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Le français de Thierry Ardisson


Laurent

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Le journaliste québécois, Alain Dubuc, fait une analyse que nous avons souvent fait, rien de nouveau mais c'est bien que ce soit publié dans La Presse.

La Presse

Forum, samedi, 2 septembre 2006, p. A23

Le français de Thierry Ardisson

,Alain Dubuc

Collaboration spéciale

Thierry Ardisson, le père de Tout le monde en parle, sera l'invité de son petit cousin québécois, Guy A. Lepage, pour sa première émission, à la mi-septembre.

Il sera sans doute reçu avec une brique et un fanal, parce que si l'animateur français est connu au Québec, c'est surtout pour ses sorties répétées contre l'accent québécois, notamment avec l'écrivaine Nelly Arcan. Un accent qu'il trouve " débandant ".

Ardisson n'est pas le seul. À l'autre extrémité du spectre culturel français, Maurice Druon, le secrétaire perpétuel honoraire de la non moins perpétuelle Académie française, s'est moqué de la mode québécoise de la féminisation des mots et en a profité pour épiloguer sur notre parler " pittoresque ". Les deux disent en fait la même chose. C'est le côté plouc et paysan du Québécois qui provoque chez Ardisson des dysfonctions érectiles. L'académicien, de son côté, dénonce un dérivé du parler poitevin du XVIIe siècle.

Si des animateurs ou des académiciens peuvent se moquer du français québécois, ce n'est pas parce que notre langue est méprisable, mais parce que nous ne sommes pas assez nombreux pour l'imposer. Le problème du français du Québec n'est pas un problème linguistique. C'est essentiellement un problème démographique.

La description du Québec comme une langue du XVIIe siècle décrit très mal la réalité du français québécois. Depuis ses origines qui remontent à la Nouvelle-France, le français du Québec n'a jamais été figé dans le temps et s'est transformé par son interaction constante avec la France. Mais surtout, il a été nourri par son environnement. Dans les faits, c'est devenu une langue d'Amérique. Ce contexte américain, géographique, social, politique, explique bien davantage la création ou la transformation des mots et des expressions, l'évolution de la grammaire et surtout, la façon dont les gens utilisent leur langue.

Toutes ces transformations subies par le français du Québec sont très similaires à celles qu'ont connues l'anglais aux États-Unis, le portugais au Brésil ou l'espagnol en Amérique latine. Le Québécois n'est pas plus bâtard, plus déformé, plus pauvre que ces autres langues d'Amérique.

La différence, la vraie, c'est que dans tous ces autres cas, les locuteurs d'Amérique sont plus nombreux et plus puissants que ceux de la métropole. Ils ont été capables d'imposer leur interprétation de la langue et les Européens ont dû s'adapter, accepter ces changements et se forcer à comprendre les accents d'Amérique. Jamais il ne viendrait à l'idée d'un Américain de se forcer à parler à la britannique pour faire bien ou pour être compris.

À cette réalité démographique s'ajoute un problème culturel propre au français, une langue codifiée et normée comme nulle autre, une langue rigide dont l'évolution est freinée par l'Académie française, ce qui explique en partie qu'elle soit en perte de vitesse. Le contraste est frappant entre la pratique des capsules linguistiques, qui sont là pour nous dire ce qu'il ne faut pas dire, et l'approche anglo-saxonne, par exemple celle William Saffire, dans le New York Times Magazine, qui s'émerveille à chaque semaine des nouveaux mots, expressions et usages.

C'est également une langue dominée par des codes sociaux, qui font en sorte qu'il n'y a en fait qu'un seul accent acceptable, celui des élites parisiennes. Cela force tous les autres, les Québécois, les Belges, ou les Français de Lyon ou de Marseille, à se conformer à ces codes, à gommer leur accent, pour éviter les moqueries, mais pour être compris et accepté, pour réussir. En France, un équivalent de Bill Clinton, avec son accent de l'Arkansas à couper au couteau, n'aurait jamais été élu.

Les Québécois, incapables d'imposer leur langue et de la faire accepter, sont donc obligés de parler deux langues: le québécois, dans leur vie quotidienne, et un français plus international, pour être compris ailleurs. Ils doivent aussi vivre avec une coupure entre leur langue parlée et leur langue écrite.

