Aller au contenu

Les deux solitudes selon Tof


Laurent

Messages recommandés

Notre chroniqueur montréalais nous parle de cette réalité très montréalaise.

À lire en page d'accueil du site.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 55
  • Created
  • Dernière réponse

Top Posters In This Topic

  • Habitués

Excellent Tof ! J'ai adoré !

En passant... dans ma compagnie, tout le monde connait la pub Familiprix, d'ailleurs, il suffit de dite "Ah ! AH !", pour que tout le monde réagisse.

Mais, dois-je le préciser ?, je ne travaille qu'avec des francophones ! ;)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Très intéressant. J'ai beaucoup aimé.

J'aime le fait qu'à Montréal parle deux langues. Mais c'est vrai que je suis un peu irrité de voir qu'un anglophone "n'aura vraiment besoin" de se mettre au francais alors qu'un francophone sera davantage forcé.

Moi, je parle toujours en français peu importe les situations et ou je suis. Ce doit être une question de paresse, mais toujours on m'a comprise et les vendeurs faisaient toujours des efforts.

Par contre c'est vrai que les pubs sont différentes, ils vont meme parfois a changer les acteurs des pubs. Canadian Tire par exemple, c'est pas les mêmes couples dans les deux versions. Est-ce qu'il y a un type physique francophone et anglophone pour devoir changer les personnes ? Ou bien c'est une tentative de faire des versions francophones, comme ils le font pour la traduction des films américains en essayant de privilégier la traduction québécoise plutot que francaise ?

Aussi, la façon de traiter les informations et les informations privilégiés sont différentes selon que l'on regarde la partie francaise ou anglaise. C'est étonnant.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Effectivement, excellente chronique Tof.

Pour les "pure laine" c'est une évidence avec laquelle nous vivons depuis toujours,

c'est donc toujours surprenant de voir des immigrants constater/découvrir a quel point francophones et anglophones de Montréal vivent dans un monde différent et cela dans la même ville.

Les anglophones ne regardant pas la même télévision que nous, ne lisant pas les mêmes journaux, revues, livres que nous, n'étant pas sensibles aux mêmes artistes, cinéastes, chorégraphes (et autres) que nous francophones, ils n'ont donc pas le même "bagage" culturel que nous. Vous voyez par les faits relatés par Tof a quel point il est important pour nous (francophones) d'intégrer les immigrants a notre culture. Si on les laisse "glisser" vers la culture anglophones, le fossé des deux solitudes grandira d'autant plus.

L'autre truc important a savoir, c'est qui si il y a une si grande distance "culturelle" entre francophones et anglophones de Montréal, imaginez le "grand Canyon" qu'il y a entre Québécois (francophones) et les anglais du reste du Canada.

Comme je l'explique souvent, je ne dis pas que notre culture est meilleure ou supérieure, je dis qu'elle est différente...c'est tout.

jimmy

Modifié par jimmy
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

J'avais déjà lu qqpart que le bilinguisme consistait plus à demander aux francophones de parler anglais que le contraire....

Mais à ce point là je suis sciée....

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
J'avais déjà lu qqpart que le bilinguisme consistait plus à demander aux francophones de parler anglais que le contraire....

Disons que c'est mon interprétation, mais c'est vrai qu'elle est partagée par plusieurs.

Il y a aussi autre chose que j'ai constaté: les anglophones sont enferrés dans leur culture uniquement, quelque soit leur niveau d'éducation, alors que les francophones s'ouvrent plus facilement. Je veux dire par la que beaucoup de francophones connaissent l'existence de Canadian Idol par exemple, sans forcément regarder. Demandez à un anglophone ce qu'il a pensé de la soirée des Jutra, il va vous regarder avec des yeux ronds :blink:

J'extrapole sans doute, et il est très facile de se prononcer sur ce sujet alors même que les anglophones ne peuvent pas répondre sur ce forum (sauf s'ils connaissent le français et s'ils s'intéressent à la culture francophone). Après, on peut aller plus loin et dire que eux aussi peuvent être frustrés de devoir parler en français quand il le faut... mais l'argument de base qu'on leur retournera c'est qu'ils ont choisi de vivre au Québec ! Bref c'est interminable :kloobik:

Et pour répondre à rimouski29, oui il faut absolument adapter les publicités à la cible visée. Un anglophone pourra s'offusquer sur telle image ou telle autre qui ne fera même pas sourciller un francophone, et inversement. C'est d'ailleurs très intéressant de voir la même publicité en français et ensuite en anglais. Et enfin, il ne s'agit pas toujours de "tentative de faire des versions francophones"; le Québec et Montréal en particulier s'en sortent très bien au niveau pub ! Cossette est une agence de pub d'origine québécoise, ne l'oublions pas.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Et pour répondre à rimouski29, oui il faut absolument adapter les publicités à la cible visée. Un anglophone pourra s'offusquer sur telle image ou telle autre qui ne fera même pas sourciller un francophone, et inversement. C'est d'ailleurs très intéressant de voir la même publicité en français et ensuite en anglais. Et enfin, il ne s'agit pas toujours de "tentative de faire des versions francophones"; le Québec et Montréal en particulier s'en sortent très bien au niveau pub ! Cossette est une agence de pub d'origine québécoise, ne l'oublions pas.

Même si je déteste devoir supporter la pub, au niveau pub ici on s'ennuye pas. Celle de pharmaprix en particulier, on s'amuse beaucoup avec...

Oui mais pourquoi faut-il que les personnages changent. J'ai quand même vu des pubs se déroulaient de la même façon du début à la fin, mais seulement le personnage changeait alors que parfois un doublage aurait suffit.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Super chronique Tof...

Je ne trouve pas ça normal qu'un anglophone puisse toujours se faire servir partout en anglais à Montréal alors qu'un francophone ne se fera pas forcément servir en français, qu'il le veuille ou non. Je trouve injuste d'avoir constaté que les francophones à Montréal étaient toujours plus ou moins tenus de parler aussi l'anglais, alors qu'un anglophone montréalais qui ne parle pas un seul mot de français peut vivre en anglais sans trop de problèmes.

Je suis d'accord avec toi, ça peut être vraiment frustrant. Ceci dit, pour pouvoir continuer à dormir, il faut essayer de tourner la chose différemment.

Les anglophones seront unilingues toute leur vie... Tandis que nous, on devra être au moins bilingues (voir plus), et je trouve que c'est très enrichissant de savoir parler plusieurs langues.

Dans mon coin de pays, le problème est inexistant. Tout le monde parle français, (si si, j'vous jure, dans n'importe quel quartier de Ferme-Neuve ! :P ) et les anglophones purs ont du s'y faire... De toute façon, ils ne sont pas nombreux. Ceci dit, je suis quand même stupéfaite du nombre de gens qui savent parler anglais, même dans ce coin de campagne. Et les touristes anglophones que je rencontre peuvent converser avec à peu près n'importe qui (chose impensable en France !).

En revanche, dans les réserves indiennes, la langue "officielle" semble être l'anglais, et ceci même au Québec. En tout cas, la correspondance que je suis souvent amenée à leur envoyer doit être rédigée en anglais car ils ne parlent pas (ou peu) le français.

Bouh

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Parlant de pub ; le Québec est le seul endroit au Canada ou le Pepsi est plus populaire que le Coke.

La raison en est que les pub de Pepsi sont concu et réalisé au Québec par des agences de publicités Québécoises.

Au Canada anglais par exemple, les pub de Coke et Pepsi sont concu et réalisé aux États Unis.

Les Canadiens anglais et les Québécois ne réagissent pas au mêmes stimulis.

jimmy

Modifié par jimmy
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Parlant de pub ; le Québec est le seul endroit au Canada ou le Pepsi est plus populaire que le Coke.

La raison en est que les pub de Pepsi sont concu et réalisé au Québec par des agences de publicités Québécoises.

Au Canada anglais par exemple, les pub de Coke et Pepsi sont concu et réalisé aux États Unis.

Les Canadiens anglais et les Québécois ne réagissent pas au mêmes stimulis.

jimmy

Intéressant.

