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Y a-t-il trop d'immigrants?


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mellow.gif heu effectivement ça calme mais ce n'est pas étonnant vu la situation globale

par contre j'ai un doute quand il dit que les "élus" se récupéreraient de supers jobs

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Je poste l'article au complet. Monsieur Grady a le mérite de soulever un problème bien réel que les autorités ne veulent pas voir.

Comme plusieurs le savent, je suis en ressources humaines à la fonction publique québécoise et le nombre de CV d'immigrants diplômés et ayant de l'expérience dans leur pays, mais qui sont en chômage ici ou ne font que des petits boulots sans aucune commune mesure avec leurs qualifications est inquiétant ...

Par ailleurs, ici même, sur ce forum, il y a souvent des manifestations d'intolérance ... alors imaginez un peu ce que ça pourra donner ici. On dit que la société québécoise est moins raciste qu'ailleurs, mais d'aucuns se demandent si les problèmes que les gens fuient dans leur pays ne vont pas graduellement faire surface ici ...

En tout cas, le problème est réel ... et c'est pourquoi plus que jamais il faut s'interroger sur les motifs qui nous poussent à immigrer et, le cas échéant, se préparer du mieux que l'on peut.

Y a-t-il trop d'immigrants?

document.write(publicatioin_date("2009-12-12 05:00:00.000", "2009-12-12 05:00:00.000"));Publié le 12 décembre 2009 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

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Institut FraserNormes et standards

Du même auteur

Le marché du travail n'est plus capable d'offrir des emplois de qualité à tous les immigrants qui arrivent au Canada. Il faut donc se demander si le temps est venu de revoir les plafonds d'immigration à la baisse.

La question n'est pas posée par un quelconque groupe de pression xénophobe, mais par Peter Grady, un économiste de grande réputation. M. Grady, ancien haut fonctionnaire au ministère des Finances, a notamment été consultant à la Commission Macdonald et président du Groupe de travail sur l'emploi saisonnier et l'assurance-emploi.

Dans un article publié dans la dernière livraison de Fraser Forum, la revue mensuelle de l'Institut Fraser (1), M. Grady rappelle qu'en 2006, plus de 250 000 immigrants se sont installés au Canada. Il propose d'introduire une nouvelle cible beaucoup plus basse, à 100 000 par année.

D'emblée, il reconnaît que sa proposition risque de faire des vagues. «Avec le système de sélection actuel, il est impossible d'intégrer harmonieusement 250 000 nouveaux arrivants par année sur le marché du travail, écrit-il, mais bien peu de gens sont prêts à l'admettre, et encore moins à faire quelque chose pour corriger la situation.»

Pourtant, la situation des immigrants sur le marché du travail se détériore constamment depuis un quart de siècle, y compris chez ceux qui détiennent un diplôme universitaire.

Jusqu'en 1980, la position des immigrants sur le marché du travail épousait un modèle bien connu : un immigrant récent (arrivé depuis moins de cinq ans) pouvait s'attendre à gagner plus ou moins 80 % du salaire d'un travailleur né au Canada. Au bout d'une période variant de 10 à 20 ans, la plupart des immigrants réussissaient à combler cet écart, et souvent à faire mieux.

Le scénario ne tient plus.

Ainsi, en 1980, un homme immigrant récent, diplômé universitaire, gagnait en moyenne 79 % du salaire d'un travailleur né au Canada. Ce pourcentage est passé à 61 % en 1990, 59 % dix ans plus tard, et seulement 48 % en 2005. Concrètement, cela signifie qu'en dollars ajustés pour tenir compte de l'inflation, le salaire de l'immigrant est passé de 48 500 $ en 1980 à 30 300 $ en 2005. Pendant la même période, le Canadien d'origine a vu son salaire passer de 61 400 $ à 63 200 $. Autrement dit, le travailleur né au Canada a réussi à maintenir son pouvoir d'achat, et même un peu plus, tandis que la condition de l'immigrant, même titulaire d'un diplôme universitaire, s'est fortement détériorée.

