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La québécitude de Boucar Diouf


kobico

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  • Habitués

Publié dans La Presse d'hier, un joli texte de Boucar Diouf qui nous rappelle qu'une intégration réussie n'est pas à sens unique.

Publié le 29 décembre 2012 à 06h00 | Mis à jour le 29 décembre 2012 à 06h00

Bonne année, Pierre-Jean-Jacques!
581425-boucar-diouf-tu-as-appris.jpg

Boucar Diouf: "Tu m'as appris que marcher vers les autres était la seule façon de s'approprier une partie de leur identité collective."

Photo : Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Boucar Diouf
L'auteur est humoriste et conteur.

La Presse

Mon cher Pierre, j'hésite à te souhaiter une bonne année parce que j'ai toujours été réfractaire à cette formule souvent creuse.

Ces deux mots que l'on lance à la sauvette à son voisin de bureau sans prendre le temps de s'arrêter. Ces souhaits qui sortent de la bouche et entrent dans l'oreille de l'autre sans impliquer le coeur. Si j'ai décidé de publier ce texte, c'est pour te remercier d'avoir catalysé chez moi cet amour profond que j'ai pour le Québec. Lorsque, de ma savane ancestrale, j'ai atterri à Rimouski en 1991, j'ai vécu une deuxième naissance, sans parents pour accompagner mes premiers pas. Signer un bail, faire l'épicerie, trouver des mitaines, comprendre les codes de base qui rythment la vie des gens d'ici, tout était à assimiler. «L'étranger a beau se dilater les yeux, il demeure quand même partiellement aveugle dans une nouvelle culture», disait mon grand-père. Comme la canne blanche aide un non-voyant à s'orienter, tu m'as accompagné dans la douloureuse traversée de cette nostalgie qui habite tous les déplacés dont les odeurs de la terre d'origine sont encore fraîches dans la mémoire.

J'ai passé mes deux premiers Noëls au pays les larmes aux yeux, enfermé dans mon appartement. Puis il y a eu la rencontre avec toi qui a tout changé. J'ai encore profondément présents en moi ces Noëls des années 90, où tu renonçais à ta propre famille juste pour organiser une fête et partager ce que tu avais avec nous. Quand je dis «nous», je pense à tous ces esseulés Africains, latinos, Français et même Québécois, à qui tu offrais généreusement de venir chez toi passer le temps des Fêtes dans une famille reconstituée. Ces étrangers qui sortaient de ton bungalow en emportant avec eux des bouts de la tradition québécoise.

Tu as été pour moi ce que le crabe de cocotier est à la noix de coco qui a traversé la mer pour coloniser une île lointaine. En effet, même si elle paraît coriace et solide comme le roc, la noix de coco a besoin des pinces de ce crabe ami pour s'ouvrir, germer et s'épanouir dans une nouvelle terre pour en faire la sienne. Hier, tu m'as tendu la main et aujourd'hui nos âmes sont presque jumelles, puisque la poésie de Gilles Vigneault appelle mes profondeurs autant qu'elle te chavire le coeur. Ce dernier n'est-il pas d'ailleurs l'auteur de l'invitation «ma maison, c'est votre maison», dont tu as fait une devise?

Grâce à ta générosité, j'ai rapidement découvert que pour un immigrant, garder les yeux fixés sur le rétroviseur était une façon certaine de foncer dans un mur et de ne jamais voir se pointer la lumière qui guide les rêves. Que de marcher énergiquement vers les autres était la seule façon de s'approprier une partie de leur identité collective. En effet, contrairement à l'assimilation qui est très souvent une conséquence de la passivité, l'intégration à une nouvelle culture est un processus actif. On ne peut pas devenir l'autre sans l'approcher, l'écouter, lui parler, le sentir, l'aimer et surtout l'étudier avec passion. S'intégrer à une nouvelle culture, c'est comme lire un livre plusieurs fois. La première lecture sert généralement à se familiariser avec les personnages. À la deuxième lecture, on s'intéresse davantage à l'histoire. Mais après la troisième lecture, si on arrive à raconter cette histoire avec passion, c'est qu'elle est aussi devenue la nôtre et les personnages, des membres de notre propre famille.

Si je travaille tous les jours à essayer de raccommoder notre courtepointe culturelle si réconfortante, mon cher Pierre, c'est pour exhiber fièrement ma québécité et témoigner de ma gratitude à tous ces gens qui, comme toi, m'ont ouvert grand les bras et le coeur. Chaque oiseau, disait mon grand-père, doit chanter les louanges du pays où il a passé la saison chaude. En mon nom personnel et au nom de tous les immigrants qu'on n'entend pas souvent parce qu'ils sont juste bien de vivre ici, je voudrais souhaiter une bonne et heureuse année à Pierre-Jean-Jacques, via mes amis Pierre Gauthier et Pierre Rioux.

