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  • Habitués
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« Toute vérité franchit trois étapes. Dabord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence. »

Vous vous êtes moqué de moi, maintenant vous m'agressez, vous connaissez la prochaine étape...

Mais tu es déjà une évidence voyons..... :Crylol: .

Modifié par Blueberry
  • Habitués
Posté(e)

Le soucis en France est la représentativité des syndicats qui est extrêmement faible, qui représentent t-ils en bout de route?

De ce que j'ai connu de l'application de la loi sur les 35h (ça commence à dater) c'est des conditions de travail améliorées dans les grandes entreprises et dégradées dans les PME. Pourquoi minou a t-il 8 semaines de congés payés et pitou en a 5 sans avoir le choix?

Au Québec au niveau syndicats on s'interessera aux "syndicats boutiques" qui appartiennent au patron ou alors au syndicats bidons protégeant des travailleurs à 10$/heure dans des commerces.

Mais le bouquin évoque la défiance des français vis-vis de la justice est-ce vraiment injustifié? Elle a bien trop de respect pour les vieux briscars qui mériteraient du ferme et pas du sursis. Regardez la commission Charbonneau au Québec.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Quel est le coût économique et social de la défiance ? À en croire le prix Nobel d’économie K. Arrow, il pourrait être très important. Pressé par ses pairs d’expliquer l’origine de la richesse des nations lorsqu’il reçut le prix Nobel, K. Arrow surprit beaucoup d’économistes en ne mentionnant aucun facteur économique traditionnel tel que le travail ou l’accumulation de capital physique et humain, mais uniquement la confiance :

« Virtuellement tout échange commercial contient une part de confiance, comme toute transaction qui s’inscrit dans la durée. On peut vraisemblablement soutenir qu’une grande part du retard de développement économique d’une société est due à l’absence de confiance réciproque entre ses citoyens. »

Cette remarque fait écho aux résultats mis en évidence dans cet opuscule : en limitant les possibilités d’échanges mutuellement avantageux, la défiance réduit l’efficacité du fonctionnement de l’ensemble des secteurs de l’économie. Elle agit en ce sens comme une véritable taxe sociale sur l’activité économique. Il est tout d’abord possible d’examiner l’impact de la défiance sur l’emploi. Nous avons montré que la défiance et l’incivisme en France entravaient le dialogue social et la sécurisation des parcours professionnels. Notre déficit de confiance est donc susceptible de réduire l’emploi. La figure 32 présente le lien entre la confiance mutuelle et le taux d’emploi des personnes de 16 à 65 ans dans les pays de l’OCDE au cours de la période 1980-2000. L’hétérogénéité des niveaux de confiance explique la moitié de la dispersion des taux d’emploi des 16-65 ans entre les différents pays. Naturellement, cette corrélation pourrait s’expliquer par l’effet du taux d’emploi sur la confiance, ou être influencée par d’autres facteurs qui codéterminent à la fois les taux d’emploi et la confiance. Mais des études plus approfondies, qui tiennent compte de ces biais, montrent que la confiance mutuelle a bien un impact significatif sur l’emploi et le chômage. Dans le cas de la France, la réduction du déficit de confiance par rapport à la Suède impliquerait une baisse du taux de chômage de trois points de pourcentage.

Vraiment révolutionnaire cet essai de ces deux chercheurs en économie. Cette manière de lier confiance et croissance c'est génial ! Ils donnent même des pistes de réformes. Si on veut appliquer une vraie politique anticrise en France, il faut passer avant tout par une guerre à la déprime. Ils vont jusqu'à dire qu'il est inutile de vouloir copier la flexisécurité du Danemark ou le libéralisme des États-Unis dans une société où la confiance ne règne pas. Il faut renouer avec l'optimisme pour avancer.

Comme quoi les bisounours ont de l'avenir...

Modifié par Jérémy Allemand
  • Habitués
Posté(e)

Quel est le coût économique et social de la défiance ? À en croire le prix Nobel d’économie K. Arrow, il pourrait être très important. Pressé par ses pairs d’expliquer l’origine de la richesse des nations lorsqu’il reçut le prix Nobel, K. Arrow surprit beaucoup d’économistes en ne mentionnant aucun facteur économique traditionnel tel que le travail ou l’accumulation de capital physique et humain, mais uniquement la confiance :

« Virtuellement tout échange commercial contient une part de confiance, comme toute transaction qui s’inscrit dans la durée. On peut vraisemblablement soutenir qu’une grande part du retard de développement économique d’une société est due à l’absence de confiance réciproque entre ses citoyens. »

Cette remarque fait écho aux résultats mis en évidence dans cet opuscule : en limitant les possibilités d’échanges mutuellement avantageux, la défiance réduit l’efficacité du fonctionnement de l’ensemble des secteurs de l’économie. Elle agit en ce sens comme une véritable taxe sociale sur l’activité économique. Il est tout d’abord possible d’examiner l’impact de la défiance sur l’emploi. Nous avons montré que la défiance et l’incivisme en France entravaient le dialogue social et la sécurisation des parcours professionnels. Notre déficit de confiance est donc susceptible de réduire l’emploi. La figure 32 présente le lien entre la confiance mutuelle et le taux d’emploi des personnes de 16 à 65 ans dans les pays de l’OCDE au cours de la période 1980-2000. L’hétérogénéité des niveaux de confiance explique la moitié de la dispersion des taux d’emploi des 16-65 ans entre les différents pays. Naturellement, cette corrélation pourrait s’expliquer par l’effet du taux d’emploi sur la confiance, ou être influencée par d’autres facteurs qui codéterminent à la fois les taux d’emploi et la confiance. Mais des études plus approfondies, qui tiennent compte de ces biais, montrent que la confiance mutuelle a bien un impact significatif sur l’emploi et le chômage. Dans le cas de la France, la réduction du déficit de confiance par rapport à la Suède impliquerait une baisse du taux de chômage de trois points de pourcentage.

Vraiment révolutionnaire cet essai de ces deux chercheurs en économie. Cette manière de lier confiance et croissance c'est génial ! Ils donnent même des pistes de réformes. Si on veut appliquer une vraie politique anticrise en France, il faut passer avant tout par une guerre à la déprime. Ils vont jusqu'à dire qu'il est inutile de vouloir copier la flexisécurité du Danemark ou le libéralisme des États-Unis dans une société où la confiance ne règne pas. Il faut renouer avec l'optimisme pour avancer.

Comme quoi les bisounours ont de l'avenir...

pour sur, ce n'est pas gagné !

avec le contexte actuel en France, Présidence molle, syndicats aphones, fonctionnement des services de l'état et des collectivités locales déficient, "nous" ne sommes pas sortis de la mouise !

  • Habitués
Posté(e)

Pour sur ce n'est pas gagne car vous venez de donner le parfait exemple de cette mefiance envers nos institutions ... ah non, je dois me tromper. Les autres francais c'est un manque de confiance, vous cela doit etre une vision critique mais positive, c'est cela ?

  • Habitués
Posté(e)

Quel est le coût économique et social de la défiance ? À en croire le prix Nobel d’économie K. Arrow, il pourrait être très important. Pressé par ses pairs d’expliquer l’origine de la richesse des nations lorsqu’il reçut le prix Nobel, K. Arrow surprit beaucoup d’économistes en ne mentionnant aucun facteur économique traditionnel tel que le travail ou l’accumulation de capital physique et humain, mais uniquement la confiance :

« Virtuellement tout échange commercial contient une part de confiance, comme toute transaction qui s’inscrit dans la durée. On peut vraisemblablement soutenir qu’une grande part du retard de développement économique d’une société est due à l’absence de confiance réciproque entre ses citoyens. »

Cette remarque fait écho aux résultats mis en évidence dans cet opuscule : en limitant les possibilités d’échanges mutuellement avantageux, la défiance réduit l’efficacité du fonctionnement de l’ensemble des secteurs de l’économie. Elle agit en ce sens comme une véritable taxe sociale sur l’activité économique. Il est tout d’abord possible d’examiner l’impact de la défiance sur l’emploi. Nous avons montré que la défiance et l’incivisme en France entravaient le dialogue social et la sécurisation des parcours professionnels. Notre déficit de confiance est donc susceptible de réduire l’emploi. La figure 32 présente le lien entre la confiance mutuelle et le taux d’emploi des personnes de 16 à 65 ans dans les pays de l’OCDE au cours de la période 1980-2000. L’hétérogénéité des niveaux de confiance explique la moitié de la dispersion des taux d’emploi des 16-65 ans entre les différents pays. Naturellement, cette corrélation pourrait s’expliquer par l’effet du taux d’emploi sur la confiance, ou être influencée par d’autres facteurs qui codéterminent à la fois les taux d’emploi et la confiance. Mais des études plus approfondies, qui tiennent compte de ces biais, montrent que la confiance mutuelle a bien un impact significatif sur l’emploi et le chômage. Dans le cas de la France, la réduction du déficit de confiance par rapport à la Suède impliquerait une baisse du taux de chômage de trois points de pourcentage.

Vraiment révolutionnaire cet essai de ces deux chercheurs en économie. Cette manière de lier confiance et croissance c'est génial ! Ils donnent même des pistes de réformes. Si on veut appliquer une vraie politique anticrise en France, il faut passer avant tout par une guerre à la déprime. Ils vont jusqu'à dire qu'il est inutile de vouloir copier la flexisécurité du Danemark ou le libéralisme des États-Unis dans une société où la confiance ne règne pas. Il faut renouer avec l'optimisme pour avancer.

Comme quoi les bisounours ont de l'avenir...

Tu as trouve ton Saint Graal ? Ta nouvelle bible ? Pour une personne qui se vante sur se forum d'avoir ete conseiller dans la seconde banque de France je trouve etonnant tes reactions de surprises et d'emerveillement.

Au fait pour les personnes qui critiquent l'Etat, les fonctionnaires ... etc ... etc, savez vous ce qu'etait le Commissariat general du Plan ?

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