en réponse au «vous avez des questions?» Effectivement, dans ce cas, il ferait mieux de fermer boutique.

Cela dit, je pense aussi que ça serait mieux.

L'immigration bernée, un autre problème

Le Québec doit d'abord régler ses problèmes au lieu de penser que l'immigration s’en chargera. L'immigration bernée deviendra un autre problème qui se rajoutera aux existants et l’argent retiré aux immigrants finira par brûler les mains un jour ou l’autre. C’est de l’argent non mérité et quelque part, extorqué.

Si les Québécois ne font pas d'enfants, c'est à raison et les immigrants n'en feront pas plus. Ils ne sont pas plus stupides (même si naïfs) que les autres!

Si le Québec veut des bébés pour rajeunir une population désabusée, il n'a qu'a mettre en place de véritables aides sociales pour les familles et non pas ces improvisations à la petite semaine basées sur des fonds misérables et qui ne s'adressent qu'aux familles éclatées ou aux assistés sociaux.

Si le Québec veut de la main-d’oeuvre qualifiée, il n'a qu'à former ses jeunes à l'excellence au lieu d'évoquer des réformes pour masquer un 40% de décrochage scolaire. Il doit revoir son système d'enseignement public au lieu de tolérer la médiocrité comme seul moyen de retenue géographique.

Si le Québec veut que les immigrants qualifiés restent, il doit songer à diminuer la toute puissance des Ordres, dompter les syndicats ou bien laisser les immigrants chez eux. Faire venir des pharmaciens pour les cantonner à des emplois de chauffeurs de taxis ou livreurs de pizzas parce que l'Ordre des pharmaciens n'autorise que 8 immigrants par an à accéder au programme universitaire, c'est être partie prenante d'une filouterie humaine qui se doit d'être dénoncée. On ne vide pas un pays étranger de son élite pour en faire des manoeuvres et des pointeurs à l’aide sociale.

Si le Québec veut retenir ses cerveaux, il doit songer à repenser sa fiscalité qui reste la plus élevée d'Amérique du Nord et qui étrangle et rackette justement ceux qui, par leur formation et études, tombent dans la catégorie des «cerveaux». Une fiscalité éhontée qui part en gaspillages et en malversations à tous les paliers (Société générale de financement, scandale des commandites, etc.) et qui empêche bien souvent les citoyens à se constituer une petite retraite qui compenserait la misère gouvernementale et leur éviterait d'avoir recours à des organismes comme Les Petits Frères des Pauvres.

Si le Québec veut un système de Santé qui justifie les «pétages de bretelles», il doit se débarrasser de cette idée communisante du «tout le monde dans le même panier et le panier au fond du puits» qui a trait en la matière. La France, l’Europe comme l’Australie ont des systèmes de Santé officiels publics et privés qui coexistent dans l’harmonie; au Canada, ils existent en cachette, par voie de copinage, de passes droit et de cooptation.

Si le Québec veut parler de la protection du travailleur, il serait temps qu’il mette en place des lois qui tiennent la route au lieu de s’enorgueillir d’une loi qui protège quelques travailleuses d’hypothétiques attouchements sexuels sur les lieux de travail. S’il veut parler de filet social, il serait important que les chômeurs qui ont cotisé pendant leur emploi reçoivent une prestation d’assurance une fois l’emploi perdu (même si cette prestation est directement liée à la durée de la cotisation). Aujourd’hui, 55% des cotisants sont volés par le gouvernement qui leur refuse toute compensation.

Si le Québec veut que la qualité de vie des Montréalais soit celle vantée par les prospectus datant des années 80, il serait temps que Transport Québec repense son réseau routier, termine les autoroutes et résorbe les embouteillages qui font de Montréal une plaie en matière de circulation qui vaudrait tous les records du Guinness. Pour ce faire, les revenus de la taxe sur l’essence (55%) comme ceux qui augmentent sans cesse de la SAAQ ,(permis payable tous les ans)devraient être utilisés à créer d’autres ponts ou tunnels pour accéder à l’île de Montréal, quitte à laisser le privé faire ce que le ministère est incapable de sortir des tiroirs. Limiter la circulation des poids lourds aux heures de pointe et lors des tempêtes de neige limiterait également la pollution que subit hiver comme été les habitants de la métropole.

Si le Québec veut que l'on ait une belle image de la province et de Montréal, il serait temps de retravailler les routes au lieu de copier Cuba et de re-vamper ou abattre les édifices monstrueux et délabrés qui jalonnent les rues de Montréal comme les métastases polluent les veines d'un cancéreux terminal.

