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Posté(e)

Bonjour, je vous propose ma réflexion du jour :

Comme ça a été écrit et réécrit années après années depuis que ce forum est forum, les trois grandes raisons qui font rentrer les Gaulois dans leur village, et ils sont un certain nombre à rentrer, sont :

  • le climat
  • la famille
  • le mode de vie (qui pour un Français est un euphémisme de cuisine :P)

 

À celui qui veut/va partir, ces motifs paraissent idiots. "Tu as émigré au Canada et tu n'aimes pas le froid ?", "Tu es proche de ta famille et tu es parti sur un autre continent ?", "Tu aimes la grande cuisine et tu as choisi l'Amérique ?". C'est probablement pour cela qu'ils ne sont jamais sérieusement pris en considération avant le départ.

Pourtant, à y réfléchir, ce sont les questions qui ont le plus de sens car seule l'expérience personnelle permet d'en mesurer l'impact.
Il faut vivre l'hiver québécois, Noël sans sa famille, le rationnement de tel ou tel mets, pour pouvoir juger de l'importance que cela revêt. Pour certaines personnes il suffira d'une fois, pour d'autres ce sera une décennie avant que le manque ne se fasse sentir.

 

La banalité apparente de ces trois facteurs fait toute la différence avec les autres prétextes qui pourraient justifier un retour. Trouver un meilleur emploi ou une meilleure école pour ses enfants, se faire de nouveaux amis, attendre aux urgences... On peut en faire l'expérience sans changer de pays.

 

Pensez-y, irréductibles compatriotes qui préparez vos valises ou venez de les défaire, pour rester il vous faudra pas être trop frileux, être un peu égoïstes et supporter un pinard et un sauciflard plus coûteux. ;)

  • Habitués
Posté(e)
il y a 5 minutes, Marty a dit :

 

Pensez-y, irréductibles compatriotes qui préparez vos valises ou venez de les défaire, pour rester il vous faudra pas être trop frileux, être un peu égoïstes et supporter un pinard et un sauciflard plus coûteux. ;)

Ou ne pas boire d'alcool ou manger ce genre de charcuterie. :) C'est le choix que nous avons fait .

Pour la cuisine, on s'en fiche, on a toujours cuisiné par nous-même.  Ça ne nous change pas.

  • Habitués
Posté(e)

Si jamais un jour je pense à quitter le Canada ce ne sera jamais pour une question de bouffe.

La famille est effectivement un axe de réflexion mais je n’échangerai jamais la paix et la tranquillité de vie ici contre une question de climat ou de bouffe.

  • Habitués
Posté(e)
il y a 20 minutes, kuroczyd a dit :

Si jamais un jour je pense à quitter le Canada ce ne sera jamais pour une question de bouffe.

La famille est effectivement un axe de réflexion mais je n’échangerai jamais la paix et la tranquillité de vie ici contre une question de climat ou de bouffe.

Idem. Moi ce serait plutôt une réflexion sur la prise en charge des aînés au Québec.  Je refuse de finir dans un CHSLD.

  • Habitués
Posté(e)
il y a 33 minutes, kuroczyd a dit :

Si jamais un jour je pense à quitter le Canada ce ne sera jamais pour une question de bouffe.

La famille est effectivement un axe de réflexion mais je n’échangerai jamais la paix et la tranquillité de vie ici contre une question de climat ou de bouffe.

 

Même chose pour moi. C'est vraiment pas la bouffe qui me fait me sentir bien à quelque part. J'en suis pas à ma première expatriation et la bouffe a jamais été un critère déterminant à chaque fois. En fait, ça m'a même jamais effleuré l'esprit dans toutes les questions que j'ai pu me poser.

 

Le climat, je me suis posé la question mais pas pour le Canada. Plus quand j'ai eu une offre de job dans un pays chaud....parce qu'en fait j'ai horreur de la chaleur :P

 

La famille. Bof, j'ai appris à vivre loin d'eux depuis le temps que j'ai quitté le nid...puis eux aussi. 

 

Après chacun se pose ses propre questions existentielles et juge ce qui est important face au reste.

  • Habitués
Posté(e)
il y a une heure, Cherrybee a dit :

Idem. Moi ce serait plutôt une réflexion sur la prise en charge des aînés au Québec.  Je refuse de finir dans un CHSLD.

 

La prise en charge est pourtant largement meilleure qu'en France. Juste la bouffe est moins bonne, mais c'est à peu près tout.

  • Habitués
Posté(e)
Il y a 3 heures, Cherrybee a dit :

Idem. Moi ce serait plutôt une réflexion sur la prise en charge des aînés au Québec.  Je refuse de finir dans un CHSLD.

 

Quel serait l'équivalent en France et aussi la différence ? Cela m'intéresse car on entend tellement de chose de part et d'autre.

  • Habitués
Posté(e)
il y a 30 minutes, trefle a dit :

 

Quel serait l'équivalent en France et aussi la différence ? Cela m'intéresse car on entend tellement de chose de part et d'autre.

 

Evidemment, je parlais uniquement de mon cas personnel. La différence pour moi? Mes enfants. 

  • Habitués
Posté(e)
il y a 19 minutes, Cherrybee a dit :

 

Evidemment, je parlais uniquement de mon cas personnel. La différence pour moi? Mes enfants. 

Je reste un peu sur ma faim quand aux différences ! Les enfants, oui entièrement d'accord.

  • Habitués
Posté(e)
il y a 7 minutes, trefle a dit :

Je reste un peu sur ma faim quand aux différences ! Les enfants, oui entièrement d'accord.

 

C'est juste qu'on m'attend au tournant. Donc, pas besoin de développer :) . Si ce n'est que je pense que les raisons d'un éventuel retour au pays d'origine sont des raisons entièrement d'ordre personnel. On a quand même une chance inouie, celle de pouvoir vivre dans le pays de notre choix. 

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je me permets de vous écrire mon point de vue. Peu doivent me connaitre, mais j'ai été, dans les année 2004-2005 et 2006, l'une des personnes qui écrivait le plus sous le pseudo "Fortsympa" sur ce forum qui m'a beaucoup aidé.

 

Depuis quelques jours, je reçois des emails concernant certains sujets de ce forum dont celui-ci c'est pourquoi j'ai eu envie de vous expliquer ma situation.

Je ne me reconnais pas dans les messages précédents.

J'ai vécu 8 ans et demi au Québec et je suis rentré en France depuis 3 ans, maintenant.

Lors de la procédure d'immigration, j'étais un "fou du Québec". Je mangeais toutes les infos qui concernaient le Québec... bref le candidat hyper motivé pour immigrer. Partir au Quebec... pour moi c'etait mon pays d'adoption, je pensais y rester pour toujours.

Avec le recul, je vous dirai qu'il y a deux sortes d'immigrés (evidement, je ne tiens pas compte des immigrés qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays pour des raisons politiques) :
- ceux qui sont au Québec parce qu'ils ont un objectif (ex : trouver sa voie (professionnelle ou en tant qu'être humain)). Ils ne le savent pas en partant mais progressivement ils s'en rendent compte lors des années passées au Québec.
- ceux qui sont en total harmonie avec la vie au Canada.

On reconnait la deuxième catégorie très facilement : ils ont adoptés les expressions québecoises, ils ont adopté le rythme de vie quebecois .... bref ils se sont totalement fondu dans la masse.

Moi, j'ai fait parti de la premier catégorie (comme 90% des immigrés francais). Il faut savoir qu'être un immigrer, c'est vivre dans un pays ou le mode de vie est différent. On le sait, on le souhaite, on l'accepte ... et même : on le veut. Mais, revers de la médaille, cela demande une motivation quotidienne. Tant que la motivation (le bénéfice, conscient ou inconscient) est là, tout va bien, même si tout n'est jamais tout rose.

Je peux dire, avec le recul, que j'ai commencé à me sentir mal au Quebec (= je voyais de plus en plus de défauts et de moins en moins de points forts) lorsque je n'avais plus rien à y chercher à titre personnel.
Pour dire les choses autrement : je n'avais plus d'objectif qui me permettait de sortir la motivation suffisante pour avancer.
Le déclencheur a était l'alimentation (au bout de 6 ans) ... mais c'est juste un déclencheur, ca aurait pu etre la neige, le francais ou que sais-je. Un déclencheur ce n'est pas la vraie raison.


Je suis parti au Quebec pour son mode de vie... de retour, en France, j'ai gardé ce mode de vie (car oui c'est possible). Le Quebec m'a permis de me connaitre (évidement je ne savais pas que je partais pour cela).
J'étais au chomage avant le quebec (avec une formation de comptable). Je suis maintenant travailleur indépendant dans le coaching (je suis coach pour couple). J'ai suivi ma formation au Quebec.
Je suis très heureux en France (je vis dans le Var maintenant (alsacien d'origine))
Bref, sans mon immigration je n'aurai pas su donner un sens à ma vie... mais ce ne fut qu'une etape et pas une fin en sois.

Si vous avez des questions, j'y répondrai avec plaisir.
 

Modifié par fortsympa
Posté(e)

Bonsoir,

 

Personnellement, au bout de 10 ans ici, c'est le climat qui m'épuise. Ce serait peut-être un incitatif au départ.

La bouffe, je m'y suis bien habituée maintenant, au point que je préfère certains produits d'ici à leurs équivalents français.

Intéressant, Fortsympa ton bilan.

  • Habitués
Posté(e)

Merci à tous pour le sujet, je vote pour dire que c'est le meilleur de 2017 à date ;)

Posté(e)

C'est chouette de revenir sur le forum après toutes ces années.

  • Habitués
Posté(e)

Vous avez une chance inouïe et j'espère que vous vous en rendez compte.  Avoir "le c*** entre deux chaises", c'est un luxe que (comme Québécoise) je vous envie ! Vous avez le choix.  Vous avez (pour la plupart) deux passeports, qui vous permettent de vous poser ici ou là-bas, et qui vous permettent aussi de changer d'idée quand ça vous chante ou quand c'est plus avantageux pour vous.  Profitez-en, c'est loin d'être un drame ! 

Posté(e)
il y a 1 minute, bencoudonc a dit :

Vous avez une chance inouïe et j'espère que vous vous en rendez compte.  Avoir "le c*** entre deux chaises", c'est un luxe que (comme Québécoise) je vous envie ! Vous avez le choix.  Vous avez (pour la plupart) deux passeports, qui vous permettent de vous poser ici ou là-bas, et qui vous permettent aussi de changer d'idée quand ça vous chante ou quand c'est plus avantageux pour vous.  Profitez-en, c'est loin d'être un drame ! 

 

Tu as raison. On a le choix.

Personnellement, vivre à temps partagé dans les 2 pays est mon rêve.

En tout cas, s'il faut du courage pour tout quitter et partir, je dois dire que le retour en demande autant. Je ne sais pas si je serais prête à replonger dans l'inconnu, même s'il s'agit de mon pays natal. Les années ont passé, beaucoup de choses ont changé, et je ne suis pas sûre que je me réadapterais à 100%.

  • Habitués
Posté(e)
il y a 25 minutes, bencoudonc a dit :

Vous avez une chance inouïe et j'espère que vous vous en rendez compte.  Avoir "le c*** entre deux chaises", c'est un luxe que (comme Québécoise) je vous envie ! Vous avez le choix.  Vous avez (pour la plupart) deux passeports, qui vous permettent de vous poser ici ou là-bas, et qui vous permettent aussi de changer d'idée quand ça vous chante ou quand c'est plus avantageux pour vous.  Profitez-en, c'est loin d'être un drame ! 

 

Merci. C'est très apprécié, surtout quand on est capable d'apprécier le meilleur des deux mondes. 

J'ai toujours mes petites listes dans ma tête de pour et de contre. Ça aide. 

Mais également, on est conscient que ça peut faire des jaloux :)

 

  • Habitués
Posté(e)
à l’instant, Cherrybee a dit :

 

 

 

Mais également, on est conscient que ça peut faire des jaloux :)

 

Dont moi ! :lol:

  • Habitués
Posté(e)
il y a 1 minute, bencoudonc a dit :

Dont moi ! :lol:

 

Si un jour je repars, je vous inviterai à découvrir mon autre pays pour un long séjour :)

 

  • Habitués
Posté(e)
il y a 57 minutes, fortsympa a dit :

Je me permets de vous écrire mon point de vue. Peu doivent me connaitre, mais j'ai été, dans les année 2004-2005 et 2006, l'une des personnes qui écrivait le plus sous le pseudo "Fortsympa" sur ce forum qui m'a beaucoup aidé.

 

Depuis quelques jours, je reçois des emails concernant certains sujets de ce forum dont celui-ci c'est pourquoi j'ai eu envie de vous expliquer ma situation.

Je ne me reconnais pas dans les messages précédents.

J'ai vécu 8 ans et demi au Québec et je suis rentré en France depuis 3 ans, maintenant.

Lors de la procédure d'immigration, j'étais un "fou du Québec". Je mangeais toutes les infos qui concernaient le Québec... bref le candidat hyper motivé pour immigrer. Partir au Quebec... pour moi c'etait mon pays d'adoption, je pensais y rester pour toujours.

Avec le recul, je vous dirai qu'il y a deux sortes d'immigrés (evidement, je ne tiens pas compte des immigrés qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays pour des raisons politiques) :
- ceux qui sont au Québec parce qu'ils ont un objectif (ex : trouver sa voie (professionnelle ou en tant qu'être humain)). Ils ne le savent pas en partant mais progressivement ils s'en rendent compte lors des années passées au Québec.
- ceux qui sont en total harmonie avec la vie au Canada.

On reconnait la deuxième catégorie très facilement : ils ont adoptés les expressions québecoises, ils ont adopté le rythme de vie quebecois .... bref ils se sont totalement fondu dans la masse.

Moi, j'ai fait parti de la premier catégorie (comme 90% des immigrés francais). Il faut savoir qu'être un immigrer, c'est vivre dans un pays ou le mode de vie est différent. On le sait, on le souhaite, on l'accepte ... et même : on le veut. Mais, revers de la médaille, cela demande une motivation quotidienne. Tant que la motivation (le bénéfice, conscient ou inconscient) est là, tout va bien, même si tout n'est jamais tout rose.

Je peux dire, avec le recul, que j'ai commencé à me sentir mal au Quebec (= je voyais de plus en plus de défauts et de moins en moins de points forts) lorsque je n'avais plus rien à y chercher à titre personnel.
Pour dire les choses autrement : je n'avais plus d'objectif qui me permettait de sortir la motivation suffisante pour avancer.
Le déclencheur a était l'alimentation (au bout de 6 ans) ... mais c'est juste un déclencheur, ca aurait pu etre la neige, le francais ou que sais-je. Un déclencheur ce n'est pas la vraie raison.


Je suis parti au Quebec pour son mode de vie... de retour, en France, j'ai gardé ce mode de vie (car oui c'est possible). Le Quebec m'a permis de me connaitre (évidement je ne savais pas que je partais pour cela).
J'étais au chomage avant le quebec (avec une formation de comptable). Je suis maintenant travailleur indépendant dans le coaching (je suis coach pour couple). J'ai suivi ma formation au Quebec.
Je suis très heureux en France (je vis dans le Var maintenant (alsacien d'origine))
Bref, sans mon immigration je n'aurai pas su donner un sens à ma vie... mais ce ne fut qu'une etape et pas une fin en sois.

Si vous avez des questions, j'y répondrai avec plaisir.
 

Quelle belle surprise de te revoir Fortsympa via ce forum, je ne sais si tu te rappelles des Français de l’Auberge à Val-David qui sont partis vivre ensuite à Quebec pour finalement rentrer en France. Nous vivons maintenant en Bretagne mais notre Fille n’est jamais repartie du Québec et elle est très heureuse dans les Laurentides. Nous sommes rentrés avec notre Fils à cause du climat et des problémes de santé de mon Mari mais ce fut très difficile les premiers temps de se réhabituer à la vie en France. Nos 5 années passées au Québec resteront nos plus belles années et maintenant que nous sommes en retraite, rien ne dit que nous n’y retournerons pas ! 

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