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Débat du jour au Québec


vanedor

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Le sujet bourdonne autour des tables et dans les médias depuis hier.

Hugo Meunier

Ariane Lacoursière

La Presse

«Vous devez partir, l'établissement est réservé aux hommes», a expliqué le serveur du bar gai Le Stud à une jeune Longueuilloise venue boire un verre à sa terrasse en compagnie de son père, la semaine dernière à Montréal.

Audrey Vachon, 20 ans, vient de porter plainte devant la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, pour dénoncer la discrimination dont elle dit avoir été victime.

Elle ne digère toujours pas son expulsion du Stud, situé au coeur du village gai, sous prétexte qu'elle est une femme.

«Je me suis sentie gênée, humiliée et fâchée. Je ne savais pas s'il fallait que je pleure ou que j'explose», a raconté l'étudiante en administration, rencontrée hier.

Mardi dernier, la jeune femme a rejoint à Montréal son père, le psychologue Gilles Vachon, qui venait d'accorder une entrevue à Radio-Canada.

Il faisait beau. Le père et la fille ont décidé de prendre un apéritif sur une terrasse. Leur choix s'est arrêté sur Le Stud, situé près de l'édifice de la société d'État.

Ils n'ont même pas eu le temps de commander: «Le serveur s'est approché et a dit à mon père que l'établissement était réservé aux hommes. Je croyais à une blague. Je n'en revenais pas qu'un endroit soit interdit aux femmes en 2007», s'insurge Audrey Vachon.

«Vous savez que c'est illégal, ce que vous faites?» a alors lancé M. Vachon, vexé. Le serveur aurait alors répliqué: «Le patron n'est pas là et ce n'est pas moi qui fais les règlements.»

Sur le site internet Montréal plus, l'établissement, décrit comme «un des plus virils en ville», ne cache pas qu'il vise exclusivement une clientèle masculine. «Seulement les hommes sont admis», lit-on au bas de la description de l'endroit.

Pour Audrey Vachon, qui savait se trouver dans un bar gai, cette mention n'excuse rien. «Je ne vois aucun problème à ce qu'ils fassent la promotion de l'homosexualité; au contraire, j'ai toujours appuyé la communauté gaie. Mais là, mes droits sont bafoués», explique Mlle Vachon, qui ne veut pas «partir en guerre contre les homosexuels, mais bien contre l'établissement visé par la plainte».

La plaignante estime que ce comportement à son égard contrevient à l'article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, qui stipule que toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle etc. «Le plus cocasse, c'est que la communauté homosexuelle s'est servie du même article de la Charte pour faire valoir ses droits dans le passé», note Audrey Vachon.

En 1977, la pression de la communauté gaie avait en effet incité la Commission des droits de la personne et de la jeunesse à ajouter l'orientation sexuelle à la liste des motifs de discrimination énumérés dans l'article 10.

La Commission, tout comme la Charte, condamne toute forme de discrimination dans les lieux publics. «Au départ, ça ressemble à de la discrimination», a noté le porte-parole de la Commission, Robert Sylvestre, à propos de la mésaventure de Mlle Vachon. L'organisme devrait prendre quelques semaines pour déterminer si la plainte est recevable ou non.

Audrey Vachon ne comprend pas que des règlements maison, comme celui en vigueur au Stud, soient tolérés. «Je serais la première à m'insurger si on excluait un homosexuel d'un bar», assure-t-elle.

L'étudiante dénonce aussi le mépris du serveur à son égard. «Il ne m'a jamais parlé; il n'a jamais croisé mon regard.»

Un sentiment partagé par Gilles Vachon, forcé de quitter l'établissement devant une douzaine de clients. «Une fois sur le trottoir, je regrettais d'être parti, de m'être senti coupable pour rien», soupire-t-il.

Pour vérifier la véracité de l'affaire, une représentante de La Presse s'est rendue sur les lieux, hier après-midi, avec deux collègues masculins. L'endroit était presque désert. Elle a pu se commander une bière.

La même journaliste y est retournée en soirée. Cette fois, un serveur lui a presque aussitôt demandé de partir, sous prétexte que l'endroit était réservé aux hommes. «Le patron n'est pas là et ce n'est pas moi qui fais les règlements», a expliqué le serveur, un brin mal à l'aise, sous le regard amusé de quelques clients.

Selon un employé joint hier au téléphone et qui serait un des gérants de l'établissement, les femmes sont les bienvenues au Stud les mercredis seulement, en vertu de la politique en vigueur depuis l'ouverture du bar il y a 11 ans. L'homme, qui a refusé de s'identifier, a dit qu'il n'y avait jamais eu de plainte à ce sujet.

Australie

Au même moment, à l'autre bout de la planète, un bar gai de Melbourne, en Australie, le Peel Hotel, vient tout juste de fermer ses portes aux hétérosexuels et aux lesbiennes. Il s'agit d'une première dans ce pays, d'autant plus que le propriétaire a obtenu le feu vert du tribunal civil et administratif de l'État de Victoria. Cette mesure a apparemment été adoptée pour des questions de sécurité et de confort des clients homosexuels masculins.

«Quand il y a plusieurs hétérosexuels et lesbiennes dans le bar, l'ambiance n'est plus la même, et plusieurs hommes gais se sentent mal à l'aise», a expliqué aux médias le gérant du bar, Tom McFeely, ajoutant «qu'il existe de nombreux endroits où les hétérosexuels peuvent sortir».

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Chais pas trop en fait. Je me dis que quelque part si c'était inscrit bien visible à l'entrée du bar que c'est uniquement pour les hommes, la fille aurait dû s'attendre à ne pas être nécessairement désirée. Mais en même temps, était-ce bien intelligent de l'éconduire de la sorte? Pas sûr non plus.

Par contre ce qui moi m'horripile c'est quand je lis que c'est un accomodement raisonnable fait aux gays que de se comporter ainsi... Mouais, moi j'appelle ça de la goujaterie. Je sais pas trop...

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  • Habitués

Oui du point de vue de la Charte, celle-là même que les québécois détestent dans les temps des accomodements raisonnables.

Mais comme dit Rose, quid des clubs de gym exclusivement féminins alors?

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  • Habitués
Qu'en pensez-vous?

Et les gyms réservés exclusivement aux femmes?

Va falloir remettre en cause l'article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, qui stipule que toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle???

<_<

et des coiffeurs pour homme ???

et des coiffeurs pour femme ???

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  • Habitués

je peux vous certifier que de tout temps à MONTREAL les clubs gais (hommes) ont toujours été réservés aux hommes, jamais aucune femme n'est rentrée dans ces lieux très secrets...et ce n'est pas faute d'avoir essayé, mes amis gais m'ont souvent raconté qu'il s'y passait des choses bien trop heavy pour moi,que de toutes façons je n'avais rien à y faire, et que heureusement que ces lieux existaient!

je dirais que je suis d'accord pour les clubs, par contre un bar qui a pignon sur rue....je ne suis pas d'accord!

je me souviens avoir été bloquée l'an passé sur STE CATHERINE pendant les HOT GAMES le jour de la GAI PRIDE....gai/pas gai....y en avait du peuple :shok:

j'ai cru mourrir etouffée!

ceci dit l'ambiance était géante...jamais vu autant de beau monde de ma vie...hum, des hommes presque tous nus...et des nanas...houlala!!marie-lo

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  • Habitués

je ne sais pas trop quoi penser la dessus...

apres tout c'est un bar gai, si le gerant laisse rentrer n'importe qui (homme femme hetero ou homo), ben le bar n'aura rien de bien gai, il perdra de sa vocation

je suis un peu mal à l'aise d'entendre parler de discrimination... C'est pas comparable en effet avec le fait qu'une personne soit refusé d'entrée a cause d'un teint trop mate...

apres tout, comme mentionné plus haut, il y a bien des energie-cardio select juste pour des femmes...

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  • Habitués

pour résumer on pourrait dire que tout ce qui est sur une voie publique ne pourrait être interdit à quiconque, par contre tout ce qui serait en lieu clos pourrait être exclusif:

un camping pourrait-être gai, il est déjà naturiste,

un centre de vacances pourrait être gai , un ciné, un resto, un club....les idées sont multiples....

savez-vous qu'il y a des clubs échangistes où vous ne rentrez "qu'en couples" :blushing:

etc, etc......

marie-lo

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savez-vous qu'il y a des clubs échangistes où vous ne rentrez "qu'en couples" :blushing:

marie-lo

Tu dis ça comme expérience vécue ? :maxpayne:

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  • Habitués

J'imagine au contraire une discothèque qui écriverait «Interdit aux homosexuels". Je sais pas mais je cois qu'on en entendrait beaucoup parler.

Je pense qu'il y a des moyens beaucoup plus subtiles et correctes de s'assurer d'avoir une clientèle d'un certain type sans avoir à interdire les autres.

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Pour les clubs sportifs, c'est différent d'un bar, je crois, ce n'est pas vraiment un endroit public de libre accès.

Je pense que les homosexuels ont des raisons légitimes de vouloir se retrouver "entre eux", sans risque de manifestations homophobes dont ils ont, quand on regarde l'histoire, souffert. Par contre je pense que le serveur a fait un excès de zèle pas mal téteux. Comme disait Rima Elkouri dans La Presse, il y a un genre de sélection naturelle de la clientèle dans ce type d'établissement. C'est ben évident qu'il ne sera pas envahi par des hordes de femmes en chaleur le samedi soir...

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  • Habitués
A Hambourg, en Allemagne, j'ai vu un bar avec une affiche indiquant : Les étrangers et les chiens sont interdits

Oui mais c,est le même héritage qu'un bar à absinthe de barcelone dans lequel il est interdit de rire et de chanter: un héritage d'un vieux régime totalitaire...

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  • Habitués

Les gerants de ce bar feraient mieux d'avoir la pedale douce sur ce genre de comportement. Je pense qu'il s'agit bel et bien d'une discrimination, s'ils veulent faire un bar prive il faut qu'il demande une licence de club prive et dans ce cas ils auront le droit de choisir leur clientele. Mais la il s'agit bel et bien d'un bar et donc accessible a tous, par consequent ils n'ont d'autres choix que de se conformer a la loi, elle est valable pour les straight comme pour les homos.

Attention de ne pas laisser passer les abus de la sorte parceque "ces pauvres gens ont ete persecutes", Bullshit avec un grand B, quand le persecute devient le persecuteur il faut sevir et je pense que le comite des droits de l'individu va agir dans ce sens et c'est tant mieux.

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  • Habitués
Je pense que les homosexuels ont des raisons légitimes de vouloir se retrouver "entre eux", sans risque de manifestations homophobes dont ils ont, quand on regarde l'histoire, souffert. Par contre je pense que le serveur a fait un excès de zèle pas mal téteux. Comme disait Rima Elkouri dans La Presse, il y a un genre de sélection naturelle de la clientèle dans ce type d'établissement. C'est ben évident qu'il ne sera pas envahi par des hordes de femmes en chaleur le samedi soir...
+1 :D

Je me demande pourquoi ils ont choisi d'aller au STUD quand même? :wacko:

Il faudrait ne pas passer longtemps sur ce sujet.

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  • Habitués
A Hambourg, en Allemagne, j'ai vu un bar avec une affiche indiquant : Les étrangers et les chiens sont interdits

Oui mais c,est le même héritage qu'un bar à absinthe de barcelone dans lequel il est interdit de rire et de chanter: un héritage d'un vieux régime totalitaire...

Historiquement le pouvoir éclésiastique au Québec n'était-il pas totalitaire ? :simous:

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  • Habitués

Pour moi c'est une histoire bizzar!!!

une femme qui insiste a se servir dans un gai bar c'est bizzar

les gais ont des raisons pour refuser les femmes : ces derniers sont les concurrents ,

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Pour moi c'est une histoire bizzar!!!

une femme qui insiste a se servir dans un gai bar c'est bizzar

les gais ont des raisons pour refuser les femmes : ces derniers sont les concurrents ,

Là, vraiment pas... s'il y a un endroit où une femme peut se promener en paix sans se faire achaler par le moindre co**ard, c'est bien le Village gai...

Perso je ne sais pas trop ce que je pense de cette histoire. Ça me semble plutôt con, et je suis d'accord avec le forumiste qui mentionnait qu'en terrasse, franchement, ils devraient servir tout le monde. En même temps, peut-être que si le serveur avait été plus aimable, ça aurait passé plus facilement...

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  • Habitués
Pour moi c'est une histoire bizzar!!!

une femme qui insiste a se servir dans un gai bar c'est bizzar

les gais ont des raisons pour refuser les femmes : ces derniers sont les concurrents ,

Je suis vraiment desolé mais l argument n est pas le fait que les femmes sont des concurrents! C'est ridicule comme phrase. Je suis un homme gay et j'explique pourquoi le serveur a eu raison.

First, on parle souvent ici du fait que les quebecois, les francais, etc sont bombarde toujours avec la culture anglophone. En effet, c'est la verite. Mais en generale, la culture anglophone ne pose pas une risque de violence...de l'autre cote, pour les gays, lesbiens, bisexuels et transsexuels, on est TOUJOURS bombarde avec les lois, les histoires, les messages des heterosexuels. Et beaucoup, surtout dans les pays comme les Etats Unis et la France, on a peur de montrer un peu d'affection entre nous...sinon on risque la violence ou meme la mort! Donc ses hommes gays, ils ont le droit d'etre en securite entre eux. Une fois qu'il n y a plus de homophobie, heterosexism, transphobia, biphobia, etc...peut etre ca changera. Mais pour l'instant ce n'est pas le cas.

La verite c'est bien que vous les heteros, vous etes privilige au niveau de la sexualite.

Comme nous les hommes sont priviliges au niveau du sexe!

Comme les gens blancs sont priviliges au niveau de la race.

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  • Habitués

Je suis sensible à ce genre d'argument Quebecoisbound, mais en même temps peut-on vraiment dire que dans le Village, et surtout dans les bars du village genre Le Stud, les homosexuels ne peuvent pas être en sécurité entre eux ?

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