Échec massif pour les futurs profs à l’examen de français

[Invité]

https://www.tvanouvelles.ca/2018/11/01/echec-massif-pour-les-futurs-profs-a-lexamen-de-francais-1

https://www.tvanouvelles.ca/2018/11/01/le-francais-des-enseignants-lol-cest-full-decourageant#cxrecs_s

 

 

Jusqu’à trois étudiants sur quatre échouent à l’examen de français obligatoire pour les futurs profs, certains ayant dû le passer 11 fois avant de le réussir.

C’est ce que révèlent les plus récentes données obtenues par «Le Journal de Montréal» à la suite d’une demande d’accès à l’information. Il n’y a qu’à l’Université de Montréal où une majorité d’étudiants en enseignement réussissent du premier coup cet examen.

La réussite du test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE) est obligatoire pour l’obtention du brevet d’enseignement, mais le nombre de reprises est illimité.

Il est toutefois impossible de savoir si la situation s’est détériorée au fil des ans, puisqu’aucune compilation provinciale n’a été effectuée récemment, indique Serge Striganuk, président de l’Association des doyens et directeurs pour l’étude et la recherche en éducation au Québec (ADEREQ).

De manière générale, M. Striganuk affirme que les résultats varient d’un établissement à l’autre et que la situation demeure difficile à expliquer, au-delà de «l’effet de cohorte».

Pourtant, les universités ont mis en place depuis dix ans plusieurs mesures d’aide supplémentaires pour améliorer les compétences des étudiants en français, souligne le doyen de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Sherbrooke.

À l’Université de Montréal, un cours de français obligatoire a été ajouté dans tous les programmes en enseignement. À l’Université Laval, les étudiants doivent passer un test diagnostique lors de l’inscription et suivre des cours supplémentaires si leur niveau de français est jugé trop faible.

Un examen difficile, mais pas trop

Préoccupé par les nombreux échecs des étudiants en début de parcours, Serge Striganuk ne considère toutefois pas que le niveau de l’examen est trop élevé, même s’il n’est pas facile à réussir.

«On est dans des compétences de haut niveau parce que le travail l’exige», lance-t-il.

Les étudiants qui viennent tout juste de terminer leurs études collégiales ne sont d’ailleurs pas prêts à passer cet examen, souligne Pascale Lefrançois, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation et ancienne championne mondiale d’orthographe. «Quand on sort du cégep, c’est normal qu’on ne soit pas prêt à aller enseigner», lance-t-elle.

Il est possible que les nombreux échecs lors d’une première passation s’expliquent par le moment choisi par l’étudiant pour faire ce premier essai. Un étudiant qui tente sa chance dès la première session sera beaucoup moins bien préparé que celui qui passera l’examen lors de sa deuxième année d’étude, indique Mme Lefrançois.

«Moi, ce qui m’importe le plus, c’est le taux de réussite à l’obtention du diplôme et il est de 100 % (puisque la réussite de l’examen est obligatoire). C’est sûr qu’on aimerait qu’un étudiant réussisse du premier coup, mais l’important, c’est de le réussir», dit-elle.

Jusqu’à 11 tentatives

Or certains étudiants doivent passer l’examen à plusieurs reprises avant d’obtenir la note de passage. À l’Université du Québec à Trois-Rivières, des étudiants en enseignement de l’éducation physique ont dû passer l’examen 11 fois avant d’obtenir finalement la note de passage.

Il s’agit toutefois de cas d’exception, mentionne Serge Striganuk. Une analyse réalisée il y a quelques années a démontré qu’après quatre tentatives, seulement 3% des futurs profs sont toujours en échec, indique-t-il.

L’ADEREQ demande tout de même à Québec depuis deux ans de limiter le nombre de passations à quatre. «On est vraiment dans les cas d’exception, mais ils existent», indique M. Striganuk.

Règle générale, les doyens ne privilégient pas un rehaussement des critères à l’admission, surtout dans un contexte de pénurie d’enseignants.

«Je pense qu’on gagne à bien former ceux qu’on a recrutés», affirme Mme Lefrançois, qui estime que le TECFÉE demeure toujours pertinent, dix ans après son entrée en vigueur.

«Ce test permet de passer un message à tous nos étudiants: la qualité du français est vraiment importante», lance-t-elle.

L’ABC DU TECFÉE

- Le test de certification en français écrit pour l’enseignement
- Nombre de reprises illimité
- Obligatoire pour l’obtention du permis d’enseignement
- Seuil de réussite: 70%

Le test comprend deux parties:

- Un questionnaire sur le code linguistique, qui comprend 60 questions à choix multiples
- La rédaction d’un texte de 350 mots

En cas d’échec, on ne doit reprendre que la partie du test qui n’a pas été réussie.

Taux de réussite au test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE) au premier essai:

- Université de Montréal: 61%
- Université Laval: 39%
- Université de Sherbrooke: 32%
- Université du Québec en Outaouais: 33% (campus de Saint-Jérôme 60%)
- Université du Québec à Rimouski: 42%
- Université du Québec à Chicoutimi: 23%
- Université du Québec à Trois-Rivières: 46%
- L’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) ont refusé de répondre à la demande d’accès à l’information du «Journal de Montréal», affirmant que les données compilées comme demandé ne sont pas disponibles.

Modifié 1 novembre 2018 par Invité

[bencoudonc]

Triste, mais pas étonnant. 

[juetben]

Pas grave legault les déportera avec les immigrants qui échouent le test de francais! 

[Midou85]

ah ouai dur...

[jeffrey01120]

Je trouve vos réactions bien indulgentes! 

Très franchement, je trouve cela honteux. 11essais pour un candidat, mais c est du délire! 

Force est de constater que si les professeurs ne sont pas irréprochables dans l anciennement du français, et bien le combat de certains est perdu d avance, le français va devenir une langue à la maison, et disparaître de la sphère publique. 

C est bien dommage. Je suis extrêmement déçu que dans le cursus des futurs instituteurs, maîtres, professeurs, le français soit si banalisé. 

Et j en ai tellement de preuves par les citations de nos filles, que a chaque fois j enragé. 

[naomi]

Reste plus qu'à les envoyer chez nous puisqu'on ne parle plus français au Manitoba...

[jeffrey01120]

Vous avez corrigé de vous mêmes, anciennement par enseignement

 

[naomi]

Un peu de lecture....

 

https://www.la-liberte.ca/2018/10/31/lettre-ouverte-a-la-pdg-de-radio-canada/

 

[bencoudonc]

C'est rarissime que je sois d'accord avec la Bombardier, mais sur ce coup-là...

https://www.journaldemontreal.com/2018/11/02/le-francais-pour-les-nuls

[Automne]

moi je trouve oui que c'est compliqué le français. Il y a des règles , des exceptions et toutes sortes de choses qui font pas toujours du sens. Quand on compare avec l'anglais, ils se cassent pas la tête. 

 

oui, ça m'inquiète cet article. ça m'inquiète pour mes enfants parce que moi je suis nule et s'ils me posent une question. Pourquoi le foie prend un 'e', ben parce que..

 

https://ici.radio-canada.ca/infoman/emission/2018/11/02/reformons-l-orthographe/?fbclid=IwAR3L-2MNk0ZEo5VkkmwrH5IrAGpwsCp7cFbOV0CadGZ3JL7N5QGH0uDLNOE

Modifié 2 novembre 2018 par Automne

[Invité]

il y a 39 minutes, Automne a dit :

moi je trouve oui que c'est compliqué le français. Il y a des règles , des exceptions et toutes sortes de choses qui font pas toujours du sens. Quand on compare avec l'anglais, ils se cassent pas la tête. 

 

oui, ça m'inquiète cet article. ça m'inquiète pour mes enfants parce que moi je suis nule et s'ils me posent une question. Pourquoi le foie prend un 'e', ben parce que..

 

https://ici.radio-canada.ca/infoman/emission/2018/11/02/reformons-l-orthographe/?fbclid=IwAR3L-2MNk0ZEo5VkkmwrH5IrAGpwsCp7cFbOV0CadGZ3JL7N5QGH0uDLNOE

L'éternel débat sur la réforme du Français. Doit-on le réformer drastiquement ou bien le laisser mourir à petit feu?

Modifié 2 novembre 2018 par Invité

[bencoudonc]

Le 2018-11-02 à 13:48, Ivy Bijou a dit :

L'éternel débat sur la réforme du Français. Doit-on le réformer drastiquement ou bien le laisser mourir à petit feu?

Pourquoi réformer une langue si belle ?  Si on commençait par l'enseigner correctement, ce ne serait déjà pas si mal...

 

 

[Invité]

il y a 44 minutes, bencoudonc a dit :

Pourquoi réformer une langue si belle ?  Si on commençait par l'enseigner correctement, ce ne serait déjà pas si mal...

 

 

Oui mais à l'époque où on n'ose plus demander aux élèves de faire le moindre effort, cela risque d'être une mission impossible.

[bencoudonc]

à l’instant, Ivy Bijou a dit :

Oui mais à l'époque où on n'ose plus demander aux élèves de faire le moindre effort, cela risque d'être une mission impossible.

Ben - tout le problème est plutôt là. 

 

 

[resterzen]

 

Cela me fait beaucoup rire quand certains Français font semblant de s'indigner du résultat de cet examen alors que s'il était réalisé en France, le résultat serait probalement encore pire puisqu'au niveau du classement des  systèmes d'éducation, le Québec fait mieux que la France ( OCDE, test PISA ).

 

Il n'y a qu'à aller sur les réseaux sociaux pour s'en persuader, plusieurs Français font un nombre épouvantable de fautes d'orthographe. Une vrai honte.

 

J'aime de plus en plus les immigrants asiatiques ( par exemple les Chinois ). Ils réussissent très bien au Québec et ils ne passent pas leurs temps à râler et à pleurnicher eux...

 

Certains devraient s'inspirer d'eux. 

 

Modifié 7 novembre 2018 par resterzen