Ensuite seulement, Le Québec pourra ré-ouvrir ses séances d'informations en Europe comme au Maghreb et afficher la bonne nouvelle. La publicité sera justifiée et non mensongère. Le faire avant est de mon avis un peu précipité. Parce qu'aujourd'hui, ceux que le MRCI est allé chercher se sentent bernés et à raison.

Bon, il semblerait que le troll nouveau soit débarqué sur ce forum, en faisant passer un vieux texte pour le sien - donc, un vieux membre, probablement banni, qui revient sous un nouveau pseudo pondre sa petite merde... Ah, le virtuel... ( soupirs )

Pour autant, tout n'est pas faux dans ce texte, même s'il y a des inepties dans le tas.

Bon, réglons tout de suite le cas de l'assurance-chômage: ce n'est pas du ressort du Québec, mais du gouvernement fédéral, Nous n'y pouvons rien.

- Le social, c'est vague et l'Europe, c'est vaste? On nous compare avec les pays Scandinaves ou la l'Europe du Sud? Cessons les conneries voulez-vous. Il y a des programmes sociaux au Québec.

- Le système de santé est accessible, faut cesser de raconter des conneries à ce propos - je suis bien placé pour le savoir. Le souci, c'est de trouver un médecin de famille, ce qui peut être long, mais le gouvernement actuel y travaille. Personnellement, je n'en ai pas, et je suis pourtant suivi par un médecin - je suis en arrêt maladie. Il y a des cliniques sans rendez-vous et des CLSC qui offrent des services. L'erreur que font bien des gens est d'aller direct aux urgences. On y va pour les trucs urgents, pas pour les bobos qui peuvent attendre le lendemain... Du coup, les urgences sont engorgées, alors qu'il y a partout des cliniques où l'on peut aller. et certains CLSC.

- Pour l'aide aux familles, là, c'est carrément de la désinformation. Le Québec est carrément un paradis fiscal pour les familles : allocations, déductions en tous genres, garderies subventionnées. C'est vrai que la liste d'attente est longue pour celles qui coûtent 7$ par jour.

- Les écoles publiques sont de qualité ici, faut arrêter les conneries là aussi. Le Québec n'est peut-être pas la Finlande, mais ce n'est pas non plus le Burkina faso... Nos écoles se classent mieux dans les tests internationaux que les écoles françaises en passant. Elles ont simplement une approche différente: elles misent moins sur la culture générale et le bourrage de crâne, comme les écoles françaises, et plus l'acquisition de « compétences ». C'est Montaigne qui disait qu'il valait mieux une tête bien faite qu'une tête bien pleine... Je suis bien d'accord avec lui. Cela dit, il y a place à amélioration, c'est sûr, mais ne venez pas dire que le système d'éducation québécois est moins bon que celui du pays que vous avez quitté. C'est carrément faux.

- On paie quand même moins d'impôts qu'en France - taxes plus basses, taux d'imposition plus bas.

- Le secteur immobilier est moins cher. Point. Pas pour rien que 60% des Québécois sont propriétaires et que la majorité des Québécois consacrent moins de 30% de leurs revenus pour se loger.

- Pour les diplômes non reconnus, c'est vrai, c'est un problème. Ça dépend des secteurs cela dit. Faut s'informer correctement avant de venir. Il est important, pour les professionnels, de faire du réseautage avant de venir pour préparer le terrain. Linkedin est un excellent moyen de se faire connaître d'éventuels employeurs.

- En passant, il y a un secteur privé en santé ici, au cas où vous ne l'auriez pas vu...

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Toute comparaison est odieuse. Si vous débarquez ici en faisant constamment des comparaisons avec ce que vous avez connu en France, forcément, vous ne vous sentirez jamais chez vous ici. Le Québec a ses avantages et ses inconvénients, mais on n'émigre pas pour retrouver un bout de France en Amérique, mais en mieux. Le Québec est différent. La déconvenue de beaucoup d'immigrants français au Québec vient plus de là je crois. Les Français ont plus l'impression d'une fausse proximité avec le Québec qui n'existe pas réellement.

Lorsqu'ils émigrent ailleurs, ils s'attendent à devoir changer radicalement de vie, à vivre un choc culturel. Au Québec, ils croient qu'ils vont retrouver la même vie qu'ils avaient en France, avec quelques petits trucs exotiques en plus - l'accent des locaux, les hiver, les immenses forêts et le sirop d'érable... Ben non. Le Québec, malgré la langue commune - si on peut dire - est un pays étranger, et la culture québécoise est souvent très différente de la culture française. Parfois à l'opposée. Nous sommes très nord-américains de mentalité, mais avec nos spécificités. Il y a bien des chances que vous ne trouviez pas vos marques ici. Il faut le savoir. Vous émigrez dans un pays étranger et on ne vous déroulera pas le tapis rouge: vous devrez faire la file comme les autres - le Québec accueille 50 000 immigrants par année...

