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  • Habitués
Posté(e)

ce n'est pas une blague, hier lors d'une soirée où étaient présent quelques intellos et journalistes, l'un deux christian rioux (correspondant du devoir en Europe) nous a appris qu'il y avait en projet, l'étude d'une langue québécoise au ministère de l'éducation, aussi bien grammaticalement que l'utilisation ou création de mots/expression..............il disait également qu'il constatait un recul dans l'apprentissage du français et notamment les Molière et consorts fortement mis au placard.......qu'en savez vous, qu'en pensez vous?

c'est pour bientôt les 12 points pour parler le québécois........lol

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  • Habitués
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Les Américains parlent l'américain, les Mexicains le mexicain et les Brésiliens le brésilien. Alors pourquoi les Québécois n'auraient pas le droit de parler le québécois et devraient s'incliner devant le français de France?

Les Américains écrivent nite pour night et color pour colour. Est-ce qu'on en fait un drame? Ils disent French fries pour Chips et subway pour tube. So what?

  • Habitués
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D'accord avec Sarkos :lol:

Et en plus si cela pouvait faire prendre conscience aux québécois qu'ils ont réellement un français différents de celui parler actuellement en France et qu'ils arrêtent de nous pomper l'air avec leurs "les français ne savent pas parler français et n'emploient pas les bons termes !", ce serait parfait.

Cela permettrait aussi aux français de se rendre compte que ce n'est pas tout à fait la même langue et qu'il y a beaucoup de "faux amis".

Je suis parfaitement pour et en plus je suis très curieuse de savoir pourquoi ici l'article a disparu dans les compléments circonstentiel de lieu ! L'explication existe déjà peut être.

  • Habitués
Posté(e)
Je suis parfaitement pour et en plus je suis très curieuse de savoir pourquoi ici l'article a disparu dans les compléments circonstentiel de lieu ! L'explication existe déjà peut être.

circonstanciel :blink:

  • Habitués
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J'avais déjà remarqué qu'on ne parlait pas français ici, mais québécois (du franglais quoi)...

  • Habitués
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je n'ai aucun avis là dessus, bien ou mal........... je constate juste que l'adaptation du français se fait naturellement au Québec depuis toujours....j'imagine le chinois, qui s'est pris la tête à apprendre le français et on lui dit "heu non nous c'est le québécois désormais, retourne aux études"

je vois le côté positif, je pourrais mettre trilingue sur mon CV :P

  • Habitués
Posté(e)
je n'ai aucun avis là dessus, bien ou mal........... je constate juste que l'adaptation du français se fait naturellement au Québec depuis toujours....j'imagine le chinois, qui s'est pris la tête à apprendre le français et on lui dit "heu non nous c'est le québécois désormais, retourne aux études"

je vois le côté positif, je pourrais mettre trilingue sur mon CV :P

:lol: pas mal :lol:

Posté(e)
Je suis parfaitement pour et en plus je suis très curieuse de savoir pourquoi ici l'article a disparu dans les compléments circonstentiel de lieu ! L'explication existe déjà peut être.

circonstanciel :blink:

25 moi que j'attend et jus qua maintenant rien !!

  • Habitués
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J'ai toujours dis à ma blonde que j'étais trilingue

Quebecois

Français

Anglais

J-B

  • Habitués
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je n'ai aucun avis là dessus, bien ou mal........... je constate juste que l'adaptation du français se fait naturellement au Québec depuis toujours....j'imagine le chinois, qui s'est pris la tête à apprendre le français et on lui dit "heu non nous c'est le québécois désormais, retourne aux études"

je vois le côté positif, je pourrais mettre trilingue sur mon CV :P

Tu rigoles mais c'est du vécu ici par les personnes venant des pays de l'est et d'asie, notamment lorsque les enseignants de la francisation sont des immigrants connaissant surtout le français de France.

Pour avoir discuter pas mal avec les arrivants non francophones, c'est réellement un soucis pour eux car les faux amis sont beaucoup plus nombreux qu'on le pense et ils n'ont pas nos références pour "traduire" et comprendre indifféremment le français québécois et le français "français".

Donc oui, cela clarifirait beaucoup de choses et cela enlèverait une certaine hypocrisie si officiellement les différences étaient reconnes et acceptées par les québécois. Mais y a du boulot !

  • Habitués
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dans la réunion d'hier, sont revenus les sempiternels anglicismes que nous utilisons qui doivent être au nombre de 12, un peu plus maintenant avec l'informatique mais ils n'ont pas parlé du parler au quebec ou l'on rajoute ER au mot anglais.....personnellement, je ne me sens pas concerné, même s'il y a des faux amis, je m'y ferais avec le temps, c'est ma fille qui apprendra le français, qui aura un apprentissage différent mais ça ne me dérange pas plus que cela......bon en même c'est un projet complexe, ça devrait prendre quelques temps avant que ça voit le jour........

  • Habitués
Posté(e)
je n'ai aucun avis là dessus, bien ou mal........... je constate juste que l'adaptation du français se fait naturellement au Québec depuis toujours....j'imagine le chinois, qui s'est pris la tête à apprendre le français et on lui dit "heu non nous c'est le québécois désormais, retourne aux études"

je vois le côté positif, je pourrais mettre trilingue sur mon CV :P

Et pourtant ce n'est que la réalité: je ne parle pas la même langue que mes enfants, et ce n'est pas la faute à leur adolescence. Eux ils ont attrapé le québécois (les expressions, l'accent et tou) et moi je suis encore prise avec mon français de base. On se comprend mais nos amis vivant en Europe ont beaucoup de difficultés à comprendre mes rejetons.

La langue québécoise devrait effectivement être définie comme étant une langue à part entière et non une simple particularité du français. Et vivement qu'on arrête de se prendre la tête parce qu'on dit céduler d'un côté et parking de l'autre, ça n'a pas de sens.

  • Habitués
Posté(e)
dans la réunion d'hier, sont revenus les sempiternels anglicismes que nous utilisons qui doivent être au nombre de 12, un peu plus maintenant avec l'informatique mais ils n'ont pas parlé du parler au quebec ou l'on rajoute ER au mot anglais.....

Le rapport d'anglicismes utilisés entre la France et le Québec doit être de 1 pour 20... et je suis gentil.

Quant aux magnifiques traductions littérales qui ne veulent rien dire et aux fameux verbes où l'on ajoute "er" comme tu l'as dit, je préfère ne rien dire.

Ce qui est sûr, c'est que je ferai tout pour que mes gosses aillent dans une école privée française.

  • Habitués
Posté(e)

tu veux dire qu'on en utilise plus en france ou l'inverse? j'ai un chum québécois ici qui a 3 enfants en primaire, il me disait qu'il n'y avait pas photo entre le systéme québécois et français pour l'école des petits, disant qu'en france c'est trés bon, par contre l'université est meilleure au quebec.......l'école française est surchargée de demandes, j'ai regardé à tout hasard, complet, complet..........

  • Habitués
Posté(e)
tu veux dire qu'on en utilise plus en france ou l'inverse?

Ben j'ai cité la France en 1er et le Québec ensuite, puis j'ai dit 1 pour 20...

Pas photo non, les Français sont de très petits joueurs concernant les anglicismes.

C'est même effrayant ici en fonction des personnes!

D'une manière générale, la qualité de la langue est très, très moyenne ici...

Mais ceux qui ne sont pas bons en français ne le voient pas bien sûr. :innocent:

  • Habitués
Posté(e)
tu veux dire qu'on en utilise plus en france ou l'inverse? j'ai un chum québécois ici qui a 3 enfants en primaire, il me disait qu'il n'y avait pas photo entre le systéme québécois et français pour l'école des petits, disant qu'en france c'est trés bon, par contre l'université est meilleure au quebec.......l'école française est surchargée de demandes, j'ai regardé à tout hasard, complet, complet..........

Tu es français donc tes enfants seront prioritaires et ils auront de la place. Evidemment, il ne faut pas trop tarder dans l'année à faire sa demande.

Mes garçons (surtout le deuxième) sont bilingues et la seconde langue, ce n'est pas l'anglais, ils ne sont pas encore trilingues :lol:

Sérieusement la reconnaissance officielle ferait du bien à tous et enlèverait beaucoup de quiproquo, d'ignorance et surtout d'arogance !