Mais surtout, ils doivent accepter que les normes et les nouveaux usages du français seront définis ailleurs, dans un autre pays, pour refléter une culture, des valeurs, et des réalités sociales qui ne sont pas les leurs. Ainsi, un petit peuple comme le nôtre n'est pas seulement minoritaire dans son pays et sur son continent, il l'est aussi dans son propre espace linguistique.

Il n'y a pas de solution à ce malaise, car la loi des nombres est sans appel. Mais il y a une consolation. Ce n'est pas nous qui avons un problème, mais plutôt les Français. Et lorsque Thierry Ardisson se moque du français québécois, il n'est pas branché et urbain. Il reflète tout simplement la rigidité, le conformisme, et la sclérose de la société française.

© 2006 La Presse. Tous droits réservés.

Numéro de document : news·20060902·LA·0052

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  • Habitués
Dans les faits, c'est devenu une langue d'Amérique.

Et voilà ! C'est cela que certains Français ont beaucoup de mal à réaliser... en général, ce sont les mêmes qui pensent que le Québec est un bout de France en Amérique. Après presque 250 ans d'abandon, c'est un peu fort non ? C'est aussi stupide que de dire que la société québécoise et la société française sont (ou devraient) être pareilles !

Je suis entiérement d'accord avec l'analyse d'Alain Dubuc. Cependant, il a oublié quelque chose d'important, voire même, d'essentiel.

Cette rigidité, cette uniformisation linguistique (mais pas seulement), dont le nombril se trouve à Paris, remonte aux origines du "modèle" républicain. Ce rouleau compresseur qu'est la république et cette "grande" idée d'une France "une et indivisible", a eu un effet pervers : l'uniformisation.

Ainsi, l'une des premières choses imposée par les républicains fut d'interdire les langues régionales (comprendre : tout ce qui n'est pas parlé comme à Paris). De fait, des langues furent menacées d'extinction pure et simple au nom de l'unité nationale ! Et s'il n'y avait pas eue quelques têtes dures, comme les Bretons par exemple (je sais que c'est un pléonasme), la langue bretonne aurait été rayée de la carte.

Cette arrogance parisienne de dire aux autres régions qu'ils parlaient mal (enfin, ils ne parlaient pas comme eux), a la vie dure et cette mentalité est toujours bien présente. Ainsi, certains reportages donnant la parole à des gens parlant un certains patois local sont tout simplement sous-titrés comme s'il s'agissait d'un étranger ! ... Pourtant, on parle ici d'un Français !!!

Pendant longtemps, ils fût interdit d'enseigner des langues régionales dans les écoles de la république, même de les parler dans les cours de récréation ! ... Il aura fallu attendre les années 80-90 pour observer les premiers changements significatifs. Mais le mal est fait !

De plus, la langue et le vocabulaire font partie de la "lutte des classes" de la société française. L'apparence, le fait de montrer sa richesse, d'étaler aux autres sa réussite sociale, mais aussi d'utiliser un vocabulaire bien particulier, aide à "classer" les individus sur une échelle sociale... le pire, c'est que même les nouveaux "bourgeois" et les milieux plus conservateurs se prennent au jeu... Ainsi avoir un certain vocabulaire et un accent qui lui est associé et aussi important que de porter certaines marques à la mode, avoir certain type de voiture...

Dans tous les cas, il est essentiel de gommer son accent du sud si l'on veut être pris au sérieux à Paris et au nord de la Loire... tout comme l'accent du "ch'nord" qui provoque l'hillarité au mieux, ou encore vous fera passer pour un gros plouc dans la capitale !

Quoi de plus normal, donc, d'entendre des Français critiquer le parler du Québec sachant cela ?

Au diable la diversité ! Au diable les identités régionale ! ... je trouve ça tellement pathétique !

Pour ce qui est de Ardisson, je connais assez le personnage pour savoir qu'il y a 80% de provocation dans ce qu'il dit... et donc, il ne le pense pas forcémment.

