Laurent Posté(e) 23 mars 2008 Posté(e) 23 mars 2008 La dernière chronique de notre chroniqueur de Sherbrooke est sur la page d'accueil.Bonne lecture à tous. Citer
Habitués Angela Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 Très belle chronique, encore une fois. Très instructive ...Où est-ce qu'on s'en va, justement, avec les projets de nos trois partis? Nulle part, sinon pas loin, je suis d'accord avec toi. Un ahuri du PLQ qui déclare que l'avenir du Québec est plus important que l'avenir du français Depuis quand les deux sont indissociables? Ben! On est bien partis. En tout cas, avec la récession qui pointe son nez, le contexte est idéal pour le PLQ d'agiter la carte économique ...L'ADQ. Quand j'ai lu son programme, j'ai pensé que celui-là, il va proposer d'ici quelques mois que les entreprises aillent chercher eux-mêmes leurs propres immigrants et que le gouvernement va débarquer de tout cela Le PQ, ma foi, même les Québécois de souche ne s'y retrouvent plus. Alors les immigrants que nous sommes Ce qui m'agace en ce moment surtout, c'est le mot "francisation" servi à toutes les sauces. D'abord, ça n'a aucune espèce de bon sens que le Québec ait, bon an mal an, 10 000 immigrants allophones à franciser. Un dossier d'immigration dure en moyenne deux ans. Pourquoi les immigrants allophones ne pourraient-ils pas utiliser ces deux ans à se franciser eux-mêmes, par leurs propres moyens? La dernière étape devrait se résumer ainsi: "Votre visa de RP vous sera délivré après avoir réussi un test de français". Ainsi, à l'arrivée, le Québec mettrait de l'énergie dans une véritable insertion professionnelle et sociale. Comment sommes-nous rendus à 200 000 immigrants non francisés? Maudites politiques! Citer
Habitués jimmy Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 Angela :La dernière étape devrait se résumer ainsi: "Votre visa de RP vous sera délivré après avoir réussi un test de français". Ainsi, à l'arrivée, le Québec mettrait de l'énergie dans une véritable insertion professionnelle et sociale. Comment sommes-nous rendus à 200 000 immigrants non francisés?Sortez ce "jimmy" de ce corps jimmy Citer
Habitués Angela Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 En fait, Eddy, qu'est-ce que tu voulais dire par là?Persister dans cette approche purement économique, c'est ne pas s'étonner ensuite que l'immigrant instrumentalise son intégration en faisant du chantage linguistique par exemple. Or, je reste convaincu qu'une intégration réussie ne se marchande pas.Je crois avoir compris que l'immigrant menace de se tourner vers l'anglais si ses besoins ne sont pas tenus en compte, c'est ça? Moi je pense que l'immigrant francophone qui choisit le Québec et se tourne finalement vers l'anglais le fait soit par dépit, soit par pragmatisme, et en aucune façon pour faire ch**r les Québécois. Citer
Habitués Baguette Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 Je felicite O'Hana pour ce qu'il partage, tant au niveau social qu'au niveau politique, de ses connaissances avec les autres. Pour ma part j'en profite bien. A cette occasion je voudrait profiter, davantage, de cette generosite pour lui poser une question certainement pas tres intelligente a tous les gouts. La voici: serait-il impossible d'etre partisan du souverainisme quebecois sans pour autant supposer le francais comme la condition ''sine qua non'' de cette pensee souverainiste? A titre d'exemple on sait que dans une province comme l'Alberta il y a un mouvement souveraniste militant pour la separation de la province du Canada tout en considerant que l'Alberta n'a pas de probleme linguistique au sein de la Federation. Citer
Habitués Angela Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 Je felicite O'Hana pour ce qu'il partage, tant au niveau social qu'au niveau politique, de ses connaissances avec les autres. Pour ma part j'en profite bien. A cette occasion je voudrait profiter, davantage, de cette generosite pour lui poser une question certainement pas tres intelligente a tous les gouts. La voici: serait-il impossible d'etre partisan du souverainisme quebecois sans pour autant supposer le francais comme la condition ''sine qua non'' de cette pensee souverainiste? A titre d'exemple on sait que dans une province comme l'Alberta il y a un mouvement souveraniste militant pour la separation de la province du Canada tout en considerant que l'Alberta n'a pas de probleme linguistique au sein de la Federation.Je ne veux pas répondre pour Eddy, Baguette, mais je veux quand même te donner mon idée à ta question.Comme tu le sais, les mouvements indépendantistes de ce monde ont tous un fondement différent. Dans plusieurs cas le fondement est politico-culturel (Tibétains, Québécois, Kurdes). Dans d'autres cas, le fondement est purement économique (cas de l'Alberta qui partage la même culture que le RoC, l'enjeu étant juste le pétrole. Il y a 10 ans, l'Alberta vivait comme l'IPÉ des transferts fédéraux). Dans le cas du Québec, le souverainisme trouve sa justification dans la défense du fait français en Amérique. Tu vois? Sans le français, le souverainisme serait une maison bâtie sur le sable, sans aucune fondation.En théorie, le mouvement souverainiste est ouvert à tous les Québécois, francophones, anglophones, autochtones, immigrants. En pratique, ce mouvement est perçu par les groupes non-francophones comme étant une menace à leurs droits (c'est la carte que jouent les fédéralistes en tout cas). Les individus issus de ces groupes peuvent adhérer à ce mouvement (quoique perso je ne connais pas d'anglophones militant au PQ ou au Bloc). Quand il s'agit de groupes, c'est autre chose ... Le mouvement souverainiste semble aussi avoir du mal à traverser les frontières du Québec ... because deux solitudes. Une absurdité pure à mes yeux, on n'a pas idée de laisser dépérir un trésor quand on a la chance d'en avoir un dans sa cour à zéro frais ou presque. J'espère qu'Eddy va te donner une réponse plus intelligente ... Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 Dans d'autres cas, le fondement est purement économique (cas de l'Alberta qui partage la même culture que le RoC, l'enjeu étant juste le pétrole. Il y a 10 ans, l'Alberta vivait comme l'IPÉ des transferts fédéraux).Hum... pas tout à fait.Même si le pétrole, et donc le facteur économique, rentre en ligne de compte, le mouvement indépendantiste albertain ne date pas d'hier... Déjà dans les années 70 et 80, ce genre de mouvement existait en Alberta, mais également en Colombie-Britannique. Leur principale revendication n'est pas reliée au pétrole, contrairement à ce que tu sembles penser, mais aux déséquilibres des pouvoirs au sein de la fédération. Pour bien des Albertains, et pas simplement ceux qui souhaitent l'indépendance, le pouvoir est concentré à l'Est et par l'Est. Géographiquement déjà, parce que Ottawa est à l'Est de l'Ontario, mais aussi au niveau des premiers ministres du Canada : Trudeau, Chrétien, Martin... pour ne parler que de ceux-là, venaient de l'Est. Stephen Harper est le premier premier ministre depuis bien longtemps qui est issu de l'Ouest. Avant cela, bien des Albertains se sentaient lésés, à tort ou à raison, par un pouvoir concentré de l'autre bord. Quand tu sais que les libéraux, longtemps au pouvoir, gagnaient les élections principalement dans l'Est du pays, il est facile de faire des rapprochements : on aide plus facilement des électeurs potentiels, pas le camp adverse.Il est clair d'ailleurs que les libéraux ont fait un certain nombre de passe-droit : l'industrie automobile de l'Ontario en est un exemple. Il y a donc eu une certaine frustration qui s'est accumulée. Frustration qui se produirait aussi ici, dans l'Est, si les conservateurs restaient longtemps au pouvoir. Un cas d'espèce, Brian Mulroney, conservateur du Québec, soutenu par les Québécois... et par l'Ouest. Donc, même si le pétrole à son importance, ce n'est pas la mère des frustrations albertaine... cependant, tant que Harper sera au pouvoir, cela n'ira pas bien loin, même si certaines position de Harper à l'égard du Québec en ont inquiété plus d'un dans l'Ouest. Citer
Habitués Angela Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 (modifié) Dans d'autres cas, le fondement est purement économique (cas de l'Alberta qui partage la même culture que le RoC, l'enjeu étant juste le pétrole. Il y a 10 ans, l'Alberta vivait comme l'IPÉ des transferts fédéraux).Hum... pas tout à fait.Même si le pétrole, et donc le facteur économique, rentre en ligne de compte, le mouvement indépendantiste albertain ne date pas d'hier... Déjà dans les années 70 et 80, ce genre de mouvement existait en Alberta, mais également en Colombie-Britannique. Leur principale revendication n'est pas reliée au pétrole, contrairement à ce que tu sembles penser, mais aux déséquilibres des pouvoirs au sein de la fédération. Pour bien des Albertains, et pas simplement ceux qui souhaitent l'indépendance, le pouvoir est concentré à l'Est et par l'Est. Géographiquement déjà, parce que Ottawa est à l'Est de l'Ontario, mais aussi au niveau des premiers ministres du Canada : Trudeau, Chrétien, Martin... pour ne parler que de ceux-là, venaient de l'Est. Stephen Harper est le premier premier ministre depuis bien longtemps qui est issu de l'Ouest. Avant cela, bien des Albertains se sentaient lésés, à tort ou à raison, par un pouvoir concentré de l'autre bord. Quand tu sais que les libéraux, longtemps au pouvoir, gagnaient les élections principalement dans l'Est du pays, il est facile de faire des rapprochements : on aide plus facilement des électeurs potentiels, pas le camp adverse.Il est clair d'ailleurs que les libéraux ont fait un certain nombre de passe-droit : l'industrie automobile de l'Ontario en est un exemple. Il y a donc eu une certaine frustration qui s'est accumulée. Frustration qui se produirait aussi ici, dans l'Est, si les conservateurs restaient longtemps au pouvoir. Un cas d'espèce, Brian Mulroney, conservateur du Québec, soutenu par les Québécois... et par l'Ouest. Donc, même si le pétrole à son importance, ce n'est pas la mère des frustrations albertaine... cependant, tant que Harper sera au pouvoir, cela n'ira pas bien loin, même si certaines position de Harper à l'égard du Québec en ont inquiété plus d'un dans l'Ouest.Tu as raison PP: le fédéralisme asymétrique canadien est le plus frustrant de tous les fédéralismes connus (sauf que les Belges, ces derniers temps, ont battu tous les records de la dysfonctionnalités). Dans le cas du Canada, sans les enjeux économiques, les provinces font contre mauvaise fortune bon coeur. Tant qu'une province dépend économiquement d'Ottawa, les rancoeurs restent dormantes. Quand on est assez vigoureux pour se passer d'Ottawa, tout resurgit ... Imagine un peu ce qui arrivera avec la voie maritime de l'Arctique. Qu'est-ce que tu paries, PP, que le Nunavut et autres régions nordiques vont mettre leur grain de sel là-dedans? Modifié 24 mars 2008 par Angela Citer
Habitués Baguette Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 (modifié) Comme tu le sais, les mouvements indépendantistes de ce monde ont tous un fondement différent. Dans plusieurs cas le fondement est politico-culturel (Tibétains, Québécois, Kurdes). Dans d'autres cas, le fondement est purement économique (cas de l'Alberta qui partage la même culture que le RoC, l'enjeu étant juste le pétrole. Il y a 10 ans, l'Alberta vivait comme l'IPÉ des transferts fédéraux). Dans le cas du Québec, le souverainisme trouve sa justification dans la défense du fait français en Amérique. Tu vois? Sans le français, le souverainisme serait une maison bâtie sur le sable, sans aucune fondation.Je comprends l'importance du francais, au niveau culturel, a l'interieur du Quebec et aux yeux des Quebecois (quoique pas forcement a ceux des Canadiens anglophones) mais si la cause quebecoise n'a qu'une seule corde a son arc a savoir, cette difference de langue, la question de la souverainte me semble difficile a aboutir en faveur des souverainistes. En effet dans les pays peu developpes qu'on appelle, a tort ou a raison, le tiers monde une difference linguistique, religieuse ou tout simplement territorial aurait beaucoup plus d'importance et serait une raison valable, voire suffisante et efficace a vouloir se scinder. Moins il y a de l'interdependance entre les deux societes plus grande est la probabilite d'une secession dans ce genre de pays. Ce n'est pas le cas dans le systeme federatif canadien ou l'interdependance tissee entre les provinces est beaucoup plus compliquee et cela a plusieurs niveaux. Et il semblerait peu probable qu'en s'appuyant sur un nombre croissant d'immigrants soi-disant devoues a la langue francaise (en leur faisant passer un test!) on puisse se sauver de cette toile d'araignee. That is simply not enough. Ce n'est plus un secret que meme parmi les Quebecois francophones, il y en a pas mal qui continuent a repondre aux appels politiques en faveur du Canada, percus comme etant plus allechants et favorables a leurs interets economiques. Tout n'est pas question culture! Et on n'a pas besoin de parler de la nouvelle generation de Quebecois, apolitique et plus ouverte aux questions economiques que politiques, comme partout dans les pays industrialises d'ailleurs, plus individualistes, plus conservateurs en matiere d'economie et qui ne paraissent pas aussi propices a la separation que l'etait leur parents. Et on peut meme oublier la brillante absence d'apetes du souverainisme parmi les anglophones et les allophones quebecois, constituant un cinquieme de la population de la province. Dans ces conditions peut-on se hasarder a avancer que l'atout de la langue, tout au plus, ne jouerait que le role d'un simple outil de marchandage pour le Quebec vis-a-vis d'Ottawa pour gagner quelques avantages quelconques ici et la, et encore cela pour pas tres long temps? Je dirais que oui. Et ce n'est que ma supposition a moi. Mais si elle s'averait exacte la premiere consequence a en tirer serait de ne pas trop attendre de l'immigrant. Modifié 24 mars 2008 par Baguette Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 24 mars 2008 Habitués Posté(e) 24 mars 2008 Mais entre vous et moi, je me contenterai très bien pour commencer d'un défilé du Canadien de Montréal pour sa victoire à la prochaine Coupe Stanley !Ah ben oui, ça serait en effet un bon début çaÇa nous « remonterait le canayen » Citer
Habitués Dariane Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 ça n'a aucune espèce de bon sens que le Québec ait, bon an mal an, 10 000 immigrants allophones à franciser. Un dossier d'immigration dure en moyenne deux ans. Pourquoi les immigrants allophones ne pourraient-ils pas utiliser ces deux ans à se franciser eux-mêmes, par leurs propres moyens? La dernière étape devrait se résumer ainsi: "Votre visa de RP vous sera délivré après avoir réussi un test de français". Ainsi, à l'arrivée, le Québec mettrait de l'énergie dans une véritable insertion professionnelle et sociale. Comment sommes-nous rendus à 200 000 immigrants non francisés? Maudites politiques!C'est vraiment une proposition que je trouve pas mal du tout!Ca prend bien un test de connaissance de langue pour être accepté en tant qu'étranger dans une université, pourquoi pas en tant qu'immigrant au Québec ?Sans demander une parfaite maîtrise avant le départ, on pourrait demander par exemple d'avoir passé le niveau élémentaire et les accueillir ici au niveau intermédiaire. Ce serait déjà un début...Et ce serait, à mon avis, faire preuve d'une réelle force de caractère et surtout d'une réelle volonté de se "tenir deboutte" une fois pour toutes quant au fait français au Québec!Mais bon tant que notre Ô Canada sera là, il nous sera difficile d'imposer cela... Citer
Habitués Angela Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 ça n'a aucune espèce de bon sens que le Québec ait, bon an mal an, 10 000 immigrants allophones à franciser. Un dossier d'immigration dure en moyenne deux ans. Pourquoi les immigrants allophones ne pourraient-ils pas utiliser ces deux ans à se franciser eux-mêmes, par leurs propres moyens? La dernière étape devrait se résumer ainsi: "Votre visa de RP vous sera délivré après avoir réussi un test de français". Ainsi, à l'arrivée, le Québec mettrait de l'énergie dans une véritable insertion professionnelle et sociale. Comment sommes-nous rendus à 200 000 immigrants non francisés? Maudites politiques!C'est vraiment une proposition que je trouve pas mal du tout!Ca prend bien un test de connaissance de langue pour être accepté en tant qu'étranger dans une université, pourquoi pas en tant qu'immigrant au Québec ?Sans demander une parfaite maîtrise avant le départ, on pourrait demander par exemple d'avoir passé le niveau élémentaire et les accueillir ici au niveau intermédiaire. Ce serait déjà un début...Et ce serait, à mon avis, faire preuve d'une réelle force de caractère et surtout d'une réelle volonté de se "tenir deboutte" une fois pour toutes quant au fait français au Québec!Mais bon tant que notre Ô Canada sera là, il nous sera difficile d'imposer cela...Pas tant que ça. Voici ce que dit l'accord Canada-Québec: Les immigrants12. Sous réserve des articles 13 à 20 :Le Québec est seul responsable de la sélection des immigrants à destination de cette province et le Canada est seul responsable de ladmission des immigrants dans cette province.Le Canada doit admettre tout immigrant à destination du Québec qui satisfait aux critères de sélection du Québec, si cet immigrant nappartient pas à une catégorie inadmissible selon la loi fédérale.Le Canada nadmet pas au Québec un immigrant qui ne satisfait pas aux critères de sélection du Québec.Avec une réelle volonté politique du Québec, celui-ci peut changer à sa guise les critères de sélection de ses immigrants (qui ne sont pas des réfugiés, s'entend). Sauf que dans les faits, on marche sur des oeufs, entre autres raisons, à cause de la crainte de se faire traiter de tous les épithètes qui finissent par "-istes", mais aussi parce que pour les immigrants qui possèdent une expertise de pointe, le Québec est en compétition avec d'autres destinations. En même temps, je trouve que l'immigrant qui, de chez lui, fait le nécessaire pour apprendre le français fait preuve d'une réelle volonté d'intégration. Il démontre sa conscience du fait que le Québec est une société distincte en Amérique du Nord. À son arrivée, ses efforts à lui et à la société d'accueil devraient être investis davantage dans les vraies affaires: l'insertion dans un réseau social, l'obtention d'un emploi, ...À trop polémiquer sur la francisation, on en oublie qu'il y a 60% d'immigrants qui sont déjà francophones et qui, eux aussi, en arrachent ... Et pendant qu'on s'occupe des allophones, dont un certain nombre ne veulent rien savoir du français de toute façon, nos francophones apprennent l'anglais et nous échappent vers l'Alberta et la Saskatchewan. Là, nous avons l'air malins ... Citer
Habitués yow_lys Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 Allez j'embarque... super la chronique d' o'hanna...Je crois qu'il y a un risque à ce que le Français devienne la pierre angulaire du souverainisme.... car, dès lors, on peut s'interroger sur le côté auto destructif de cette situation.... Si le français devient la motivation première pour le PQ.... Est ce que le PQ a vraiment intérêt à ce que la situation du français s'améliore? Car si le français, imaginons un peu, se retrouve dans une situation confortable, reconnu, apprécié, alors le PQ perdera toute son argumentation, ou son avantage marketing pour faire moderne....Dur dur alors car on peut aboutir à l'idée que le fait français servirait alors les partis souverainistes car ils avorteraint alors les velléités souverainistes..... Je suis peut-être un poil trop tordu, mais quelque part cela fait du sens je pense!!!!Amic Citer
Habitués Angela Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 Allez j'embarque... super la chronique d' o'hanna...Je crois qu'il y a un risque à ce que le Français devienne la pierre angulaire du souverainisme.... car, dès lors, on peut s'interroger sur le côté auto destructif de cette situation.... Si le français devient la motivation première pour le PQ.... Est ce que le PQ a vraiment intérêt à ce que la situation du français s'améliore? Car si le français, imaginons un peu, se retrouve dans une situation confortable, reconnu, apprécié, alors le PQ perdera toute son argumentation, ou son avantage marketing pour faire moderne....Dur dur alors car on peut aboutir à l'idée que le fait français servirait alors les partis souverainistes car ils avorteraint alors les velléités souverainistes..... Je suis peut-être un poil trop tordu, mais quelque part cela fait du sens je pense!!!!AmicOui, le PQ a vraiment intérêt à ce que la situation du français s'améliore. Quitte à perdre lui-même, en tant que parti, toute pertinence. Leurs principes sont plus importants que le parti en lui-même, je crois. Sauf que ce n'est pas demain la veille que la situation du français va s'améliorer, tu vois?Le PQ est, de toute façon, appelé à perdre sa pertinence un jour. Pourquoi? Parce que c'est un parti qui s'est donné pour mission l'indépendance du Québec. Si celle-ci est obtenue, bye bye PQ, mission accomplie. Toutefois, je doute fort que le Québec sera un jour indépendant. La génération qui a porté ce projet à bout de bras vieillit. Les jeunes Québécois sont de plus en plus tournés vers la mondialisation et ne voient aucunément l'intérêt d'un pays. Pour eux, il est plus pertinent d'abolir les frontières que d'en rajouter ... Un jour le PQ va parler dans le vide, pour des interlocuteurs trop fatigués et d'autres carrément indifférents... Dans un cas comme dans l'autre, le PQ est appelé à perdre sa pertinence. Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 Le PQ est, de toute façon, appelé à perdre sa pertinence un jour. Pourquoi? Parce que c'est un parti qui s'est donné pour mission l'indépendance du Québec. Si celle-ci est obtenue, bye bye PQ, mission accomplie.Est-ce que tous les partis qui ont mené leur nation à lindépendance ont cessé leur existence suite à laccession de celle-ci ? Non. Ils ont tout simplement gouverné leur nouveau pays. Le P.Q. ferait de même. En fait si on suit cette logique, ce sont les Libéraux qui devraient se faire hara-kiri parce que ce quils défendent depuis toujours, le fédéralisme, naurait alors plus sa raison dêtre Citer
Habitués yow_lys Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 (modifié) Je suis de ton avis curieuse....Je dirais même que l'on peut légitimement se dire que pour le PQ, l'indépendance serait l'opportunité unique de diriger un pays.... et de cesser d,être quoi qu'il arrive un parti à destinée provincial. Pour certains politiciens cette perspective doit même permettre de faire quelques contorsions idéologiques Pour les libéraux je pense pas au Hara kiri, puisque le libéralisme est un mouvement qui vit aussi bien dans le fédéral que le provincial. pour le PQ c'est délicat alors. En s'isolant dans la niche de la défense du français, il suffit qu'un politicien adverse les laisse se vautrer dans cet argument et le rende unique.... ensuite on fait du travail pour promouvoir le français et donc forcément à quoi bon voter pour un parti qui dit défendre le français si jamais il n'est plus à défendre .... Cela peut être une stratégie... mais seul l'avenir nous le dira.... Modifié 25 mars 2008 par franckgb Citer
Habitués Angela Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 Le PQ est, de toute façon, appelé à perdre sa pertinence un jour. Pourquoi? Parce que c'est un parti qui s'est donné pour mission l'indépendance du Québec. Si celle-ci est obtenue, bye bye PQ, mission accomplie.Est-ce que tous les partis qui ont mené leur nation à l'indépendance ont cessé leur existence suite à l'accession de celle-ci ? Non. Ils ont tout simplement gouverné leur nouveau pays. Le P.Q. ferait de même. En fait si on suit cette logique, ce sont les Libéraux qui devraient se faire hara-kiri parce que ce qu'ils défendent depuis toujours, le fédéralisme, n'aurait alors plus sa raison d'êtreC'est tout le paysage politique du Québec qui changerait en effet. Les partis garderaient peut-être leurs appelations actuelles mais leurs statuts et missions changeraient à jamais ... Citer
O'Hana Posté(e) 25 mars 2008 Posté(e) 25 mars 2008 Je crois avoir compris que l'immigrant menace de se tourner vers l'anglais si ses besoins ne sont pas tenus en compte, c'est ça? Moi je pense que l'immigrant francophone qui choisit le Québec et se tourne finalement vers l'anglais le fait soit par dépit, soit par pragmatisme, et en aucune façon pour faire ch**r les Québécois.L'idée tourne autour de la perception du projet d'immigration : dans un monde idéal et au-delà des facteurs économiques, on voudrait que l'immigrant développe des motivations plus affectives à l'égard de sa société d'acceuil. Pour que son intégration soit aussi citoyenne : développer un sentiment d'appartenance, implication sociale, pérenniser la société, blabla. Ainsi, la langue est un facteur majeur en ce sens.En ce sens, la proposition adéquiste de prioriser l'employabilité sur la langue va dans le sens inverse selon moi : on réduit l'immigrant à sa force de travail. On renforce ici une logique d'homo economicus, c'est-à-dire on le pousse à adopter une démarche rationnelle d'évaluation des avantages et des inconvénients selon un principe de retour sur investissement - en quoi c'est payant (ou pas) pour moi d'apprendre le français en termes purement économiques ?Déjà que le système par points - pas mauvais en soi cependant - favorise cette stratégie utilitariste pour une société d'accueil se trouvant sur le continent du "chacun pour soi", ça fait beaucoup à combattre pour proposer une intégration qui soit aussi basée sur des éléments plus émotionnels, disons.La voici: serait-il impossible d'etre partisan du souverainisme quebecois sans pour autant supposer le francais comme la condition ''sine qua non'' de cette pensee souverainiste?Difficile, je dirais. Pour des raisons historiques, la langue est devenu l'élément cristallisateur du nationalisme québécois : avec le français, viennent tellement d'autres choses. Avant, il y avait aussi la religion. Depuis, le Québec l'a évacué de son espace public : elle n'est donc plus un élément structurant l'identitaire québécois comme l'est encore aujourd'hui la langue. Par contre, la comparaison avec l'Alberta a ses limites : les mouvements sécessionnistes québécois et albertain ne reposent pas exactement sur les mêmes bases. À ma connaissance, il n'y a pas de recherche de protection d'une distinction culturelle albertaine mais bien plus, comme l'écrit PP, la revendication d'un rééquilibrage des pouvoirs au sein de la confédération (ex : avoir un Sénat élu). Ici donc, la langue n'est pas un déterminant majeur.Et on n'a pas besoin de parler de la nouvelle generation de Quebecois, apolitique et plus ouverte aux questions economiques que politiques, comme partout dans les pays industrialises d'ailleurs, plus individualistes, plus conservateurs en matiere d'economie et qui ne paraissent pas aussi propices a la separation que l'etait leur parents.Toutefois, je doute fort que le Québec sera un jour indépendant. La génération qui a porté ce projet à bout de bras vieillit. Les jeunes Québécois sont de plus en plus tournés vers la mondialisation et ne voient aucunément l'intérêt d'un pays. Pour eux, il est plus pertinent d'abolir les frontières que d'en rajouter ...Vos arguments étayant la disparition prochaine du mouvement souverainiste québécois révèle, à mon sens, une perception faussée en partie de ce même mouvement. Ainsi, écrire que parce que les jeunes québécois sont ouverts à la mondialisation, aux identités plurielles, aux échanges culturels, cela signifie donc qu'ils se détourneront d'un mouvement politique qui est donc, par contraste, fermé à la mondialisation, fermé au multiculturalisme et fermé aux brassages.Le mouvement souverainiste n'a jamais été cela. Et s'il l'a été un jour, il est de moins en moins car les générations se renouvellent : je suis tout à fait d'accord qu'il a existé et qu'il continue encore d'exister une vieille garde souverainiste qui, par exemple, n'a jamais voulu apprendre l'anglais simplement parce que c'est la langue du colonisateur. C'est là où je trouve vos discours vrais pour un certain souverainisme fermé.Mais il y a des souverainistes aujourd'hui qui n'ont jamais connu la domination de la petite madame d'Eaton et qui n'invoquent pas cet argument pour défendre leur position souverainiste : Facal est un très bon exemple. Il y a des souverainistes qui sont très au fait des changements sociaux mondiaux et qui proposent des pistes de solution : Lisée est un très bon exemple. Il y a de jeunes souverainistes qui n'ont pas renoncé à réformer le mouvement : Jonathan Valois est un très bon exemple.Bien sûr, en tant que souverainiste, je manque d'objectivité. Mais autant je ne vais pas m'aventurer à dire que le souverainisme est en forme, autant je ne vais certainement pas m'aventurer à dire qu'il est mort. Parce que les trois souverainistes que je cite précédemment constituent la nouvelle garde qui inquiètent beaucoup plus que l'ancienne. Car cette nouvelle garde est diplômée, n'a pas connu la domination anglophone (sa foi est donc beaucoup plus solide car elle n'a jamais vu) et a grandi dans vos fameuses identités plurielles, dans la mondialisation, etc.Sur le plan démo, il faut voir comment le changement de garde entre québécois va se faire. D'autant plus que lorsque les québécois - souverainistes comme non souverainistes - ont découvert la force d'un parti politique, ils ont compris qu'ils disposaient d'une arme de persuasion massive face au ROC : l'histoire récente a montré que rien de mieux que d'agiter l'épouvantail de la séparation pour que le reste du Canada reprenne au sérieux les demandes du Québec. Alors le mouvement souverainiste peut connaître des hauts et des bas mais il reste en latence car nécessaire comme argument nationaliste.Enfin, toujours sur le plan démo, on ne sait toujours pas comment les québécois vont réagir à leur lente mais inexorable chute en termes de poids politique dans la confédération. Ici, on peut aussi bien dire que les québécois vont accepter de se noyer sans rien dire ou, au contraire, vont vivre cela comme un drame ce qui va attiser le mouvement souverainiste.Tout cela évidemment ne tient plus la route si nous assistons un jour à une refonte complète du cadre constitutionnel canadien actuel. Mais rien ne montre que cela va arriver à court ou moyen terme en tout cas. Si le français devient la motivation première pour le PQ.... Est ce que le PQ a vraiment intérêt à ce que la situation du français s'améliore? Car si le français, imaginons un peu, se retrouve dans une situation confortable, reconnu, apprécié, alors le PQ perdera toute son argumentation, ou son avantage marketing pour faire moderne....C'est en effet le paradoxe du nationalisme québécois comme je l'ai déjà écrit dans une chronique : plus la situation du Québec s'améliore, moins la perception de l'utilité du mouvement souverainiste est fondée. Si on prend un langage péquiste :"plus on s'approche du pays, plus on s'en éloigne". Car plus les gens sentent moins la pertinence : pourquoi un pays alors quand on a de plus en plus de pouvoirs rapatriés ?D'autant plus que chaque pouvoir rapatrié d'Ottawa sera vu comme une victoire nationaliste (pour les souverainistes) ET comme la preuve de la flexibilité du fédéralisme canadien (pour les fédéralistes).Après, c'est une question de principe propre à chacun : elle a beau être dorée, la cage reste une cage.- O'Hana - Citer
Habitués Dariane Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 Oh là! Je vois que Jimmy est en train d'écrire...Attention la vieille garde se réveille Citer
Habitués jimmy Posté(e) 25 mars 2008 Habitués Posté(e) 25 mars 2008 Angela :Les immigrants12. Sous réserve des articles 13 à 20 : 1. Le Québec est seul responsable de la sélection des immigrants à destination de cette province et le Canada est seul responsable de ladmission des immigrants dans cette province. 2. Le Canada doit admettre tout immigrant à destination du Québec qui satisfait aux critères de sélection du Québec, si cet immigrant nappartient pas à une catégorie inadmissible selon la loi fédérale. 3. Le Canada nadmet pas au Québec un immigrant qui ne satisfait pas aux critères de sélection du Québec.Avec une réelle volonté politique du Québec, celui-ci peut changer à sa guise les critères de sélection de ses immigrants (qui ne sont pas des réfugiés, s'entend).Oui le Québec peut et pourrait choisir uniquement des immigrants qui parle le francais, le problème c'est que il ne faut pas perdre non plus notre poids dans la confédération Canadienne.Ainsi lors de la création du Canada en 1867 on était (les Canadiens Francais) 50% de la population canadienne.Aujourd'hui nous sommes 23,9 % (au Québec) . Donc plus le Roc recoit d'immigrants et moins on en recoit au Québec, plus notre poid diminue....et c'est malheureusement les cas, a chaque seconde de la journée, on diminue, diminue, diminue.Vous voyez pourquoi il faut sortir de ce pays la au plus crisse...(ou a tout le moins acquérir une très grande autonomie).Donc pour ne pas que notre poid diminue, on doit aussi accepter des immigrants qui ne parlent pas francais...en espérant qu'ils se franciseront avec le temps (d'ou la loi 101 les obligant a envoyer leurs enfants a l'école francaise, d'ou les chialeux comme moi qui sacre quand il se fait répondre en anglais dans un commerce, d'ou la colère contre les inepties du parti Libéral en matière de langue , etc....)Oui, le PQ a vraiment intérêt à ce que la situation du français s'améliore.Oui en effet, au dela de la politique, les gens du PQ sont sincère dans leur démarche, si ils peuvent améliorer la situation du francais, ils le feront même si c'est dommagable politiquement. Le meilleur exemple de cela est la Loi 101. Lorsqu'elle a été adopté, ce fût un énorme soupir de soulagement pour la population francophone...a tel point que plusieurs se sont dit que l'on avait plus besoin de se séparer puisque l'on avait maintenant la loi 101.Le PQ (Lévesque) s'est en quelque sorte tiré dans le pied avec la Loi 101...mais fallait le faire.O'Hana :À ma connaissance, il n'y a pas de recherche de protection d'une distinction culturelle albertaine je suis tout à fait d'accord qu'il a existé et qu'il continue encore d'exister une vieille garde souverainiste qui, par exemple, n'a jamais voulu apprendre l'anglais simplement parce que c'est la langue du colonisateur. C'est là où je trouve vos discours vrais pour un certain souverainisme fermé.Mais il y a des souverainistes aujourd'hui qui n'ont jamais connu la domination de la petite madame d'Eaton et qui n'invoquent pas cet argument pour défendre leur position souverainisteEt il y a aussi la veille garde qui a connu la petite madame d'Eaton et qui quand même appris la langue du colonisateur DarianneAttention la vieille garde se réveilleMets en ! :original: jimmyps. Yvon Deschamps et sa femme Judi sur les anglais...super drôle http://divertissement.sympatico.msn.ca/Hum...udiEtYvon/Index Citer
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