Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e) (modifié)

Je suis surprise du faible taux du Québec. L'explication est fort simple. Traditionnellement, à titre de colonie britannique, le Canada a essentiellement favorisé l'immigration d'anglophones dont la préférence a toujours été de s'intégrer à un environnement anglophone, soit, la communauté anglophone de Montréal (8% de la population totale du Québec principalement établie à Montréal) pour le Québec ou les autres grandes villes et régions canadiennes dans les autres provinces. Ce n'est que depuis une trentaine d'années qu'existe une politique d'immigration officielle et massive favorisant davantage les ressortissants francophones. 250 ans versus 30 ans et cela donne le résultat que l'on connait.

Salut Kobi, Permet moi de mettre un bémol à ton explication:

- l'étude ne remonte pas sur 250 ans mais sur une 40 ans donc ton analyse évoquant une immigration choisie du type anglophone pendant 250 qui expliquerait pourquoi les chiffres du Québec sont si bas ne tient pas.

- le pays est à 80% anglophone et 20 francophone depuis sa création. Très souvent les flux migratoires respectent les proportions démographiques ne serait-ce du à la capacité d'accueil du territoire ou pratique (pourquoi tu veux que 80% de l'immigration aillent s'entasser dans 1 ou 2 villes de Québec quand ils ont le choix de 4-5 autres ?

- Je citais la raison pratique plus tot. il faut pas oublier que sur le plan international me français est l'ombre de lui même. Bref, il y a que les francophone (par crainte de l'anglais), les amoureux du francais, les etudiants allophones aventuriers qui privilégieront le Québec, le reste iront direct dans les provinces anglophone par praticité...et ce alors que l'anglais n'est pas leur langue maternelle.

- le Québec, depuis les années 70, est parfaitement maitre de son immigration et cela correspond EXACTEMENT à la période de cette étude allant de 70 à 2011. Si le bilan c'est que le Quebec et Montreal attire moins que les autres grandes villes, ce n'est aucunement du à une influence négative fédéral, bien certainement à l'attrait même qu'à la province. Exemple toutes les contraintes linguistiques/identitaires sur lesquelles un immigrant qui arrive et droit nourrir sa famille n'a que faire peut être l'une des explications...

-l'hégémonie des l'anglophones dans le monde nest plus a demontrer (on parle anglais sur les 5 continents) c'est pas le cas du français (la France s'est incliné face au UK). Tout ça pour dire qu'une province francophone part par essence avec un désavantage démographique que les provinces anglophone pour recevoir des immigrants.

En conclusion, je dis pas que ce que t'avance est faux, mais ici dans cette étude cela ne applique pas. Laissons le grand méchant anglo se reposer des fois dans sa tombe...:)Envoyé par l'application mobile Forum IC

Modifié par NJG
Posté(e) (modifié)

Oups désolé pour ces messages multiples...l'application ne signale à aucun moment que le message a été envoyé...voir même on a l'impression de l'inverse...dsl :sad:. Envoyé par l'application mobile Forum IC.

Ps: Modifie...

Modifié par NJG
  • Habitués
Posté(e)
Oups désolé pour ces messages multiples...l'application ne signale à aucun moment que le message a été envoyé...voir même on a l'impression de l'inverse...dsl :(. Envoyé par l'application mobile Forum IC
Il existe une fonction pour modifier son post..
Posté(e)

Oups désolé pour ces messages multiples...l'application ne signale à aucun moment que le message a été envoyé...voir même on a l'impression de l'inverse...dsl :sad:.

Envoyé par l'application mobile Forum IC

Il existe une fonction pour modifier son post..

Merci Kuroczyd...modification faite...

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

>>Je suis surprise du faible taux du Québec. L'explication est fort simple. Traditionnellement, à titre de colonie britannique, le Canada a essentiellement favorisé l'immigration d'anglophones dont la préférence a toujours été de s'intégrer à un environnement anglophone, soit, la communauté anglophone de Montréal (8% de la population totale du Québec principalement établie à Montréal) pour le Québec ou les autres grandes villes et régions canadiennes dans les autres provinces. Ce n'est que depuis une trentaine d'années qu'existe une politique d'immigration officielle et massive favorisant davantage les ressortissants francophones. 250 ans versus 30 ans et cela donne le résultat que l'on connait.

Salut Kobi, Permet moi de mettre un bémol à ton explication:- l'étude ne remonte pas sur 250 ans mais sur une 40 ans donc ton analyse évoquant une immigration choisie du type anglophone pendant 250 qui expliquerait pourquoi les chiffres du Québec sont si bas ne tient pas.- le pays est à 80% anglophone et 20 francophone depuis sa création. Très souvent les flux migratoires respectent les proportions démographiques ne serait-ce du à la capacité d'accueil du territoire ou pratique (pourquoi tu veux que 80% de l'immigration aillent s'entasser dans 1 ou 2 villes de Québec quand ils ont le choix de 4-5 autres ? - Je citais la raison pratique plus tot. il faut pas oublier que sur le plan international me francais est l'ombre de lui meme. Bref, il y a que les francophone (par crainte de l'anglais), les amoureux du francais, les etudiants allophones aventuriers qui privilégieront le Québec, le reste iront direct dans les provinces anglophone par praticité...et ce alors que l'anglais n'est pas leur langue maternelle.- le Québec, depuis les années 70, est parfaitement maitre de son immigration et cela correspond EXACTEMENT à la période de cette étude allant de 70 à 2011. Si le bilan c'est que le Quebec et Montreal attire moins que les autres grandes villes, ce n'est aucunement du à une influence négative fédéral, bien certainement à l'attrait même qu'à la province. Exemple toutes les contraintes linguistiques/identitaires sur lesquelles un immigrant qui arrive et droit nourrir sa famille n'a que faire peut être l'une des explications... -l'hégémonie des l'anglophones dans le monde n'est plus à démontrer (on parle anglais sur les 5 continents) c'est pas le cas du français (la France s'est incliné face au UK). Tout ça pour dire qu'une province francophone part par essence avec un désavantage démographique que les provinces anglophone pour recevoir des immigrants.En conclusion, je dis pas que ce que t'avance est faux, mais ici dans cette étude cela ne s'applique pas. Laissons le grand méchant anglo se reposer des fois dans sa tombe...:)Envoyé par l'application mobile Forum IC

Kobi, ton analyse me semble fausse...Envoyé par l'application mobile Forum IC

Bonjour NJG,

Meuh, non, elle n'est pas du tout fausse! :smile:

Addicttotravel voulait comprendre pourquoi "seulement 12%" de population immigrante au Québec et la réponse réside dans les politiques et les flux migratoires y correspondants antérieurs à la période citée, soit celle de 1971 à 2011. Autrement dit, au début même de cette période, les dés étaient déjà joués, c'est-à-dire que la proportion des immigrants au sein de la population totale des provinces comme la C.-B., l'Alberta et l'Ontario était déjà plus élevée que celle au Québec. Par exemple, la proportion est de 7,8% en 1971 au Québec alors qu'elle est plus du double en Ontario. Ce même écart se fait encore sentir aujourd'hui.

L'origine ethnique des immigrants a beaucoup varié au fil des siècles et NON, la proportion 80%-20% anglo-franco n'a jamais été stable depuis la création du pays. Il suffit de consulter l'histoire des lois migratoires au Canada (http://www.canadiana.ca/citm/specifique/immigration_f.html ) pour se rendre compte qu'au début, seule l'immigration de ressortissants britanniques ou anglo-saxons (Anglais, Écossais, Irlandais, Loyalistes américains) était admise. Par la suite, le bassin de population s'est élargit aux Européens dans un premier temps et ensuite aux Asiatiques et Africains. C'est tout simplement une réalité historique.

Les pays d'origine de la population canadienne née à l'étranger ont à la fois formé et transformé le visage culturel de la société canadienne. Son caractère biculturel est une conséquence du peuplement français dans un premier temps et de la prise de contrôle militaire et politique subséquente par les Britanniques, après laquelle la majorité des immigrants viennent des îles Britanniques, des États-Unis et de l'Europe. Entre 1881 et 1891, la proportion d'immigrants en provenance du Royaume-Uni varie entre 21 et 37 p. 100, tandis que celle des immigrants américains se situe entre 46 et 76 p. 100. En 1871, 84 p. 100 de la population née à l'étranger est originaire du Royaume-Uni. Puis, le caractère de l'immigration se modifie, particulièrement après la Deuxième Guerre mondiale, de sorte que cette proportion tombe à 36 p. 100 en 1971, alors que s'est accrue l'immigration issue d'autres pays européens, notamment de l'Allemagne et de l'Italie.

Le principal lieu de naissance des Canadiens nés à l'extérieur du Canada demeure l'Europe, mais la proportion de ceux qui y sont nés passe de 52 p. 100 en 1971 à 47 p. 100 en 1996. Pendant la même période, la proportion de ceux qui sont nés aux États-Unis diminue, de 9 p. 100 à 5 p. 100. Dans la population immigrante, la proportion des personnes nées en Asie augmente, de 4 p. 100 à 31 p. 100 entre 1971 et 1996, ce qui témoigne du changement des sources d'immigration au Canada. Le caractère récent de ce revirement en faveur des immigrants dont les pays d'origine sont non européens est illustré par le fait que 57 p. 100 de la population immigrante qui arrive au Canada entre 1991 et 1996 est née en Asie, comparativement à 12 p. 100 avant 1961. Par contre, la proportion de la population immigrante née en Europe, qui représente 90 p. 100 des personnes arrivées avant 1961, baisse à 19 p. 100.

En 1996, près de 5 millions ou 17 p. 100 des Canadiens déclarent des origines uniquement britanniques, et environ 2,7 millions ou 9,5 p. 100 déclarent des origines uniquement françaises. Par ailleurs, 2,9 millions de Canadiens ou 10,2 p. 100 de la population déclarent des origines britanniques, françaises ou canadiennes, et 4,6 millions ou 16,1 p. 100 revendiquent plusieurs origines comportant des origines britanniques, françaises, canadiennes et une autre origine. Plus de la moitié de la population, ou 53 p. 100, déclare des origines britanniques ou françaises. Étant donné qu'il y a des preuves permettant de penser que la plupart des autres 5,3 millions de personnes qui déclarent être Canadien ou Canadienne font partie des personnes qui ont donné des origines britanniques ou des origines françaises comme seule origine dans les recensements précédents, on peut affirmer que près des trois quarts ou 72 p. 100 de la population canadienne est en partie d'origine britannique ou d'origine française au moment du recensement de 1996.

En clair, une très forte immigration anglo-saxonne et/ou anglophile a été favorisée et ces gens n'avaient aucun intérêt à s'établir dans le Québec rural de l'époque, 100% francophone hors de Montréal.

Quant au plein pouvoir du Québec en matière d'immigration, ce n'est pas tout à fait exact d'affirmer qu'il en possède le plein exercice et ce, depuis le début des années '70.

Toutefois, en dépit de l'accord Canada-Québec de 1991, les pouvoirs de sélection du Québec demeurent limités. Il existe trois catégories générales d'immigration: 1) la catégorie des indépendants qui regroupe les gens d'affaires (investisseurs, entrepreneurs, travailleurs autonomes), les travailleurs qualifiés, les parents aidés et les personnes à charge qui les accompagnent; 2) la catégorie de la famille qui comprend le conjoint, les enfants à charge, les ascendants d'un résidant du Québec et les enfants en voie d'adoption; et 3) la catégorie des personnes en situation de détresse, qui comprend les réfugiés au sens de la Convention de Genève et diverses autres catégories méritant une considération humanitaire. Entre 1995 et 1999, 44 p. 100 des 140 400 immigrants admis au Québec étaient des indépendants (62 500 admissions), 26 p. 100 étaient des réfugiés et autres personnes en situation de détresse (36 300 admissions) et 30 p. 100 relevaient de la catégorie de la famille (41 600 admissions). Dans la mesure où le fédéral exerce un pouvoir prépondérant dans la détermination des conditions d'admission des deux dernières catégories (famille et réfugiés), c'est donc près de 50 p. 100 de l'immigration qui échappe à la sélection du Québec.

http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/politique-du-quebec-immigration

Et je n'ai pas parlé de grand méchant loup! :wink:

Modifié par kobico
Posté(e) (modifié)

>Je suis surprise du faible taux du Québec. L'explication est fort simple. Traditionnellement, à titre de colonie britannique, le Canada a essentiellement favorisé l'immigration d'anglophones dont la préférence a toujours été de s'intégrer à un environnement anglophone, soit, la communauté anglophone de Montréal (8% de la population totale du Québec principalement établie à Montréal) pour le Québec ou les autres grandes villes et régions canadiennes dans les autres provinces. Ce n'est que depuis une trentaine d'années qu'existe une politique d'immigration officielle et massive favorisant davantage les ressortissants francophones. 250 ans versus 30 ans et cela donne le résultat que l'on co

nnait.ockquote>

Salut Kobi, Permet moi de mettre un bémol à ton explication:- l'étude ne remonte pas sur 250 ans mais sur une 40 ans donc ton analyse évoquant une immigration choisie du type anglophone pendant 250 qui expliquerait pourquoi les chiffres du Québec sont si bas ne tient pas.- le pays est à 80% anglophone et 20 francophone depuis sa création. Très souvent les flux migratoires respectent les proportions démographiques ne serait-ce du à la capacité d'accueil du territoire ou pratique (pourquoi tu veux que 80% de l'immigration aillent s'entasser dans 1 ou 2 villes de Québec quand ils ont le choix de 4-5 autres ? - Je citais la raison pratique plus tot. il faut pas oublier que sur le plan international me francais est l'ombre de lui meme. Bref, il y a que les francophone (par crainte de l'anglais), les amoureux du francais, les etudiants allophones aventuriers qui privilégieront le Québec, le reste iront direct dans les provinces anglophone par praticité...et ce alors que l'anglais n'est pas leur langue maternelle.- le Québec, depuis les années 70, est parfaitement maitre de son immigration et cela correspond EXACTEMENT à la période de cette étude allant de 70 à 2011. Si le bilan c'est que le Quebec et Montreal attire moins que les autres grandes villes, ce n'est aucunement du à une influence négative fédéral, bien certainement à l'attrait même qu'à la province. Exemple toutes les contraintes linguistiques/identitaires sur lesquelles un immigrant qui arrive et droit nourrir sa famille n'a que faire peut être l'une des explications... -l'hégémonie des l'anglophones dans le monde n'est plus à démontrer (on parle anglais sur les 5 continents) c'est pas le cas du français (la France s'est incliné face au UK). Tout ça pour dire qu'une province francophone part par essence avec un désavantage démographique que les provinces anglophone pour recevoir des immigrants.En conclusion, je dis pas que ce que t'avance est faux, mais ici dans cette étude cela ne s'applique pas. Laissons le grand méchant anglo se reposer des fois dans sa tombe...:)Envoyé par l'application mobile Forum IC

Kobi, ton analyse me semble fausse...Envoyé par l'application mobile Forum IC

Bonjour NJG,

Meuh, non, elle n'est pas du tout fausse! :smile:

Addicttotravel voulait comprendre pourquoi "seulement 12%" de population immigrante au Québec et la réponse réside dans les politiques et les flux migratoires y correspondants antérieurs à la période citée, soit celle de 1971 à 2011. Autrement dit, au début même de cette période, les dés étaient déjà joués, c'est-à-dire que la proportion des immigrants au sein de la population totale des provinces comme la C.-B., l'Alberta et l'Ontario était déjà plus élevée que celle au Québec. Par exemple, la proportion est de 7,8% en 1971 au Québec alors qu'elle est plus du double en Ontario. Ce même écart se fait encore sentir aujourd'hui.

L'origine ethnique des immigrants a beaucoup varié au fil des siècles et NON, la proportion 80%-20% anglo-franco n'a jamais été stable depuis la création du pays. Il suffit de consulter l'histoire des lois migratoires au Canada (http://www.canadiana.ca/citm/specifique/immigration_f.html ) pour se rendre compte qu'au début, seule l'immigration de ressortissants britanniques ou anglo-saxons (Anglais, Écossais, Irlandais, Loyalistes américains) était admise. Par la suite, le bassin de population s'est élargit aux Européens dans un premier temps et ensuite aux Asiatiques et Africains. C'est tout simplement une réalité historique.

Les pays d'origine de la population canadienne née à l'étranger ont à la fois formé et transformé le visage culturel de la société canadienne. Son caractère biculturel est une conséquence du peuplement français dans un premier temps et de la prise de contrôle militaire et politique subséquente par les Britanniques, après laquelle la majorité des immigrants viennent des îles Britanniques, des États-Unis et de l'Europe. Entre 1881 et 1891, la proportion d'immigrants en provenance du Royaume-Uni varie entre 21 et 37 p. 100, tandis que celle des immigrants américains se situe entre 46 et 76 p. 100. En 1871, 84 p. 100 de la population née à l'étranger est originaire du Royaume-Uni. Puis, le caractère de l'immigration se modifie, particulièrement après la Deuxième Guerre mondiale, de sorte que cette proportion tombe à 36 p. 100 en 1971, alors que s'est accrue l'immigration issue d'autres pays européens, notamment de l'Allemagne et de l'Italie.

Le principal lieu de naissance des Canadiens nés à l'extérieur du Canada demeure l'Europe, mais la proportion de ceux qui y sont nés passe de 52 p. 100 en 1971 à 47 p. 100 en 1996. Pendant la même période, la proportion de ceux qui sont nés aux États-Unis diminue, de 9 p. 100 à 5 p. 100. Dans la population immigrante, la proportion des personnes nées en Asie augmente, de 4 p. 100 à 31 p. 100 entre 1971 et 1996, ce qui témoigne du changement des sources d'immigration au Canada. Le caractère récent de ce revirement en faveur des immigrants dont les pays d'origine sont non européens est illustré par le fait que 57 p. 100 de la population immigrante qui arrive au Canada entre 1991 et 1996 est née en Asie, comparativement à 12 p. 100 avant 1961. Par contre, la proportion de la population immigrante née en Europe, qui représente 90 p. 100 des personnes arrivées avant 1961, baisse à 19 p. 100.

En 1996, près de 5 millions ou 17 p. 100 des Canadiens déclarent des origines uniquement britanniques, et environ 2,7 millions ou 9,5 p. 100 déclarent des origines uniquement françaises. Par ailleurs, 2,9 millions de Canadiens ou 10,2 p. 100 de la population déclarent des origines britanniques, françaises ou canadiennes, et 4,6 millions ou 16,1 p. 100 revendiquent plusieurs origines comportant des origines britanniques, françaises, canadiennes et une autre origine. Plus de la moitié de la population, ou 53 p. 100, déclare des origines britanniques ou françaises. Étant donné qu'il y a des preuves permettant de penser que la plupart des autres 5,3 millions de personnes qui déclarent être Canadien ou Canadienne font partie des personnes qui ont donné des origines britanniques ou des origines françaises comme seule origine dans les recensements précédents, on peut affirmer que près des trois quarts ou 72 p. 100 de la population canadienne est en partie d'origine britannique ou d'origine française au moment du recensement de 1996.

En clair, une très forte immigration anglo-saxonne et/ou anglophile a été favorisée et ces gens n'avaient aucun intérêt à s'établir dans le Québec rural de l'époque, 100% francophone hors de Montréal.

Quant au plein pouvoir du Québec en matière d'immigration, ce n'est pas tout à fait exact d'affirmer qu'il en possède le plein pouvoir et ce, depuis le début des années '70.

Toutefois, en dépit de l'accord Canada-Québec de 1991, les pouvoirs de sélection du Québec demeurent limités. Il existe trois catégories générales d'immigration: 1) la catégorie des indépendants qui regroupe les gens d'affaires (investisseurs, entrepreneurs, travailleurs autonomes), les travailleurs qualifiés, les parents aidés et les personnes à charge qui les accompagnent; 2) la catégorie de la famille qui comprend le conjoint, les enfants à charge, les ascendants d'un résidant du Québec et les enfants en voie d'adoption; et 3) la catégorie des personnes en situation de détresse, qui comprend les réfugiés au sens de la Convention de Genève et diverses autres catégories méritant une considération humanitaire. Entre 1995 et 1999, 44 p. 100 des 140 400 immigrants admis au Québec étaient des indépendants (62 500 admissions), 26 p. 100 étaient des réfugiés et autres personnes en situation de détresse (36 300 admissions) et 30 p. 100 relevaient de la catégorie de la famille (41 600 admissions). Dans la mesure où le fédéral exerce un pouvoir prépondérant dans la détermination des conditions d'admission des deux dernières catégories (famille et réfugiés), c'est donc près de 50 p. 100 de l'immigration qui échappe à la sélection du Québec.

http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/politique-du-quebec-immigration

Et je n'ai pas parlé de grand méchant loup! :wink:

Kobi,

Merci pour ce complement d'explications et rectification. Très, tres intéressant.

Je pense tout de meme, qu'il y a une perte de vitesse dans la capacite de Montreal d'attirer les immigrants en comparaison aux autres grandes villes et ce du fait des specificites du Quebec (langue/lois/impots/)...a voir si la tendance change avec le temps...mais rien n'est moins sur...

Modifié par NJG
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

...

Modifié par kobico
  • Habitués
Posté(e)

Kobi,

Merci pour ce complement d'explications et rectification. Très, tres intéressant.

Je pense tout de meme, qu'il y a une perte de vitesse dans la capacite de Montreal d'attirer les immigrants en comparaison aux autres grandes villes et ce du fait des specificites du Quebec (langue/lois/impots/)...a voir si la tendance change avec le temps...mais rien n'est moins sur...

Oui pis non.... Dans le contexte actuel, le centre économique du Canada se déplace de plus en plus vers l'Ouest et cela se réalise au détriment des provinces centrales comme l'Ontario et le Québec. Quant aux spécificités québécoises "nuisibles" :wink: , je n'y vois, pour ainsi dire que la langue... Immigrer au Québec est parfois plus difficile pour les unilingues francophones. Ce n'est pas un secret de polichinelle que le bilinguisme est incontournable pour certains emplois dans certains domaines. Le fardeau fiscal...? Oui, c'est vrai...

Se classant dans la plupart de ces catégories comme la province la plus taxée au pays, le Québec est souvent suivi de pas si loin par sa voisine ontarienne. Globalement, l'effort fiscal du Québec est de 117,2 % de la moyenne canadienne, contre 107 % pour l'Ontario, mais cette dernière dépasse le Québec en matière d'impôt foncier, avec 120 % de la moyenne canadienne, contre 106,8 % au Québec.

mais il faut aussi voir les services (ex: garderies à 7$/j) que l'on s'offre en échange de ce fardeau fiscal élevé. C'est un choix de société.

Les lois...? Je ne vois pas trop.... :huh2:

Et puis, c'est aussi une question d'environnement et de choix personnel de l'immigrant. Savais-tu qu'il y a une plus grande diversité ethnique à Montréal qu'à Toronto? Bien des gens adorent l'esprit de Montréal, à mi-chemin entre l'Amérique et l'Europe (c'est une image hein! :wink: ).

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Ce n'est pas un secret de polichinelle que le bilinguisme est incontournable pour certains emplois dans certains domaines.

Oh que si. C'en est un, parmi quelques autres.

Selon Wikipédia :

Un secret de Polichinelle est un secret que tous et toutes connaissent, mais qui n’est pas d’une connaissance partagée1. Il se distingue d'un véritable secret par le fait que les détenteurs du secret de Polichinelle ne manifestent pas librement la connaissance qu’ils ont (parce qu’ils croient qu’il vaut mieux, pour eux ou pour d’autres, ne parler qu’avec des gens de confiance ou même complètement se taire), et par conséquent qu’ils ignorent le niveau de connaissance des autres. On est alors dans la situation où « les apparences sont sauves », « personne n’a perdu la face ».

Le secret ne porte donc pas sur l’information primaire, mais sur le degré d’information qu’on manifeste et qu’on suppose aux autres.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Secret_de_Polichinelle

Concept captivant, n'est-ce pas ? Pour résumer, c'est un secret mal gardé mais qui est tout de même gardé.

L'existence de secrets de Polichinelle est en soi un secret de Polichinelle.

"Les apparences sont sauves" ...

Autre expression : "le roi est nu".

Le conte Les Habits neufs de l'empereur illustre ce type de phénomène : à l’instant critique, tout le monde voit que le roi est nu, mais se comporte comme s’il était habillé de façon extraordinaire, pour ne pas révéler sa connaissance de cette nudité. Un enfant fait voler le secret en éclats.

Modifié par LeBalladin
  • 2 weeks later...
Posté(e)

23% des Montréalais sont issus de l'immigration ? Le chiffre vous semble normal ?

  • Habitués
Posté(e)

Le chiffre me paraît en-dessous de la réalité. À Toronto et Vancouver aussi je crois, plus de la moitié des habitants sont nés à l'étranger. Ça en dit long...

Posté(e)

Le chiffre me paraît en-dessous de la réalité. À Toronto et Vancouver aussi je crois, plus de la moitié des habitants sont nés à l'étranger. Ça en dit long...

Impréssionant !

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.




×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement