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le Québec est la Scandinavie d’Amérique !


Laurent

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Article extrait du blogue de Jean-François Lisée, publié aujourd'hui :

La situation économique du Québec a été meilleure que celle de ses voisins nord-américains et que celle de ses cousins européens depuis la crise de 2008

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  • Habitués

pas sur que les suedois soient si heureux de leur sort. l etat providence a l air d avoir de serieux ralentissement ...

economiquement aujourdh'ui dans les pays scandinaves le seul qui s en sorte c est la norvege : merci le gaz et le petrole.

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  • Habitués

Il aurait du ecouter un oeil sur la planete hier soir a TV5...Histoire de remettre ses pendules a l'heure

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  • Habitués

Il aurait du ecouter un oeil sur la planete hier soir a TV5...Histoire de remettre ses pendules a l'heure

J'aimais pas leur ameublement! Trop moche! Par contre, la discipline des ministres, bravo. Nos dirigeants ont pas mal de leçons à prendre d'eux !

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Le Québec, la Scandinavie d'Amérique ?

Ouchh, je savais pas qu'on était tant que ça dans la merde...

:lol:

Trève de rires, nous avons quand même Léo-Paul Lauzon, qui se rapproche beaucoup de l'idéologie de Chartrand. Il frappe fort !

Tiré du Devoir du 2 octobre ... à lire pour ceux que cela intéresse (moi ça m'intéresse en tout cas :) )

Essais québécois - Une chance qu'on a Léo-Paul

Le tome IV des Contes et comptes du prof Lauzon frappe fort sur les affairistes et les lucides autoproclamés

Louis Cornellier 2 octobre 2010 Livres photo-de-la-couverture-de-contes-et-comptes-du-prof-lauzon-iv.jpg Photo : Mathieu Lacasse / Édition Michel BrûléPhoto de la couverture de Contes et comptes du prof Lauzon IV

À retenir

  • Contes et comptes du prof Lauzon IV

    Du rouge plein les yeux, des bonbons forts plein la bouche et aucun pot-de-vin dans les mains

    • Léo-Paul Lauzon

  • Michel Brûlé
  • Montréal, 2010, 320 pages

Michel Chartrand est parti, le printemps dernier, mais il ne nous a pas laissés seuls. Léo-Paul Lauzon, son héritier et ami, se réclame lui aussi du socialisme chrétien et il tient le fort sur le même ton comique, exubérant et polémique. Chartrand était un syndicaliste d'action. Lauzon est un spécialiste des analyses comptables. L'un et l'autre sont surtout des moralistes de gauche qui plaident pour la nécessité d'un monde commun à tous les humains, pour en finir avec les apartheids socioéconomiques qui entachent la dignité de l'humanité. «S'il n'y en a pas pour tout le monde, il n'y en a pas pour moi», aimait à répéter Chartrand dans une formule qui résume la vraie solidarité. Ce dernier étant parti, une chance qu'on a Léo-Paul pour reprendre le flambeau et venir rappeler l'indignité qu'il y a dans le fait de se satisfaire d'une société injuste, dans laquelle les bals de la charité privée tiennent lieu de preuves d'humanité.

Le tome IV des Contes et comptes du prof Lauzon, comme les précédents, frappe fort sur les affairistes et les lucides autoproclamés qui, au nom du réalisme, nous répètent que le Québec est pauvre, qu'il surtaxe les riches et que la seule solution pour assurer l'avenir des services publics est de les privatiser, au moins partiellement, et de faire assumer le fardeau fiscal par la classe moyenne et les plus pauvres. Mensonge que tout cela, clame Lauzon. Et, pour le démontrer sans se faire accuser de biais idéologique, le comptable cite essentiellement des sources au-dessus de tout soupçon.

C'est l'Institut de la statistique du Québec qui affirme, en 2006, que «le Québec arrive au 20e rang mondial sur 235 pays en matière de richesse par habitant, mesurée par le PIB». C'est Statistique Canada qui conclut, en 2007, que «les riches sont plus riches, les pauvres, plus pauvres». Le problème, selon Lauzon, ce n'est pas d'abord la création de la richesse, mais bien sa redistribution.

Quand on affirme, par exemple, que 37 % des Québécois ne paient pas d'impôt, laissant ainsi entendre que les nantis sont par conséquent surtaxés, on dit une bêtise. «Ces 37 % de quêteux ne paient pas d'impôts sur le revenu, explique Lauzon, mais paient beaucoup d'autres impôts sous forme de taxes foncières, de taxes à la consommation, de tarifications de services publics, des taxes régressives que nos élus privilégient de plus en plus en lieu et place d'impôts sur le revenu progressifs, plus équitables.» Plus encore, continue le comptable, parmi ces 37 %, on compte des ados qui ont une «jobine» à temps partiel et d'autres cas semblables, ce qui fausse la perspective. En 2005, par exemple, 1,3 million (sur 2,2) de ces contribuables gagnaient moins de 10 000 $, ce qui signifie qu'ils ne travaillaient qu'à temps très partiel. Au fond, les vrais quêteux ne seraient-ils pas plutôt les dirigeants d'entreprise dont la moitié du salaire astronomique «n'est pas imposable, simplement parce qu'ils se font payer leur pitance en actions, et non en argent comme tout le monde»?

D'ailleurs, il y a aussi manipulation dans le discours selon lequel, puisque 2,9 % de riches Québécois paient 28,9 % de «tous les impôts», il ne saurait être question de les imposer encore plus. Ce calcul, d'abord, ne concerne que l'impôt sur le revenu. Aussi, si on tient compte des taxes et tarifications, il ne tient plus. De plus, affirmer que les riches sont surtaxés parce qu'ils sont peu nombreux à payer beaucoup n'a pas de sens, puisque c'est du revenu qu'il faut tenir compte, et non du nombre. Ce discours, explique donc Lauzon, «est aussi absurde que de dire qu'au Koweït la centaine de cheikhs qui représente un centième de 1 % de la population paie 70 % de tous les impôts, tout en omettant de mentionner qu'ils détiennent probablement plus de 90 % de la richesse du pays. Sont-ils vraiment surtaxés?»

Les services publics

En ce qui concerne le financement des services publics, Lauzon, avec raison, en a assez de voir qu'on nomme des banquiers comme Jacques Ménard, des assureurs comme Claude Castonguay et des partisans des tarifications comme Joseph Facal à des comités censément indépendants qui sont chargés de réfléchir à la question. «Tant qu'à mépriser la population, lance-t-il, pourquoi ne pas nommer Maurice "Mom" Boucher à la tête d'un comité des libérations conditionnelles?»

Ne voit-on pas, en effet, le jupon idéologique qui dépasse quand un Facal affirme qu'«augmenter les tarifs d'électricité réduirait la consommation "abusive" d'électricité des Québécois, alors qu'augmenter les frais de scolarité ne réduirait aucunement la fréquentation universitaire»? En santé, par ailleurs, l'augmentation des coûts, selon Lauzon, est essentiellement attribuable au prix des médicaments, à la rémunération de luxe des médecins qui entretiennent une pénurie artificielle dans leurs rangs et à la présence accrue du secteur privé. C'est sur ses éléments qu'il faudrait donc agir, en créant Pharma-Québec, en formant plus de médecins, qui toucheraient un salaire raisonnable, et en préservant le système public de santé de la rapacité des assureurs privés.

Lauzon a des solutions pour sauver les finances et les services publics du Québec. Il propose d'instaurer un impôt minimum pour les entreprises et de hausser le taux de l'impôt sur le revenu des entreprises (en se basant sur les taux ontariens et américains), de réduire les REER de 20 000 $ à 5000 $ l'an, de réduire les subventions aux entreprises (cinq milliards au Québec, contre un milliard en Ontario), de s'attaquer à l'évasion fiscale dans les paradis fiscaux, de réduire de 50 % à 25 % la partie non imposable des gains de capitaux, d'imposer les salaires versés en options d'achat, d'abolir les subventions aux écoles privées, de rétablir les impôts successoraux et le nombre de paliers d'imposition de 3 à 12, d'éliminer les organismes de charité bidons et de nationaliser l'éolien, le gaz naturel et les petits barrages.

Lauzon a ses défauts. Il est souvent brouillon (sa correctrice d'épreuves aussi), redondant, complaisant envers Cuba, si déçu par le PQ qu'il finit par marchander son adhésion à la souveraineté, mais sa noble indignation et son profond sens de la justice le rachètent et nous interdisent le sommeil des injustes.

***

Modifié par Ensaimada
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