Ubisoft investira 780 M$ et créera 1000 emplois au Québec d’ici 10 ans

[immigrer.com]

Mardi, 5 septembre 2017 09:21MISE à JOUR Mardi, 5 septembre 2017 10:03

Ubisoft investira 780 millions $ au Québec au cours des 10 prochaines années. Les investissements devraient créer 1000 emplois et l’ouverture de nombreux studios de création.

En conférence de presse mardi matin à Chicoutimi, la multinationale française du jeu vidéo a confirmé qu’elle prenait de l’expansion au Québec.

Ubisoft investira notamment 135 millions $ dans un nouveau studio de création au Saguenay. Les investissements devraient créer 125 emplois au cours des 5 prochaines années.

Le studio d’Ubisoft de Québec connaîtra également une croissance soutenue au cours des prochaines années avec des investissements de 140 millions $. Plus de 200 emplois supplémentaires s’ajouteront aux 450 postes existants dans la capitale.

À Montréal, Ubisoft prévoit l’ajout de 675 postes et des investissements de plus de 500 millions $.

 

suite et source: http://www.journaldequebec.com/2017/09/05/ubisoft-investira-780-m-et-creera-1000-emplois-au-quebec-dici-10-ans

 

[Automne]

et pendant ce temps : 

 

À deux semaines de l’assemblée des actionnaires d’Ubisoft à Paris, tous les yeux sont rivés vers le combat annoncé entre la famille fondatrice de l’entreprise et Vivendi. Le géant du divertissement menace de prendre le contrôle de la compagnie de jeux vidéo, ce qui plongerait dans l’incertitude des milliers d’emplois au Québec.

 

C’est le branle-bas de combat depuis des mois chez Ubisoft, autant à Paris qu’à Montréal. La montée en puissance de Vivendi parmi les actionnaires est source d’inquiétude au sein même de l’entreprise.

Course contre la montre

Au cours des derniers jours, les fondateurs de l’éditeur, les frères Guillemot, ont acheté deux millions d’actions afin de regagner une partie des droits de vote 

perdus.

Avec ces 21,6 % des voix et 15,38 % des actions, les cinq frères espèrent bloquer la prise de contrôle du groupe dirigé par Vincent Bolloré, qui pourrait se dérouler aussi tôt que le 22 septembre.

Vivendi est le principal actionnaire d’Ubisoft, mais, avec 27 % du capital et 24,54 % des droits de vote, il ne peut en décider seul du sort. Ce qui pourrait changer suivant un autre achat d’actions.

Pertes d’emploi à venir?

Cette perspective inquiète ici. Même si l’entreprise française est solidement implantée depuis une quinzaine d’années au Québec, l’arrivée de Vivendi pourrait avoir des conséquences fâcheuses, fait-on valoir en coulisse.

 

suite : http://www.tvanouvelles.ca/2017/09/06/une-prise-de-controle-qui-inquiete-chez-ubisoft

[tchouck]

Vivendi a mis la main sur Gameloft il y a quelques mois, autre société créée par les frères guillemot spécialisée dans le Developpement de jeux sur mobiles.
L'objectif de Vivendi étant de créer un groupe multimédia complet avec du contenant (groupe canal + notamment) et du contenu avec objectif final Ubisoft (expertise jeu vidéo, animation et cinéma), il est certains qu'à plus ou moins brève échéance, bolloré acquerra la société.
Ce d'autant plus que 1) les actionnaires vendeurs de gameloft sont pour la plupart communs à ceux d'ubisoft (la famille fondatrice n'ayant dans les deux cas que peu de parts au capital) et ayant réalisé une belle plus value lors de la cession de leurs actions gameloft, ils sont enclins à céder leurs actions Ubisoft également avec une belle prime à Vivendi ;
2) beaucoup d'investisseurs considèrent ce secteur comme très risqué et suspendu comme l'est le cinéma au succès d'un ou deux jeux par an avec des dépenses colossales engagées en face (~300/500M$ pour un jeu dit "AAA"), rater un jeu c'est risquer de mettre en péril la société ou à tout le moins impacter défavorablement la valeur boursière de la société. Qui plus est dans un secteur, que ce soit ici ou en France, fortement subventionné par les crédits d'impôts, et donc un business model dépendant en partie de conjonctures politiques qui peuvent évoluer et l'impacter fortement.
Donc pouvoir sortir "par le haut" en pure logique de rentabilité financière quand l'occasion se présente pour ces investisseurs qui sont pour la plupart au capital depuis longtemps, fait sens.
3) les frères guillemot appellent aujourd'hui "a l'aide" les actionnaires de la société pour se mobiliser et bloquer l'opa rampante de vivendi alors même qu'ils n'ont pas forcément très bien "traités" ces mêmes actionnaires dans le passé, quel intérêts auraient-ils donc à les appuyer désormais?

Ceci étant dit, le démantèlement d'ubisoft racheté par vivendi me paraît peu probable, le premium de la société passe par ses talents spécifiques qui ne sont pas légions.
Sauf à dire qu'avec des appuis politiques français, les activités soient rapatriées en France (la France se positionnant sur ces activités comme foyer d'innovation) mais cela passerait par une hausse du crédit d'impôts alloué au secteur du jeux vidéo, et comme ici, certains en France considèrent que ce secteur est déjà très aidé et contribue largement à l'inflation des salaires des salariés y travaillant.
Pour ce type de société, il est nécessaire de conserver les salariés, c'est le savoir faire, "l'actif" clé.
La société n'a de valeur que si elle fonctionne pour être intégrée dans le conglomérat que souhaite mettre en place Vivendi, après que ce soit au Québec ou en France, je pense que bollore n'en a que faire mais comme les frères guillemot il y a 20 ans lors de leur installation au Québec (dicte par le crédit d'impôt que n'offrait pas la france à l'époque).
Sauf que ce n'était pas le meme stade de maturité qu'aujourd'hui, en pure logique financière : les compétences sont ici, formées, implantées, difficilement remplaçables meme en france où les acteurs du JV se battent pour conserver et attirer les meilleurs (qui souvent viennent au Québec, vancouver ou ouest us d'ailleurs), le Québec offre des crédits d'impôts plus importants que la France, moins de contraintes en matière de législation sociale, aucun intérêt pour eux de revoir l'organisation.

Donc, le coeur de métier d'ubisoft devrait très probablement rester québécois, il en sera peut être différent pour des activités dites de "back office" (finance, marketing...) mais qui sont pour la grande majorité opérées au siège en France.

Ceci n'est que mon avis ;-)


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