Le même raisonnement s'applique aux hommes et aux femmes, aux diplômés et aux non diplômés, aux travailleurs qualifiés comme aux autres. Sur tous les fronts, la situation des immigrants empire.

Non seulement les revenus des immigrants reculent, mais ils ont plus de difficulté à trouver un emploi. En 2006, le taux de chômage était de 5,2 % chez les hommes nés au Canada et de 9,3 % chez les immigrants récents. Les chiffres équivalents pour les femmes sont 5 % et 14,3 %.

Mais pourquoi donc les immigrants n'arrivent-ils pas à de meilleurs résultats?

M. Grady rappelle qu'en 1993, Immigration Canada a apporté des changements à son système de pointage. Traditionnellement, un candidat à l'immigration se méritait un certain nombre de points, distribués selon une série de critères (âge, éducation, connaissance d'une des deux langues officielles, expérience de travail, emploi déjà garanti au Canada, etc). Ce système a été modifié pour mettre davantage l'accent sur les qualifications professionnelles et l'éducation.

Avec des résultats probants, du moins sur papier. Depuis 1995, la majorité des immigrants adultes qui s'installent au Canada sont des travailleurs qualifiés. Et depuis 2000, les diplômés universitaires sont également majoritaires.

Or, il y a une énorme différence entre les chiffres officiels et la vrai vie. Sur le terrain, il est clair que les employeurs n'accordent pas beaucoup d'importance à l'expérience de travail acquise à l'étranger, et encore moins aux diplômes étrangers.

Dans ces conditions, la situation des immigrants continuera à se détériorer. Pour M. Grady, la seule façon de corriger le problème est de rehausser les critères de sélection. Selon ce raisonnement, plus on est rigoureux dans le choix des immigrants, plus on restreint forcément le nombre de nouveaux arrivants; en revanche, ceux qui sont admis auront de plus fortes chances de se tailler une belle place sur le marché du travail.

Mais ce n'est pas demain la veille que cela arrivera. Réaliste, l'auteur conclut : «Ce ne sera pas facile d'introduire cette réforme. Tous les partis politiques sont soumis à d'énormes pressions pour maintenir l'immigration à des niveaux élevés, sans égard pour les conséquences économiques.»

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je suis tout à fait d'accord avec l'auteur il faut rehausser les critères d'admission, ce ne sert à rien augmenter le nombre d'immigrants année par année alors que ceux qui sont sur place n'arrivent pas à s'inserer professionnellement.

Modifié par E-Logisticien
Posté(e)

Rehausser les critéres cela ne veut rien dire.

Il faut simplement prendre les gens en fonction des demandes sur le marché de l'emploi. Car des diplômés ne suffisent plus , il manque aussi des manuels , des ouvriers qualifiés.

  • Habitués
Posté(e)

Tout à fait, je me suis mal exprimé ! blush.gif par exemple adapter les criteres d'admissibilité chaque trimestre en fonction de la demande comme a dit Boule514

Posté(e)

Le problème, c'est que s'ils modifient leurs critères selon les aléas du marché de l'emploi, comment vont-ils faire pour ensuite gérer toutes les demandes en attente, car certaines ne correspondront peut-être plus aux nouveaux besoins.

Je crois que le gouvernement québécois, en particulier, va devoir réviser ses positions, réévaluer tout ça, mais comme il ne bouge pas vite, ça peut être long (et avec les problèmes de corruption en ce moment et les demandes pressantes de l'opposition pour une enquête publique dont le gouvernement ne veut surtout pas, il a d'autres chats à fouetter).

Posté(e)

Et c'est un fait que pour certains métiers manuels, on manque d'ouvriers qualifiés et compétents. Être charpentier, maçon, tailleur de pierre (plutôt rare ici j'admets), c'est un talent, un art. Et ça fait un peu défaut ici ...

  • Habitués
Posté(e)

Je suis tout à fait d'accord avec l'auteur il faut rehausser les critères d'admission, ce ne sert à rien augmenter le nombre d'immigrants année par année alors que ceux qui sont sur place n'arrivent pas à s'inserer professionnellement.

Sur quelles bases tu vas rehausser les critères?? je suis bien curieux... parce qu'il ne faut pas non plus mettre tous les problèmes sur le dos des critères et du nombre d'immigrants, parfois et même assez souvent l'immigrant est la cause de sa propre perte!!! une immigration mal preparée, des rêves qui ne rencontrent pas les réalités de vie et économiques sur le terrain...

A quoi bon rehausser des critères si un ingénieur en avionique s'installe sur le bord de mer en Gaspésie par amour de la nature malgré le fait qu'un bon nombre de personne lui ait dit qu'il ne trouvera pas de travail... un technicien minier à Montréal, un maçon dans une région rurale ou il ne se pose pas de brique, un représentant en matériel médical en Côte Nord, un animateur de radio dans le fin fond de la beauce...!!! ce ne sont pas les critères qui ont mis ces gens dans la merde mais eux même!!!

mon projet d'instalation était Sutton... j'y ai rencontré des employeurs, résultat 7 mois de travail par an, le reste au chomage!!! ma réaction fut simple Montréal, 12 mois de travail, et un salaire identique à la moyenne de n'importe quel autre charpentier de la province dés le début au lieu d'une moyenne de 50 % !!!

  • Habitués
Posté(e)

Je pense qu'au Quebec il y'a une institution qui s'occupe des statistiques non ?

Les previsions d'emploi ça existent si je me trompe pas !cool.gif donc c'est le boulot des economistes de nous dire à moyen terme (1 à 2 ans à venir) quels sont les emplois qui seront en penurie de main d'oeuvre et chercher à combler ce genre d'emploi.

La politique d'immigration du Canada c'est peut être la politique du peuplement que d'immigration !

Comme j'ai entendu parler que "le Canada est un grand pays vide" tongue.gif

Posté(e)

@ Pigkiller : très bons commentaires smile.gif

@ E-Logisticien : oui, le Canada est très grand, mais une grande partie du pays est inhabitable ou très peu habitée (le Québec y compris).

  • Habitués
Posté(e)

Je pense qu'au Quebec il y'a une institution qui s'occupe des statistiques non ?

Les previsions d'emploi ça existent si je me trompe pas !cool.gif donc c'est le boulot des economistes de nous dire à moyen terme (1 à 2 ans à venir) quels sont les emplois qui seront en penurie de main d'oeuvre et chercher à combler ce genre d'emploi.

La politique d'immigration du Canada c'est peut être la politique du peuplement que d'immigration !

Comme j'ai entendu parler que "le Canada est un grand pays vide" tongue.gif

sauf que la tu mélanges 2 choses, provincial et fédéral, si le québec publie des stats et faits des prévisions d'emploi, et bloque l'immigration pour certains métiers mais pas le fédéral car il en faut en ontario, alberta... que va t'il se passer... l'immigrant va faire un dossier fédéral sans passer par le csq, va obtenir sa RP et va faire valider son visa dans une province autre que le québec, et ensuite direction le Québec!!!

aussi simple que ca!!! et comment faire des critères sur 1 ou 2 ans quand certains pays ont des délais de plus de 4 ans!!!

  • Habitués
Posté(e)

J'avais lu cet article aujourd'hui et j'étais très surpris de lire que "Pour M. Grady, la seule façon de corriger le problème est de rehausser les critères de sélection." Si il disait lui même que le problème était des travailleurs surqualifiés qui avait un salaire moindre que celui de leurs pairs canadiens! Selon le reportage, "Sur le terrain, il est clair que les employeurs n'accordent pas beaucoup d'importance à l'expérience de travail acquise à l'étranger, et encore moins aux diplômes étrangers." Rehausser les critères ne servira à rien de bon dans ce cas. Si on rehausse les critères, on va avoir davantage de surqualifiés dont l'expérience et les diplômes ne seront pas reconnus. M. Grady est un économiste de "grande réputation" qui travaille au Fraser Institute... Pas étonnant que l'on se méfie de plus en plus de certains économistes.

