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Je suis arrivée au Canada en  juillet 2011, pleins d’idées et de motivations pour profiter au maximum de mon expérience PVT, en pensant rester quelques années uniquement. Au départ, mon projet était de m’installer en Colombie Britannique, mais au vu des prix très élevés, j’ai atterri tout d’abord à Montréal, pensant trouvé un emploi rapidement et ensuite pouvoir continuer mes projets vers l’ouest.

 

En 2023, j’arrive a 12 ans d’expatriation, avec, dans quelques mois, un retour en France prévu. On a tous en nous, expatriés, la nostalgie du pays. On passe par des hauts et des bas constamment : la famille qui nous manque, les amis, la culture, les codes sociaux et juste parfois la facilité de ne pas devoir tout analyser sous un  angle ‘’ajustée’’ car nous vivons dans une société à l’ opposé de nos habitudes.

 

Je tiens à souligner que mon témoignage est personnel, ce n’est pas la réalité vécue par tout le monde. Vous en ferez ce que bon vous semble. Nous n’arrivons pas toujours dans les mêmes conditions, ni avec le même bagage carrière et études et n’avons pas le même parcours sur place non plus. J’entends et je vois passer des témoignages pleins de positifs, mais que je trouve peu réalistes pour ma part. (Est-ce la volonté de censure et de promotion de l’expérience Québécoise  qui explique le manque de nuances dans les récits d’expérience?). C’est pourquoi, même si tout semble rose pour certains, j’aimerais vous partager aussi ma réalité, que vivent aussi beaucoup de français je le sais.

 

Pourquoi le départ? En France, sortie des études en 2007, j’avais déjà 4 ans d’expériences cumulées dans mon domaine. Je n’y arrivais tout simplement pas. Même après avoir fait 4 ans d’Université, 4 ans de travail, mon salaire me permettait seulement de survivre et non pas d’avoir des projets concrets pour l’avenir. Fin 2010, ma compagnie fusionne avec une autre, des postes sont coupés et je me suis donc portée volontaire pour partir avec une prime de rupture. Un tremplin vers un nouveau projet : le canada. J’obtiens donc mon PVT en 2011 et pars quelques mois plus tard. Motivée par les informations de l’époque prônant la liberté, la facilité de trouver un emploi, les prix qui sont bien moins chers et les témoignages tellement positifs, ma décision était prise.

 

Les belles choses du Québec : Je vais parler uniquement du Québec, car au final, j’y suis restée 12 ans.

La mobilité et la flexibilité du marché du travail m’ont de suite vraiment plu : si tu n’aimes pas ton travail ou ton entreprise, tu changes en 2 semaines pour autre chose, c’est facile. L’ambiance de travail est beaucoup plus relax et beaucoup moins hiérarchisée aussi. Je me souviens encore du blocage que j’avais dans ma tête à tutoyer mon boss et de le savoir accessible s’il y avait quoi que ce soit. Il y a aussi en général des possibilités d’évolution rapides. Le marché est dirigé par les employés et non les employeurs donc l’entreprise veut te garder et a beaucoup de programmes pour faire en sorte que tu avances. Les discussions salaires et épanouissement sont très ouvertes aussi, il y a moins de tabous ou de procédures  à suivre.

 

Le revers de la médaille : il faut savoir que ton expérience passée en France compte pour zéro au Québec. Tout emploi te demande des références locales dans 99% des cas de toute façon. On parle de l’expérience québécoise. Les emplois publiés sont pour la plupart du temps « fictifs » et déjà pourvus à cause de l’obligation de publication pour des entreprises après une certaine taille. D’autres sont aussi juste pour remplir des bases de données des agences de recrutemetn.  Le réseau est l’endroit où tu vas trouver un travail ici. L’accès a beaucoup d’emplois est aussi barré par le fait que, si tu n’as pas une évaluation de diplômes du Québec (encore un 250$ il me semble), tu ne seras pas considéré pour postuler. On peut penser que l’équivalence existe. Ce n’est pas le cas forcément. 4 ans d’universités pour moi étaient apparemment équivalent à un DEC professionnel (car j’avais opté pour l’alternance emploi-études pour payer mes études mais ceci n’est pas reconnu ici). J’ai finalement repris une certification à HEC pour contourner ce problème et avoir un diplôme d’ici et me permettre d’être enfin payée au prix du marché.

 

Les logements sont très accessibles aussi. Il n’y a pas de cautions ou de frais à payer normalement. Pour le même prix qu’en France, on a  souvent le double de la superficie. Un bail de un an est souvent exigé et il y a uniquement certaines conditions qui te permettent d’y mettre fin. Ceci dit, tu peux trouver quelqu’un qui prend le relai et c’est réglé. Tout le monde en général a un bail qui finit au 1er juillet. Une aberration pour avoir des prix fous au niveau des capacités et frais de déménagement.

Au Québec, l’eau ne se paie pas, c’est une ressource nationale qui n’est pas facturée. L’électricité coute aussi 2-3 fois moins cher qu’en France donc même en hiver avec le chauffage, cela reste tout à fait raisonnable, considérant que la température en moyenne est de -20C sur quelques mois quand même. Par contre, les logements en général sont de bien moins bonne qualité pour l’isolation. Quand il fait froid l’hiver, il fait vraiment chaud l’été. Tout le monde est à la climatisation. Les volets sont aussi inexistants. Donc il faut investir dans des bons rideaux anti lumières si tu veux dormir.

 

Le salaire offert, même pour des petits jobs, te permet en général de couvrir tes dépenses de base et de vivre décemment. Même avec un job avec un salaire bas, je n’ai jamais du compter mon argent en fin de mois et faire des choix sur ce que je mange, ce qui n’était pas le cas en France.

 

Par contre, Les formalités pour les visas, cela fut vraiment un long chemin d’embuches. Je suis passée de PVT à Jeunes pro, fait ma résidence permanente via le PEQ mais ça a pris plus de 3 ans et donc entre temps, j’ai du faire deux visas fermés avec l’entreprise de l’époque. A chaque fois c’est déboursé entre 200-800$. Je n’ai pas calculé en détail mais en tout il me semble que cela avoisinait les 5000$ de processus. Et je ne parle même pas du fameux test de français ou tu paies dans les 300$ pour prouver que tu parles ta langue maternelle officiellement. 80% de francophones de toute façon, c’est un business pour faire rentrer de l’argent tout simplement. Je suis devenue citoyenne en 2019. Au final, on sent que la course et le stress finit en bout de ligne, c’est un soulagement. Dans ce parcours, la période la plus dure était de devoir subir une entreprise à cause de mon visa fermé, dont le travail 6 mois de l’année avoisinait les 60h par semaine. Cela a duré 3 ans à ce rythme, ou tu n’as juste que le temps d’être dans les transports (1.45h par jour de transport = j’ai du investir dans une voiture au final) et de rentrer le soir chez toi et d’aller dormir. Le weekend est finalement juste pour récupérer et faire les corvées usuelles que de profiter de la vie. Le salaire était convenable mais au prix d’une qualité de vie pitoyable. Les entreprises paient en général toutes les heures supplémentaires (du moment où c’est accordé quelles sont nécessaires). La loi du travail donne le droit aussi à ton employeur de t’en imposer, jusqu’à un certaine limite légale. Sous la table, la limite n’est pas forcement là.

 

La santé, la santé, la santé…que dire? Le système est équivalent à celui d’un pays du tiers monde. J’exagère peut-être, mais pas vraiment. Ce n’est pas une chose à laquelle je pensais quand je suis venue car je suis toujours en bonne santé, je n’ai jamais vraiment besoin de consulter. J’ai eu ma première expérience du système en allant à l’hôpital avec un ami après une chute de vélo. Il s’était ouvert le crane et se vidait littéralement de son sang. On en voyait l’os. On nous a fait attendre déjà 45min avant de nous enregistrer au départ, puis après 1h pour avoir ce qu’ils appellent le triage. Pendant ce temps, rien n’est donné pour retenir le sang. Jai du aller acheter des compresses a la pharmacie pour ça. La chute aurait pu mener à un traumatisme crânien ou autre mais il n’y a eu aucune vérification à ce niveau. Nous avons attendu 18h au total, mon ami ayant juste eu une consultation basique avec un médecin, ils lui ont fait 6 points et l’ont renvoyé à la maison. De mon côté, je n’ai vu aucun médecin de 2011 à 2017. Avoir un médecin de famille prend 5 ans en moyenne ici, beaucoup de québécois  n’en ont même pas. Donc la majorité sont réduits à aller aux cliniques sans rdv (ou il faut se batailler pour avoir une place) ou à l’hôpital pour tout et n’importe quoi. En 2017, j’ai eu un problème de santé qui m’a fait rester au lit pendant presque trois mois. J’ai fait 4 cliniques différentes pour être finalement diagnostiquer correctement et enfin me remettre sur pied avec le bon traitement. Ma condition nécessitait un suivi donc j’ai eu la chance que le dernier médecin m’a proposé de devenir mon médecin de famille. Oui, j’utilise le mot ‘’chance’’. J’ai attendu 4 mois pour avoir une consultation en ORL qui était pourtant urgente. J’ai demandé aussi une consultation en gynécologie pour un suivi en 2020. En mai 2023, j’ai reçu un texto pour savoir si j’ai encore besoin de cette consultation, 3 ans après. (J’en rie jaune). Certaines femmes n’arrivent même pas à être suivies pour leur vérification de premier trimestre ici quand elles sont enceintes. Pour être traité, tu te retrouves a devoir aller dans une autre province pour un accès rapide, je trouve cela limite (oui, ça met arriver de me faire conduire à Ottawa pour pouvoir avoir un RDV médical urgent, suite au conseil d’une collègue québécoise). Au final, j’étais rendue à retourner en France pour avoir accès a des suivis en tout genre.

 

Le réseau transport à Montréal est assez développé sur l’ile. Le métro emmène rapidement d’un point à l’autre. Au-delà de la région de Montréal, les transports sont très inadéquats, même entre rive nord et rive sud vers Montréal. Je prends en exemple le travail que j’avais ou en transport j’avais 50 min en général et en voiture 10min. De ce fait, la plupart des gens sont donc dépendants de leur voiture. Plus la ville a grossi en 10 ans, plus il y a eu de circulation, parfois pour un trajet qui prenait 15min devient un parcours du combattant de 1h. La métropole ne s’est pas développée au niveau des transports en commun au même rythme que son expansion. Des investissements sont faits et cela va dans le bon sens avec le développement du REM qui se met en place. Du fait que la majorité des gens ont une voiture, les routes sont complètement défoncées la plupart du temps. Le nid de poule est en fait une réalité de tous les jours, parfois de la taille d’une piscine pour enfant et le véhicule souffre énormément. Les municipalités sont toujours dans l’optique de payer le moins cher possible et ne voit pas la vision et l’investissement long terme (ce qui est en général la mentalité en Amérique du nord). Les transports en commun sont presque inexistants pour sortir visiter le Quebec. On se sent vite otage de la ville.

 

J’ai repris des études ici à Montréal pour obtenir une certification dans mon domaine. Je me disais que ce serait un bon investissement de refaire une mise à niveau vu que cela faisait déjà 10 ans que j’avais quitté l’Université et que dans mon travail, les pratiques et façon de faire changent constamment. J’ai trouvé les enseignements très pratiques et terre à terre. Les professeurs étaient en grande majorité des gens dans le vif du sujet, ayant un travail à temps plein et partageant leurs connaissances avec les futurs de la relève. Ils étaient approchables aussi dans la discussion et l’échange d’idées. Néanmoins, le niveau était tellement bas (que j’estime peut être seconde ou terminal en France) que je me suis posée la question si investir vraiment 6000$ en valait la peine, a part pour acheter l’étampe québécoise sur mon CV, qui semblait indispensable pour accéder à des postes normaux (et non dans les entreprises ou les québécois ne veulent pas travailler). Ceci n’était vraiment pas le niveau universitaire auquel je m’attendais. J’ai eu ma certification en 2019. Ce fut réellement un boost pour trouver un emploi et c’est la que je me suis rendue compte vraiment que avoir un papier d’ici faisait toute la différence (aussi une forme déguisée de discrimination?). En attirant l’immigration au Québec, ce que l’on ne nous dit pas forcement est qu’il faudra réinvestir du temps et de l’argent pour tout recommencer. Quand je vois le nombre de chauffeurs Uber qui étaient dans leurs pays professeurs universitaires, doctorants, médecins et ici se trouvent finalement bloqués à des jobs alimentaires, ça fait peur. Ce que je conseillerais à chacun est de bien se renseigner sur les équivalences dans leurs domaines avant de venir. Mais l’origine de ton diplôme va compter, je ne le cacherai pas (même avec équivalence) et influencera ton salaire d’environ 30% dans mon cas.

 

Un sujet duquel j’ai du mal à parler encore à ce jour est le racisme déguisé ou flagrant que j’ai pu noter, à mon encontre ou celles de mes amis aussi. On parle de faire l’apogée de la langue française mais si tu ne parles pas impeccablement le français (ET sans accent), on te regardera bête et on te répondra « sèchement » en anglais plutôt. Et je passe sur l’histoire de ma 2eme entreprise ici, ou ma collègue québécoise au téléphone en face de moi parle avec son amie et dit «  si la française elle n’est pas contente, elle a qu’à rentrer chez elle ». Ou bien du recruteur qui présente mon cv et me répond finalement : « tu devrais enlever ton expérience en France, ça passerait mieux » pour se faire dire au final que, sur le marché, on « n’aime pas trop les français » et que nous sommes les derniers sur la pyramide de la désirabilité des employeurs. Je me dis au final, c’est la non acceptation de la diversité, et non juste une histoire de la protection de la langue française qui fait mal au Québec. Je n’en dirai pas plus car le racisme existe partout. Et les pires histoires ne sont pas les miennes et ce n’est pas ma place de les partager ici aujourd’hui.

 

Je travaille dans un domaine qui est en pénurie de main d’œuvre. J’ai eu la chance de ne jamais vraiment être au chômage depuis mon arrivée. La face cachée de l’histoire? C’est trois dernières années ont été les pires que j’ai vécu : pression des entreprises à rendre les objectifs, avec des équipes à moitié de ce qui devrait être, dans une situation des plus dramatiques avec des demandes toujours plus grandissantes. Entre harcèlement pour la performance et tout simplement la pression constante et abominable de certains gestionnaires, je retombe dans un rythme auquel je me suis promis de ne jamais retourner quelques années auparavant: le 50-65h par semaine. Je commence à rêver de la job la nuit, me lever, mettre des notes sur Keep pour des choses que j’ai oublié et qui me poursuivent dans mon sommeil.  Je me vois retourner à faire un 7h – 19h tous les jours, souvent pas le temps de manger, du harcèlement constant de messages sur Teams d’une multitude de personnes de toute part, du harcèlement entre deux portes en allant au bureau, la pause craquage de nerfs dans les toilettes pour se cacher (ou pleurer et lâcher les nerfs) ou tout simplement pour pouvoir souffler 5 minutes. Je suis lessivée, je ne sors plus, je n’en ai plus la force, je ne vois plus vraiment les amis non plus.

 

Je ne parle pas ici d’une situation isolée mais d’une culture générale d’entreprise (une des entreprises les plus renommées dans son domaine). J’ai dû me battre pour avoir 6 jours de congés après 9 mois à l’emploi. Je retourne en France, j’ai passé une semaine à dormir littéralement, j’ai à peine parlé à ma famille. Je reviens, j’essaie de parler aux RH et les portes me sont fermées au nez. J’ai eu par contre la chance dans cette épreuve de connaitre des collègues formidables avec lesquels on a pu s’épauler et survivre. Un mois après mon retour, je décide que, bien que le nom soit fantastique sur le CV, je ne continuerai pas dans cette situation. Je démissionne, peu importe le cout et si je perds mon bonus ou autre. Je dois reprendre le contrôle. De ma démission, trois autres suivront en l’espace d’un mois. (Nous étions 5 dans l’équipe).

 

Je retrouve un emploi par la suite, je prends trois semaines de pause avant de commencer (Qui n’ont finalement pas suffit à éliminer un burnout sous-jacent). Encore un beau nom reconnu sur le CV, ça commence bien, l’équipe est totalement différente en attitude et culture. Au bout de deux mois, l’histoire se répète de nouveau comme si la malchance me poursuit : les départs ne sont pas remplacés, on est de nouveau en mode survie, à moitié des effectifs qu’on devrait. En parallèle, je prends l’initiative de consulter mon réseau, nous sommes tous dans la même situation. J’aurai persévérée et y suis restée 1 an et demi, moi qui restais dans les emplois 4-5 ans auparavant.

 

La conclusion de cette histoire est que, un marché en pénurie est une bonne chose, mais le revers de la médaille, c’est que tu seras toujours un pompier à éteindre des feux quand on te donnera trois jobs à faire pour le prix d’une, tu n’auras aucune place pour avancer et t’épanouir ou simplement prendre le temps de discuter avec tes collègues autour d’un café. Cette situation est l’une des principales qui expliquera mon retour en France. J’aime mon métier mais je ne veux pas arriver au point de non-retour.

 

Comme marqué précédemment, j’ai du me battre pour pouvoir prendre mes congés dument gagnés (et ce, dans la plupart des jobs que j’ai eu ici a Montréal), et je ne parle pas de sans solde mais bien des deux-trois petites semaines qu’on te donne en Amérique du nord (le basique du basique). La culture ici est le travail et toujours le travail. Les gens se définissent par ce qu’ils font dans la vie, le statut social en première ligne (grosse voiture, grosse maison, vivre à crédit mais l’image de réussite est plus importante, quitte à s’endetter). Énormément de gens, à ma grande surprise, ne veulent même pas prendre leurs congés. « Ils ne savent pas quoi en faire ».  Si tu prends des congés, c’est une préparation comme si tu partais au front. On est aussi étonnée que tu ne sois pas joignable pendant cette période et on te le demande de façon intense aussi... Tu ne déconnectes jamais au final.

 

Je vois tous les jours des annonces Linkedin de recruteurs entre 2 continents essayant d’attirer les talents de l’autre côté de l’atlantique pour des professions très ciblées comme la mienne. Et souvent j’ai juste envie de sonner l’alerte du bon sens : ne te fais pas avoir, l’herbe n’est aucunement plus verte ici, tu ne sais pas pourquoi tu vas vraiment signer car on te montre juste un coté de la médaille. Et la vérité est que, l’argent ne fait pas tout, surtout quand tu n’as aucun moment pour le dépenser ou en profiter.

 

Étant immigrante, ma plus grande frustration est de toujours devoir choisir entre aller voir la famille ou voyager pour mes envies personnelles. On fait souvent le choix de la famille, au détriment de suivre ses envies de dépaysement. Tu veux aussi partir faire un weekend à New York, les prix pour te rendre sont juste insensés. Ce n’est clairement pas l’Europe avec un vol Easyjet à 60 euros aller-retour. Un aller-retour a NY va te couter un 300$ min. en bus 150$ et en train env. 200$ il me semble. Tu es finalement bloquée car rien n’est accessible sans avoir du temps devant toi, sans avoir une voiture à disposition. Les distances sont longues et il te faudra bien 3h minimum de route pour voir des choses qui en vaillent la peine. Tu te sens vite emprisonnée dans la ville. Si tu sors et fais 3h de route, le paysage est toujours le même, sur des routes bétonnées qui ressemblent a un gruyère tellement c’est magané.

 

Je me souviens au départ : me retrouver dans les rues de Montréal me donnait cette sensation de grand et majestueux, les grands buildings partout qui te font sentir un peu l’état d’âme nord-américain propagandé par tous les films et séries américaines depuis notre enfance à la télé. Puis au final ce sentiment se déprécie car tu vois la laideur des bâtiments très rapidement. Tout se ressemble, tout est gris, tout manque d’histoire et de vécu. Tu cherches tant soit peu la sensation au Vieux Port ou le plaisir d’aller à Québec. Tu cherches un semblant de réalité qui t’est familière. Et puis tu retournes en France et d’un seul coup, tu te rends compte d’une chose : l’appréciation que tu peux avoir des choses qui te semblaient invisibles auparavant, le caractère et le charmes des belles villes.

 

Je me souviens encore la première fois ou je suis partie faire mon épicerie et la désorientation que j’ai vécu, ne savant plus comment et quoi manger au final. Les aliments transformés à bas prix contre les aliments de premières nécessités à des prix affolants. J’hallucinais juste de voir un litre de lait à 2$, plus cher qu’un paquet de chips. Mais c’est surtout le manque de choix et de ne pas trouver au départ les endroits où je trouvais de la nourriture qui était normale pour moi. Cela m’a pris plusieurs années avant de trouver mes marques. Moi qui mangeais souvent à l’extérieur, sandwich sur le pouce ou restaurant entre amis, ici j’ai finalement appris à cuisiner pour pouvoir manger normalement. Néanmoins, les aliments ne goutent toujours rien, même fades en prenant du biologique. Au final, tu peux bien manger mais tu as tout le temps faim. Et on se le dira, c’est LE point qui dérange car on a toujours connu mieux au final. La différence est encore plus flagrante. Tu t’en rends compte quand tu retournes au pays aussi. Les dernières années sont devenus un parcours du combattant pour pouvoir avoir des prix raisonnables suite à l’inflation (ou à l’entente sur les prix des grandes épiceries? A vous de choisir)…

 

Puis vient le temps de parler de l’immobilier. Tu as un salaire moyen, ton loyer augmente drastiquement depuis 2019, le prix de l’immobilier aussi flambe. Tu te retrouves bloquée avec un loyer bien au-delà de ce que ça devrait couter, qui ne te permet pas d’économiser vraiment si tu veux changer ta situation. Au final, on n’a pas tous un 100k$ pour un apport achat en 2023. Les projets s’arrêtent au final.

 

Quand on arrive, on a tous en tête de s’adapter, de s’intégrer. Le nombre de fois que j’ai refusé de me joindre à des groupes de français car j’avais peur de tomber dans le piège de rester dans le confort du pays au détriment de mon adaptation au Québec. Puis les jours passent avec des tentatives amicales au travail de faire des liens, puis les semaines, puis les mois et finalement tu te sens bien seule et la, tu déchantes. Malgré tes efforts, aucune invitation ne vient vraiment pour aller prendre un verre à la sortie du travail, pas d’invitation de BBQ ou autre. Tu invites et les gens te répondent qu’ils viendront pour faire bonne figure, et finalement ne se pointeront jamais, et ceci sans prévenir. Comme on dit ici, c’est bien plat.  Ton cercle s’avère se constituer finalement que d’immigrants dans la même situation, a la recherche de points de repères et de relations humaines. J’avais vécu dans le passé dans d’autres pays avant de venir et n’avait jamais fait face à des problèmes pour faire des liens avec les autres. Ici, c’est l’incompréhension. Et puis l’explication se dessine au fur et à mesure. Les gens ne sont pas curieux, se contentent de ce qu’ils connaissent depuis toujours, leur cercle d’amis depuis le secondaire est suffisant.

 

Malgré tout, j’ai rencontré des gens formidables sur mon chemin et j’en suis reconnaissante. Mais Les relations sociales resteront ma plus grande déception en ces 12 ans de vie à Montréal. Et avec le temps, on se rend compte que les gens viennent et s’en vont comme un moulin, on doit refaire son cercle d’amis au 3-4 ans, étant finalement la prochaine sur cette liste à partir.

 

 

  • Habitués
Posté(e)

Bonne chance et merci pour le partage. Le Québec c'est comme une tondeuse à Gazon qu'on market comme une Ferrari. Cela dit certains y trouvent leur compte d'autres pas. D'ailleurs depuis 2019 et la pandémie j'ai l'impression que plus personne n'y trouve son compte.

Posté(e) (modifié)

merci pour ce partage.
Etant a Montreal depuis environ 12 ans aussi, je me permet de partager mon experience. Meme si je compte rester ici pour le moment.

(desole pour les non accents je suis sur clavier QWERTY US)

 

mon profile (c’est important je pense)

47 ans, homme “blanc” (en fait mix France / Afrique du nord mais ca ne se voit pas sur ma gueule, heureusement pour moi au Quebec…). celibataire, straight, sans enfants. 

Milieu social : plutot alternatif, metier artistique / tech. je frequente des milieux artistiques visuels ou musiques alternatives (metal, hardcore, punk, electro. je fais beaucoup de concerts dans des dive bars).

 

- les amis : ton temoignage est tres vrai, l’amitie avec des Quebecois ici est superficielle et n’ira jamais tres loin a part quelques cordiales discussions. Des grands sourires, tout le monde est sympa, mais tu ne seras pas leur ami facilement car ils ne t’en donneront jamais vraiment l’occasion. Tu es UN AUTRE Francais et ils s’en moque qui tu es vraiment.

Avis partage avec des dixaines d’immigrants de differents pays. Des exceptions bien sur mais c’est tres dur ici de se faire de vrais amis Quebecois.

 

Attention les Francais : evitez l’oversharing, il est naturel pour nous de parler de nos problemes ou angoisses entre amis ou connaissances, ce n’est pas du tout souhaite ici. Restez bien superficiel svp.

 

Le “ghosting” ici est la norme. C’est normal de ne pas repondre a un message si on est pas interesse par une invitation. Oui c’est puant pour nous, pas pour eux. Accepte le et ne pas le prendre trop perso.

 

Eviter le conflit, verbal ou physique, est l’autre norme tres importante. Ce qui pour nous serait de l’hypocrisie, pour eux c’est la paix au quotidien. Dans le dating c’est parfois le cas aussi…oui c’est un gros probleme si tu es Francais, c’est un choc culturel. Tu sauras tres rarement ce qu’un Quebecois pense vraiment si tu as touche un nerf sensible dans une discussion > ghosting.

 

En 12 ans j’ai eu une VRAIE amitie avec un anglophone qui parlait francais + une amitie legere avec un Quebecois. je dis leger = si demain j’ai un probleme il ne sera pas la pour moi. L’anglophone a ete 100% present dans les phases difficiles.

J’ai rencontre BEAUCOUP de gens dans divers milieux artistiques, dans d’autres pays c’etait facile de se faire des amis dans ses milieux alternatifs, pas ici. Grosse surprise.

 

- racisme : Dans mon cas je vais parler de xenophobie, on ne voit pas mes origines sur ma gueule. Mais quand on entend mon accent…

oui il y a comme partout du racisme et de la xenophobie. A ma plus grande surprise j’ai entendu des reflexions xenophobes et racistes chez des gens qui ne pensent pas qu’ils le sont. Une sorte de maladresse puante. Des gens qui avaient un PHD…cultives quoi. Des que tu sors de Montreal c’est TRES present un peu partout, avec des reflexions decomplexees qui fusent…

 

-travail : mon metier est tres demande et ne demande pas de diplome mais un bon portfolio. Pour moi ca a ete tres positif de venir ici. Mais mon cas est rare.

Les immigrants a exploiter, comme dans tous les pays, est un business.

Attention encore une fois les Francais : on ne dit pas ce qu’on pense avec les collegues. on ne se vante pas de frauder le fisc (lol), la denonciation ici est normale et “tout ce que vous direz pourra etre retenu contre vous”.  On reste friendly et positif. Si ton feedback est juste negatif tu le gardes pour toi.  C’est vu comme toxique ici.

Je croise beaucoup d’incompetence au quotidien, si vous etes tres bon dans votre metier, vous allez briller ici mais on essaiera surtout de vous exploiter pour pas cher avec un grand sourire. A vous de negocier votre vraie valeur.

 

bref, Montreal c’etait super abordable il y a 12 ans, maintenant vous oubliez. Si vous avez pas beaucoup d’argent et dans un metier pas trop demande qui demande en plus de refaire vos diplomes : trouvez un autre pays ! 

 

moi je reste. J’y trouve mon compte professionnellement et avec quelques belles amities entre immigrants de differents pays ;)

je ne conseille plus Montreal comme avant sauf si vous avez eu un coup de coeur en ete ET en hiver.

 

Modifié par alex1976
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Dommage de ne pas avoir indiqué votre domaine d'emploi.

 

En France, il y a 10 ans, quand je partais à 19h30, j'avais un peu honte d'être le 1er à rentrer chez moi....

Ici, au Québec à 17h00, le Vice-président et les directeurs sont tous partis.....

 

Bref, chaque expérience est différente.

Ma blonde adorait Montréal quand elle y habitait comme célibataire bien payée sur la plateau.
Mais c'est l'exception.

Quand, après 11 ans en France, on est (re)venus s'installer au Québec, Montréal était la seule ville totalement exclue dans nos choix.
Bref....

Pas certain qu'en France, les dégâts de l'amélioration de la productivité, mantra des actionnaires, n'aient pas faits les mêmes dégâts sur l'ambiance de travail.

Modifié par fryggo
  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Il y a 5 heures, alex1976 a dit :

merci pour ce partage.
Etant a Montreal depuis environ 12 ans aussi, je me permet de partager mon experience. Meme si je compte rester ici pour le moment.

(desole pour les non accents je suis sur clavier QWERTY US)

 

mon profile (c’est important je pense)

47 ans, homme “blanc” (en fait mix France / Afrique du nord mais ca ne se voit pas sur ma gueule, heureusement pour moi au Quebec…). celibataire, straight, sans enfants. 

Milieu social : plutot alternatif, metier artistique / tech. je frequente des milieux artistiques visuels ou musiques alternatives (metal, hardcore, punk, electro. je fais beaucoup de concerts dans des dive bars).

 

- les amis : ton temoignage est tres vrai, l’amitie avec des Quebecois ici est superficielle et n’ira jamais tres loin a part quelques cordiales discussions. Des grands sourires, tout le monde est sympa, mais tu ne seras pas leur ami facilement car ils ne t’en donneront jamais vraiment l’occasion. Tu es UN AUTRE Francais et ils s’en moque qui tu es vraiment.

Avis partage avec des dixaines d’immigrants de differents pays. Des exceptions bien sur mais c’est tres dur ici de se faire de vrais amis Quebecois.

 

Attention les Francais : evitez l’oversharing, il est naturel pour nous de parler de nos problemes ou angoisses entre amis ou connaissances, ce n’est pas du tout souhaite ici. Restez bien superficiel svp.

 

Le “ghosting” ici est la norme. C’est normal de ne pas repondre a un message si on est pas interesse par une invitation. Oui c’est puant pour nous, pas pour eux. Accepte le et ne pas le prendre trop perso.

 

Eviter le conflit, verbal ou physique, est l’autre norme tres importante. Ce qui pour nous serait de l’hypocrisie, pour eux c’est la paix au quotidien. Dans le dating c’est parfois le cas aussi…oui c’est un gros probleme si tu es Francais, c’est un choc culturel. Tu sauras tres rarement ce qu’un Quebecois pense vraiment si tu as touche un nerf sensible dans une discussion > ghosting.

 

En 12 ans j’ai eu une VRAIE amitie avec un anglophone qui parlait francais + une amitie legere avec un Quebecois. je dis leger = si demain j’ai un probleme il ne sera pas la pour moi. L’anglophone a ete 100% present dans les phases difficiles.

J’ai rencontre BEAUCOUP de gens dans divers milieux artistiques, dans d’autres pays c’etait facile de se faire des amis dans ses milieux alternatifs, pas ici. Grosse surprise.

 

- racisme : Dans mon cas je vais parler de xenophobie, on ne voit pas mes origines sur ma gueule. Mais quand on entend mon accent…

oui il y a comme partout du racisme et de la xenophobie. A ma plus grande surprise j’ai entendu des reflexions xenophobes et racistes chez des gens qui ne pensent pas qu’ils le sont. Une sorte de maladresse puante. Des gens qui avaient un PHD…cultives quoi. Des que tu sors de Montreal c’est TRES present un peu partout, avec des reflexions decomplexees qui fusent…

 

-travail : mon metier est tres demande et ne demande pas de diplome mais un bon portfolio. Pour moi ca a ete tres positif de venir ici. Mais mon cas est rare.

Les immigrants a exploiter, comme dans tous les pays, est un business.

Attention encore une fois les Francais : on ne dit pas ce qu’on pense avec les collegues. on ne se vante pas de frauder le fisc (lol), la denonciation ici est normale et “tout ce que vous direz pourra etre retenu contre vous”.  On reste friendly et positif. Si ton feedback est juste negatif tu le gardes pour toi.  C’est vu comme toxique ici.

Je croise beaucoup d’incompetence au quotidien, si vous etes tres bon dans votre metier, vous allez briller ici mais on essaiera surtout de vous exploiter pour pas cher avec un grand sourire. A vous de negocier votre vraie valeur.

 

bref, Montreal c’etait super abordable il y a 12 ans, maintenant vous oubliez. Si vous avez pas beaucoup d’argent et dans un metier pas trop demande qui demande en plus de refaire vos diplomes : trouvez un autre pays ! 

 

moi je reste. J’y trouve mon compte professionnellement et avec quelques belles amities entre immigrants de differents pays ;)

je ne conseille plus Montreal comme avant sauf si vous avez eu un coup de coeur en ete ET en hiver.

 

Attention tu vas exciter les fous du claviers cheerleadeuses du Québec ils vont pas tarder de te tomber dessus avec leurs pompoms

Modifié par mike_hustler
  • Habitués
Posté(e)
il y a 10 minutes, mike_hustler a dit :

Attention tu vas exciter les fous du claviers cheerleadeuses du Québec ils vont pas tarder de te tomber dessus avec leurs pompoms

Pompom 😎

Posté(e)
11 minutes ago, mike_hustler said:

Attention tu vas exciter les fous du claviers cheerleadeuses du Québec ils vont pas tarder de te tomber dessus avec leurs pompoms

haha, pas de probleme je ferais le Quebecois, un grand sourire + ghosting :)

  • Habitués
Posté(e)

peut être juste à changer de ville ça aurait fait changement et une grande différence?

 

Bon retour. Ma belle-mère dit que c'est de pire en pire en France, même pour le système de santé. Donc je sais pas si tu pars pour le mieux mais au moins, tu va avoir ta famille proche :D 

 

ça serait le fun que tu reviennes dans quelques années et faire un 'bilan' de ton retour. Voir si y'a eu un choc etc. Je sais que pour certaines personnes ça ne fonctionne pas et finissent par repartir ailleurs.

 

bonne chance dans ton futur! 

  • Habitués
Posté(e)
Il y a 20 heures, alex1976 a dit :

merci pour ce partage.
Etant a Montreal depuis environ 12 ans aussi, je me permet de partager mon experience. Meme si je compte rester ici pour le moment.

(desole pour les non accents je suis sur clavier QWERTY US)

 

mon profile (c’est important je pense)

47 ans, homme “blanc” (en fait mix France / Afrique du nord mais ca ne se voit pas sur ma gueule, heureusement pour moi au Quebec…). celibataire, straight, sans enfants. 

Milieu social : plutot alternatif, metier artistique / tech. je frequente des milieux artistiques visuels ou musiques alternatives (metal, hardcore, punk, electro. je fais beaucoup de concerts dans des dive bars).

 

- les amis : ton temoignage est tres vrai, l’amitie avec des Quebecois ici est superficielle et n’ira jamais tres loin a part quelques cordiales discussions. Des grands sourires, tout le monde est sympa, mais tu ne seras pas leur ami facilement car ils ne t’en donneront jamais vraiment l’occasion. Tu es UN AUTRE Francais et ils s’en moque qui tu es vraiment.

Avis partage avec des dixaines d’immigrants de differents pays. Des exceptions bien sur mais c’est tres dur ici de se faire de vrais amis Quebecois.

 

Attention les Francais : evitez l’oversharing, il est naturel pour nous de parler de nos problemes ou angoisses entre amis ou connaissances, ce n’est pas du tout souhaite ici. Restez bien superficiel svp.

 

Le “ghosting” ici est la norme. C’est normal de ne pas repondre a un message si on est pas interesse par une invitation. Oui c’est puant pour nous, pas pour eux. Accepte le et ne pas le prendre trop perso.

 

Eviter le conflit, verbal ou physique, est l’autre norme tres importante. Ce qui pour nous serait de l’hypocrisie, pour eux c’est la paix au quotidien. Dans le dating c’est parfois le cas aussi…oui c’est un gros probleme si tu es Francais, c’est un choc culturel. Tu sauras tres rarement ce qu’un Quebecois pense vraiment si tu as touche un nerf sensible dans une discussion > ghosting.

 

En 12 ans j’ai eu une VRAIE amitie avec un anglophone qui parlait francais + une amitie legere avec un Quebecois. je dis leger = si demain j’ai un probleme il ne sera pas la pour moi. L’anglophone a ete 100% present dans les phases difficiles.

J’ai rencontre BEAUCOUP de gens dans divers milieux artistiques, dans d’autres pays c’etait facile de se faire des amis dans ses milieux alternatifs, pas ici. Grosse surprise.

 

- racisme : Dans mon cas je vais parler de xenophobie, on ne voit pas mes origines sur ma gueule. Mais quand on entend mon accent…

oui il y a comme partout du racisme et de la xenophobie. A ma plus grande surprise j’ai entendu des reflexions xenophobes et racistes chez des gens qui ne pensent pas qu’ils le sont. Une sorte de maladresse puante. Des gens qui avaient un PHD…cultives quoi. Des que tu sors de Montreal c’est TRES present un peu partout, avec des reflexions decomplexees qui fusent…

 

-travail : mon metier est tres demande et ne demande pas de diplome mais un bon portfolio. Pour moi ca a ete tres positif de venir ici. Mais mon cas est rare.

Les immigrants a exploiter, comme dans tous les pays, est un business.

Attention encore une fois les Francais : on ne dit pas ce qu’on pense avec les collegues. on ne se vante pas de frauder le fisc (lol), la denonciation ici est normale et “tout ce que vous direz pourra etre retenu contre vous”.  On reste friendly et positif. Si ton feedback est juste negatif tu le gardes pour toi.  C’est vu comme toxique ici.

Je croise beaucoup d’incompetence au quotidien, si vous etes tres bon dans votre metier, vous allez briller ici mais on essaiera surtout de vous exploiter pour pas cher avec un grand sourire. A vous de negocier votre vraie valeur.

 

bref, Montreal c’etait super abordable il y a 12 ans, maintenant vous oubliez. Si vous avez pas beaucoup d’argent et dans un metier pas trop demande qui demande en plus de refaire vos diplomes : trouvez un autre pays ! 

 

moi je reste. J’y trouve mon compte professionnellement et avec quelques belles amities entre immigrants de differents pays ;)

je ne conseille plus Montreal comme avant sauf si vous avez eu un coup de coeur en ete ET en hiver.

 

Je ne suis pas encore au Québec, et les retours sont toujours les bienvenus pour nous autres futurs migrants, donc merci pour vos partages, qu'ils soient positifs ou négatifs (et c'est d'ailleurs souvent les deux dans le même témoignage, comme quoi vous avez à minima la volonté d'objectivité).

 

Cela étant dit, et il s'agit là du point de vue d'un français vivant dans le sud de la France: la plupart des reproches faits au québécois, pardon mais je pourrais les transposer ici. Pas tous, bien entendus, mais pour le principal: à savoir la difficulté de se faire des amis locaux, venez voir un peu du côté de l'Aude, des PO, de l'Hérault!

 

Je ne suis moi-même pas de ce coin, et ma femme est même étrangère (et pour le coup, elle sa tronche et son accent ne lui laissent aucune chance )  : résultat, nous avons mis du temps avant d'avoir un cercle d'amis locaux, et ma moitié encore plus pour trouver un emploi (on lui a plus d'une fois balancé à la figure le fait qu'elle n'était pas française en entretien).

 

Pour ce qui est du ghosting, c'est un sport régional ici, tant sur le plan pro que perso. Le manque de fiabilité et de respects de certains m'étonnera toujours.

 

Et pour ce qui est de demander toujours plus en entreprise, c'est ce qui est en train d'arriver ici, je suis sur un groupe Whatsapp d'un groupe d'affaire qui tourne même le dimanche. La culture nord américaine a gagné du terrain.

 

En fait, j'ai l'impression qu'on a toujours tendance à diaboliser ce qu'on a, en chérissant "l'ailleurs". Moi le premier hein, je suis content de lire vos retours, ça me fait redescendre, j'ai tendance à idéaliser notre future expérience. Mais si l'herbe ne semble pas plus verte au Québec, ce n'est inversement pas le cas ici.

 

En fait, s'il y a bien une chose que l'on pourrait reprocher au Québec, à la lecture de vos témoignages, c'est leurs campagnes promotionnelles qui semblent assez éloignées de la réalité terrain. Un peu plus d'objectivité, de prévention serait sans doutes bienvenues.

  • The title was changed to Témoignage retour en France après 12 ans au Québec
  • Habitués
Posté(e)

C'est drôle on a eu un témoignage récemment de quelqu'un qui trouvait le réseau de transport public montréalais pourri. Comme quoi, chacun a ses propres expériences.

 

Je veux quand même revenir sur le fait de dire que l'eau ne se paye pas. Ça m'hérisse le poil à chaque fois. C'est faux. Il y a forcément quelqu'un qui la paye = les payeurs de taxes. Malheureusement cette légende de l'eau gratuite résulte en un gaspillage immense. Combien de gens arrosent leur allée asphaltée en plein été? Alors pas sûr que ce soit si bien comme qualité. Mais c'est un autre débat. A noter aussi que dans certaines villes, comme à Brossard, il y a des compteurs, et l'utilisateur paye sa consommation.

 

La santé, j'ai envie de dire c'est dépendant de l'expérience, encore une fois. Tsé moi je peux partager la mienne:

-En France, un gars s'est coincé la main dans une porte de frigo industriel, déplacement aux urgences locales, ressorti 7h plus tard, la main plâtrée.

-Au Québec, une coupure le long du doigt, en sang, déplacement aux urgences locales à Montréal, ressorti après 45 minutes, le doigt réparé.

 

Lequel système est le pire, basé sur cette expérience? 

 

En déménageant en Outaouais, j'ai eu un médecin de famille en 10 mois. On est pourtant réputé pour être la région la moins bien lotie en terme de santé, vu que tout le monde va travailler en Ontario. 

 

Le système est il si mauvais, basé sur cette expérience?

 

Tout est relatif finalement. Chaque expérience est bonne à prendre. Mais chaque expérience a aussi son lot de contre exemples.

Posté(e) (modifié)
3 hours ago, Cèdre said:

En fait, s'il y a bien une chose que l'on pourrait reprocher au Québec, à la lecture de vos témoignages, c'est leurs campagnes promotionnelles qui semblent assez éloignées de la réalité terrain. Un peu plus d'objectivité, de prévention serait sans doutes bienvenues.

Gros oui, les campagnes promo du Quebec sont mensongeres. normale, marketing…

 

pour moi l’herbe n’est pas plus verte en France, je n y retournerais jamais. Surtout car j’aime aussi changer de pays. J’aii trouve un bon equilibre au Quebec meme si je crache pas mal dessus, dans l’ensemble je suis reconnaissant, j’achete quasi tout quebecois meme si je dois payer plus cher. je ne fraude meme pas fisc :D

Je veux juste que les Francais en processus d’immigration ne s’attendent pas a un monde parfait.

 

Le truc tres tres positif que j’apprecie au Canada : la securite. Jamais une seule embrouille en 12 ans. il y a des gangs et mafia mais ils s’embrouillent entre eux. les “civils” sont epargnes.

c’est ps tout rose non plus, il y a des sales fait divers comme partout, mais dans mon quotidien je ne vis plus du tout la violence que j’ai vecu depuis que je suis enfant en France. Violence verbale ou physique.

 

La France est top pour la sante et la qualite de la bouffe et meme l'enseignement (oui je sais vous allez hurler mais c’est pas incroyable ici si tu n’as pas d’argent). en France tu peux faire des grandes ecoles meme si tu n’as pas d’argent et que tu bosses dur (connaissances ont fait science po, polytech et ecole des mines alors qu’ils ont grandi en quartiers pauvres et super violents).

 

le systeme de sante Quebecois est catastrophique, tout le monde est d’accord la dessus : Quebecois, infirmieres, medecins et medias. quoi qu’en dise Crazy Marty avec ses anecdotes…

Modifié par alex1976
  • Habitués
Posté(e)
34 minutes ago, alex1976 said:

quoi qu’en dise Crazy Marty avec ses anecdotes…

 

Anecdotes? Peut être, mais mon expérience pareille. Chacun donne son expérience, puis s'en sert pour expliquer pourquoi ils partent où il restent. Pourquoi dans ce cas ça serait moins anecdotique que moi? 

