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Posté(e)

Revenir en France après la vie à l’étranger : la galère silencieuse des expatriés français

 

Comment revenir du Canada a bouleversé ma vie

 

Cet article est extrait d’un kit presse réalisé pour la sortie du Guide du retour en France 2016, livre que j’ai mis deux ans à écrire depuis mon retour. Il résume l’histoire du livre et du projet qui l’accompagne :)

 

Anne-Laure-Freant.thumb.jpeg.ce555d88549

 

Je m’appelle Anne-Laure et j’ai 31 ans.

Entre l’âge de 23 et 30 ans, je suis partie trois fois vivre à l’étranger pour les études, l’aventure et le travail, d’abord au Canada, en Nouvelle-Zélande, puis au Canada de nouveau.

 

En 2014, je suis revenue plus durablement en France.

Comme pour tout le monde, mon expérience à l’étranger a eu des hauts et des bas. J’y ai vécu de merveilleuses aventures, j’ai exercé plusieurs emplois inaccessibles en France, avec les responsabilités et le salaire qui vont avec.

Je me suis amusée, j’ai voyagé, j’ai rencontré beaucoup de monde, mais j’ai aussi bossé dur et connu la solitude. Parfois aussi, l’éloignement et le niveau d’exigence professionnel ont été difficiles à gérer, de même que la vie de couple, la distance, les voyages en décalé…

 

“ Je ne m’attendais vraiment pas à ce que le retour en France soit la plus grande épreuve de toute mon expatriation. Je pensais que j’avais fait le plus dur ! ”

 

De toutes les épreuves de ces dernières années, le retour a été de loin la plus difficile. Je suis revenue pour me rapprocher de ma famille et parce que j’avais épuisé l’ensemble des solutions temporaires pour rester au Canada. C’était donc un retour un peu précipité, mais tout de même choisi, après sept ans de vie à l’étranger.

 

Et pourtant ! Dépression pendant six mois, crise identitaire, émotionnelle et professionnelle totale… Cette épreuve du retour m’a profondément marquée.

 

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Deux ans après, je n’en suis pas encore complètement sortie.

 

Le processus de deuil après un retour d’expatriation est long et compliqué, surtout quand on a construit toute son identité de jeune adulte à l’étranger.

 

Dépression et perte de repères : des symptômes courants du retour d’expatriation

Je pensais être la seule dans ce cas, mais en partageant mon histoire sur mon blog, je me suis rendue compte que c’était un vrai problème de société. J’ai ouvert la boîte de Pandore avec un article sur le choc culturel inversé, publié en 2014, qui est devenu viral en quelques semaines.

 

“Le retour est bien plus qu’un sujet administratif, mais il est malheureusement trop souvent réduit à cela”

Un bilan deux ans et demi après mon retour : il me reste encore du chemin à parcourir

 

Aujourd’hui, je me sens encore en décalage. J’ai du mal à me réinvestir dans des activités quotidiennes “normales” en France (comme se rendre au sport ou sortir avec des amis) et je travaille encore sur la gestion de mon stress. Je me fais aider par une coach américaine pour tenter de concilier mes deux appartenances culturelles parfois incompatibles.

 

 

Les identités multiples sont difficiles à cerner et à expliquer aux autres. Elles génèrent une contradiction dans les valeurs et les manières d’être : cela rend tout plus difficile, car on ne peut plus être vraiment spontané. Chaque interaction humaine demande une réflexion, une reformulation des idées dans sa tête avant de parler, sous peine de “parler bizarrement”, d’être renvoyé à une différence qui isole et peut être douloureuse. Ce qui me parait logique ou “normal” ne l’est pas forcément pour les autres, et inversement.

 

C’est encore une frustration pour moi, mais avec le temps et le soutien de ma famille les choses se remettent en place. Je suis très heureuse d’être revenue en France pour construire une nouvelle vie.

 

“Aujourd’hui, mes bases identitaires sont encore beaucoup trop fragiles. Je n’aurais pas la force de m’expatrier à nouveau et de m’adapter encore à une nouvelle culture”.

 

source:  Medium

 

Posté(e)

"Je me fais aider par une coach américaine pour tenter de concilier mes deux appartenances culturelles parfois incompatibles"... Drama Queen...

Et ces Français, pas qu'eux, mais surtout eux, "obligés" de rentrer en France parce qu'ils ont fait le tour des permis temporaires... Si vous allumiez sur les solutions permanentes qui s'offrent à vous avant d'être pris de court et de faire n'importe quoi (et de repartir en panique ou la queue entre les jambes)... Le Québec et le Canada ne sont pas des DOM-TOM, il faut des papiers en règles pour éviter d'avoir des problèmes. Just saying. 

  • Habitués
Posté(e)
"Je me fais aider par une coach américaine pour tenter de concilier mes deux appartenances culturelles parfois incompatibles"... Drama Queen...

Et ces Français, pas qu'eux, mais surtout eux, "obligés" de rentrer en France parce qu'ils ont fait le tour des permis temporaires... Si vous allumiez sur les solutions permanentes qui s'offrent à vous avant d'être pris de court et de faire n'importe quoi (et de repartir en panique ou la queue entre les jambes)... Le Québec et le Canada ne sont pas des DOM-TOM, il faut des papiers en règles pour éviter d'avoir des problèmes. Just saying. 

Ceci dit la personne citée dans l article ne se plaint pas forcément de ne pas avoir trouvé de solution permanante (en tout cas, je ne l ai pas senti comme ça) ...

Posté(e)

Je pense que le problème est que cette personne a le cul entre 2 chaises : elle aimerait ne pas avoir à choisir et pouvoir aller d'un endroit à un autre comme bon lui semble. La seule solution pour ça est la double nationalité. Mais il faut faire un petit effort de stabilité pendant quelques années pour avoir cette liberté.

C'est ça l'insouciance de la jeunesse.

  • Habitués
Posté(e)

C'est dingue, je me retrouve réellement dans ce qu'elle dit...

Revenu après 9 années au Québec, la majeure partie de ma vie professionnelle là-bas.

Depuis mon retour il y a presque 3 ans, le bilan n'est pas des plus exceptionnel !

Point de vue, travail, j'enchaîne les emplois même si c'est soit-disant en CDI, je ne vois pas la sécurité de l'emploi "caractéristique" du milieu de travail français...

Moi aussi, j'ai eu à me réintégrer en France ou du moins essayé... j'ai eu à travailler avec des gens de mon département d'origine beaucoup moins ouvert que bons nombres de québécois.

En ce moment, je réfléchis encore si, je ne devrais pas y retourner, mais être proche de sa famille est aussi un choix pour rester.

  • Habitués
Posté(e)

Oh, une Française qui chiale, incapable de se satisfaire de ce qu'elle a ! Que c'est original ... ah bha non en fait...

 

Posté(e)
Le ‎2016‎-‎04‎-‎22 at 16:25, immigrer.com a dit :

Revenir en France après la vie à l’étranger : la galère silencieuse des expatriés français

 

Comment revenir du Canada a bouleversé ma vie

 

Cet article est extrait d’un kit presse réalisé pour la sortie du Guide du retour en France 2016, livre que j’ai mis deux ans à écrire depuis mon retour. Il résume l’histoire du livre et du projet qui l’accompagne :)

 

Anne-Laure-Freant.thumb.jpeg.ce555d88549

 

Je m’appelle Anne-Laure et j’ai 31 ans.

Entre l’âge de 23 et 30 ans, je suis partie trois fois vivre à l’étranger pour les études, l’aventure et le travail, d’abord au Canada, en Nouvelle-Zélande, puis au Canada de nouveau.

 

En 2014, je suis revenue plus durablement en France.

Comme pour tout le monde, mon expérience à l’étranger a eu des hauts et des bas. J’y ai vécu de merveilleuses aventures, j’ai exercé plusieurs emplois inaccessibles en France, avec les responsabilités et le salaire qui vont avec.

