ICD 2012 : Pour la société Aridev, le Québec est la province des belle

[Laurent]

Entreprise

Mercredi 03 octobre 2012

ICD 2012 : Pour la société Aridev, le Québec est la province des belles affaires

Daniel Rocher, PDG d’Aridev à La Roche-sur-Yon et vice-président du World Trade Center à Nantes.

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Daniel Rocher, PDG d’Aridev à La Roche-sur-Yon et vice-président du World Trade Center à Nantes.

Pourquoi avoir démarré simultanément votre société en Vendée et au Québec en 1998 ?

De formation HEC, école des hautes études commerciales de Paris, j’ai une culture internationale acquise chez Unilever et Ericson. Quand Aridev s’est développée en 1988 depuis La Roche-sur-Yon, j’ai eu envie de réaliser la même chose au Québec. Même si la restauration collective n’était pas tout à fait semblable là-bas. En Vendée, entre cantines scolaires, entreprises ou maisons de retraite, elle est traditionnelle. Au Canada, la restauration de plats cuisinés en distribution automatique avait déjà de l’avance. Depuis, Aridev réalise 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en France avec 50 personnes contre 6 millions d’euros au Québec avec 150 personnes.

Quelles sont les clefs d’une bonne implantation au Québec ?

Je suis toujours passé par le commissaire industriel de la province du Québec. Ce sont des conseillers économiques efficaces. Ils connaissent parfaitement le tissu local et peuvent rapporter de belles affaires. En juin 1999, il m’avait calé une semaine de rendez-vous avec dix sociétés à racheter. En août, je signais avec une, une cafétéria en 24 heures sur 24. Aujourd’hui, j’ai racheté huit entreprises le long de la Transcanadienne entre Montréal et Québec ! Toujours avec le même modèle : Aridev apporte son savoir-faire en gestion de coûts et de technique et le marie avec une société locale qui maîtrise la démarche commerciale. Je garde les hommes du terrain. Notre partenaire financier sur place, la banque Desjardins, monte le dossier. Tout va très vite une fois que la confiance est là.

Quelles sont les grandes différences entre la France et le Québec ?

Les contacts en affaires sont très directs au Québec. Tout le monde reste très accessible. Attention, le Français peut être vu comme arrogant. Il doit savoir s’adapter. Au niveau de la réglementation, le pragmatisme l’emporte avec des procédures plus souples. Si le contrat de travail peut se rompre plus facilement au Québec, il n’est pas mal vécu. Le salarié peut aussi s’en servir pour lui. Si les Québécois sont forts pour le commerce, les Français peuvent beaucoup leur apprendre en terme de gestion et de process industriel. Je pense notamment à la plasturgie, secteur développé au Canada.

Propos recueilli par Élisabeth BUREAU

http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/icd-2012-pour-societe-aridev-quebec-est-province-belles-affaires-25-09-2012-68333