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  1. Je suis arrivée au Canada en juillet 2011, pleins d’idées et de motivations pour profiter au maximum de mon expérience PVT, en pensant rester quelques années uniquement. Au départ, mon projet était de m’installer en Colombie Britannique, mais au vu des prix très élevés, j’ai atterri tout d’abord à Montréal, pensant trouvé un emploi rapidement et ensuite pouvoir continuer mes projets vers l’ouest. En 2023, j’arrive a 12 ans d’expatriation, avec, dans quelques mois, un retour en France prévu. On a tous en nous, expatriés, la nostalgie du pays. On passe par des hauts et des bas constamment : la famille qui nous manque, les amis, la culture, les codes sociaux et juste parfois la facilité de ne pas devoir tout analyser sous un angle ‘’ajustée’’ car nous vivons dans une société à l’ opposé de nos habitudes. Je tiens à souligner que mon témoignage est personnel, ce n’est pas la réalité vécue par tout le monde. Vous en ferez ce que bon vous semble. Nous n’arrivons pas toujours dans les mêmes conditions, ni avec le même bagage carrière et études et n’avons pas le même parcours sur place non plus. J’entends et je vois passer des témoignages pleins de positifs, mais que je trouve peu réalistes pour ma part. (Est-ce la volonté de censure et de promotion de l’expérience Québécoise qui explique le manque de nuances dans les récits d’expérience?). C’est pourquoi, même si tout semble rose pour certains, j’aimerais vous partager aussi ma réalité, que vivent aussi beaucoup de français je le sais. Pourquoi le départ? En France, sortie des études en 2007, j’avais déjà 4 ans d’expériences cumulées dans mon domaine. Je n’y arrivais tout simplement pas. Même après avoir fait 4 ans d’Université, 4 ans de travail, mon salaire me permettait seulement de survivre et non pas d’avoir des projets concrets pour l’avenir. Fin 2010, ma compagnie fusionne avec une autre, des postes sont coupés et je me suis donc portée volontaire pour partir avec une prime de rupture. Un tremplin vers un nouveau projet : le canada. J’obtiens donc mon PVT en 2011 et pars quelques mois plus tard. Motivée par les informations de l’époque prônant la liberté, la facilité de trouver un emploi, les prix qui sont bien moins chers et les témoignages tellement positifs, ma décision était prise. Les belles choses du Québec : Je vais parler uniquement du Québec, car au final, j’y suis restée 12 ans. La mobilité et la flexibilité du marché du travail m’ont de suite vraiment plu : si tu n’aimes pas ton travail ou ton entreprise, tu changes en 2 semaines pour autre chose, c’est facile. L’ambiance de travail est beaucoup plus relax et beaucoup moins hiérarchisée aussi. Je me souviens encore du blocage que j’avais dans ma tête à tutoyer mon boss et de le savoir accessible s’il y avait quoi que ce soit. Il y a aussi en général des possibilités d’évolution rapides. Le marché est dirigé par les employés et non les employeurs donc l’entreprise veut te garder et a beaucoup de programmes pour faire en sorte que tu avances. Les discussions salaires et épanouissement sont très ouvertes aussi, il y a moins de tabous ou de procédures à suivre. Le revers de la médaille : il faut savoir que ton expérience passée en France compte pour zéro au Québec. Tout emploi te demande des références locales dans 99% des cas de toute façon. On parle de l’expérience québécoise. Les emplois publiés sont pour la plupart du temps « fictifs » et déjà pourvus à cause de l’obligation de publication pour des entreprises après une certaine taille. D’autres sont aussi juste pour remplir des bases de données des agences de recrutemetn. Le réseau est l’endroit où tu vas trouver un travail ici. L’accès a beaucoup d’emplois est aussi barré par le fait que, si tu n’as pas une évaluation de diplômes du Québec (encore un 250$ il me semble), tu ne seras pas considéré pour postuler. On peut penser que l’équivalence existe. Ce n’est pas le cas forcément. 4 ans d’universités pour moi étaient apparemment équivalent à un DEC professionnel (car j’avais opté pour l’alternance emploi-études pour payer mes études mais ceci n’est pas reconnu ici). J’ai finalement repris une certification à HEC pour contourner ce problème et avoir un diplôme d’ici et me permettre d’être enfin payée au prix du marché. Les logements sont très accessibles aussi. Il n’y a pas de cautions ou de frais à payer normalement. Pour le même prix qu’en France, on a souvent le double de la superficie. Un bail de un an est souvent exigé et il y a uniquement certaines conditions qui te permettent d’y mettre fin. Ceci dit, tu peux trouver quelqu’un qui prend le relai et c’est réglé. Tout le monde en général a un bail qui finit au 1er juillet. Une aberration pour avoir des prix fous au niveau des capacités et frais de déménagement. Au Québec, l’eau ne se paie pas, c’est une ressource nationale qui n’est pas facturée. L’électricité coute aussi 2-3 fois moins cher qu’en France donc même en hiver avec le chauffage, cela reste tout à fait raisonnable, considérant que la température en moyenne est de -20C sur quelques mois quand même. Par contre, les logements en général sont de bien moins bonne qualité pour l’isolation. Quand il fait froid l’hiver, il fait vraiment chaud l’été. Tout le monde est à la climatisation. Les volets sont aussi inexistants. Donc il faut investir dans des bons rideaux anti lumières si tu veux dormir. Le salaire offert, même pour des petits jobs, te permet en général de couvrir tes dépenses de base et de vivre décemment. Même avec un job avec un salaire bas, je n’ai jamais du compter mon argent en fin de mois et faire des choix sur ce que je mange, ce qui n’était pas le cas en France. Par contre, Les formalités pour les visas, cela fut vraiment un long chemin d’embuches. Je suis passée de PVT à Jeunes pro, fait ma résidence permanente via le PEQ mais ça a pris plus de 3 ans et donc entre temps, j’ai du faire deux visas fermés avec l’entreprise de l’époque. A chaque fois c’est déboursé entre 200-800$. Je n’ai pas calculé en détail mais en tout il me semble que cela avoisinait les 5000$ de processus. Et je ne parle même pas du fameux test de français ou tu paies dans les 300$ pour prouver que tu parles ta langue maternelle officiellement. 80% de francophones de toute façon, c’est un business pour faire rentrer de l’argent tout simplement. Je suis devenue citoyenne en 2019. Au final, on sent que la course et le stress finit en bout de ligne, c’est un soulagement. Dans ce parcours, la période la plus dure était de devoir subir une entreprise à cause de mon visa fermé, dont le travail 6 mois de l’année avoisinait les 60h par semaine. Cela a duré 3 ans à ce rythme, ou tu n’as juste que le temps d’être dans les transports (1.45h par jour de transport = j’ai du investir dans une voiture au final) et de rentrer le soir chez toi et d’aller dormir. Le weekend est finalement juste pour récupérer et faire les corvées usuelles que de profiter de la vie. Le salaire était convenable mais au prix d’une qualité de vie pitoyable. Les entreprises paient en général toutes les heures supplémentaires (du moment où c’est accordé quelles sont nécessaires). La loi du travail donne le droit aussi à ton employeur de t’en imposer, jusqu’à un certaine limite légale. Sous la table, la limite n’est pas forcement là. La santé, la santé, la santé…que dire? Le système est équivalent à celui d’un pays du tiers monde. J’exagère peut-être, mais pas vraiment. Ce n’est pas une chose à laquelle je pensais quand je suis venue car je suis toujours en bonne santé, je n’ai jamais vraiment besoin de consulter. J’ai eu ma première expérience du système en allant à l’hôpital avec un ami après une chute de vélo. Il s’était ouvert le crane et se vidait littéralement de son sang. On en voyait l’os. On nous a fait attendre déjà 45min avant de nous enregistrer au départ, puis après 1h pour avoir ce qu’ils appellent le triage. Pendant ce temps, rien n’est donné pour retenir le sang. Jai du aller acheter des compresses a la pharmacie pour ça. La chute aurait pu mener à un traumatisme crânien ou autre mais il n’y a eu aucune vérification à ce niveau. Nous avons attendu 18h au total, mon ami ayant juste eu une consultation basique avec un médecin, ils lui ont fait 6 points et l’ont renvoyé à la maison. De mon côté, je n’ai vu aucun médecin de 2011 à 2017. Avoir un médecin de famille prend 5 ans en moyenne ici, beaucoup de québécois n’en ont même pas. Donc la majorité sont réduits à aller aux cliniques sans rdv (ou il faut se batailler pour avoir une place) ou à l’hôpital pour tout et n’importe quoi. En 2017, j’ai eu un problème de santé qui m’a fait rester au lit pendant presque trois mois. J’ai fait 4 cliniques différentes pour être finalement diagnostiquer correctement et enfin me remettre sur pied avec le bon traitement. Ma condition nécessitait un suivi donc j’ai eu la chance que le dernier médecin m’a proposé de devenir mon médecin de famille. Oui, j’utilise le mot ‘’chance’’. J’ai attendu 4 mois pour avoir une consultation en ORL qui était pourtant urgente. J’ai demandé aussi une consultation en gynécologie pour un suivi en 2020. En mai 2023, j’ai reçu un texto pour savoir si j’ai encore besoin de cette consultation, 3 ans après. (J’en rie jaune). Certaines femmes n’arrivent même pas à être suivies pour leur vérification de premier trimestre ici quand elles sont enceintes. Pour être traité, tu te retrouves a devoir aller dans une autre province pour un accès rapide, je trouve cela limite (oui, ça met arriver de me faire conduire à Ottawa pour pouvoir avoir un RDV médical urgent, suite au conseil d’une collègue québécoise). Au final, j’étais rendue à retourner en France pour avoir accès a des suivis en tout genre. Le réseau transport à Montréal est assez développé sur l’ile. Le métro emmène rapidement d’un point à l’autre. Au-delà de la région de Montréal, les transports sont très inadéquats, même entre rive nord et rive sud vers Montréal. Je prends en exemple le travail que j’avais ou en transport j’avais 50 min en général et en voiture 10min. De ce fait, la plupart des gens sont donc dépendants de leur voiture. Plus la ville a grossi en 10 ans, plus il y a eu de circulation, parfois pour un trajet qui prenait 15min devient un parcours du combattant de 1h. La métropole ne s’est pas développée au niveau des transports en commun au même rythme que son expansion. Des investissements sont faits et cela va dans le bon sens avec le développement du REM qui se met en place. Du fait que la majorité des gens ont une voiture, les routes sont complètement défoncées la plupart du temps. Le nid de poule est en fait une réalité de tous les jours, parfois de la taille d’une piscine pour enfant et le véhicule souffre énormément. Les municipalités sont toujours dans l’optique de payer le moins cher possible et ne voit pas la vision et l’investissement long terme (ce qui est en général la mentalité en Amérique du nord). Les transports en commun sont presque inexistants pour sortir visiter le Quebec. On se sent vite otage de la ville. J’ai repris des études ici à Montréal pour obtenir une certification dans mon domaine. Je me disais que ce serait un bon investissement de refaire une mise à niveau vu que cela faisait déjà 10 ans que j’avais quitté l’Université et que dans mon travail, les pratiques et façon de faire changent constamment. J’ai trouvé les enseignements très pratiques et terre à terre. Les professeurs étaient en grande majorité des gens dans le vif du sujet, ayant un travail à temps plein et partageant leurs connaissances avec les futurs de la relève. Ils étaient approchables aussi dans la discussion et l’échange d’idées. Néanmoins, le niveau était tellement bas (que j’estime peut être seconde ou terminal en France) que je me suis posée la question si investir vraiment 6000$ en valait la peine, a part pour acheter l’étampe québécoise sur mon CV, qui semblait indispensable pour accéder à des postes normaux (et non dans les entreprises ou les québécois ne veulent pas travailler). Ceci n’était vraiment pas le niveau universitaire auquel je m’attendais. J’ai eu ma certification en 2019. Ce fut réellement un boost pour trouver un emploi et c’est la que je me suis rendue compte vraiment que avoir un papier d’ici faisait toute la différence (aussi une forme déguisée de discrimination?). En attirant l’immigration au Québec, ce que l’on ne nous dit pas forcement est qu’il faudra réinvestir du temps et de l’argent pour tout recommencer. Quand je vois le nombre de chauffeurs Uber qui étaient dans leurs pays professeurs universitaires, doctorants, médecins et ici se trouvent finalement bloqués à des jobs alimentaires, ça fait peur. Ce que je conseillerais à chacun est de bien se renseigner sur les équivalences dans leurs domaines avant de venir. Mais l’origine de ton diplôme va compter, je ne le cacherai pas (même avec équivalence) et influencera ton salaire d’environ 30% dans mon cas. Un sujet duquel j’ai du mal à parler encore à ce jour est le racisme déguisé ou flagrant que j’ai pu noter, à mon encontre ou celles de mes amis aussi. On parle de faire l’apogée de la langue française mais si tu ne parles pas impeccablement le français (ET sans accent), on te regardera bête et on te répondra « sèchement » en anglais plutôt. Et je passe sur l’histoire de ma 2eme entreprise ici, ou ma collègue québécoise au téléphone en face de moi parle avec son amie et dit « si la française elle n’est pas contente, elle a qu’à rentrer chez elle ». Ou bien du recruteur qui présente mon cv et me répond finalement : « tu devrais enlever ton expérience en France, ça passerait mieux » pour se faire dire au final que, sur le marché, on « n’aime pas trop les français » et que nous sommes les derniers sur la pyramide de la désirabilité des employeurs. Je me dis au final, c’est la non acceptation de la diversité, et non juste une histoire de la protection de la langue française qui fait mal au Québec. Je n’en dirai pas plus car le racisme existe partout. Et les pires histoires ne sont pas les miennes et ce n’est pas ma place de les partager ici aujourd’hui. Je travaille dans un domaine qui est en pénurie de main d’œuvre. J’ai eu la chance de ne jamais vraiment être au chômage depuis mon arrivée. La face cachée de l’histoire? C’est trois dernières années ont été les pires que j’ai vécu : pression des entreprises à rendre les objectifs, avec des équipes à moitié de ce qui devrait être, dans une situation des plus dramatiques avec des demandes toujours plus grandissantes. Entre harcèlement pour la performance et tout simplement la pression constante et abominable de certains gestionnaires, je retombe dans un rythme auquel je me suis promis de ne jamais retourner quelques années auparavant: le 50-65h par semaine. Je commence à rêver de la job la nuit, me lever, mettre des notes sur Keep pour des choses que j’ai oublié et qui me poursuivent dans mon sommeil. Je me vois retourner à faire un 7h – 19h tous les jours, souvent pas le temps de manger, du harcèlement constant de messages sur Teams d’une multitude de personnes de toute part, du harcèlement entre deux portes en allant au bureau, la pause craquage de nerfs dans les toilettes pour se cacher (ou pleurer et lâcher les nerfs) ou tout simplement pour pouvoir souffler 5 minutes. Je suis lessivée, je ne sors plus, je n’en ai plus la force, je ne vois plus vraiment les amis non plus. Je ne parle pas ici d’une situation isolée mais d’une culture générale d’entreprise (une des entreprises les plus renommées dans son domaine). J’ai dû me battre pour avoir 6 jours de congés après 9 mois à l’emploi. Je retourne en France, j’ai passé une semaine à dormir littéralement, j’ai à peine parlé à ma famille. Je reviens, j’essaie de parler aux RH et les portes me sont fermées au nez. J’ai eu par contre la chance dans cette épreuve de connaitre des collègues formidables avec lesquels on a pu s’épauler et survivre. Un mois après mon retour, je décide que, bien que le nom soit fantastique sur le CV, je ne continuerai pas dans cette situation. Je démissionne, peu importe le cout et si je perds mon bonus ou autre. Je dois reprendre le contrôle. De ma démission, trois autres suivront en l’espace d’un mois. (Nous étions 5 dans l’équipe). Je retrouve un emploi par la suite, je prends trois semaines de pause avant de commencer (Qui n’ont finalement pas suffit à éliminer un burnout sous-jacent). Encore un beau nom reconnu sur le CV, ça commence bien, l’équipe est totalement différente en attitude et culture. Au bout de deux mois, l’histoire se répète de nouveau comme si la malchance me poursuit : les départs ne sont pas remplacés, on est de nouveau en mode survie, à moitié des effectifs qu’on devrait. En parallèle, je prends l’initiative de consulter mon réseau, nous sommes tous dans la même situation. J’aurai persévérée et y suis restée 1 an et demi, moi qui restais dans les emplois 4-5 ans auparavant. La conclusion de cette histoire est que, un marché en pénurie est une bonne chose, mais le revers de la médaille, c’est que tu seras toujours un pompier à éteindre des feux quand on te donnera trois jobs à faire pour le prix d’une, tu n’auras aucune place pour avancer et t’épanouir ou simplement prendre le temps de discuter avec tes collègues autour d’un café. Cette situation est l’une des principales qui expliquera mon retour en France. J’aime mon métier mais je ne veux pas arriver au point de non-retour. Comme marqué précédemment, j’ai du me battre pour pouvoir prendre mes congés dument gagnés (et ce, dans la plupart des jobs que j’ai eu ici a Montréal), et je ne parle pas de sans solde mais bien des deux-trois petites semaines qu’on te donne en Amérique du nord (le basique du basique). La culture ici est le travail et toujours le travail. Les gens se définissent par ce qu’ils font dans la vie, le statut social en première ligne (grosse voiture, grosse maison, vivre à crédit mais l’image de réussite est plus importante, quitte à s’endetter). Énormément de gens, à ma grande surprise, ne veulent même pas prendre leurs congés. « Ils ne savent pas quoi en faire ». Si tu prends des congés, c’est une préparation comme si tu partais au front. On est aussi étonnée que tu ne sois pas joignable pendant cette période et on te le demande de façon intense aussi... Tu ne déconnectes jamais au final. Je vois tous les jours des annonces Linkedin de recruteurs entre 2 continents essayant d’attirer les talents de l’autre côté de l’atlantique pour des professions très ciblées comme la mienne. Et souvent j’ai juste envie de sonner l’alerte du bon sens : ne te fais pas avoir, l’herbe n’est aucunement plus verte ici, tu ne sais pas pourquoi tu vas vraiment signer car on te montre juste un coté de la médaille. Et la vérité est que, l’argent ne fait pas tout, surtout quand tu n’as aucun moment pour le dépenser ou en profiter. Étant immigrante, ma plus grande frustration est de toujours devoir choisir entre aller voir la famille ou voyager pour mes envies personnelles. On fait souvent le choix de la famille, au détriment de suivre ses envies de dépaysement. Tu veux aussi partir faire un weekend à New York, les prix pour te rendre sont juste insensés. Ce n’est clairement pas l’Europe avec un vol Easyjet à 60 euros aller-retour. Un aller-retour a NY va te couter un 300$ min. en bus 150$ et en train env. 200$ il me semble. Tu es finalement bloquée car rien n’est accessible sans avoir du temps devant toi, sans avoir une voiture à disposition. Les distances sont longues et il te faudra bien 3h minimum de route pour voir des choses qui en vaillent la peine. Tu te sens vite emprisonnée dans la ville. Si tu sors et fais 3h de route, le paysage est toujours le même, sur des routes bétonnées qui ressemblent a un gruyère tellement c’est magané. Je me souviens au départ : me retrouver dans les rues de Montréal me donnait cette sensation de grand et majestueux, les grands buildings partout qui te font sentir un peu l’état d’âme nord-américain propagandé par tous les films et séries américaines depuis notre enfance à la télé. Puis au final ce sentiment se déprécie car tu vois la laideur des bâtiments très rapidement. Tout se ressemble, tout est gris, tout manque d’histoire et de vécu. Tu cherches tant soit peu la sensation au Vieux Port ou le plaisir d’aller à Québec. Tu cherches un semblant de réalité qui t’est familière. Et puis tu retournes en France et d’un seul coup, tu te rends compte d’une chose : l’appréciation que tu peux avoir des choses qui te semblaient invisibles auparavant, le caractère et le charmes des belles villes. Je me souviens encore la première fois ou je suis partie faire mon épicerie et la désorientation que j’ai vécu, ne savant plus comment et quoi manger au final. Les aliments transformés à bas prix contre les aliments de premières nécessités à des prix affolants. J’hallucinais juste de voir un litre de lait à 2$, plus cher qu’un paquet de chips. Mais c’est surtout le manque de choix et de ne pas trouver au départ les endroits où je trouvais de la nourriture qui était normale pour moi. Cela m’a pris plusieurs années avant de trouver mes marques. Moi qui mangeais souvent à l’extérieur, sandwich sur le pouce ou restaurant entre amis, ici j’ai finalement appris à cuisiner pour pouvoir manger normalement. Néanmoins, les aliments ne goutent toujours rien, même fades en prenant du biologique. Au final, tu peux bien manger mais tu as tout le temps faim. Et on se le dira, c’est LE point qui dérange car on a toujours connu mieux au final. La différence est encore plus flagrante. Tu t’en rends compte quand tu retournes au pays aussi. Les dernières années sont devenus un parcours du combattant pour pouvoir avoir des prix raisonnables suite à l’inflation (ou à l’entente sur les prix des grandes épiceries? A vous de choisir)… Puis vient le temps de parler de l’immobilier. Tu as un salaire moyen, ton loyer augmente drastiquement depuis 2019, le prix de l’immobilier aussi flambe. Tu te retrouves bloquée avec un loyer bien au-delà de ce que ça devrait couter, qui ne te permet pas d’économiser vraiment si tu veux changer ta situation. Au final, on n’a pas tous un 100k$ pour un apport achat en 2023. Les projets s’arrêtent au final. Quand on arrive, on a tous en tête de s’adapter, de s’intégrer. Le nombre de fois que j’ai refusé de me joindre à des groupes de français car j’avais peur de tomber dans le piège de rester dans le confort du pays au détriment de mon adaptation au Québec. Puis les jours passent avec des tentatives amicales au travail de faire des liens, puis les semaines, puis les mois et finalement tu te sens bien seule et la, tu déchantes. Malgré tes efforts, aucune invitation ne vient vraiment pour aller prendre un verre à la sortie du travail, pas d’invitation de BBQ ou autre. Tu invites et les gens te répondent qu’ils viendront pour faire bonne figure, et finalement ne se pointeront jamais, et ceci sans prévenir. Comme on dit ici, c’est bien plat. Ton cercle s’avère se constituer finalement que d’immigrants dans la même situation, a la recherche de points de repères et de relations humaines. J’avais vécu dans le passé dans d’autres pays avant de venir et n’avait jamais fait face à des problèmes pour faire des liens avec les autres. Ici, c’est l’incompréhension. Et puis l’explication se dessine au fur et à mesure. Les gens ne sont pas curieux, se contentent de ce qu’ils connaissent depuis toujours, leur cercle d’amis depuis le secondaire est suffisant. Malgré tout, j’ai rencontré des gens formidables sur mon chemin et j’en suis reconnaissante. Mais Les relations sociales resteront ma plus grande déception en ces 12 ans de vie à Montréal. Et avec le temps, on se rend compte que les gens viennent et s’en vont comme un moulin, on doit refaire son cercle d’amis au 3-4 ans, étant finalement la prochaine sur cette liste à partir.
  2. Témoignage retour en France il y a deux mois et démarches – procédures - difficultés. Pour les curieux qui ont gout de suivre mon aventure « retour en France » suite à mon témoignage posté sur le site il y un mois de ça intitulé : « Témoignage retour en France après 12 ans au Québec » voici le lien : https://www.immigrer.com/temoignage-retour-en-france-apres-12-ans-au-quebec/ Je tenais à faire un petit témoignage quelques mois après mon installation de nouveau en France en novembre 2023. Tout d’abord, j’aimerais dire que ma situation était des plus simples car je suis célibataire et sans enfant. J’avais aussi liquidé toutes mes possessions au Québec avant mon départ puisque je préparais celui-ci depuis déjà fin 2022. Je suis donc rentrée avec 4 valises et 2 sacs à dos. Le timing du changement de résidence fiscal: pour toute personne voulant sauter le pas, je dirai que le timing est à considérer pour simplifier vos démarches. J’avais donc opté pour avoir et déclarer des revenus seulement dans un des pays en 2023, le Canada. Donc ma déclaration de revenus 2023 sera uniquement faite au canada. Pour les impôts français, après les avoir contacté, voici l’info fournie : Au vu des éléments indiqués, vous devrez, en avril/mai 2024 nous transmettre via cette messagerie sécurisée, une déclaration 2042NR (millésime 2024) en indiquant votre adresse au 01/01/2024 ainsi que la date de votre retour en France. Vous n'aurez pas de revenus à indiquer puisque vous n'avez pas perçu de revenus étranger ou français depuis votre retour en France. » La santé : J’ai eu la malheureuse chance de devoir aller à l’hôpital avant d’être couverte par la sécurité sociale française (le transfert RAMQ-CPAM n’étant pas encore fait). Même en n’ayant pas la carte vitale, j’ai été considérée comme n’importe quel individu et ai eu accès à des soins. Je n’ai pas eu à avancer les frais non plus (la facture est envoyée par la suite et à payer sous 2 mois). J’ai passé 3h au total a l’hôpital : rentrée à 22h, pris en charge à 22h20 par l’infirmière (prises des infos de base tension, palpitations etc., prise de sang), 23h15 par le médecin qui m’explique la suite de la procédure, 23h30 réception des résultats de la prise de sang, 0h15 passage au scan, 0h45 le médecin revient avec les résultats, le traitement et me donne les papiers de sortie. Honnêtement je m’attendais à y passer la nuit. Une chose est sure, je suis surprise dans le bon sens de l’efficacité de l’hôpital public. Malgré les plaintes de beaucoup de français, c’est une situation qu’on ne voit jamais vraiment au Québec. Par contre, j’étais dans un hôpital de province et non à Paris ou à Lyon. Peut-être cela fait une grande différence. Facture totale remboursée 100% par mon assurance privé : 190€ soit 280CAD (compris analyse complète de sang, 3 transfusions, scan, et suivi médecin et infirmière). Deux conseils pendant cette période charnière entre 2 pays : - prenez une assurance privée pour couvrir les pépins, ça aide à dormir sur ses deux oreilles le temps d’être affilié de nouveau - ou bien demander à l’ avance / partir avec le document d’entente entre Québec et France pour la réaffiliation. Cela facilitera grandement vos démarches. J’ai reçu le papier de la RAMQ en France 4 semaines après ma demande initiale, donc ça prend du temps quand même. A titre indicatif, cela a pris ensuite 4 semaines au total entre le dépôt du dossier et la réception du courrier de couverture par la sécurité sociale française sur le compte Ameli.fr. Ligne téléphonique : il faut des justificatifs français pour ouvrir une ligne téléphone en France : justificatif domicile de moins de 3 mois, une pièce d’identité, un RIB, un chèque annulé ou une carte bancaire française. Cela va s’en dire que si vous n’avez pas gardé de compte en banque en France ou bien si vous n’avez pas encore de logement, il est difficile d’avoir une ligne de téléphone. (Et pour toute démarche, on vous demande votre téléphone). Ma famille m’a aidé dans cette démarche et a pris une ligne à leur nom au départ. Ensuite, j’ai pu transférer la ligne à mon compte quand j’avais tous les justificatifs nécessaires. (Procédure très simple) Pour la ligne canadienne, attention, votre numéro vous permet d’accéder aux sites gouvernementaux comme Revenu Québec ou Revenu Canada, votre plan de retraite privé etc. Vérifiez bien que cela ne posera pas de problème en ayant par la suite un numéro étranger. Pour Sunlife, cela n’a pas posé de problèmes, pour Revenu Canada et Québec par contre, il y a l’identification à deux facteurs. Revenu canada ne prend pas les numéros de téléphones étrangers donc il faut appeler pour changer le mode de connexion. J’ai lu aussi que certaines personnes ont transféré leurs numéros canadiens au Service Fongo pour y avoir encore accès par la suite. Cela me parait une option à considérer (hélas que je n’avais pas exploré au départ). L’ouverture d’un compte en banque : vraiment une grosse frustration. Je n’avais pas pu garder mes comptes en France il y a 12 ans puisque je ne résidais plus en France et ma banque m’avait demandé de les clôturer. La réouverture du compte en banque a été un sacré parcours. J’ai fait 3 banques différentes qui ont refusé de traiter avec moi car situation compliquée pour finalement être acceptée à la caisse d’épargne car ma sœur avait ses comptes la bas. Pour ouvrir un compte dans une banque 100% en ligne, il faut un RIB d’une institution française classique à la base. (Un peu absurde au final) donc l’option n’était pas envisageable. Pour les pièces justificatives, il faudra une pièce d’identité, encore une fois un justificatif de domicile ou par défaut l’attestation de votre hébergeur si votre famille vous loge (et donc aussi une quittance de loyer et la carte d’identité de l’hébergeur), l’information de votre compte en banque au Canada (les 3 derniers relevés), 50€ pour le dépôt à l’ouverture, un justificatif de revenus (à défaut votre inscription a pole emploi). Pour les transferts d’argent, j’ai utilisé Wise. Le problème étant que le taux de change est au plus bas en ce moment, il vaut mieux prévoir ceci quand la conjoncture est favorable pour ne pas perdre trop d’argent. Le logement : très très très compliqué. A part si vous essayez pour un logement social d’urgence, il est quand même inaccessible pour la simple raison que vos revenus canadiens seront surement supérieurs à la limite pour y accéder (de tête c’est un 20000€ par an) ou bien parce que vous ne résidez pas en France depuis plus de 3 mois encore. Il reste donc le parc de logements privés. Encore là, en province ou je suis, 95% sont gérés par des agences immobilières. 2 agences sur 3 ne voulaient pas faire affaire à des cas compliqués de personnes revenant de l’étranger sans justificatif français comme le mien. Sans revenus en France, vous avez aussi peu de chances que votre dossier passe avec le propriétaire. Je n’ai pas eu le choix que d’être logée chez ma famille le temps de trouver un emploi. Et l’emploi doit être CDI ou alors vous serez en bas de la liste. Il vous faudra aussi un garant pour l’appartement. Un site d’aide « action logement » vous permet de vous orienter pour vous aider à trouver un garant (garantie visale), voire avancer la caution et les frais au départ. (Cela dépend de votre situation a l’arrivée : emploi trouvé, âge etc) Inscription pôle emploi : une des premières choses à faire et qui va souligner votre retour en France. Ce fut la démarche la plus facile dans tout le lot. J’ai eu un RDV 3 semaines après. Si cela fait moins de 3 ans que vous êtes partis de France, certains droits peuvent encore être accessibles (dépendant de votre situation encore une fois). Si cela fait plus de 3 ans, vous êtes considérer comme n’avoir jamais travaillé en France donc Pole emploi (maintenant France travail depuis le 1er janvier 2024) ne vous indemnisera pas. Ce qui est tout à fait normal au final. Il faut juste s’attendre à la situation et le savoir. Le RSA (revenu solidarité active) : si vous n’avez pas de revenus encore ou n’avez pas encore de travail, c’est la dernière solution de dépannage. Sachez néanmoins qu’il faut justifier de 3 mois de retour en France. Ne partez pas dans l’optique que vous serez aidé à votre retour, préparez votre budget en conséquence. Je trouve cela normal car personne ne devrait toucher une aide que j’appelle « de secours » si on n’habite pas en France de façon régulière. La CAF : si vous êtes quand même rendus à devoir demander le RSA, il vous faudra soit remplir le dossier papier soit faire la demande en ligne via votre compte CAF. Le mien n’était pas à jour et je n’ai pas pu faire aucune démarche ni même le mettre à jour moi-même. On vous demandera par contre justificatifs de domicile et attestation de la sécurité sociale entre autre. Donc cette démarche passe automatiquement après l’affiliation à la sécurité sociale française. La recherche d’emploi : c’est ce que j’ai commencé de suite à mon arrivée via Indeed et Linkedin (cela peut aussi être anticipé au Canada a l’avance). En parallèle de mon inscription pôle emploi, j’ai postulé à une trentaine d’emplois en 2 semaines. J’étais très surprise du retour rapide et du suivi des entreprises françaises comparé à la situation au Québec. Les emplois sont réellement à pourvoir et même si vous n’êtes pas retenus, on vous fait un retour, ce qui est que très rarement le cas au Québec. Sur les dix premières candidatures que j’avais envoyées la première semaine, j’ai eu 6 entrevues en visio dès la deuxième semaine. Une grosse surprise au final. L’expérience à l’étranger n’est pas vue négativement, au contraire. (Au Québec, il fallait une expérience québécoise la plupart du temps). J’ai postulé à une offre vers le 15 décembre, et signé 3 semaines après un contrat CDI après une série de 3 entrevues à différents échelons. Le bémol est pour ma part d’être en province et il faut impérativement une voiture pour avoir plus de chance de trouver un emploi. Prévoyez un budget si ce sera votre cas. Ceci est peut être aussi idéal pour un retour car les employeurs ont moins de candidats en province, donc peut être plus facile de trouver un emploi rapidement. La recherche d’une voiture : oulala, ça fait mal car je cherchais une bonne occasion et celles-ci partent comme des petits pains sortis du four. Considérant ma localisation dans une petite ville de province, il a fallu me déplacer dans une plus grande ville pour trouver un véhicule. Impossible de trouver un véhicule pas cher en bon état sans mettre une somme assez conséquente. Je pense que le marché de l’occasion est aussi très difficile au Québec actuellement. J’ai fini par trouver un véhicule dans un budget 6500-7000€. Je n’avais pas prévu autant au départ pour être honnête. Attention aussi, sans justificatif français de revenus et autres, il faudra payer le véhicule comptant, même si vous passez par un garage. Ils ne prennent aucun risque sur les paiements. L’assurance voiture : compliqué quand on a passé plus de 3 ans à l’étranger. Au vu de l’assurance, vous recommencez à un statut équivalent à celui de jeune conducteur (ni bonus ni malus). Certains assureurs peuvent essayer de faire passer une attestation d’assurabilité étrangère qui justifie que vous étiez assuré les 3 dernières années sans accident. Je vous conseille vivement de l’avoir pour ne pas repasser par la case départ. De mon côté, j’avais vendu mon véhicule un an avant de partir et n’est pas retrouvé les papiers pour demander à l’assureur que j’avais à l’époque. J’ai donc appelé et fait faire des devis a 6 assurances différentes en France pour avoir des tarifs entre 40 à 110€/mois. Donc 3 conseils encore : - penser à demander une attestation de votre assureur canadien justifiant les 3 dernières années d’assurance (date contrat et bien faire mentionné que vous n’avez pas eu d’accidents) - se mettre en conducteur second en France avec votre famille pour gagner des points en parallèle - pensez à prendre à la SAAQ votre relevé d’incidents pour justifier de votre bonne conduite. (utile aussi quand vous allez devoir changer votre permis de conduire) le permis de conduire : démarche facile sur le site ANTS (pour les documents officiels français). Par contre, j’ai fait ma demande début décembre et fin janvier, j’attends toujours. J’ai néanmoins toujours en ma possession mon permis français qui est toujours valide. Le format du permis français va changer prochainement donc si vous en demandez un nouveau, fort probablement il sera dans le nouveau format style carte d’identité et non plus le permis rose a 3 feuillets. Déclaration de départ du Canada : je n’ai malheureusement pas pu la faire. Je ne me suis pas rappelée que mon inscription au registre des français à l’étranger était périmée. Je devais la renouveler durant le COVID mais impossible de se présenter au consulat à ce moment-là et puis après, j’ai tout simplement oublié. Donc je vous conseille d’être a jour (et pas comme moi d’être tête en l’air! Haha) et de vérifier. Ensuite sur votre carte du consulat vous avez un numéro NUMIC. Vous avez besoin d’avoir une situation en règle sur le registre des français à l’étranger pour pouvoir déclarer en ligne votre départ du Québec sur le site français. Sans quoi vous ne recevrez pas le document :radiation au registre des français à l’étranger. Ce document semble important si vous revenez avec des biens en France au retour. Il est utile pour la douane et l’exemption de taxe apparemment. Cout de la vie : les français se plaignent mais le pays suit les mêmes conséquences de l’inflation que le Canada. (Sauf pour le logement, rien n’égale la montée des prix au Canada!). La nourriture coute un 30% plus cher que les prix que j’avais relevés en 2021. Les négociations des centrales d’achats sont bientôt finies et il semble que des baisses de prix seront en vigueur très prochainement. Pour le domaine immobilier, l’année 2023 a été catastrophique pour les ventes donc les vendeurs sont prêts à baisser leur prix. Néanmoins les taux d’intérêt sont de l’ordre de 4.5% actuellement. L’électricité est censée prendre un autre 10% d’augmentation cette année, le gouvernement ne prendra pas à sa charge l’augmentation qu’il prenait les 2 dernières années. Selon mon budget, mes dépenses prévisionnelles seraient de 1050€ par mois, soit un 1540CAD environ, comprenant un loyer de 550€ (2 chambres). Par contre il faut comparer le comparable : je suis installée en province dans une ville de 35 000 habitants, et je suis célibataire sans enfant. A Lyon par exemple le loyer serait dans les 800€ env. Les gens : les premiers jours, il faut se réhabituer au franc-parler et au discours très direct des gens. Mais en général, j’ai eu de belles conversations et rencontres en peu de temps. La négativité est toujours très présente dans le discours, mais je pense que c’est culturel. Mon expérience au Québec m’aura appris à être positive et voir le verre plutôt à moitié plein. L’insécurité semble par contre présente partout, aussi bien dans les grandes villes que les petites en province. Il faut faire attention. C’est une grosse adaptation à ce niveau. Mais encore une fois, en province, la situation n’est pas aussi dramatique même si il faut retrouver les réflexes oubliés : bien fermer sa porte, vérifier aussi de rien laisser dans sa voiture, ne pas trainer dehors le soir seule, et si ça vous rassure au final : avoir une bombe lacrimo ou le sifflet alerte attaque dans son sac quand on sort etc. Budget de retour : Rien n’est facile. Pour ma part, j’ai pu être hébergée dans ma famille (donc pas de loyer à payer) jusqu’à ce que ma situation se stabilise et que je m’installe définitivement. Le budget serait sinon : - - subsistance : de 1000-1500€ en fonction de votre situation et lieu de résidence - - achats voiture : de 5000 à 10000€ dépendant de vos critères = vous pouvez trouver moins cher mais le véhicule aura du km (plus de 250 000km ou l’état sera très moyen). - - frais d’installation : ex ouverture compte gaz 20€, ouverture compte EDF 15€, mise en service ligne internet 50€, carte grise véhicule min 120€ env, frais dossier assurance auto 39€, frais agence immobilière entre 300 à 600€ (en général un loyer env. dépendant de l’agence), frais de caution aussi équivalente a un loyer, frais de banque 9.50€/mois etc. - - rachat d’immobilier au neuf si vous n’en avez pas : j’avais estimé un 2000€ pour le minimum via Cdiscount. Sinon peut être à moitié prix si vous êtes patient sur le bon coin. PPour conclure, je dirai qu’anticiper tous les aléas et difficultés procédurales avant votre retour va vous permettre de limiter les surprises et déceptions. J’espère que mon témoignage aidera certains dans leurs démarches et seront réalistes : le retour ou le changement n’est jamais simple, il faut être patient. Je ne regrette pas pour l’instant mon retour mais cela fait juste quelques mois pour l’instant. Je vous tiendrai informée de la suite au prochain épisode J
  3. Bonjour, Il y a un peu moins de 3 mois, j'ai quitté le Québec pour rentrer au 'pays'. J'ai passé en tout 10 ans dans la belle province. Quelque part, j'ai senti en arrivant ici il y a 10 ans que je n'y passerais pas toute ma vie: je n'ai jamais eu ce 'déclic'. Je suis venu ici un peu par nécessité, ne trouvant pas de travail dans mon pays. J'en ai vraiment bavé ici: j'ai dû refaire une bonne partie de mes études, étudiant le soir et travaillant le jour pour payer mes études, des jobs 'au-dessous' de mes compétences. J'ai déménagé 6 fois en tout à cause de problèmes en tous genre avec des propriétaires abusifs (insectes, souris, refus de louer pour toutes sortes de raisons bidon, refus de me louer à cause de mon chat...). J'ai toujours été choqué par la mauvaise qualité des logements à Montréal et l'intolérance des bailleurs Québécois. Déçu au travail ensuite: que de remarques racistes, de questions inappropriées et maladroites, de questionnements sur mes origines et les raisons de ma présence ici, de dénonciations sans fondements aux RH pour des raisons floues...à l'université impossible de se faire des amis. J'ai l'impression d'être chez les fous, de vivre dans un monde absurde. Je me mets inconsciemment à éviter les Québécois, limitant mes relations avec eux au strict minimum. Mais ce n'est pas assez. Peu à peu, je m'isole, sors de moins en moins, évite les gens. Au début j'accepte mon sort et décide d'ignorer les ignorants (j'ai eu droit à des 'rentre dans ton pays', 'on est pas au --- ici'). Puis le burn-out: le médecin me diagnostique une dépression majeure et me prescrit un arrêt de travail. Je me soigne, prends des antidépresseurs, suis une thérapie, en ressort un peu plus fort et là je décide de me battre, de ne plus me laisser faire: je ne laisse plus rien passer: remarque raciste? une plainte automatique s'en suit. Je vais les éduquer, moi. Je me retrouve dans un état de bataille constant: plainte à l'égard de ma chef dans la plus grande compagnie québécoise pour des remarques racistes, plainte pour la même raison contre l'arbitre désigné par mon employeur pour tenter de régler ma plainte à l'amiable et qui prend bien sûr la parti de son compatriote... Où es la justice dans ce pays? je perds confiance en le système. Un terroriste québécois qui prend 25 ans de prison pour avoir tué une dizaine de personnes: quelle blague! Intolérance totale envers l'utilisation de toute langue étrangère: au travail mon service reçoit constamment des plaintes de Québécois qui ont entendu deux collègues s'exprimer en espagnol ou en arabe: 'je pense qu'ils parlent de moi'. J'ai l'impression d'être mort et d'avoir été envoyé en enfer. J'étouffe au Québec. Les choses empirent pendant le Covid: on se rend compte que la dénonciation est encouragée ici, chacun est invité à descendre son voisin à la moindre occasion: où est passée la compassion, l'humanité, le pardon, le non jugement? On nous tient par la peur alors que dans les autres pays les gens continuent à vivre. Je ne me reconnais plus dans cette société. Une décision s'impose: soit je reste ici et sombre dans la dépression, soit je quitte tout et recommence à 0. Je tiens à ma vie. Et surtout je réalise que jeune suis pas fou: 'ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que de se sentir bien dans une société profondément malade'. Aujourd'hui j'ai un seul regret: pourquoi avoir supporté aussi longtemps? Pourquoi ne pas avoir quitté avant? Et cette idée me fait déprimer: je pense à toutes ces années perdues au Québec, les meilleures années de ma vie, que je ne retrouverai jamais et je pleure. Oublier. Comment se remettre des traumatismes? Je fais encore des cauchemars de ma vie au Québec. Ce n'est que maintenant que je suis sorti de cet enfer que je réalise à quel point j'étais malheureux. Je n'ai pas encore trouvé du travail mais mon moral se porte beaucoup mieux: je dors, je mange normalement. Je ne me bats plus avec les monstres. Chuuuut c'est fini maintenant.
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