Je me suis amusée, j’ai voyagé, j’ai rencontré beaucoup de monde, mais j’ai aussi bossé dur et connu la solitude. Parfois aussi, l’éloignement et le niveau d’exigence professionnel ont été difficiles à gérer, de même que la vie de couple, la distance, les voyages en décalé…

 

“ Je ne m’attendais vraiment pas à ce que le retour en France soit la plus grande épreuve de toute mon expatriation. Je pensais que j’avais fait le plus dur ! ”

 

De toutes les épreuves de ces dernières années, le retour a été de loin la plus difficile. Je suis revenue pour me rapprocher de ma famille et parce que j’avais épuisé l’ensemble des solutions temporaires pour rester au Canada. C’était donc un retour un peu précipité, mais tout de même choisi, après sept ans de vie à l’étranger.

 

Et pourtant ! Dépression pendant six mois, crise identitaire, émotionnelle et professionnelle totale… Cette épreuve du retour m’a profondément marquée.

 

retour-france.thumb.jpeg.c5199b997dbdff0

 

Deux ans après, je n’en suis pas encore complètement sortie.

 

Le processus de deuil après un retour d’expatriation est long et compliqué, surtout quand on a construit toute son identité de jeune adulte à l’étranger.

 

Dépression et perte de repères : des symptômes courants du retour d’expatriation

Je pensais être la seule dans ce cas, mais en partageant mon histoire sur mon blog, je me suis rendue compte que c’était un vrai problème de société. J’ai ouvert la boîte de Pandore avec un article sur le choc culturel inversé, publié en 2014, qui est devenu viral en quelques semaines.

 

“Le retour est bien plus qu’un sujet administratif, mais il est malheureusement trop souvent réduit à cela”

Un bilan deux ans et demi après mon retour : il me reste encore du chemin à parcourir

 

Aujourd’hui, je me sens encore en décalage. J’ai du mal à me réinvestir dans des activités quotidiennes “normales” en France (comme se rendre au sport ou sortir avec des amis) et je travaille encore sur la gestion de mon stress. Je me fais aider par une coach américaine pour tenter de concilier mes deux appartenances culturelles parfois incompatibles.

 

 

Les identités multiples sont difficiles à cerner et à expliquer aux autres. Elles génèrent une contradiction dans les valeurs et les manières d’être : cela rend tout plus difficile, car on ne peut plus être vraiment spontané. Chaque interaction humaine demande une réflexion, une reformulation des idées dans sa tête avant de parler, sous peine de “parler bizarrement”, d’être renvoyé à une différence qui isole et peut être douloureuse. Ce qui me parait logique ou “normal” ne l’est pas forcément pour les autres, et inversement.

 

C’est encore une frustration pour moi, mais avec le temps et le soutien de ma famille les choses se remettent en place. Je suis très heureuse d’être revenue en France pour construire une nouvelle vie.

 

“Aujourd’hui, mes bases identitaires sont encore beaucoup trop fragiles. Je n’aurais pas la force de m’expatrier à nouveau et de m’adapter encore à une nouvelle culture”.

 

source:  Medium

 

Merci beaucoup de partager ton experience ! C'est toujours intéressant à lire ... C'est dommage que ton experience pro au Canada n'ait  pas pus être plus utile en France ...

Je suis toujours aussi étonné de voir tous les commentaires negatifs..c'est tellement infantile..

  • Habitués
Posté(e)

Experience pro pas utile... c'est réciproque concernant l'experience pro acquise en france quand tu débarques ici... certains en tiennent compte... d'autres non.

  • Habitués
Posté(e)

Ce n'est pas à prendre dans le sens "expérience pro" au pied de la lettre. C 'est tout un ensemble de choses incluant l’expérience pro mais aussi les méthodes/techniques de travail, l'organisation, outils, relations...

Dans les années 2000 après une expat de 3 ans, ayant connu ici une manière de travailler ici, j'ai aussi eu un choc en rentrant en France où tout m'a semblé si en retard... Et pourtant c’était la même boite. 

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