À condition d'être conscients que vous partez dans un pays neuf et que vous devrez sans doute repartir à zéro, refaire des études peut-être, vous réorienter, bref, changer de vie, vous finirez par trouver votre place ici. Si vous venez ici pour vivre la même vie que vous aviez en France, mais dans un nouvel environnement, vous feriez mieux de ne pas émigrer... Vous allez vous planter.

Sans doute, le Québec devrait cesser de faire du recrutement d'immigrants. Ce n'est pas la première fois que j'entends qu'on leur a brossé un tableau irréaliste du Québec. Le procédé est en effet malhonnête, et je n'approuve pas mon gouvernement là-dessus. Seulement, vous êtes des adultes majeurs et vaccinés... Quand c'est trop beau pour être vrai, c'est que ce n'est pas vrai, non? Prenez la peine de vous informer et de bien connaître le Québec. Faire un voyage de prospection, prendre la peine de tâter le terrain professionnellement pour voir si vos diplômes seront reconnus ou non, essayer de vous trouver un employeur avant de vous établir ici, ça vous facilitera beaucoup les choses.

Je vois beaucoup de nouveaux arrivants ici débarquer avec des lunettes roses bonbon. Tout est merveilleux au Québec, les Québécois sont gentils et chaleureux, les rues sont propres et sécuritaires, etc. Le Québec n'est pas le pays des bisounours: les Québécois sont accueillants, mais ils sont aussi comme les nord-américains, plus individualistes et distants. Ça peut prendre du temps avant de se faire des amis ici. Normal: les Québécois ont déjà leur réseau d'amis avant que vous arriviez. À moins que vous ne soyez jeune et encore aux études, période où il est plus facile de se faire de nouveaux amis, ne comptez pas débarquer ici et vous retrouver avec tout un réseau social comme celui que vous aviez en France. Se faire des amis prend plus ou moins de temps, selon les tempéraments et le milieu où vous évoluerez.

Vous pourriez essayer de faire des rencontres par l'intermédiaire de sites de rencontres, comme Réseau contact. Eh oui, on n'y rencontre pas que des célibataires, mais des gens qui viennent socialiser. Des activités y sont régulièrement organisées, Faites du bénévolat - rien de mieux que des bonnes actions pour lier les gens - impliquez-vous dans votre communauté. Devenez membre d'un parti politique, pourquoi pas. Si la montagne ne vient pas à vous, allez à la montagne ! Par ailleurs, commencez par vous faire un réseau d'expatriés comme vous. Toujours utile d'avoir quelqu'un à qui parler qui va comprendre votre mal du pays les jours de blues...

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Par ailleurs, évitez d'avoir des attitudes de « maudits Français ». Comme je l'écrivais, il y a des différences culturelles importantes entre les Québécois et les Français. Ne les sous-estimez pas. Les Québécois ne supportent tout simplement pas les râleurs, et disons que c'est un trait culturel bien français, râler sur ce qui ne va pas et le dire tout haut - ce billet en est un bon exemple. Ce n'est pas que les Québécois rejettent les critiques, c'est qu'ils trouvent stérile de s'attarder trop sur ce qui ne va pas. Nous le savons que nos routes sont pourries et que notre système de santé connait des ratés, inutile de débarquer pour nous dire ce que nous savons déjà - en rajoutant des comparaisons avec la situation en France pour rendre la chose encore plus irritante. Oui, nous râlons nous aussi à nos heures, faut pas croire, c'est juste que c'est fait souvent avec humour et sans trop d'amertume. Les Québécois apprécient la réserve: si quelque chose vous tape sur le système, gardez ça pour vous ou pour vos intimes. Évitez les trucs du genre « putain, vos routes sont pourries » !

Si vous avez des critiques à faire, allez-y mollo, et passez la chose par l'humour - attention, pas de sarcasmes. Soyez constructifs. Les Québécois n'apprécient pas les petits mots d'esprit assassins, le démolissage en règle. Faites preuve de doigté. Les Québécois apprécient le tact. Si vous n'êtes pas d'accord avec quelqu'un, ne dites pas des trucs comme « n'importe quoi » ou, « tu racontes des conneries ». Les Québécois n'aiment pas les conflits. Ok, je le répète pour que ce soit bien compris: les Québécois n'aiment pas les conflits. Ne confrontez pas directement quelqu'un avec qui vous n'êtes pas d'accord, dites « je respecte ton point de vue, mais ». Parlez aussi des points avec lesquels vous êtes en accord.

Les Québécois apprécient l'humilité. Ne donnez pas un cours sur les rois mérovingiens s'il vous demande c'est qui le bon roi Dagobert... Les relations sociales sont beaucoup plus horizontales ici qu'en France. Un médecin peut très bien fréquenter un garagiste, une femme avec un doctorat sortir avec un type sans diplôme. Tout le monde se tutoie, sauf les inconnus et les personnes âgées - et encore, les jeunes tutoient tout le monde. On appelle son patron par son prénom et on le tutoie aussi. Bref, on évite de donner l'impression que l'on veut se donner des airs, de « péter plus haut que le trou », comme on dit ici. Étaler sa culture est mal vu ou pire, jouer à celui qui en sait plus que son interlocuteur. Ça ne veut pas dire feindre d'être un ignare, juste de ne pas chercher à impressionner ceux à qui vous vous adressez.

Évitez surtout de débarquer en donneurs de leçons, comme si vous, en tant que Français, vous aviez tout mieux compris que les locaux... Ça, c'est vraiment très très irritant pour un Québécois et, dois-je le dire, à l'origine de l'étiquette de « maudit Français » que l'on accole parfois à certains Français. Ça remonte à loin. Déjà, au temps de la colonie, les militaires venus de France n,écoutaient pas les conseils des gens établis ici depuis plusieurs générations, qui connaissaient mieux le terrain qu'eux et qui savaient comment se battaient les Indiens... Comme une expéditions par exemple,qui a tourné à la catastrophe, parce qu'un militaire français s'était mis en tête d'attaquer les Iroquois en plein hiver, malgré les conseils des habitants : tous les soldats de l'expédition sont morts de froid...

Ne pensez pas, avec votre point de vue extérieur, que vous avez déjà tout compris de la société québécoise en débarquant, parce que vous avez lu quelques bouquins. Il y a des subtilités dans la situation politique des Québécois au Canada, en particulier, qui vous échappent sans doute. Non, les souverainistes ne sont pas des nationalistes style chemises brunes: évitez ce terrain. Les déclarations lourdes du genre « pourquoi vouloir diviser le Canada alors que nous, en Europe, nous nous unissons », évitez-les. Vous risquez de taper sur les nerfs de votre entourage, même si ce ne sont pas des souverainistes. Même les Québécois qui ne le sont pas, par ailleurs, n'apprécieront pas, en général, de se faire appeler des Canadiens. Je dis « en général ». Le Québec vit une relation très ambivalente avec le reste du Canada, et c'est lié à des réalités sociologiques et historiques qu'il vous faudra apprendre à connaître avant de balancer des jugements péremptoires, comme malheureusement trop de Français le font. Non, les Québécois ne rejettent pas les anglophones. La relation est complexe, alors évitez les raccourcis et les simplifications abusives d'une situation dont les subtilités vont vous échapper sans doute de prime abord. Évitez surtout d'y plaquer vos références françaises, comme je vois trop de Français le faire. Le Québec n'est pas la France, je le répète encore.

Modifié par Ungeduld
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Idée originale et amusante, présenter ce sujet comme une nouvelle avalanche de roses parfumées sur la réputation du Canada, alors qu'en fin de compte c'est plutôt une benne pleine de fumier qui se déverse dessus.

Les efforts de marketing menés par les autorités canadiennes, et en particulier québécoises, valent en effet la peine d'être pris pour ce qu'ils sont. Beaucoup de gens à travers le monde se laissent berner car ils ont tendance à penser que les pouvoirs publics, quels qu'ils soient, sont tenus d'agir honnêtement. Il est d'ailleurs pertinent de noter que le médiocre fonctionnement de certains systèmes, comme ceux de la santé et de l'éducation (quoi qu'en disent les "tests PISA" bidon des farceurs fumeux et fumistes de l'OCDE), est associé précisément à cette attitude ultra-positiviste, de ne jamais voir que ce qui va mal, de ne jamais s'efforcer de localiser ni de résoudre un problème, de faire à tous les coups de la politique d'autruche, etc.

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@ Ungeduld

Développement intéressant et parfois juste.