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Car là seuls sont les notions de respect du pays et du peuple qui accueille l'immigrant.

Car si l'on a des droits, on a toujours des devoirs... Et pour un immigrant quel qu'il soit, le premier devoir est le respect de l'environnement qui le reçoit.

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  • Habitués

Pauvre Saam.... :blush2: Voilà un message de fraternité, de partage et d'ouverture et tout ce que tu trouves à dire est "Na! Je veux rester moi-même" et du coup, faire un reproche à l'Autre qui lui doit forcémemt changer pour t'accueillir.... Pas fort et belle démonstration de ce que ce texte déplore...

Au demeurant, Diouf utilisait l'expression "devenir l'autre" au sens de "s'approprier une partie de leur identité collective", au sens de "faire corps", de "faire partie de la gang". Et pour cela, il faut s'ouvrir, aller de l'avant, s'intéresser aux gens, à leur histoire, à leur culture. Est-ce si menaçant pour toi?

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Je sens que certains vont critiquer SAm

Ben ils ont tord

Parce que moi ben si je vais m'installer au Maroc ben je vais pas devenir comme mes hôtes marocains.

Donc NA !!!! :biggrin2:

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Sacré Saam!

Et peux-tu nous dire comment tu vas faire pour NE PAS changer et demeurer figé dans toi-même?

J'espère que tu es célibataire et que tu vas le demeurer looooooongtemps, car la fille qui va te marier va en manger des croûtes! :whistlingb:

Bonne année 2013 quand même!

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Publié dans La Presse d'hier, un joli texte de Boucar Diouf qui nous rappelle qu'une intégration réussie n'est pas à sens unique.

Publié le 29 décembre 2012 à 06h00 | Mis à jour le 29 décembre 2012 à 06h00

Bonne année, Pierre-Jean-Jacques!
581425-boucar-diouf-tu-as-appris.jpg

Boucar Diouf: "Tu m'as appris que marcher vers les autres était la seule façon de s'approprier une partie de leur identité collective."

Photo : Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Boucar Diouf

L'auteur est humoriste et conteur.

La Presse

Mon cher Pierre, j'hésite à te souhaiter une bonne année parce que j'ai toujours été réfractaire à cette formule souvent creuse.

Ces deux mots que l'on lance à la sauvette à son voisin de bureau sans prendre le temps de s'arrêter. Ces souhaits qui sortent de la bouche et entrent dans l'oreille de l'autre sans impliquer le coeur. Si j'ai décidé de publier ce texte, c'est pour te remercier d'avoir catalysé chez moi cet amour profond que j'ai pour le Québec. Lorsque, de ma savane ancestrale, j'ai atterri à Rimouski en 1991, j'ai vécu une deuxième naissance, sans parents pour accompagner mes premiers pas. Signer un bail, faire l'épicerie, trouver des mitaines, comprendre les codes de base qui rythment la vie des gens d'ici, tout était à assimiler. «L'étranger a beau se dilater les yeux, il demeure quand même partiellement aveugle dans une nouvelle culture», disait mon grand-père. Comme la canne blanche aide un non-voyant à s'orienter, tu m'as accompagné dans la douloureuse traversée de cette nostalgie qui habite tous les déplacés dont les odeurs de la terre d'origine sont encore fraîches dans la mémoire.

J'ai passé mes deux premiers Noëls au pays les larmes aux yeux, enfermé dans mon appartement. Puis il y a eu la rencontre avec toi qui a tout changé. J'ai encore profondément présents en moi ces Noëls des années 90, où tu renonçais à ta propre famille juste pour organiser une fête et partager ce que tu avais avec nous. Quand je dis «nous», je pense à tous ces esseulés Africains, latinos, Français et même Québécois, à qui tu offrais généreusement de venir chez toi passer le temps des Fêtes dans une famille reconstituée. Ces étrangers qui sortaient de ton bungalow en emportant avec eux des bouts de la tradition québécoise.

Tu as été pour moi ce que le crabe de cocotier est à la noix de coco qui a traversé la mer pour coloniser une île lointaine. En effet, même si elle paraît coriace et solide comme le roc, la noix de coco a besoin des pinces de ce crabe ami pour s'ouvrir, germer et s'épanouir dans une nouvelle terre pour en faire la sienne. Hier, tu m'as tendu la main et aujourd'hui nos âmes sont presque jumelles, puisque la poésie de Gilles Vigneault appelle mes profondeurs autant qu'elle te chavire le coeur. Ce dernier n'est-il pas d'ailleurs l'auteur de l'invitation «ma maison, c'est votre maison», dont tu as fait une devise?

