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  • Habitués
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@mimssimo

Lorsqu'on immigre au Canada étant déjà adulte, il y a peu de chances que l'on devienne bilingue rapidement, ou bien alors on se dit bilingue mais avec un vocabulaire très réduit en anglais et en plus un accent dont on ne se départira quasiment jamais.

J'écris en connaissance de cause, je suis arrivée directement en Ontario et je me suis très vite aperçue que c'est en français que je pouvais performer ici et non en anglais. C'était "mon avantage par rapport aux autres" de pouvoir rédiger correctement en français. C'est à cause des Franco-ontariens que j'ai la chance de pouvoir travailler en français et ce depuis le début.

Une langue pour bien la parler il faut l'aimer. Si vous ne vous sentez pas à l'aise dans un environnement anglophone, tentez de vous rapprocher des communautés francophones, il y en a dans toutes les provinces du Canada.

Ça dépend des personnes c'est vrais que l'accent on le perd pas mais on peut devenir bilingue avec plus d'efforts, en plus la grammaire de l'anglais est plus facile a maîtrise que celui de française, je suis d'accord sur l'accent mais le reste on peut arrive.

Envoyé par l'application mobile Forum IC

je crois qu'on peut perdre l'accent avec l'aide d'un orthophoniste

  • Habitués
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Je me souviens une fois, j'ai posé une question à un sociologue universitaire (Français) à savoir quelle langue parle-t-on réellement au Québec? Il m'a dit : "pour être franc, on parle une version massacrée du français où la construction des phrases n'a pas d'importance. Tu le dis n'importe comment et ça passe".

En somme, il t'a partagé l'étendue de ses préjugés et de son ignorance. Il porte un jugement global alors que la situation exige une analyse plus raffinée. Il oublie tout bonnement les niveaux de langage, les registres, les parlures, pardon les parlers régionaux, les accents, etc... Il met tout dans le même sac et porte un jugement dépréciatif.

  • Habitués
Posté(e)

Je me souviens une fois, j'ai posé une question à un sociologue universitaire (Français) à savoir quelle langue parle-t-on réellement au Québec? Il m'a dit : "pour être franc, on parle une version massacrée du français où la construction des phrases n'a pas d'importance. Tu le dis n'importe comment et ça passe".

En somme, il t'a partagé l'étendue de ses préjugés et de son ignorance. Il porte un jugement global alors que la situation exige une analyse plus raffinée. Il oublie tout bonnement les niveaux de langage, les registres, les parlures, pardon les parlers régionaux, les accents, etc... Il met tout dans le même sac et porte un jugement dépréciatif.

Kobico,

Pourquoi le créole haitien ne serait pas aussi classé comme une variété régionale de francais et non pas comme une langue à part comme c'est le cas ?

Ou se trouve la limite ?

  • Habitués
Posté(e)

Je me souviens une fois, j'ai posé une question à un sociologue universitaire (Français) à savoir quelle langue parle-t-on réellement au Québec? Il m'a dit : "pour être franc, on parle une version massacrée du français où la construction des phrases n'a pas d'importance. Tu le dis n'importe comment et ça passe".

En somme, il t'a partagé l'étendue de ses préjugés et de son ignorance. Il porte un jugement global alors que la situation exige une analyse plus raffinée. Il oublie tout bonnement les niveaux de langage, les registres, les parlures, pardon les parlers régionaux, les accents, etc... Il met tout dans le même sac et porte un jugement dépréciatif.

Kobico,

Pourquoi le créole haitien ne serait pas aussi classé comme une variété régionale de francais et non pas comme une langue à part comme c'est le cas ?

Ou se trouve la limite ?

Car le créole ne se base pas sur le français mais lui emprunte simplement des mots...
  • Habitués
Posté(e)

Je me souviens une fois, j'ai posé une question à un sociologue universitaire (Français) à savoir quelle langue parle-t-on réellement au Québec? Il m'a dit : "pour être franc, on parle une version massacrée du français où la construction des phrases n'a pas d'importance. Tu le dis n'importe comment et ça passe".

En somme, il t'a partagé l'étendue de ses préjugés et de son ignorance. Il porte un jugement global alors que la situation exige une analyse plus raffinée. Il oublie tout bonnement les niveaux de langage, les registres, les parlures, pardon les parlers régionaux, les accents, etc... Il met tout dans le même sac et porte un jugement dépréciatif.

Kobico,

Pourquoi le créole haitien ne serait pas aussi classé comme une variété régionale de francais et non pas comme une langue à part comme c'est le cas ?

Ou se trouve la limite ?

Va lire sur les langues créoles comme je l'ai fait hier soir et tu comprendras.

http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amsudant/creole.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ole

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je me souviens une fois, j'ai posé une question à un sociologue universitaire (Français) à savoir quelle langue parle-t-on réellement au Québec? Il m'a dit : "pour être franc, on parle une version massacrée du français où la construction des phrases n'a pas d'importance. Tu le dis n'importe comment et ça passe".

En somme, il t'a partagé l'étendue de ses préjugés et de son ignorance. Il porte un jugement global alors que la situation exige une analyse plus raffinée. Il oublie tout bonnement les niveaux de langage, les registres, les parlures, pardon les parlers régionaux, les accents, etc... Il met tout dans le même sac et porte un jugement dépréciatif.

Kobico,

Pourquoi le créole haitien ne serait pas aussi classé comme une variété régionale de francais et non pas comme une langue à part comme c'est le cas ?

Ou se trouve la limite ?

Va lire sur les langues créoles comme je l'ai fait hier soir et tu comprendras.

http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amsudant/creole.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ole

je viens de lire sur le premier lien

Le créole est un phénomène linguistique d’importance considérable. Un créole se forme au contact des langues pour en former une nouvelle. Tout créole est essentiellement le résultat du mixage de langues différentes

C'est aussi le cas pour le dialecte québécois qui s'est formé au contact du francais avec l'anglais. ca se voit bien dans les verbes comme schéduler, Canceller , fitter etc....

Ou bien la traduction d'expressions anglaises en francais comme dire " bienvenue" comme réponse à "merci", alors que l'expression francaise serait plutot je vous en prie.

D'ailleurs c'est aussi le cas pour les dialectes du Maghreb comme l'avait déja mentionné Sam .

Modifié par OuestCanadien
  • Habitués
Posté(e)

Trouves-tu que je m'exprime mal? Je fais beaucoup d'erreurs grammaticales ou lexicales?

Non je ne fais aucune allusion à la qualité de ton français, Tu es enseignante, chose normale que tu as une bonne maîtrise de la langue. Mais moi je parle de manière générale. La qualité du français au Québec se dégrade de façon très inquiétante. En un mot, les francophones du Québec "s'auto-détruisent" linguistiquement. Donc le danger vient pas seulement des méchants anglophones, mais aussi des Québécois, eux-mêmes. C'était ça le propos )

Et ce français, où crois-tu que je l'ai appris? Tu crois qu'il m'est tombé dessus quand j'ai terminé mon bacc. en enseignement? En passant, je suis issue du système scolaire public québécois, celui qui est si décrié dans ce forum.

Il y a beaucoup d'autres Québécois qui écrivent ici et maîtrisent très bien la langue française : Kobico, bencoudonc et d'autres. Tu crois que ces personnes sont toutes des exceptions? Tu crois aussi que tous les francophones issus de l'Europe maîtrisent bien la langue? Il y a des gens qui s'en préoccupent dans tous les pays de la Francophonie et des gens pour qui cela importe peu et qui négligent les règles du bon usage.

Mais on ne sera pas à une remarque méprisante près dans ce forum...

Ah!non ce ne sont pas des exceptions, mais des styles influencés par le français de France. C'est pas une impression que je te donne là, mais plutôt un constat que je me suis fait. Je suis un amoureux de la littérature française, j'ai une petite idée sur les styles d'écriture. Quand je suis arrivé au Québec je commençais à m'intéresser également à la littérature québécoise, mais sincèrement aucun style ne m'a plu.

Mais qu'est-ce que tu racontes??? N'est pas un style québécois ce qui ce rapproche du français standard, soit le français hexagonal? C'est dingue ce que tu dis car tu sembles réduire le français québécois au seul joual qui en fait est un parler populaire. Et bien sûr que le français québécois est influencé par celui de France, il en découle!

De tout temps, c'est le français normatif, celui de France qui a été enseigné au Québec. A l'exception d'un court passage chez les bonnes soeurs, j'ai fait mes études, munie de ma grammaire Grévisse et de mon Bescherelle. au secteur public.

Sauf quelques minimes différences d'usages et de conventions, c'est le même français écrit qui est enseigné. Quant au vocabulaire, il se recoupe à plus de 70%. Faut cesser d'apprécier la qualité du français en usage au Québec qu'à partir des formes les plus viciées du parler populaire comme si personne n'avait une maîtrise langagière plus soutenue.