Dans un fil de discussion récent, Wlaf (je crois) à fait un bon résumé. Proféssionelement, l'immigration est plus facile pour ceux qui sont au début de leur carrière, puisqu'ils n'ont pas beaucoup à perdre.

Posté(e) (modifié)

C'est pourquoi il faudrait songer à changer la mentalité des employeurs. Le gouvernement a un gros travail à faire de ce côté-là. Il y a bien eu une publicité récemment sur l'apport des immigrants, mais je ne sais pas combien de décideurs l'ont vue et s'ils y ont prêté attention ...

Et c'est un fait, Lleo, que pour des jeunes qui arrivent ici sans avoir de grandes attentes ont plus de chances de réussir ou du moins d'être satisfaits de ce qu'ils ont que d'autres qui arrivent avec de grands rêves américains.

Modifié par Ensaimada
  • Habitués
Posté(e)

J'avais lu cet article aujourd'hui et j'étais très surpris de lire que "Pour M. Grady, la seule façon de corriger le problème est de rehausser les critères de sélection." Si il disait lui même que le problème était des travailleurs surqualifiés qui avait un salaire moindre que celui de leurs pairs canadiens! Selon le reportage, "Sur le terrain, il est clair que les employeurs n'accordent pas beaucoup d'importance à l'expérience de travail acquise à l'étranger, et encore moins aux diplômes étrangers." Rehausser les critères ne servira à rien de bon dans ce cas. Si on rehausse les critères, on va avoir davantage de surqualifiés dont l'expérience et les diplômes ne seront pas reconnus. M. Grady est un économiste de "grande réputation" qui travaille au Fraser Institute... Pas étonnant que l'on se méfie de plus en plus de certains économistes.

Dans un fil de discussion récent, Wlaf (je crois) à fait un bon résumé. Proféssionelement, l'immigration est plus facile pour ceux qui sont au début de leur carrière, puisqu'ils n'ont pas beaucoup à perdre.

exactement,

je me demande bien comment M.Grady a réussi a arriver a une conclusion aussi erronée.

m'enfin ça ne m'étonne pas, il bosse a l'institut fraser qui débite connerie sur connerie.

  • Habitués
Posté(e)

m'enfin ça ne m'étonne pas, il bosse a l'institut fraser qui débite connerie sur connerie.

C'est qui étonne, c'est de voir Claude Picher répercuter un étude du Fraser Institute sans faire une analyse critique.

Posté(e)

Mais enfin, ce n'est pas tout faux ! Tous ces immigrants à qui on a dit que leurs diplômes étaient recherchés, que leur expérience étaient recherchée ... et qui y ont cru et se retrouvent ici à faire des petits boulots ou à être au chômage, c'est tout de même une réalité.

Que ce soit l'Institut Fraser ou Peter Grady ... le problème est là !

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Il y aura toujours des problèmes tant et aussi longtemps que le gouvernement prendra des décisions qui ne vont pas avec la volonté de la population.

Le gouvernement, par le biais des messages publicitaires sociétaux, tente de convaincre la population de l'importance de l'immigration tout en gardant grandes ouvertes les portes de l'immigration. Je crois qu'on fait les choses à l'envers. Il vaut peut-être mieux en accueillir moins d'abord, s'assurer qu'ils s'intègrent bien et quand la population le constate, en accueillir davantage par la suite.

On a fait une erreur avec la commission Bouchard-Taylor en ne prenant aucune leçon de celle-ci. On voit que celle-ci était déjà orientée avant même quelle ne débute. Au lieu découter ce que la population avait à dire, on a tenté de leur faire comprendre quelle avait tout faux. On a dit aux gens qui composent la population : « Voilà ce que vous devez penser! »

Modifié par Azarielle

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