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C'était un 26 avril 2008...


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Arrivée un 26 avril 2008. Il y a des dates comme cela qu’on n’oublie pas, qui sont gravées dans nos mémoires. Des dates si importantes que lorsqu’il faut se souvenir, on se dit : « ah ! Ça fait plus de 3 ans que ça s’est passé parce que j’étais encore en France ». Comme un point de repère.

Il faisait beau cette journée là, même très chaud. Pourtant il y avait encore de la neige partout, c’était la fin de ce fameux hiver 2008 qui a battu tous les records. Le weekend a été magnifique à se balader dans Montréal, ma coloc’, jouant les guides, m’a expliqué en deux jours top chrono comment me débrouiller seule par la suite. 10 jours après, début mai, il neigeait, l’immigration m’avait mis des réunions d’immigrants durant des jours et j’avais déjà commencé les cours à HEC. Ça commençait fort je trouvais, je n’avais pas eu le temps de souffler !

Après trois ans ici, on me demande encore pourquoi je suis venue au Canada. Pourquoi le Québec alors que la France est si jolie, est si agréable. C’est vrai après tout pourquoi je suis venue ? Un roumain, un algérien ou un haïtien par exemple, on lui demande quasiment jamais pourquoi il est venu, ça coule de sens (misère, guerre, pauvreté, dictature, ect…) mais une française, c’est étrange tout de même. Et partir si jeune et toute seule ! C’est pas normal ! (j’avais 23 ans quand je suis arrivée avec mes 2 valises et à part ma coloc’ je ne connaissais personne).

Si au départ, je savais pourquoi je partais (je me le suis écrit quelque part pour ne pas oublier dans mes moments de « blues de l’immigrant » comme je les appelle), aujourd’hui, ma mémoire ne sait plus très bien pourquoi je suis partie exactement. Pour un meilleur emploi, une vie plus agréable, un raz le bol de la France. Certainement, mais ma vie de jeune française entrant sur le marché du travail n’était pas si mal finalement et j’étais bien loin des grandes villes pour me tracasser des problèmes d’insécurité, d’embouteillage ou autres. Pour changer d’air, partir à l’aventure, découvrir le monde. Certainement aussi, mais l’aventure des débuts à vite laisser place au quotidien et à la routine. Alors pourquoi suis-je partie finalement ? Tout cela en valait-il la peine ? Était-il nécessaire de partir à 6000km loin de mon pays, de mes racines, de ma famille, de mes amis, de mes habitudes, pour arriver dans un pays que je ne connaissais finalement pas, sans repère, sans famille, sans amis (enfin si une amie tout de même), à reprendre des études, à se faire une place, à recommencer, à être complètement seule finalement face à son destin.

Pourtant, quand je rentre en France, en visite chez la famille, je me rends vite compte (au bout de 3 jours généralement) que ce pays n’est pas le mien. Que j’ai beau l’apprécier, que j’ai beau le défendre dans ses idées et dans ses valeurs, que j’ai beau crier haut et fort : « je suis française et alors ? Ça te gène ! ». Pourtant ce pays a un je-ne-sais-quoi qui m’a toujours dérangée et qui m’a fait dire très jeune qu’il faudrait que je le quitte un jour pour certainement mieux l’apprécier.

Aujourd’hui, je suis au Canada, au Québec devrais-je dire pour le meilleur et pour le pire. J’ai, comme un mariage, signé quelque part sur un bout de papier (mon visa de résident permanent) que je m’installais ici.

La vie au Canada est comme une vie de couple. Au début, tout est beau, tout est rose, tout est merveilleux. On découvre, on s’émouvoit (oui je fais une faute grossière, mais je préfère cette conjugaison, ça me parle plus), on apprend sur l’autre, on rit, on est content de notre choix et rien ni personne nous fera changer d’avis. On est tellement heureux (ou aveugle) que le froid n’est qu’une broutille passagère (qui dure 6 mois quand même !), que la neige vous rappelle un gâteau sur plusieurs couches (ma coloc’ me l’a rappelé y’a peu mes commentaires du premier hiver, mon dieu comme je devais être euphorique durant la première année), on s’attendrit devant les écureuils à porter de main et on dit haut et fort que la ville de Montréal est d’une propreté incroyable et tellement sécuritaire ! L’accent québécois vous ravie et les particularités de la langue québécoise vous amuse. C’est généralement la première année d’arrivée. L’année bisounours si on peut dire : lunette rose et sourire plein la bouche.

La deuxième année, les défauts commencent à apparaitre les uns après les autres et notre vie d’avant commence sérieusement à nous manquer. On se demande souvent qu’est-ce qu’on fout ici, pourquoi il faut reprendre des études (je ne suis pas devenue plus stupide en traversant un océan que je sache ?), pourquoi on est obligé de prendre des jobs sous-qualifiés, de prendre des claques dans la figure de refus perpétuels d’offre d’emploi, d’incompréhension perpétuelle face à ce pays et à ces coutumes. On découvre un système de santé merdique où la règle d’or est de ne jamais tomber malade et de ne surtout pas aller aux urgences. On apprend par nos amis immigrants venus d’Europe de l’Est, qu’ici c’est parfois pire que chez eux sur bien des aspects. On regarde avec terreur les infrastructures de Montréal qui tombent en lambeau (l’état des routes, le pont Champlain, les bâtiments à se demander comment ça tient encore debout). On s’aperçoit que les équivalences de diplômes, les séances d’immigration, les recherches de jobs, bref l’arrivée d’immigrants en elle-même n’est qu’une grosse machine à fric et d’exploitation de main d’œuvre pas cher et très qualifiée qu’on met sous le coup du renouvellement de la population en leur disant haut et fort venez ici c’est le paradis. Pourtant, quand on arrive, on est face à un véritable choc culturel et un cauchemar de recherches d’emploi. On s’attendait à tout sauf à s’en prendre plein la figure. On traite les écureuils de rats en les faisant déguerpir et l’automne a son charme, c’est bien vrai, mais putain quand est-ce qu’ils vont ramasser les feuilles parce que ça fait déjà trois fois que je glisse dessus ! L’hiver est interminable et on se demande encore comment c’est possible d’en apprécier la beauté quand il fait -40°C (sans le facteur vent), comment ses habitants peuvent-ils encore jouer dans la neige alors que moi j’ai les pieds gelés, le nez congelé et les larmes qui forment des glaçons sur mes joues. On prie fort pour que le réchauffement climatique arrive plus vite que prévu et que les cocotiers apparaissent enfin à Montréal. On est dégouté de tout ce qui nous entoure. On en vient à penser que les québécois sont tous des cons, des incompétents souvent illettrés et individualistes, qui prétendent défendre le français alors qu’ils le souillent et le malmènent. Bref, comme dans une vie de couple, les défauts des débuts qui étaient si charmants deviennent de véritables cauchemars, on insulte le pays qui nous a accueilli et ses habitants, on a envi de vomir par tous les ports ce Ô Canada et en plus cette situation c’est nous qui l’avons choisie. Bravo, quel choix !!!

Ça c’était ma deuxième année. Pas très belle, je dois l’avouer. Les coups de blues ont été nombreux et je me suis souvent dit que j’allais rentrer, ça franchement pas été facile. Mais non, je suis assez têtue et j’avais prévu le coup que cela n’allait pas être facile, qu’il allait falloir s’accrocher. Souvenez-vous de mon petit papier « pourquoi je suis partie au Canada », ça m’a drôlement aidé dans les moments de doutes.

Et puis, alors que tous ces moments de blues viennent les uns après les autres, que les échecs sont de plus en plus nombreux, il y a quand même à coté des petites victoires. Des amis qui sont là, qu’on a découvert dans ce pays par hasard (comme toutes les bonnes rencontres) et comme ils disent « si tu n’étais pas venue, jamais on se serait rencontré ». On se rend compte que le froid canadien n’est qu’une façade parmi tant d’autres et on se rappelle ce dicton : « mains froides, cœur chaud » qui est à l’image du Canada et de ses habitants : il faut arriver à aller plus loin que la froideur des gens d’ici pour se rendre compte qu’à l’intérieur, se sont de vrais cœurs sur pattes. Y’a des gens vraiment bien ici, aussi bien les québécois que les immigrants qui arrivent. Des grandes joies lorsqu’enfin une entreprise québécoise vous offre une chance, qu’une DRH se penche enfin sur votre CV et que même si elle vous dit : « vous n’avez pas d’expérience canadienne, votre salaire sera moins élevé », vous vous en foutez complètement parce que vous savez qu’une fois rentrée dans le cercle « des gens qui ont de l’expérience ici », plus rien ne pourra vous arrêtez.

The sky is the limit. C’est la première chose qu’on m’ait dite lorsque je suis arrivée. C’était dans une séance d’immigration. Cette phrase, je l’ai toujours gardée dans un coin de ma tête, comme un leitmotiv. Car nous voilà dans la troisième année.

J’ai un job, mais pas encore dans ce que j’avais en partant, mais je sais que ça s’en vient. Par contre, j’ai toujours trouvé dans ma profession (la comptabilité) et ça c’est déjà pas mal. Les études que j’ai commencées au tout début touchent bientôt à leur fin (plus que deux mois). Les amis, les rencontres ont été nombreuses et des vraies, celles sur qui on peut compter. J’ai des amis québécois mais aussi de tout horizon. Des collègues de travail charmants qui me taquinent souvent en me traitant de « petite française ». Rien de méchant, bien au contraire : qui aime bien, châtie bien. On en vient à dire que mon accent français n’est pas si français que ça finalement et même à me dire que j’ai des intonations québécoises (bâ lâ !). Les québécois que je rencontre oublient même que je suis immigrante et se mettent à parler leur langue québécoise sans aucun complexe, celui où faut tendre un peu l’oreille sous peine de rien comprendre pendant 15-20 minutes. Ils parlent de l’immigration et des immigrants, de l’indépendance du Québec et de ses vraies valeurs et je suis obligée de leur dire « hey oh, je suis là » pour qu’ils se rappellent que je fais partie des 54,000 immigrants qui arrivent chaque année au Québec. Je me suis réconciliée avec une partie de moi-même, le Canada m’aura appris au moins cela : à apprécier le chemin parcouru, ce que l’on a dans la vie. Peut être pour cela que j’étais partie après tout, pour apprendre à me connaitre, pour grandir, pour m’enlever ce blues et ce mécontentement constant qui collent aux français ?

Après trois ans au Québec, on commence à défendre quelques idées, à défendre ses habitants et à lutter contre les clichés qu’a la famille en France. Fini le temps où on était jeune immigrant fraichement arrivé qui ne dit rien parce qu’il n’ose pas car il n’est pas tout à fait chez lui encore, un peu comme un invité. L’esprit gueulard français qui est en moi à retrouver son énergie, je veux même importer les grèves, ça fera du bien une petite révolution et ça calmera quelques employeurs trop surs d’eux. Je paye des impôts ici, je demande ma nationalité dans 4 mois, pourquoi je ne pourrais pas dire ce que j’ai envi de dire ! Non mais oh !!! Après trois ans ici, l’acharnement des québécois à défendre la langue française devient aussi mon combat même si je suis plus réservée sur le coté « anglais = méchant envahisseur ». J’ai d’ailleurs appris la langue anglaise (que je ne maitrise pas encore complètement) pour ne pas faire mon hypocrite face au marché du travail montréalais. On s’intéresse à la question de l’indépendance du Québec car leurs idées intriguent. Pauline Marois ne dit pas que des bêtises après tout. La politique commence à m’intéresser : Harper est un idiot avec un sourire simplet, et Gérald Tremblay un escroc avec lui aussi un sourire simplet. Mais il y a d’autres partis. Et les 3 élections en 3 ans ici m’ont aidé à comprendre qui est qui. On commence à connaitre les célébrités d’ici et à rire devant le festival Juste pour Rire, on en comprend les subtilités des comiques québécois. C’est un bon signe d’intégration je trouve, quand on commence à rire aux mêmes choses que les habitants. Le mode de vie relax et cool des québécois, devient très agréable et même si je regrette mes 5 semaines de congés payés et l’Europe à portée de pas (l’avion est extrêmement cher ici et tout est loin), je m’arrange pour partir plus souvent mais moins longtemps (et les congés sans soldes sont faciles à prendre) et je découvre le ROC et les USA. Pays différent, habitudes différentes.

Au bout de trois ans donc, je commence à me faire une place ici. Le chemin n’a pas été facile et il n’est pas fini loin de là. Les claques je ne me les prends plus, je les esquive ou je rebondis dessus. Les larmes de désespoir ont laissé la place à un formidable esprit combatif et à une rage d’y arriver. Après trois ans ici, on se dit qu’on ne va pas lâcher l’affaire maintenant, trop de temps d’engager pour baisser les bras si vite. Je conseille les nouveaux arrivants pour leur éviter les erreurs que j’ai commises, mais je ne leur dit pas tout, à eux de se faire leur propre expérience aussi.

Je sais que la 4ème année va bien aller. Je vais bientôt avoir mon titre de comptable agréé. Rien que cela, va m’ouvrir de nombreuses portes sur le marché du travail avec les perspectives qui vont avec. J’envisage de quitter ce quartier d’immigrants qui est Cote-des-Neiges, plus pour moi, j’aspire à meilleur (Westmount, Outremont, Ville de Mont-Royal ? Trop cher encore, mais the sky is the limit, on n’oublie pas). L’hiver canadien vous oblige à vous surpasser en termes d’objectif personnel : une maison en Floride fait rêver et partir 6 mois de l’année au chaud est à porter de main, ce qui implique d’en arracher pas mal au travail (quoique le prix des maisons aux USA est en chute libre).

Comme dans un mariage, la 4ème année arrive avec des projets pleins la tête. Je pense sérieusement à acheter une maison (ou à déménager dans un quartier tranquille pour l’instant), une voiture, à développer la petite entreprise aussi (je fais les impôts en période fiscale). D’un point de vue moins matériel à me trouver quelqu’un ici qui partagera ma vie pour être à 100% bien. Comme dirait ma mère et ses clichés sur le Canada : « c’est quand que tu nous ramènes un bucheron canadien » -_-‘. Donc je lance une annonce pour faire plaisir à ma mère : jeune française cherche jeune bucheron canadien, pour longue soirée d’hiver mais aussi pour soirée après l’hiver et plus si affinité (voila, ça c’est fait, j’aurais essayé). Je me rappelle mes souvenirs de jeune immigrant en souriant et les mauvais souvenirs sont vite oubliés, ils nous ont simplement rendu plus fort. Je regarde avec tendresse les nouveaux arrivants avec des espoirs pleins les yeux, avec leur lunette rose et leur sourire plein la bouche mais aussi avec un peu de tristesse en se demandant combien vont restés, combien vont tenir et est-ce qu’ils se sont assez préparés. Je sais par quoi ils vont devoir passer pour la plupart d’entre eux, je veux les prévenir, mais je sais que la première année, ils n’écoutent rien de nos avertissements, ce sont les nouveaux bisounours.

Pourtant malgré ces projets plein la tête, après trois ans ici, je suis aujourd’hui plus ou moins convaincue que le Canada n’est pas la dernière terre que je foulerais, que ce n’est pas mon Saint Graal et Montréal encore moins. Comme en France, il y a un je-ne-sais-quoi qui me fait dire que non, ce n’est pas là encore que je vais poser mes valises. L’avenir me le dira si je change encore ou non de pays (on sait jamais si je trouve mon bucheron canadien), on verra ça pour le prochain bilan, mais revenir en France, ne fait pas parti du programme non plus.

Une chose est sure, si aujourd’hui vous me demandez « pourquoi je suis partie », je vous répondrais « et pourquoi pas ? ». Après tout qu’est-ce qui empêchait une jeune fille de 23 ans de partir à la découverte du monde, de traverser la grande flaque pour juste voir ce qui s’y passe de l’autre coté ? Je ne l’aurais pas fait, je l’aurais certainement regretté. Et c’est bien cela le bilan de ces 3 années : je ne regrette absolument rien dans cette décision, les bons comme les mauvais moments, tout est à garder, rien n’est à jeter, même les mouchoirs de tristesse du « blues de l’immigrant ». Et dans 5-10 ans, si je décide de partir du Canada et que vous me demandez encore « pourquoi tu pars ? » ma réponse restera la même : « et pourquoi pas ? ».

Je sais dans tout ça que si je n’étais pas partie, je me serais toujours demandée : « et si j’étais partie au Canada, ça aurait changé quoi ? ». Frank Sinatra disait dans sa chanson My way : « regrets, I’ve had a few, but then again, too few too mention ». C’est en parti ce qui avait motivé à l’époque ma décision : je peux vivre avec des remords si je me suis trompée, mais en aucun cas, je n’aurais supporté les regrets de ne pas avoir essayé. Et en plus, je n’ai aucun remord dans ma décision. À la bonne heure !!!

Si je n’étais pas partie par contre, je sais que je ne serais pas en train de faire mon bilan de trois ans de vie au Canada depuis plus de deux heures et je ne crierais pas à plein poumon « hey oh jeune bucheron où es-tu ? ». ^_^

Voilà mes trois ans: « I did it my way » (Frank Sinatra – My way)…

Modifié par laureenfr
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  • Habitués

Puis-je être la première à te dire combien ce message est beau, combien il me parle (surtout le début) et combien je te souhaite la réussite totale, le bonheur et la réalisation de tous tes rêves. Je ne suis toujours pas complètement retombée de mon petit nuage rose, peut-être parce que je ne vis pas à Montréal et que je ne connais pas toutes ces nuisances que tu subis, parce que j'ai immédiatement à mon arrivée trouvé dans la branche où j'évoluais (plus bas aussi, mais remonté à mon niveau antérieur en 2 ans) . La seule déception que j'aurais connue aura été au niveau d'une amitié québécoise déçue et en laquelle j'avais cru. Mais cela aurait tout aussi bien pu arriver ailleurs.

Que du bonheur que je te souhaite! Ici ou ailleurs, sky is your limit. ( euh, y a encore l'Australie ....:rolleyes: )

Modifié par Cherrybee
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  • Habitués

Merci pour ce magnifique témoignage. Je suis restée scotchée par la beauté de ton texte !!! On ressent toutes les émotions par lesquelles tu es passées et on est touché au plus profond de nous mêmes.

Il faut avoir une sacrée force intérieure pour tenir le coup surtout quand les sirènes de la France se font trop insistantes et que l'on est dans un moment de blues.

Tu as su garder ta motivation, ton objectif... C'est vraiment génial. Je n'arrive même plus à trouver mes mots tellement ton bilan m'a émue.

Eh bien moi qui suis en pleine procédure, je me suis permise de faire une impression de ton texte et de le garder avec moi pour pouvoir le lire et le relire de temps en temps.

Encore un grand merci pour ce partage.

Je te souhaite pleins de belles rencontres, de belles expériences, et surtout beaucoup de bonheur.

Tiens nous au courant pour le bucheron... :D

:bye::bye:

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Laureen, ton message est très profond et c'est un véritable délice que de le parcourir. Moi Je suis en processus d'immigration et il me semble important de bien préparer mon arrivée avec tout ce qui est à découvrir de différent mais également les coup de blues qu'on peut avoir à certains moments et qui nous ramèneront les pieds sur terre. Je suis dans le même domaine d'activité que toi et j'aimerais te demander quelles sont les études que tu poursuit à HEC?

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Merci pour ce message. Il a les honneurs de la page d'accueil !

Au plaisir.

Laurent

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  • Habitués

Puis-je être la première à te dire combien ce message est beau, combien il me parle (surtout le début) et combien je te souhaite la réussite totale, le bonheur et la réalisation de tous tes rêves. Je ne suis toujours pas complètement retombée de mon petit nuage rose, peut-être parce que je ne vis pas à Montréal et que je ne connais pas toutes ces nuisances que tu subis, parce que j'ai immédiatement à mon arrivée trouvé dans la branche où j'évoluais (plus bas aussi, mais remonté à mon niveau antérieur en 2 ans) . La seule déception que j'aurais connue aura été au niveau d'une amitié québécoise déçue et en laquelle j'avais cru. Mais cela aurait tout aussi bien pu arriver ailleurs.

Que du bonheur que je te souhaite! Ici ou ailleurs, sky is your limit. ( euh, y a encore l'Australie ....:rolleyes: )

Merci Cherrybee pour ce message d'encouragement...

Quand a l'Australie, ça ne m'a jamais tenté (tout comme les USA). Jamais été attirée par vivre dans le pays des "down under" comme ils s'appellent. Trop chaud. Si je peux supporter lutter contre le froid canadien en mettant des couches, la chaleur, je supporte vraiment mal ;) pis trop loin de l'Europe qui reste mon plus grand terrain de jeu pour les visites. :)

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  • Habitués

Et bien merci à tous. Merci Laurent pour le message en page d'accueil...

Ça m'a permis de faire mon bilan moi aussi de ces 3 ans, donc oui y'a un peu les tripes qui ont été mis sur la table

Andno pour répondre à ta question sur la comptabilité : j'ai fait un certificat d'acces aux professions comptables cheminement comptable agréé (j'avais fait un post y'a un moment qui est dans le FAQ http://www.immigrer.com/faq/sujet/Amis-comptables-et-expert-comptables-diplomes-CA-et-autres-Mon-experience-a-moi.html).

Maintenant je suis en train de finir le DESS en comptabilité publique (plus que 2 mois :D ) et je m'en vais passer mon EFU (examen final de comptabilité qui correspond au diplome d'expertise comptable (DEC) en France) en septembre... résultat attendu en décembre 2011 juste avant mon anniversaire, faut pas que je le loupe ^_^

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Ben dis donc, tu m'avais pas dit tout ça...je devrais m'intéresser plus aux gens, moi...

En tout cas, t'es en page d'accueil, alors que t'y es pas arrivée avec tes messages sur la charade...

Modifié par egl
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  • Habitués

En tout cas, t'es en page d'accueil, alors que t'y es pas arrivés avec tes messages sur la charade...

:D

Et je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs :ph34r:

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  • Habitués

merci pour ce magnifique témoignage

vraiment c'est très beau récit. :sorcerer:

bonne continuation

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  • Habitués

Très beau récit de ton parcours exemplaire!

Bon courage et bonne continuation.

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  • Habitués

Superbe comme récit, tu nous avais caché tes talents littéraires, et donc maintenant je sais pourquoi tu es comptable :rolleyes: :rolleyes: :thumbsup:

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  • Habitués

Bravo pour ce bilan plein de vérité et de justesse. Immigrer est loin d'être une sinécure et j'aime bien l'image des lunettes roses, c'est tellement vrai, tout comme les petits défauts que l'on ne supporte plus. Je te souhaite plein de réussite dans tes futurs projets, tu le mérites. :rolleyes2:

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  • Habitués

Ah tiens petite histoire drole (et vécue) à propos de ma mère voulant que je lui ramène un beau bucheron canadien. Justement !

Mes parents sont venus me voir il y a deux ans maintenant. Le lendemain après une petite visite des lieux, et voyant que ça fatiguait un peu dans les rangs, je leur propose :

- "allons prendre un café chez Tim".

- Ma mère aux anges : "ah oui Tim, c'est qui ? Ton nouveau petit copain ??"

Moi me dirigeant vers les lieux tout sourire, je ne dis rien... (ne gachons pas mon plaisir)

- Ma mère insistante un peu (limite gonflante meme quand elle a décidé de me caser avec tous les hommes de 18 à 40 ans qu'elle croise) : "mais c'est quoi son nom de famille à ce Tim"

- Moi : "ah Tim Horton's qu'il s'appelle, typiquement d'ici tu vas aimer ! On ne peut pas faire plus canadien que ça !"

- Ma mère frétillant sur place : "oh un nom qui sonne anglais, chéri va falloir qu'on se mette sérieusement à l'anglais. Pour parler ça va pas être facile, mais j'ai encore quelque reste de mon anglais du collège"...

Vous ne pouvez imaginer la tête de ma mère quand on est arrivé devant le Tim Horton's et que je lui ai dit, "voilà on est arrivé chez Tim" et qu'elle a vu l'enseigne en gros "Tim Horton's" :rofl:

Elle faisait la gueule, la pauvre :D

Mais c'était tellement drole !!! :lol:

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bien le bonjour à toi!!

comme tous ceux qui t'ont laissé un message, ton histoire m'a beaucoup plu, car tu parles franchement, et sur des choses qui je pense vont surement m'énerver aussi, et qui m'énervent déja alors que je suis seulement en procédure d'immigration!!

mais j'ai déja pu tester le système de santé du Québec et surtout les urgences XD qui m'ont pris des heures et beaucoup d'argent, heureusement le système français m'a un peu remboursé!!

de même que l'histoire que les québécois défendent soit disant le français, mais le massacrent beaucoup aussi, en inventant beaucoup de mots, et en francisant beaucoup de mot anglais!

au final tout ce que je vois du canada pour le moment, me donne à voir tout ce qu'on a de génial en France, mais dont on ne se rend pas compte, comme notre système de santé, notre système de banque, qui même s'il semble nous voler de l'argent, nous en vole pas tant que ça comparé aux banques Canadiennes.

Mais la France bien qu'elle soit très belle, me donne pas envie de rester, j'aime la canada pour son calme, et sa sécurité! c'est ce qui m'empêche de vivre comme il faut en france, de me faire insulter presque tous les jours à mon travail, et de devoir toujours surveiller mes affaires, de manquer de me faire écraser par une voiture à chaque fois que je vais au travail, parce que peu de gens respectent le code de la route... par contre j'ai peur de l'hiver, j'ai pas encore tester, et je suis très frileuse... alors je pense que ca sera le plus dure pour moi...

et concernant la mentalité québécoise, je crois que ca devrait aller, car je suis un peu comme eux, je suis assez froide vu de l'extérieure, je m'approche pas trop des gens, et je mets beaucoup de temps à faire confiance et à devenir ami...

jme demande si je vais pas faire une liste comme toi pour me rappeler pourquoi je serai partie, histoire de parer aux coups de blues éventuels! et puis jme fais pas trop d'illusion en partant là-bas, je ne m'attends pas à ce que tout soit génial du premier coup!

mais une des raisons pour laquelle je vais au canada, si ce n'est la plus grosse raison, c'est que j'ai trouvé mon bucheron canadien XD, je suis mariée avec :)

et je pense qu'il sera mon plus gros remède contre le blues!!

et il est exactement comme tu décris les québécois, avec un gros coeur à l'intérieur, mais ils savent bien le cacher!!

en tous cas bon courage pour la suite et dans ta recherche du bucheron!! :thumbsup:

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Moi j'ai déjà envoyé un MP, car je suis preneur de tous les conseils pour que ça se passe bien :rolleyes:

Re hello siobhane !

Pour le reste, moi aussi je dis bravo et merci pour ce message qui permet aux futurs nouveaux arrivants de comprendre à quoi s'attendre !

J'aime beaucoup aussi la réflexion sur le "pourquoi je suis partie". Voilà qui rappelle un peu l'Alchimiste, partie au Canada pour trouver un trésor, et finalement, on se rend compte que le trésor,... bah il est enfoui en chacun de nous.

J'adore l'anecdote avec ta mère, moi la mienne fait exactement pareil avec ma soeur :) (sauf que c'est pas au Canada)

Franchement, bravo pour ce texte, mais surtout bravo pour toi même ! :good:

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  • Habitués

coucou!!!

merci pour ce beau récit!! Je l'ai luuuu durant tout mon trajet en bus sur mon petit portable hahaha et j'étais coincée entre deux dames lollllll, même si j'avais mal aux bras à un moment, j'ai quand même continué car je voulais connaître la suite thumbsup.gif

Je te souhaite que du bonheur pour la suite...et il est vrai qu'au début tout est beau hihihi, on est comme des gamins à Noël ^^... J'y suis pas encore mais me voilà prévenue grâce à tes conseils et ton expérience :)

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  • Habitués

C'est vraiment un trés beau et émouvant témoignage que tu nous racontes là !!:give_rose:

tout plein de courage pour la suite et j'espère que tu trouveras rapidement ton "bucheron"Canadien":thumbsup:

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