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Savoir se déchausser...


rayan

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Voilà une chronique d'actualité. Publiée par la Presse d'aujourd'hui, elle est signée Rima ElKouri, un non à consonnance arabe mais pas forcément musulmane. Cette chronique ne va certainement pas plaire à la Villiers-LePen Connection de ce forum, qui rèvent de réussir ici au Québec ce que leurs amis ont raté en France, ni aux intégristes de tous bords, qui veulent retourner au moyen age, mais pour tous et toutes les autres elle est à consommer ...sans modération.

Ce n'est pas en tant que psychiatre que le Doc Mailloux a dit des niaiseries sur les Noirs sur le plateau de Tout le monde en parle, mais bien en tant qu'artiste, a plaidé cette semaine son avocat devant le comité de discipline du Collège des médecins. Si l'avocat a réussi à dire ça sans rire, il a toute mon admiration.

Rassurez-vous, ceci n'est pas une chronique sur le Doc Mailloux. Le cher psy a déjà fait assez de bruit comme ça. Ce n'est pas une chronique sur le Doc Mailloux. C'est plutôt une tentative de nous en délivrer, de nous éloigner, ne serait-ce que quelques minutes, de ce syndrome très répandu sur la planète médiatique qui consiste à attribuer trop d'importance aux gens qui disent des bêtises et pas assez à ceux qui disent des trucs sensés.

Ceci est une chronique sur un psychiatre mille fois moins connu que le Doc Mailloux mais mille fois plus intéressant: le Dr Abdelaziz Chrigui. Québécois d'origine marocaine, musulman laïque, libre-penseur, il a vécu et travaillé en Abitibi pendant près de 10 ans avant de s'établir à Montréal.

Le Dr Chrigui dirige depuis sept ans la clinique de psychiatrie transculturelle de l'hôpital Jean-Talon, la seule du genre au pays. Qu'est-ce que ça mange en hiver, un psychiatre transculturel? En fait, le Dr Chrigui et son équipe d'experts en ethnopsychiatrie interviennent auprès de gens issus de diverses cultures qui font face à des tiraillements de toutes sortes: problèmes d'adaptation, conflits intergénérationnels et conjugaux, mal du pays... Les conflits interculturels, il connaît. Et il tente de les résoudre en les replaçant dans leur contexte culturel.

Quel bon vent a poussé le Dr Chrigui à venir s'établir au Québec? Le vent du hasard. Né au Maroc, il a grandi en Alsace, où son père, boulanger-pâtissier, est allé s'établir quand il était enfant. Il a fait ses études en France, a commencé à y travailler comme psychiatre. Et puis, un jour, son patron est arrivé avec une petite annonce du ministère québécois de la Santé. On y disait que le Québec cherchait des psychiatres français. À la blague, ses collègues ont dit: «Puisqu'ils cherchent des psychiatres français, envoyons Aziz...» Car, des 30 employés du département où il était, il était le seul qui n'était pas de souche française.

Le Dr Chrigui a répondu à l'annonce. Peu de temps après, il a débarqué à Val-d'Or avec femme et enfants, après un stage à Montréal. «Vous savez quel est le premier psychiatre que j'ai rencontré en arrivant au Québec?» lance-t-il, sourire en coin.

J'ai eu très peur qu'il me dise qu'il s'agissait du Doc Mailloux. En fait, non. Il a eu plus de chance. C'était Camille Laurin, le père de la loi 101. «J'arrivais pour mon stage au pavillon Albert-Prévost, raconte-t-il. Je m'assois devant un monsieur. Il fumait dans son bureau. Très gentil, le monsieur. Il m'accueille. Il me dit: "Ah! vous savez, moi, j'ai beaucoup d'autres tâches, d'autres fonctions." Mais je ne savais pas encore qui il était! À la cafétéria, il passait régulièrement. Il venait s'asseoir. Il se penchait toujours et me disait: "Alors, comment va notre ami français?" Ça sonnait toujours drôle dans ma tête parce que jamais personne ne m'a considéré comme français!»

Aujourd'hui, le Dr Chrigui se sent vraiment chez lui au Québec. Mais il garde toujours en tête le proverbe marocain hérité de son père, qui dit ceci: «Lorsque votre hôte vous déroule son tapis, ayez la bienséance de vous déchausser.»

«Mon père m'a toujours dit: avant d'être chez toi, tu es invité. Il faut respecter cette crainte de l'autre. Tout ne nous est pas dû. Il y a un passage. Il y a un devoir d'intelligence. On n'arrive pas avec un panneau à revendiquer des choses.»