Je me rappelle pas d'avoir vu beaucoup de pub de ces marques, mais je vais désormais y faire très attention !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Tu ne peux pas avoir raté la pub pour Pepsi : "Ici, c'est Pepsi"! :)

Les anglophones seront unilingues toute leur vie... Tandis que nous, on devra être au moins bilingues (voir plus), et je trouve que c'est très enrichissant de savoir parler plusieurs langues.

Ils ne sont pas tant que ça unilingues, en tous cas je ne pense pas. Ou alors c'est une spécialité des anglophones avec qui je travaille qui eux parlent trois ou quatre langues dont le français; mais eux sont d'origine portugaise, libanaise ou encore espagnole, je ne connais pas vraiment le cas des Canadiens anglais "pur souche" (et non pur laine - c'est différent!). Ceci dit, ma boss vient tout droit de Londres... donc elle ne parle pas un mot de français; ma supérieure hiérarchique est israélienne et ne parle pas non plus un mot de français ou alors très peu, et enfin j'ai d'autres collègues qui peuvent à peu près se débrouiller en français mais qui pour des raisons qui leur sont propres ont abandonné par choix ou dégoût, c'est le cas de l'une d'entre elles qui me racontait avoir eu des cours de français dispensés par un prof qui a fini pour je ne sais quelle raison par la dégouter du français... la même qui ne supporte plus d'entendre parler québécois et qui préfère de loin l'accent français depuis qu'elle me connait... Je ne fais que répéter mais ça aussi c'est assez révélateur des tensions latentes entre les deux et de la nécéssité de tout faire pour sauvegarder l'usage du français au Québec.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Allez je mets les deux pieds dans la marre puis vous pourrez appuyer sur la tete pour que je me noie! :D

Petite question d'histoire au passage: depuis combien de temps la communauté anglophone est-elle installée à Montréal? Ah quand meme!

Apres s'ils veulent rester repliés sur eux, c'est sur que c'est dommage, mais ça les regarde non?

Ensuite, vu du coté anglophone je dirais que le bilinguisme est une belle utopie! Une très bonne idée certes, mais pas possible dans les faits.

Puis il y a un constat tout simple: c'est bien plus facile pour un francophone d'apprendre l'anglais que l'inverse.

Par contre je pense que vous sousestimez parfois l'importance que le ROC vous porte, notamment les Ontariens. Les canadiens d'ici ne veulent pas garder le Québec par souci économique (au risque d'en froisser plus d'un, cette théorie fait hurler de rire les ontariens) mais bien par reconnaissance d'une culture unique qui est l'un des piliers du Canada. Par exemple, mon collègue qui est un passionné de cinéma disait l'autre jour :" Au Québec ils ont de vrais films, produits de façon indépendante, c'est vraiment génial. Ce sont les seuls au Canada!!"

J'avais une fois demandé à mes collègues :"Mais si c'est si important pour les québécois, pourquoi vous ne leur donneriez pas leur indépendance"

Et la réponse a été unanime : Parce que le Canada sans le Québec, ce n'est plus le Canada.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

La question n'est pas de savoir s'ils veulent rester repliés sur eux ou non... honnêtement, moi qui passe mes 5 jours par semaine "au Canada" comme je dis dans ma chronique, je n'ai pas l'impression que les anglophones que je cotoie tous les jours à la job soient repli!és sur eux-mêmes... certains le sont sans doute mais dans ce cas, je ne le sais pas car je ne travaille pas avec eux. Non que je veuille les défendre particulièrement mais quand-même ! ;)

Ceci mis à part, vu du côté francophone ou du point de vue québécois, le bilinguisme est une véritable lutte au jour le jour, non un utopisme. Une autre anecdote que j'aurais pu ajouter dans ma chronique d'hier m'est arrivée aujourd'hui, pendant un 5 à 7 avec mes collègues anglophones justement. Il se fait que la serveuse du bar Trix ou nous allons tout le temps était manifestement francophone puisqu'elle même persistait à parler en français. Elle a fini par laisser tomber et répondre en anglais, mais n'empêche, j'ai été pas mal surpris. Est-ce que mes collègues s'en sont aperçus??? C'est presque certain que non... Mais moi, le seul francophone à la table, ça m'a tout de suite frappé, et je me suis fait un plaisir de passer mes commandes en français dans le texte. Il faut souligner que c'est un fait rare à Atwater, dans le centre commercial où moi-même j'ai finalement décidé de ne m'exprimer qu'en anglais par commodité.

Sinon pour le reste de ta réponse, on en arrive je pense à un débat qui dépasse de loin ce que j'ai voulu dire... mais qui en même temps, est difficile à éviter et était prévisible. Restons donc courtois et polis.

Je vais juste dire pour l'instant (je rentre d'un 5 à 7... pourquoi on appelle encore ça un "5 à 7"!!) que la culture francophone au Québec et ailleurs au Canada a montré qu'elle était capable de produire de belles oeuvres culturelles reconnues dans tout le Canada. Le but étant de continuer sur cette lancée bien évidemment ! En effet, le Québec est une des rares provinces à avoir ses propres stars québécoises, tandis que le Canada anglais se référe souvent aux États-Unis pour trouver ses stars. Mais bon, je ne suis pas si sûr que le Canada anglais tout entier se dise qu'il a besoin du Québec en tant qu'entité culturelle indispensable à l'entièreté du Canada. L'Ontario peut-être à la limite, parce qu'il a une grande frontière géographique avec le Québec, mais en ce qui concerne la Colombie Britannique, j'en suis moins sûr par exemple. "Le Canada sans le Québec, ce n'est plus le Canada", ça me rappelle quelque chose que je n'ai pas vécu mais qui m'a marqué comme si je l'avais vécu... n'est-ce pas ce que disaient les participants du love-in du 27 Octobre 1995, dont les billets d'avion, de train et de bus avaient été une gracieuseté du gouvernement fédéral?? Et merde on est tombé sur un souverainiste.... non pas forcément vous dirais-je. Mais au moins sur quelqu'un pour qui l'identité francophone et la francophonie en général a pris une place TRÈS importante depuis qu'il est installé au Québec... et quelqu'un qui se rend compte que le Québec est malgré tout le mouton noir du Canada qui ne fait toujours pas officiellement partie de la Confédération Canadienne... et moi là, ça, ça me révulse.

Ce n'est pas contre toi Guille, j'espère que tu l'auras compris. C'était juste pour te faire entrevoir le point de vue francophone de la situation entre anglos et francos au Québec. C'est effectivement tout un pan de la culture francophone qui m'a échappé dans ma chronique et dont j'aurais du parler.

Modifié par tof
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Salut tof!!!

J'ai beaucoup aimé ta chronique pour l'avoir vécut pendant un an quand j'y étais pour les études.... Et moi qui vivait dans un quartier anglophone (rue Barclay pres du gros maxi de cote des neiges).... c'était pas évident. Effectivement 2 cultures, et 2 "pays" bine différent :D Mais bon je suis d'accord: "le Canada sans le Québec ne serait pas le Canada" :zentil:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Je dois dire que quand je vivais à Toronto, j'avais un peu le point de vue de Guille... mais maintenant que je suis à Montréal j'ai (en tout cas partiellement) changé d'avis. Je pense qu'il faut vivre ici et être plongé en plein dans le bain montréalais pour comprendre ce que ça signifie vraiment au jour le jour.

Au sujet du bilinguisme: je n'ai rien contre le bilinguisme, au contraire; mais comme Tof, je dirais que ce sont surtout les francophones qui n'ont pas le choix d'être bilingues, même si je connaît plusieurs anglophones qui font des efforts méritoires. Mais malgré tout, le fait reste: un anglophone dans le groupe, tout le monde parle anglais. Un francophone... il parlera anglais! Et franchement je ne vois pas pourquoi cela devrait être comme ça. Si les francophones font l'effort d'apprendre l'anglais, les anglophones peuvent aussi apprendre le français (au moins au Québec; en vivant au milieu de l'Alberta c'est peut-être plus difficile).

