Habitués petiboudange Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 (modifié) Les immigrants francophones qui débarquent au Québec sont souvent effarés par la qualité du français québécois telle qu'il est pratiqué dans les couches populaires (il n'y a qu'a regarder TVA ou lire le Journale de Montréal) et c'est aussi pour cette raison qu'il encouragent leurs enfants à poursuivre des études en anglais. Leur raisonnement étant : quitte à apprendre une langue, autant choisir celle qui sera le mieux enseignée.Ah oui ? vraiment ?Te rends-tu compte de ce que tu viens de dire là ?Euh je trouve que tu généralises un peu vite là.Les raisons qui amènent les gens à encourager l'apprentissage de l'anglais ici sont les mêmes qu'aujourd'hui pour le chinois en France, c'est avant tout une question économique. Ils s'en fichent pas mal pour la plupart de la qualité du français que peut parler la classe populaire comme tu dis, parce qu'ils ne parlent pas pareil et sont capables d'enseigner LEUR niveau à leurs enfants s'ils en ont envie et les moyens.Mais bon après c'est sûr que si la seule lecture de tes enfants c'est le Journal de Montréal et la seule TV est TVA, on va pas aller loin... Mais ça revient au même si tu tapes une bonne vieille TV populaire en anglais et si tu ne lis que la rubrique fouille merde d'un journal anglophone hein... Tu serais effaré d'entendre les anglophones de la classe populaire et de voir comment ils maltraitent eux aussi leur langue... Alors comparons le comparable... Modifié 4 mars 2008 par petiboudange Citer
Habitués Mats Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Les immigrants francophones qui débarquent au Québec sont souvent effarés par la qualité du français québécois telle qu'il est pratiqué dans les couches populaires (il n'y a qu'a regarder TVA ou lire le Journale de Montréal) et c'est aussi pour cette raison qu'il encouragent leurs enfants à poursuivre des études en anglais. Leur raisonnement étant : quitte à apprendre une langue, autant choisir celle qui sera le mieux enseignée.Ah oui ? vraiment ?Te rends-tu compte de ce que tu viens de dire là ?Euh je trouve que tu généralises un peu vite là.Les raisons qui amènent les gens à encourager l'apprentissage de l'anglais ici sont les mêmes qu'aujourd'hui pour le chinois en France, c'est avant tout une question économique. Ils s'en fichent pas mal pour la plupart de la qualité du français que peut parler la classe populaire comme tu dis, parce qu'ils ne parlent pas pareil et sont capables d'enseigner LEUR niveau à leurs enfants s'ils en ont envie et les moyens.Mais bon après c'est sûr que si la seule lecture de tes enfants c'est le Journal de Montréal et la seule TV est TVA, on va pas aller loin... Mais ça revient au même si tu tapes une bonne vieille TV populaire en anglais et si tu ne lis que la rubrique fouille merde d'un journal anglophone hein... Tu serais effaré d'entendre les anglophones de la classe populaire et de voir comment ils maltraitent eux aussi leur langue... Alors comparons le comparable...Je n'ai jamais dit que le français médiocre qui est enseigné et en usage au québec est la seule raison qui conduit les immigrantsfrancophones à pousser leurs enfants à poursuivre des études en anglais. Mais c'est un paramètre qui pèse aussi dans la balance, il ne faut pas se voiler la face. Les immigrants francophones (je ne parle pas des Français) qui ont de l'argent et qui souhaitent aussi que leurs enfants pratiquent un français correcte, les inscrivent dans à l'école privé françaises. Pour ce qui est de TVA et du Journal de Montréal, ils utilisent la langue de la majorité des Québéc, c'est à dire le franglais. Mis à part une petite élite, il n'y a pas grand monde qui parle vraiement français au Québec : confusion des genres masculin et féminin, verbes inventés, calques de l'anglais et anglicismes, et j'en passe et des meilleures : bref, ce n'est pas au Québec, soyeon sérieux, que la langue française se porte le mieux... Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Cites-moi un verbe inventé comme tu dis. Abriller? Nan c'est juste un archaïsme chez nous. Magasiner? Oui mais faire du shopping est-il mieux?Et dis-moi quel verbe aujourd'hui en usage courant en France n'a pas à un moment donné était un néologisme?Oui il y a des calques de l'anglais et des anglicismes, mais nous aussi français utilisons des anglicismes et même des "italianismes" si on se fie à ce que je voudrais manger ce soir une belle pizza. Et que dire de scenario et d'un vasistas qui n'a pas une once d'origine française. Est-ce pour ça que notre français est meilleur?Je n'ai jamais compris ce nombrilisme qui empêche de voir que les particularités du français ici sont à peu près reproduites dans bien d'autres portions francophones du monde, sauf que la principale différence ici c'est que le français n'est pas un phénomène aussi minime qu'à Hanoï par exemple.Connais-tu l'histoire de chaque souche du français dans le monde pour juger que le français au Québec est mauvais à cause de particularités historico-sociales? Donc tous les régionalismes seront aussi des fautes de français pour toi j'imagine? Le nonante ne fonctionne pas pour toi, pas plus que la définition d'un "zoreille" ?Tu dis tantôt que les francophones poussent leurs enfants vers l'anglais à cause du niveau de français ici? Non ils poussent leurs enfants vers l'anglais pour s'en mettre plein les fouilles (oups de l'argot, mon dieu que mon français est mauvais ). Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Je n'ai jamais dit que le français médiocre qui est enseigné et en usage au québec est la seule raison qui conduit les immigrantsfrancophones à pousser leurs enfants à poursuivre des études en anglais. Mais c'est un paramètre qui pèse aussi dans la balance, il ne faut pas se voiler la face. Les immigrants francophones (je ne parle pas des Français) qui ont de l'argent et qui souhaitent aussi que leurs enfants pratiquent un français correcte, les inscrivent dans à l'école privé françaises. Pour ce qui est de TVA et du Journal de Montréal, ils utilisent la langue de la majorité des Québéc, c'est à dire le franglais. Mis à part une petite élite, il n'y a pas grand monde qui parle vraiement français au Québec : confusion des genres masculin et féminin, verbes inventés, calques de l'anglais et anglicismes, et j'en passe et des meilleures : bref, ce n'est pas au Québec, soyeon sérieux, que la langue française se porte le mieux...Diantre ! Mais que faites vous donc chez ces incultes Sieur de Mats ! Mais pourquoi parbleu avoir quitté la France, pays phare de la civilisation et du bon parlé francais ? Fichtre !Tu sais Mats, tes ancêtres disaient exactement la même chose que toi. T'as rien inventé...Plus ça change, plus cest pareil Citer
Habitués Mats Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Cites-moi un verbe inventé comme tu dis. Abriller? Nan c'est juste un archaïsme chez nous. Magasiner? Oui mais faire du shopping est-il mieux?Et dis-moi quel verbe aujourd'hui en usage courant en France n'a pas à un moment donné était un néologisme?Oui il y a des calques de l'anglais et des anglicismes, mais nous aussi français utilisons des anglicismes et même des "italianismes" si on se fie à ce que je voudrais manger ce soir une belle pizza. Et que dire de scenario et d'un vasistas qui n'a pas une once d'origine française. Est-ce pour ça que notre français est meilleur?Je n'ai jamais compris ce nombrilisme qui empêche de voir que les particularités du français ici sont à peu près reproduites dans bien d'autres portions francophones du monde, sauf que la principale différence ici c'est que le français n'est pas un phénomène aussi minime qu'à Hanoï par exemple.Connais-tu l'histoire de chaque souche du français dans le monde pour juger que le français au Québec est mauvais à cause de particularités historico-sociales? Donc tous les régionalismes seront aussi des fautes de français pour toi j'imagine? Le nonante ne fonctionne pas pour toi, pas plus que la définition d'un "zoreille" ?Tu dis tantôt que les francophones poussent leurs enfants vers l'anglais à cause du niveau de français ici? Non ils poussent leurs enfants vers l'anglais pour s'en mettre plein les fouilles (oups de l'argot, mon dieu que mon français est mauvais ).La comparaison de tient pas la route : lorsqu'un Français place un mot en anglais dans une phrase, c'est par snobisme (c'est d'ailleurs franchement ridicule, mais passons...), un Québécois le fait par manque de vocabulaire. Moi ça ne me dérange absolument pas les particularismes locaux type : la facture (équivalent de l'addition en France), magasinage, courriel, clavardage, etc. c'est normal, sain et conforme à l'idée que je me fais d'une langue, à savoir qu'elle appartient à ceux qui la pratiquent et qui ont tout à fait le droit de l'adapter à leur contexte culturel. En revanche, lorsqu'en j'entends des expressions types : à quelque part, ça a de l'air, la bus, c'est ça qui est ça, à tous les jours, une démotion, dur de comprenure, brake à bras, cosanguinage, les argents, rejoindre au téléphone, avoir un argument, etc., j'ai effectivement peur que mes enfants se mettent à parler ainsi et je les corrige systématiquement lorsqu'ils le font, même lorsqu'ils me répondent que c'est la maîtresse qui l'a dit... Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Non Mats dit que le français ici est mauvais. Les auteurs eux disent avant tout qu'il est différent de la langue française "telle qu'elle est parlée dans la France d'aujourd'hui" (ne dirait-on pas en France justement aujourd'hui?), que vous utilisez encore des "mots obsolètes", que c'est un "vieux français peu élégant".Et toutes proportions gardées, ce n'est pas faux. Oui il y a des archaïsmes, oui votre français est différent du nôtre, est-il moins élégant je ne sais pas, je trouve pas que Ronsard ait jamais été élégant quant à moi, mais c'est aussi vrai que finalement même le français de Paris ne m'apparaît pas nécessairement élégant non plus (oh tu vois quoi? prononcé en parlant depuis les bajoues c'est pas de l'élégance flagrante en tout cas )...Donc ce serait juste fort à propos que les gens comprennent que nous ne parlons pas TOUS le même français d'un bout à l'autre de la francophonie. On l'a accepté pour l'anglais, pourquoi on s'obstine pour le français? Citer
Habitués Angela Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Donc ce serait juste fort à propos que les gens comprennent que nous ne parlons pas TOUS le même français d'un bout à l'autre de la francophonie. On l'a accepté pour l'anglais, pourquoi on s'obstine pour le français?Existe-t-il un truc équivalent à l'Académie française dans le monde du Commonwealth? C'est peut-être là où se trouve le bobo Citer
Habitués marmo Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Cites-moi un verbe inventé comme tu dis. Abriller? Nan c'est juste un archaïsme chez nous. Magasiner? Oui mais faire du shopping est-il mieux?Et dis-moi quel verbe aujourd'hui en usage courant en France n'a pas à un moment donné était un néologisme?Oui il y a des calques de l'anglais et des anglicismes, mais nous aussi français utilisons des anglicismes et même des "italianismes" si on se fie à ce que je voudrais manger ce soir une belle pizza. Et que dire de scenario et d'un vasistas qui n'a pas une once d'origine française. Est-ce pour ça que notre français est meilleur?Je n'ai jamais compris ce nombrilisme qui empêche de voir que les particularités du français ici sont à peu près reproduites dans bien d'autres portions francophones du monde, sauf que la principale différence ici c'est que le français n'est pas un phénomène aussi minime qu'à Hanoï par exemple.Connais-tu l'histoire de chaque souche du français dans le monde pour juger que le français au Québec est mauvais à cause de particularités historico-sociales? Donc tous les régionalismes seront aussi des fautes de français pour toi j'imagine? Le nonante ne fonctionne pas pour toi, pas plus que la définition d'un "zoreille" ?Tu dis tantôt que les francophones poussent leurs enfants vers l'anglais à cause du niveau de français ici? Non ils poussent leurs enfants vers l'anglais pour s'en mettre plein les fouilles (oups de l'argot, mon dieu que mon français est mauvais ).checker (je ne sais pas si "l'orthographe est correct) céduler, canceler.... et bien d'autres. Tu ne dois pas fréquenter les classes populaires car autrement tu aurais une autre opinion. Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Je n'ai jamais dit que le français médiocre qui est enseigné et en usage au québec est la seule raison qui conduit les immigrantsfrancophones à pousser leurs enfants à poursuivre des études en anglais.Je gagne ma vie en enseignant le français au Québec. Tu qualifies la qualité de mon enseignement et celui de mes pairs comme médiocre. C'est ton opinion, tu y as droit. Mais au lieu d'accorder beaucoup d'importance à ton opinion, je me concentrerai sur le rapport 2006 du PISA de l'OCDE qui place le Québec au 4e rang quant aux performances en lecture des élèves comparativement à la France qui se classe très loin derrière le Québec.Tes enfants pourraient avoir un français contenant des expressions et des mots qui te déplaisent en étudiant dans une école québécoise, mais ils pourraient aussi devenir meilleurs en lecture, meilleurs en maths (2e rang, juste derrière le Japon), meilleurs en sciences (4e au monde). Chaque société a ses points forts et ses ponts faibles. Ici, la qualité du registre de langue qui est enseigné te déplaît, ok, pourtant tes enfants y trouveraient des avantages intéressants à fréquenter le système scolaire québécois.Voici le lien des résultats de PISA 2006. Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 Donc ce serait juste fort à propos que les gens comprennent que nous ne parlons pas TOUS le même français d'un bout à l'autre de la francophonie. On l'a accepté pour l'anglais, pourquoi on s'obstine pour le français?Existe-t-il un truc équivalent à l'Académie française dans le monde du Commonwealth? C'est peut-être là où se trouve le boboCe que tu avances comme hypothèse est tout à fait plausible Angela. Citer
Habitués Lilideslacs Posté(e) 4 mars 2008 Habitués Posté(e) 4 mars 2008 J'avoue ... j'en ai un peu marre de ces sempiternelles critiques sur la qualité de "notre" français.Vous m'excuserez mais le langage condescendant de certains est à gerber par moment. Je me demande combien de temps il faudra à certains pour réaliser que, le français québécois ne sera jamais le français de france.Pourrez-vous survivre à cette réalité ? Big question ! Nous utilisons beaucoup d'expressions, de patois, d'angliscisme etc. qui sont compris de tous les autres québécois, n'est-ce pas le plus important ?Té cas ... tout ça pour dire que j'en ai plein mon casque pis que chu choqué ben noir ... J'cré ben que j'va y'aller moé avant de me prendre une garnotte en pleine yeule ... Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 La comparaison de tient pas la route : lorsqu'un Français place un mot en anglais dans une phrase, c'est par snobisme (c'est d'ailleurs franchement ridicule, mais passons...), un Québécois le fait par manque de vocabulaire. Moi ça ne me dérange absolument pas les particularismes locaux type : la facture (équivalent de l'addition en France), magasinage, courriel, clavardage, etc. c'est normal, sain et conforme à l'idée que je me fais d'une langue, à savoir qu'elle appartient à ceux qui la pratiquent et qui ont tout à fait le droit de l'adapter à leur contexte culturel. En revanche, lorsqu'en j'entends des expressions types : à quelque part, ça a de l'air, la bus, c'est ça qui est ça, à tous les jours, une démotion, dur de comprenure, brake à bras, cosanguinage, les argents, rejoindre au téléphone, avoir un argument, etc., j'ai effectivement peur que mes enfants se mettent à parler ainsi et je les corrige systématiquement lorsqu'ils le font, même lorsqu'ils me répondent que c'est la maîtresse qui l'a dit...Ben t'es pas dans le bon pays. Fallait rester en France câlisse. Citer
Habitués maxtaz Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 Je n'ai jamais dit que le français médiocre qui est enseigné et en usage au québec est la seule raison qui conduit les immigrantsfrancophones à pousser leurs enfants à poursuivre des études en anglais.Je gagne ma vie en enseignant le français au Québec. Tu qualifies la qualité de mon enseignement et celui de mes pairs comme médiocre. C'est ton opinion, tu y as droit. Mais au lieu d'accorder beaucoup d'importance à ton opinion, je me concentrerai sur le rapport 2006 du PISA de l'OCDE qui place le Québec au 4e rang quant aux performances en lecture des élèves comparativement à la France qui se classe très loin derrière le Québec.Tes enfants pourraient avoir un français contenant des expressions et des mots qui te déplaisent en étudiant dans une école québécoise, mais ils pourraient aussi devenir meilleurs en lecture, meilleurs en maths (2e rang, juste derrière le Japon), meilleurs en sciences (4e au monde). Chaque société a ses points forts et ses ponts faibles. Ici, la qualité du registre de langue qui est enseigné te déplaît, ok, pourtant tes enfants y trouveraient des avantages intéressants à fréquenter le système scolaire québécois.Voici le lien des résultats de PISA 2006.Il s'agit d'une étude sur un échantillon de jeunes âgés de 15 ans.Il me semble avoir entendu dire qu'il y a eu un changement dans l'enseignement depuis cette génération et qu'avec la nouvelle les résultats ne seraient pas aussi bons...Quel est ton avis de professeure Azarielle ? Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 Quel est ton avis de professeure Azarielle ?Personnellement, la réforme de l'éducation ne m'impressionne pas, loin de là. Je suis donc restée plutôt conservatrice dans ma façon d'enseigner. Les élèves de la première cohorte de cette réforme auront 15 ans cette année, il faudra voir en 2009, lors de la prochaine étude de PISA s'il y a eu un déclin dans les résultats de ces petits Québécois.Il n'en demeure pas moins, que jusqu'à aujourd'hui, les jeunes élèves de 15 ans du Québec se classent beaucoup mieux que la France dans les habiletés en lecture (aussi en maths et en sciences). Pourtant certains membres provenant de l'Hexagone se plaisent à dire à quel point l'enseignement au Québec est médiocre.Je suppose que lorsqu'on veut à tout prix démontrer que l'on a raison et que l'autre a tort, on trouve toujours les arguments pour appuyer son propos. Comme une autre de mes compatriotes l'a mentionné plus haut, je suis aussi lasse de voir ces constantes discussions trop souvent stériles sur la qualité du français de France vs celui du Québec.Il faudrait bien un moment donné que tous et chacun comprennent que ces deux langues ont simplement évolué différemment. Citer
carcajou Posté(e) 5 mars 2008 Posté(e) 5 mars 2008 La seule chance du Québec serait d'avoir une culture si exceptionnelle, si spectaculaire, si géniale, qu'au Japon ou au Brésil on se mettrait au québécois plutot qu'au français. (y'a des Brésiliens qui apprennent le québécois pour comprendre les chansons de Céline Dion...) Citer
