Habitués jimmy Posté(e) 2 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 2 juin 2015 Jean-Martin Aussant 4 heures · Je n’oublierai pas de sitôt mon 45e anniversaire, le 1er juin 2015. Mes premières pensées vont bien sûr à toute sa famille. Je n’avais pas préparé de texte ou de réaction puisque je refusais de me dire qu’il partirait bientôt. Pour moi, il n’avait tout simplement pas le droit de mourir. Jacques Parizeau est l’homme qui m’a le plus inspiré et je suis infiniment reconnaissant envers la vie d’avoir pu le côtoyer, même si j’en aurais pris bien davantage. Plusieurs ont été séduits par son remarquable collègue Lévesque. Moi c’était le bourgeois à l’air sérieux, costume trois pièces, avec un regard déterminé qui m’a fasciné quand j’avais 10 ans, en 1980. Il guidera par la suite plusieurs de mes choix de vie. Il incarnait la confiance en soi et la capacité, voire le devoir, de gérer ses propres affaires. Certains pensent que le Canada demeure le meilleur ensemble pour ce faire. Lui pensait que le Québec était ce point d’attache naturel. Pour mener à terme son projet, il fallait tout sauf des doutes et il était certainement le convaincu en chef. L’assurance de savoir où on veut aller et expliquer pourquoi. Quel que soit notre positionnement face à ce débat, il faut reconnaître objectivement qu’il aura au moins eu le courage et l’honnêteté de toujours être clair dans ses propos. Je dirais même que c’était du respect envers la population à laquelle il s’adressait. Comme cela devrait toujours être le cas en politique. Il possédait aussi une combinaison improbable en ce qu’il était un homme de chiffres qui a du cœur. Constamment à la recherche de l’intérêt collectif avec comme appui évident une formation quantitative. Ce qui lui permettait, comme il disait, de rencontrer dans la même journée un chef syndical et un président de banque et de pouvoir dialoguer efficacement dans les deux cas. Si on voyage un peu partout dans le monde, on se rend compte que plusieurs grands monuments sont dédiés à des généraux et des présidents qu’un hasard de l’Histoire a impliqués dans de grandes guerres. Jacques Parizeau méritera son monument non pas pour avoir envoyé des hommes et des femmes à l’abattoir, mais bien pour avoir construit du beau. Pour avoir inscrit dans la modernité la société québécoise et avoir donné confiance en eux à des millions de gens. C’était un révolutionnaire dans le plus pur et le plus pacifique sens du terme. Et s’il était général, il était aussi le premier soldat à se présenter sur la ligne de front. Un vrai. Ses origines lui auraient permis de profiter de la vie simple et confortable du 1% de père en fils. Il a plutôt orienté tout le travail de sa vie vers l’enseignement et l'édification des plus grandes institutions du Québec moderne, dont la liste est bien connue. Ses réalisations sont colossales. Qu’on soit OUI ou qu’on soit NON, ne l’oublions jamais collectivement. Et il l’a fait au plus grand bénéfice du 99%. De sa collectivité. De son monde comme il disait. Alors lorsqu’un patriarche fondateur nous quitte, on a fondamentalement trois options. On peut fermer boutique, on peut reprendre la shop et continuer le travail, ou on peut laisser la suite être gérée par d’autres. Le débat qu’il a tant contribué à faire avancer n’est pas près de disparaître au Québec. Il y a du levain dans la pâte, comme il l’avait si bien imagé lors d’un de ses derniers grands discours. Reste à voir ce que la population du Québec voudra en faire. Ce professeur d’université m’avait déjà confié qu’il regrettait de ne pas avoir été musicien. Moi qui suis musicien, je regrette de n’avoir pas été professeur d’université. Récemment, lors d’un souper avec lui et quelques amis de divers horizons, chaque personne s’est présentée à tour de rôle. Humblement et simplement, il s’est présenté comme étant "Jacques Parizeau, enseignant". La seule chose que j’ai pu dire lorsqu’est venu mon tour fut "Jean-Martin Aussant, enseigné". Merci Monsieur. Zemida, Coeur vaillant, Kweli et 2 autres ont réagi à ceci 5 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués Kweli Posté(e) 2 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 2 juin 2015 Toutes mes condoléances à la famille de ce grand bâtisseur. Et à toi aussi jimmy, ton combat vient de perdre un de ses généraux. jimmy a réagi à ceci 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués jimmy Posté(e) 2 juin 2015 Auteur Habitués Share Posté(e) 2 juin 2015 MATHIEU BOCK-CÔTÉ Mardi, 2 juin 2015 06:07MISE à JOUR Mardi, 2 juin 2015 06:52 Le soir du 30 octobre 1995, Jacques Parizeau avait vu le pays. Il avait même cru y toucher. Pendant quelques heures, ou peut-être pendant quelques minutes, il a cru sincèrement que nous y étions. Puis il s’est dérobé à lui. Comme il s’est dérobé à nous. Un tout petit instant, nous avons cru enfin atteindre notre indépendance. Cela aurait tout changé. Non pas que l’indépendance était une baguette magique. Bien sûr que non. Mais nous serions enfin chez nous, et maîtres chez nous. Nous commémorerons dans quelques mois les vingt ans de ce rendez-vous manqué. Nous les commémorerons sans lui. Chacun le dira: c’était un géant. Un bâtisseur du temps de la Révolution tranquille. Un grand ministre des Finances. Lui-même aimait qu’on se rappelle ainsi son parcours, et il était le pédagogue infatigable de la Révolution tranquille. Il y voyait peut-être la preuve que notre peuple, qu’on a longtemps destiné aux rebuts de l’histoire, était capable de grandes choses. Comme si en quelques années, les humiliations de jadis s’étaient converties en une formidable énergie collective. Des trois tomes de la magnifique biographie que lui a consacrée Pierre Duchesne, il préférait celui qui racontait l’épopée du Québec moderne. Mais je n’y peux rien, et c’est peut-être une simple question de génération, monsieur Parizeau était d’abord pour moi le leader des indépendantistes. Celui qui était passé le plus proche de nous conduire à l’indépendance. Probablement parce qu’à la maison, mon père, un professeur d’histoire et un indépendantiste de la première heure, avait pour lui une admiration inconditionnelle. Il disait de lui que c’était un vrai. Jacques Parizeau ne souhaitait pas seulement la souveraineté du Québec. Il voulait la faire et s’en croyait capable. C’était un volontariste admirable pour qui en se retroussant les manches, l’homme peut faire l’histoire plutôt que la subir. En politique, il était en mission sacrée. Dans mon musée imaginaire, j’en avais fait notre Churchill. Il n’y a pas tant d’hommes dont on peut dire que sans eux, l’histoire se serait déroulée bien autrement. On peut le dire de lui. Il se trouvait à son aise au sommet de l’État. C’est là qu’il était à son meilleur. Son passage à Paris dans les mois précédents le référendum de 1995 est une des plus belles images que nous retenons de lui. On les retrouve dans le documentaire Point de rupture. Parizeau prépare le référendum en France. Il s’assure du soutien de nos alliés internationaux. À ce moment, il n’est pas dans la politique ordinaire. Il est dans l’histoire. L’indépendance sera un bouleversement géopolitique. Il faut tout prévoir. Et il avait tout prévu. Parizeau avait compris qu’il ne s’agissait pas seulement d’obtenir un Oui référendaire, mais de s’appuyer sur lui pour réaliser la souveraineté. On sait que les fédéraux étaient prêts à se battre pour faire avorter la victoire référendaire des souverainistes. Parizeau aurait tenu bon dans la tempête. Jacques Parizeau ne venait pas de nulle part. On a souvent rappelé ses origines bourgeoises. Il n’avait pas de complexe devant les puissants de ce monde. Mais Jacques Parizeau était aussi le fils spirituel de François-Albert Angers et de l’école des HEC du temps où elles étaient chez nous le phare du nationalisme économique. Jacques Parizeau était l’héritier de ce nationalisme profond, qui apprenait à penser l’intérêt national et qui remontait aux années 1920 et qui devait beaucoup à Lionel Groulx. Cela participait à la complexité du personnage: l’homme par excellence de la Révolution tranquille était le meilleur héritier d’une tradition nationaliste qui lui était bien antérieure. Plus qu’il ne voulait le reconnaître, monsieur Parizeau faisait le lien entre le Québec moderne et celui qui l’a précédé. Quelques souvenirs. Le premier est anecdotique. En 1997, je crois. J’ai seize ou dix-sept ans. Il vient tout juste de sortir son livre Pour un Québec souverain, qui recueille plusieurs de ses textes et discours. Il fait une séance de signature à la librairie Garneau de la Place Desjardins. J’y vais avec mon père, je fais la file et finalement, je le rencontre. Pour la première fois. Je bafouille avec un enthousiasme excessif un compliment que j’avais préparé depuis le matin. Quelque chose comme: vous êtes le plus grand premier ministre de l’histoire du Québec. Il m’avait répondu avec son rire si singulier: «il y en a eu d’autres!». L’adolescent que j’étais et qui était depuis peu un militant souverainiste ardent venait de serrer la main de son héros! Il y a quelques années, je l’avais longuement interviewé pour un documentaire. J’avais eu l’impression, pour un instant, d’écouter les confidences d’un personnage historique. Et il y a quelques mois, nous avions diné. En septembre 2014, en fait. De manière assez classique, j’avais pris contact avec lui pour lui demander une audience: je ne voulais pas l’interviewer, mais plutôt lui parler de «souverainiste à souverainiste». Il avait généreusement accepté de me rencontrer. Nous avions diné dans un restaurant où il avait ses habitudes à L’Île-des-Sœurs. Je craignais pour l’avenir de notre cause et je voulais savoir comment, lorsqu’il avait pris la direction du PQ, à la fin des années 1980, à un moment où tout le monde écrivait la rubrique nécrologique de l’indépendance, il avait reconstruit le projet souverainiste. Comment faire renaître une cause qui semblait bonne pour les chansons nostalgiques? En gros, je lui demandais de me redonner espoir! J’en suis ressorti fasciné par la confiance tranquille d’un homme qui expliquait à la nouvelle génération comment on fabrique un pays. Il croyait au passage des générations. À Pierre Duchesne, il avait déjà dit: «je ne suis pas un vrai politicien. Je suis une sorte d’ancien patriote». J’avais cette formule en tête en sortant de table. J’y voyais un homme refusant de céder, ardent dans les bons jours, résilient dans les mauvais, et convaincu qu’il ne sert à rien de se morfondre sur ce qui n’était pas advenu. Il fallait préparer la prochaine étape. Jacques Parizeau avait une confiance profonde dans le peuple québécois. La mort de René Lévesque avait contribué à sortir les Québécois de leur torpeur. Un peu comme s’ils comprenaient qu’ils étaient passés à côté de quelque chose et qu’ils ne s’étaient pas montrés à la hauteur de grand idéal qu’il avait dessiné pour eux. On l’a oublié, mais c’est dans les suites de son décès que Parizeau est devenu chef du Parti québécois. Lévesque, dans ses derniers jours, l’avait d'ailleurs désigné comme son dauphin. Il lui avait passé le relais. Comment réagiront-ils à la mort de monsieur Parizeau? Un peuple ne peut pas voir un de ses géants disparaître dans l’indifférence. Peut-être que la mort de monsieur Parizeau le fouettera aussi. Monsieur Parizeau était un peu devenu le gardien du temple souverainiste. C’est un rôle fondamental. Il était un peu devenu le gardien du noyau fondamental de nos convictions. Mais ce matin, il y a en moi, comme dans le cœur de centaines de milliers d’autres souverainistes, un mélange indéfinissable de tristesse et de gratitude. Pour la tristesse, elle se passe d’explications. On savait bien que monsieur Parizeau mourrait un jour. Mais on ne l’acceptait pas vraiment. La gratitude aussi va de soi, en quelque sorte. Mais j’aimerais seulement dire que si un jour, nous parvenons enfin à faire du Québec un pays, monsieur Parizeau sera considéré comme un des héros de l’indépendance et un des plus grands. Il aura contribué à la rendre possible. http://www.journaldemontreal.com/2015/06/02/parizeau-il-avait-presque-touche-le-pays Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués jimmy Posté(e) 2 juin 2015 Auteur Habitués Share Posté(e) 2 juin 2015 Pierre Karl Péladeau 3 minutes · Monsieur Chers compatriotes, Mes premiers mots vont aujourd’hui à Mme Lisette Lapointe et à la famille de monsieur le premier ministre Jacques Parizeau. Je vous offre, au nom de l’équipe du Parti Québécois, mes sincères condoléances. M. Jacques Parizeau est un homme d’exception. Il a été un grand serviteur de l’État. Il a fait le choix de consacrer sa vie à ses concitoyens et à ses compatriotes. Il leur a offert un des plus beaux legs : la modernité. Jacques Parizeau, c’est l’homme de la modernité du Québec. La liste des réalisations de ce grand homme d’État est impressionnante. Pensons à sa participation à ce geste significatif d’affirmation nationale que fut la nationalisation des compagnies d’électricité. En tant que conseiller économique et financier du premier ministre Jean Lesage, c’est Jacques Parizeau qui a obtenu un prêt important auprès des institutions financières américaines, alors que les syndicats financiers de la rue St. James et de Toronto s’opposaient à cette nationalisation, Grâce à sa détermination, il offrit au Québec l’émancipation financière, et la liberté de faire ses propres choix. Premier Québécois à obtenir un doctorat de la London School of Economics, le professeur des HEC Jacques Parizeau a contribué à l’émergence d’une nouvelle génération de financiers et d’économistes québécois francophones. Il initia ou participa à la création des plus importants leviers économiques de notre nation : la Régie des rentes, la Caisse de dépôt et placement, la Société générale de financement, entre autres. Comme ministre des Finances du premier ministre René Lévesque, il institua le Régime épargne-actions, faisant la promotion des entreprises québécoises de la littératie financière. Son apport est aussi considérable pour la création du Fonds de solidarité de la FTQ. Ces deux institutions s’ajoutent à ces outils de développement qui sont partie intégrante de notre société. Ils ont permis à l’État de soutenir les entreprises d’ici, depuis près de 50 ans. Je salue, d’ailleurs, l’initiative du premier ministre Philippe Couillard de baptiser l’édifice abritant la Caisse de dépôt et placement, à Montréal, « édifice Jacques Parizeau ». J’ai eu l’occasion de passer quelques moments avec M. Parizeau il y a quelques années. J’avais sollicité une rencontre, que j’ai obtenue avec lui à son domicile, à l’Île des-Sœurs. J’ai eu avec lui une discussion autour du service public, de l’intérêt public et de l’intérêt du Québec. C’est à partir de ce moment-là que ma réflexion s’est entamée sur mon propre engagement en politique, pour l’indépendance du Québec. Il est pour moi une grande source d’inspiration à l’égard de l’action politique qu’il a entreprise, mais aussi et surtout pour l’audace et l’ambition qu’il a toujours eues pour le Québec. La profondeur de ses convictions ne fait aucun doute. Tout au long de sa vie, liée entièrement au développement du Québec moderne, M. Parizeau a profondément cru à la capacité des Québécois à devenir réellement maîtres de leur destinée et de leur avenir. Grand intellectuel et économiste réputé, Jacques Parizeau a mené sa vie publique avec droiture, intégrité et courage. Grâce à lui et à de très rares autres, la nation québécoise a franchi les portes de la modernité, jusqu’aux abords du pays du Québec. Il a été la bougie d’allumage pour les Québécois, pour nous faire comprendre que tout était impossible pour nos ambitions, ici comme ailleurs, sur toutes les tribunes. Chaque Québécoise et Québécois porte, en quelque sorte, une partie de l’héritage de Jacques Parizeau. Le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre, c’est de continuer. Son œuvre est inachevée, mais le chemin est tout tracé. Nous suivrons ses pas. Comme il l’a dit : « La Révolution tranquille a été l’œuvre de quatre ministres, d’une vingtaine de fonctionnaires et d’une vingtaine de chansonniers, puis de poètes. » Merci, Monsieur Parizeau, d’avoir été l’un de ces grands fonctionnaires, l’un de ces poètes et l’un de ses grands citoyens. Vous êtes, pour toujours, un géant du Québec. Merci, Monsieur Parizeau. Marie-Rose et kobico ont réagi à ceci 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués Coeur vaillant Posté(e) 2 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 2 juin 2015 (modifié) Toutes mes condoléances à la famille de ce grand bâtisseur. Et à toi aussi jimmy, ton combat vient de perdre un de ses généraux. Pas seulement Jimmy C'est tout le Quebec au delà des obédiences politiques qui vient de perdre un grand homme. Un homme sincère , qui aimait le Quebec . Un incompris aussi . De sa fameuse déclaration au lendemain du référendum de 1995 , a ces prises de positions sur divers enjeux politiques. Un incompris y compris dans sa propre famille politique . Certains se plaisaient de le décrire comme étant la belle mère du PQ . En fait , il voulait être l'ange gardien du PQ et de la cause souverainiste . Ces conseils étaient sincères mais malheureusement certains les interprétés comme étant des règlements de comptes avec la nouvelle direction du PQ . Je suis triste aujourd'hui et un seul mot me vient a l'esprit : Reposez en paix Mr Parizeau. Modifié 2 juin 2015 par Coeur vaillant Kweli, jimmy, Zemida et 1 autre ont réagi à ceci 4 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués jimmy Posté(e) 10 juin 2015 Auteur Habitués Share Posté(e) 10 juin 2015 MATHIEU BOCK-CÔTÉ Mercredi, 10 juin 2015 08:45MISE à JOUR Mercredi, 10 juin 2015 08:55 Apparemment, Gilles Duceppe s’ennuyait et Mario Beaulieu conduisait son parti à l’extinction électorale. Mario Beaulieu était et est encore un ouvrier exemplaire de l’indépendance, un militant admirable et pugnace. S’il n’en reste qu’un, ce sera celui-là. Il faut des hommes pour garder les idéaux quand tout le monde les déserte, il en faut aussi pour tenir le fort quand les troupes sont déprimées. Ce n’était toutefois pas un chef politique, encore moins un chef de parti. Mais qui aurait pu prévoir le coup de tonnerre d’hier? Gilles Duceppe redeviendra chef du Bloc. À ce qu’on dit, la manœuvre se préparait depuis une dizaine de jours. Elle bouleverse quand même la vie politique et laisse croire que le Bloc québécois comptera dans la prochaine campagne. Ceux qui avaient largué le Bloc se demanderont s’il n’est pas temps pour eux d’y revenir. Il n’est pas certain qu’ils le feront. Mais à tout le moins, ils l’envisageront. Qu’on soit ou non un fidèle de Gilles Duceppe, et qu’on accumule ou non les désaccords avec lui, il ne fait nul doute que les Québécois le considèrent comme un homme politique d’envergure et qu’il l’est. La plupart des souverainistes connaissent la vie politique québécoise à partir de ses enjeux provinciaux. Duceppe la connait par ses enjeux fédéraux. C’est un savoir précieux, surtout si les souverainistes se préparent vraiment à reprendre l’offensive. Une chose est certaine, le retour de Gilles Duceppe nous envoie un signal clair: il se passe quelque chose dans le camp souverainiste. Comme s’il se remettait en mouvement pour sonner le rappel pour une ultime bataille, celle de la dernière chance, même s’il est toujours présomptueux de croire jouer une fois pour toutes le destin d’un peuple. Les Québécois seront-ils sensibles à cet appel à un ultime sursaut? S’agit-il d’une renaissance ou d’un dernier spasme? L’élection de Pierre Karl Péladeau a bien évidemment annoncé ce redressement. Désormais, les souverainistes ne fuiront plus leur option et placeront les Québécois devant leurs responsabilités. Évidemment, on ne tient pas de référendum si on ne croit pas avoir rassemblé les conditions gagnantes pour le tenir. Mais toute la question est de savoir si la grande clarté indépendantiste et le volontarisme sont des conditions gagnantes. PKP semble croire que c’est le cas. Comment ne pas voir que la mort de Jacques Parizeau a remué les consciences profondément, en réveillant certaines aspirations enfouies et en nous révélant, par effet de contraste, notre impuissance actuelle. Combien sont-ils à avoir ressenti, d’une manière ou d’une autre, un appel intime depuis une semaine? L’histoire, en s’invitant dans l’actualité, nous a confirmé la terrible insignifiance de notre présent. Peut-être réveillera-t-elle le sens de l’honneur national? Jean-Martin Aussant a marqué les funérailles de Jacques Parizeau. Non seulement son témoignage était émouvant, mais il était lourd de sens. Il en a appelé à la fin de tous les exils. Laissait-il ainsi comprendre que les souverainistes devaient désormais se rassembler, revenir au bercail, s’unir et foncer? Était-ce un message à ses amis d’Option nationale et aux indépendantistes égarés chez QS? À tout le moins, il annonçait clairement son retour au pays. La vie politique trouve souvent un écho profond dans la vie intellectuelle. Le sociologue Jacques Beauchemin publiait hier La souveraineté en héritage, un ouvrage magnifique, dans lequel il cherche à dégager le sens de l’actuelle conjoncture historique. Son livre, beau et sombre, laisse comprendre que les Québécois sont à l’heure des choix. Qu’ils ne peuvent plus se dérober et avoir le courage de la liberté. Il s’agit pour les Québécois d’exister ou de s’effacer de l’histoire. http://www.journaldemontreal.com/2015/06/10/que-se-passe-t-il-chez-les-souverainistes Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Samuel Alexis Posté(e) 10 juin 2015 Share Posté(e) 10 juin 2015 (modifié) Salut Jimmy, N'est ce pas sous Gilles Duceppe que le Bloc a perdu 43 des 47 sièges qu'il avait aux élections fédérales de 2011 dont le sien sous l'effet Jack Layton et de la vague NPD? Curieux que de faire appel à celui qui symbolise l'effondrement du Bloc 4 ans plus tard. Il y aurait l'équivalent d'un PKP pour porter les couleurs souverainistes aux fédérales, je comprendrai la logique mais Gilles Duceppe. En tout cas Harper et les conservateurs sont bien partis pour se succéder à eux mêmes. Aucun parti d'opposition ne se détache de manière franche dans l'ensemble des provinces pour barrer la route à Stefen harper, à moins que le vote stratégique ne l'emporte en octobre (des néo démocrates votants Libéral ou inversement voire souverainistes pour minimiser les gains conservateurs). Modifié 10 juin 2015 par Samuel Alexis Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués jimmy Posté(e) 10 juin 2015 Auteur Habitués Share Posté(e) 10 juin 2015 Ah tu sais, la politique (surtout Québécoise) a une seule règle ; c'est qu'il n'y a pas de règle ! Les observateurs politique ont souvent dit que les électeurs Québécois n'ont pas vraiment d'opinions, ils ont des émotions En tout ca moi c'est clair que je vote pour le Bloc maintenant que Duceppe est de retour. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués rayjean Posté(e) 10 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 10 juin 2015 Peut-être que le Bloc pourra se réinventer comme parti indépendantiste de centre droit une foi rendu à Ottawa? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués bencoudonc Posté(e) 10 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 10 juin 2015 Peut-être que le Bloc pourra se réinventer comme parti indépendantiste de centre droit une foi rendu à Ottawa? Pourquoi de centre droit ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués yow_lys Posté(e) 10 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 10 juin 2015 J'aime comme on encense Duceppe... celui qui s'est pris la plus grosse rouste électorale de l'histoire du Bloc.... c'est légendaire à ce niveau là.Il y a une règle en fait en politique Jimmy. C'est que t'es jamais vraiment mort. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués rayjean Posté(e) 11 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 11 juin 2015 Pourquoi de centre droit ? Maintenant que le Parti Québecois est dirigé par Pierre Karl Péladeau je me permet de l'imaginer. Le principal parti souverainiste ne cherche plus à donner l'image d'un parti de gauche de ce que je vois. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués jimmy Posté(e) 11 juin 2015 Auteur Habitués Share Posté(e) 11 juin 2015 J'aime comme on encense Duceppe... celui qui s'est pris la plus grosse rouste électorale de l'histoire du Bloc.... c'est légendaire à ce niveau là. Il y a une règle en fait en politique Jimmy. C'est que t'es jamais vraiment mort. Dans les années 70 Robert Bourassa avait été chassé du pouvoir parce qu'il était détesté, conspué, englouti dans pleins de scandale de corruption et d'incompétence, il avait même perdu dans son propre comté......puis en 88 (je pense) il est revenu au pouvoir majoritaire, pour deux mandats....et ce fût ses meilleurs années Sérieusement c'était aussi improbable qu'il revienne a l'époque que c'est hautement improbable que Pauline par exemple revienne au pouvoir et majoritaire aujourd'hui En effet on est jamais vraiment mort en politique Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués yow_lys Posté(e) 12 juin 2015 Habitués Share Posté(e) 12 juin 2015 J'aime comme on encense Duceppe... celui qui s'est pris la plus grosse rouste électorale de l'histoire du Bloc.... c'est légendaire à ce niveau là. Il y a une règle en fait en politique Jimmy. C'est que t'es jamais vraiment mort. Dans les années 70 Robert Bourassa avait été chassé du pouvoir parce qu'il était détesté, conspué, englouti dans pleins de scandale de corruption et d'incompétence, il avait même perdu dans son propre comté......puis en 88 (je pense) il est revenu au pouvoir majoritaire, pour deux mandats....et ce fût ses meilleurs années Sérieusement c'était aussi improbable qu'il revienne a l'époque que c'est hautement improbable que Pauline par exemple revienne au pouvoir et majoritaire aujourd'hui En effet on est jamais vraiment mort en politiquewatch out... A ce rythme là, on va voir revenir Stéphane Dion! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Habitués jimmy Posté(e) 12 juin 2015 Auteur Habitués Share Posté(e) 12 juin 2015 J'aime comme on encense Duceppe... celui qui s'est pris la plus grosse rouste électorale de l'histoire du Bloc.... c'est légendaire à ce niveau là. Il y a une règle en fait en politique Jimmy. C'est que t'es jamais vraiment mort. Dans les années 70 Robert Bourassa avait été chassé du pouvoir parce qu'il était détesté, conspué, englouti dans pleins de scandale de corruption et d'incompétence, il avait même perdu dans son propre comté......puis en 88 (je pense) il est revenu au pouvoir majoritaire, pour deux mandats....et ce fût ses meilleurs années Sérieusement c'était aussi improbable qu'il revienne a l'époque que c'est hautement improbable que Pauline par exemple revienne au pouvoir et majoritaire aujourd'hui En effet on est jamais vraiment mort en politique watch out... A ce rythme là, on va voir revenir Stéphane Dion! Wouach, quelle horreur Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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