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québécois06

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Au long terme, une bonne partie des immigrants devenons des apatrides, des personnes qui n'appartiennent nulle part, sans un "chez-moi".

Faut pas exagérer non plus. C'est malheureusement peut-être ton cas, mais pour ce qui nous concerne, même si on est bien installés ici et, je suppose parfaitement intégrés, on sait que n'importe quand on peut retourner dans notre pays d'origine, et qu'on y est attendu, au moins par la famille.

Moi j'aurais plutôt l'impression d'appartenir à 2 pays. C'est plus positif, et également plus enrichissant

Je crois que tu n'as pas bien compris ce que voulait dire argentino.

Notre pays de naissance reste notre pays. Sauf qu'il ne se fige pas quand nous partons. Il évolue, et nous, nous évoluons de notre côté dans notre pays d'adoption. Dans celui-ci, on ne deviendra jamais comme des natifs. Et quand on retourne chez nous (où on est nés) quelques années plus tard, ça ne ressemble plus à ce qu'on connaît, les gens ont changé, les mentalités ont changé, nos repères ont changé. Le sentiment d'appartenir à deux pays sans appartenir totalement à aucun des deux est très souvent évoqué par les immigrants. Ceux qui appartiennent complètement à deux pays sont une poignée de chanceux.

Pfiouuuu!!!! Si tu savais , quand on repart en vacances dans notre pays d'origine , combien on a l'impression que tout le monde est aussi englué que la statue du monument aux morts de la place de la mairie. On a l'impression que rien n'a changé. Toujours le même bistro en face de l'église et toujours les mêmes habitués attablés à la terrasse de ce bistro. "Tu vas bien? Quoi de neuf" "Ouais ouais, ça va " "ben rien...". Voilà souvent à quoi se résument les conversations. C'est un exemple, bien sûr, mais ... vécu quand même.

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Ici, Cherrybee, il ne vont pas au bistro, ils vont au Quartier Dix-Trente (ou n'importe quel centre commercial) :biggrin2: . Finalement, les habitudes sont différentes, et même encore différentes lorsqu'on habite un grand centre où on connaît à peine ses voisins, sinon pas du tout, ou dans une petite banlieue... et encore !

Mais le resto du coin a encore une vie ici; j'ai deux amies retraitées qui se retrouvent presque tous les matins avec d'autres amies retraitées pour déjeûner dans le même petit resto. Ça revient un peu au même ... mais je ne sais pas de quoi elles parlent :cool:

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En passant, on a des amis français de Québec qui reviennent de France aujourd'hui après trois semaines de vacances. Ils n'étaient plus retournés en France depuis trois ans et avaient hâte de voir ce qui avait changé (ou pas). Dans un courriel, il m'a juste dit qu'il était « surpris, agréablement surpris » (et il a un regard très critique autant sur la France que sur le Québec). Ils reviennent aujourd'hui et j'ai hâte de voir ce qu'ils auront à dire.

Modifié par Ensaimada
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  • Habitués

Pfiouuuu!!!! Si tu savais , quand on repart en vacances dans notre pays d'origine , combien on a l'impression que tout le monde est aussi englué que la statue du monument aux morts de la place de la mairie. On a l'impression que rien n'a changé. Toujours le même bistro en face de l'église et toujours les mêmes habitués attablés à la terrasse de ce bistro. "Tu vas bien? Quoi de neuf" "Ouais ouais, ça va " "ben rien...". Voilà souvent à quoi se résument les conversations. C'est un exemple, bien sûr, mais ... vécu quand même.

Probablement que moi et argentino avons ce sentiment à cause de la grande distance culturelle entre le Québec et nos pays.

Je te dirais qu'après huit ans, je ne me sens plus vraiment en phase avec le Rwanda. D'un côté, ils m'étonnent agréablement par les avancées technologiques (même les vieilles grand-mamans comme ma mère ont un cellulaire et une adresse e-mail), par la propreté (Kigali est une des villes les plus propres du monde), par la valeur incroyable que tout le monde accorde à l'éducation, par la débrouillardise des gens, par la dignité, etc. De l'autre côté, certaines caractéristiques m'insupportent au plus haut point: la lenteur administrative, le manque de ponctualité, l'importance excessive accordée à des futilités, etc.

OK, j'arrête de squatter ce sujet, mais en gros l'idée est là. Ici, je ne serai jamais 100% Québécoise. Au Rwanda, je ne suis pas non plus la même personne partie en 2003.

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Au long terme, une bonne partie des immigrants devenons des apatrides, des personnes qui n'appartiennent nulle part, sans un "chez-moi".

Faut pas exagérer non plus. C'est malheureusement peut-être ton cas, mais pour ce qui nous concerne, même si on est bien installés ici et, je suppose parfaitement intégrés, on sait que n'importe quand on peut retourner dans notre pays d'origine, et qu'on y est attendu, au moins par la famille.

Moi j'aurais plutôt l'impression d'appartenir à 2 pays. C'est plus positif, et également plus enrichissant

Je crois que tu n'as pas bien compris ce que voulait dire argentino.

Notre pays de naissance reste notre pays. Sauf qu'il ne se fige pas quand nous partons. Il évolue, et nous, nous évoluons de notre côté dans notre pays d'adoption. Dans celui-ci, on ne deviendra jamais comme des natifs. Et quand on retourne chez nous (où on est nés) quelques années plus tard, ça ne ressemble plus à ce qu'on connaît, les gens ont changé, les mentalités ont changé, nos repères ont changé. Le sentiment d'appartenir à deux pays sans appartenir totalement à aucun des deux est très souvent évoqué par les immigrants. Ceux qui appartiennent complètement à deux pays sont une poignée de chanceux.

C'est vrai que c'est un syndrome assez connu et universel dans le milieu des immigrés(ants). Il a souvent été décrit, quelque soit le pays d'origine ou d'arrivée. Moi qui ne suis pas concernée, j'imagine parfaitement ce qu'il peut en être !

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Au long terme, une bonne partie des immigrants devenons des apatrides, des personnes qui n'appartiennent nulle part, sans un "chez-moi".

Faut pas exagérer non plus. C'est malheureusement peut-être ton cas, mais pour ce qui nous concerne, même si on est bien installés ici et, je suppose parfaitement intégrés, on sait que n'importe quand on peut retourner dans notre pays d'origine, et qu'on y est attendu, au moins par la famille.

Moi j'aurais plutôt l'impression d'appartenir à 2 pays. C'est plus positif, et également plus enrichissant

Je crois que tu n'as pas bien compris ce que voulait dire argentino.

Notre pays de naissance reste notre pays. Sauf qu'il ne se fige pas quand nous partons. Il évolue, et nous, nous évoluons de notre côté dans notre pays d'adoption. Dans celui-ci, on ne deviendra jamais comme des natifs. Et quand on retourne chez nous (où on est nés) quelques années plus tard, ça ne ressemble plus à ce qu'on connaît, les gens ont changé, les mentalités ont changé, nos repères ont changé. Le sentiment d'appartenir à deux pays sans appartenir totalement à aucun des deux est très souvent évoqué par les immigrants. Ceux qui appartiennent complètement à deux pays sont une poignée de chanceux.

Je ne l'aurai pas mieux dit ... Je rêve d'ailleurs de vivre 6 mois ici 6 mois là-bas ...

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Je ne l'aurai pas mieux dit  ... Je rêve d'ailleurs de vivre 6 mois ici 6 mois là-bas ...</p>

Oh oui!! le pieds de pouvoir faire ça!C'est quand le gros tirage du 6/49??:)

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Je pensais plutôt à une job qui le permettrait !! :wink:

Mais le 6/49 ... encore mieux ^_^

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Pfiouuuu!!!! Si tu savais , quand on repart en vacances dans notre pays d'origine , combien on a l'impression que tout le monde est aussi englué que la statue du monument aux morts de la place de la mairie. On a l'impression que rien n'a changé. Toujours le même bistro en face de l'église et toujours les mêmes habitués attablés à la terrasse de ce bistro. "Tu vas bien? Quoi de neuf" "Ouais ouais, ça va " "ben rien...". Voilà souvent à quoi se résument les conversations. C'est un exemple, bien sûr, mais ... vécu quand même.

Probablement que moi et argentino avons ce sentiment à cause de la grande distance culturelle entre le Québec et nos pays.

Je te dirais qu'après huit ans, je ne me sens plus vraiment en phase avec le Rwanda. D'un côté, ils m'étonnent agréablement par les avancées technologiques (même les vieilles grand-mamans comme ma mère ont un cellulaire et une adresse e-mail), par la propreté (Kigali est une des villes les plus propres du monde), par la valeur incroyable que tout le monde accorde à l'éducation, par la débrouillardise des gens, par la dignité, etc. De l'autre côté, certaines caractéristiques m'insupportent au plus haut point: la lenteur administrative, le manque de ponctualité, l'importance excessive accordée à des futilités, etc.

OK, j'arrête de squatter ce sujet, mais en gros l'idée est là. Ici, je ne serai jamais 100% Québécoise. Au Rwanda, je ne suis pas non plus la même personne partie en 2003.

mais je crois que ce phénomène arrive même avec les natif, je veux dire tu es née dans une ville ou tu a grandi et genre tu déménage dans une autre plus ou moin éloigné, ...........bien sure la différence est que tu es dans le même pays et tu peux voyager plus facilement :cool:

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  • Habitués

Effectivement. Mais il me semble que le choc campagne-ville devait être bien plus rude il y a 30 ans (sans internet, réseaux sociaux, chaînes TV) ...Reste que même au fin fond du Saguenay ou sur la Côte Nord, ce sont des québécois ayant globalement la même Histoire, culture que la Métropole montrélaise ... Alors que venir d'ailleurs, bien qu'étant francophone, je dirai même paradoxalement d'autant plus, reste une sacrée adaptation culturelle ...

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  • Habitués
Effectivement. Mais il me semble que le choc campagne-ville devait être bien plus rude il y a 30 ans (sans internet, réseaux sociaux, chaînes TV) ...Reste que même au fin fond du Saguenay ou sur la Côte Nord, ce sont des québécois ayant globalement la même Histoire, culture que la Métropole montrélaise ... Alors que venir d'ailleurs, bien qu'étant francophone, je dirai même paradoxalement d'autant plus, reste une sacrée adaptation culturelle ...

Le choc est, oui, moins rude entre venir de l'étranger et venir de la campagne québécoise pour s'établir en ville.

La radio puis la télévision contribuèrent grandement à homogénéiser le Québec, il y a de moins en moins de familles d'agriculteurs et de plus en plus de secteurs fortement urbanisés, ce qui nous rend un peu plus « urbains » avant même d'y vivre.

Il reste qu'il y a des différences importantes entre Montréal, Québec (la ville) et le reste de la province.

- Le reste de la province demeure très nationaliste franco-québécois (bien que de moins en moins indépendantiste) et continuent de se marier à l'église catholique du coin, essentiellement par tradition («Mes parents se sont mariés là, alors moi aussi, je vais m'y marier.»);

- À Montréal - et comme dans la plupart des grandes villes du monde - sont regroupés plusieurs mouvements d'extrême-gauche, ce que vous ne risquez pas de voir en campagne et en très très faible nombre dans les villes de région, même malgré l'influence de la télé ou des CÉGEP (centres pré-universitaires).

Plusieurs Montréalais voyagent de par le monde... mais n'ont à peu près jamais sorti de l'île pour voir le reste du Québec. De plus, les stations de télé y étant nombreuses, ils voient rarement ce qui se passe à l'extérieur de l'île ou de la banlieue immédiate. Ce qui donne des situations assez cocasses lorsqu'on parle de situations surtout géographiques:

- Comme une femme qui demande à mon ami d'où il vient et qu'il lui répond « Joliette » (la ville). Elle lui dit « Ah ! Moi, je vis pas loin, je suis à Préfontaine ! ». ...Elle parlait de stations de métro.

- Moi, qui me fait demander d'où je viens et je réponds « Saint-Hyacinthe ». On me dit « Oufs, c'est loin, c'est au moins à 3 ou 4 heures de route ça, non? ». « Non, c'est à 35 minutes depuis le pont-tunnel. » ... Peut-être que l'homme, qui n'a pas de voiture, a l'impression que tout est plus loin et plus long que ce ne l'est réellement s'il n'a toujours voyagé qu'en transport en commun (arrêts, changements de lignes, etc.)...

- Une autre, d'origine française mais qui vit avec un garçon québécois né à Montréal, qui croyait que les gens en campagne portaient des ceintures fléchées jusqu'aux années 1980 !

Modifié par evaluation_etudes
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  • Habitués

Je suis d'accord concernant le fait que certains québécois connaissent peu ou pas leur province (et ne parlons même pas du ROC). A leur décharge, les distances sont longues et quand vous avez peu de vacances, privilégier une semaine ou deux dans le Sud l'hiver plutôt qu'une visite sur la Côte Nord semble compréhensible. C'est assez drôle d'ailleurs lorsque j'en rencontre de leur parler de Natashquan, de Sept-Îles, de Rivière du Loup, de Gaspé ou de Chicoutimi et voir la surprise sur leur visage :wink:. J'espère bien d'ailleurs la prochaine fois que je retourne à Montréal faire un tour du côté de Val d'Or.

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Le choc campagne-ville, ça depend aussi beaucoup de la personne. Moi par exemple, ça ne me fait rien, au contraire, je suis content que si je puis changer entre les deux de temps en temps. ;)

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