  • Habitués
Posté(e)

Trouves-tu que je m'exprime mal? Je fais beaucoup d'erreurs grammaticales ou lexicales?

Non je ne fais aucune allusion à la qualité de ton français, Tu es enseignante, chose normale que tu as une bonne maîtrise de la langue. Mais moi je parle de manière générale. La qualité du français au Québec se dégrade de façon très inquiétante. En un mot, les francophones du Québec "s'auto-détruisent" linguistiquement. Donc le danger vient pas seulement des méchants anglophones, mais aussi des Québécois, eux-mêmes. C'était ça le propos )

Et ce français, où crois-tu que je l'ai appris? Tu crois qu'il m'est tombé dessus quand j'ai terminé mon bacc. en enseignement? En passant, je suis issue du système scolaire public québécois, celui qui est si décrié dans ce forum.

Il y a beaucoup d'autres Québécois qui écrivent ici et maîtrisent très bien la langue française : Kobico, bencoudonc et d'autres. Tu crois que ces personnes sont toutes des exceptions? Tu crois aussi que tous les francophones issus de l'Europe maîtrisent bien la langue? Il y a des gens qui s'en préoccupent dans tous les pays de la Francophonie et des gens pour qui cela importe peu et qui négligent les règles du bon usage.

Mais on ne sera pas à une remarque méprisante près dans ce forum...

Ah!non ce ne sont pas des exceptions, mais des styles influencés par le français de France. C'est pas une impression que je te donne là, mais plutôt un constat que je me suis fait. Je suis un amoureux de la littérature française, j'ai une petite idée sur les styles d'écriture. Quand je suis arrivé au Québec je commençais à m'intéresser également à la littérature québécoise, mais sincèrement aucun style ne m'a plu.

Mais qu'est-ce que tu racontes??? N'est pas un style québécois ce qui ce rapproche du français standard, soit le français hexagonal? C'est dingue ce que tu dis car tu sembles réduire le français québécois au seul joual qui en fait est un parler populaire. Et bien sûr que le français québécois est influencé par celui de France, il en découle!

De tout temps, c'est le français normatif, celui de France qui a été enseigné au Québec. A l'exception d'un court passage chez les bonnes soeurs, j'ai fait mes études, munie de ma grammaire Grévisse et de mon Bescherelle. au secteur public.

Sauf quelques minimes différences d'usages et de conventions, c'est le même français écrit qui est enseigné. Quant au vocabulaire, il se recoupe à plus de 70%. Faut cesser d'apprécier la qualité du français en usage au Québec qu'à partir des formes les plus viciées du parler populaire comme si personne n'avait une maîtrise langagière plus soutenue.

Tu as remarqué que les journalistes de Radio Canada ne parlent pas québécois mais plutot un francais qui se rapproche de celui de la France ?

  • Habitués
Posté(e)

Je dirais que le dialecte québécois s'est formé au contact du francais avec l'anglais mais aussi avec le normand comme beaucoup des ancetres des québécois viennent de Normandie. Sur ce lien il y a une liste des mots et expressions québécoise d'origine normande.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Normand#Influence_dans_d.27autres_pays

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Mais on ne sera pas à une remarque méprisante près dans ce forum...

Ah!non ce ne sont pas des exceptions, mais des styles influencés par le français de France. C'est pas une impression que je te donne là, mais plutôt un constat que je me suis fait. Je suis un amoureux de la littérature française, j'ai une petite idée sur les styles d'écriture. Quand je suis arrivé au Québec je commençais à m'intéresser également à la littérature québécoise, mais sincèrement aucun style ne m'a plu.

Mais qu'est-ce que tu racontes??? N'est pas un style québécois ce qui ce rapproche du français standard, soit le français hexagonal? C'est dingue ce que tu dis car tu sembles réduire le français québécois au seul joual qui en fait est un parler populaire. Et bien sûr que le français québécois est influencé par celui de France, il en découle!

De tout temps, c'est le français normatif, celui de France qui a été enseigné au Québec. A l'exception d'un court passage chez les bonnes soeurs, j'ai fait mes études, munie de ma grammaire Grévisse et de mon Bescherelle. au secteur public.

Sauf quelques minimes différences d'usages et de conventions, c'est le même français écrit qui est enseigné. Quant au vocabulaire, il se recoupe à plus de 70%. Faut cesser d'apprécier la qualité du français en usage au Québec qu'à partir des formes les plus viciées du parler populaire comme si personne n'avait une maîtrise langagière plus soutenue.

Tu as remarqué que les journalistes de Radio Canada ne parlent pas québécois mais plutot un francais qui se rapproche de celui de la France ?

Non, je n'ai pas remarqué cela. Ils utilisent simplement le registre soutenu du français québécois. Ce que je fais moi-même en certaines circonstances.

Je dirais que le dialecte québécois s'est formé au contact du francais avec l'anglais mais aussi avec le normand comme beaucoup des ancetres des québécois viennent de Normandie. Sur ce lien il y a une liste des mots et expressions québécoise d'origine normande.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Normand#Influence_dans_d.27autres_pays

Tu en dis bien des conneries...

Modifié par kobico
  • Habitués
Posté(e)

Je dirais que le dialecte québécois s'est formé au contact du francais avec l'anglais mais aussi avec le normand comme beaucoup des ancetres des québécois viennent de Normandie. Sur ce lien il y a une liste des mots et expressions québécoise d'origine normande.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Normand#Influence_dans_d.27autres_pays

Tu en dis bien des conneries...

Les expressions citées plus haut ne sont pas d'origine normande ?

  • Habitués
Posté(e)

hahhahhah il faut plus avoir d'accent pour etre bilingue???? pffffff n'importe quoi

  • Habitués
Posté(e)

Je dirais que le dialecte québécois s'est formé au contact du francais avec l'anglais mais aussi avec le normand comme beaucoup des ancetres des québécois viennent de Normandie. Sur ce lien il y a une liste des mots et expressions québécoise d'origine normande.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Normand#Influence_dans_d.27autres_pays

Tu en dis bien des conneries...

Les expressions citées plus haut ne sont pas d'origine normande ?

1) Le français québécois n'est pas un dialecte.

2) Les particularités lexicales du français québécois sont plus diversifiées que ton explication simpliste d'un mélange d'anglais/français avec une touche de normand.

I QUÉBÉCISMES ORIGINAIRES DU FONDS FRANÇAIS

1. Archaïsme :

Formes lexicales anciennes, disparues ou en voie de disparition dans le françaismoderne, mais encore usitées au Québec et dans certaines régions de la francophonie.

a) Archaïsmes formels

Formes appartenant à un état de langue ancien, qui sont toujours vivantes au Québec, mais qui sont disparues de l'usage contemporain standard.

Ex. : menterie, dépendamment.

b) Archaïsmes sémantiques

Acceptions, attestées en français des siècles antérieurs, qui n'ont pas survécu en français général, mais qui sont toujours usitées au Québec.

Ex. : piger aux sens de « prendre », « voler », « détourner », garde-robe au sens de « placard ».

2. Dialectalismes :

Formes lexicales anciennes qui proviennent de l'un ou l'autre des dialectes de la France et qui sont toujours usitées dans l'usage québécois et parfois dans certaines régions de la francophonie.

a) Dialectalismes formels

Unités lexicales originaires de certains parlers régionaux qui sont toujours vivantes au Québec, mais qui ne sont pas usitées dans le français standard.

Ex. : écornifler.

b) Dialectalismes sémantiques

Acceptions originaires de certains dialectes de France qui ont survécu en français québécois, mais qui n'appartiennent pas à l'usage courant du français standard.

Ex. : bec au sens de « baiser », mouiller au sens de « pleuvoir ».

II QUÉBÉCISMES DE CRÉATION

Néologismes :

Formes lexicales anciennes ou récentes, créées sur le territoire québécois.

a) Néologismes formels

Formes lexicales de création québécoise.

Ex. : cégépien, pourvoirie.

b) Néologismes sémantiques

Formes lexicales anciennes ou récentes, d'origine française ou étrangère, et dont au moins un des sens est propre à l'usage linguistique québécois.

Ex. : dépanneur, babillard.

III QUÉBÉCISMES D'EMPRUNT

Emprunts :

Formes lexicales anciennes ou récentes, originaires d'une langue étrangère et intégrées dans l'usage linguistique des Québécois, avec ou sans adaptation phonétique, graphique, morphologique ou syntaxique.

1. Emprunts à l'anglais

Formes lexicales ou acceptions originaires de l'anglais intégrées dans l'usage linguistique des locuteurs québécois.

Ex. : coroner.

2. Emprunts aux langues amérindiennes et à l'inuktitut

Formes lexicales empruntées aux langues amérindiennes (amérindianismes) ou à l'inuktitut (inuitismes) pour désigner des réalités de la faune, de la flore, du climat, de la géographie, etc., qui sont propres au Québec.

Ex. : achigan, ouaouaron.

3. Emprunts à d'autres langues

Formes lexicales empruntées à d'autres langues (xénismes) pour désigner généralement des réalités propres à d'autres cultures.

Ex. : cacher, cachère.

IV QUÉBÉCISMES CALQUÉS

Calques :

Unités syntagmatiques, anciennes ou récentes, composées de mots français, mais constituant une transposition littérale d'une expression, d'une locution ou d'une construction d'une autre langue.

Ex. : fin de semaine, crème glacée.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Mais qu'est-ce que tu racontes??? N'est pas un style québécois ce qui ce rapproche du français standard, soit le français hexagonal? C'est dingue ce que tu dis car tu sembles réduire le français québécois au seul joual qui en fait est un parler populaire. Et bien sûr que le français québécois est influencé par celui de France, il en découle!

De tout temps, c'est le français normatif, celui de France qui a été enseigné au Québec. A l'exception d'un court passage chez les bonnes soeurs, j'ai fait mes études, munie de ma grammaire Grévisse et de mon Bescherelle. au secteur public.

Sauf quelques minimes différences d'usages et de conventions, c'est le même français écrit qui est enseigné. Quant au vocabulaire, il se recoupe à plus de 70%. Faut cesser d'apprécier la qualité du français en usage au Québec qu'à partir des formes les plus viciées du parler populaire comme si personne n'avait une maîtrise langagière plus soutenue.

Tu as remarqué que les journalistes de Radio Canada ne parlent pas québécois mais plutot un francais qui se rapproche de celui de la France ?

Non, je n'ai pas remarqué cela. Ils utilisent simplement le registre soutenu du français québécois. Ce que je fais moi-même en certaines circonstances.

Pour mieux comprendre les relations entre les variétés, les registres et les standards...

post-82890-0-00942200-1397397149_thumb.j

La flèche de gauche symbolise les registres. On remarquera que plus le registre est familier, plus les variétés de langue s’éloignent les unes des autres, et inversement. C’est donc dire qu’il y a beaucoup plus de différences entre les variétés de langue en registre familier qu’il n’y en a en registre soigné.

Tous ceux qui ont déjà vécu un problème de communication avec un Français acquiesceront: il suffit de passer du registre familier au registre soigné pour que le problème disparaisse. Si je dis « Je tripe ben raide sur cette toune-là! », il se peut qu’un Français n’arrive pas à saisir le sens de mon propos, alors que tout sera limpide si je dis « J’aime énormément cette chanson! ». Cette situation peut stimuler l’insécurité linguistique des gens qui y sont fragiles. En effet, il est facile d’interpréter le phénomène en se disant que pour qu’un Français comprenne un Québécois, il faut que ce dernier « parle bien » (le registre soigné étant mélioratif). Mais si le Français comprend mieux, ce n’est pas parce que le Québécois a « bien parlé ». C’est simplement parce que triper, ben raide et toune ne font pas partie du lexique interne du Français, contrairement à aimer, énormément etchanson. De la même manière, un Québécois pourrait avoir de la difficulté à saisir « J’ai kiffé la teuf! », alors que « J’ai beaucoup aimé la fête! » ne pose aucun problème.

Autre chose importante à remarquer dans la figure: les flèches illustrant les variétés de langues en registre soigné ne se touchent pas. Les variétés de langue se ressemblent donc dans ce registre (puisque le registre soigné est plus fixe, car plus proche de l’écrit), mais elle ne se confondent pas en une unité. Il n’y a donc pas un seul registre soigné en français, mais bien plusieurs.

C’est que la langue est un système. Un élément du registre familier influence les éléments des autres registres. Illustrons cela avec une exemple concret. Comme il s’agit, justement, d’un exemple servant à démontrer mon propos, on me pardonnera la généralisation abusive (les Français, les Québécois).

Prenons les mots grafigner et égratigner. En français québécois, ces deux mots coexistent: le premier appartient au registre familier, alors que le second est plus soigné. En français hexagonal*, par contre, le motégratigner est employé à tous les registres. Dans l’esprit de la majorité des Français, le mot égratigner n’est ni soigné, ni familier. Il est neutre, puisqu’il peut s’employer dans toutes les situations. Il n’en est pas de même pour les Québécois, qui réservent égratigner pour les situations qui appellent le registre soigné. C’est donc dire que même si le mot égratigner appartient à la fois au français hexagonal soigné et au français québécois soigné, ces deux registres soignés ne sont pas identiques. Grafigner change la donne, et fait en sorte que les Québécois perçoivent égratigner différemment.

La même analyse pourrait se faire, toute chose étant égale par ailleurs, avec les couples menterie / mensonge et placoter / bavarder.

Ce phénomène joue un rôle quant à la perception qu’ont les Québécois du français hexagonal. Entendant les Français utiliser égratigner, mensonge, oubavarder dans des contextes où, eux, auraient utilisé grafigner, menterie ouplacoter, beaucoup de Québécois concluent que les Français « parlent mieux ». Mais il n’en est rien. Si je voulais tomber dans le panneau des jugements de valeurs, je pourrais même dire que le français québécois, possédant deux mots pour le même concept, est ici plus riche que le français hexagonal, qui n’en possède qu’un.

La suite: http://www.entouscas.ca/2012/06/des-variete-des-registres-et-des-francais-standards/

Modifié par kobico
  • Habitués
Posté(e)

Personnellement je trouve le français de france plus riche, bien que j'ai appris énormement de mots nouveaux de français ancien ou pour ne pas froisser certains, quasi pas utiliser en france...

La je peux dire que la façon de parler ici, m'a rendu plus riche!!!

quand au dessin, je trouve ça tres interressant, on pourrai y mettre meme le français de region de france, qui pourrai etre aussi differentes que celle de beigique etc.....

Tres bonne recherche en tout.... :hi:

  • Habitués
Posté(e)

Merci pour ton commentaire,Cyrille21. :smile: Cela fait du bien de lire autre chose que des opinions nourries par une volonté de continuellement rabaisser et dénigrer.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Heureusement qu'on ne juge pas une langue sur la quantité de mots, sinon nos jeunes de banlieue seraient des érudits :)

Je pense qu'on n'a pas à juger une langue de toute façon, j'ai appris plein de choses avec ton post Kobico!!

Une chose est sûre c'est que mon français a évolué ici, je prends plus de plaisir à le parler et j'ai pris conscience de la richesse de celui-ci alors qu'avant c'était juste un acte quotidien insignifiant!

Des gens comme Jimmy de ce forum ont même réussi à m'émouvoir quand je vois l'attachement que des québécois portent à la langue, on sent les gens qui se sont battus et qui continuent à le faire pour la francophonie, et pour un nouvel arrivant comme moi ça laisse pas insensible du tout!!

Envoyé par l'application mobile Forum IC

Modifié par LetiKev
  • Habitués
Posté(e)

Bah!, tu vois, ton message m'a aussi émue.... Pour vrai! :smile:

  • Habitués
Posté(e)

Justement c'est le fait que le francais québécois maque de mots que les québécois sont obligés d'emprunter des termes surtout technique à l'anglais. Il suffit de faire Un petit tour chez un mécanicien québécois pour se rendre compte que la ou en France appellent les piéces automobiles par leur noms francais, les québécois les désignent avec leurs appellations anglaises. Je sais pas si dans les écoles de mécanique au Québec, on enseigne aux éleves mécaniciens les noms des piéces en anglais, quelqu'un pourrait nous éclairer la dessus ?

D'ailleurs c'est pas seulement en mécanique: Un ancien membre francais de ce forum (PigKiller) qui travaillait dans la construction se plaignait de l'usage des termes anglais dans le chantier pour désigner les outils .

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Justement c'est le fait que le francais québécois maque de mots que les québécois sont obligés d'emprunter des termes surtout technique à l'anglais. Il suffit de faire Un petit tour chez un mécanicien québécois pour se rendre compte que la ou en France appellent les piéces automobiles par leur noms francais, les québécois les désignent avec leurs appellations anglaises. Je sais pas si dans les écoles de mécanique au Québec, on enseigne aux éleves mécaniciens les noms des piéces en anglais, quelqu'un pourrait nous éclairer la dessus ?

D'ailleurs c'est pas seulement en mécanique: Un ancien membre francais de ce forum (PigKiller) qui travaillait dans la construction se plaignait de l'usage des termes anglais dans le chantier pour désigner les outils .

parce que les Français utilisent pas de mots anglais?

genre des 'cookie' ? alors qu'au Québec on dit des biscuits. on dit jamais des cookie...

Modifié par Automne

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