Grâce à ta générosité, j'ai rapidement découvert que pour un immigrant, garder les yeux fixés sur le rétroviseur était une façon certaine de foncer dans un mur et de ne jamais voir se pointer la lumière qui guide les rêves. Que de marcher énergiquement vers les autres était la seule façon de s'approprier une partie de leur identité collective. En effet, contrairement à l'assimilation qui est très souvent une conséquence de la passivité, l'intégration à une nouvelle culture est un processus actif. On ne peut pas devenir l'autre sans l'approcher, l'écouter, lui parler, le sentir, l'aimer et surtout l'étudier avec passion. S'intégrer à une nouvelle culture, c'est comme lire un livre plusieurs fois. La première lecture sert généralement à se familiariser avec les personnages. À la deuxième lecture, on s'intéresse davantage à l'histoire. Mais après la troisième lecture, si on arrive à raconter cette histoire avec passion, c'est qu'elle est aussi devenue la nôtre et les personnages, des membres de notre propre famille.

Si je travaille tous les jours à essayer de raccommoder notre courtepointe culturelle si réconfortante, mon cher Pierre, c'est pour exhiber fièrement ma québécité et témoigner de ma gratitude à tous ces gens qui, comme toi, m'ont ouvert grand les bras et le coeur. Chaque oiseau, disait mon grand-père, doit chanter les louanges du pays où il a passé la saison chaude. En mon nom personnel et au nom de tous les immigrants qu'on n'entend pas souvent parce qu'ils sont juste bien de vivre ici, je voudrais souhaiter une bonne et heureuse année à Pierre-Jean-Jacques, via mes amis Pierre Gauthier et Pierre Rioux.

Merci de partager ce texte Kobi!

Et merci d'être revenue.

Bonne année 2013!

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Car là seuls sont les notions de respect du pays et du peuple qui accueille l'immigrant.

Car si l'on a des droits, on a toujours des devoirs... Et pour un immigrant quel qu'il soit, le premier devoir est le respect de l'environnement qui le reçoit.

Tout à fait d'accord, aucun souci pour ca.

J'ai bcoup d'affection pour cette nation. Et je lui dois tout le respect. Je contribue qd même à son développement. je n'ai jamais arrêté de travailler depuis que je suis ici. Pis, ca me fait mal qd je vois la langue(ce lien social) entrain de perdre du terrain, ca me fait mal qd je vois des entreprises partir ou fermer etc. Je n'ai jamais utilisé ma carte soleil (plus de 2ans). C'est tout bénif pour le Québec. Je lui coûte rien du tout :biggrin2: . En même temps, moi aussi g une identité à préserver, g des contraintes, j'ai peur de tout perdre... :sad:

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Pauvre Saam.... :blush2: Voilà un message de fraternité, de partage et d'ouverture et tout ce que tu trouves à dire est "Na! Je veux rester moi-même" et du coup, faire un reproche à l'Autre qui lui doit forcémemt changer pour t'accueillir.... Pas fort et belle démonstration de ce que ce texte déplore...

Au demeurant, Diouf utilisait l'expression "devenir l'autre" au sens de "s'approprier une partie de leur identité collective", au sens de "faire corps", de "faire partie de la gang". Et pour cela, il faut s'ouvrir, aller de l'avant, s'intéresser aux gens, à leur histoire, à leur culture. Est-ce si menaçant pour toi?

D'abord, content de te lire :smile:

Au contraire, je veux pas que l'Autre change pour m'accueillir. je n'ai pas l'intention d'imposer quoi que ce soit à quiconque. Je déteste ca. Et pis le ''JE'', c'était pas pantoute personnel. C'était comme si je parlais "au nom" de bcoup de personnes ici. Je fréquente des centaines de personnes ici de différentes nationalités, et j'entends bcoup de choses à ce propos. Certains disent qu'ils peuvent pas élever des enfants dans un tel environnement, pour d'autres c'est genre "to be or not to be" etc.

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Je sens que certains vont critiquer SAm

Ben ils ont tord

Parce que moi ben si je vais m'installer au Maroc ben je vais pas devenir comme mes hôtes marocains.

Donc NA !!!! :biggrin2:

Ils s'en fichent carrément. Ils ont besoin d'une seule chose, de ton fric. :cool:

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Sacré Saam!

Et peux-tu nous dire comment tu vas faire pour NE PAS changer et demeurer figé dans toi-même?