Modifié par Petit-Prince
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  • Habitués

Zut, Petit Prince, tu seras sûrement désolé de savoir je suis d'accord avec toi. Appelez Urgences-Santé, quelqu'un!!!!!

Cela étant dit - ce qu'Ardissson pense de nous et de notre accent (réel ou supposé), de même que ses problèmes érectiles - entre toé pis moé, on s'en câlice-tu rien qu'un peu ?

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  • Habitués

Guy A. Lepage ce matin a la radio, disait que dans le fond ce n'est pas que Ardisson nous déteste, c'est plutôt qu'il s'en fout de nous. Le Québec, c'est comme si on lui demandait son avis sur la Bulgarie...ca n'a aucune importance pour lui.

Lepage disait que ca sera intéressant de le voir a Montréal (pour la première fois) la semaine prochaine.

Guy A. Lepage est l'animateur de "Tout le monde en parle" version Québécoise.

jimmy

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  • Habitués

Zut, Petit Prince, tu seras sûrement désolé de savoir je suis d'accord avec toi. Appelez Urgences-Santé, quelqu'un!!!!!

Désolé ? Moi ? ... Non, je trouve ça bien de donner son opinion... lorsqu'on est pas d'accord, de le dire... lorsqu'on est d'accord, de le dire aussi. Je trouve ça honnête, tout simplement.

Par rapport à ce que pense Ardisson, c'est vrai qu'on s'en côlice ben raide ! Ce qu'il veut avant tout, c'est que l'on parle de lui. La provocation est sa marque de commerce, c'est pour cela qu'il est payé.

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  • Habitués
Toutes ces transformations subies par le français du Québec sont très similaires à celles qu'ont connues l'anglais aux États-Unis, le portugais au Brésil ou l'espagnol en Amérique latine. Le Québécois n'est pas plus bâtard, plus déformé, plus pauvre que ces autres langues d'Amérique.
Difficile d'être plus juste dans l'analyse !

Paris n'est pas la France, et la France n'a pas le monopole de la langue française, de son usage et de sa codification. Et c'est d'autant plus vrai hors hexagone où la filiation avec certains pays n'est (plus) qu'historique (cas du Québec ou d'autres régions francophones). Cette ingérence linguistique n'a pas lui d'être.

Ainsi, un petit peuple comme le nôtre n'est pas seulement minoritaire dans son pays et sur son continent, il l'est aussi dans son propre espace linguistique.
Pas plus minoritaire, en nombre, que la Belgique (10 millions d'habitants) ou que la Suisse (7,5 millions d'habitants) ? Ces deux pays attendent-ils un aval de la part de la France pour pouvoir "affirmer" leur différence et le français qui est parlé dans chacun de ces deux pays ? Non, bien évidemment. Alors pourquoi le Québec devrait-il être dans ce cas ?

Quelle est la nécessité ou l'importance d'obtenir une certaine "reconnaissance" du français Québécois par cette élite (parisienne) nombriliste ? Le Québec ne devrait-il pas couper le cordon ombilicale avec la France sur certains points ?

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  • Habitués

Quelle est la nécessité ou l'importance d'obtenir une certaine "reconnaissance" du français Québécois par cette élite (parisienne) nombriliste ? Le Québec ne devrait-il pas couper le cordon ombilicale avec la France sur certains points ?

Exactement - l'approbation d'Ardisson, ben, euh... on s'en câl...

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  • Habitués

Exactement - l'approbation d'Ardisson, ben, euh... on s'en câl...

Je n'ai pas osé le dire, mais oui, effectivement, qu'est-ce qu'on en a à faire (pour être poli), qu'Ardisson ou l'Académie Française n'aime pas le français qui est parlé et écrit au Québec et est-ce que ça a réellement de l'importance ? A mon avis non.

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  • Habitués
Ainsi, un petit peuple comme le nôtre n'est pas seulement minoritaire dans son pays et sur son continent, il l'est aussi dans son propre espace linguistique.
Pas plus minoritaire, en nombre, que la Belgique (10 millions d'habitants) ou que la Suisse (7,5 millions d'habitants) ? Ces deux pays attendent-ils un aval de la part de la France pour pouvoir "affirmer" leur différence et le français qui est parlé dans chacun de ces deux pays ? Non, bien évidemment. Alors pourquoi le Québec devrait-il être dans ce cas ?

Sauf que, dans le cas de la Suisse et, surtout, de la Belgique, l'identité linguistique fond comme neige au soleil... normal, TF1 est la chaîne de télévision la plus regardée en Wallonie (Belgique francophone) et l'ouverture de l'espace européen donne encore un peu plus de place à la langue "de Paris".

La Wallonie vit dans l'ombre de son voisin, même si elle s'en défend.

En passant, la Belgique compte aux allentours de 4 millions de francophones... pour la Suisse, 1.5 millions.

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  • Habitués
Ainsi, un petit peuple comme le nôtre n'est pas seulement minoritaire dans son pays et sur son continent, il l'est aussi dans son propre espace linguistique.
Pas plus minoritaire, en nombre, que la Belgique (10 millions d'habitants) ou que la Suisse (7,5 millions d'habitants) ? Ces deux pays attendent-ils un aval de la part de la France pour pouvoir "affirmer" leur différence et le français qui est parlé dans chacun de ces deux pays ? Non, bien évidemment. Alors pourquoi le Québec devrait-il être dans ce cas ?

Sauf que, dans le cas de la Suisse et, surtout, de la Belgique, l'identité linguistique fond comme neige au soleil... normal, TF1 est la chaîne de télévision la plus regardée en Wallonie (Belgique francophone) et l'ouverture de l'espace européen donne encore un peu plus de place à la langue "de Paris".

La Wallonie vit dans l'ombre de son voisin, même si elle s'en défend.

En passant, la Belgique compte aux allentours de 4 millions de francophones... pour la Suisse, 1.5 millions.

Pour la Belgique je ne sais pas, mais pour la Suisse, c'est clair qu'un des problèmes est le fait que les francophones sont minoritaires. Essaie de travailler pour le gouvernement fédéral sans être capable de parler l'allemand (et même le suisse-allemand)... essaie de faire des études de droit sans maîriser l'allemand (une bonne partie de la jurisprudence n'est pas traduite, et de toute manière la langue originale fait foi)...

Cela dit, je ne dirais pas que la langue est menacée de la même façon qu'au Québec - probablement à cause de la proximité de la France. Mais justement, cette proximité rend plus difficile de garder son identité francophone distincte. Les deux niveaux de langues (dépendant de l'interlocuteur), je connais. Et je me rapelle certains accrochages avec un prof de français particulièrement borné qui nous soutenait que "pichet" n'était pas français <_< ... du coup on plaçait un maximum de "parler local" dans nos phrases juste pour le faire grimper aux murs! :P

Je dirais que la prise de conscience des particularités linguistiques régionales et de l'intérêt de les préserver est relativement récente en Suisse. On commence (enfin!) à avoir des manuels scolaires suisses au lieu d'utiliser ceux de France (pour les cours d'histoire, par exemple, je me souviens que c'était trèèès énervant). Il y a de plus en plus d'écrivains "locaux" qui se font éditer sur place sans passer par Paris - ce qui est rendu possible par certains éditeurs indépendants (qui ont de plus en plus de mal à survivre, hélas :(). Et même ceux qui passent par les grandes maisons d'édition n'ont plus forcément besoin de "standardiser" autant leur langue. Il y a aussi eu le projet du dictionnaire suisse-romand, qui a eu un succès bien au-delà des prévisions, et qui a contribué à une certaine prise de conscience générale. Mais tout ça reste fragile... pour une simple question de nombre! Et c'est vrai que la TV et la radio ne s'arrêtent pas aux frontières...

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  • Habitués

Salut

Je suis d'accord avec tout ça mais alors je me demande une chose : Pourquoi québécois ne sont-ils pas fier de leur parlé ??

petite anecdocte : l'une des raisons de mon embauche est que je parle français de France (comme ils disent) et que mon patron trouve celà bien vis à vis des clients.

Pour vous dire je suis juste un français avec une éducation moyenne et je ne me trouve rien de spécial...Or ce n'est pas l'avis du patron. puisque mon parlé et mon accent m'ont fait gagné des points lors de mon entretien et tant mieux pour moi.

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Qui peut raisonnablement affirmer que Therry Ardisson ou un fumeux académicien est représentatif de la France et des français ?

Je ne pense en tout cas pas que "MOnsieur échangisme " représente mes opinions.

Il n'est que la simple illustration de notre si connue et si "appréciée" fierté. Au fait rappelez moi quel est l'emblème de la France : un coq , le seul animal qui chante les deux pieds dans la m......

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  • Habitués

Qui peut raisonnablement affirmer que Therry Ardisson ou un fumeux académicien est représentatif de la France et des français ?

Je ne pense en tout cas pas que "MOnsieur échangisme " représente mes opinions.

Il n'est que la simple illustration de notre si connue et si "appréciée" fierté. Au fait rappelez moi quel est l'emblème de la France : un coq , le seul animal qui chante les deux pieds dans la m......

Il ne représente pas tes opinions... et peut-être pas (je l'espère), l'opinion des autres Français du forum, mais c'est biaisé, puisque nous trouverons ici que des gens qui veulent aller vivre au Québec, qui sont (a priori) ouverts à la culture québécoise... encore que...

Encore que... il est tout de même assez simple de trouver des Français vivant ici, parfois même depuis des années, et qui se moquent ouvertement de la parlure d'ici, de l'accent, en ridiculisant ceux qui le parle. Pire encore ! Refusant de mettre leurs enfants à l'école québécoise de peur qu'ils puissent "pogner" l'accent d'ici !!! Malheureusement, ça existe... et ce ne sont pas des cas isolés.

Anyway, il suffit de voir avec quelle condescendance les parisiens parlent des "ploucs" de la povince pour imaginer ce qu'ils peuvent bien penser de l'accent québécois... certes, certains vont trouver ça "exotique" et même charmant... mais assez vite on entendra un commentaire un peu plus réaliste de la "pensée" parisienne de base : "Que c'est charmant ! C'est tellement rustique !" ... traduisez : c'est tellement plouc et paysan que s'en est rigolo !

Le pire de tout : cette "ouverture" d'esprit parisienne gagne du terrain... parmi les provinciaux installés à Paris (qui sont parfois pire que les Parisiens du cru), et chez les provinciaux qui s'abandonnent à cette "mode" snobinarde, en abandonnant de fait, leur propre identité...

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  • Habitués

Ouais ben moi quand je vois ce qu'il souhaite comme système politique français, je vois pas en quoi la pseudo arriération du parler québécois le dérange... Tout un peuple pour réapprendre aux et aux roturiers le parlaient du bon royaume de France, m'enfin que veut le peuple?

:lol:

En tout cas, la francophonie est un vaste monde, dynamique et mouvant que seuls Ardisson et Druon voudraient voir mis dans un musée.

Alors parlure québécoise ou pédantisme druonesque, qu'est-ce qui est pire? Mmmm le coq qui chante les deux pieds dans la m.... pour reprendre le bon mot ci-dessus :lol:

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  • Habitués

Ouais ben moi quand je vois ce qu'il souhaite comme système politique français, je vois pas en quoi la pseudo arriération du parler québécois le dérange... Tout un peuple pour réapprendre aux et aux roturiers le parlaient du bon royaume de France, m'enfin que veut le peuple?

:lol:

Je ne suis pas monarchiste, ni lui d'ailleurs contrairement à ce qu'il aime prétendre, mais je ne vois pas en quoi un système politique est meilleur ou moins bon qu'un autre. Bien des pays en Europe fonctionnent encore comme ça (Suède, Espagne, Royaume-Uni, Danemark), tous pays membres de l'Union Européenne... la république, la démocratie, tels qu'on les connait sont des inventions récentes et ont montré très rapidement leurs limites...

En tout cas, la francophonie est un vaste monde, dynamique et mouvant que seuls Ardisson et Druon voudraient voir mis dans un musée.

Alors parlure québécoise ou pédantisme druonesque, qu'est-ce qui est pire? Mmmm le coq qui chante les deux pieds dans la m.... pour reprendre le bon mot ci-dessus :lol:

Le coq... symbole républicain par excellence en passant ! ;)

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  • Habitués

Ouais ben moi quand je vois ce qu'il souhaite comme système politique français, je vois pas en quoi la pseudo arriération du parler québécois le dérange... Tout un peuple pour réapprendre aux et aux roturiers le parlaient du bon royaume de France, m'enfin que veut le peuple?

:lol:

Je ne suis pas monarchiste, ni lui d'ailleurs contrairement à ce qu'il aime prétendre, mais je ne vois pas en quoi un système politique est meilleur ou moins bon qu'un autre. Bien des pays en Europe fonctionnent encore comme ça (Suède, Espagne, Royaume-Uni, Danemark), tous pays membres de l'Union Européenne... la république, la démocratie, tels qu'on les connait sont des inventions récentes et ont montré très rapidement leurs limites...

En tout cas, la francophonie est un vaste monde, dynamique et mouvant que seuls Ardisson et Druon voudraient voir mis dans un musée.

Alors parlure québécoise ou pédantisme druonesque, qu'est-ce qui est pire? Mmmm le coq qui chante les deux pieds dans la m.... pour reprendre le bon mot ci-dessus :lol:

Le coq... symbole républicain par excellence en passant ! ;)

PP je ne disais pas que le système monarchique est plus ou moins bon qu'une république ou une démocratie directe. C'était juste une boutade sur le fait que se prétendant monarchiste en france, où on s'entend que c'est un système du passé dans le cas de ce pays, puisqu'il n'est plus en vigueur, je ne vois pas en quoi la pseudo arrièration du parler québécois (qu'on attribue à tort à la bonne vieille france monarchique) le dérangerait, ce ne serait qu'un retour aux sources pour tous, des politiques au peuple, un accord parfait de retour dans le passé, quoi de mieux voyons!

Anyway, je l'aime pas, monarchiste ou républicain, pro coq ou anti ours et pro parler québécois ou non...

Mais ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit, parce que personnellement monarchie ou autre m'en calisse ben à dire vrai du système politique d'un pays, pourvu qu'il fonctionne correctement et que je ne suis pas d'accord avec cette idée stupide qui fait du français arthritique des dictionnaires français le seul, l'unique, le vrai...

Sans doute que Rabelais, Racine et Queneau doivent écrire en chinois alors, parce que on ne point dire que sieur Rabelais parloit un françois comme dans nos Robert et que si tantôt nous ayons lu son ouvrage, nous ayons su que moult tournures québéckoises y soient... y compris ce qu'on qualifie parfois de tournures grammaticales fausses d'ailleurs. Alors fautes de grammaire québécoise ou mutation française ?

:innocent:

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  • Habitués

j'ai trouvé "débandant" dans le dico , mais pas "calisse"..... -_- , je vais donc apprendre un deuxième dico... :)

Et pourtant. Un si beau verbe (et nom et adverbe et parfois adjectif), et si pratique pour deviser agréablement dans les salons mondains.

A l'imparfait du subjonctif :

Que nous nous en câlisassions.

Au plus que parfait du subjonctif :

Que nous nous en fussions câlissé.

C'est peut-être votre dico qui est mauvais ?

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  • Habitués

j'ai trouvé "débandant" dans le dico , mais pas "calisse"..... -_- , je vais donc apprendre un deuxième dico... :)

Et pourtant. Un si beau verbe (et nom et adverbe et parfois adjectif), et si pratique pour deviser agréablement dans les salons mondains.

A l'imparfait du subjonctif :

Que nous nous en câlisassions.

Au plus que parfait du subjonctif :

Que nous nous en fussions câlissé.

C'est peut-être votre dico qui est mauvais ?

Quelle maitrise du câlissage !!!

m'en vais pogner mon dico , puis yeuterai si il y a beaucoup de menteries en écoutant une tounes ou deux, taberoued !

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  • Habitués

Quelle maitrise du câlissage !!!

m'en vais pogner mon dico , puis yeuterai si il y a beaucoup de menteries en écoutant une tounes ou deux, taberoued !

N'est-ce pas. Et vous voulez sans doute dire tabarouette, très cher... :D

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