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12 000 candidats aux «Journées Québec» à Paris

Publié le 13 juin 2013 à 09h06 | Mis à jour à 09h06

Maxime Bergeron La Presse

(PARIS) Pour la Banque Laurentienne, BRP et des dizaines de sociétés québécoises, la pénurie de main-d'oeuvre n'a rien de théorique. Leur nouveau bastion de prédilection pour recruter? La France. Avec 600 postes très pointus à pourvoir, 36 employeurs ont fait le voyage jusqu'à Paris pour rencontrer des milliers de candidats potentiels le week-end dernier. Incursion dans ce salon de l'emploi 2.0.

Samedi matin, dans la salle de conférence anonyme d'un hôtel parisien. Autour des nombreux kiosques, des hommes et des femmes tirés à quatre épingles attendent patiemment en file. Les noms affichés sont familiers: Raymond Chabot, Standard Life, Industrielle Alliance, Groupe Le Massif. Un peu partout, le fleurdelisé apparaît bien en évidence.

Les «Journées Québec», organisées depuis 2008 dans la capitale française, sont devenues un incontournable pour des dizaines d'entreprises québécoises. C'est ici qu'elles viennent pour tenter de pourvoir les centaines de postes pour lesquels elles ne trouvent plus de candidats qualifiés à la maison. Et de toute évidence, la huitième présentation de l'événement a connu un succès monstre le week-end dernier.

Plus de 12 000 candidats européens se sont inscrits en vue de décrocher l'un des 600 postes offerts pendant l'événement, et 4000 ont été convoqués à des entrevues. «C'est un grand moment dans la relation franco-québécoise», s'est réjoui Michel Robitaille, délégué général du Québec à Paris, rencontré à cette foire de l'emploi nouveau genre.

Les postes disponibles se concentrent surtout dans les technologies de l'information (TI), l'aéronautique, la finance et la métallurgie, des secteurs de pointe où les pénuries sont criantes au Québec. Pour limiter au maximum les pertes de temps, les organisateurs du salon ont fait un travail d'arrimage minutieux entre les emplois offerts et les candidats potentiels.

L'exercice est presque «chirurgical», souligne Louis Arseneault, vice-président, Attraction de talents, de l'organisme Montréal International, qui représentait 16 entreprises à Paris. «Le succès de ces opérations repose essentiellement sur la capacité d'arrimer les exigences très pointues des employeurs québécois avec les compétences de ces employés-là.»

Un marché «très serré»

Le groupe de conseil en informatique Fujitsu, en plein boom au Québec, en était à sa huitième participation aux «Journées Québec». La formule fonctionne à merveille pour l'entreprise. «En tout et partout, on a fait une centaine de recrutements depuis 2008», a souligné Annie Bélisle, vice-présidente des ressources humaines, qui rencontrait des candidats à la chaîne à son petit kiosque.

Mme Bélisle et sa collègue ont fait une série de «premières entrevues» pendant le salon. Tout de suite après, une équipe située à Québec a réalisé des «entrevues techniques» par vidéoconférence avec les candidats les plus intéressants. L'objectif est limpide: recruter autant d'employés que possible, et le plus vite possible.

Le scénario se répète chez Helix, un groupe de Montréal à la recherche de travailleurs spécialisés en développement de logiciels. La PME a réussi à embaucher cinq candidats à chacune de ses deux dernières participations aux «Journées Québec», et elle espérait en recruter encore autant cette fois-ci.

«On aimerait trouver à Montréal, mais c'est un marché qui est très serré, a souligné Ovidiu Schiopu, président de la petite boîte de 33 employés. Les travailleurs qu'on a embauchés grâce aux journées précédentes s'intègrent très bien, et ils amènent chacun une dimension intéressante avec leurs backgrounds différents.»

CCH (Wolters Kluwer) espérait aussi trouver la perle rare. La firme de Sherbrooke spécialisée dans les logiciels comptables a quatre postes à pourvoir en TI. Elle a reçu 77 candidatures, et 24 Européens ont été convoqués en entrevue.

«Ce sont des expertises très pointues, qui sont presque impossibles à trouver au Québec, a commenté Chantal Lacroix, directrice technologie. On a un chasseur de têtes qui ratisse sur nos postes, jusqu'à Toronto, et on n'est pas capables de trouver.»

Les «Journées Québec», qui se tiennent deux fois l'an, se déroulent pendant deux jours à Paris, puis dans une autre ville pour la dernière journée (dans ce cas-ci, Bruxelles). La prochaine, à la fin de novembre, concentrera toutes les rencontres à Paris.

En plus de cet événement qui a lieu deux fois par année, le Bureau d'immigration du Québec à Paris tient chaque semaine des séances d'information par internet et dans diverses salles parisiennes. Celles-ci attirent entre 60 et 200 personnes, selon les lieux. «On remplit les salles», a dit avec le sourire Line Gagné, directrice du bureau.

source : http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201306/13/01-4660800-12-000-candidats-aux-journees-quebec-a-paris.php

Également lire l'article de la même série, Changer de vie au Québec : http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201306/13/01-4660807-changer-de-vie-au-quebec.php

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La boucherie

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Je suis d'accord avec le " «Le succès de ces opérations repose essentiellement sur la capacité d'arrimer les exigences très pointues des employeurs québécois avec les compétences de ces employés-là.»

Les employeurs québécois ne donnent plus aucune marge de manoeuvre. Ils n'acceptent plus d'engager des professionnels auxquels il manquerait une ou quelques certifications et qu'il suffirait de former dans un temps raisonnable. Ils veulent tout, tout de suite, avec des exigences longues comme le bras.

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Alors pourquoi aller chercher à l'extérieur quand il pourrait sans doute former ceux ici? De plus en étant aussi exigeant cela permet sans doute d'éliminer bien des surprises et des plaintes en arrivant ici.

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Parce que justement, ils ne veulent plus perdre de temps à les former. Il faut qu'ils soient opérationnels tout de suite et répondent en tout point aux longues listes de certifications exigées. C'est la raison pour laquelle on constate que même ici, il existe des professionnels en informatique ou en TI qui ont du mal à se caser. La formation, ça coûte cher, et ça prend du temps. Et le temps, c'est de l'argent. M'est avis aussi qu'ils en profitent pour tirer les salaires vers le bas. Certains futurs immigrants sont prêts à accepter des salaires dont personne ne voudrait ici. Mais ça, chuuuuuut, on ne vous le dira jamais!

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M'est avis aussi qu'ils en profitent pour tirer les salaires vers le bas. Certains futurs immigrants sont prêts à accepter des salaires dont personne ne voudrait ici. Mais ça, chuuuuuut, on ne vous le dira jamais!

Tout à fait, les travailleurs étrangers n'étant en général pas au courant des salaires moyens, ajoutons à cela le désespoir d'être au chômage avec peu de perspectives.

Sur place -au Canada-, cela arrive aussi soit dit en passant.

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Alors comme dans plusieurs autres domaines ils ne s'informent pas avant de prendre une décision aussi importante.

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