Le Dr Chrigui fait référence entre autres à des demandes exagérées d'une minorité de la mouvance islamiste qui agacent autant la majorité silencieuse musulmane établie ici que la société dans son ensemble. «Si vous entendiez les commentaires de gens des communautés musulmanes vis-à-vis d'une certaine mouvance islamiste... Ils en ont marre de ces demandes pour avoir des lieux de prière, pour avoir ceci, pour avoir cela...»

Si le psychiatre en a assez de ceux qui ne se déchaussent pas devant le tapis déroulé, il est aussi sceptique devant certains politiciens qui exploitent la crainte des gens devant l'immigration. Les mouvements extrémistes jouent toujours là-dessus, note-t-il. «Le slogan de Le Pen, c'était celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il dit: "Je suis comme vous. Je pense comme vous. Mais moi, je suis courageux, je peux le dire." Mario Dumont joue ce jeu-là, même s'il s'est offusqué lorsqu'on le lui a reproché...»

Je fais tout de même remarquer au Dr Chrigui que, contrairement à Le Pen, Dumont ne fait qu'exploiter habilement ces craintes sans prôner pour autant des mesures extrémistes ou carrément racistes. Il joue sur l'ambiguïté. Ce qui fait dire au psychiatre qu'il faut à tout prix éviter de laisser aux politiciens le soin de mener les débats cruciaux de notre société. «Les débats importants, comme dirait l'autre, sont trop importants pour être laissés aux politiciens. Les politiciens ont des intentions. Ils doivent se faire réélire. Ils peuvent lancer des questions. Mais ils ne peuvent pas faire le débat. Ils n'ont pas de réponses.»

Les réponses, elles viendront des citoyens, croit le Dr Chrigui. En ce sens, il voit d'un bon oeil les travaux de la commission Bouchard-Taylor, qui donnera le temps nécessaire pour se pencher sur des questions complexes. «Je pense que le fait que le débat se fasse dans la communauté, chez les gens, c'est tout à fait sain. Je trouve que c'est une très bonne chose que ce soit confié à deux intellectuels. Bien sûr, on va dire que c'est un débat d'universitaires, d'intellos... Mais je pense que le débat doit se faire.»

Il est tout à fait sain aussi pour le Québec de se remettre en question, observe le psychiatre. «J'ai une tendresse particulière pour les gens qui sont incertains, qui se posent des questions, je trouve que c'est un bon processus. Je les mets toujours en opposition - c'est ma déformation professionnelle - aux narcissiques très sûrs d'eux, qui sont au-dessus tout, qui sont étanches à tout. Je pense que les cultures sont aussi comme ça...»

Pour illustrer son propos, il compare le Québec à l'Alsace, où il a grandi. «On avait des amis qui habitaient une maison de pierre aux murs épais de 33 cm. C'était la septième génération qui était là. Ces gens-là sont vraiment "assis" dans une culture. Ils vous regardent en se demandant ce que vous pouvez leur apporter. L'autre qui vient d'ailleurs, on n'en a pas vraiment besoin... Alors que le Québec, c'est une société de bâtisseurs. Ce n'est pas juste un pays qui se bâtit, c'est une culture, une façon d'être et de voir. La question de la culture est ouverte. Elle est posée. L'immigrant arrive et se pose exactement la même question. C'est sûr qu'il y a une certaine fragilité, une inquiétude, la question de la séparation... Mais c'est là la force de la culture québécoise et la chance de l'immigrant.»

À condition de se déchausser, bien entendu.

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  • Habitués

En effet, il est toujours bon de rappeler que la majorité des immigrants ne voit pas d'un bon il les revendications de quelques agités. Ce serait bien que cette « minorité silencieuse » se manifeste un peu plus (mais ce n'est pas dans sa nature), ou au moins rappelle à la raison ses extrémistes. Ce serait bien que les beaux esprits, soucieux d'éviter tout soupçon de fermeture, réfléchissent davantage avant d'accéder à telle ou telle revendication, à savoir est-ce que les gens qu'ils ont en face d'eux représentent vraiment leur communauté. Car enfin, si ça crie fort, c'est probablement pas la minorité silencieuse.

Quant aux politiciens... Ceux qui ne sont pas de notre bord exploitent honteusement les craintes identitaires de notre société, ceux qui sont de notre bord sont à l'écoute de la population. Dans les deux cas, ils font la même chose : leur métier. Ces questions-là, contrairement à l'opinion de l'auteur de l'article, sont en plein dans le domaine de compétence des politiciens. Les intellectuels ont parfois tendance à repousser d'un revers de main les interrogations du petit peuple. Les intellectuels vivent dans un monde où le seuil de tolérance est de 100 %, ce qui les conduit à refuser la notion même de seuil de tolérance. Les intellectuels ne sont pas aptes à diriger un pays parce que la population n'est pas composée de 100 % d'intellectuels, et même si c'était le cas, ça ne serait pas plus facile.

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  • Habitués

Hello,

Laissez moi ne pas être d'accord avec votre psy sur au moins un point, c'est bien le boulot des politiciens de se pencher sur tout ce qui concerne la vie de la cité y compris "les débats cruciaux". Justement il faut éviter de tomber sur les travers que peuvent entrainer ces "commissions" car il y a toujours un risque de clientélisme, de lobbyisme et de conflits d'intérêts. C'est aux élus de trancher, c'est pourquoi le peuple est consulté périodiquement, ceux que l'on choisit pour mener les débats le sont à travers des projets de société.

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  • Habitués

J'ai toujours aimé les chronique de Rima Elkouri et celle-ci ne fait pas exception. Or j'aimerais connaître les «lepennistes» du forum parce qu'hormis une poignée de trolls qui ne font pas long feu et qui change de pseudo régulièrement, il n'y en a pas sur ce forum. Ni moi, ni Petit-Lion que tu as varlopé sur l'autre fil, ni personne.

«Pour illustrer son propos, il compare le Québec à l'Alsace, où il a grandi. «On avait des amis qui habitaient une maison de pierre aux murs épais de 33 cm. C'était la septième génération qui était là. Ces gens-là sont vraiment "assis" dans une culture. Ils vous regardent en se demandant ce que vous pouvez leur apporter. L'autre qui vient d'ailleurs, on n'en a pas vraiment besoin... Alors que le Québec, c'est une société de bâtisseurs. Ce n'est pas juste un pays qui se bâtit, c'est une culture, une façon d'être et de voir. La question de la culture est ouverte. Elle est posée. L'immigrant arrive et se pose exactement la même question. C'est sûr qu'il y a une certaine fragilité, une inquiétude, la question de la séparation... Mais c'est là la force de la culture québécoise et la chance de l'immigrant.»

À condition de se déchausser, bien entendu.»

C'est une culture en mouvance qui se questionne certes, mais ça n'empêche pas que c'est la culture québécoise, une culture qui a aussi son histoire, ses valeurs, ses traditions, sa façon de faire. Elle bougera dans le sens où elle l'entend et ne retournera certainement pas en arrière en laissant la religion s'immiscer un peu partout. Been there, done that.

Pssst, au fait, je déteste Dumont.

Modifié par cherry
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En effet, il est toujours bon de rappeler que la majorité des immigrants ne voit pas d'un bon il les revendications de quelques agités. Ce serait bien que cette « minorité silencieuse » se manifeste un peu plus (mais ce n'est pas dans sa nature), ou au moins rappelle à la raison ses extrémistes. Ce serait bien que les beaux esprits, soucieux d'éviter tout soupçon de fermeture, réfléchissent davantage avant d'accéder à telle ou telle revendication, à savoir est-ce que les gens qu'ils ont en face d'eux représentent vraiment leur communauté. Car enfin, si ça crie fort, c'est probablement pas la minorité silencieuse.

Quant aux politiciens... Ceux qui ne sont pas de notre bord exploitent honteusement les craintes identitaires de notre société, ceux qui sont de notre bord sont à l'écoute de la population. Dans les deux cas, ils font la même chose : leur métier. Ces questions-là, contrairement à l'opinion de l'auteur de l'article, sont en plein dans le domaine de compétence des politiciens. Les intellectuels ont parfois tendance à repousser d'un revers de main les interrogations du petit peuple. Les intellectuels vivent dans un monde où le seuil de tolérance est de 100 %, ce qui les conduit à refuser la notion même de seuil de tolérance. Les intellectuels ne sont pas aptes à diriger un pays parce que la population n'est pas composée de 100 % d'intellectuels, et même si c'était le cas, ça ne serait pas plus facile.

Je serai peut-être un peu hors sujet mais j'aimerais bien qu'on m'explique ce qu'est un intellectuel outre quelqu'un qui se prétend cultivé et intelligent. Ces gens ont-ils accompli quelque chose dans la vie de plus que la population? Ils ont plusieurs diplômes universitaires? Ils ont créé des entreprises? Ou passent-ils leur temps à ruminer sur des questions philosophiques sans jamais passer à l'action et expérimenter? On-t-il fait des découvertes? Franchement, tout ça sent tellement l'élite auto-proclamée. Personnellement, j'ai beaucoup plus de respect pour un entrepreneur que pour un soi-disant intellectuel qui n'a jamais rien fait d'autre que réfléchir.

Bon voilà fait du bien de sortir le méchant ^_^

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Hello! tres deçue par la tournure que prenait la discussion sur les accomodements raisonnables ,choquée par les reflexions dans le genre "la culture occidentale est superieure à toutes les cultures"et autres insanités ,j'ai realisé que donner son avis sur le net est tres pernicieux ,cela peut donner de l'eau au moulin de gens incultes ce que je ne veus pas cautioner , je comprend alors ce repli sur soi des communautés ,c'est triste! enfin... heureusement qu'il y a des Quebecois comme les collegues du mecano Ivoirien ,adorables!!

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En effet, il est toujours bon de rappeler que la majorité des immigrants ne voit pas d'un bon il les revendications de quelques agités. Ce serait bien que cette « minorité silencieuse » se manifeste un peu plus (mais ce n'est pas dans sa nature), ou au moins rappelle à la raison ses extrémistes. Ce serait bien que les beaux esprits, soucieux d'éviter tout soupçon de fermeture, réfléchissent davantage avant d'accéder à telle ou telle revendication, à savoir est-ce que les gens qu'ils ont en face d'eux représentent vraiment leur communauté. Car enfin, si ça crie fort, c'est probablement pas la minorité silencieuse.

Quant aux politiciens... Ceux qui ne sont pas de notre bord exploitent honteusement les craintes identitaires de notre société, ceux qui sont de notre bord sont à l'écoute de la population. Dans les deux cas, ils font la même chose : leur métier. Ces questions-là, contrairement à l'opinion de l'auteur de l'article, sont en plein dans le domaine de compétence des politiciens. Les intellectuels ont parfois tendance à repousser d'un revers de main les interrogations du petit peuple. Les intellectuels vivent dans un monde où le seuil de tolérance est de 100 %, ce qui les conduit à refuser la notion même de seuil de tolérance. Les intellectuels ne sont pas aptes à diriger un pays parce que la population n'est pas composée de 100 % d'intellectuels, et même si c'était le cas, ça ne serait pas plus facile.

Je serai peut-être un peu hors sujet mais j'aimerais bien qu'on m'explique ce qu'est un intellectuel outre quelqu'un qui se prétend cultivé et intelligent. Ces gens ont-ils accompli quelque chose dans la vie de plus que la population? Ils ont plusieurs diplômes universitaires? Ils ont créé des entreprises? Ou passent-ils leur temps à ruminer sur des questions philosophiques sans jamais passer à l'action et expérimenter? On-t-il fait des découvertes? Franchement, tout ça sent tellement l'élite auto-proclamée. Personnellement, j'ai beaucoup plus de respect pour un entrepreneur que pour un soi-disant intellectuel qui n'a jamais rien fait d'autre que réfléchir.

Bon voilà fait du bien de sortir le méchant ^_^

définition d'un intellectuel : L'intellectuel n'est pas nécessairement un philosophe ou un écrivain, et sa définition n'a rien de sociologique. Il s'agit de toute personne qui, du fait de sa position sociale, dispose d'une forme d'autorité et la met à profit pour persuader, proposer, débattre, permettre à l'esprit critique de s'émanciper des représentations sociales

je ne croit pas que Camus , Zola et Sarthe qui ont lancés le phénomène actuel des intectuelles modernes , sont des personnages autoproclamés. un intellectuel est comme un entrepreneur , il est jugé par ses actes.

moi aussi j'ai beaucoup de respect pour les entrepreneurs mais l'entrepreneur est la pour pousser des barriéres et l,intellectuel des fois en remet donc les deux sont necessaires.

Pour l'article , un mot : Bravo

ps: Jimmy enfin un modele..........dommage que les réussite soit moins mediatisé que les problèmes

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Voilà une chronique d'actualité. Publiée par la Presse d'aujourd'hui, elle est signée Rima ElKouri, un non à consonnance arabe mais pas forcément musulmane. Cette chronique ne va certainement pas plaire à la Villiers-LePen Connection de ce forum, qui rèvent de réussir ici au Québec ce que leurs amis ont raté en France, ni aux intégristes de tous bords, qui veulent retourner au moyen age, mais pour tous et toutes les autres elle est à consommer ...sans modération.

Rayan qu'est ce que leurs amis ont raté en France ?

Tu sais Rayan pour éviter l'augmentation des émules de LePen au Québec cela est très facile, il suffit de dire NON aux islamistes et de les renvoyer au paradis c'est à dire en Dar el Islam a commencer par l'Iman de la mosquée Al quod sur la rue Bélanger à Montréal, se sombre individu est entré en plus illégalement au Québec.

Si le Québec se montre intransigeant avec ses individus barbus et bachés, cela évitera que les québécois se fache et vote en conséquence.

Tu vois c'est simple de se déchausser au comptoir de l'immigration à Dorval

:-)

Michel

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  • Habitués
Hello! tres deçue par la tournure que prenait la discussion sur les accomodements raisonnables ,choquée par les reflexions dans le genre "la culture occidentale est superieure à toutes les cultures"et autres insanités ,j'ai realisé que donner son avis sur le net est tres pernicieux ,cela peut donner de l'eau au moulin de gens incultes ce que je ne veus pas cautioner , je comprend alors ce repli sur soi des communautés ,c'est triste! enfin... heureusement qu'il y a des Quebecois comme les collegues du mecano Ivoirien ,adorables!!

Je me doutais qu'en disant une phrase trop longue comme « Nous avons le sentiment que notre culture, chez nous, est supérieure à toutes les autres, » avec à l'appui une liste d'atrocités en vigueur dans certains pays et cautionnées par la culture de ces pays... je prenais le risque d'être compris de travers. Mais que voulez-vous, j'aime le risque! ;p

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Hello! tres deçue par la tournure que prenait la discussion sur les accomodements raisonnables ,choquée par les reflexions dans le genre "la culture occidentale est superieure à toutes les cultures"et autres insanités ,j'ai realisé que donner son avis sur le net est tres pernicieux ,cela peut donner de l'eau au moulin de gens incultes ce que je ne veus pas cautioner , je comprend alors ce repli sur soi des communautés ,c'est triste! enfin... heureusement qu'il y a des Quebecois comme les collegues du mecano Ivoirien ,adorables!!

La civilisation occidentale n'est pas supérieure aux autres. Mais il n'est pas question que la civilisation occidentale laisse de la place a la civilisation musulmane en terre occidentale.

Je vies de regarder une vidéo de un de tes compatriotes exilé en France Mohamed Sefaoui un homme exepctionel, des gens comme lui nous en voulons au Québec y a pas de problème ce qui nous intéresse ce n'est pas l'origine d'une personne c'est sa capacité de s'adapter, d'aimer, d'adopter notre culture occidentale, sinon pourquoi immigrer ici ?

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  • Habitués
Maintenant que j'y pense, une telle phrase risque aussi d'être comprise de travers par des incultes à tendance suprématiste et raciste auxquels je ne voudrais pas être associé... Vous avez raison, je devrais être plus prudent... Mais j'aimerais quand-même qu'on oppose une réponse satisfaisante au dogme dangereux de l'égalité universelle de toutes les cultures. Modifié par Petit-Lion
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Voilà une chronique d'actualité. Publiée par la Presse d'aujourd'hui, elle est signée Rima ElKouri, un non à consonnance arabe mais pas forcément musulmane. Cette chronique ne va certainement pas plaire à la Villiers-LePen Connection de ce forum, qui rèvent de réussir ici au Québec ce que leurs amis ont raté en France, ni aux intégristes de tous bords, qui veulent retourner au moyen age, mais pour tous et toutes les autres elle est à consommer ...sans modération.

Ce n'est pas en tant que psychiatre que le Doc Mailloux a dit des niaiseries sur les Noirs sur le plateau de Tout le monde en parle, mais bien en tant qu'artiste, a plaidé cette semaine son avocat devant le comité de discipline du Collège des médecins. Si l'avocat a réussi à dire ça sans rire, il a toute mon admiration.

Rassurez-vous, ceci n'est pas une chronique sur le Doc Mailloux. Le cher psy a déjà fait assez de bruit comme ça. Ce n'est pas une chronique sur le Doc Mailloux. C'est plutôt une tentative de nous en délivrer, de nous éloigner, ne serait-ce que quelques minutes, de ce syndrome très répandu sur la planète médiatique qui consiste à attribuer trop d'importance aux gens qui disent des bêtises et pas assez à ceux qui disent des trucs sensés.

Ceci est une chronique sur un psychiatre mille fois moins connu que le Doc Mailloux mais mille fois plus intéressant: le Dr Abdelaziz Chrigui. Québécois d'origine marocaine, musulman laïque, libre-penseur, il a vécu et travaillé en Abitibi pendant près de 10 ans avant de s'établir à Montréal.

Le Dr Chrigui dirige depuis sept ans la clinique de psychiatrie transculturelle de l'hôpital Jean-Talon, la seule du genre au pays. Qu'est-ce que ça mange en hiver, un psychiatre transculturel? En fait, le Dr Chrigui et son équipe d'experts en ethnopsychiatrie interviennent auprès de gens issus de diverses cultures qui font face à des tiraillements de toutes sortes: problèmes d'adaptation, conflits intergénérationnels et conjugaux, mal du pays... Les conflits interculturels, il connaît. Et il tente de les résoudre en les replaçant dans leur contexte culturel.

Quel bon vent a poussé le Dr Chrigui à venir s'établir au Québec? Le vent du hasard. Né au Maroc, il a grandi en Alsace, où son père, boulanger-pâtissier, est allé s'établir quand il était enfant. Il a fait ses études en France, a commencé à y travailler comme psychiatre. Et puis, un jour, son patron est arrivé avec une petite annonce du ministère québécois de la Santé. On y disait que le Québec cherchait des psychiatres français. À la blague, ses collègues ont dit: «Puisqu'ils cherchent des psychiatres français, envoyons Aziz...» Car, des 30 employés du département où il était, il était le seul qui n'était pas de souche française.

Le Dr Chrigui a répondu à l'annonce. Peu de temps après, il a débarqué à Val-d'Or avec femme et enfants, après un stage à Montréal. «Vous savez quel est le premier psychiatre que j'ai rencontré en arrivant au Québec?» lance-t-il, sourire en coin.

J'ai eu très peur qu'il me dise qu'il s'agissait du Doc Mailloux. En fait, non. Il a eu plus de chance. C'était Camille Laurin, le père de la loi 101. «J'arrivais pour mon stage au pavillon Albert-Prévost, raconte-t-il. Je m'assois devant un monsieur. Il fumait dans son bureau. Très gentil, le monsieur. Il m'accueille. Il me dit: "Ah! vous savez, moi, j'ai beaucoup d'autres tâches, d'autres fonctions." Mais je ne savais pas encore qui il était! À la cafétéria, il passait régulièrement. Il venait s'asseoir. Il se penchait toujours et me disait: "Alors, comment va notre ami français?" Ça sonnait toujours drôle dans ma tête parce que jamais personne ne m'a considéré comme français!»

Aujourd'hui, le Dr Chrigui se sent vraiment chez lui au Québec. Mais il garde toujours en tête le proverbe marocain hérité de son père, qui dit ceci: «Lorsque votre hôte vous déroule son tapis, ayez la bienséance de vous déchausser.»

«Mon père m'a toujours dit: avant d'être chez toi, tu es invité. Il faut respecter cette crainte de l'autre. Tout ne nous est pas dû. Il y a un passage. Il y a un devoir d'intelligence. On n'arrive pas avec un panneau à revendiquer des choses.»

Le Dr Chrigui fait référence entre autres à des demandes exagérées d'une minorité de la mouvance islamiste qui agacent autant la majorité silencieuse musulmane établie ici que la société dans son ensemble. «Si vous entendiez les commentaires de gens des communautés musulmanes vis-à-vis d'une certaine mouvance islamiste... Ils en ont marre de ces demandes pour avoir des lieux de prière, pour avoir ceci, pour avoir cela...»

Si le psychiatre en a assez de ceux qui ne se déchaussent pas devant le tapis déroulé, il est aussi sceptique devant certains politiciens qui exploitent la crainte des gens devant l'immigration. Les mouvements extrémistes jouent toujours là-dessus, note-t-il. «Le slogan de Le Pen, c'était celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il dit: "Je suis comme vous. Je pense comme vous. Mais moi, je suis courageux, je peux le dire." Mario Dumont joue ce jeu-là, même s'il s'est offusqué lorsqu'on le lui a reproché...»

Je fais tout de même remarquer au Dr Chrigui que, contrairement à Le Pen, Dumont ne fait qu'exploiter habilement ces craintes sans prôner pour autant des mesures extrémistes ou carrément racistes. Il joue sur l'ambiguïté. Ce qui fait dire au psychiatre qu'il faut à tout prix éviter de laisser aux politiciens le soin de mener les débats cruciaux de notre société. «Les débats importants, comme dirait l'autre, sont trop importants pour être laissés aux politiciens. Les politiciens ont des intentions. Ils doivent se faire réélire. Ils peuvent lancer des questions. Mais ils ne peuvent pas faire le débat. Ils n'ont pas de réponses.»

Les réponses, elles viendront des citoyens, croit le Dr Chrigui. En ce sens, il voit d'un bon oeil les travaux de la commission Bouchard-Taylor, qui donnera le temps nécessaire pour se pencher sur des questions complexes. «Je pense que le fait que le débat se fasse dans la communauté, chez les gens, c'est tout à fait sain. Je trouve que c'est une très bonne chose que ce soit confié à deux intellectuels. Bien sûr, on va dire que c'est un débat d'universitaires, d'intellos... Mais je pense que le débat doit se faire.»

Il est tout à fait sain aussi pour le Québec de se remettre en question, observe le psychiatre. «J'ai une tendresse particulière pour les gens qui sont incertains, qui se posent des questions, je trouve que c'est un bon processus. Je les mets toujours en opposition - c'est ma déformation professionnelle - aux narcissiques très sûrs d'eux, qui sont au-dessus tout, qui sont étanches à tout. Je pense que les cultures sont aussi comme ça...»

Pour illustrer son propos, il compare le Québec à l'Alsace, où il a grandi. «On avait des amis qui habitaient une maison de pierre aux murs épais de 33 cm. C'était la septième génération qui était là. Ces gens-là sont vraiment "assis" dans une culture. Ils vous regardent en se demandant ce que vous pouvez leur apporter. L'autre qui vient d'ailleurs, on n'en a pas vraiment besoin... Alors que le Québec, c'est une société de bâtisseurs. Ce n'est pas juste un pays qui se bâtit, c'est une culture, une façon d'être et de voir. La question de la culture est ouverte. Elle est posée. L'immigrant arrive et se pose exactement la même question. C'est sûr qu'il y a une certaine fragilité, une inquiétude, la question de la séparation... Mais c'est là la force de la culture québécoise et la chance de l'immigrant.»

À condition de se déchausser, bien entendu.

Rima ElKouri est québécoise. Pourquoi est-elle québécoise? Ben elle parle comme toé pis moé

Ses parents sont libanais, d'origine arménienne je crois.

Au Québec, on peut s'appeler Elkouiri, Aviles ou Brathwaite et être québécois (à 100%). Tout ce que ca prend c'est de parler comme un Québécois.

Dans le texte on apprend que le gars est né au Maroc mais qu'il a grandi en Alsace. Même si la comparaison est boiteuse, les Alsaciens, en forçant un peu, sont les Québécois de France. Or, non seulement le gars n'était pas considéré comme Alsacien, mais il n'était même pas considéré comme Français!

Passons...

Pour ceux qui l'ignorent, le Doc Laurin était le père de la Loi 101. Un homme qui a eu droit à toutes les insultes possibles et imaginables de la part des Anglophones. Jamais il n'a perdu patience. Aujourd'hui la Loi 101 fait presque l'unanimité au Québec. Laurin, un authentique héros québécois

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  • Habitués
Même si la comparaison est boiteuse, les Alsaciens, en forçant un peu, sont les Québécois de France. Or, non seulement le gars n'était pas considéré comme Alsacien, mais il n'était même pas considéré comme Français!

ouai faudra que tu m'expliques en quoi les alsaciens sont les quebecois de France, la ca m'echappe vraiment ou bien j'ai pas encore assimilé correctement le combat des quebecois ou bien en 24 ans de vie en Alsace je me suis pas apercue de la lutte contre le pouvoir français!!!

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Même si la comparaison est boiteuse, les Alsaciens, en forçant un peu, sont les Québécois de France. Or, non seulement le gars n'était pas considéré comme Alsacien, mais il n'était même pas considéré comme Français!

ouai faudra que tu m'expliques en quoi les alsaciens sont les quebecois de France, la ca m'echappe vraiment ou bien j'ai pas encore assimilé correctement le combat des quebecois ou bien en 24 ans de vie en Alsace je me suis pas apercue de la lutte contre le pouvoir français!!!

La comparaison est boiteuse je l'avoue mais disons que les Alsaciens ont une langue et une culture minoritaire en France comme les Québécois ont une langue et une culture minoritaire au Canada. Or, les Québécois vont considérer comme Québécoise des gens comme Rima Elkouri ou Eva Aviles tout simplement parce qu'elles parlent comme eux. Ils reconnaissent en elles des filles du pays même si elles ont des noms étrangers, un look et une origine étrangère. Idem pour Normand Brathwaite et Gregory Charles. Or, en Alsace, non seulement on ne reconnait pas le doc comme Alsacien même s'il a grandi là, mais en plus on ne le considère même pas comme Francais! Me suis-je bien exprimé?

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  • Habitués
Même si la comparaison est boiteuse, les Alsaciens, en forçant un peu, sont les Québécois de France. Or, non seulement le gars n'était pas considéré comme Alsacien, mais il n'était même pas considéré comme Français!

ouai faudra que tu m'expliques en quoi les alsaciens sont les quebecois de France, la ca m'echappe vraiment ou bien j'ai pas encore assimilé correctement le combat des quebecois ou bien en 24 ans de vie en Alsace je me suis pas apercue de la lutte contre le pouvoir français!!!

La comparaison est boiteuse je l'avoue mais disons que les Alsaciens ont une langue et une culture minoritaire en France comme les Québécois ont une langue et une culture minoritaire au Canada. Or, les Québécois vont considérer comme Québécoise des gens comme Rima Elkouri ou Eva Aviles tout simplement parce qu'elles parlent comme eux. Ils reconnaissent en elles des filles du pays même si elles ont des noms étrangers, un look et une origine étrangère. Idem pour Normand Brathwaite et Gregory Charles. Or, en Alsace, non seulement on ne reconnait pas le doc comme Alsacien même s'il a grandi là, mais en plus on ne le considère même pas comme Francais! Me suis-je bien exprimé?

tu t'es bien exprimé mais tu la comparaison est ridicule... l'alsacien est une langue et une culture minoritaire comme le breton, le basque, le catalan, le chti... bref comme toute les langues et cultures regionales!!! donc la france est remplie de simili quebec selon ton resonement... si d'autres personnes ne le considerent pas comme un français ca c'Est un autre probleme, tout comme certains quebecois ne considereront jamais un immigrant d'origine arabe, russe, sud americaine... comme un quebecois!!! certaines personnes ici ne traitent elles pas d'autres de tamouls, wong... alors que d'autres les acceptent a egal, est bien c'Est le meme probleme dnas d'autres pays et d'autres cultures, les quebecois ne sont pas meilleurs ni pires, il y aura partout des personnes acceuillantes et d'autres non selon les exemples qu'on choisi pour illustrer plus ou moins partialement un point de vue, il suffit de vouloir orienter son argumentation et choisir selon ses desirs!!!

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Au Québec, on peut s'appeler Elkouiri, Aviles ou Brathwaite et être québécois (à 100%). Tout ce que ca prend c'est de parler comme un Québécois.

Donc si je te suits, si on a l'accent d'ici on peut dire n'importe quelle connerie, ça passe. Alors que si tu dis la même chose avec un accent different t'es un ostie d'criss d'importé. C'est ça ?

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  • Habitués
Aujourd'hui, le Dr Chrigui se sent vraiment chez lui au Québec. Mais il garde toujours en tête le proverbe marocain hérité de son père, qui dit ceci: «Lorsque votre hôte vous déroule son tapis, ayez la bienséance de vous déchausser.»

«Mon père m'a toujours dit: avant d'être chez toi, tu es invité. Il faut respecter cette crainte de l'autre. Tout ne nous est pas dû. Il y a un passage. Il y a un devoir d'intelligence. On n'arrive pas avec un panneau à revendiquer des choses

Le Dr Chrigui fait référence entre autres à des demandes exagérées d'une minorité de la mouvance islamiste qui agacent autant la majorité silencieuse musulmane établie ici que la société dans son ensemble. «Si vous entendiez les commentaires de gens des communautés musulmanes vis-à-vis d'une certaine mouvance islamiste... Ils en ont marre de ces demandes pour avoir des lieux de prière, pour avoir ceci, pour avoir cela...»

Effectivement, le débat sur les accomodements déraisonnables est dû au fait d'une minorité d'extrémistes parmi les immigrants qui font des demandes exagérées qui montre un non-respect et une intolérance envers la société d'acceuil québécoise. Par exemple certains extrémistes parmi ces immigrants qui sont "offensé" par la vue d'un arbre de Noël sont irrespectueux et intolérant envers la société d'acceuil québécoise car l'arbre de Noël fait partie intégrante de la culture québécoise. Donc c'est la minorité d'extrémiste parmi ces immigrants qui sèment le trouble ici. Le Dr Chigui parle de "demandes exagérées d'une minorité de la mouvance islamiste"... Il y a des demandes exagérés de la part d'extrémistes d'autres groupes aussi. Et j'aime le proverbe que cite le Dr. Chriqui: "Lorsque votre hôte vous déroule son tapis, ayez la bienséance de vous déchausser" Ce proverbe suggère le respect de la société d'acceuil qui vous recoit. Il suggère aussi que c'est aux immigrants de s'intégrer au Québec. Là dessus je suis tout à fait d'accord avec le Dr. Chrigui.

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  • Habitués

En effet Clitouille, c'est pas mal du n'importe quoi... on devrait peut-être faire des catégories aussi (50% québécois, 75% québécois, 100% québécois, etc), avec 50% pour ceux qui parlent pointu et 120% pour ceux qui s'expriment en borborygmes, tsé ?

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  • Habitués
Au Québec, on peut s'appeler Elkouiri, Aviles ou Brathwaite et être québécois (à 100%). Tout ce que ca prend c'est de parler comme un Québécois.

C'est ridicule ce que tu dis là clitouille. Je connais personnellement des immigrants qui n'ont pas l'accent québécois et qui sont très bien intégré au Québec. Par contre leurs enfants vont très probablement parler avec l'accent québécois.

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