L'année dernière dans les magasins lorsque à des petites vendeuses je répondais "je ne comprend rien à ce que vous me racontez !" Elles me parlaient en anglais :shok:

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

possible nini, je n'ai pas d'idée précise sur ce sujet, du moins quelque chose de fondé, je n'ai vécu que 7 mois au Québec, content d'apprendre que nous sommes prioritaire, donc penses tu que je peux envoyer ma fille de 4 ans pour septembre ou sinon l'année prochaine?

weetabix (est ce un anglicisme.....lol) pourtant j'entends souvent les québécois parler de nos anglicismes............ m'enfin, si on est meilleur en français, ils nous battent à plat de couture sur l'hospitalité.........

Modifié par fred 1
  • Habitués
Posté(e)
Et pourtant ce n'est que la réalité: je ne parle pas la même langue que mes enfants, et ce n'est pas la faute à leur adolescence. Eux ils ont attrapé le québécois (les expressions, l'accent et tou) et moi je suis encore prise avec mon français de base. On se comprend mais nos amis vivant en Europe ont beaucoup de difficultés à comprendre mes rejetons.

La langue québécoise devrait effectivement être définie comme étant une langue à part entière et non une simple particularité du français. Et vivement qu'on arrête de se prendre la tête parce qu'on dit céduler d'un côté et parking de l'autre, ça n'a pas de sens.

Ah ah Kweli! Tes enfants ont "attrapé" le québécois comme un mauvais rhume! :lol: C'est plein de microbes "ct'affaire-là"...faut leur laver la bouche avec du savon (de Marseille, si possible!) comme le faisait nos grands-mères! <_<

Sérieusement, en linguistique, il y a deux écoles de pensée concernant le français au Québec; celle qui prétend que que c'est une langue complète en soi et l'autre qui affirme que c'est une variété nationale d'un certain français normatif, comme ici:

VISAGE

Le français québécois

Une langue à plusieurs visages

par Pierre Martel et Hélène Cajolet-Laganière *

Est-il exact que le français se dégrade et dégénère au Québec? Quelle norme devons-nous enseigner

dans les écoles? Les anglicismes, la féminisation, les québécismes et autres particularités doivent-ils

être reconnus ou condamnés? Qu'est-ce au juste que ce français québécois sur lequel les avis sont si

partagés? Une langue à part entière ou un charabia voué à la déchéance?

De telles questions, relatives à la qualité de la langue, trouvent maintenant des éléments de réponse.

Nos recherches sur les divers aspects de la qualité de la langue au Québec permettent d'apporter

quelques explications et, dans certains cas, des solutions à ces questions qui remontent loin dans notre

passé.

La question de la qualité de la langue s'est posée dès la fin du Régime français. Du temps de la

Nouvelle France, non seulement le français "correct" de la Cour a-t-il été importé ici, comme la

bonne prononciation /moué/ de cette époque, mais aussi un français plus familier, voire populaire du

bas peuple de Paris qui disait, par exemple, "je vas" à la place de "je vais". Nos ancêtres, dont bon

nombre provenaient de différentes provinces de France, ne connaissaient pratiquement que le parler

de leur région (dialecte ou patois). Les uns utilisaient "bleuet" pour désigner des "myrtilles", les

autres parlaient de "godendart" à la place de "scie passe-partout" déjà utilisé à Paris, etc. Si bien que

le problème de la qualité de la langue en Nouvelle France, comparée au français de la Métropole, se

posait déjà en 1759.

Une évolution aux accents d'Amérique

Depuis cette époque, la qualité de la langue au Québec, selon l'opinion publique, a continué de se

"dégrader" sous divers aspects. Il est vrai que le français dans la nouvelle colonie britannique, étant

complètement isolé de la mère patrie, a évolué différemment du français de France et a subi

d'importantes influences qui l'ont marqué de manière significative. Il s'agit, d'une part, de l'influence

des langues amérindiennes qui ne fut toutefois pas profonde (de l'ordre de quelques dizaines de mots

seulement). D'autre part, l'importante contamination de la langue anglaise a marqué toute notre

histoire linguistique. Ce phénomène d'influence et d'oppression n'a cessé d'être présent jusqu'à nos

jours. Les diverses lois linguistiques, dont la première remonte à 1969, tirent en grande partie leur

raison d'être du danger que représente l'anglicisation. Toute l'histoire du français au Québec montre

un inlassable combat pour assurer sa survie; mais il fait parallèlement état d'un décalage, d'un écart

durable, voire d'un fossé, entre le français de Paris et celui d'ici.

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant de constater que les Québécois et Québécoises ont souffert et

souffrent encore d'une profonde et tenace insécurité linguistique. L'étude que nous avons menée sur

la perception qu'ont les Québécois de leur langue révèle un bilan négatif : le dossier est noir et

continue d'être noirci, de façon cyclique, par certains journalistes et par une partie de notre élite. La

piètre qualité de notre langue est un "problème de société" clament ces derniers!

Un portrait qui mérite d'être nuancé

Toutefois, ayant dressé un portrait objectif de l'évolution de la situation depuis les années 1970, nous

devons admettre que la situation actuelle du français au Québec n'est ni une catastrophe ni un succès.

Sur un parcours vers un objectif d'un français de qualité généralisé, le français au Québec, dans

l'ensemble, se situe à mi-chemin sur une échelle comprenant les deux extrêmes "mauvais" et

"excellent". Un regard sur l'évolution de la langue depuis la fin du Régime français permet de

constater que le français québécois s'est rapproché d'un français international. Et il est certain que

dans les années à venir le français québécois ne pourra plus évoluer en vase clos comme ce fut le cas

depuis le début de son histoire.

Il est tout aussi évident que le français écrit et parlé au Québec ne correspond pas encore partout et

toujours à un français de qualité. De nombreuses plaintes s'élèvent de toutes parts quant à la

formation insuffisante des nouveaux diplômés et diplômées à ce point de vue. Beaucoup d'entre eux

éprouvent de grandes difficultés à s'exprimer de façon claire, que ce soit par écrit ou oralement. Il en

va de même de bon nombre de personnes déjà actives sur le marché du travail. Cette lacune est

actuellement ressentie par les intéressés eux-mêmes, qui la perçoivent souvent comme un véritable

handicap dans le cheminement de leur carrière. Cela nous porte à croire qu'il existe maintenant un

consensus social sur la nécessité d'améliorer notre français parlé et écrit.

Quelle norme choisir?

Mais pour le rendre conforme à quelle norme? Est-ce la norme du français de Paris? D'une part, il

semble très clair pour les Québécois et Québécoises que nous avons façonné un modèle "canadien"

de bon français d'ici pour la prononciation (certains l'ont appelé "radio-canadien"). D'autre part, à

l'écrit, il n'est pas aussi évident que nous ayons déterminé une norme qui nous est propre et qui

réponde à nos besoins de communication, aux réalités de la vie nord-américaine et à notre vision du

monde. Certains ont affirmé que le français québécois était limité aux registres familier et populaire

de notre langue. Nous croyons que ces affirmations sont fausses et cachent une partie de la réalité. En

effet, nous relevons des milliers de mots et de sens propres à l'univers culturel, socioéconomique,

géographique, etc. du Québec, et ce, dans tous les domaines de la vie courante. Ces mots et

expressions ne relèvent pas des niveaux familier et populaire. Ils sont essentiels à notre expression

publique écrite.

Après analyse de centaines d'écrits de niveau soutenu publiés au Québec (textes techniques,

scientifiques, sociopolitiques, etc.), nous pouvons affirmer qu'aucun d'entre eux n'est neutre. Chacun

révèle des marques, des manifestations, des expressions, qui indiquent clairement que l'auteur est

québécois. Ces marques, ces québécismes, ne sont pas des écarts, ni des fautes, mais bien des

attestations d'une norme québécoise qui est différente de la norme française. Quand, dans un texte

scientifique traitant de différentes recherches, l'auteur écrit "nos universités francophones ...du

patient ou de la patiente... l'affiliation départementale... les agglomérations autochtones...", on peut

conclure avec assurance qu'il est québécois et non français, car si ces mots et ces emplois sont tout à

fait français, les Français ne les utilisent pas dans leurs discours. Ainsi, si nous possédons la même

langue que les Français, nous avons des emplois différents des mêmes mots et nous n'utilisons pas

toujours les mêmes mots.

Certaines de nos affirmations linguistiques révèlent en outre notre vision particulière du monde qui

nous entoure. L'utilisation des anglicismes et des calques (traductions littérales) sont d'autres

exemples de ces manifestations d'une norme spécifique au Québec. On trouve abondamment dans les

textes les plus "corrects" de France des mots comme ferry-boat, stick, sponsor, light... alors que, au

Québec, on trouve plutôt traversier, bâton désodorisant, commanditaire, légère... Les Québécois ont

fait des choix, les Français en ont fait d'autres.

Le français s'est adapté à notre réalité nord-américaine; il exprime parfaitement notre monde et notre

vision du monde, nos valeurs, souvent différentes de celles des Français. C'est notamment le cas de la

féminisation des titres (professeur / professeure, agent / agente...) que refusent les Français. Il faut

admettre que la vision des Français et des Françaises diffère à cet égard profondément de la nôtre. Il y

a deux manières différentes de voir l'égalité des sexes. En France, l'égalité des sexes est mieux

atteinte par une désignation faisant abstraction du sexe. Au Québec, l'égalité exige que les femmes

soient reconnues en tant que telles. Deux visions du monde!

Il en est ainsi d'une quantité d'autres mots. Par exemple, le mot fleuve a le même sens pour les

Québécois et les Français. Mais en France on parle rarement de fleuve, car il y en a plusieurs, le

terme est plutôt d'usage technique. Dans le quotidien, ils utilisent le nom particulier à chaque fleuve :

la Seine, la Loire, le Rhône... Ici, fleuve est toujours singulier (le fleuve... du fleuve...). Il est le centre

de notre histoire, il est le centre de notre géographie, il est le centre de notre économie, il a été la

seule voie de nos transports et le demeure encore dans une large mesure... en somme, c'est Le fleuve

aux grandes eaux (inutile de le nommer, car le singulier suffit), qui est le titre d'un magnifique

ouvrage du célèbre Frédéric Back.

Ainsi, le français québécois n'est pas composé, d'une part, de mots français, communs avec ceux des

Français de France, et d'autre part, de québécismes, c'est-à-dire de nos particularités. La réalité est

tout autre. Le français québécois est une variété nationale de français qui fonctionne comme un

véritable système organisé et intégré en un tout. On note dans ce système linguistique non seulement

des mots de niveaux de langue familier et populaire, des anglicismes, des emplois critiqués, etc., mais

également un niveau standard , qu'on appelle le français québécois standard et qui sert de modèle, de

norme, à l'oral comme à l'écrit, pour tous les Québécois et Québécoises. Il importe enfin de décrire et

de consigner, dans des outils pouvant être mis à la disposition de la population québécoise, ce

français québécois standard ainsi qu'une certaine hiérarchisation des autres usages linguistiques du

Québec et de la francophonie.

* Pierre Martel et Hélène Cajolet-Laganière sont tous les deux professeurs au Département des lettres

et communications. Respectivement titulaires d'un doctorat en linguistique de l'Université de

Strasbourg et de l'Université de Sherbrooke, ils ont écrit de nombreux ouvrages à propos de la langue

française. Mentionnons un article récent, "Oui... au français québécois standard", dans le numéro de

septembre-octobre 1995 de la revue Interface, et le livre La qualité de la langue au Québec, publié la

même année àl'Institut québécois de recherche sur la culture.

http://www.usherbrooke.ca/sommets/v09/n2/visage.htm (3 sur 3)2007-05-24 11:42:23

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Posté(e)
ce n'est pas une blague, hier lors d'une soirée où étaient présent quelques intellos et journalistes, l'un deux christian rioux (correspondant du devoir en Europe) nous a appris qu'il y avait en projet, l'étude d'une langue québécoise au ministère de l'éducation, aussi bien grammaticalement que l'utilisation ou création de mots/expression..............il disait également qu'il constatait un recul dans l'apprentissage du français et notamment les Molière et consorts fortement mis au placard.......qu'en savez vous, qu'en pensez vous?

c'est pour bientôt les 12 points pour parler le québécois........lol

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