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Criminalité : la carte par quartier de Montréal


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La criminalité montréalaise, quartier par quartier

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Les quartiers les plus animés sont aussi ceux où la criminalité est la plus florissante, selon une compilation des données de chaque poste de quartier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Mis à part le centre-ville, c’est dans le sud du Plateau-Mont-Royal et dans le quartier Centre-Sud qu’il se commet le plus de crimes par habitant à Montréal.

Le quartier Centre-Sud est sous la responsabilité du poste de quartier (PDQ) 22. En 2013, le SPVM y a enregistré 623 cri­mes contre la personne (un taux de 21 crimes/1000 ha­­bi­tants). Aucun meurtre ni tentative de meurtre n’y a toutefois été répertorié en 2013.

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Montréal-Nord (15,5 cri­mes/1000 habitants) et le sud du Plateau-Mont-Royal (14 crimes/1000 habitants) suivent dans cette catégorie qui englobe notamment les homicides, les tentatives de meurtre, les agressions sexuelles et les vols qualifiés.

Ces résultats s’expliquent notamment par le fait que ces quartiers accueillent une importante population flottante venant profiter d’activités festives et des artères commerciales, indique Didier Deramond, directeur adjoint aux Activités de soutien aux opérations du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). «L’achalandage important facilite les actes criminels, et la présence de bars amène un autre type de criminalité, mais c’est une réalité que les policiers du secteur connaissent bien», ajoute-t-il.

Pour établir ce classement, nous n’avons pas retenu les données des deux PDQ 20 et 21 du centre-ville. La trop faible population de ces deux secteurs avait pour conséquence de gonfler artificiellement leurs statistiques. «Mais si on ajoutait dans ces calculs une population flottante de 100000 personnes (visiteurs, travailleurs), on verrait que le centre-ville de Montréal est un des plus sécuritaires en Amérique du Nord et en Europe», précise Rémi Boivin, chercheur au Centre international de criminologie comparée.

Le quartier Centre-Sud domine aussi le palmarès des secteurs où l’on recense le plus haut taux de crimes contre la propriété (vols d’auto, cambriolages, fraudes, méfaits…). En 2013, la police y a recensé 1 701 infractions (un taux de 56 méfaits pour 1000 habitants). Le sud du

Plateau-Mont-Royal suit de près (55 crimes/1000 habitants), puis le secteur ouest d’Hochelaga-Maisonneuve (PDQ 23).

4,74

L’arrondissement le plus sûr en 2013 a été L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, avec 4,74 cri­mes contre la personne pour 1000 habitants et 11,37 crimes contre la propriété pour 1000 habitants.

Toutes ces données sont à prendre avec des pincettes, souligne M. Boivin. «Il s’agit de données brutes qui mériteraient d’être pondérées selon un indice de gravité. Cela permettrait à une simple voie de fait de ne pas avoir la même valeur comptable qu’un homicide», donne-t-il en exemple.

En 2007, Statistique Canada avait pondéré le taux de criminalité de 27 villes canadiennes selon la gravité des crimes commis. Avant la pondération, Montréal arrivait en 6e position des villes affichant le plus bas taux de criminalité. Mais en ajoutant un critère de pondération selon les peines encourues, Montréal chutait au 16e rang.

Des particularités locales

En analysant les données par quartier, des particularités apparaissent. C’est dans l’arrondissement de LaSalle que le SPVM a recensé le plus haut taux d’homicides par habitant en 2013. «Il y a eu là-bas deux doubles meurtres. L’un était lié au crime organisé, l’autre était un cas de violence conjugale», indique M. Deramond, officier du SPVM.

«Mais ce quartier n’est pas plus dangereux qu’un autre, c’est très variable d’une année à l’autre», dit-il. En 2012, c’est le secteur d’Ahuntsic qui s’était distingué par un fort taux d’homicides, alors qu’en 2011, c’était le Sud-Ouest.

Pour les tentatives de meurtre, l’arrondissement de Saint-Laurent est arrivé en première position, avec 11 cas répertoriés en 2013. «Il faudrait regarder la gravité de ces tentatives», indique le SPVM, c’est-à-dire vérifier s’il y a eu ou non l’intention criminelle de tuer.

«Les victoires obtenues par les femmes dans nos sociétés au cours des trente dernières années ont permis de redéfinir nos valeurs collectives en ce qui concerne la violence conjugale et l’agression sexuelle.» -Marc Ouimet, chercheur de l’Université de Mont­réal, qui émet l’hypothèse que des facteurs culturels, dont le rejet graduel de la violence, sont en partie responsables de la baisse de la criminalité.

En poursuivant les calculs, on remarque que la plus forte proportion d’agressions sexuelles est recensée dans l’est de l’arrondissement

de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. «C’est parce que l’Unité des agressions sexuelles est située à la Place Versailles. Cette unité constitue le point de chute de tous les crimes sexuels qu’on n’arrive pas à attribuer à un secteur précis, ou qui sont survenus il y a plusieurs années et même sur un ter­ritoire autre que celui du SPVM», explique M. Deramond.

Anjou se distingue dans le vol de voiture. «On trouve dans ce secteur deux grands centres commerciaux qui ont comme particularité d’offrir des accès rapides (l’A-25 et l’A-40), ce qui facilite la fuite», précise l’officier du SPVM, en ajoutant que cette problématique a diminué de moitié en 10 ans.

La criminalité est à la baisse de façon globale, précise le SPVM. Le nombre d’homicides répertoriés en 2013 est le plus bas depuis 1967. Le nombre de crimes contre la personne a baissé de 21% depuis 2009, et le nombre de crimes contre la propriété a chuté de 27%.

Ces baisses sont majoritairement attribuables au vieillissement de la population et à l’amélioration économique, selon Marc Ouimet, chercheur de l’Université de Mont­réal. «L’emploi est un facteur décisif dans la décision d’abandonner le crime», écrit-il dans une de ses analyses sur la baisse de la criminalité aux États-Unis et au Canada entre 1991 et 2002.

suite et source : http://journalmetro.com/actualites/montreal/502949/la-criminalite-montrealaise-quartier-par-quartier/

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