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Il y a 130 ans quelqu'un déclarait devant une assemblée:

Vous avez ouï parler de ces couches de sédiments où se trouvent écrite au cours des siècles l'histoire merveilleuse de la création du monde, où l'on voit des herbes géantes, des arbres carbonisés, des pierres coquillières, des animaux effrayants, qui sont les témoignages des révolutions du globe.

Eh ! bien, Messieurs et Mesdames, une langue ressemble à une concrétion minérale : car au fond d'une langue se sont déposés toutes les visissitudes, tous les sentiments, toutes les pensées de dix, de vingt, de trente, de cent générations.

Une langue est un bloc : c'est un antique fondement où chaque passant a jeté sa pièce d'or, d'argent ou de cuivre : c'est un monument immense où chaque cité a bâti son pilier, où une race entière a travaillé de corps et d'âme pendant des centaines et des milliers d'années.

[...]Il est donc indispensable de réveiller partout, et dans toutes les classes, le goût et l'orgueil de notre langue.

[...]

Nous avons au surplus pour nous aider le cri du sang et de la terre, que l'on peut bien baillonner, mais que jamais on n'étouffera : nous avons le sentiment inné d'indépendance que tout homme qui est homme porte dans sa poitrine.

[...]

Toutes les fois que nous en avons l'occasion, affirmons le [...] en pratiquant notre parler. A la ville, au village, à la maison, par les rues, au café, dans les cercles, sur les chemins de fer ou dans les magasins, n'ayons pas honte d'employer le langage de nos livres.

Cet homme ne parlait pas français mais provençal. Il se battait contre le pouvoir centralisateur qui voulait imposer le français partout, y compris en Provence.

Mais ce qu'il dit surtout, ce qu'est une langue pour un peuple, en tant que souverainiste, Jimmy, tu ne peux plus objecter que le français doit être correctement parleré (et écrit aussi donc je corrige ma faute oups :lol:).

Edited by petiboudange
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En tout cas les anglos sont malins: ils vous ramassent tous les bornés (franco et allophones) + tous ceux que les employeurs francophones refusent d'embaucher + tous ceux qui ont des misères à apprendre le français pour toutes sortes de raisons et leur donnent des jobs. Quelques années après, ça donne le graphique que Cherry nous a présenté. Quoi de mieux que de résister à la loi 101 en passant par des $$$? Le talon d'Achille des êtres humains, mon cher Jimmy.
Hein, est-ce que tu es en train de dire que les anglos font exprès, que c'est consciemment qu'ils veulent avoir le plus d'immigrants possible de leurs bord ?

Un peu plus pis tu diras que les anglais c'est l'ennemi ! :innocent: pfff qu'est-ce qui faut pas entendre ! ^_^

PTBG

Mais ce qu'il dit surtout, ce qu'est une langue pour un peuple, en tant que souverainiste, Jimmy, tu ne peux plus objecter que le français doit être correctement parler.

Oui bien sur, je suis tout a fait d'accord qu'il faut tout faire pour améliorer la maitrise de la langue francaise. Oui bien sur que toutes les "fôtes" qui sont faites doivent être un indicateur qu'il faut sonner une grosse sonette d'alarme.

Je dis aussi que malgré ce constat, ca n'a rien a voir avec l'intégration des immigrants (le fait que l'on parle bien ou mal) et surtout que je vous recommande de biens vérifier au cours de vos prochaines années au Québec , que ces sondages, études, chroniques, éditoriaux et/ou articles de journeaux vont ressurgir surtout lorsque comme par hasard le PQ monte dans les sondages, ou quand certaines études démontrent que le francais régressent au Québec, ou que un gouvernement du Parti Québécois veut passer une loi 101, une loi 195 ou durcit les règles de l'Office de la lnague francaise.

C'est dans ces moments la que vous allez revoir surgir des commentaires du genre que ce que l'on lit dans la Presse ces jours ci....histoire de mettre le doute dans notre (et votre) esprit. Le message qu'ils passent c'est : puisque l'on est des twit fini qui ne savent même pas parler correctement, parlons plutôt d'économie plutôt que de langue.

jimmy

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Je dis aussi que malgré ce constat, ca n'a rien a voir avec l'intégration des immigrants (le fait que l'on parle bien ou mal) et surtout que je vous recommande de biens vérifier au cours de vos prochaines années au Québec , que ces sondages, études, chroniques, éditoriaux et/ou articles de journeaux vont ressurgir surtout lorsque comme par hasard le PQ monte dans les sondages, ou quand certaines études démontrent que le francais régressent au Québec, ou que un gouvernement du Parti Québécois veut passer une loi 101, une loi 195 ou durcit les règles de l'Office de la lnague francaise.

C'est dans ces moments la que vous allez revoir surgir des commentaires du genre que ce que l'on lit dans la Presse ces jours ci....histoire de mettre le doute dans notre (et votre) esprit. Le message qu'ils passent c'est : puisque l'on est des twit fini qui ne savent même pas parler correctement, parlons plutôt d'économie plutôt que de langue.

jimmy

Je savais qu'on était souvent gouverné par des manches à balai mais là, il semble qu'il soit plus facile de parler de comment dilapider notre patrimoine pécuniaire commun que de maîtriser notre patrimoine culturel commun!

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En tout cas les anglos sont malins: ils vous ramassent tous les bornés (franco et allophones) + tous ceux que les employeurs francophones refusent d'embaucher + tous ceux qui ont des misères à apprendre le français pour toutes sortes de raisons et leur donnent des jobs. Quelques années après, ça donne le graphique que Cherry nous a présenté. Quoi de mieux que de résister à la loi 101 en passant par des $$$? Le talon d'Achille des êtres humains, mon cher Jimmy.
Hein, est-ce que tu es en train de dire que les anglos font exprès, que c'est consciemment qu'ils veulent avoir le plus d'immigrants possible de leurs bord ?

Un peu plus pis tu diras que les anglais c'est l'ennemi ! :innocent: pfff qu'est-ce qui faut pas entendre ! ^_^

jimmy

Non, je te laisse le soin de le dire :innocent: Par contre, tranquillement pas vite, ils prennent quand même 40% d'immigrants de leur bord alors qu'ils ne sont que 7%. Et ce, sans y mettre d'efforts particuliers. Aberrant non?

Edited by Angela
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jimmy comment considères tu les québécois anglophones ou plutôt comment le sont ils dans la société québécoise......

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Je dis aussi que malgré ce constat, ca n'a rien a voir avec l'intégration des immigrants (le fait que l'on parle bien ou mal) et surtout que je vous recommande de biens vérifier au cours de vos prochaines années au Québec , que ces sondages, études, chroniques, éditoriaux et/ou articles de journeaux vont ressurgir surtout lorsque comme par hasard le PQ monte dans les sondages, ou quand certaines études démontrent que le francais régressent au Québec, ou que un gouvernement du Parti Québécois veut passer une loi 101, une loi 195 ou durcit les règles de l'Office de la lnague francaise.

C'est dans ces moments la que vous allez revoir surgir des commentaires du genre que ce que l'on lit dans la Presse ces jours ci....histoire de mettre le doute dans notre (et votre) esprit. Le message qu'ils passent c'est : puisque l'on est des twit fini qui ne savent même pas parler correctement, parlons plutôt d'économie plutôt que de langue.

jimmy

Je savais qu'on était souvent gouverné par des manches à balai mais là, il semble qu'il soit plus facile de parler de comment dilapider notre patrimoine pécuniaire commun que de maîtriser notre patrimoine culturel commun!

que veux tu nous sommes dans une ére économique.......oups une guerre économique, mais comme chaque période, elle a une fin et on va passer a autre chose.......oups on est dedans (cet autre chose), sais tu de quoi je parle

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Par contre, tranquillement pas vite, ils prennent quand même 40% d'immigrants de leur bord alors qu'ils ne sont que 7%. Et ce, sans y mettre d'efforts particuliers. Aberrant non?

Et c'est la faute a qui ? (non je blague, je sais que tu vas dire que c'est de notre faute aux Québécois, je sais je sais...)

N'empêche, nous avons la dans ces toutes petites phrases que nous avons échangé Angela et moi, toute ma philosophie, tout ce que j'essaie de dire parfois maladroitement j'en conviens, lorsque je demande aux immigrants : "êtes vous de notre bord ou du bord des anglais ? "

Et la quand je dis ca , c'est la montée de bouclier parce que je passe pour un méchant extrémiste, un borné replié sur moi-même etc......On dit que je veux absolument que les immigrants soient souverainiste. Ce n'est pas le cas, je veux qu'ils soeint de notre bord, tout simplement.

Je passe pour le gros méchant alors que tout ce que je dis c'est ce que Angela vient d'écrire. Les anglais sont 7%, mais ils font parti de l'ensemble Nord americain dans lequel ils sont 97,5%.

Nous les québécois francophone avec l'aide , dieu merci, de plusieurs immigrants luttons pour conserver cette petite bulle francophone en Amérique du Nord...petite bulle qui a plein de défaut, plein de qualité, qui fait suer parfois et qui parfois nous remplis d'allégresse.

On sait que 40% des immigrants ne sont pas de notre bord. Donc de quel bord êtes vous ?

Je penses qu'il est tout a fait légitime de le demander.

jimmy

  • Habitués
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jimmy comment considères tu les québécois anglophones ou plutôt comment le sont ils dans la société québécoise......

Bonne question !

Nos intérets sont tellement différents, tellement contradictoire....et pourtant ils ont participé tout autant que nous a l'édification de cette province.

Pas évident.

Un fait demeure cependant et l'humoriste Québécois, Yvon Deschamps l'a bien exprimé ; "ce serait malhonnête de dire que les anglais vont tout faire pour qu'on se noie, cependant si jamais on tombe a l'eau, ce n'est certainement pas eux qui vont nous sortir de l'eau."

jimmy

  • Habitués
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c'est bien dit, je trouve, possible aussi que le jour ou le quebec se noie, il se découvre un ami qu'il a ignoré.........je t'avoue que cette question m'est venue a l'esprit en lisant certaines interventions de ce sujet, un autre quebecois peut répondre

  • Habitués
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N'empêche, nous avons la dans ces toutes petites phrases que nous avons échangé Angela et moi, toute ma philosophie, tout ce que j'essaie de dire parfois maladroitement j'en conviens, lorsque je demande aux immigrants : "êtes vous de notre bord ou du bord des anglais ? "
Tu peux aisément ajouter un troisième "bord", que tu détesteras d'ailleurs plus qu'un autre, et qui est celui de ceux qui ne sont ni pour les uns et ni pour les autres, ceux pour qui le Québec n'est ni noir ni blanc, mais gris. Les 40% que tu citais un peu plus haut se trouvent peut être là.
  • Habitués
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Tu peux aisément ajouter un troisième "bord", que tu détesteras d'ailleurs plus qu'un autre, et qui est celui de ceux qui ne sont ni pour les uns et ni pour les autres, ceux pour qui le Québec n'est ni noir ni blanc, mais gris. Les 40% que tu citais un peu plus haut se trouvent peut être là.

Oui tu as raison, je déteste ce "bord" la :lol:

Mais tu sais nous sommes dans une drôle d'époque en ce moment.

Nous discutons allègrement de tout ca, nous nous moquons des quelques morons qui passent a la commission Bouchard, nous décortiquons sur des forums de discussion comme celui ci des " si, comme, quand, c'était, ce n'est plus, ce sera"......mais quand va venir le prochain référendum..la tu vois il n'y aura pas de 3 ième voie....et c'est la que nous aurons tous a nous brancher....et a vivre avec les conséquences de nos choix.

jimmy

  • Habitués
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Et bien c'est ce que nous faisons non ? Vivre avec les conséquences d'un NON ... par deux fois.

Non sérieusement ... il y a Halloween 8 et bientôt référendum 3 ... oufffff

Cette "attente" d'un pays nous a paralysé. Nous sommes restés là à regarder le train passer.

Faudrait peut-être agir. Il y a plus important à faire notamment de s'occuper de la crise qui secoue l'industrie manufacturière et forestière etc. au lieu de s'attarder aux fleurs du tapis non ?

  • Habitués
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Et bien c'est ce que nous faisons non ? Vivre avec les conséquences d'un NON ... par deux fois.

Non sérieusement ... il y a Halloween 8 et bientôt référendum 3 ... oufffff

Cette "attente" d'un pays nous a paralysé. Nous sommes restés là à regarder le train passer.

Faudrait peut-être agir. Il y a plus important à faire notamment de s'occuper de la crise qui secoue l'industrie manufacturière et forestière etc. au lieu de s'attarder aux fleurs du tapis non ?

La question nationale n'est pas exactement aussi futile que de s'accrocher dans les fleurs du tapis...

  • Habitués
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Tiens, pour la p'tite anecdote. J'ai un beau-frère (francophone) qui a une admiration sans borne pour la langue de shakespear jusqu'à parler en anglais à sa fille (entre autre) avec un accent de con-stipé.

Mais, pas de pot pour lui, avec moi, ça le fait pas ... on n'a pas le même accent !

Et, devinez où il souhaiterait immigrer ... je vous le donne en 1000 ... au Québec !

Je trouve particulièrement pathétique ce genre d'attitude...pourquoi ne pas aller directement au ROC dans ce cas? Il pourra mouiller sa culotte à tous les jours en entendant parler anglais!(décidément, j'adore cette expression de Jimmy! :lol: )

peanut

  • Habitués
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Et bien c'est ce que nous faisons non ? Vivre avec les conséquences d'un NON ... par deux fois.

Non sérieusement ... il y a Halloween 8 et bientôt référendum 3 ... oufffff

Cette "attente" d'un pays nous a paralysé. Nous sommes restés là à regarder le train passer.

Faudrait peut-être agir. Il y a plus important à faire notamment de s'occuper de la crise qui secoue l'industrie manufacturière et forestière etc. au lieu de s'attarder aux fleurs du tapis non ?

La question nationale n'est pas exactement aussi futile que de s'accrocher dans les fleurs du tapis...

Exactement. Raison de plus pour ne pas monter dans les rideaux chaque fois qu'une feuille de chou parle des problèmes de qualité du français ici. L'Histoire a démontré que pour se doter d'un pays ça prend du coeur et des tripes, point! On se dote d'un pays parce qu'on veut s'affranchir d'une affiliation infantilisante et non parce que les conditions économiques (argument récurrent) ou culturels (qualité du français: où est la norme, déjà?) sont là.

  • Habitués
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Mais non t'a rien compris Angela ;) l'indépendance est LA solution à tous les problèmes du Québec voyons !

(Non mais faut tout lui dire à elle rireeeee :D)

  • Habitués
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Et bien c'est ce que nous faisons non ? Vivre avec les conséquences d'un NON ... par deux fois.

Non sérieusement ... il y a Halloween 8 et bientôt référendum 3 ... oufffff

Cette "attente" d'un pays nous a paralysé. Nous sommes restés là à regarder le train passer.

Faudrait peut-être agir. Il y a plus important à faire notamment de s'occuper de la crise qui secoue l'industrie manufacturière et forestière etc. au lieu de s'attarder aux fleurs du tapis non ?

La question nationale n'est pas exactement aussi futile que de s'accrocher dans les fleurs du tapis...