 

Pardon, j'oubliais, une expérience vécue qui ne va pas dans le sens de la bien pensance populaire est forcément inutile et n'a pas le droit de parole.

 

Tsé ce que "tout le monde pense ou dit" n'en fait pas une vérité universelle. Ce que les médias relaient pour faire peur aux gens, non plus. Il existe et existera toujours des contre exemples. Des belles histoires. Mais c'est moins vendeur et ça fait pleurer personne, alors on en entend pas parler. Tu les vois comme des anecdotes, mais ça n'en reste pas moins que ça existe. 

 

Est ce que ça veut dire que tout va bien? Non. Est ce que ça veut dire que tout va mal? Non plus. 

 

Tu aimes les anecdotes, je t'en donne une autre: les gens avec enfants par chez moi se précipitent au CHEO à Ottawa lorsque leurs enfants sont malades, plutôt qu'aller aux urgences de ce côté de la rivière. Ils attendent au minimum 6h, souvent plus, aux urgences avant de voir un médecin.

 

Le système québécois est il si pourri? Ou c'est simplement le fardeau d'un système public débordé par la demande de milliers de nouveaux patients chaque année et qui n'arrive juste plus à suivre la cadence?

 

Comme les écoles, les logements, les routes, les dentistes, l'électricité même. Et j'en passe.

Posté(e) (modifié)
Quote

Pardon, j'oubliais, une expérience vécue qui ne va pas dans le sens de la bien pensance populaire est forcément inutile et n'a pas le droit de parole.

Le mot anecdote n'a rien de pejoratif, je ne sais pas pourquoi tu joues la victime. Personne ne te censure mon gars. ("bien pensance populaire"...lol )

Tu as choisi DEUX anecdotes pour appuyer un propos plutot faux : "le systeme Quebecois est pas si pire, mon pote s'est fait recoudre en 45min". Tu avoueras que ce n'est pas de bonne foi.Tu le sais et tu reviens sur ton propos en donnant un exemple beaucoup plus realiste de tes amis qui vont a Ottawa. Ca c'est pertinent car c'est la realite de beaucoup de Quebecois.

Des anecdotes glauques sur le syteme de sante j'en ai des dixaines. Venant d'immigres, de medecins, d'infirmieres, de Quebecois. Defendre le Quebec c'est une chose, defendre le systeme de sante c'est juste pas credible.
J'en ai pas mal en France aussi hein. aucun systeme n'est parfait, mais moins pire en France quand meme, faut etre honnete. Mais on pas la meme densite, pas le meme budget, pas la meme histoire etc. On compare mais on ne devrait pas.

 

Modifié par alex1976
  • Habitués
Posté(e)
Il y a 1 heure, crazy_marty a dit :

En déménageant en Outaouais, j'ai eu un médecin de famille en 10 mois.

Dans mon coin, j'ai attendu 3 mois sur la liste d'attente après que mon médecin est partie à la retraite. J'étais même pas sur la liste de patients prioritaires.. Je suis proche de Montréal pourtant. Mais j'en connais qui sont sur la liste depuis 3-4-5 ans et on est juste à quelques heures de route de différence. L'offre et la demande est très variable d'une endroit à l'autre.  

  • Habitués
Posté(e)
26 minutes ago, alex1976 said:

Le mot anecdote n'a rien de pejoratif, je ne sais pas pourquoi tu joues la victime. Personne ne te censure mon gars. ("bien pensance populaire"...lol )

Tu as choisi DEUX anecdotes pour appuyer un propos plutot faux : "le systeme Quebecois est pas si pire, mon pote s'est fait recoudre en 45min". Tu avoueras que ce n'est pas de bonne foi.Tu le sais et tu reviens sur ton propos en donnant un exemple beaucoup plus realiste de tes amis qui vont a Ottawa. Ca c'est pertinent car c'est la realite de beaucoup de Quebecois.

Des anecdotes glauques sur le syteme de sante j'en ai des dixaines. Venant d'immigres, de medecins, d'infirmieres, de Quebecois. Defendre le Quebec c'est une chose, defendre le systeme de sante c'est juste pas credible.
J'en ai pas mal en France aussi hein. aucun systeme n'est parfait, mais moins pire en France quand meme, faut etre honnete. Mais on pas la meme densite, pas le meme budget, pas la meme histoire etc. On compare mais on ne devrait pas.

 

 

Je ne défends pas le système de santé. Mais je ne cherche pas non plus à tout prix à le descendre. J'apporte de la nuance aux propos qui se veulent absolument négatifs.

 

Des exemples glauques, il y en a, je n'ai pas écrit le contraire. Des exemples de soins de qualité, voire exceptionnels, aussi. Mais bizarrement, on refuse de les entendre, ça irait à l'encontre du message populaire qu'on veut inculquer au plus grand monde. 

 

Dans toute histoire il y a deux côtés à la médaille.

 

J'ai plutôt tendance à sortir du négativisme ambiant dans lequel j'ai malheureusement grandi. C'est comme ça. 

 

Si tu veux continuer tes jugements de valeur à mon encontre, libre à toi, ça n'a aucune espèce d'importance. 

Posté(e)

Tu continues a jouer la victime la ou il n y a pas lieu et je n'ai porte aucun jugement de valeur sur ta personne.

Allez, bon vent.
 

Posté(e)
Quote

J'ai plutôt tendance à sortir du négativisme ambiant dans lequel j'ai malheureusement grandi. C'est comme ça. 

Tu veux dire te voiler la face ? oui je le fais aussi pour eviter la depression. Mais je ne vais pas mentir aux gens qui viennent immigrer ici, surtout en famille.

Et a aucun moment j'ai critique la QUALITE des soins, le probleme c'est l'ACCES aux soins.

La sante c'est important, pour des immigrants qui arrivent avec des bebes, c'est important qu'ils sachent a quoi s'attendre.
Dire que c'est du negativisme, c'est tres simpliste quand meme.
Tu manipules beaucoup les propos des autres je trouve.
Bon vent.

  • Habitués
Posté(e)

Bon juste un petit truc que j'aimerais préciser au sujet du système de santé, pour les Québécois qui lisent ce forum ainsi que les futurs immigrants.

 

Quand des Français (enfin certains Français) comparent les systèmes de santé Québécois versus Français...ils oublient (volontairement ou pas) de préciser certains ''détails'' importants.

 

Premièrement Il faut savoir que les Québécois ont fait un choix, il y a longtemps, de ne pas avoir un système de santé a 2 vitesses.

C'est a dire un système ou si tu payes, tu passes avant les autres.

C'est un reliquat d'une période noire au Québec (avant 1960) ou les Anglais avaient le pouvoir et l'argent et donc passaient avant les autres ( '' autres'' ca ce sont les Québécois francophones qui eux n'avaient pas de pouvoir et encore moins d'argent) .

 

Donc les Québécois ont créer un système de santé ou il est hors de question que si tu payes; tu passes avant les autres.

 

Maintenant revenons en France....et puisque certains ici aiment les anecdotes 🤣, il y a quelques années, ma conjointe Française devait subir une petite opération au genou en France. 

Elle appelle son médecin (ou son assistante) qui lui fixe une date d 'opération  pour dans 6 jours !!!!

 

Wow rien que la, moi, le petit Québécois je suis rempli d'admiration pour le système de santé Français.

La même opération au Québec serait dans 6 ou 8 mois ou même 1 an.

 

C'était avant que je découvre le pot aux roses !

 

Donc 6 jours plus tard j'accompagne ma conjointe a la clinique ou sera son opération.

Tout se passe bien et environ une heure ou deux plus tard elle ressort...tout s'est bien passé, elle est heureuse que ce soit fait...et moi aussi.

 

N'est-ce pas extraordinaire le système Français ?

 

Sauf que....ma conjointe après l'opération se dirige vers le comptoir de la réception de la clinique et elle sort son chéquier  🙄

 

Quoi me dis-je, un chèque ? Il faut payer ?!?!?!?!? 🤨

 

Effectivement la plupart des Français souscrivent a une assurance ( qu'ils appellent ''mutuelle'') et dépendant du type de mutuelle ce genre d'opération est remboursé en tout ou en partie. 

 

Alors je fais part a ma conjointe de ma surprise...merde partout, y compris sur le forum d'immigrer.com, on lit combien le système de santé Français est extraordinaire...personne ne précise que oui il est très bien, mais il faut payer...deux fois en plus; une fois par vos impôts, une autre fois en achetant une mutuelle !

 

Ma conjointe me répond que effectivement il est tout a fait possible en France de recevoir ce genre de soin tout a fait gratuitement, comme au Québec, mais que comme au Québec tu vas attendre 6-8 mois ou même un an !

 

AH VOILÀ...ils ne le disent pas ce ''petit détail'' 🙄

 

A chaque fois que j'écris a ce sujet ici sur ce forum, il y a toujours un comique qui me répond que la mutuelle rembourse le coût des soins.

 

Oui bien sur...sauf qu'il faut la payer la mutuelle...en plus de vos impôts !

 

Ma soeur vit en France depuis 30 ans maintenant avec son mari Français...ils payent CHACUN un peu moins de 120 Euros par mois.

Ça fait 2400 euros par année (je le rappelle) plusse ce qu'ils payent en impôts pour le service de santé.

 

Alors ce que les Québécois voient très clairement tout de suite avec un tel système en France...c'est exactement ce qui est arrivé ici...un jour ou l'autre les coûts vont montés et ce ne sera que les riches qui vont pouvoir se payer une mutuelle.

Et si t'as la malchance d'être né en mauvaise santé....la mutuelle soit elle ne te veut pas comme client, soit elle est hors de prix.

 

Exactement ce qui est arrivé au Québec...et exactement ce que l'on ne veut plus jamais au Québec.

 

Moi et des collègues au PQ avons jonglés avec l'idée des mutuelles....et finalement on s'est dit non, on ne veut surtout pas ca.

Ca va bien allé les premiers temps....puis avec la montée des coûts ce ne sera que les riches qui pourront cotiser.

 

On a déjà jouer dans ce film la....alors non merci.

 

Donc soyez conscient cher lecteur, quand vous lisez ces commentaires des Français au sujet du système de santé...ils ne disent pas tout.

 

 

 

 

  • Habitués
Posté(e)
il y a 5 minutes, jimmy a dit :

Bon juste un petit truc que j'aimerais préciser au sujet du système de santé, pour les Québécois qui lisent ce forum ainsi que les futurs immigrants.

 

Quand des Français (enfin certains Français) comparent les systèmes de santé Québécois versus Français...ils oublient (volontairement ou pas) de préciser certains ''détails'' importants.

 

Premièrement Il faut savoir que les Québécois ont fait un choix, il y a longtemps, de ne pas avoir un système de santé a 2 vitesses.

C'est a dire un système ou si tu payes, tu passes avant les autres.

C'est un reliquat d'une période noire au Québec (avant 1960) ou les Anglais avaient le pouvoir et l'argent et donc passaient avant les autres ( '' autres'' ca ce sont les Québécois francophones qui eux n'avaient pas de pouvoir et encore moins d'argent) .

 

Donc les Québécois ont créer un système de santé ou il est hors de question que si tu payes; tu passes avant les autres.

 

Maintenant revenons en France....et puisque certains ici aiment les anecdotes 🤣, il y a quelques années, ma conjointe Française devait subir une petite opération au genou en France. 

Elle appelle son médecin (ou son assistante) qui lui fixe une date d 'opération  pour dans 6 jours !!!!

 

Wow rien que la, moi, le petit Québécois je suis rempli d'admiration pour le système de santé Français.

La même opération au Québec serait dans 6 ou 8 mois ou même 1 an.

 

C'était avant que je découvre le pot aux roses !

 

Donc 6 jours plus tard j'accompagne ma conjointe a la clinique ou sera son opération.

Tout se passe bien et environ une heure ou deux plus tard elle ressort...tout s'est bien passé, elle est heureuse que ce soit fait...et moi aussi.

 

N'est-ce pas extraordinaire le système Français ?

 

Sauf que....ma conjointe après l'opération se dirige vers le comptoir de la réception de la clinique et elle sort son chéquier  🙄

 

Quoi me dis-je, un chèque ? Il faut payer ?!?!?!?!? 🤨

 

Effectivement la plupart des Français souscrivent a une assurance ( qu'ils appellent ''mutuelle'') et dépendant du type de mutuelle ce genre d'opération est remboursé en tout ou en partie. 

 

Alors je fais part a ma conjointe de ma surprise...merde partout, y compris sur le forum d'immigrer.com, on lit combien le système de santé Français est extraordinaire...personne ne précise que oui il est très bien, mais il faut payer...deux fois en plus; une fois par vos impôts, une autre fois en achetant une mutuelle !

 

Ma conjointe me répond que effectivement il est tout a fait possible en France de recevoir ce genre de soin tout a fait gratuitement, comme au Québec, mais que comme au Québec tu vas attendre 6-8 mois ou même un an !

 

AH VOILÀ...ils ne le disent pas ce ''petit détail'' 🙄

 

A chaque fois que j'écris a ce sujet ici sur ce forum, il y a toujours un comique qui me répond que la mutuelle rembourse le coût des soins.

 

Oui bien sur...sauf qu'il faut la payer la mutuelle...en plus de vos impôts !

 

Ma soeur vit en France depuis 30 ans maintenant avec son mari Français...ils payent CHACUN un peu moins de 120 Euros par mois.

Ça fait 2400 euros par année (je le rappelle) plusse ce qu'ils payent en impôts pour le service de santé.

 

Alors ce que les Québécois voient très clairement tout de suite avec un tel système en France...c'est exactement ce qui est arrivé ici...un jour ou l'autre les coûts vont montés et ce ne sera que les riches qui vont pouvoir se payer une mutuelle.

Et si t'as la malchance d'être né en mauvaise santé....la mutuelle soit elle ne te veut pas comme client, soit elle est hors de prix.

 

Exactement ce qui est arrivé au Québec...et exactement ce que l'on ne veut plus jamais au Québec.

 

Moi et des collègues au PQ avons jonglés avec l'idée des mutuelles....et finalement on s'est dit non, on ne veut surtout pas ca.

Ca va bien allé les premiers temps....puis avec la montée des coûts ce ne sera que les riches qui pourront cotiser.

 

On a déjà jouer dans ce film la....alors non merci.

 

Donc soyez conscient cher lecteur, quand vous lisez ces commentaires des Français au sujet du système de santé...ils ne disent pas tout.

 

 

 

 

Attends, tu veux dire qu'il n'y a pas de mutuelles au Québec? Absolument tout est pris en charge?

  • Habitués
Posté(e)
il y a 3 minutes, Cèdre a dit :

Attends, tu veux dire qu'il n'y a pas de mutuelles au Québec? Absolument tout est pris en charge?

Oui

 

(cependant, contrairement a la France les soins dentaires ne sont pas pris en charge...et donc oui tu peux souscrire a une mutuelle pour les soins dentaires au Québec)

 

 

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