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Direction Vancouver, le paradis vert de l'Amérique du Nord

Nichée entre montagnes et océan Pacifique, la capitale de la Colombie britannique incarne l’esprit bobo-bio par excellence, mêlant respect de la nature et douceur de vivre. Devenant même le nouvel eldorado du tourisme écolo-urbain. Go West !

Photos : Andrew Querner
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par Dorane Vignando


Ce 22 juillet, à 8 heures du matin, Mary Pynenburg a déjà posté l’image sur Twitter : un faon trottine gaiement à l’intersection deGranville et Nelson Street, au cœur des luxueuses tours deYaletown. Pas de quoi affoler les habitants. À Vancouver, on vit la nature en pleine ville. Le natif et romancier Douglas Coupland dit qu’il a passé sa jeunesse à parcourir le globe à la recherche d’une meilleure ville que la sienne, mais qu’il est rentré chez lui bredouille. Vingt ans plus tard, rien n’a changé : le port de la côte ouest canadienne continue de figurer systématiquement au hit-parade des métropoles offrant la meilleure qualité de vie au monde.
Il faut dire que le décor s’y prête : une baie grandiose avec des îles sur fond de montagnes boisées et de glaciers, des bateaux de pêche et des buildings, des hydravions et des kayaks, des bus électriques et des vélos, des filles sur paddle et des papis à skateboard. Et cet incessant défilé de corps en Lycra, tapis de yoga sous le bras… Sport, mer, nature : l’équation fait fantasmer tous les fans d’outdoor.

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Le Lynn Canyon Bridge, pont suspendu à 50 mètres au dessus de la rivière située dans le nord de Vancouver

Vancouver est une ville particulière en Amérique du Nord. Ici, on privilégie les piétons et les cyclistes, on skie l’hiver à vingt minutes du centre-ville, et l’été, on muscle ses mollets sur des ponts suspendus dans la forêt. On organise aussi des soirées barbecues à la plage ou un jogging matinal le long du Sea Wall, célèbre corniche de 9 kilomètres qui entoure le Stanley Park, un des plus grands poumons verts du monde. On y trouve de tout : des sentiers sauvages, des lacs, des totems amérindiens, un aquarium, un théâtre, une piscine en plein air, des plages et la vue sur la skyline traversée par un aigle pour les plus chanceux.

Cité bohème

Avec près de 70 nationalités différentes, cette ville est un "grand saladier" comme aime la définir Subhan, chauffeur de taxi pakistanais. Elle a de tout temps accueilli immigrants aux origines les plus diverses, attirés hier par le chant des sirènes des industries de la pêche, du bois et de l’extraction minière, aujourd’hui par son dynamisme économique, son ouverture, son art de vivre. Promoteurs venus d’Asie, jeunes loups de la finance, néo-hippies en mal de grands espaces, étudiants en développement durable, la ville attire comme un aimant et met en scène la terre entière. Elle est d’ailleurs devenue un lieu de tournage très prisé pour les blockbusters hollywoodiens à l’instar de X-Men, Twilight ou Fifty Shades of Grey.

Deadpool, le dernier blockbuster en date, tourné à Vancouver.

Influencée par sa voisine Seattle, bastion de la contre-culture américaine, Vancouver cultive cet esprit bohème-cool qui fait toute la réputation de la côte ouest. À West End, dans le quartier gay, les garçons se rencontrent sur Davie Street, vont danser dans d’anciens cinémas pornos transformés en clubs et dînent dans des restos grecs ouverts jusqu’à l’aube. Dans l’historique Gastown, les boutiques de créateurs ont investi les élégants bâtiments victoriens rescapés de la démolition entreprise à la fin des années 1960 et voisinent avec les studios de production, les food-trucks carrossés et bars à bières artisanales.

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Un food-trucks de Vancouver

Pour les embruns, direction le Waterfront où les gros cargos XXL remontent le bras de mer et croisent les paquebots de croisière en partance pour l’Alaska. Plus au sud, Granville Island est un îlot paisible avec son marché couvert, ses maisons flottantes, sa cimenterie que dominent les silos, repeints par le street artiste brésilien Os Gemeos à l’occasion de la biennale d’art contemporain. Les hipsters, eux, se retrouvent à Soma (South Main St), traînant leur barbe dans les librairies de seconde main, les coffee shop végétariens et les rades vintages.

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Le Jonathan Rogers Park, dans le quartier de Mount Pleasant, repaire des hipsters adeptes du vélo et des bières locales.

Il y a encore peu, les artistes et étudiants fauchés de ce quartier popu vivaient dans de petites maisons aux loyers modérés et fumaient leurs joints – la municipalité est très permissive sur la consommation et vente de cannabis – sur des terrasses tranquilles, aujourd’hui squattées par une nouvelle faune bobo-écolo qui fait exploser les prix.

Ici aussi, tout se gentrifie. Les vieux immeubles de Chinatown, les anciens repaires hippies de Kitsilano, les rues ombragées de Mount Pleasant et même le quartier de Downtown Eastside, considéré comme l’un des quadrilatères les plus pauvres du Canada avec ses sans-abris, prostituées et toxicomanes. Et que dire de Yaletown, ancien quartier industriel vendu à un magnat de Hongkong pour 145 millions de dollars, qui y a construit des tours de verre aujourd’hui investies par les plus riches ? Agacé, le journaliste Douglas Haddow, collaborateur de The Guardian et de AdBusters, remarque.

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