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Un article intéressant et bien complet faisant l'apologie de la Ville Reine, dans Le Monde du 14 novembre 2012 :smile:

C'est une des villes les plus cosmopolites au monde avec ses quartiers chinois, indien, italien, portugais... Située sur la rive nord du lac Ontario, à 800 km de New York et 540 km de Montréal, Toronto offre au visiteur ses rues au charme très british, ses îles où l'on se précipite dès les premiers rayons de soleil et le Harbour Front, hérissé de buildings de plus en plus hauts.

Elle est loin l'époque où l'on surnommait la ville "la Belfast du Nord". Plus d'un siècle et demi après l'arrivée des premiers Irlandais fuyant la grande famine à la fin des années 1840, Toronto, capitale économique du Canada, compte parmi les plus grandes métropoles mondiales.

Aujourd'hui, un Torontois sur deux est né hors du Canada. En soixante ans, la population a plus que doublé, passant de 1,1 million à 2,6 millions d'habitants (5 millions pour le Grand Toronto). Entre ces deux dates, une immigration galopante venue de tous les continents, qui a façonné la ville, son architecture, son art de vivre et en a fait une ville à part en Amérique du Nord.

Moins agressive que New York, Toronto est devenue synonyme d'occasions favorables pour beaucoup de jeunes Asiatiques, Sud-Américains, Européens et Africains. Cent mille nouveaux immigrants, de plus en plus diplômés, rejoignent chaque année la capitale ontarienne. Récemment, c'est une nouvelle vague d'Irlandais, victimes de la crise économique, qui ont repris le chemin du Canada.

Des immigrants attirés par la croissance économique, des possibilités de travail et une mixité que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. "A Oxford, les gens nous regardaient comme des étrangers parce que nous n'avions pas le type européen. A Toronto, les gens ne savent pas que nous venons d'ailleurs, avant qu'ils n'entendent notre accent", confie, dans une enquête sur les nouveaux Torontois, publiée dans le numéro de novembre du magazine Toronto Life, Rutsuko Ito, assistante à l'université, d'origine japonaise, arrivée à Toronto en juin 2011. Si l'anglais est la langue officielle, plus de 90 autres langues sont parlées dans l'agglomération, qui abrite la plus grande communauté francophone au Canada, hors du Québec.

IMPRESSION DE JEUNESSE

"Ce qui m'a attirée dans Toronto, c'est la diversité de la ville, raconte Noémie Cristobal Lumbroso, architecte de 31 ans, qui a quitté Madrid en 2011. Je n'ai jamais vu de lieu aussi éclectique. Vous pouvez voir des gratte-ciel juste à côté de petites maisons."

Une ville multiculturelle qui n'a rien à envier aux autres grandes métropoles mondiales et donne une impression de jeunesse au voyageur qui vient d'Europe.

Oubliées les années 1970, quand Robert Charlebois chantait : "J'ai passé des nuits so so à Toronto/Si j'me rappelle bien, ça fermait un tit peut trop tôt" (Les Ailes d'un ange).

Il suffit de se diriger vers Queen West, de marcher autour de l'université, de prendre un café dans Little Italy ou de pousser jusqu'à la Distillerie, dans le quartier historique de la ville, pour mesurer le chemin parcouru.

Après la fermeture, en 1990, de celle qui fut la plus grande distillerie de l'Empire britannique (fondée en 1832), les 44 bâtiments industriels qui la composaient ont été transformés au début du siècle en centre artistique avec des cafés, des restaurants... C'est aujourd'hui un des lieux les plus en vogue de Toronto, hiver comme été.

Pour le shopping, les boutiques chics et les grands hôtels, mieux vaut se diriger vers Yorkville. Pour ceux qui rêvent de découvrir les nouvelles tendances du design et les lieux "branchés", rendez-vous sur Queen West, où des galeries d'art contemporain, des boutiques à l'avant-garde de la mode, ouvrent chaque mois.

Même frénésie en gastronomie, avec de nouvelles adresses et la redécouverte des produits locaux, venant des fermes de l'Ontario ou des provinces de l'Est plutôt que de Californie, de Floride ou du Chili. Des magasins bio apparaissent à chaque coin de rue.

Mais rien de tel qu'un café à Kensington Market pour plonger au cœur de la ville. Car c'est bien là, dans ces quartiers ethniques, que se raconte l'histoire de Toronto, des premiers Anglo-Saxons aux Italiens, Portugais, Ukrainiens, Grecs et Polonais, mais aussi Indiens, Chinois... Tous ont marqué de leur empreinte leur quartier, avec leurs boutiques, leurs temples ou leurs églises, leur langue et leur cuisine. Toronto est aujourd'hui la troisième ville iranienne d'Amérique du Nord, après New York et Los Angeles. Une ville qui se transforme à un rythme accéléré, sur le bord du lac, où les condominiums (immeubles résidentiels en copropriété) apparaissent plus vite que les saisons, à des prix, hier encore, inimaginables.

"NOUVELLE ESTHÉTIQUE"

Récemment, une penthouse (appartement-terrasse) de 836 m2, située en haut du nouveau building de l'Hôtel Four Seasons, à Yorkville, a été vendue 28 millions de dollars, et 40 % des résidents de ce nouveau cinq-étoiles sont des investisseurs étrangers. Les capitaux affluent de Russie, de Chine et du Moyen-Orient, au risque de faire craindre une bulle immobilière.

"Depuis le début des années 2000, une nouvelle esthétique est en train de se dessiner en centre-ville, observe Pierre Filion, professeur à l'université de Waterloo. Avec, en bordure du lac, de hautes tours en verre, ouvertes sur l'extérieur et inspirées du style de Vancouver", contrastant avec les premiers buildings noirs construits dans les années 1960.

Au Royal Ontario Museum (ROM), musée d'histoire naturelle et des civilisations, l'architecte Daniel Libeskind a créé une extension en encastrant un énorme bloc de quartz translucide (le Cristal) qui semble jaillir de la rue Bloor West et contraste avec les édifices anciens en brique qui l'entourent. Des lignes rappelant celles du Musée juif de Berlin et du Musée de l'art de Denver, dans le Colorado (Etats-Unis).

A quelques rues de là, l'agrandissement de l'Art Gallery of Ontario (AGO), le plus ancien musée des beaux-arts du Canada, a été confié à l'architecte Frank Gehry (né à Toronto) à qui l'on doit, entre autres, le Musée Guggenheim de Bilbao (Espagne). Après trois ans de travaux, c'est désormais un musée tout en verre et en bois, qui renaît le long de la rue Dundas.

La ville se transforme à un rythme accéléré tout en préservant ses parcs et jardins. "Moi qui suis arrivée au Canada il y des années, j'aurais dû prendre régulièrement des photos du Harbour Front, pour voir l'évolution de la ville", regrette une Torontoise, sur le ferry qui nous emmène vers les îles, où quelques inconditionnels continuent d'habiter dans des maisons rappellant celles des pionniers. Ici, pas de magasin, le ravitaillement se fait par bateau, ferry ou voilier, et le vélo est roi. Un poumon de verdure à dix minutes du centre-ville.

Continuez à lire sur Le Monde : http://www.lemonde.f...26_1575563.html

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