Exactement. Raison de plus pour ne pas monter dans les rideaux chaque fois qu'une feuille de chou parle des problèmes de qualité du français ici. L'Histoire a démontré que pour se doter d'un pays ça prend du coeur et des tripes, point! On se dote d'un pays parce qu'on veut s'affranchir d'une affiliation infantilisante et non parce que les conditions économiques (argument récurrent) ou culturels (qualité du français: où est la norme, déjà?) sont là.

Si certains ici on mis un bémol sur cette tendance de La Presse à dénigrer le Québécois francophone nationaliste, c'est que ça arrive souvent. Aujourd'hui même, ô surprise, l'éditorialiste en chef André Pratte se servait de ce dossier pour faire exactement ce à quoi on s'attendait de lui, à savoir récupérer la nouvelle à des fins politiques. Sa chronique ici. Quand on vous disait qu'ils manquaient de subtilité...

Un lettre d'opinion qui donne un autre son de cloche à propos de la langue française y a aussi été publiée (faut bien donner une impression d'objectivité quand même):

Le jeudi 08 novembre 2007

Le français change... et dérange!

Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow

M. Nadeau et Mme Barlow sont les auteurs de La Grande aventure de la langue française (Québec Amérique).

Il se passe rarement un jour sans qu'un commentateur s'indigne de la qualité du français écrit au Québec. Nous ne partageons pas ce point de vue. Quatre ans de recherches sur la langue française, qui nous ont menés dans une dizaine de pays, nous ont permis de découvrir que le français se porte bien, partout. Mais il change. Et c'est cela qui dérange.

De quoi parle-t-on au juste, quand il est question de qualité de français?

Les rares cas où des comparaisons documentées sont possibles tendent à prouver que l'on n'écrit pas vraiment plus mal qu'autrefois. Par exemple, après avoir déterré des archives un examen de français donné à 3000 élèves d'un beau quartier parisien en 1850, des linguistes français l'ont fait passer 150 ans plus tard dans le même quartier à 3000 élèves appartenant au même groupe socio-économique. Surprise: ils ont constaté très peu d'écart dans la maîtrise générale de l'écrit entre maintenant et «le bon vieux temps». Les linguistes québécois qui ont étudié de près cette question en se fondant sur des documents plutôt que leurs souvenirs arrivent habituellement aux mêmes conclusions.

Mais alors, d'où vient cette impression tenace de régression?

D'abord, la scolarisation massive a complètement changé la sociologie du français. Il y a 70 ans, sur un village de 5000 habitants, on pouvait espérer un petit génie qui finissait son cours classique. Tous les autres abandonnaient en chemin: ils rentraient dans le bois et on ne les lisait jamais. Désormais, ils sont des millions de Québécois qui sont scolarisés jusqu'au cégep. Bon nombre d'entre eux écrivent mal, mais ils écrivent! C'est en soi un progrès que l'on devrait applaudir.

Oui, mais n'y a-t-il pas place à l'amélioration?

Nous le croyons, mais cela suppose d'avoir des idées claires sur ce que c'est que le bon français, ce qui est douteux - surtout que l'idéologie puriste nous a imposé l'idée fausse que le français est immuable alors qu'il change depuis toujours. Par exemple, les locuteurs du français du XXe siècle ont abandonné rien de moins qu'un temps de verbe, le passé simple pour le remplacer par le passé composé. Alors, c'est quoi, le bon français, au juste?

Ordinateur

De plus, l'ordinateur bouleverse le rapport à l'écriture dans toutes les sociétés occidentales depuis 20 ans - y compris au Québec.

Dans le «bon vieux temps», on écrivait à la plume et à l'encre des phrases déjà construites dans sa tête. Pas parce que les anciens étaient plus intelligents, mais parce que la technologie - la plume, l'encre et le buvard - compliquait l'effaçage (ils étaient peu nombreux, d'ailleurs, à écrire). De nos jours, l'ordinateur permet d'écrire tout en construisant sa pensée, et de se corriger sans arrêt pour amener le texte à niveau. Les correcteurs orthographiques et grammaticaux sont partout.

Faut-il s'en désoler? Peut-être pas: les ingénieurs ne sont pas moins bons ingénieurs parce qu'ils se fient à leur calculette, et que l'on autorise la calculette aux examens. Pendant ce temps, les épreuves de français sont encore conçues dans une logique qui ne correspond plus du tout à la façon dont des millions de gens appréhendent l'écriture.

Ce changement de technologie, couplé à la prolifération des francophones capables d'écrire, amène au développement de plusieurs niveaux de français écrit, comme il y a plusieurs niveaux de français oral. Autrement dit, bien des textes jugés «incorrects» par les pontifes ne se sont jamais voulus corrects pour commencer.

De Montréal à Dakar, en passant par Paris, Bruxelles et Alger, les francophones habitent une langue dont la norme écrite était le point de référence depuis trois siècles. Or, on assiste actuellement à une inversion où c'est l'oral qui s'impose de plus en plus. Cela ne signifie pas qu'on écrira en joual ou phonétiquement, mais cela signifie que les francophones s'autorisent de plus en plus de libertés, même quand ils n'appartiennent pas à l'élite des écrivains.

Cette nouveauté rafraîchissante, mais dérangeante, est certainement l'un des développements les plus intéressants dans l'histoire de la langue française depuis que Malherbe a inventé le purisme. Ce qui ne signifie pas, redisons-le, qu'il n'y a pas place à l'amélioration. Il faut des normes - mais il faut que celles-ci évoluent. Ce n'est pas évident pour quiconque glorifie un passé imaginaire...

http://www.cyberpresse.ca/article/20071108...6732/CPOPINIONS

  • Habitués
Posted
Même en 2001, donc près de 25 ans après la loi 101, il y encore PLUS d'allophones qui se tournent vers l'anglais comme langue d'usage que vers le français, même si les anglophones sont minoritaires et que la plupart des emplois exigent le français.

Ma foi, pour ces emplois, les immigrants auraient vite fait de maîtriser le français s'ils étaient ensuite embauchés. Est-ce le cas? Pas sûr. En tout cas, dans mon cas. Ni dans celui de beaucoup de gens issus des minorités que je connais. Les employeurs francophones trouvent par exemple que je suis d'une nullité :lol:

Normalement, on apprend la langue AVANT l'embauche, pas après. S'ils ne savent pas s'exprimer en français, c'est clair qu'ils réduisent de beaucoup leurs chances d'être embauchés pour travailler dans un environnement majoritairement francophone, à moins de vouloir rester au bas de l'échelle à nettoyer des planchers.

L'oeuf ou la poule?

  • Habitués
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Même en 2001, donc près de 25 ans après la loi 101, il y encore PLUS d'allophones qui se tournent vers l'anglais comme langue d'usage que vers le français, même si les anglophones sont minoritaires et que la plupart des emplois exigent le français.

Ma foi, pour ces emplois, les immigrants auraient vite fait de maîtriser le français s'ils étaient ensuite embauchés. Est-ce le cas? Pas sûr. En tout cas, dans mon cas. Ni dans celui de beaucoup de gens issus des minorités que je connais. Les employeurs francophones trouvent par exemple que je suis d'une nullité :lol:

Normalement, on apprend la langue AVANT l'embauche, pas après. S'ils ne savent pas s'exprimer en français, c'est clair qu'ils réduisent de beaucoup leurs chances d'être embauchés pour travailler dans un environnement majoritairement francophone, à moins de vouloir rester au bas de l'échelle à nettoyer des planchers.

L'oeuf ou la poule?

Ah! oui, c'est vrai qu'en arrivant au Québec, je ne parlais pas français <_< Même que mes deux années de maîtrise ne m'ont pas aidée :wacko: Voilà pourquoi j'ai passé des mois à nettoyer des planchers et espérer qu'un employeur francophone finira par me choisir. En vain. Faque je me suis ramassée en fin de compte dans un milieu de travail anglophone. Et tout cela par ma phôooote!

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