Je respecte ton point de vue MAIS...(pour te citer) je reviens sur un point, celui des taxes. Quand on en paie autant on doit s'attendre à des services. Hors, par ex. que donne comme services une municipalité en retour des milliers de $$$ que chaque proprio paie chaque année . Je vis dans une petite ville en banlieue de Mtl, suis proprio d une maison unifamiliale et je paie plus de 4000 $ pour quoi : ramassage poubelles, deneigement des rues, un arena, une biblio., Je cherche, je cherche...c est tout ! La petite ville a beaucoup grossi depuis 10 ans (etalement urbain oblige) des centaines de jeunes familles s installent. Resultat = beaucoup de taxes supplementaires et malgre tout pas + de services. Dans ce cas oui on paie beaucoup plus d impots !

(desolee j ai perdu les accents et signes !)

Crdl

T.

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Posté(e) (modifié)

@ Ungeduld

Développement intéressant et parfois juste.

Je respecte ton point de vue MAIS...(pour te citer) je reviens sur un point, celui des taxes. Quand on en paie autant on doit s'attendre à des services. Hors, par ex. que donne comme services une municipalité en retour des milliers de $$$ que chaque proprio paie chaque année . Je vis dans une petite ville en banlieue de Mtl, suis proprio d une maison unifamiliale et je paie plus de 4000 $ pour quoi : ramassage poubelles, deneigement des rues, un arena, une biblio., Je cherche, je cherche...c est tout ! La petite ville a beaucoup grossi depuis 10 ans (etalement urbain oblige) des centaines de jeunes familles s installent. Resultat = beaucoup de taxes supplementaires et malgre tout pas + de services. Dans ce cas oui on paie beaucoup plus d impots !

(desolee j ai perdu les accents et signes !)

Crdl

T.

C'est clair, il y a un problème au niveau des taxes municipales. La faute aux syndicats des cols bleus, trop puissants, qui ont arraché aux municipalités des conditions gratinées, mais aussi à une certaine corruption qui est mise à jour en ce moment par la commission Charbonneau. Les Québécois sont bien conscients de ces problèmes.

Quand on décide de vivre ailleurs, il me semble que c'est un « package deal «, comme on dit ici. Il y a aura forcément des aspects plaisants, d'autres déplaisants. On émigre pas pour régler ses problèmes : si vivre ailleurs en résoudra certains que l'on connaissait dans son pays d'accueil, on en vivra forcément d'autres. C'est juste que ce que l'on vit de positif l'emporte en fin de compte sur les aspects négatifs, même si la surprise est mauvaise parfois. À vous de voir si vous pouvez composer avec ou, mieux encore, vous impliquer pour changer les choses. Rester dans le discours critique, c'est vous maintenir à l'extérieur au lieu de vivre les problèmes de l'intérieur.

Un moment donné, faut embarquer ou non dans cette nouvelle réalité et assumer ce qu'on y vivra. Ou bien décider que l'on était mieux là où on était avant, et retourner chez soi. Ou faire de ce nouveau pays son chez soi.

Modifié par Ungeduld
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@ Ungeduld: je suis d'accord avec le "package deal". La plupart d'entre nous restons parce que au final le positif l'emporte assez significativement sur le négatif.

En revanche, ça ne nous empêche pas de critiquer, et dans ce cadre, je trouve que tu fais un peu une fixation sur le "maudit français". Garder une attitude critique n'est pas forcément le fait d'un maudit français, tant qu'on n'oublie pas de dire qu'il y a aussi du bon (et qu'on ne se lance pas dans des généralisations inutiles et insultantes comme celle de l'hygiène sur un autre post). Beaucoup de Québécois formulent exactement les mêmes critiques sur leur système (comme tu le dis fort bien ci-dessus avec les taxes municipales).

Donc pour moi deux points ressortent:

- le système de santé est quand même une grosse galère. TOUS les immigrants le disent, ce n'est pas pour rien. Il y avait d'ailleurs un reportage intéressant hier soir a Radio-Can qui comparait avec le système de santé français (qui n'est certes pas sans défaut, mais en termes d'accessibilité, c'est quand même incomparable). Oui il y a des CLSC mais c'est quand même franchement moyen, aucun suivi, galère pour voir un spécialiste, pas facile d'avoir rendez-vous, des heures d'attente, sans parler des urgences.

- Je ne suis pas fiscaliste, mais certains foyers payent semble-t-il autant voir plus d'impôts ici qu'en France (desolée de toujours comparer avec ça mais c'est ce que je connais). Il y a beaucoup de critères complexes qui rendent la comparaison difficile. Quand aux services qu'on reçoit en retour, c'est sujet à débat et chacun peut avoir une opinion différente. Je pense que peu de gens aiment payer des impôts et qu'on a pas toujours l'impression d'en avoir pour son argent, sans que ce soit forcément justifié quand on prend en compte la société en général.

En revanche le Québec en général me semble un assez bon compromis au niveau des services sociaux. Et même si je n'ai pas d'enfants, j'ai cru comprendre en parlant aux gens que les garderies et autres étaient quand même appréciés. Par contre je continue de trouver hallucinant la proportion de gens qui mettent leur enfants a l'école privée. N'ayant pas d'enfants, je ne peux pas dire si c'est justifié par le niveau de l'école publique. Toutefois, pour parler de ce que je connais, l'université me semble avoir un excellent rapport qualité-prix dont on ne peut pas se plaindre.

Modifié par Miss Cerise
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@ Ungeduld

Développement intéressant et parfois juste.

Je respecte ton point de vue MAIS...(pour te citer) je reviens sur un point, celui des taxes. Quand on en paie autant on doit s'attendre à des services. Hors, par ex. que donne comme services une municipalité en retour des milliers de $$$ que chaque proprio paie chaque année . Je vis dans une petite ville en banlieue de Mtl, suis proprio d une maison unifamiliale et je paie plus de 4000 $ pour quoi : ramassage poubelles, deneigement des rues, un arena, une biblio., Je cherche, je cherche...c est tout ! La petite ville a beaucoup grossi depuis 10 ans (etalement urbain oblige) des centaines de jeunes familles s installent. Resultat = beaucoup de taxes supplementaires et malgre tout pas + de services. Dans ce cas oui on paie beaucoup plus d impots !

(desolee j ai perdu les accents et signes !)

Crdl

T.

Tu paies aussi pour l'entretien des routes (pas seulement le déneigement), l'éclairage, le service-incendie, l'aqueduc, l'entretien des parcs et lieux publics, la protection civile, le service policier...

N'empêche que ça coûte trop cher en mauzusse!

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@ Ungeduld: je suis d'accord avec le "package deal". La plupart d'entre nous restons parce que au final le positif l'emporte assez significativement sur le négatif.

En revanche, ça ne nous empêche pas de critiquer, et dans ce cadre, je trouve que tu fais un peu une fixation sur le "maudit français". Garder une attitude critique n'est pas forcément le fait d'un maudit français, tant qu'on n'oublie pas de dire qu'il y a aussi du bon (et qu'on ne se lance pas dans des généralisations inutiles et insultantes comme celle de l'hygiène sur un autre post). Beaucoup de Québécois formulent exactement les mêmes critiques sur leur système (comme tu le dis fort bien ci-dessus avec les taxes municipales).

Donc pour moi deux points ressortent:

- le système de santé est quand même une grosse galère. TOUS les immigrants le disent, ce n'est pas pour rien. Il y avait d'ailleurs un reportage intéressant hier soir a Radio-Can qui comparait avec le système de santé français (qui n'est certes pas sans défaut, mais en termes d'accessibilité, c'est quand même incomparable). Oui il y a des CLSC mais c'est quand même franchement moyen, aucun suivi, galère pour voir un spécialiste, pas facile d'avoir rendez-vous, des heures d'attente, sans parler des urgences.

- Je ne suis pas fiscaliste, mais certains foyers payent semble-t-il autant voir plus d'impôts ici qu'en France (desolée de toujours comparer avec ça mais c'est ce que je connais). Il y a beaucoup de critères complexes qui rendent la comparaison difficile. Quand aux services qu'on reçoit en retour, c'est sujet à débat et chacun peut avoir une opinion différente. Je pense que peu de gens aiment payer des impôts et qu'on a pas toujours l'impression d'en avoir pour son argent, sans que ce soit forcément justifié quand on prend en compte la société en général.

En revanche le Québec en général me semble un assez bon compromis au niveau des services sociaux. Et même si je n'ai pas d'enfants, j'ai cru comprendre en parlant aux gens que les garderies et autres étaient quand même appréciés. Par contre je continue de trouver hallucinant la proportion de gens qui mettent leur enfants a l'école privée. N'ayant pas d'enfants, je ne peux pas dire si c'est justifié par le niveau de l'école publique. Toutefois, pour parler de ce que je connais, l'université me semble avoir un excellent rapport qualité-prix dont on ne peut pas se plaindre.

Mais les Québécois savent déjà tout ça. Ils sont les premiers à critiquer ces aspects, parfois à tort d'ailleurs, comme pour le système d'éducation. J'y reviendrai.

Le problème avec la critique, c'est la distance. Je veux bien que l'on doive conserver une attitude critique, j'en suis. L'idée n'est certainement pas qu'il soit interdit de critiquer ce qui se passe au Québec, le problème est que ça vire trop souvent en critique du Québec tout court. En comparaison avec la France. Vous adoptez un regard extérieur et parfois, malheureusement, certains regardent le Québec de haut, comme si les locaux étaient trop ignares pour être conscients de leurs problèmes... Comme si votre point de vue extérieur était forcément meilleur. Ça irrite beaucoup les Québécois.

Si vous vivez ici, ce sont vos routes, votre système d'éducation, votre système de santé. Partez de ce point de vue avant de critiquer, et vous comprendrez mieux notre réalité de l'intérieur. Vous serez nettement mieux placés pour critiquer - et vos critiques seront certainement mieux reçues, parce que les Québécois font les mêmes. Gueuler en commun contre l'état de nos routes, de notre système de santé, contre nos impôts élevés, contre les mauvais services, contre notre système d'éducation, c'est un sujet de conversation courant entre Québécois, vous savez...

Parlant du système d'éducation, dans le public, c'est comme partout: il y a des bonnes écoles, et des mauvaises. Certaines écoles publiques se classent mieux que les écoles privées d'ailleurs dans le palmarès que publie la revue « L'Actualité » à tous les ans. Les Québécois ont malheureusement développé l'idée que l'école publique, c'était pourri. J'ai fréquenté des écoles publiques, mes amis des écoles privées: à part l'apprentissage du latin, je n'ai pas vu de grandes différences. Je n'ai pas appris le latin, mais je connais mes racines latines. Côté culture générale, mes amis reconnaissent que la mienne est plus étendue que la leur. Tout dépend des parents - et de l'enfant.

Notre système d'éducation se classe bien dans les classements internationaux. Je sais, beaucoup de Français et même de Québécois ont du mal à le croire. On nous a tellement rabattu les oreilles avec notre système d'éducation pourri... Les Français, par ailleurs, tombent dans l'erreur de comparer leur système avec le nôtre, qui ont deux approches totalement différentes. Le système français mise sur l'acquisition de connaissances, le nôtre sur l'acquisition de compétences d'apprentissage. Le petit Français aura une culture générale plus grande, le petit Québécois sera plus compétent en lecture et en mathématiques. Le système français insiste sur la mémorisation et sur les devoirs, le système québécois se base sur des études sur le développement de l'enfant, qui ont démontré que les devoirs à la maison étaient contreproductifs - les Finlandais ont fait le même constat d'ailleurs. On veut apprendre aux enfants à apprendre plutôt que leur bourrer le crâne pour passer le bachot...

L'approche est évidemment perfectible, et si une tête bien faite vaut mieux qu'une tête bien pleine, une tête vide ne vaut pas grand chose. Sans retomber dans le rabâchage, on pourrait un peu plus insister sur l'acquisition d'une culture générale de base et des règles de la grammaire.

Modifié par Ungeduld
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Posté(e) (modifié)

@ Ungeduld: je suis d'accord avec le "package deal". La plupart d'entre nous restons parce que au final le positif l'emporte assez significativement sur le négatif.

En revanche, ça ne nous empêche pas de critiquer, et dans ce cadre, je trouve que tu fais un peu une fixation sur le "maudit français". Garder une attitude critique n'est pas forcément le fait d'un maudit français, tant qu'on n'oublie pas de dire qu'il y a aussi du bon (et qu'on ne se lance pas dans des généralisations inutiles et insultantes comme celle de l'hygiène sur un autre post). Beaucoup de Québécois formulent exactement les mêmes critiques sur leur système (comme tu le dis fort bien ci-dessus avec les taxes municipales).

Si tu veux, Miss Cerise, on peut critiquer ensemble le Québec! :biggrin2:

Tu sais, ce contentieux entre nous perdure depuis très longtemps. On ne va pas le résoudre du jour au lendemain. Souvent, c'est la finalité de la critique qui est mal reçue et non pas sa justesse... Exemple: Le système de santé au Québec est pourri devient "les Québécois sont des nuls et des incapables car leur système de santé est pourri".

Modifié par kobico
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@ Kobico: mais avec grand plaisir! Non mais sérieusement, j'aime beaucoup le Québec. Je suis très heureuse de vivre ici. Ca ne m'empêche pas de critiquer certains éléments comme je peux également critiquer la France. Et je ne dirais jamais que les québécois sont des nuls et des incapables, quelle que soit mon opinion du système de santé. Enfin, je suis d'accord sur la finalité de la critique. J'essaye de formuler mes critiques de manière non-blessante et si j'offense des gens, je suis prête à m'en excuser. Mais ce que je dis sur le fond ne me semble pas abracadabrant.

@ Ungeduld: oui mais justement, c'est mes routes, mes taxes, mon système de santé. Je suis au Québec et je vais très probablement y rester. Si j'ai des enfants, ils iront à l'école ici, et même sans doute à l'école publique (mon chum étant un grand défenseur du public). Un jour ça sera aussi mon vote.

Bien sur qu'on fait des comparaisons avec son pays d'origine. D'abord parce que ça fait partie de l'immigration et ensuite parce que c'est particulièrement le propre de ce forum. Dans la vie de tous les jours, je ne passe absolument pas mon temps à dire "en France c'est comme ci...gnagnagna". En fait, je parle rarement de la France, sauf quand on me demande de faire des comparaisons, ce qui arrive en fait assez souvent (je suppose que c'est un bon "ice-breaker", en bon français). Et dans ce cas, j'essaye de répondre diplomatiquement mais honnetement. En général ça se passe très bien.

Mais la comparaison est facile parce que c'est notre point de référence. C'est naturel. On peut aussi comparer avec les autres provinces Canadiennes, les USA, la Suède, ce que vous voulez, seulement je connais moins bien. Le truc qui m'ennuie sur ce forum, c'est que certains membres ne se gênent pas pour comparer avec la France lorsque c'est pire en France (le chômage, l'insécurité, etc) mais réagissent très mal lorsque la comparaison est défavorable ("mais arrête de toujours comparer, sale maudit français!").

Pour en revenir à l'école publique, comme dit plus haut, je n'y a pas mis les pieds donc je n'en sais rien. Je constate simplement que quasi tous mes camarades d'université viennent du privé. Et que ça semble être une grande préoccupation dans les médias et les conversations de famille.

Et aussi, je sais que les québécois peuvent être critiques. J'en ai un à la maison qui est souvent plus critique que moi. Parce que mon regard extérieur sert aussi à lui rappeler que, oui, ce n'est pas facile pour les jeunes diplômés, mais qu'il est infiniment mieux loti que mes amis français de ce point de vue là. Mon chum qui soit dit en passant trouve qu'on fait mauvaise presse à l'école publique et que c'est bien dommage (et qui rejoint donc tes propos Ungeduld), et je suis tout à fait prête à le croire. Mais qui a aussi halluciné quand cet été en France, mais mère est tombée malade un 15 aout (férié, donc) et que dix minutes plus tard le médecin sonnait chez nous. Pour 40 euros remboursables.

  • Habitués
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Niveau social on est vraiment pas à plaindre au Québec. Juste pour rappeler ce qui existe ici.

Entre le Crédit impôt solidarité (ancien TVQ et crédit impôt foncier), le crédit d'impôt pour les frais de garde d'enfant et la prime au travail que le contribuable peut recevoir en anticipé (pour les frais de garde c'est un retour de 60% pour la classe moyenne et 75% pour les plus pauvres). Alors même si c'est vrai que les places en garderies à 7 $ sont rares, ce crédit est important pour les parents de jeunes enfants. Il y a aussi l'allocation logement, le crédit maintien à domicile pour les personnes âgées, les allocations familiales (PSE). Du côté du fédéral il y aussi des allocations familiales, la PUGE (100$/mois) pour les enfants de - de 6 ans (peut importe le revenu du parent) et le retour de TPS, maintenant le fédéral aide les parents pour payer les activités sportives des enfants... J'en oublie certainement d'autres, le mess qui te donne un 200 $ par mois pour t'incité à rester sur le marché du travail quand tu sors de l'aide sociale + d'autres programmes du MESS que je ne connait pas. Il y a aussi les congés maternité de 21 semaines à 70 % de ton salaire suivie du congé parentale de 30 semaines à 50 % de ton salaire.

Y en a qui diront encore que le Québec est loin derrière l'Europe niveau social.

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@ Kobico: mais avec grand plaisir! Non mais sérieusement, j'aime beaucoup le Québec. Je suis très heureuse de vivre ici. Ca ne m'empêche pas de critiquer certains éléments comme je peux également critiquer la France. Et je ne dirais jamais que les québécois sont des nuls et des incapables, quelle que soit mon opinion du système de santé. Enfin, je suis d'accord sur la finalité de la critique. J'essaye de formuler mes critiques de manière non-blessante et si j'offense des gens, je suis prête à m'en excuser. Mais ce que je dis sur le fond ne me semble pas abracadabrant.

Sincèrement, je suis très heureuse que tu te plaises au Québec. Je sais aussi que tu n'auras jamais de difficulté à t'intégrer et à être appréciée par les Québécois.

Tu fais preuve de respect et d'ouverture et c'est ce qui compte le plus.

Bonne continuation! :flowers:

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