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Trop d'étudiants français au Québec


Laurent

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Trop d'étudiants français au Québec

Il y a huit fois plus d'étudiants français dans la Belle Province que de Québécois dans l'Hexagone. Un déséquilibre qui s'accélère et qu'un éditorialiste de Montréal explique par le mauvais état de notre système universitaire.

28.11.2011 | Alain Dubuc | La Presse

Concordia_Montreal.jpg

Un étudiant sur le campus Loyola de l'université Concordia à Montréal - cc_icon_attribution_small.gifcc_icon_noncomm_small.gifcc_icon_sharealike_small.gif Certains droits réservés par Concordia University

Depuis 1978, en vertu d'une entente entre la France et le Québec, les étudiants français inscrits dans une université québécoise paient les mêmes droits de scolarité que les étudiants québécois. Ils sont exemptés des primes imposées aux étrangers. De la même façon, les Québécois qui étudient en France jouissent de la gratuité universitaire. Mais au fil des ans, l'échange est devenu inégal. L'idée d'étudier en France, très populaire il y a trente ans, a perdu de son attrait, tant et si bien que le nombre d'étudiants québécois en France stagne : 1 043 en 2006 et 1 093 en 2010. En revanche, le nombre d'étudiants français au Québec a littéralement bondi. Ils étaient 6 418 en 2006 ; 7 862 en 2009 ; 8 798 en 2010. Soit 37 % de plus en quatre ans. Et, surtout, ils sont presque neuf fois plus nombreux que les Québécois qui traversent l'Atlantique dans l'autre sens.

Cette inversion du flux provoque toutes sortes de paradoxes. Le principal, c'est que l'exemption dont jouissent les étudiants français nous coûte une petite fortune et que le Québec se retrouve ainsi à subventionner les Français ! Combien ça coûte ? Ces jeunes Français paient les mêmes 2 167 dollars canadiens [1 570 euros] par an que les Québécois. Ils n'ont donc pas à verser les droits supplémentaires imposés aux étudiants étrangers, qui varient de 12 393 à 17 031 dollars canadiens [de 8 980 à 12 330 euros] selon les programmes. Cela équivaut, en gros, à 90 millions par année, dont il faut soustraire la quinzaine de millions que le Québec économise en envoyant un millier d'étudiants en France. Avec ses rabais pour les étudiants français, le Québec se trouve à verser une subvention de 75 millions [55 millions d'euros] à la France. Un pays qui ne fait pourtant pas partie des nations nécessitant de l'aide internationale. Il y a là une anomalie à corriger.

Avant de grimper aux rideaux, il faut tenir compte de toutes les années où le Québec était gagnant avec ce programme. Et, surtout, il faut évaluer cette entente dans son contexte, l'ensemble des programmes et initiatives qui lient le Québec et la France. Il faut aussi se demander pourquoi la migration estudiantine a changé de sens. Cela tient largement à la nature du système universitaire français, un réseau à deux vitesses : des universités traditionnelles, gratuites, mais souvent bondées, où l'accès aux professeurs est difficile et qui n'ont rien d'attrayant pour les Québécois (surtout au premier cycle) ; de grandes écoles, payantes, difficiles d'accès. Un Québécois qui s'inscrit à HEC Paris devra débourser 11 900 euros par an (16 500 dollars canadiens) au lieu de 2 167 dollars canadiens pour HEC Montréal. Sept fois plus. Pour les Français, c'est le contraire, sept fois moins. Pas étonnant qu'ils débarquent en masse. A cela s'ajoutent les autres facteurs d'attraction de Montréal pour un jeune, son mode de vie, le faible coût de la vie, le taux de chômage bas.

Mais aussi le fait que Montréal est en Amérique. Et c'est ainsi que quelques centaines d'entre eux choisissent des universités anglophones, pour apprendre ou perfectionner leur anglais. Cela donne de l'urticaire aux Québécois plus nationalistes. Mais n'oublions pas qu'un des grands arguments de vente du Québec en France, c'est d'être une porte d'entrée en Amérique. Cette ouverture sur le continent est rendue possible par le fait que Montréal est un lieu de rencontre de deux cultures, notamment grâce à son double réseau universitaire. Mais le véritable enjeu, c'est le coût de ces échanges pour le Québec. Et une bonne façon de le réduire, c'est de tenter de garder le plus possible ces jeunes Français chez nous. Ce sont des immigrants rêvés : jeunes, francophones, diplômés, déjà intégrés grâce à leurs années d'études ici... et parfois bilingues !

source : http://www.courrieri...ncais-au-quebec

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Mouais, il y a aussi 8 fois moins d'habitants au Québec qu'en France. Et s'il y avait 280.000 étudiants étrangers en France (source 2010 :http://www.rfi.fr/france/20111012-sont-etudiants-etrangers-france), au Québec ils ne sont que 25.000 (source 2009 : http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/publications/publications/Ens_Sup/Affaires_universitaires_collegiales/Ens_et_recherche_universitaires/Universitaire2010.pdf). Alors je veux bien que ça coûte de l'argent au Québec, que les Français se dirigent - minoritairement tout de même - vers les universités anglophones, mais le Québec y gagne très largement. Ca lui permet d'avoir des francophones qu'il n'a pas - ou peu - besoin d'assimiler linguistiquement (gain d'argent), qui contribuent à l'économie québecoise lors de leurs études et qui, peut-être, seront amenés à faire leur vie là-bas. Bref, c'est tout bénéfice sur le long terme. Quand la France perd une jeunesse éduquée et dynamique, souvent polyglotte.

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Et je rajouterai que je suis un futur étudiant Français (dont totalement partial) !

Modifié par MisterOz
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  • Habitués

Et combien paie un etudiant quebecois dans une fac francaise? C'est le meme montant? Car si ca l'est, meme si au Quebec le montant de l'inscription n'est pas tres elevee compte tenu de l'infrastructure et des services universitaires offerts, le montant dans les facs francaises est vraiment faible (pour un Francais j'entends)

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Tout le monde paye pareil dans les universités françaises.

Mieux même, certains sont exemptés de tout frais et ne paye que la Sécurité Sociale étudiante (une centaine d'euros à peine pour l'année si > 20 ans dans l'année universitaire, et un peu plus si > 23, quelque chose du genre)

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Tout le monde paye pareil dans les universités françaises.

Mieux même, certains sont exemptés de tout frais et ne paye que la Sécurité Sociale étudiante (une centaine d'euros à peine pour l'année si > 20 ans dans l'année universitaire, et un peu plus si > 23, quelque chose du genre)

Seulement les boursiers...

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Oui voila :o

Mais à part si vous visez une université du genre Dauphine ou IAE d'Aix, la différence est d'alors de l'ordre de quelques centaines d'euros (entre 200 et 600 euros), ce qui est "négligeable" sur un an

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  • Habitués

Et un petit sujet polémique, un!

Tu cherches quoi, Laurent?

Ne nous dis pas que c'est juste pour informer, parce que ce genre d'information partiale, c'est de la m*

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