En tout cas mon expérience personnelle dans le monde du travail, c'est que l'anglais est gaganant. Et en dehors, vu mon quartier, c'est pas mal plus facile de se faire servir en arabe qu'en français... d'ailleurs ça aussi cela m'énerve certains jours: les immigrants qui sont ici depuis 25 ans et qui n'ont toujours pas appris la langue locale parce qu'ils vivent uniquement à l'intérieur de leur communauté culturelle (j'en connais personnelement plusieurs) - mais ce serait un autre débat!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Chère Guille, o surprise, tes commentaires me font réagir car voila enfin, nous pouvons lire en francais des réactions typique qui normalement viendrait de Canadien anglais. Tu écris :

Petite question d'histoire au passage: depuis combien de temps la communauté anglophone est-elle installée à Montréal? Ah quand meme!

Euh, et bien ca doit faire comme 300 ans...ce qui a mon avis est amplement suffisant pour qu'ils apprennent le francais, connaissent les artistes Québécois, nos cinéastes etc... non ? Il leur faudrait quoi, 1000 ans ?

Puis il y a un constat tout simple: c'est bien plus facile pour un francophone d'apprendre l'anglais que l'inverse.

Tiens elle est bonne celle la. En quoi c'est plus facile pour un francophone d'apprendre l'anglais...on est plus intelligent ? :P Ca me rappelle une histoire que j'ai toujours adoré. Un auteur Québécois (Michel Tremblay) se faisait dire constamment pas des anglais, a quel point c'était remarquable que les francophones du Québec apprenaient l'anglais aussi bien. Un anglais lui disait que dans sa famille, ils n'avaient aucun talent pour apprendre les langues. Michel Tremblay lui a répondu : "tu sais dans ma famille non plus on avait pas de talent pour apprendre d'autres langues, mais tu sais quoi, on l'a appris quand même...alors faites pareil !" . Et vlan !

J'avais une fois demandé à mes collègues :"Mais si c'est si important pour les québécois, pourquoi vous ne leur donneriez pas leur indépendance"

Et la réponse a été unanime : Parce que le Canada sans le Québec, ce n'est plus le Canada.

Alors voila tout le problème des relations Québec -Canada. Ils reconnaissent que nous sommes une société différentes, très créative, vivante...mais au grand jamais ils n'accorderont au Québec les pouvoirs politique, pouvoirs sociaux, pouvoirs de taxations qui permettrait a long terme a cette "différence" de s'épanouir.

Ils préfèrent que toutes les provinces aies les mêmes pouvoirs et responsabilités sans égard a leur différences. Ce qui a pour effet de banaliser notre culture, la noyer dans l'ensemble Canadien. Lorsque je suis né, les Québécois francophones représentait 26% de la population Canadienne, aujourd'hui nous sommes 23%. Plus ca va, moins on a d'influence sur l'ensemble Canadien, moins on a l'argent pour soutenir notre culture parce qu'une grande partie (50%) de nos impôts s'en vont au gouvernement canadien qui lui s'en sert pour soutenir des programmes qui ne conviennent pas a l'histoire, la culture et les moeurs Québécois.

Encore une Guille, tout cela est intéressant parce que tu nous donnes exactement les arguments que les Canadiens anglais nous donnent, mais toi tu nous les donne en Francais, ce qui permet une discussion intéressante et a laquelle tout le monde peut participer (ce qui n'est pas le cas lorsque j'ai cette discussion avec des Canadiens anglais puisque la discussion se fait dans la langue de Shakespeare.

jimmy

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

en effet, on dirait une canadienne-anglaise, mais qui s'exprime en français! ça fait bizarre! :P Et quand je lis ce genre de témoignage, mon regain de souverainisme refait toujours surface! Merci Guille! :P

peanut

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Tu vois Guille (et tout ceux qui veulent comprendre la "dynamique" Québec-Canada) tu vois donc, la réaction de peanut...(et j'ai moi aussi exactement la même réaction)

L'attitude et les arguments des Canadiens anglais ne font qu'exacerber notre désir d'indépendance.

Pierre Elliot Trudeau qui a été premier ministre du Canada durant les années 70-80 avait "inventé" le concept du bilinguisme a la Canadienne justement pour créer une espèce d'unité a l'intérieur de ce grand pays. Il se disait que si les francophones et les anglophones pouvaient communiquer avec leurs concitoyens coast to coast (d'un océan a l'autre) dans les deux langues officielles, cela contribuerait a unifier le pays.

Réation des anglais :

Ensuite, vu du coté anglophone je dirais que le bilinguisme est une belle utopie!

Mais en même temps, ils veulent que le Québec demeure dans le Canada parce que le Canada ne serait pas le Canada sans le Québec......tabarnouche, on tourne en rond.

Ils veulent le beurre et l'argent du beurre. Ils veulent que Montréal demeure la ville unique qu'elle est (petit îlot franco-européen tout en étant bien ancré en amérique du nord), mais en même temps ils ne comprennent pas pourquoi nous avons des lois linguistiques sur l'affichage en francais, les écoles en francais pour TOUS les enfants etc...

Deux solitudes, tsé.

jimmy

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Salut à tous,

Habitant l'Outaouais, moi aussi j'ai le sentiment de traverser une frontière 2 fois par jour.

Nous ne vivons pas dans le même monde et c vrai, c un sentiment très présent !!!

La seule différence, c qu'à Ottawa, on peut relativement bien vivre en français, car dans beaucoup d'endroits, on est servi par des francophones, ou on nous oriente vers un francophone.

Ce qui fait que beaucoup de francophones que je connais ne se gênent pas pour vivre exclusivement en français :P

Et c vrai que pour mes collègues et moi-même, c important d'avoir développé un réflexe de parler toujours en français.

Puis le plus drôle, c que quand je veux essayer de parler en anglais (histoire d'augmenter mon niveau d'anglais pour la job), on entend très vite que je suis une francophone :P ce qui n'est pas vraiment pas difficile et on me répond en français !!!!!

Par contre, j'ai remarqué que les personnes vivant avec un(e) conjoint(e) anglophone, donc sont pas mal à l'aise avec l'anglais, ont tendance à l'utiliser spontanément.

Pour anecdote, je suis devenue tellement défenseure de la langue française que même pendant la fin de semaine de Pâques que j'ai passé à Toronto, j'ai toujours demandé si mes interlocuteurs parlent français. Ce n'est qu'après une réponse négative que j'ai finalement essayé dans un anglais minable et que mon niveau d'anglais me rendait assez fière de moi. ;) Francophone et fière de l'être!!!!

J'ai même d'ailleurs beaucoup apprécié aux chutes de Niagara, que les explications sur le bateau soient en français et je le leur ai dit !!!!!!

Sophie, fière de sa langue et qui entend bien la conserver

C'est p't'être pour ça que j'aime autant mon métier et que j'adore convertir les anglophones au français

Modifié par manmanbis
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Tiens elle est bonne celle la. En quoi c'est plus facile pour un francophone d'apprendre l'anglais...on est plus intelligent ? :P

La grammaire anglaise c'est plus facile. C'est une langue tres simple pour apprendre. La conjugaison des verbes et l'usage des temps verbales de la langue anglaise n'a pas presque rien a voir avec le français.

Jetez un coup d'oeuil ici:

Conjugaison du verbe être

Conjugaison en anglais du verbe to be

Je ne crois pas que beaucoup d'anglophones peuvent ecrire un livre en français :D même qu'ils aient l'intérêt d'apprendre la langue française.

Prononcer les mots en français c'est plus difficile pour les anglophones. Il n'est pas facile pour un hispanophone comme moi qui parfois ne peut pas prononcer bien les mots français, imaginez-vous un anglophone?. Par exemple la prononciation de la lettre r et l'accent du français québécois dans certains sylabes comme petit (pstit), dur (dzur) :grrr1: Je me sens plus a l'aise avec l'anglais pour sa grammaire et la façon de prononcer les mots. Je pense que les gens peuvent avoir envie pour apprendre le français mais ce n'est pas une mince tâche si tu n'as pas le français comme langue maternelle ;)

Modifié par nelju
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.



×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement