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Si vous êtes immigrés au Québec...


Invité

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Oui, bon, aujourd'hui est un autre jour dry.gif

Hier, le fait que la 101 ai subi une réelle défaite m'a mise en boule... Mes "paroles" ont dépassé mes pensées, pas toutes mais... désolée si j'en ai blessé ici.

Alors, ça parlait de quoi "Bunker" tongue.gif

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Prune, je ne te suis pas moi non plus.

Stadak, si tout ce que tu as dis était au 2ème degré, scuses moi, sinon je comprends pas là ...
Non, je parle au premier degré.

A deux doigts hein, on s'est faits fourrer, et personne n'a rien dit ! Où ils étaient les Québécois pour crier "On est chez nous" hein ? ben comme dab, on a tendu l'autre joue  ph34r.gif
À moins de 1 % d'un OUI, j'appelle ça à deux doigts. En 1980, on était à 40 %. 15 ans plus tard, on était à 49,5 %. Problème insuffisant, certes, mais progrès néanmoins.

Tu me dis Où ils étaient les Québécois pour crier "On est chez nous" hein ? ". Eh bien ils était toujours là, comme moi, et comme la plupart de ceux qui faisaient partie du 49,5 %. Comme moi, ils continuent à lutter. La présence massive du Bloc à Ottawa est tout de même assez éloquente.

Bien y a pas de mal, l'autre Etat étant les USA !
Faux. On dit bien "in the 50 united states". Aux États-Unis, il y a 50 états qui ont assez d'indépendance les uns par rapport aux autres pour avoir droit de vie ou de mort sur leurs citoyens. Au Canada, chaque province vote ses lois pour s'occuper notamment des deux aspects les plus importants de la vie des êtres humains qui y habitent, à savoir la santé et l'éducation. Les états nords-américains ont un tel niveau d'autonomie, même si encore insuffisant en ce qui concerne le Québec, qu'il ne me parait pas exagéré de les considérer comme étant des états distincts.

Après 40 d'expérience de vie en Amérique du Nord, il est très clair pour moi que ce continent est formé d'au moins 61 états, si on condidère le Mexique comme un seul état.

Alors là, c'est du n'importe quoi. Tu rêves en couleur, c'est pas possible, tu vis dans un trou ? Tu fais l'autruche ?
Prune, tu lis des stats sur la perception qu'on les Québécois des USA, oui ou non ? Si les Québécois fonctionnent beaucoup à l'américaine, c'est bien parce qu'un naufragé sur un radeau n'a pas le choix de flotter quand il est sur l'océan, ce qui ne l'empêche pas de maudire la flotte.

Quant à prêter allégeance à la Reine, c'est la chose la plus surréaliste que j'ai faite ici !!!!
Si les Québécois qui sont nés au Québec étaient forcés de le faire aussi, le Québec serait déjà indépendant à l'heure qu'il est.
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Si les Québécois qui sont nés au Québec étaient forcés de le faire aussi, le Québec serait déjà indépendant à l'heure qu'il est.

Ha !!! Je me disais aussi blink.gif ,c'est bizarre glups.gif

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  • Habitués
Le Québec est peuplé de "paranoïaques" ou de descendants de "paranoïaques" sans lesquels le Québec serait un état peuplé d'ouvriers mal payés à la solde de l'establisment anglo-nord-américain. Pas sûr que les immigrants se bousculeraient à la porte.

Le Québec est un des états les plus américanophobes au monde quand vient le temps de s'élever contre n'importe laquelle des formes d'invasion dont les Americains sont d'incomparables spécialistes, fussent-elles militaires, commerciales ou culturelles.

Je comprends un peu la réaction de Prune. Ça manque un peu de nuance tout ça.

Pour ma part, je ne me sens pas vraiment parano, mais consciente de la précarité du fait français en Amérique, donc prudente. Les Américains sont cent fois plus parano que nous...! Et c'est d'ailleurs en exarcerbant cette paranoïa que le gouvernement en place a l'appui de la population pour attaquer des pays illégalement et arrêter des personnes "louches".

Et bien que je n'aie aucune envie de ressembler aux États-Uniens, force est de constater que je suis nord-américaine en plus d'être québécoise. Et il ne faut pas oublier que 50% des Américains sont démocrates. Ils ne sont pas tous ignares, religieux ou prudes, on ne peut donc pas tous les mettre dans le même panier. Et PP a raison, on est loin d'être les plus americanophobes au monde. Les Français l'emportent sur nous, ainsi que tous les pays musulmans. En fait, tous les pays sauf Israel sont americanophobes à des degrés divers et le Québec n'est pas à la tête du peloton. Notre réaction face à l'invasion américaine est relativement soft.

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Le Québec est peuplé de "paranoïaques" ou de descendants de "paranoïaques" sans lesquels le Québec serait un état peuplé d'ouvriers mal payés à la solde de l'establisment anglo-nord-américain. Pas sûr que les immigrants se bousculeraient à la porte.

Le Québec est un des états les plus américanophobes au monde quand vient le temps de s'élever contre n'importe laquelle des formes d'invasion dont les Americains sont d'incomparables spécialistes, fussent-elles militaires, commerciales ou culturelles.

Je comprends un peu la réaction de Prune. Ça manque un peu de nuance tout ça.

Pour ma part, je ne me sens pas vraiment parano, mais consciente de la précarité du fait français en Amérique, donc prudente. Les Américains sont cent fois plus parano que nous...! Et c'est d'ailleurs en exarcerbant cette paranoïa que le gouvernement en place a l'appui de la population pour attaquer des pays illégalement et arrêter des personnes "louches".

Et bien que je n'aie aucune envie de ressembler aux États-Uniens, force est de constater que je suis nord-américaine en plus d'être québécoise. Et il ne faut pas oublier que 50% des Américains sont démocrates. Ils ne sont pas tous ignares, religieux ou prudes, on ne peut donc pas tous les mettre dans le même panier. Et PP a raison, on est loin d'être les plus americanophobes au monde. Les Français l'emportent sur nous, ainsi que tous les pays musulmans. En fait, tous les pays sauf Israel sont americanophobes à des degrés divers et le Québec n'est pas à la tête du peloton. Notre réaction face à l'invasion américaine est relativement soft.

Ah, je viens de comprendre !

Vous accrochez sur le mot "paranoïaque" ?

Vous n'avez pas remarqué que l'ai mis entre guillemets ? La ponctuation, c'est important pour comprendre un texte.

Pensez-vous réellement que je me considère comme un paranoïaque ?

Ben voyons.

Pour ce qui est de l'américanophobie, je suis désolé, mais elle est réelle.

Et attention: je n'ai pas écris "nord-américanophobie".

Notre réaction face à l'invasion américaine est relativement soft[/i
Ah oui ?

Allez donc consulter les résultats très intéressants d'un sondage mondial qui ont été publiés dans Cyberpresse le 15 octobre 2004

10 quotidiens dans le monde se sont regroupés pour poser plusieurs questions sur la perception qu'on a dans le monde des USA.

À la question "Dans l?ensemble, quelle opinion avez-vous des Américains ?", voici les résultats:

Québec => 44 % ont une opinion dévavorable des Américains

Mexique => 43 %

Espagne => 32 %

Coréedu Sud => 30 %

France => 24 %

G.-B. => 21 %

Australie => 21 %

Japon => 17 %

Canada (hors Québec) => 17 %

Russie => 13 %

Israël => 10 %

Je ne crois pas être une autruche, et je ne vois pas où est le manque de nuance.

Au contraire, je ragarde les choses en face.

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  • Habitués

De un, ce sondage n'a pas été fait dans tous les pays. L'échantillonnage est assez intéressant, je te l'accorde, même s'il manque de gros joueurs.

De deux, il y a une nuance entre américanophobie et opinion défavorable des Américains. La phobie, c'est la peur des Américains.

De trois, on peut faire dire ce qu'on veut aux sondages. Il y a une différence entre notre opinion et notre façon de l'exprimer. C'est pour ça que je dis qu'on est relativement soft.

Moi ce que j'en retire, c'est que les Québécois sont plus anti-Américains que les Canadiens. Et on n'a pas vraiment besoin d'un sondage pour s'en convaincre.

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  • Habitués

À mon avis il y a, dans la définition de l'identité du peuple Québécois, ou de "l'identitarisme québécois", un certain nombre de paradoxes qui rend les choses difficiles à expliquer. Ce qui conduit à une certaine incompréhension : ce sujet le reflète d'ailleurs assez bien !

Comment donc définir les Québécois ? (Toujours selon moi)... Ni vraiment Français, ni Britanniques... ils ont cependant certaines attitudes assez "gauloises", tout en ayant une influence comportementale très anglo-saxonne. Culturellement catholiques, mais influencés là encore par le protestantisme (il y a qu'à voir le rapport qu'ont les Québécois avec l'argent et les affaires). Fiers d'être l'endroit en Amérique du Nord où la politique sociale est la plus importante, tout en étant profondément capitalistes, sans atteindre cependant le niveau des Étatsuniens (évidemment !)... et j'en passe !

Alors, cela conduit certains personnes à la courte-vue à nous dire que l'identité québécoise est fictive car tantôt Nord-Américains, tantôt Européens... Tantôt Français, tantôt Anglo-saxons...

En fait, plutôt que de choisir, les Québécois ont créé une identité issue d'un certain nombre d'influences. Influences historiques, influences linguistiques, influences religieuses, influences issues de leur espace de vie...

Maintenant, sur l'anti-américanisme... Cette expression me gêne toujours car, vivant en Amérique, nous sommes Américains ! Le problème, c'est que nous avons adopté le vocabulaire des plus fort : les Étatsuniens ! Eux, qui s'auto-définissent comme "Americans".

Du coup, voici un autre paradoxe : l'américanisation et l'américanité !

Pour l'expliquer, j'ai trouvé un très bon texte qui explique un peu la différence :

L'AMÉRICANITÉ DES QUÉBÉCOIS

Nous commençons par l'américanité non pas parce qu'elle est l'alluvion la plus ancienne ni même la plus importante mais parce qu'elle est peut-être la plus diffuse, la moins facilement décelable et la moins étudiée. L'américanité est souvent d'ailleurs confondue avec l'américanisation des Québécois. L'américanité n'est pas l'influence culturelle qu'ont subie ces Québécois à travers la diffusion massive chez eux de produits culturels américains (U.S.A.); ce processus, c'est l'américanisation dont maints peuples donnent un exemple aujourd'hui. L'américanité, au contraire, est un caractère que les Québécois partagent avec les autres habitants de l'Amérique du Nord : les États-Uniens et les Canadiens; c'est celui qui s'acquiert par la transplantation dans un nouvel habitat, au contact d'une autre nature et par la fréquentation d'autres groupes humains. Les quelque dix mille Français qui s'établissent là au XVIIe et au XVIIIe siècle, deviennent des Nord-Américains, non à cause d'un processus de diffusion culturelle qui se serait établi entre les États-Unis et le Québec mais parce qu'ils sont soumis, comme leurs voisins du Sud, à un même milieu physique et humain. Les Anglais d'Angleterre deviennent petit à petit américains tandis que les Français deviennent québécois. Rien de plus difficile à étudier que cette influence de l'habitat sur la culture.

Texte intégral : vigile.net

Et encore là, je vous reparle de la toune de Charlebois : "Vivre en ce pays"... Américanité, sans aucun doute, mais américanisation tout de même ! Et c'est normal ! Je ne prétends pas ici vouloir dire que cela est nécessairement négatif. Aucune culture, aucune influence ne peut être totalement négative ou même néfaste !

Malgré tout, et malgré le sondage cité par Stadak, ce n'est pas au Québec que j'ai entendu les discours les plus Anti-Étatsuniens ! Loin, très loin de là ! Ici, la défiance sera plus "passive"... On ne veut pas faire de "vagues", encore un comportement anglo-saxon ! wink.gif ... et encore là, je ne trouve pas cela négatif ou même péjoratif !

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De un, ce sondage n'a pas été fait dans tous les pays. L'échantillonnage est assez intéressant, je te l'accorde, même s'il manque de gros joueurs.

De deux, il y a une nuance entre américanophobie et opinion défavorable des Américains. La phobie, c'est la peur des Américains.

De trois, on peut faire dire ce qu'on veut aux sondages. Il y a une différence entre notre opinion et notre façon de l'exprimer. C'est pour ça que je dis qu'on est relativement soft.

Moi ce que j'en retire, c'est que les Québécois sont plus anti-Américains que les Canadiens. Et on n'a pas vraiment besoin d'un sondage pour s'en convaincre.

Bon bon bon.

Puisque j'aime bien moi-même souligner l'importance des mots, j'accepte de cesser de reprendre le mot américanophobie. J'écris bien "reprendre", parce que le mot vient de la Une de I.com, ne l'oublions pas.

Je le changerai donc pour, euh, voyons voir, ah tiens: "onaimeçahaïrlesaméricainerie".

Ça va-tu de même ?

En passant, je note ton absence de commentaire sur l'écart de pourcentage entre la France et le Québec.

J'aime bien ton commentaire "Il y a une différence entre notre opinion et notre façon de l'exprimer".

Quand je lis ça, je visualise les grosses manifs sur les boulevards parisiens, genre St-Germain ou St-Michel.

Ce que je retiens du sondage moi, c'est que, dans les rues françaises, les gens gueulent mais que, quand on leur demande leur avis en privé, ils les aiment bien, finalement, les Amerloques.

Même si les Yankees reportent au pouvoir un malade qui veut investir 1300 milliards de dollars US dans des armes futuristes, sans compter le reste, pendant que 2 fois plus d'enfants crèvent de faim en Irak aujourd'hui que du temps de Saddam, pendant que Bozo Bush signe une loi qui porte expressément le nom d'un citoyen pour lui sauver la vie pendant que la peine de mort fait encore partie d'une de ses valeurs fondamentales.

Ce que je viens d'écrire là, s'il n'y a pas beaucoup de Québécois qui le gueulent dans les rues, en tout cas il y en a apparamment plus qui le pensent au Québec qu'à peu près partout ailleurs dans le monde.

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j'ai pratiquement lu tous ce qu'a écrit Stadak.

des propos aussi directs et aussi francs,personne ne peut faire mieux.il n'est pas allé par quatre chemins pour dire le fond de sa pensée,aussi crument sans détours et sans fioritures.

je pense que vue l'importance du sujet;Stadak n'a pas hésité à frapper fort pour que la portée de son message ait un écho et un répondant auprés des lecteurs.

et comme tout sujet brulant,nécéssairement certains forumistes peuvent etre choqués et c'est leur droit le plus absolu,d'autres par contre peuvent se reconnaitre dans le discours de Stadak et c'est tant mieux.

pour ma part en tant que futur immigrant et maghrébin ,par desssus le marché ,je n'ai aucun complexe,à ne pas reconnaitre le mérite de ceux qui ont construit ce pays.

ce serait certainement une injustice historique que d'oublier et de ne pas reconnaître le courage de ceux qui combattirent pour la conservation de leurs valeurs et de leur spécifité,et qui veulent encore défendre la légitimité d'une nouvelle culture québécoise.l'on ne peut qu'applaudir mais, il y a toujours un mais.

j'ai lu quelque part dans ce fil de discussions plusieurs québecois de souche,il faut bien le souligner et ne pas avoir peur des mots se presenter comme étant de nationalistes,des socialistes,certains ont parlé d'identité québécoise etc...

mais quand on parle de l'identité d'une nation des gens comme moi qui n'ont pas encore mis les pieds au Québec seraient ils éliminés? quelle identité dois-je évoquer moi?

veut on laisser de coté les immigrants,dois-je me contenter d'une immigration au rabais?ou bien dois je faire une reddition culturelle et perdre ce qui m'était propre comme moeurs et coutumes,religion,aliments etc... pour que je puisse rentrer dans le procéssus tres complexe de ce concept.

personnellement je ne voudrai pas vivre comme un soumis pour etre toujours-du-bon-coté-du-manche.

mon adhésion à la modernité,aux valeurs universelles que pronent le Québec ,à la langue française est un choix libre et non forcé.ça fait partie de ma personnalité.

je le dis haut et fort et le jour ou je foulerai le sol québecois c'est en connaissance de cause et en faisant des idées sus-citées les miennes parce qu'elles sont vraiment les miennes et je crois en elles.je le dis aussi sans hypocrisie,sans romantisme et sans paranoia.

si la langue est le sommaire de l'expression d'un peuple et d'une culture,elle est aussi une éthique et une vision du monde.

l'une des principales motivations qui m'a poussé à immigrer au Québec étant la langue française,donc je suis convaincu d' emblée etant moi mème à l'aise dans ma peau en pratiquant cette langue que je n'ai pas besoin d'etre rappelé à l'ordre à l'avenir pour avoir rompu le contrat si jamais je délaisse cette langue pour une autre ,ce serait alors un double complôt et une auto-trahison.

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  • Habitués

Ce que je viens d'écrire là, s'il n'y a pas beaucoup de Québécois qui le gueulent dans les rues, en tout cas il y en a apparamment plus qui le pensent au Québec qu'à peu près partout ailleurs dans le monde.

Je suis bien d'accord avec toi sur ce que tu dis là Stadak !!!!

Et c'est aussi vrai que nous sommes assez *soft*, on brasse pas très fort même si on croit beaucoup à nos idées, je nous le reproche d'ailleurs ........

Continuer ce sujet super intéressant, tout n'as pas été dit.....

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Oui bon.

J'ai pas envie de partir une chicane avec qui que ce soit, et particulièrement pas avec des gens dont j'apprécie de toutes façons beaucoup les écrits.

Des écrits, c'est bien, mais c'est vrai que ça peut parfois tourner court.

On n'a pas le temps d'écrire toujours tout dans le détails, sur un forum.

Bon, je vais aller me balader un peu ailleurs, pour changer d'air.

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  • Habitués

Je comprends votre réticence à admettre une certaine américanophobie au Québec.

Pourtant sans non plus céder à l'anti-américanisme primaire qui sévit en France, et qui m?a souvent choquée, personnellement, parce qu?il était promu par des gens qui, souvent, ne *connaissaient pas* les Etats-Unis et n?avaient jamais parlé à un Américain, je crois qu'on peut concéder qu'il y a parmi certaines élites intellectuelles (notamment) une volonté de se dissocier de l?impérialisation de certaines valeurs américaines. Le nivellement par le bas en éducation, par exemple, la violence apparente, la malbouffe, les liens de plus en plus serrés entre politique et religiosité, les politiques sociales. Il y a des débats qui ont lieu aux Etats-Unis qu?il serait difficile d?imaginer ici au Canada. On a du mal à imaginer un Premier ministre qui prendrait position publiquement pour appuyer les recours juridiques d?une famille en vue de maintenir en vie une femme qui serait dans un coma neuro-végétatif depuis 15 ans. On imagine mal que des milices naissent un peu partout au Canada pour fomenter des complots anti-gouvernement. On imagine mal remettre en question le droit à l?avortement, l?abolition de la peine de mort.

Dans les années 80-90, dans la majorité des milieux universitaires canadiens, il y avait de fortes critiques à l?égard du mouvement néolibéral qui secouait plusieurs facultés nord-américaines. C'est de l'américanophobie entre guillemets, au sens où l'entendait Stadak, je crois. Ce n'est pas motivé par une haine raciale, mais par une volonté de protéger certaines valeurs, notre culture politique, notre culture tout court. La France (notamment) est bien rigolote avec son anti-américanisme, mais nous, les États-Unis, c'est notre voisin. Nos produits viennent de là, la vaste majorité des films à l'affiche à Gatineau aujourd'hui sont Américains. Quand l'ambassadeur des États-Unis au Canada vient nous dire comment gérer notre politique étrangère et commerciale, et s'immisce même dans nos affaires intérieures, c'est pas du toc, là, c'est du vrai! Et nous sommes mal positionnés géographiquement, économiquement, pour avoir notre propre Dominique de Villepin (décidément celui-là je l'aime) qui s'élève devant l'ONU pour dire "We won't be playing your game, Mr. Commander in Chief". Je ne sais pas si je me fais comprendre, mais sans nier que les États-Unis soient notre partenaire commercial n° 1, nous avons un devoir de nous affranchir de son "joug" culturel, politique. Ça ne m'arrêtera pas de jaser avec mon amie de L.A., ni de regarder West Wing le mercredi soir, ni de boire un coke pendant que je vous écris. Mais il y a certaines valeurs que je ne veux PAS voir traverser la frontière.

Modifié par JayJay
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  • Habitués
La France (notamment) est bien rigolote avec son anti-américanisme

Oui... Je parlais du "paradoxe" québécois, on pourrait aussi parler du "paradoxe" français à ce niveau-là. Très haineux en ce qui concerne les États-Unis, et ce depuis longtemps... mais, en même temps, très admiratifs.

Il y aurait beaucoup d'exemples à donner, mais celui qui m'a toujours amusé, c'est celui de Canal+.

Canal+, la première chaîne française payante mise en ondes en 1984. Canal+ est très vite devenue LA référence en ce qui concerne la dénonciation de cette idée "d'impérialisme" étatsunien. Il n'y a qu'à regarder les Guignols, Jules-Édouard Moustic, le Vrai Journal... pour s'apercevoir qu'une véritable "croisade" anti-étasunienne est menée par le diffuseur. Je ne critique pas qu'ils puissent le faire, je constate... Nuance !

Ainsi, Canal+ va dénoncer la "sous-culture américaine", le fast-food, la mondialisation, parodier les films étatsuniens, ridiculiser les dirigeants, les chefs d'entreprise jusqu'à l'Étatsunien "moyen".

Pourtant, Canal+ a bâti son succès sur les films (majoritairement étatsuniens), et même sur des événements directement issus de cette culture qu'ils dénoncent à longueur d'émissions... du coup, vous pouvez voir des matchs de la NFL, de la NBA, la diffusion du gala des Oscars, bref... que serait Canal+ si l'on enlevait ce qui vient des États-Unis ?

Encore une fois, je ne critique pas leurs choix, je souhaite simplement expliquer un paradoxe qui, lorsqu'on y pense, saute littéralement aux yeux ! Et ce n'est qu'un exemple, j'aurai pu en prendre d'autres, peut-être moins révélateurs, mais tout aussi "rigolos", pour reprendre le terme de Jayjay ! wink.gif

Tout ça aussi pour dire que je comprends la distinction expliquée par Jayjay en ce qui concerne les différences entre l'anti-étatsunisme français et l'anti-étatsunisme québécois. Qui reste, comme cela a aussi été dit très "soft" ! wink.gif

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  • Habitués

Salut la gang

encore un sujet chaud brulant sur l'identité Québecoise. Comme d'habitude, je suis totalement en phase avec ce que dit Eddy sleep.gif .

Même si après mes séjours Québecois je me suis imprégné de toute cette identité et/ou particularisme qui fait que le Québec est ce qu'il est, cela n'a pas été evident au départ de saisir cela. Le forum avec toutes les interventions sur le sujet va aider certains futurs immigrants à mieux connaitre le futur pays (et j'insiste) le Québec.

Juste une petite remarque pour les Québecois qui interviennent sur le sujet, soyez compréhensif avec certaines remarques qui peuvent vous sembler déplacées mais certains immigrant ne maitrisent pas ses différences.

Merci à tous pour vos messages remarquable sur le sujet

A

Laurent

Grenouille et fiére de l'être (pour reprendre un certain sogan de '90)

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Scanlolo,

Faut quand même pazs que tu oublies à partir de quel extrait de texte j'Ai lancé mon fil:

"les dérapages habituels du genre propagande nationale socialiste, paranoïa de l'assimilation ou américanophobie faisaient toujours partie des préoccupations quotidiennes de certains, vivant malheureusement encore trop souvent à la façon des escargots".

Trouves-tu ça compréhensif comme propos, toi ?

Ça, ça vient de quelqu'un qui vit à Québec.

À Québec, quand j'étais petit, il y a des compagnies de gros bonnets américains qui forcaient des ingénieurs de Québec à travailler en anglais entre eux parce que le boss en quelque part aux USA parlait anglais.

Je sais que ce genre de pratique fait tripper toutes sortes de Parisiens qui jouissent parce que leur boîte amerloque installée à Joinville-le-Pont ou je ne sais où est débarquée en France avec ses gros sabots pour moderniser les pratiques commerciales de l'Hexagone, quand ce ne sont pas les Hezagonaux qui se l'imposent à eux-même pour faire chic.

Au Québec, de peine et de misère, on a réussi à se trouver un pattern où on peut répondre "Hi !" au téléphone quand ça parle anglais au bout du fil tout en construisant des buildings avec des plans en français.

Et ça, c'est grâce à des escargots qui se tiennent debouts depuis 40 ans.

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encore un sujet chaud brulant sur l'identité Québecoise. Comme d'habitude, je suis totalement en phase avec ce que dit Eddy

C'est parce que tu as vécu aussi en Calédonie Laurent, faut pas chercher plus loin ... laugh.gif

Désolé de cette pollution dans un fil très très intéressant.

O'Hana

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  • Habitués
Maintenant, sur l'anti-américanisme... Cette expression me gêne toujours car, vivant en Amérique, nous sommes Américains ! Le problème, c'est que nous avons adopté le vocabulaire des plus fort : les Étatsuniens ! Eux, qui s'auto-définissent comme "Americans".

Du coup, voici un autre paradoxe : l'américanisation et l'américanité !

Pour l'expliquer, j'ai trouvé un très bon texte qui explique un peu la différence :

L'AMÉRICANITÉ DES QUÉBÉCOIS

Nous commençons par l'américanité non pas parce qu'elle est l'alluvion la plus ancienne ni même la plus importante mais parce qu'elle est peut-être la plus diffuse, la moins facilement décelable et la moins étudiée. L'américanité est souvent d'ailleurs confondue avec l'américanisation des Québécois. L'américanité n'est pas l'influence culturelle qu'ont subie ces Québécois à travers la diffusion massive chez eux de produits culturels américains (U.S.A.); ce processus, c'est l'américanisation dont maints peuples donnent un exemple aujourd'hui. L'américanité, au contraire, est un caractère que les Québécois partagent avec les autres habitants de l'Amérique du Nord : les États-Uniens et les Canadiens; c'est celui qui s'acquiert par la transplantation dans un nouvel habitat, au contact d'une autre nature et par la fréquentation d'autres groupes humains. Les quelque dix mille Français qui s'établissent là au XVIIe et au XVIIIe siècle, deviennent des Nord-Américains, non à cause d'un processus de diffusion culturelle qui se serait établi entre les États-Unis et le Québec mais parce qu'ils sont soumis, comme leurs voisins du Sud, à un même milieu physique et humain. Les Anglais d'Angleterre deviennent petit à petit américains tandis que les Français deviennent québécois. Rien de plus difficile à étudier que cette influence de l'habitat sur la culture.

Texte intégral : vigile.net

Et encore là, je vous reparle de la toune de Charlebois : "Vivre en ce pays"... Américanité, sans aucun doute, mais américanisation tout de même ! Et c'est normal ! Je ne prétends pas ici vouloir dire que cela est nécessairement négatif. Aucune culture, aucune influence ne peut être totalement négative ou même néfaste !

Malgré tout, et malgré le sondage cité par Stadak, ce n'est pas au Québec que j'ai entendu les discours les plus Anti-Étatsuniens ! Loin, très loin de là ! Ici, la défiance sera plus "passive"... On ne veut pas faire de "vagues", encore un comportement anglo-saxon ! wink.gif ... et encore là, je ne trouve pas cela négatif ou même péjoratif !

Ça me fait penser à une discussion que j'ai eu avec un ami français. Il a dit un jour, pour expliquer mon comportement à sa parenté française, que les Québécois étaient américains. Insultée, je l'ai repris en lui disant que j'étais nord-américaine. Il a insisté et a dit que les Américains nous avaient tant influencés que nous étions comme eux, donc américains mais parlant français. Outrée, j'ai rétorqué alors que les Français étaient arrivés en même temps que les Anglais et qu'il était normal qu'on ait des points en commun, l'espace étant le même, le contexte, l'aspect aventurier de l'entreprise, le fait qu'on ait "grandi" côte-à-côte, qu'on soit d'anciennes colonies. Bref, je mettais l'accent sur notre américanité. J'étais ulcérée d'entendre mon ami parler ainsi, lui qui avait habité le Québec pendant 7 ans. Comment pouvait-il ne pas faire la différence?

Pour ce qui est de l'américanisation, bien qu'elle soit présente, je ne crois pas qu'il faille s'en inquiéter outre-mesure. Je trouve les Québécois assez étanches aux idéologies et aux valeurs qu'elle véhicule. On consomme leurs musique/films/TV mais sans embarquer à fond dans leur game. Avortement, peine de mort, euthanasie, drogues douces, mariage gai, port d'armes... Tous ces débats se font ici assez paisiblement et la plupart sont déjà réglés. Nous sommes assez cool, assez ouverts, assez tolérants. D'où notre anti-américanisme soft. On les trouve cons, mais on diffère tellement d'eux à ce niveau qu'on ne se sent pas vraiment concerné ou menacé.

Je n'ai pas peur des valeurs étatsuniennes, j'ai surtout peur que notre territoire soit menacé à cause des conneries politiques/militaires de nos voisins du Sud... et de notre gouvernement fédéral qui mange dans leurs mains. S'il y a phobie, c'est plus celle-là. mellow.gif

Une escargot qui aimerait arrêter de laisser des traces de bave partout. Dégueu...! tongue.giflaugh.gif

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  • Habitués
Mouahhhahahaa! j'vous aime toute! laugh.gif
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  • Habitués
Ce que je retiens du sondage moi, c'est que, dans les rues françaises, les gens gueulent mais que, quand on leur demande leur avis en privé, ils les aiment bien, finalement, les Amerloques.

Les sentiments qu'ont les Français pour les Américains sont partagés, une relation d'amour et de haine en quelques sorte, peut-être un peu comme les sentiments des Québécois pour les Français wink.gif même s'il y a des différences...

Redflag

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Et à force de fréquenter ce forum, j'ai compris que ce n'est pas parce qu'on immigre en quelque part, qu'on embrasse la culture dans ce qu'elle a de plus profond. On veut bien visiter, manger chez l'habitant, apprendre des expressions rigolotes, apprendre l'anglais (!), travailler, mais venez pas nous faire ch**r avec votre patriotisme primaire et votre histoire, pas notre problème. De toute façon, vous n'avez pas d'histoire.

Heu... En général, je suis complètement d'accord avec ce que tu dis, mais là, tu as pris un gros racourcis...

A l'origine, j'ai immigré au Québec parce que j'aime le pays, et ses habitants. J'aime me faire inviter à manger, j'aime apprendre les expressions québécoises (que je trouve rigolotes, au même titre que les Québécois trouvent mes expressions rigolotes), etc...

Bref, à l'origine, j'ai immigré pour le pays, et non pour soutenir une cause.

En ce qui concerne le problème de la culture "dans ce qu'elle a de plus profond" (nationalisme etc..), je tiens à souligner que ce n'est pas parce qu'on parle français qu'on a forcément été mieux informés de la situation que les autres.

Quand on vient en vacances, on se s'y frotte pas vraiment. Et quand on fait notre dossier d'immigtation, personne ne nous met le sujet sur le tapis (pas même la Délégation Générale du Québec)

Ce n'est que lorsqu'on arrive que l'on commence à entre-apercevoir le problème, et à s'y intéresser. Il faut donc savoir nous apprendre, et savoir nous convaincre.

Et surtout, il faut nous LAISSER DU TEMPS !!

Comment voulez-vous qu'un immigrant embrasse votre culture dans ce qu'elle a de plus profond du jour au lendemain ?

Katy

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