Le nombre de Français inscrits dans les universités québécoises stagne

[Laurent]

Le nombre de Français inscrits dans les universités québécoises stagne

PUBLIÉ LE LUNDI 4 JUILLET 2016 À 21 H 31

Plus de 10 000 jeunes Français vivent au Québec pour poursuivre leurs études.

L'attrait du Québec ne se dément pas chez les étudiants français, malgréune hausse draconienne de leurs droits de scolarité, mais le nombre d'inscriptions stagne, selon les données les plus récentes du ministère de l'Enseignement supérieur obtenues par La Presse Canadienne.

LA PRESSE CANADIENNE

Depuis 2015, au nom du retour à l'équilibre budgétaire, les étudiants français inscrits au baccalauréat dans une université québécoise ne bénéficient plus de la réciprocité qui leur permettait de payer les mêmes droits de scolarité que leurs camarades d'ici, comme c'était le cas auparavant en vertu d'une entente avec la République française et le Gouvernement du Québec signée en 1978.

Ils sont désormais assujettis aux mêmes grilles de tarifs que les étudiants canadiens hors Québec. Leurs droits de scolarité sont donc passés de près de 2300 $ à environ 7000 $ par année à plein temps.

L'engouement ne se tarit pas, sauf que la croissance semble avoir été stoppée. Un tableau informationnel fourni par le ministère de l'Enseignement supérieur permet de constater qu'en 2015, ils étaient 10 272 Français à s'inscrire au premier cycle à l'automne, comparativement à 10 104 en 2014, soit à peine 168 étudiants de plus.

À titre de comparaison, entre 2010 et 2014, les inscriptions en provenance de la France sont passées de 5822 à 10 104, soit une hausse de pratiquement 74 % en cinq ans.

Le ministère ne dispose pas encore des chiffres officiels pour la session d'automne 2016, même si la période d'inscription est terminée.

Incidemment, l'augmentation des inscriptions françaises est beaucoup plus forte aux deuxième et troisième cycles, qui ont été épargnés par les changements de tarification et qui jouissent encore de la réciprocité.

Il est à noter que les hausses étaient bien plus marquées de 2010 à 2014. Les candidats français à la maîtrise étaient au nombre de 2097 en 2010 et 2943 en 2014, soit une augmentation de 40 %, tandis que les rangs des doctorants s'accroissaient de 885 à 1303, ce qui correspond à une hausse de 47 %.

Des mesures qui inquiètent l'opposition

En avril dernier, lors de l'étude des crédits budgétaires du ministère de l'Enseignement supérieur, l'opposition officielle avait manifesté des inquiétudes concernant l'effet de la hausse des droits de scolarité sur le pouvoir d'attraction des universités de langue française.

Le Parti québécois soupçonnait le gouvernement Couillard de vouloir déréglementer encore davantage les droits de scolarité des étudiants étrangers, une mesure qui profiterait bien davantage financièrement aux universités de langue anglaise qu'à celles de langue française, selon ce que faisait valoir le PQ.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Hélène David, avait alors refusé de s'engager à ne pas hausser davantage les droits de scolarité des étudiants étrangers. Elle avait déclaré qu'elle attendait les résultats d'une étude d'impact avant de trancher.

 

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2016/07/04/006-etudiants-francais-droits-scolarite-frais-hausse.shtml

[kuroczyd]

Étonnant?

[Arob@se]

C'est normal. Avec la crise qui sevit la France, le gouvernement Français doit revoir ses depenses publiques à la baisse.

On ne peut quand même pas continuer à mener la même vie lorsqu'on se retrouve en crise. Payer environ 7000 $ par année c'est la galère par rapport à ce qu'ils déboursaient auparavant. Mais en comparaison à d'autres étudiants étrangers, leur situation est toujours avantageuse. Les autres payent 15000 $,voir plus.

En matière d'ajustement, il n'y a pas de cadeau.

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[crazy_marty]

Et alors? En quoi c'est une grave problématique incontournable et dramatique pour le Québec d'avoir juste autant d'étudiants français qui débarquent qu'avant? Y'a largement plus graves comme problèmes que les pauvres petits étudiants français.

 

On parle des autres étudiants étrangers à quelque part?

 

Bientôt on va avoir un article sur les étudiants français et leurs loisirs, les étudiants français et leurs animaux de compagnie, les étudiants français et leurs habitudes alimentaires (ouf, ils ont leur Danette maintenant ). 

 

Franchement, les frais pour étudier pour les Français restent quand-même les plus bas que n'importe quel étranger, même plus bas que ceux des Canadiens des autres provinces. Alors, on peut peut-être juste se dire qu'on est pas si mal finalement, non? Et arrêter de faire tout un foin là dessus?

 

 

[Azarielle]

Il y a 2 heures, crazy_marty a dit :

Et alors? En quoi c'est une grave problématique incontournable et dramatique pour le Québec d'avoir juste autant d'étudiants français qui débarquent qu'avant?

 

 

 

Je me suis posé la même question. S'il y avait eu une chute importante des inscriptions, peut-être, et là encore... Mais que les inscriptions se soient maintenus malgré la hausse des droits, je trouve même que c'est une bonne nouvelle. Ça vient démontrer que ce n'était pas si grave de monter les frais pour ces étudiants.