Aller au contenu

Médiocre qualité du français écrit et parlé


steph56

Messages recommandés

  • Habitués
2- Même ceux qui dénoncent la piètre qualité du français écrit ici font des fautes. Comme d'habitude...

Cet argument ne marche pas.

"Le mieux est l'ennemi du bien". Ce qu'il faut viser, c'est le bien plutôt que le mieux.

Les gens qui font des fautes ne perdent pas pour autant le droit d'exiger plus de rigueur ! (A condition, évidemment, qu'ils ne se vexent pas s'ils en sont la cible.)

L'école est loin d'être la seule à blâmer. Pour les jeunes d'aujourd'hui en tout cas, j'y vois plus un phénomène de société lié aux nouvelles technologies, qui encouragent la paresse intellectuelle: Internet; langage SMS; correcteur des logiciels de traitement de texte; jeux vidéos, YouTube, web cam, plutôt que lecture ou sport... Ça et le fait que les deux parents travaillent et n'ont plus le temps de faire leur part du boulot. Nous ne sommes plus à l'époque ou maman restait à la maison, ou il fallait impérativement aller à la bibliothèque pour faire des recherches (des livres édités en plus, donc généralement sans fautes), ou le choix de divertissements était plutôt limité, ou tout était plus lent. L'école ne peut tout de même pas ériger un mur pour couper les enfants du monde qui les entoure...!

"Le monde qui les entoure", c'est bien là le problème.

Les élèves sont-ils appelés à devenir des adultes ? Sont-ils appelés à faire preuve de précision, d'exactitude, d'esprit critique ?

Ou sont-ils invités à rester de perpétuels enfants ? Ce second choix, facile, "cool" et démagogique, prévaut largement.

Mais la responsabilité en incombe ... au système éducatif. Il donne le ton.

À la place des enseignants, je m'arracherais les cheveux de la tête tant il semble difficile aujourd'hui d'avoir l'attention des élèves à l'ère de l'instantanéité, de l'image et du son. L'auteur de ce pamphlet, enseignant au CEGEP, parle comme si les professeurs du primaire et du secondaire étaient moins compétents que lui pour enseigner la matière. Or, ces profs baignent dans la même réalité que lui, ni plus ni moins. Pas sûre du tout qu'il s'en sortirait mieux qu'eux pour transmettre les règles du français, réforme scolaire ou non...

C'est terrifiant.

On doit, paradoxalement, remercier le MEQ (ministère éducation québec) de mettre autant de barrières pour les candidats à un poste d'enseignant au Québec.

C'est bien sûr à mourir de rire de penser que c'est parce que les enseignants des autres pays sont trop peu compétents pour gérer une telle barque, bien sûr que ce l'est, et bien sûr qu'ils auraient tendance à la quitter sans trop tarder, mais en fin de compte c'est un geste plein de bonté de la part du MEQ de créer ces blocages ("protectionnistes" ?) et il faut vraiment l'en remercier.

Ceci dit, à certains endroits, des écoles où des matières sont enseignées existent encore, paraît-il.

L'espoir n'est pas perdu.

P.S. Désolée pour l'absence d'accent sur le u, j'ai un clavier américain et je ne sais pas ou il se trouve...

Pourquoi ne le configures-tu pas en clavier français ?

T'as le é sous le 2, le è sous le 7, le ç sous le 9, le à sous le 0 et le ù à droite de la rangée du milieu (qui s'achève par m).

Modifié par Osquare
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 79
  • Created
  • Dernière réponse

Top Posters In This Topic

Top Posters In This Topic

  • Habitués

Bien sur que c'est toujours un atout de savoir bien ecrire. Et il faut un minimum de base pour se faire comprendre correctement - sans tomber dans l'exageration, comme les styles SMS, ou la caricature, comme la reponse de Grizzli ;-)

Mais je me dis qu'on a souvent tendance a trop se focaliser sur l'enrobage (et pour moi, les fautes d'accord et autres c'est de l'enrobage) et c'est dommage. Surtout dans un monde ou il y a de plus en plus de choses a apprendre avec de moins en moins de temps pour le faire (nouvelle technos, langues, sciences qui progressent de plus en plus vite, geopolitique, ...). On peut pas trop en vouloir aux jeunes de ne pas avoir le meme niveau d'orthographe que leurs aines, ni d'avoir d'autres centres d'interet que la lecture pure. Soit dit en passant, le prof interviewe m'a bien fait rire quand il a dit '... j'ai eu un jeune qui lisait Proust* a 17ans. Bravo !' Wahou, il devrait etre dans le Guiness Book ce genie ;-)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Mais je me dis qu'on a souvent tendance a trop se focaliser sur l'enrobage (et pour moi, les fautes d'accord et autres c'est de l'enrobage) et c'est dommage. Surtout dans un monde ou il y a de plus en plus de choses a apprendre avec de moins en moins de temps pour le faire (nouvelle technos, langues, sciences qui progressent de plus en plus vite, geopolitique, ...).

Il y a un problème dans la langue française elle-même. Des choses devraient être officiellement bousillées.

L'accord du participe passé, le "ne explétif" (du genre "à moins que ne") qui n'apporte que des complications inutiles, les nombreuses façons de poser une question, les tournures stupidement "littéraires" qui apparaissent dans la langue écrite, les innombrables irrégularités ...

Le problème c'est que ça ne peut pas se faire dans le désordre. Or, la mentalité française, ou québécoise, est profondément désordonnée.

La tendance risque bien d'être une distinction de plus en plus marquée entre la langue des personnes cultivées et celle parlée, j'ai failli dire baragouinée (car à tort ou à raison, je me situe dans la première catégorie, malgré que je sois uniquement un modeste plombier thaïlandais) par celles qui ne le sont pas.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Personne n'a encore dit c'était mieux avant ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Mais je me dis qu'on a souvent tendance a trop se focaliser sur l'enrobage (et pour moi, les fautes d'accord et autres c'est de l'enrobage) et c'est dommage. Surtout dans un monde ou il y a de plus en plus de choses a apprendre avec de moins en moins de temps pour le faire (nouvelle technos, langues, sciences qui progressent de plus en plus vite, geopolitique, ...). On peut pas trop en vouloir aux jeunes de ne pas avoir le meme niveau d'orthographe que leurs aines, ni d'avoir d'autres centres d'interet que la lecture pure. Soit dit en passant, le prof interviewe m'a bien fait rire quand il a dit '... j'ai eu un jeune qui lisait Proust* a 17ans. Bravo !' Wahou, il devrait etre dans le Guiness Book ce genie ;-)

Il n'en demeure pas moins que malgré l'apport de l'image et des nouvelles technos dans un monde tellement rapide qu'il est difficile à suivre, la langue reste essentielle pour communiquer. Autant faire l'effort de bien l'utiliser pour se faire comprendre et donner envie aux enfants et aux jeunes de le faire.

Je vis dans un quartier très populaire de Montréal et cela n'empêche pas à certaines familles pas très bien loties de bien s'exprimer ou de faire l'effort de bien s'exprimer par écrit et oralement. Je trouve que ça, c'est une belle victoire sur le nivellement par le bas, le je m'en-foutisme et la phobie de l'enrobage.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Personne n'a encore dit c'était mieux avant ?

T'as raison, attends, j'appelle mes parents et mes grands parents pour la célèbre phrase "de mon temps ..., y a vingt ans .... quand j'étais petit, on travaillait 10 heures sur 8, on faisait pas de fautes d'orthographe ! :lol::lol::lol: "

Pour être brève, avoir dans sa tête un langage correctement structuré, connaitre plein de mots soit avoir un vocabulaire étendu, c'est quand même bien utile et plaisant, et la structuration d'une langue passe par la grammaire, savoir faire la différence entre un participe passé d'un infinif c'est aussi COMPRENDRE CORRECTEMENT, et c'est vrai dans toutes les langues.

De mémoire, je vis dans le même quartier que steph56 et je trouve effectivement que les gens s'expriment correctement et sont attentifs à l'enseignement donné à leurs enfants et pas à celui donné dans un autre pays !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Pour être brève, avoir dans sa tête un langage correctement structuré, connaitre plein de mots soit avoir un vocabulaire étendu, c'est quand même bien utile et plaisant, et la structuration d'une langue passe par la grammaire, savoir faire la différence entre un participe passé d'un infinif c'est aussi COMPRENDRE CORRECTEMENT, et c'est vrai dans toutes les langues.

Désolée, je voulais écrire "savoir faire la différence entre un participe passé et un infinif"

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Beaucoup de Québécois ont l'épiderme sensible quand on parle du sujet, mais avouez quand même que beaucoup de français en exagèrent l'importance, non ?

La survie du français n'a rien à voir avec ça, certains universitaires de Montréal ont beaucoup plus de chance de se faire assimiler à l'anglais que certains illettrés à l'intérieur des terres au Bas-St-Laurent !!!

J'ai justement renoté l'écrit catastrophique du français de mon neveu de 16 ans, par contre son frère et sa soeur c'est beaucoup mieux.... En espérant que c'est mieux que moi !

Je suis justement allé à une rencontre parents-enfants à l'école pour la rentrée de mes filles... Les parents étaient pratiquement tous là. Ça me donne confiance à l'avenir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Beaucoup de Québécois ont l'épiderme sensible quand on parle du sujet, mais avouez quand même que beaucoup de français en exagèrent l'importance, non ?

C'est l'esprit de la langue qui veut ça.

L'esprit d'une langue latine, en contact avec d'autres langues européennes similaires.

Cet esprit exige de la clarté, de la nuance, de la finesse. Peut-être trop. Peut-être à tort et à travers, parfois, lorsque les métaphores abondent et que la langue devient une espèce de blabla pseudo-intellectuel. Mais dans tous les cas les "français", comme disent les québécois (c'est-à-dire les francophones non québécois) ne vont pas du jour au lendemain penser que le français est juste un conglomérat de mots à sonorité française.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Beaucoup de Québécois ont l'épiderme sensible quand on parle du sujet, mais avouez quand même que beaucoup de français en exagèrent l'importance, non ?

La survie du français n'a rien à voir avec ça, certains universitaires de Montréal ont beaucoup plus de chance de se faire assimiler à l'anglais que certains illettrés à l'intérieur des terres au Bas-St-Laurent !!!

J'ai justement renoté l'écrit catastrophique du français de mon neveu de 16 ans, par contre son frère et sa soeur c'est beaucoup mieux.... En espérant que c'est mieux que moi !

Je suis justement allé à une rencontre parents-enfants à l'école pour la rentrée de mes filles... Les parents étaient pratiquement tous là. Ça me donne confiance à l'avenir.

C'est "simplement" parce que le sujet est très sensible en France grâce à 40 ans de réforme "à la ..." style méthode globale (les mots appris comme des signes chinois) qui ont exacerbé les tensions et fortement contribué à la profusion des fautes d'orthographe. Vive mai 68 et ses réformes, mais c'est un autre débat.

Donc les français arrivant ici espèrent secrétement que le québec possède un système d'enseignement plus efficace et s'aperçoivent que les québécois ont leurs lots de difficultés également.

C'est un sujet très sensible et quand j'enseignais en France, j'étais très contente d'avoir une matière à chiffres (la comptabilité) :blink:

J'étais aussi triste et révoltée pour mes élèves qui n'avaient rien fait et ne méritaient certainement qu'on leur apprennent petit le français n'importe comment, à la suite de quoi, on les traitait comme des chiens, de nuls et de bons à rien car ils ne savaient pas aligner deux mots en français correctement. Leurs propres parents, confiants dans le système en place, ne les avaient pas aidés ou n'avaient pas pu les aider.

Ceci dit on ne fait un concours de nulité, savoir quel système est le plus nul est complétement débile !

Je suis d'accord avec toi que c'est aussi une recherche très personnelle : certains enfants naturellement vont chercher à améliorer leur langage et à enrichir leur vocabulaire, et le soutien des parents est très appreciable, d'autres auront de la misère à considérer qu'assembler des mots correctement n'est pas une perte de temps. Et ce n'est pas qu'une question de localisation.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Beaucoup de Québécois ont l'épiderme sensible quand on parle du sujet, mais avouez quand même que beaucoup de français en exagèrent l'importance, non ?

C'est l'esprit de la langue qui veut ça.

L'esprit d'une langue latine, en contact avec d'autres langues européennes similaires.

Cet esprit exige de la clarté, de la nuance, de la finesse. Peut-être trop. Peut-être à tort et à travers, parfois, lorsque les métaphores abondent et que la langue devient une espèce de blabla pseudo-intellectuel. Mais dans tous les cas les "français", comme disent les québécois (c'est-à-dire les francophones non québécois) ne vont pas du jour au lendemain penser que le français est juste un conglomérat de mots à sonorité française.

Je suis d'accord, c'est aussi une autre raison.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
Beaucoup de Québécois ont l'épiderme sensible quand on parle du sujet

Je suis une de ces personnes. Et ma réaction est très intense, peut-être parce que je m'évertue à tenter, tant bien que mal, d'apprendre le français aux jeunes Québécois. J'ai eu mes listes d'élèves, mon plus petit groupe compte 34 élèves (le maximum prévu dans la convention collective est 32) et, dans ce groupe, comme dans les autres, il y a des élèves intégrés.

Je suis vraiment lasse de ce type de discours. Comme le disait Cherry, il devient de plus en plus difficile de maintenir l'intérêt chez les enfants «zapette», ceux qui ont appris à manier la télécommande avant d'apprendre à marcher. Je vous tire donc ma révérence pour un bon moment, avant de me mettre à détester des gens que j'appréciais.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
L'école est loin d'être la seule à blâmer. Pour les jeunes d'aujourd'hui en tout cas, j'y vois plus un phénomène de société lié aux nouvelles technologies, qui encouragent la paresse intellectuelle: Internet; langage SMS; correcteur des logiciels de traitement de texte; jeux vidéos, YouTube, web cam, plutôt que lecture ou sport... Ça et le fait que les deux parents travaillent et n'ont plus le temps de faire leur part du boulot. Nous ne sommes plus à l'époque ou maman restait à la maison, ou il fallait impérativement aller à la bibliothèque pour faire des recherches (des livres édités en plus, donc généralement sans fautes), ou le choix de divertissements était plutôt limité, ou tout était plus lent. L'école ne peut tout de même pas ériger un mur pour couper les enfants du monde qui les entoure...!

"Le monde qui les entoure", c'est bien là le problème.

Les élèves sont-ils appelés à devenir des adultes ? Sont-ils appelés à faire preuve de précision, d'exactitude, d'esprit critique ?

Ou sont-ils invités à rester de perpétuels enfants ? Ce second choix, facile, "cool" et démagogique, prévaut largement.

Mais la responsabilité en incombe ... au système éducatif. Il donne le ton.

Ça dépasse de loin le système scolaire. L'école elle-même baigne dans ce même monde, elle n'y est pas étanche. Les PARENTS ont aussi une grosse part de responsabilité au niveau de l'éducation de leurs rejetons. Encore faut-il qu'eux-mêmes aient du vocabulaire et maîtrisent les règles de la langue française, ce qui n'est pas donné à tout le monde... On apprend quand même à parler avant d'aller à l'école, donc pour les tics du langage, difficile de défaire ce qui a été transmis depuis des années et qui continue de l'être. Quant au monde du travail, il ne privilégie pas la conciliation travail/famille, ce qui fait que les parents ont peu de jeu pour faire justement leur job de parents et qu'ils culpabilisent (surtout s'ils ont eux-mêmes eu des parents absents voire divorcés), gâtant leurs enfants pour compenser et s'en remettant aux ordinateurs et autres bidules pour les occuper. Enfin, les nouvelles technologies en soit, parents présents ou non, ont un net impact au final, une chose totalement nouvelle et qu'on ne peut tout simplement pas ignorer. Bref, un ensemble de facteurs expliquent la chose. L'école a sa part de responsabilité, d'accord, mais faut aussi voir plus loin et cessez de voir en elle la source de tous nos ennuis et la solution à tous nos maux.

On a beau avoir affaire à des jeunes, ces jeunes ne sont pas les jeunes des générations précédentes et leur réalité est à des années lumières de celle de leurs parents au même âge. Difficile donc de comparer. C'est facile de dire « après moi le déluge », mais c'est oublier que le taux d'analphabétisme a chuté dramatiquement avec le temps, c'est oublier que la scolarisation des Québécois a augmenté de beaucoup, c'est oublier que le gros joual et les anglicismes sont moins répandus qu'avant (si, si...), c'est oublier que l'on baigne encore et toujours dans un océan anglophone et que les nouvelles technologies n'aident pas, c'est oublier que l'on vit plus que jamais dans une réalité socio-économique ou le temps c'est de l'argent et ou le vieillissement de la population fait que les écoles se transforment de plus en plus en usines à futurs travailleurs, dans des classes de plus en plus nombreuses, avec des professeurs et des parents de plus en plus débordés. Pourquoi penses-tu qu'ils font tout aujourd'hui pour éviter que des enfants doublent leur niveau? Le nerf de la guerre, c'est le fric et la demande en main d'oeuvre, pas le maternage. Maintenant, le savoir-faire prime sur le savoir. C'est triste mais c'est ça quand même. Et ce ne sont pas les enseignants qui l'ont décidé...

Parlant de perpétuels enfants, désolée, mais la méthode française, qui me semble pourtant plus axée sur la rigueur et la discipline, ne semble pas non plus être la voie à suivre. Quand je compare le degré de maturité et d'indépendance des jeunes en bout de piste, pas sûre du tout que la méthode dure et hiérarchisée soit plus productive « d'adultes ». Quant à la maîtrise de la langue française, si on tient compte des distinctions socio-géo-histo-politiques évidentes qui avantagent naturellement la France, eeeeuh... Ce qui me fait penser que ça a bien plus à voir avec la réalité d'aujourd'hui qu'avec les méthodes d'enseignement, même si je n'ai rien contre l'idée qu'on encourage l'excellence et l'esprit critique, bien sûr.

À la place des enseignants, je m'arracherais les cheveux de la tête tant il semble difficile aujourd'hui d'avoir l'attention des élèves à l'ère de l'instantanéité, de l'image et du son. L'auteur de ce pamphlet, enseignant au CEGEP, parle comme si les professeurs du primaire et du secondaire étaient moins compétents que lui pour enseigner la matière. Or, ces profs baignent dans la même réalité que lui, ni plus ni moins. Pas sûre du tout qu'il s'en sortirait mieux qu'eux pour transmettre les règles du français, réforme scolaire ou non...

C'est terrifiant.

On doit, paradoxalement, remercier le MEQ (ministère éducation québec) de mettre autant de barrières pour les candidats à un poste d'enseignant au Québec.

C'est bien sûr à mourir de rire de penser que c'est parce que les enseignants des autres pays sont trop peu compétents pour gérer une telle barque, bien sûr que ce l'est, et bien sûr qu'ils auraient tendance à la quitter sans trop tarder, mais en fin de compte c'est un geste plein de bonté de la part du MEQ de créer ces blocages ("protectionnistes" ?) et il faut vraiment l'en remercier.

Ceci dit, à certains endroits, des écoles où des matières sont enseignées existent encore, paraît-il.

L'espoir n'est pas perdu.

Ai-je parlé des immigrants? Pantoute. Et tu crois qu'ils seraient nécessairement meilleurs que nos professeurs? Tu crois qu'avec eux, la réalité du terrain n'aurait absolument aucune influence? Dream on...

P.S. Désolée pour l'absence d'accent sur le u, j'ai un clavier américain et je ne sais pas ou il se trouve...

Pourquoi ne le configures-tu pas en clavier français ?

T'as le é sous le 2, le è sous le 7, le ç sous le 9, le à sous le 0 et le ù à droite de la rangée du milieu (qui s'achève par m).

Parce que. J'ai un Mac et le clavier qu'on m'a prêté n'est pas mon clavier. Je l'ai mis en mode canadien français et j'ai trouvé tous les accents sauf lui. Hé...

Modifié par cherry
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En même temps je ne peux m'empêcher de croire qu'une langue vit et évolue ou s'adapte selon son environnement, son utilisation etc... Prenez la même langue (ici en l'occurence le français de France) placez la pendant quelques décennies dans une région à l'autre bout de la terre et vous verrez que vous finirez par avoir des résultats et des transformations complètement différents. Il en va de même pour les aliments (regardez comment la patate s'est transformé en frite ou en chips chez nous), et cela fait partie de l'ordre naturel des choses.

En tant que français, il faudra bien un jour accepter le fait que les québécois à partir de notre langue ont pu créer leur propre language. Il n'y a qu'à voir à partir du latin, certains en ont fait de l'italien, d'autres de l'espagnol, du français, du roumain...

De plus Notre langue a toujours intégré des mots venus d'autres contrées. Par exemple, aujourd'hui plus personne ne s'étonne de voir des mots comme sandwiches ou parking voir e-mail dans notre Larousse. Il en sera probablement de même pour les "kiff" et les "meufs" à l'avenir.

En effet la langue reste avant tout un outil de communication, et il est normal que les gens finissent par l'adapter à leur usage quotidien. Le plus important étant qu'ils puissent localement au sein de leur communauté se comprendre entre eux. Après je suis d'accord que pour pouvoir communiquer hors de leur environnement immédiat, c'est une autre histoire. Disons que cela revient un peu à apprendre une langue étrangère.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués
En même temps je ne peux m'empêcher de croire qu'une langue vit et évolue ou s'adapte selon son environnement, son utilisation etc... Prenez la même langue (ici en l'occurence le français de France) placez la pendant quelques décennies dans une région à l'autre bout de la terre et vous verrez que vous finirez par avoir des résultats et des transformations complètement différents. Il en va de même pour les aliments (regardez comment la patate s'est transformé en frite ou en chips chez nous), et cela fait partie de l'ordre naturel des choses.

En tant que français, il faudra bien un jour accepter le fait que les québécois à partir de notre langue ont pu créer leur propre language. Il n'y a qu'à voir à partir du latin, certains en ont fait de l'italien, d'autres de l'espagnol, du français, du roumain...

De plus Notre langue a toujours intégré des mots venus d'autres contrées. Par exemple, aujourd'hui plus personne ne s'étonne de voir des mots comme sandwiches ou parking voir e-mail dans notre Larousse. Il en sera probablement de même pour les "kiff" et les "meufs" à l'avenir.

En effet la langue reste avant tout un outil de communication, et il est normal que les gens finissent par l'adapter à leur usage quotidien. Le plus important étant qu'ils puissent localement au sein de leur communauté se comprendre entre eux. Après je suis d'accord que pour pouvoir communiquer hors de leur environnement immédiat, c'est une autre histoire. Disons que cela revient un peu à apprendre une langue étrangère.

Toujours la même rengaine chiante et provocatrice... <_<

Les Québécois parlent et écrivent encore en français, quoi que tu penses et dises. Notre français est le français québécois, comme il y a le français belge, suisse, alouette. Même genre de comparaison que pour l'anglais américain, britannique ou australien, ou pour l'espagnol de l'Espagne ou du Mexique. Si notre accent et nos expressions ne te sont pas familiers, ton problème. Une chose est sûre: la France n'a pas le monopole de la langue française et bien qu'ayant grandi au Québec, je t'écris en français.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Je suis tout à fait d'accord avec ton explication, Cherry.

Maintenant, je ne crois pas que ce soit totalement incompatible avec ce qu'affirme ce prof.

Personne n'a évoqué le modèle français mais il est effectivement loin de tout reproche. La rigueur, la discipline, ça effectivement ses limites. Le degré de maturité et l'indépendance des jeunes français est beaucoup moins important que chez les Québécois ou autres nord-américains. C'est clair et net.

Mes beaux-parents sont venus nous voir cet été et ils sont toujours étonnés de voir comment notre fille est débrouillarde par rapport à ses cousins et cousines. Je me souviens. Dès 2 ans, elle enfilait déjà son habit de neige et ses bottes. Aujourd'hui, elle fait plein d'activités : théâtre, danse, ski, etc. Et n'a pas besoin de sa mère pour la materner. <_<

Il suffit de voir aussi les étudiants à l'univesité. Ils sont là pour réussir (ce ne sont pas des touristes). Et beaucoup travaillent pour se payer leurs études et être indépendants financièrement. Il faut dire que les petits boulots ne manquent pas et sont occupés pour beaucoup par des jeunes (ce qui est différent en France).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En même temps je ne peux m'empêcher de croire qu'une langue vit et évolue ou s'adapte selon son environnement, son utilisation etc... Prenez la même langue (ici en l'occurence le français de France) placez la pendant quelques décennies dans une région à l'autre bout de la terre et vous verrez que vous finirez par avoir des résultats et des transformations complètement différents. Il en va de même pour les aliments (regardez comment la patate s'est transformé en frite ou en chips chez nous), et cela fait partie de l'ordre naturel des choses.

En tant que français, il faudra bien un jour accepter le fait que les québécois à partir de notre langue ont pu créer leur propre language. Il n'y a qu'à voir à partir du latin, certains en ont fait de l'italien, d'autres de l'espagnol, du français, du roumain...

De plus Notre langue a toujours intégré des mots venus d'autres contrées. Par exemple, aujourd'hui plus personne ne s'étonne de voir des mots comme sandwiches ou parking voir e-mail dans notre Larousse. Il en sera probablement de même pour les "kiff" et les "meufs" à l'avenir.

En effet la langue reste avant tout un outil de communication, et il est normal que les gens finissent par l'adapter à leur usage quotidien. Le plus important étant qu'ils puissent localement au sein de leur communauté se comprendre entre eux. Après je suis d'accord que pour pouvoir communiquer hors de leur environnement immédiat, c'est une autre histoire. Disons que cela revient un peu à apprendre une langue étrangère.

Notre français est le français québécois, comme il y a le français belge, suisse, alouette. b].

C'est exactement ce que je viens de dire.... :thumbsup:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Notre français est le français québécois, comme il y a le français belge, suisse, alouette. b].

C'est exactement ce que je viens de dire.... :thumbsup:

Je serais donc quadrilingue sans le savoir, c'est un miracle car moi perso j'ai l'impression de toujours parler et écrire la même langue "le français" avec des expressions propres à chaque région.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Notre français est le français québécois, comme il y a le français belge, suisse, alouette. b].

C'est exactement ce que je viens de dire.... :thumbsup:

Je serais donc quadrilingue sans le savoir, c'est un miracle car moi perso j'ai l'impression de toujours parler et écrire la même langue "le français" avec des expressions propres à chaque région.

Je te rassures Nini: tu parles le français... comme moi, comme mon proprio belge et comme mon collègue suisse. Tout le monde n'a pas la même définition de ce qu'est une langue étrangère, faut croire....

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Beaucoup de Québécois ont l'épiderme sensible quand on parle du sujet

Je suis une de ces personnes. Et ma réaction est très intense, peut-être parce que je m'évertue à tenter, tant bien que mal, d'apprendre le français aux jeunes Québécois. J'ai eu mes listes d'élèves, mon plus petit groupe compte 34 élèves (le maximum prévu dans la convention collective est 32) et, dans ce groupe, comme dans les autres, il y a des élèves intégrés.

Je suis vraiment lasse de ce type de discours. Comme le disait Cherry, il devient de plus en plus difficile de maintenir l'intérêt chez les enfants «zapette», ceux qui ont appris à manier la télécommande avant d'apprendre à marcher. Je vous tire donc ma révérence pour un bon moment, avant de me mettre à détester des gens que j'appréciais.

Cest malheureusement un des effets pervers de ce forum quand on est Québécois. Lautre effet est de commencer à sérieusement détester ces emmerdeurs de MF frustrés et râleurs ( Pour ceux qui veulent crier au meurtre, je précise ici quil y a une grande différence entre un MF et un Francais moyen et respectueux de ce que nous sommes) parce quon les côtoient à grosse dose sur ce forum et que loverdose est jamais très loin

Bref, encore une forumiste québécoise qui quitte le forum.et non pas la moindre.

Cest dommage, mais hautement compréhensible

Sur ce, je retourne tout de go dans ma retraite en saluant bien bas Azarielle, ainsi que certains autres Québécois qui restent encore sur ce forum.

Good nightand good luck.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.



×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement