Habitués jimmy Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 (modifié) Cherry :Devrait-on bannir "faire l'amour" (making love)...?Euh, tu parles de peut-être bannir QUE l'expression n'est-ce pas ? Oui bon, elle était facile ,jimmy Modifié 15 juin 2006 par jimmy Citer
Habitués peanut Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 Tu as déja un chum? mais que fait tu alors de touareg? et moi qui croyait bien faire...C'est pas gentil de se foutre des sentiments des gens tu sais? j'ai-tu manqué un épisode moé? Superinconnu, ce n'est pas parce que j'apprécie la personnalité de touareg que ça en fait automatiquement mon chum...même si je suis sûre qu'il doit être un ti-pétard avec son look méditerranéen! :blushing: Tu vas voir quand tu seras au Québec, les femmes peuvent avoir des amis masculins et les apprécier, sans coucher avec! peanut Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 (modifié) ...Ensuite, pour parler de la fonction publique à Ottawa, un milieu que je commence à bien connaître. Je peux vous dire que mes étudiants sont bien plus motivés pour apprendre le francais (et pas juste passer l’examen) que je le pensais au début. Moi qui croyais devoir les forcer, ben pas besoin ! Dans les mentalités, du moins à Ottawa, les fonctionnaires ne remettent pas en question le fait de devoir parler francais. Cool.Ce qui est moins cool, c’est l’examen. Je ne sais pas s’il y a d’autres profs ici, mais je peux vous dire que l’examen est devenu super difficile !Comment vous expliquez à quelqu'un, qui a pourtant une excellente maîtrise du francais, que non, il a pas eu son examen oral de niveau C ? C'est la croix et la bannière pour l'avoir ce foutu exam ! Et les voilà bien dégoûtés, et surtout gênés, pensant ne pas maîtriser le francais - alors que je vous assure que c'est tout le contraire. Faudrait peut-être que la politique des examens de la fonction publique suive par derrière, car c'est énormément d'argent qui est consacré à leur formation ! Et puis après, ça fausse un peu les statistiques de fonctionnaires bilingues, par derrière...Pour les examens, peux-tu nous expliquer où ils se plantent exactement, parce que si ils maîtrisent, j'ai effectivement du mal à comprendre leur échec ?Ensuite, personnellement je n'ai strictement rien ni contre les allophones qui se tournent vers l'anglais si ils acceptent que le français est et restera malgré leur jérémiades la langue du Québec et acceptent que les gens vivent et parlent en français et que leur anglais, ils ont parfaitement le droit de le parler en privé ET dans de nombreux services publics sur Montréal, ni contre les anglophones qui ont la même réflexion.Ce qui me fait vraiment sortir de mes gonds ce sont les gens qui refusent que le Québec soit francophone, un peu comme si apprendre le français les faisaient vraiment suer... Encore une fois, je n'irai jamais vivre en Espagne ou en Amérique du Sud parce que je déteste l'espagnol. La langue pas les gens! Je suis incapable de l'apprendre parce que je ne l'aime pas. Si tu n'aimes pas le français, pourquoi te rendre maso en partant vivre au Québec?Oui Nelju peut exprimer son opinion mais quand il dit:- L'imposibilite de s'intégrer, c'est-a-dire trouver un bon travail. Le motif principal c'est la difficulté de maîtriser la langue ou plutôt le ''slang'' et prononciation et je dis ceci sans aucune méchanceté.suivi de :Cet exemple que tu donnes serait valable pour un venezuelien qui va dans l'Argentine. Les fondements de la langue maternelle sont les mêmes, quelques mots changent mais tu y te habitues. (euh en quoi c'est différent finalement les régionalismes sud-américains ou les régionalismes québécois en rapport avec la langue de souche? Je veux dire oui si un français apprend l'espagnol castillan et qu'il se rend au Venezuela par exemple il aura autant de misère qu'un allophone qui apprend un français de France et qui débarque au Québec. Mais finalement c'est pareil avec l'anglais et si tu es capable de passer de l'anglais oxford à l'anglais canadien, tu peux le faire aussi dans les autres langues, faut juste vouloir.)et:Le problème c'est que les gens ont de la misère a vous comprendre quand vous utilisez mots du français québécois et avec votre accent. (même remarque que au-dessus. L'accent est différent du nord au sud de l'espagne, alors pourquoi serait-il identique entre la france et le québec? Pourquoi serait0il identique de Londres à Boston en passant par Canberra?)En gros les québécois parlent un français dégénéré mais pas les sud-américains face à l'espagnol, ils ont un accent et c'est incompréhensibles mais j'ai une amie qui est parfaitement bilingue espagnole qui a parfois de la misère avec des vénézuéliens par exemple mais c'est pas pareil tu comprends parce que c'est pas des québécois, et qui parlent forcément argot ("slang").Pour moi ce n'est plus juste une opinion, c'est un jugement qui peut être remit en cause et qui est critiquable largement!Que tu ne comprennes pas, je le conçois, mais que tu juges la langue et l'ensemble de ses locuteurs ainsi, désolée mais non... Ce qui est vrai pour le français au Québec est vrai pour l'anglais au Canada (si si si!). Alors pourquoi un allophone est capable d'apprendre l'anglais mais pas le français avec tous les régionalismes que comportent ces deux langues dans cette partie du monde? Il y a ceux qui veulent et il y a ceux qui ne veulent pas. Tout ce que je dis moi c'est ça.Qu'on arrête de dire que le français au Québec est incompréhensible à cause de l'accent ou du vocabulaire. Le vocabulaire ça s'apprend, y compris quand t'es francophone. La phonétique, c'est une question d'oreille et ça se travaille aussi. Ça prend du temps mais d'autres allophones en sont capables! Et si tu maîtrises pas la prononciation exacte personne vas te bouffer pour autant. Alors où est le problème? Honnêtement, je pose la question où est le réel problème si ce n'est que la personne ne veut pas (et c'est son droit, je ne lui enlève pas!)? Ma seule question à moi c'était bien ça aux vues des réponses de Nelju et je la réitère! Modifié 15 juin 2006 par petiboudange Citer
Habitués superunknown78 Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 Tu as déja un chum? mais que fait tu alors de touareg? et moi qui croyait bien faire...C'est pas gentil de se foutre des sentiments des gens tu sais? j'ai-tu manqué un épisode moé? Superinconnu, ce n'est pas parce que j'apprécie la personnalité de touareg que ça en fait automatiquement mon chum...même si je suis sûre qu'il doit être un ti-pétard avec son look méditerranéen! :blushing: Tu vas voir quand tu seras au Québec, les femmes peuvent avoir des amis masculins et les apprécier, sans coucher avec! peanutha ha ha Excellent peanut !!!Pour l'épisode que tu sembles avoir manqué tu te rappèles sur un ancien fil, comme je voyais que tu appréciais toujours les interventions de touareg, j'ai essayé de construire un couple (toi et lui), un petit Cupidon à ma manière . sinon je sais très bien que pour une fille, elle peux avoir des amis masculin et les apprécier sans que ceux là ne soient ses amants. Mais cela ne se passe pas uniquement au Québec, en France aussi et même au Maroc si si.Sinon +1 pour toi touareg, elle apprécie déja ton look. (mais tu sembles pas content)Hé ben au moins toi tu l'as quand même bien pris ma plaisanterie, c cool. Allez j'arrête bonne continuation. Citer
Habitués Zhu Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 Pour les examens, peux-tu nous expliquer où ils se plantent exactement, parce que si ils maîtrisent, j'ai effectivement du mal à comprendre leur échec ?Justement, on sait pas où ils se plantent ! Moi j'ai entendu des entrevues enregistrées de mes étudiants (obligatoire), et franchement, leur francais était impeccable. Une faute de subjonctif, t'as pas ton examen, ta carrière est bloquée... et retour à la case 0 dans des cours de langue. Franchement, c'est n'importe quoi ! En parallèle, un francophone (ou autre !) qui fait l'examen d'anglais de la fonction publique n'aura pas grand mal... C'est très injuste. Mes étudiants ont de plus en plus souvent l'impression que les exigences sont démesurées au niveau de la langue francaise. Que pour les francophones, du moment qu'on "baraguine la langue anglaise", ca suffit, mais qu'en francais faut subjonctif + concordance des temps + vocabulaire très élevé. Des fois, je demande à certains si ca les intéresserait d'aller bosser dans les bureaux régionaux au Québec ou au Nouveau Brunswick. Non. Car ils se sentent nuls en francais. Ils se sentent comme des locuteurs de "seconde zone" avec l'impression qu'on va leur tirer dessus si leur participe passé n'est pas accordé. Y'a peut-être quelque chose à creuser là-dedans : il faudrait démocratiser le francais. C'est vrai que, Francais ou Québécois, on y tient à notre langue... et on est peut-être parfois trop exigent envers les allophones. C'est comme moi en Chinois : au bout de 10 ans d'études, je ne suis pas bilingue, mais j'ai un niveau honorable ( ). Si je parle à des Chinois en mandarin, certains se foutent de ma gueule (souvent parce qu'il n'y a pas tant d'étrangers que ca qui parlent mandarin... certains n'ont pas l'habitude d'entendre parler leur langue par une Lao Wai !). Si je commence à écrire en chinois devant des occidentaux, je suis la 8e merveille du monde (j'adore ! ).Les francophones débatent beaucoup de leur langue... les anglophones la considèrent plus comme un moyen de communication, et basta. Les exigences ne sont alors pas les mêmes envers les locuteurs étrangers respectifs... Citer
Habitués cherry Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 Les francophones débatent beaucoup de leur langue... les anglophones la considèrent plus comme un moyen de communication, et basta. Les exigences ne sont alors pas les mêmes envers les locuteurs étrangers respectifs...Parce que les réalités ne sont pas les mêmes! Normal que les anglophones soient moins attachés voire "accrochés" à leur langue: ils sont chez eux partout où ils vont, aux USA, au Canada, et même au Québec jusqu'à un certain point, ayant tout pour vivre uniquement en anglais ici aussi. Leur identité n'est pas du tout menacée! Les francophones eux, ne représentent que 2% de toute la population en Amérique du Nord. Citer
Habitués rimouski29 Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 Parce que les réalités ne sont pas les mêmes! Normal que les anglophones soient moins attachés voire "accrochés" à leur langue: ils sont chez eux partout où ils vont, aux USA, au Canada, et même au Québec jusqu'à un certain point, ayant tout pour vivre uniquement en anglais ici aussi. Leur identité n'est pas du tout menacée! Les francophones eux, ne représentent que 2% de toute la population en Amérique du Nord.Je pense pas que ce soit forcéments du a ca. En France, il y a aussi une certaine forme d'obsession du bien écrire et parler et je pense pas que ce soit lié à une menace, mais plus a c'est normal de savoir bien parler et écrire sa langue maternelle.Je me rapelle encore des profs à l'université qui donnaient une note pour les idées et retiraient des points en fonction du nombre de fautes qu'on faisait Et pour revenir sur le débat que les francais s'expriment bien. Moi je trouvais que c'était les québécois, je trouvais aussi qu'ici il y avait beaucoup plus d'exposé, ou les étudiants étaient obligés de passer des oraux et les profs encourageaient davantage la parole chez les étudiants et j'avais associé leur facilité d'expression a ca. Comme quoi on a des visions différentesEt, je me suis fait dire par un Rimouskois en faisant mes courses (encore, mais quand on étudiant c'est la ou voit les gens en dehors de l'université) : "vous les francais vous parlez mal . Vous utilisez pleins de mot anglais alors qu'il existe des mots francais". Je crois qu'il m'avait dit qu'il fallait pas dire "aller faire les courses". En tout cas, j'ai pas l'impression d'utiliser beaucoup de mot anglais, mais certains mots anglais sont dans le langage courant depuis si longtemps, que on en connais même pas leurs origines anglaises. Je suis tout excusée. Aussi, les anglais utilisent aussi des expressions francaises.Au fait j'ai du prendre un dico pour comprendre le mot slang. Citer
Habitués Zhu Posté(e) 15 juin 2006 Habitués Posté(e) 15 juin 2006 (modifié) Parce que les réalités ne sont pas les mêmes! Normal que les anglophones soient moins attachés voire "accrochés" à leur langue: ils sont chez eux partout où ils vont, aux USA, au Canada, et même au Québec jusqu'à un certain point, ayant tout pour vivre uniquement en anglais ici aussi. Leur identité n'est pas du tout menacée! Les francophones eux, ne représentent que 2% de toute la population en Amérique du Nord.Je ne parle pas de "francophones" québébois, je parle d'une manière plus large... J'essayais juste d'apporter des éléments de réponse... Modifié 15 juin 2006 par zhu Citer
Habitués tof Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 (modifié) C'est vraiment un sacré débat, super intéressant en tous cas ! Tous les points de vue sont confrontés, quelle richesse !De mon point de vue, c'est vrai que j'ai parfois un peu de mal (encore, même après deux ans) à comprendre le pourquoi de certaines traductions littérales ou autres anglicismes. Quand j'entends par exemple "break à bras" pour dire "frein à main"; j'avoue que je bloque encore pas mal... certes c'est un cas assez extrême, mais il y a d'autres exemples qui pourraient tout simplement être empruntés du français de France au lieu que l'OQLF se charge de trouver une traduction qui existe déjà. C'est en fait cette ambiguité dans la langue québécoise qui est souvent vivement reprochée par tous ces puristes du français de Fraaaaaaance : personne ne s'offuque (et heureusement ! ) qu'un québécois dise "stationement" et non "parking", mais à côté de ça on peut entendre encore beaucoup de mots anglicisés dans le langage parlé tel que bitcher, avoir du fun, aller à un party et bien d'autres. Evidemment les puristes académiciens se jettent sur ces bizarreries québécoises et nous rient au nez quand on leur dit qu'ici, on ne dit pas "Happy Meal" chez Mac Do mais "Joyeux Festin" !Comme l'a dit je ne sais plus qui ('scuse moé !), c'est une question de génération avant que le langage parlé évolue, cela ne se fera pas en trois semaines. Le français tel qu'on le parle au Québec n'est selon moi qu'aux balbutiements de son évolution au fil des années à venir, encore faudra-il que les francophones luttent pour le sauvegarder, et on ne peut pas dire qu'ils n'essayent pas. Par contre, gagner le combat pour la survie du français à Montréal demandera beaucoup de temps, d'investissement et de courage.Pour recentrer un peu le débat, je suis d'accord avec ce qui a été dit concernant le respect des deux communautés vis à vis de l'autre. Je n'ai rien contre les anglophones qui essayent de me parler en français, même en balbutiant, je trouve ça très respectueux de l'autre, qu'ils se forcent ou non d'ailleurs. Ce que j'exècre, et je le vis au quotidien dans le quartier où je travaille (Atwater), c'est quand je m'adresse en français à la gérante du dépanneur en bas de ma tour et qu'elle me répond en anglais. Franchement, depuis le temps qu'elle doit être installée, et même si ça ne faisait que 6 mois, je pense qu'elle est capable de me dire "merci". Je la vois tous les jours depuis plus d'un an et demi, ça fera deux ans que je lui achète un coke ou un paquet de cigarettes cinq fois par semaine. Je ne lui demande pas de me faire l'inventaire des produits qu'elle vend en français, je lui demande juste de dire merci au lieu de "thank you" quand un client francophone lui achète de la gomme Excel...Pour contraster un peu avec ce que je disais plus haut, sauf à avoir vraiment de la chance, j'ai l'impression que les francophones de Montréal haïssent bêtement et naturellement les anglophones (je suis moi-même victime de ce courant dominant qui flotte dans l'air montréalais) alors que les anglophones font généralement plus souvent l'effort d'essayer de parler en français. Mis à part la vendeuse du dépanneur et celles et ceux du Pharmaprix, je me surprend souvent à médire malgré moi contre tel ou tel anglophone, tout simplement parce qu'il est... anglophone justement. C'est stupide et sans aucun fondement je le sais, d'autant plus quand le hasard fait parfois en sorte que cet innocent anglophone me dise "merci" après que je lui ai naturellement tenu la porte... Et qu travail en effet, mes collègues de travail parlent presque tous plus ou moins français, et tous plus ou moins bien. Certains le maitrisent carrément, notamment les collègues "IT" avec qui je travaille au jour le jour, d'autres alignent 10 fautes tous les deux mots mais je les comprends quand-même, et ils font l'effort d'essayer de me parler en français. Quand ils bloquent ils reviennent à l'anglais et je "switche" à mon tour naturellement. Enfin, rares sont celles et ceux qui ne me parleront jamais en français parce qu'ils ne parlent pas un traitre mot de français (mes boss par exemple) ou parce qu'ils n'ont tout simplement pas envie alors même que je sais qu'ils savent se débrouiller. Mais comme je l'ai dit, ces derniers sont plutôt rares ; je me suis rendu compte sur un tard que, si d'entrée de jeu je leur avais parlé pour la première fois en français, peut-être qu'ils me parleraient régulièrement en français aujourd'hui. Peut-être.Cela dit, même s'ils font pour une grande majorité l'effort de me parler en français de temps en temps, même pour dire trois mots en un mois, j'ai aussi constaté que la culture francophone en général et québécoise en particulier les rebutait. Drôle de paradoxe me direz-vous puisqu'ils vivent justement... au Québec ! Une collègue m'a dit un jour moitié pour rire moitié sérieuse qu'heureusement que j'étais français ! Nom de nom c'était la première fois en tant qu'immigrant qu'on me félicitait presque d'être français ! Mais... pourquoi lui répondis-je ? C'est là qu'elle m'a expliqué, pour me le répéter avec encore plus de véhémence la semaine dernière, qu'elle détestait entendre parler un québécois francophone, à cause de son accent. Ah... Soit. Très récemment encore, un de mes proches collègues me parlait d'un film, plus précisément d'un blockbuster américain genre Minority Report ou un autre, bref. Je lui disais simplement que je l'avais revu récemment. Il m'a alors demandé si je l'avais regardé en anglais ou en français. Je l'ai regardé en français, parce que concernant ce genre de grosses productions américaines, je préfère les regarder en français sans me prendre la tête alors que je regarderai volontiers un film anglais en VO pour les subtilités de l'humour anglais par exemple. "Pourquoi tu ne l'as pas regardé en anglais ?" m'a subitement demandé mon collègue... bah... parce que je suis français d'une, et que je ne me prends pas la tête à regarder une grosse production américaine en anglais parce que je veux juste me divertir pendant deux heures, point. Il n'a pas semblé comprendre mon explication pourtant simple. Peut-être ne conçoit-il pas encore le fait que, quand je rentre chez moi ou quand je vais à une soirée entre amis, je ne parle plus un mot d'anglais ? Quant aux autres d'une manière générale, ils sont imbibés de culture américaine, regardent American Idol et Family Guy et pensent que je trouve ce dernier aussi hilarant qu'eux, et ne connaissent les cowboys fringuants que de nom, quand ils en ont entendu parler. Bref, comme ce que je disais dans une de mes récentes chroniques, ils vivent comme nous, les francophones, dans leur monde à eux et ne comprennent sans doute pas du tout l'enjeu qui tourne autour de la défense du français dans la province dans laquelle ils vivent.Donc oui, pour toutes ces raisons, je pense que le combat du français à Montréal est malheureusement loin d'être gagné. Modifié 16 juin 2006 par tof Citer
Habitués Zogu Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 (modifié) Ben tu sais, Tof, jusqu'aux début des années 1980, TOUS les manuels de mécanique et d'entretien de voiture, ainsi que les noms de pièces, catalogues, instrument d'analyse de moteur... étaient strictement en Anglais. Donc c'est normal que dans le domaine automobile les choses changent plus lentement.Quant au "Joyeux Festin", je trouve cela tout à fait normal... mais que vous êtes donc bizarres en France d'insister pour dire "Happy Meal"... Et je reviens à une autre remarque que j'ai fait souvent, et qui provoque soit l'incrédulité soit une réaction de colère... j'entends vraiment beaucoup d'anglicismes chez les Français, peut-être justement parce que les anglicismes que vous utilisez ne sont pas les mêmes que les nôtres. Il est quasiment impossible d'être objectif et de prendre la distance nécessaire quand vient le temps d'évaluer l'état de notre propre langue.Cela dit, et sérieusement, je suis absolument d'accord avec la lecture que tu fais de la situation montréalaise. C'est une véritable guerre des tranchées... linguistique. Et les immigrants ont souvent beaucoup de difficulté à s'y retrouver, en particulier s'ils gomment ou ignorent la complexité de la situation. Quoique... je connais des Québécois qui se sont mis dans le pétrin dans le nord de la Belgique, à parler Français à des Flamands, qui les envoyaient promener! Flandres et West Island, même combat? :elendil: Modifié 16 juin 2006 par Zogu Citer
Habitués cherry Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Pour contraster un peu avec ce que je disais plus haut, sauf à avoir vraiment de la chance, j'ai l'impression que les francophones de Montréal haïssent bêtement et naturellement les anglophones (je suis moi-même victime de ce courant dominant qui flotte dans l'air montréalais) alors que les anglophones font généralement plus souvent l'effort d'essayer de parler en français. Mis à part la vendeuse du dépanneur et celles et ceux du Pharmaprix, je me surprend souvent à médire malgré moi contre tel ou tel anglophone, tout simplement parce qu'il est... anglophone justement.Je vais te raconter un truc assez délirant. Enfant, j'ai grandi sur la Rive-Sud de Montréal, dans une ville de banlieue proprette, bourgeoise... et francophone. J'ai fréquenté l'école primaire et secondaire de ma ville, tous mes amis habitaient là, j'étais dans ma bulle, je ne rencontrais jamais d'anglophones, et je n'allais pas à Montréal seule car trop jeune (j'y allais avec mes parents pour magasiner ou aller au resto, mais c'est tout). Je savais qu'il y avait des anglos au Québec, notamment par la télévision, mais c'est pas mal tout. À l'âge de 15 ans, j'ai participé à un échange étudiant en France et j'ai été hébergée par une famille française (à Noisy-le-Grand, où tu as toi-même habité ). Le père me pressait de questions sur le Québec, notamment des questions d'ordre politique ou historique. Or, j'ai honte de le dire, mais à l'époque je ne connaissais pas grand chose, j'était plutôt apolitisée, d'autant plus que je n'avais toujours pas eu mon cours d'histoire sur le Québec (qu'on recevait alors en sec. IV, à 16 ans). :blushing: Et c'est là qu'il a largué la bombe: les francophones et les anglophones du Québec ne s'aimaient pas!!!! Crois-le ou non, JE NE LE SAVAIS PAS! :w00t: Ma réaction en a été une de grande surprise, je te jure! Assez ironique qu'un Français de France m'apprenne que je suis sensée ne pas aimer les anglos! Tout ça pour dire que cette image de haine vs les anglos est nettement exagérée. En tout cas, dans mon cas, mes parents n'ont jamais dit quoi que ce soit pour cultiver cette haine, jamais. Ce qui est drôle, c'est qu'à peine quelques mois après mon voyage en France, je me suis beaucoup intéressée à la politique québécoise: c'était l'année de l'accord du Lac Meech... et j'ai paradé dans les rues de Montréal suite à son rejet, un drapeau à la main. Maintenant que j'habite à Montréal, je n'ai pas plus de haine envers les anglophones, mais je suis plus critique, plus informée... et fière d'être francophone. Citer
Habitués tof Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Wow tu sais que j'ai habité Noisy-le-Grand Cherry ? Trop forte ! Ou alors, quelle mémoire ! C'est drôle ton histoire. Le coup du français qui t'apprend que les anglophones et les francophones du Québec sont sensés se haïr mutuellement Je ne désespère pas pour autant d'en arriver à ton état d'esprit, il faut juste que j'accepte une fois pour toute le fait qu'on puisse vivre dans le même pays et ne pas fonctionner de la même façon ni suivre les mêmes émissions de télé, etc etc. C'est très étrange pour un immigrant comme moi qui pouvait faire la même blague à n'importe qui en référence à tel ou tel pub par exemple sans me poser la question de savoir si mon interlocuteur allait la comprendre. C'est pas très clair mais j'espère que tu saisis le sens de mes propos.Zogu, tout à fait d'accord avec toi sur Happy Meal et sur l'utilisation de l'anglais dans le français de France. C'est très facile de rétorquer à un puriste qu'ici, on dit fin de semaine et pas weeekend, et ainsi de suite. Très dificile d'être objectif dans ce débat sans fin ! Citer
Habitués cherry Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Tof, je sais que tu as habité là car j'ai lu ton blog... Pour ce qui est de s'habituer, je ne travaille pas comme toi dans un environnement anglophone, donc ça change la perception. Or, j'ai déjà travaillé dans un environnement où tout se faisait en anglais et je dois dire que ça me pesait un peu beaucoup, surtout que la plupart de mes collègues anglophones étaient parfaitement bilingues et que certains faisaient exprès pour ne jamais me parler en français. Leur regard défiant voire condescendant me faisait assez ch... merci. Citer
Habitués touareg Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Superinconnu, ce n'est pas parce que j'apprécie la personnalité de touareg que ça en fait automatiquement mon chum...peanutMerci pour cette mise au point fort exacte Peanut.Voilà que tout est dit.Y en a qui mélangent forum de discussion et salons de rencontre ici Citer
Habitués jimmy Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Cherry :Maintenant que j'habite à Montréal, je n'ai pas plus de haine envers les anglophones, mais je suis plus critique, plus informée... et fière d'être francophoneOuen, il était temps que tu déménages dans la grande ville pour comprendre les vrais affaires....450 va Tof Zogu, tout à fait d'accord avec toi sur Happy Meal et sur l'utilisation de l'anglais dans le français de France. Ca me rappelle une discussion fascinante a TV5 entre Denis Bombardier (journaliste et auteure Québécoise) et un commentateur francais. Denise Bombardier reprochait aux Francais d'accepter le fait que chez MacDo il était inscrit "cheeseburger" , alors que au Québec, pour le même produit il est écrit "Hamburger au fromage". Et le commentateur Francais de répondre : "de toute facon ce n'est pas ce que l'on peut appeler du fromage cette merde qu'ils mettent dans le hamburger". Conclusion ; la bouffe et la qualité de la bouffe en France est plus importante que les petits anglicismes qui sont parfois utilisés. C'est un trait culturel intéressant. Nous au Québec, on va monter aux barricades pour la langue, mais les Francais vont monter aux barricades pour la qualité de la bouffe.Je ne fais pas de jugement de valeur, c'est juste intéressant de constater cette drôle de différence. jimmy Citer
Habitués superunknown78 Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Superinconnu, ce n'est pas parce que j'apprécie la personnalité de touareg que ça en fait automatiquement mon chum...peanutMerci pour cette mise au point fort exacte Peanut.Voilà que tout est dit.Y en a qui mélangent forum de discussion et salons de rencontre ici Y en a aussi qui mélangent forum de discussion et mure de lamentation quand ce n'est pas triubune de revendication indépendentiste, donc tu vois on peux tout dire et accuser l'autre de tout.Mais bon si ce salon fait que 2 personnes se rencontrent par son biais, où est le mal? c'est sympa je trouve, tu sais trouver l'âme soeur c'est pas facile et tout les moyens sont bon pour la retrouver, même ce forum!!!Alors Touareg, estime toi content et arrête de jouer au grincheux, déja +1 pour les idées, et +1 pour ton look méditérannéen ce qui fait +2 rien que pour toi. La vie est belle n'est ce pas? et tout ça grâce à moi C'était Superunknown, cupidon à ses moments libres... Citer
Habitués tilda Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Ca me rappelle une discussion fascinante a TV5 entre Denis Bombardier (journaliste et auteure Québécoise) et un commentateur francais. Denise Bombardier reprochait aux Francais d'accepter le fait que chez MacDo il était inscrit "cheeseburger" , alors que au Québec, pour le même produit il est écrit "Hamburger au fromage". Et le commentateur Francais de répondre : "de toute facon ce n'est pas ce que l'on peut appeler du fromage cette merde qu'ils mettent dans le hamburger". Conclusion ; la bouffe et la qualité de la bouffe en France est plus importante que les petits anglicismes qui sont parfois utilisés. C'est un trait culturel intéressant. Nous au Québec, on va monter aux barricades pour la langue, mais les Francais vont monter aux barricades pour la qualité de la bouffe.Je ne fais pas de jugement de valeur, c'est juste intéressant de constater cette drôle de différence. jimmy Citer
Habitués jimmy Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Tilda :Mais cela dit, c'est vrai que la qualité de la bouffe est un sujet important pour les français en général...Et cela est tout a votre honneur jimmy Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 J'ai fini mon stage hier soir tard et dans le bilan la chargée de com qui supervisait mon job a dit: elle parle tout le temps de bouffe, elle a faim dès 10h et quand je la ramène en voiture, on parle de bouffe pendant tout le trajet à chaque fois C'est que je suis bien française moi. Un "ventre à pattes" AOC Provence même Non sérieusement, effectivement, le côté culinaire est plus actif chez nous que le côté linguistique. Ce n'est pas mauvais, mais je me dis que on pourrait bien faire les deux après tout. Mais l'anecdote est touchante, on voit où sont les priorités des gens quand même! Citer
Habitués peanut Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Quant aux autres d'une manière générale, ils sont imbibés de culture américaine, regardent American Idol et Family Guy et pensent que je trouve ce dernier aussi hilarant qu'eux, et ne connaissent les cowboys fringuants que de nom, quand ils en ont entendu parler. Bref, comme ce que je disais dans une de mes récentes chroniques, ils vivent comme nous, les francophones, dans leur monde à eux et ne comprennent sans doute pas du tout l'enjeu qui tourne autour de la défense du français dans la province dans laquelle ils vivent.Tof, tu viens de décrire les fameuses "deux solitudes".C'est vrai qu'il y a très peu d'anglophones(même ceux du Québec) qui s'intéressent à notre culture, et on fait de même avec leur culture à eux...Deux solitudes qu'on vous dit... peanut Citer
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