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Une promesse d'emploi à Québec, un travail... à Montréal


Cherrybee

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Le maire Régis Labeaume avait promis à Alice un emploi en trois jours dans la capitale. Avec son copain chef cuisinier, la jeune Bordelaise rêvait de venir travailler au Québec. Un an plus tard, le couple a bel et bien réalisé son projet. Et le chef s'est effectivement trouvé un emploi en trois jours. Mais à Montréal... Ils y ont emménagé le mois dernier.
La grande séduction de Régis Labeaume à Bordeaux n'aura pas suffi.

En mars 2012, le maire de Québec avait rencontré Alice Toulotte, 22 ans, une pâtissière et chocolatière bordelaise, devant le restaurant Jean Ramet, où elle travaillait. La jeune femme pleine d'ambition l'attendait de pied ferme, car elle savait que le maire de Québec était de passage et qu'il cherchait à attirer de jeunes travailleurs dans sa ville. Son conjoint, Julian Maiuri, un chef cuisinier originaire de Toronto, voulait aussi être de l'aventure.

«J'annonce que dans trois jours, vous avez un emploi! Et j'irai même à ce restaurant-là», lui avait juré un Régis Labeaume ravi de l'intérêt que le couple portait à sa ville.


Alice n'avait pas trouvé d'emploi en trois jours à Québec. Elle s'est heurtée à toutes sortes d'exigences administratives qui ont retardé son projet. Le maire, qui avait reconnu avoir été un peu optimiste, avait néanmoins promis, une fois de retour en ville, de s'occuper de son cas.

«J'ai demandé les deux CV et je m'en occupe moi-même. Je vais demander à l'association des restaurateurs s'ils ont besoin d'une pâtissière et d'un chef. Je m'en occupe.»

Au bout du compte, un jumelage avait été organisé avec un restaurateur de la capitale intéressé à embaucher le jeune couple. Un jumelage qui ne s'est jamais matérialisé.

C'est finalement plusieurs mois plus tard que la jeune femme a quitté son emploi à Bordeaux et est arrivée au Québec avec son conjoint, son visa de voyage et toute sa détermination. Ils sont débarqués en plein coeur de l'hiver, histoire de tout de suite faire connaissance avec la rudesse du climat.

«Comme nous avions des amis l'un et l'autre à Montréal, nous avons décidé de commencer notre voyage par là», raconte-t-elle.

Pour Julian, les choses se sont plutôt bien passées. Alice n'en est pas peu fière. «Il a bel et bien trouvé un emploi en trois jours! À l'Europea, Relais & Châteaux, rien de moins!»

Quant à Alice, elle fait son petit bonhomme de chemin dans la grande ville, distribuant des CV et des poignées de main. «Je compte rencontrer des employeurs qui me fourniraient une offre d'emploi pour demander un visa jeune professionnel.»


Quand Le Soleil lui a parlé, le couple venait d'emménager dans son nouvel appartement, au centre-ville de la métropole.

Et Québec dans tout ça? Les tourtereaux viendront sûrement y faire du tourisme, promet Alice, mais pour l'instant «on va rester à Montréal». Avec des amis qui peuvent donner un coup de main, et l'emploi de Julian, c'est «plus simple pour nous».

En fait, Alice a emprunté la même voie que la plupart de ses compatriotes. Entre 2007 et 2011, près de 70 % des quelque 28 000 Français qui ont immigré au Québec envisageaient de prendre racine à Montréal. Contre un maigre 9,3 % qui voulaient installer leurs pénates dans la capitale, soit environ 500 par an. Une proportion qui reste plutôt stable, année après année, selon les plus récents chiffres du ministère de l'Immigration, publiés en octobre 2012, sur les immigrants permanents dont le dernier pays de résidence est la France.

Devant ces statistiques, le maire Régis Labeaume reste perplexe. «Je suis déçu, laisse-t-il tomber. Il va falloir travailler plus fort.»

Déjà en 2010, le premier magistrat de Québec avait identifié des secteurs d'activité où la main-d'oeuvre se faisait rare. «La restauration et l'hôtellerie ont besoin de gens qui n'ont pas de diplômes. Et ça, il va falloir y penser», avait-il déclaré au Soleil en marge d'une cérémonie d'accueil des immigrants, dans Sainte-Foy.


Pour lui, la solution passait nécessairement par l'accroissement des missions de recrutement à l'étranger, particulièrement en France et en Belgique.


Avec Québec International, la Ville travaille activement à attirer les professionnels de l'extérieur. L'organisme cible les besoins des entreprises de la région et va chercher à l'étranger les travailleurs qualifiés qui peuvent occuper des emplois spécifiques, souligne Carl Viel, président-directeur général de Québec International. Et, insiste-t-il, les immigrants qui choisissent Québec y restent. «Depuis 2008, on est autour de 90 % de rétention.»

Mais il reste un large fossé à combler. Régis Labeaume aimerait bien en comprendre la raison. «Je pense que Montréal est plus connue que Québec, tente-t-il. On a encore du travail à faire.»

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201303/21/01-4633149-une-promesse-demploi-a-quebec-un-travail-a-montreal.php

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Le maire Régis Labeaume avait promis à Alice un emploi en trois jours dans la capitale. Avec son copain chef cuisinier, la jeune Bordelaise rêvait de venir travailler au Québec. Un an plus tard, le couple a bel et bien réalisé son projet. Et le chef s'est effectivement trouvé un emploi en trois jours. Mais à Montréal... Ils y ont emménagé le mois dernier.

La grande séduction de Régis Labeaume à Bordeaux n'aura pas suffi.

En mars 2012, le maire de Québec avait rencontré Alice Toulotte, 22 ans, une pâtissière et chocolatière bordelaise, devant le restaurant Jean Ramet, où elle travaillait. La jeune femme pleine d'ambition l'attendait de pied ferme, car elle savait que le maire de Québec était de passage et qu'il cherchait à attirer de jeunes travailleurs dans sa ville. Son conjoint, Julian Maiuri, un chef cuisinier originaire de Toronto, voulait aussi être de l'aventure.

«J'annonce que dans trois jours, vous avez un emploi! Et j'irai même à ce restaurant-là», lui avait juré un Régis Labeaume ravi de l'intérêt que le couple portait à sa ville.

Alice n'avait pas trouvé d'emploi en trois jours à Québec. Elle s'est heurtée à toutes sortes d'exigences administratives qui ont retardé son projet. Le maire, qui avait reconnu avoir été un peu optimiste, avait néanmoins promis, une fois de retour en ville, de s'occuper de son cas.

«J'ai demandé les deux CV et je m'en occupe moi-même. Je vais demander à l'association des restaurateurs s'ils ont besoin d'une pâtissière et d'un chef. Je m'en occupe.»

Au bout du compte, un jumelage avait été organisé avec un restaurateur de la capitale intéressé à embaucher le jeune couple. Un jumelage qui ne s'est jamais matérialisé.

C'est finalement plusieurs mois plus tard que la jeune femme a quitté son emploi à Bordeaux et est arrivée au Québec avec son conjoint, son visa de voyage et toute sa détermination. Ils sont débarqués en plein coeur de l'hiver, histoire de tout de suite faire connaissance avec la rudesse du climat.

«Comme nous avions des amis l'un et l'autre à Montréal, nous avons décidé de commencer notre voyage par là», raconte-t-elle.

Pour Julian, les choses se sont plutôt bien passées. Alice n'en est pas peu fière. «Il a bel et bien trouvé un emploi en trois jours! À l'Europea, Relais & Châteaux, rien de moins!»

Quant à Alice, elle fait son petit bonhomme de chemin dans la grande ville, distribuant des CV et des poignées de main. «Je compte rencontrer des employeurs qui me fourniraient une offre d'emploi pour demander un visa jeune professionnel.»

Doit-on comprendre qu'elle s'est pointée comme une fleur avec un visa touristique?

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Labeaume et ses promesses :Crylol:

Cette histoire démontre au moins une chose: bienvenue dans la Ville de Québec!

Si le maire ne comprend rien à la trajectoire des immigrants et aux obstacles qu'ils doivent surmonter, imaginez le reste des habitants.

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  • Habitués

Quand on regarde les liens qui mènent à d'autres articles sur son sujet, elle parle de dossier de parrainage. Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'elle dit qu'elle a peur que le dossier soit long à être traité car son chum risque de ne pas avoir la capacité financière pour la parrainer. C'est étonnant cette méconnaissance des textes car en cas de parrainage du conjoint, on n'a justement pas à prouver, au Québec, une capacité financière.

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Quand on regarde les liens qui mènent à d'autres articles sur son sujet, elle parle de dossier de parrainage. Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'elle dit qu'elle a peur que le dossier soit long à être traité car son chum risque de ne pas avoir la capacité financière pour la parrainer. C'est étonnant cette méconnaissance des textes car en cas de parrainage du conjoint, on n'a justement pas à prouver, au Québec, une capacité financière.

Cherrybee,

Ça ne te rappelle pas un peu l'histoire de la famille Barlagne, cette histoire de fausses promesses et de désinformation?

Venant d'un maire, ouf!

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  • Habitués

Je veux bien qu'on se moque des promesses de Labeaume, il l'a un peu mérité, mais reste qu'elle est un peu parti la fleur au fusil.

Quand tu immigres dans un pays c'est quand même de ta responsabilité de t'assurer que tu pourras y travailler... et de faire les démarches adéquates en amont.

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  • Habitués

Quand on regarde les liens qui mènent à d'autres articles sur son sujet, elle parle de dossier de parrainage. Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'elle dit qu'elle a peur que le dossier soit long à être traité car son chum risque de ne pas avoir la capacité financière pour la parrainer. C'est étonnant cette méconnaissance des textes car en cas de parrainage du conjoint, on n'a justement pas à prouver, au Québec, une capacité financière.

Cherrybee,

Ça ne te rappelle pas un peu l'histoire de la famille Barlagne, cette histoire de fausses promesses et de désinformation?

Venant d'un maire, ouf!

Non, je pense qu'elle s'est engagée dans un processus de parrainage sans trop bien connaître les exigences précises. Barlagne, lui savait très bien ce qu'il faisait

Je veux bien qu'on se moque des promesses de Labeaume, il l'a un peu mérité, mais reste qu'elle est un peu parti la fleur au fusil.

Quand tu immigres dans un pays c'est quand même de ta responsabilité de t'assurer que tu pourras y travailler... et de faire les démarches adéquates en amont.

Ben elle a toujours son chum qui peut la prendre en charge, puisqu'il a trouvé un super emploi. Elle ne devrait pas trop attendre longtemps pour un travail.

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  • Habitués

"...La restauration et l'hôtellerie ont besoin de gens qui n'ont pas de diplômes. Et ça, il va falloir y penser..." donc est-ce un signe que tous ceux qui veulent immigrer avec une formation en hotellerie, pas la peine de rever ?

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