Habitués Éric70 Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 Ce qui me frappe, pour ma part, c'est la tonalité et la musique du français québécois, qui se rapprochent plus de celles de l'anglais, surtout dans les classes populaires. Lorsque je parle avec mon mécanicien, mon plombier ou mon électricien, j'ai tendance à les entendre et à les comprendre en anglais, probablement en raison de l'accent nasillard qui caractérises les nord-américains ainsi que de l'utilisation systématique d'expressions en anglais ou calquées de l'anglais. Je constate aussi que cette propension disparait à mesure qu'on s'élève dans les catégories sociales, jusqu'à presque disparaître chez les élites. Ce qu'il faut souligner aussi, c'est que le Québec a vécu en quasi autarcie pendant trois siècles, ce qui a freiné le développemnt du français québécois et conduit donc les gens à faire avec les moyens du bord. C'est d'ailleurs pourquoi, à mon sens, qu'il me semble plus important de travailler sur la qualité du français au Québec, plutôt que de vouloir étendre son usage, du moins dans un premier temps. Les immigrants francophones qui débarquent au Québec sont souvent effarés par la qualité du français québécois telle qu'il est pratiqué dans les couches populaires (il n'y a qu'a regarder TVA ou lire le Journale de Montréal) et c'est aussi pour cette raison qu'il encouragent leurs enfants à poursuivre des études en anglais. Leur raisonnement étant : quitte à apprendre une langue, autant choisir celle qui sera le mieux enseignée. Je crois que le Québec ne peut pas faire l'impasse sur un débat serein, décomplexé et dépassionné sur la qualité du français. C'est aussi à ce prix que cette langue pourra se maintenir en Amérique du Nord.Mais ça n'a pas de bon sens de penser ainsi !!!Les classes populaires ??? Seul un bourgeois parle ainsi !!! Moi ceux qui classent les gens ainsi je dirais qu'ils sont de la classe des vaniteux !!!Vous êtes à des années lumières du problème linguistique au Québec. Vous parlez comme-ci c'est juste au Québec que la qualité de notre langue maternelle est à améliorer. Les Américains ne parlent pas la langue anglaise parfaitement à la grandeur du pays et pourtant on se demande pas si les immigrants sont "effarés" aux USA. Mais un immigrants Français qui n'acceptent pas les différences le sera immanquablement au Québec... Un peu d'ouverture d'esprit cousins !!!Vous avez l'exemple typique du pourquoi l'expression "Maudit Français" existe au Québec ! Heureusement vous n'êtes pas tous ainsi ! Citer
Habitués Guinness Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 Mais ça n'a pas de bon sens de penser ainsi !!!Les classes populaires ??? Seul un bourgeois parle ainsi !!! Moi ceux qui classent les gens ainsi je dirais qu'ils sont de la classe des vaniteux !!!Vous êtes à des années lumières du problème linguistique au Québec. Vous parlez comme-ci c'est juste au Québec que la qualité de notre langue maternelle est à améliorer. Les Américains ne parlent pas la langue anglaise parfaitement à la grandeur du pays et pourtant on se demande pas si les immigrants sont "effarés" aux USA. Mais un immigrants Français qui n'acceptent pas les différences le sera immanquablement au Québec... Un peu d'ouverture d'esprit cousins !!!Vous avez l'exemple typique du pourquoi l'expression "Maudit Français" existe au Québec ! Heureusement vous n'êtes pas tous ainsi !Tu me rassures ! Je pensais être le seul à trouver à cette personne un ton odieusement condescendant, voire descendant tout court Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 Tient. C'est pour toi Mats...http://www.immigrer.com/maudit.html Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 checker (je ne sais pas si "l'orthographe est correct) céduler, canceler.... et bien d'autres. Tu ne dois pas fréquenter les classes populaires car autrement tu aurais une autre opinion.Ça c'est vrai mais encore une fois, si tu parles de la classe populaire ici, compares avec celle de France ou avec la classe populaire anglophone et ce ne sera pas mieux.Après pour tes mots, ce sont des anglicismes oui. Mais comme en France nous avons les nôtres (shopping, merchandising, parking, brushing, un poster, un pull-over, un tee-shirt, t'en veut encore?). Sommes-nous donc meilleurs ou moins pires parce que nous avons des anglicismes nous aussi mais ce ne sont pas les mêmes? C'est pas un peu risible non de jauger la qualité de la langue ici sur la base des anglicismes quand nous en avons nous aussi ?C'est ça que j'aimerais qu'on comprenne une bonne fois pour toute. Si vous jugez de la qualité d'une langue sur ses anglicismes ou ses régionalismes, vous êtes dans le champ. Maintenant si c'est sur la grammaire, soit mais alors vérifions avant d'établir que c'est faux, car l'usage et la norme ici diffère de la France et il existe ici un organe qui régule la langue, n'en déplaisent aux puristes, la langue n'appartient à aucun état, ni aucune institution mais bien à ses locuteurs. Et si les locuteurs du français ici ont estimé que l'OQLF pouvait faire aussi bien si ce n'est mieux que l'Académie (qui je le rappelle n'a pas produit de dictionnaire depuis les 70 dernières années, et n'a toujours pas défini l'inculturation et la déculturation par exemple alors qu'on l'enseigne en université depuis le milieu voire le début des années 80 quand même... va accepter dans sa neuvième édition à peine des mots comme un baladeur, un gène et ses dérivés, bref veut-on de ÇA comme référence?), c'est leur droit. Et parce que c'est cet organe qui est LEUR norme, si on veut jauger de la qualité de LEUR langue, c'est sur ça qu'il faut se baser. Et dans l'usage, ici, il existe des choses savoureuses que nous n'utilisons plus depuis des décennies (renforcir par exemple existe encore ici, ce n'est pas une faute, mais oui c'est de niveau populaire, comme un bon vieux crapahutage le serait pour notre vieille Académie).Après ta thèse Angela se tient, tu veux que je te file un bon livre sur le sujet? Citer
Habitués Angela Posté(e) 5 mars 2008 Habitués Posté(e) 5 mars 2008 Donc ce serait juste fort à propos que les gens comprennent que nous ne parlons pas TOUS le même français d'un bout à l'autre de la francophonie. On l'a accepté pour l'anglais, pourquoi on s'obstine pour le français?Existe-t-il un truc équivalent à l'Académie française dans le monde du Commonwealth? C'est peut-être là où se trouve le boboCe que tu avances comme hypothèse est tout à fait plausible Angela.On oublie un peu trop souvent que les règles strictes de la langue française (grammaire, orthographe, phonétique, etc.) n'ont pas été créées pour la démocratiser ou la rendre accessible pour les gens ordinaires. Leur visée était de créer une élite qui devait écraser le monde ordinaire de sa supériorité. Par la suite, le système éducatif a servi à transmettre cet élitisme. En tuant au passage la richesse qui se dégageait de ceux-là mêmes dont la langue servait à véhiculer les émotions et non à snober le voisin ... Plus tard, la langue française s'est étendue grâce à la colonisation. Cette fois, le Français dira que les Sénégalais, les Tunisisens ou les Burundais ont un accent bizarre. Tiens! Si vous teniez tant à ce qu'on ne massacre pas votre langue, vous n'aviez qu'à rester chez vous: personne ne vous avait sonnés ... Fort heureusement, la langue québécoise a évolué en dehors de ce carcan ... Je conviens qu'il y a peut-être matière à amélioration dans la qualité. Surtout en enseignement, puisque je travaille là-dedans et que je suis mère aussi. La qualité est essentielle à la transmission. Mais ça commence à faire cette remise en question de l'essence même de la parlure québécoise. Les Marocains et les Saoudiens parlent un arabe différent et se comprennent. Les Cubains et les Espagnols itou. Et la francophonie serait ben plate si j'entendais les mêmes sons au marché de Matongé, à Paris, à Joliette et à Saint-Boniface. Il y a un pas entre souhaiter que les gens soient capables d'évoluer d'un niveau de langue à un autre et souhaiter niveler le monde francophone en entier sur l'Académie française. D'ailleurs, les ouvriers français ne s'expriment pas mieux que les ouvriers québécois, à l'oral comme à l'écrit ... Citer
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