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Les TIC : toujours une cité dor?

Publié le 8 novembre 2013 par Anne Gaignaire | 378 lectures

Pénurie et rareté de main-duvre sont les maîtres mots pour décrire la situation de lemploi dans le domaine des TIC au Québec. Un eldorado pour les diplômés!

Tiré du magazine Les carrières des TIC 2014.

Disponible en format papier ou en version numérique pour tablettes iPad et Android.

Non seulement les diplômés collégiaux et universitaires nont aucun mal à trouver un emploi, mais ils ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande des employeurs. La tendance ne devrait pas sessouffler. Dici 2015, la croissance de lemploi dans les TIC devrait atteindre le double (1,6 % par an) de celle prévue au Québec, tous secteurs confondus (0,8 %), selon Service Canada.

Les étudiants qui souhaitent entrer sur le marché du travail dès la fin de leurs études collégiales obtiennent facilement du boulot. Parmi les emplois en forte croissance : développeur et programmeur, notamment pour la conception dapplications mobiles.

Linformatique en tête

Les diplômés en informatique sont aussi très recherchés. «Les services informatiques et la conception de systèmes informatiques représentent le plus gros sous-secteur, avec 47 % des entreprises de lindustrie», constate Vincent Corbeil, gestionnaire de projets à linformation sur le marché du travail pour TECHNOCompétences, le Comité sectoriel de main-duvre en technologies de linformation et des communications.

Au printemps 2013, avec à peine 26 finissants au programme Techniques de linformatique, spécialisations en informatique de gestion et en gestion de réseaux informatiques, le Cégep de lOutaouais, à Gatineau, était loin de répondre aux besoins des employeurs de la région. «Même avec le double de finissants, on nen aurait pas eu assez», mentionne Pascal Adam, coordonnateur du département des techniques de linformatique. À la fin de leur parcours scolaire, tous ceux qui voulaient travailler se sont placés. «Pour 45 % dentre eux, le stage se prolonge pour devenir un emploi», constate le coordonnateur, qui reçoit en moyenne deux offres demploi par étudiant.

La croissance de lemploi dans les jeux vidéo a été de 5 % en 2012, et est estimée à 4 ou 5 % pour les prochaines années, alors quelle avait atteint 18 % en 2011.

La demande est forte depuis plusieurs années et ne décroît pas. Au Cégep Limoilou, à Québec, presque tous les programmes liés aux TIC sept au total affichent un taux de placement de 100 %. Le nombre doffres de stage reçues par létablissement témoigne de la vigueur de lemploi. «On reçoit deux fois, voire trois fois plus doffres de stage quon a détudiants. En informatique, on en a eu 49 pour à peine 18 étudiants au printemps 2013», rapporte Claire Voyer, directrice adjointe des études.

De nombreuses formations collégiales manquent dinscriptions. Cest le cas des programmes Technologie de systèmes ordinés et Technologie de lélectronique avec spécialisation en télécommunications, tous deux offerts au Collège de Maisonneuve, à Montréal. Au printemps 2012, létablissement a reçu 61 offres demploi pour ses 5 finissants du premier programme, et 67 offres pour les 6 finissants du second. Dans les deux cas, la tendance sest maintenue au printemps 2013, avec 52 offres demploi pour les finissants en systèmes ordinés et 71 pour ceux en télécoms.

Quand leffervescence fait place à la stabilité

À linstar de ce que lon remarquait ces dernières années, aucun métier ne montre de réel ralentissement, selon TECHNOCompétences, mais certains sous-secteurs se stabilisent. Il en est ainsi de certaines branches des télécoms (montage et entretien dinstallations de câblodistribution, installation et réparation de matériel de télécommunications) dont les perspectives de croissance de lemploi sont inférieures à la moyenne québécoise. «Le domaine reste un très gros employeur, mais il ne vit pas la même ébullition que dautres sous-secteurs», explique Vincent Corbeil.

Quant au jeu vidéo, «ce nest plus un bar ouvert pour les jeunes», reconnaît-il. Les chiffres quil nous a fournis le confirment : la croissance de lemploi dans les jeux vidéo a été de 5 % en 2012, et est estimée à 4 ou 5 % pour les prochaines années, alors quelle avait atteint 18 % en 2011. Une situation due essentiellement au fait que lindustrie arrive à maturité, après une phase de développement très intense.

Les perspectives demploi pour les diplômés collégiaux en TIC demeurent tout de même bonnes, dautant plus que les finissants sont peu nombreux à se rendre directement sur le marché du travail après lobtention de leur diplôme. Environ 60 % dentre eux poursuivent leurs études à luniversité.

Les bacheliers encore favorisés

Serge Gagné, directeur de la section Placement de lUniversité de Sherbrooke, est catégorique : «Ça ne dérougit pas depuis cinq ou six ans», lance-t-il. Létablissement a enregistré 135 offres demploi pour ses 15 diplômés du baccalauréat en informatique et 102 offres demploi pour ses 3 diplômés en informatique de gestion de lhiver 2013.

«On reçoit plus doffres demploi quon ne peut en satisfaire», renchérit Allan Doyle, directeur du Service des stages et du placement à Polytechnique Montréal. Entre lhiver 2012 et lhiver 2013, létablissement a reçu 664 offres demploi pour ses 140 finissants en génie informatique et en génie logiciel. Le constat est le même à lÉcole de technologie supérieure (ÉTS), qui comptait, en 2012, 69 finissants en génie logiciel et 44 en génie des TI. «En 2012, 82 % des étudiants ont eu un emploi confirmé avant même la fin de leurs études. Les autres ont reçu en moyenne 20 offres différentes chacun», confirme Pierre Gingras, coordonnateur aux affaires départementales au Département de génie logiciel et des TI de lÉTS.

Parmi les sous-secteurs des TIC les plus porteurs figure le génie logiciel, qui concentre à lui seul de 67 à 80 % des offres demploi reçues à Polytechnique Montréal. Les développeurs et concepteurs (de sites Web, dapplications ou de logiciels) sont également particulièrement recherchés. Le domaine de linfonuagique (cloud computing) est aussi un secteur davenir, confirme Hang Lau, coordonnateur des programmes dinformatique à lÉcole déducation permanente de lUniversité McGill.

Dans le domaine des TIC, le taux de chômage est très bas, car plusieurs entreprises ont besoin de ces professionnels, constate Pierre Francq, directeur du Service de gestion de carrière à HEC Montréal. Létablissement, qui forme des gestionnaires des TIC, note une bonne augmentation du nombre doffres demploi reçues ces dernières années. En 2012 par exemple, ce nombre avait augmenté de 15,8 % comparativement à lannée précédente, pour atteindre 344 offres pour à peine 32 finissants en TIC.

De belles années en perspective

Et lavenir sannonce plus que favorable pour les diplômés en TIC. Presque toutes les entreprises utilisent maintenant des systèmes informatiques complexes : la forte demande de main-duvre risque donc de durer pendant plusieurs années, avance André Raymond, directeur adjoint des services professionnels au Service de placement de lUniversité Laval, où les taux de placement des étudiants des cinq principaux programmes en TIC avoisinent 100 %.

suite et source : http://www.jobboom.com/carriere/les-tic-toujours-une-cite-d-or/

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Posté(e)

Ca me réconforte dans mes choix d'étude. Néanmoins, je ne savais pas que c'était aussi en demande quand même! Mais j'ai un doute sur les chiffres. Ca semble trop beau pour être vrai. Est-ce que cette situation est unique au Québec ou aux régions du Québec mentionnées ci-dessus?

D'après les prévisions du Conseil des Technologies de l'Information et des Communications (CTIC) sur le marché du travail des TIC au Canada de 2011 à 2016, province par province, les statistiques sont positives mais beaucoup moins que ce que cet article semble indiquer. La situation a-t-elle changé dramatiquement en 2 ans?

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