J'espère que tu es célibataire et que tu vas le demeurer looooooongtemps, car la fille qui va te marier va en manger des croûtes! :whistlingb:

Bonne année 2013 quand même!

Je dis pas que je dois rester dans mon état brut :smile: G quitté le Maroc depuis l'âge de 17 ans. Donc entre ce que j'étais et ce que je suis, y a un sacré écart.

Et pourquoi ca? Je suis gentil et mignon, moi :sad: Elle va être la femme la plus heureuse au monde. :tongue:

Modifié par Saam
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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Sacré Saam!

Et peux-tu nous dire comment tu vas faire pour NE PAS changer et demeurer figé dans toi-même?

J'espère que tu es célibataire et que tu vas le demeurer looooooongtemps, car la fille qui va te marier va en manger des croûtes! :whistlingb:

Bonne année 2013 quand même!

Je dis pas que je dois rester dans mon état brut :smile: G quitté le Maroc depuis l'âge de 17 ans. Donc entre ce que j'étais et ce que je suis, y a un sacré écart.

Et pourquoi ca? Je suis gentil et mignon, moi. Tu ne devrais pas toujours et encore croire en tout ce que ta mère te disait (pour elle on est toujours les plus beau et les plus fin) et le Père Noël n'existe pas! :sad: Elle va être la femme la plus heureuse au monde. Peut-être mais est-elle née? :biggrin2: :tongue:

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Je sens que certains vont critiquer SAm

Ben ils ont tord

Parce que moi ben si je vais m'installer au Maroc ben je vais pas devenir comme mes hôtes marocains.

Donc NA !!!! :biggrin2:

Ils s'en fichent carrément. Ils ont besoin d'une seule chose, de ton fric. :cool:

E X A C T E M E N T et en plus ils savent que je vais pas rester. :cool:

Modifié par hdelmondo
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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Car là seuls sont les notions de respect du pays et du peuple qui accueille l'immigrant.

Car si l'on a des droits, on a toujours des devoirs... Et pour un immigrant quel qu'il soit, le premier devoir est le respect de l'environnement qui le reçoit.

Tout à fait d'accord, aucun souci pour ca.

J'ai bcoup d'affection pour cette nation. Et je lui dois tout le respect. Je contribue qd même à son développement. je n'ai jamais arrêté de travailler depuis que je suis ici. Pis, ca me fait mal qd je vois la langue(ce lien social) entrain de perdre du terrain, ca me fait mal qd je vois des entreprises partir ou fermer etc. Je n'ai jamais utilisé ma carte soleil (plus de 2ans). C'est tout bénif pour le Québec. Je lui coûte rien du tout :biggrin2: . En même temps, moi aussi g une identité à préserver, g des contraintes, j'ai peur de tout perdre... :sad:

Tu as tout à fait raison et je partage ton point de vue et tes doutes. Surtout que tu as l'âge où on envisage sérieusement de fonder une famille, d'élever des enfants. Et l'immigrant qui dira qu'il n'a jamais ressenti cette contrainte est tombé dans un baril de mensonge quand il était petit.

Parfois, je regarde mes ados aller et je me demande ce que mes petits-enfants hériteront de la culture rwandaise :sad:

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Car là seuls sont les notions de respect du pays et du peuple qui accueille l'immigrant.

Car si l'on a des droits, on a toujours des devoirs... Et pour un immigrant quel qu'il soit, le premier devoir est le respect de l'environnement qui le reçoit.

Tout à fait d'accord, aucun souci pour ca.

J'ai bcoup d'affection pour cette nation. Et je lui dois tout le respect. Je contribue qd même à son développement. je n'ai jamais arrêté de travailler depuis que je suis ici. Pis, ca me fait mal qd je vois la langue(ce lien social) entrain de perdre du terrain, ca me fait mal qd je vois des entreprises partir ou fermer etc. Je n'ai jamais utilisé ma carte soleil (plus de 2ans). C'est tout bénif pour le Québec. Je lui coûte rien du tout :biggrin2: . En même temps, moi aussi g une identité à préserver, g des contraintes, j'ai peur de tout perdre... :sad:

Tu as tout à fait raison et je partage ton point de vue et tes doutes. Surtout que tu as l'âge où on envisage sérieusement de fonder une famille, d'élever des enfants. Et l'immigrant qui dira qu'il n'a jamais ressenti cette contrainte est tombé dans un baril de mensonge quand il était petit.

Parfois, je regarde mes ados aller et je me demande ce que mes petits-enfants hériteront de la culture rwandaise :sad:

Mais ils seront au Canada alors que fais-tu de cette culture?

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Et si je n'ai pas envie de devenir l'autre? Si je voulais seulement rester moi-même tout en acceptant de vivre avec cet autre. L'autre aura-t-il l'amabilité de m'accepter tel que je suis? Ben non, tu es invité chez l'autre, alors fais comme lui, va-t-on me dire.

Et pis, le fameux cercle vicieux continue à fonctionner ... '' je veux rester moi-même pour pouvoir vivre avec toi". "Ben no, ca marche pas comme ca, si tu veux vivre avec moi, tu devrais faire comme moi''. '' Non je peux pas'' '' Alors ne m'approche pas". :smile:

Car là seuls sont les notions de respect du pays et du peuple qui accueille l'immigrant.

Car si l'on a des droits, on a toujours des devoirs... Et pour un immigrant quel qu'il soit, le premier devoir est le respect de l'environnement qui le reçoit.

Tout à fait d'accord, aucun souci pour ca.

J'ai bcoup d'affection pour cette nation. Et je lui dois tout le respect. Je contribue qd même à son développement. je n'ai jamais arrêté de travailler depuis que je suis ici. Pis, ca me fait mal qd je vois la langue(ce lien social) entrain de perdre du terrain, ca me fait mal qd je vois des entreprises partir ou fermer etc. Je n'ai jamais utilisé ma carte soleil (plus de 2ans). C'est tout bénif pour le Québec. Je lui coûte rien du tout :biggrin2: . En même temps, moi aussi g une identité à préserver, g des contraintes, j'ai peur de tout perdre... :sad:

Tu as tout à fait raison et je partage ton point de vue et tes doutes. Surtout que tu as l'âge où on envisage sérieusement de fonder une famille, d'élever des enfants. Et l'immigrant qui dira qu'il n'a jamais ressenti cette contrainte est tombé dans un baril de mensonge quand il était petit.

Parfois, je regarde mes ados aller et je me demande ce que mes petits-enfants hériteront de la culture rwandaise :sad:

Les immigrants qui sont arrivés à Ellis Island (New-York) au début du siècle, leurs descendants qu'ont-ils conservés de la culture des premiers ? Rien ou si peu, ils sont américains.

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  • Habitués
Les immigrants qui sont arrivés à Ellis Island (New-York) au début du siècle, leurs descendants qu'ont-ils conservés de la culture des premiers ? Rien ou si peu, ils sont américains.

Si c'est vrai, pourquoi trouve-t-on encore aujourd'hui aux États-Unis des identités juives, irlandaises, écossaises, italiennes, cubaines etc.?

Le problème avec des gens comme toi, c'est que vous êtes comme Bush et que vous voulez imposer votre vision dichotomique et maniaque à la planète entière. Vous ne pouvez pas arriver à comprendre qu'on peut être À LA FOIS américain et juif (juif pouvant être aisément remplacé par japonais ou cubain ou arabe) et léguer ce double héritage à ses enfants. Tout comme on peut être québécois et sénégalais comme Boucar Diouf et souhaiter que les petits Diouf-Roy nés au Québec connaissent et apprécient les contes de leur grand-papa sénégalais.

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  • Habitués

Mais ils seront au Canada alors que fais-tu de cette culture?

Je te retourne la question: ça fait quatre siècles que vos ancêtres ont quitté la France. Pourquoi vous acharnez-vous à préserver la culture française en Amérique au lieu de vous fondre dans celle partagée par 400 millions sinon la planète entière?

Comme tu vois, à question absurde ...

Modifié par Kweli
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  • Habitués

Mais ils seront au Canada alors que fais-tu de cette culture?

Je te retourne la question: ça fait quatre siècles que vos ancêtres ont quitté la France. Pourquoi vous acharnez-vous à préserver la culture française en Amérique au lieu de vous fondre dans celle partagée par 400 millions sinon la planète entière?

Comme tu vois, à question absurde ...

Si tu n'aimes pas pourquoi veux-tu venir ici? Tu immigres, tes enfants naissent et grandissent dans la culture canadienne (où tous nous sont libres, pas d'entraves pas de voiles pas de guerres raciales ou etc). Tes enfants grandiront comme les miens quand je voulais les amener passer la fin de semaine dans ma région et ils me disaient ta région je m'en f....! Ils vont vivre et grandir dans un nouveau pays et une nouvelle culture. Oui sans doute que celle de leurs parents va apporter des modifications mais au fond ils seront canadiens! On s'acharne à la garder car ils ont fait la gaffe de nous la laisser (lis les livres d'histoire du Canada et de la conquête). Si je voulais être méchant je te demanderais et toi ta langue d'origine elle est où?

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