Habitués Angela Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Un article intéressant. La langue collégialeRima ElkouriLa PresseFaut-il relancer l'idée controversée d'étendre le filet de la loi 101 au collégial? La question se pose quand on regarde les statistiques sur la fréquentation du cégep français par les allophones.Trente ans après l'entrée en vigueur de la loi 101, environ la moitié d'entre eux (48%) choisissent encore de poursuivre leurs études postsecondaires en anglais. Et il va sans dire que ce choix a plus d'impact à long terme sur le paysage linguistique québécois que celui de la langue dans laquelle on chante les comptines dans les CPE.Étant donné que 96% des CPE offrent déjà leurs services en français, on comprend mal l'urgence d'obliger une poignée d'enfants d'immigrés, qui de toute façon fréquenteront l'école française, à aller dès le berceau dans un CPE francophone. Ce serait dépenser beaucoup d'énergie pour bien peu de résultats. Pauline Marois, qui a fini par désavouer lundi ses députés séduits par cette idée, semble l'avoir vite compris.Si la question de la langue au collégial apparaît certainement moins futile que celle de la francisation des bébés, il serait exagéré de dire que l'avenir de langue française repose sur les épaules des cégépiens allophones. Les statistiques récentes montrent que la proportion d'allophones qui choisit de fréquenter le cégep français a tout de même augmenté légèrement depuis cinq ans, passant de 43% en 2001 à 47% à 2006. Une progression lente, mais constante. Cela dit, ce serait aussi faire preuve d'angélisme que de nier la force d'attraction de l'anglais. On a beau retourner les statistiques dans tous les sens, voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, il reste que, bon an, mal an depuis 10 ans, un élève allophone sur deux fait le choix du cégep anglais - un choix qui a un impact à long terme sur la langue de travail. Dans une société minoritaire francophone, c'est loin d'être anodin.La question est maintenant de savoir pourquoi un nombre important de collégiens font le choix du cégep anglais. En 2001, la commission Larose sur l'avenir de la langue française disait être convaincue que c'est le désir d'améliorer la connaissance de l'anglais qui pousse les jeunes à fréquenter les cégeps anglais. Et on ne parle pas ici que des élèves allophones. Quelque 4% des élèves de langue maternelle française choisissent aussi d'aller au collégial anglais (ce qui représentait plus de 6000 élèves en 2006). Un choix qui peut sembler tout à fait légitime compte tenu du fait que le système scolaire francophone québécois ne permet pas en ce moment à ses élèves d'en sortir avec une maîtrise adéquate de l'anglais. (Et que dire de la maîtrise du français)Plaidant en faveur du libre choix, la commission Larose qualifiait de «mesure draconienne» la proposition d'étendre au collégial les obligations de la loi 101. On craignait une «dérive potentielle», estimant que «le débat est mal engagé lorsqu'il fait reposer surtout sur l'attitude d'une minorité d'étudiants au collégial, fils et filles de nouveaux arrivants pour la plupart, le sort du français au Québec.» Soit. La réflexion est encore plus pertinente six ans plus tard. On a eu assez du débat mal engagé sur les accommodements raisonnables. On n'a certainement pas besoin d'en ajouter en faisant le procès de jeunes qui aspirent à améliorer leur connaissance de l'anglais.Que faire, alors? Dans son essai Nous, Jean-François Lisée propose une mesure moins draconienne que celle d'imposer la loi 101 au collégial, mais potentiellement tout aussi compliquée et controversée. Il s'agirait de fusionner les réseaux francophone et anglophone des cégeps de manière à avoir des cégeps nouveaux où les trois quarts de l'enseignement seraient prodigués en français, le quart en anglais. Voilà qui empêcherait, croit-il, une proportion importante de nos élites d'être formées dans un milieu anglophone. On se retrouverait ainsi, espère-t-il, avec une population étudiante vraiment bilingue à la sortie du cégep, tout en faisant un pas important pour la prédominance du français.Je suis loin d'être sûre que cette solution laborieuse soit viable. Cela dit, elle a le mérite de proposer autre chose que le statu quo. Car on aurait tort de penser qu'il n'y a pas aussi «dérive potentielle» quand 50% de jeunes issus de l'immigration non francophone choisissent de poursuivre leur vie en anglais. On aurait tort de ne pas entendre le message qu'ils nous lancent.La source: http://www.cyberpresse.ca/article/20080124...51/CPOPINIONS05Cet article passe à côté de deux données essentielles. La première est que l'enseignement collégial ne fait pas partie du l'éducation obligatoire. Aller au cégep relève de la volonté de chacun. L'autre donnée essentielle est que les jeunes Québécois ont au moins 17 ans à leur entrée au cégep. On peut donc penser qu'ils maîtrisent assez bien la langue française. Toutefois, ce n'est pas forcément le cas pour les allophones, dépendament de leur date d'arrivée et de leur scolarité au Québec. J'aurais deux questions:1. Pourquoi les jeunes, allophones ou francophones (6000 en 2006) choisissent-ils le cégep anglophone? 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants? Moi oui. Citer
Habitués tristan00 Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Un article intéressant. La langue collégialeRima ElkouriLa PresseFaut-il relancer l'idée controversée d'étendre le filet de la loi 101 au collégial? La question se pose quand on regarde les statistiques sur la fréquentation du cégep français par les allophones.Trente ans après l'entrée en vigueur de la loi 101, environ la moitié d'entre eux (48%) choisissent encore de poursuivre leurs études postsecondaires en anglais. Et il va sans dire que ce choix a plus d'impact à long terme sur le paysage linguistique québécois que celui de la langue dans laquelle on chante les comptines dans les CPE.Étant donné que 96% des CPE offrent déjà leurs services en français, on comprend mal l'urgence d'obliger une poignée d'enfants d'immigrés, qui de toute façon fréquenteront l'école française, à aller dès le berceau dans un CPE francophone. Ce serait dépenser beaucoup d'énergie pour bien peu de résultats. Pauline Marois, qui a fini par désavouer lundi ses députés séduits par cette idée, semble l'avoir vite compris.Si la question de la langue au collégial apparaît certainement moins futile que celle de la francisation des bébés, il serait exagéré de dire que l'avenir de langue française repose sur les épaules des cégépiens allophones. Les statistiques récentes montrent que la proportion d'allophones qui choisit de fréquenter le cégep français a tout de même augmenté légèrement depuis cinq ans, passant de 43% en 2001 à 47% à 2006. Une progression lente, mais constante. Cela dit, ce serait aussi faire preuve d'angélisme que de nier la force d'attraction de l'anglais. On a beau retourner les statistiques dans tous les sens, voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, il reste que, bon an, mal an depuis 10 ans, un élève allophone sur deux fait le choix du cégep anglais - un choix qui a un impact à long terme sur la langue de travail. Dans une société minoritaire francophone, c'est loin d'être anodin.La question est maintenant de savoir pourquoi un nombre important de collégiens font le choix du cégep anglais. En 2001, la commission Larose sur l'avenir de la langue française disait être convaincue que c'est le désir d'améliorer la connaissance de l'anglais qui pousse les jeunes à fréquenter les cégeps anglais. Et on ne parle pas ici que des élèves allophones. Quelque 4% des élèves de langue maternelle française choisissent aussi d'aller au collégial anglais (ce qui représentait plus de 6000 élèves en 2006). Un choix qui peut sembler tout à fait légitime compte tenu du fait que le système scolaire francophone québécois ne permet pas en ce moment à ses élèves d'en sortir avec une maîtrise adéquate de l'anglais. (Et que dire de la maîtrise du français)Plaidant en faveur du libre choix, la commission Larose qualifiait de «mesure draconienne» la proposition d'étendre au collégial les obligations de la loi 101. On craignait une «dérive potentielle», estimant que «le débat est mal engagé lorsqu'il fait reposer surtout sur l'attitude d'une minorité d'étudiants au collégial, fils et filles de nouveaux arrivants pour la plupart, le sort du français au Québec.» Soit. La réflexion est encore plus pertinente six ans plus tard. On a eu assez du débat mal engagé sur les accommodements raisonnables. On n'a certainement pas besoin d'en ajouter en faisant le procès de jeunes qui aspirent à améliorer leur connaissance de l'anglais.Que faire, alors? Dans son essai Nous, Jean-François Lisée propose une mesure moins draconienne que celle d'imposer la loi 101 au collégial, mais potentiellement tout aussi compliquée et controversée. Il s'agirait de fusionner les réseaux francophone et anglophone des cégeps de manière à avoir des cégeps nouveaux où les trois quarts de l'enseignement seraient prodigués en français, le quart en anglais. Voilà qui empêcherait, croit-il, une proportion importante de nos élites d'être formées dans un milieu anglophone. On se retrouverait ainsi, espère-t-il, avec une population étudiante vraiment bilingue à la sortie du cégep, tout en faisant un pas important pour la prédominance du français.Je suis loin d'être sûre que cette solution laborieuse soit viable. Cela dit, elle a le mérite de proposer autre chose que le statu quo. Car on aurait tort de penser qu'il n'y a pas aussi «dérive potentielle» quand 50% de jeunes issus de l'immigration non francophone choisissent de poursuivre leur vie en anglais. On aurait tort de ne pas entendre le message qu'ils nous lancent.La source: http://www.cyberpresse.ca/article/20080124...51/CPOPINIONS05Cet article passe à côté de deux données essentielles. La première est que l'enseignement collégial ne fait pas partie du l'éducation obligatoire. Aller au cégep relève de la volonté de chacun. L'autre donnée essentielle est que les jeunes Québécois ont au moins 17 ans à leur entrée au cégep. On peut donc penser qu'ils maîtrisent assez bien la langue française. Toutefois, ce n'est pas forcément le cas pour les allophones, dépendament de leur date d'arrivée et de leur scolarité au Québec. J'aurais deux questions:1. Pourquoi les jeunes, allophones ou francophones (6000 en 2006) choisissent-ils le cégep anglophone? 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants? Moi oui.Je choisirai probablement la meme chose que toi, faire en sorte que mes enfants soient parfaitement bilingue. Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants?Aussi paradoxale que ça puisse paraître, je dirais oui sans aucune hésitation, dans le sens où cela pourrait être une occasion pour eux d'acquérir une parfaite maîtrise de l'anglais et bien évidemment s'ils le souhaitent. Citer
Habitués jimmy Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants?Devine ma réponse ?! En passant mes enfants sont parfaitement bilingue et n'ont jamais mis les pieds dans une école anglaise.C'est simplement que l'environnement (social, culturel, géographique, internet, télé, musique, ciné etc...) tout ca est tellement anglo-américain que les enfants sans grand effort finnissent par l'apprendre l'anglais...ce fût mon cas (je suis parfaitement bilingue et je travaille 60% du temps en anglais).Si on laisse vos enfants (surtout les enfants d'allophones) fréquenter l'école anglaise (même le CEGEP) a la fin de leurs années de CEGEP ils seront devenus des anglophones...qui fonctionnent en anglais, qui consomment uniquement de la culture anglophone, qui votent comme des anglophones etc....jimmy Citer
Habitués Angela Posté(e) 22 février 2008 Auteur Habitués Posté(e) 22 février 2008 Si on laisse vos enfants (surtout les enfants d'allophones) fréquenter l'école anglaise (même le CEGEP) a la fin de leurs années de CEGEP ils seront devenus des anglophones...qui fonctionnent en anglais, qui consomment uniquement de la culture anglophone, qui votent comme des anglophones etc....jimmyCependant, les influences marquantes ont lieu dans l'enfance, non? Et puis, doit-on prendre le risque de voir les horizons professionnels de nos enfants bouchés? L'unilinguisme nous a fait assez galérer merci! Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 En passant mes enfants sont parfaitement bilingue et n'ont jamais mis les pieds dans une école anglaise.C'est simplement que l'environnement (social, culturel, géographique, internet, télé, musique, ciné etc...) tout ca est tellement anglo-américain que les enfants sans grand effort finnissent par l'apprendre l'anglais...ce fût mon cas (je suis parfaitement bilingue et je travaille 60% du temps en anglais).Justement Jimmy, c'est par rapport à ça qu'il faut sûrement le plus se battre, et personnellement, je ne souhaite pas que mes enfants apprennent l'anglais en regardant la télé, écoutant de la musique ou en allant au cinéma, mais en le faisant de manière intelligente et réfléchie, dans un cadre éducatif conçu pour les instruire et non les convertir. Citer
Habitués Angela Posté(e) 22 février 2008 Auteur Habitués Posté(e) 22 février 2008 En passant mes enfants sont parfaitement bilingue et n'ont jamais mis les pieds dans une école anglaise.C'est simplement que l'environnement (social, culturel, géographique, internet, télé, musique, ciné etc...) tout ca est tellement anglo-américain que les enfants sans grand effort finnissent par l'apprendre l'anglais...ce fût mon cas (je suis parfaitement bilingue et je travaille 60% du temps en anglais).Justement Jimmy, c'est par rapport à ça qu'il faut sûrement le plus se battre, et personnellement, je ne souhaite pas que mes enfants apprennent l'anglais en regardant la télé, écoutant de la musique ou en allant au cinéma, mais en le faisant de manière intelligente et réfléchie, dans un cadre éducatif conçu pour les instruire et non les convertir.Surtout nous autres Noirs, Nemesis, nous serions fichus si nos enfants devaient apprendre l'anglais avec "50 Cents" et autres rappeurs afro-américains, ouf! Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 J'aurais deux questions:1. Pourquoi les jeunes, allophones ou francophones (6000 en 2006) choisissent-ils le cégep anglophone? 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants?Alors je ne sais pas pour moi honnêtement. En fait si je sais, je ferais en fonction de leurs envies surtout, mais rien ne dit que je fasse des mules comme moi qui adoreront aller à l'école . Mais bref pour te donner des raisons, je peux prendre ma belle-sur. Elle a grandi aux Iles, a étudié aux Iles et a fini par quitté les Iles pour le CÉGEP. Direction la grande ville, Montréal, chez sa tante. Direction aussi "l'anglophonie" avec le Collège Dawson. Parce qu'elle parlait et écrivait français correctement, elle voulait faire de même en anglais. D'autant qu'elle est d'une génération pré-loi 101 (elle est née en 1968).Puis après Dawson, elle a pu se rendre à Concordia, comme elle le souhaitait. Aujourd'hui elle bosse avec ses clients anglophones à adapter des publicités pour le marché québécois, francophone et culturellement différent.Et elle poursuit parallèlement un bac en grammaire française, parce qu'elle aime sa langue et qu'elle a l'envie de faire peut-être de la correction quand elle voit les horreurs erreurs dans les journaux.Elle n'a pas eu d'enfants mais ses neveux et nièces (du côté de son chum) sont tous bilingues, car leurs parents le sont, tous issus d'une famille irlandaise. Et tous vont à l'école francophone, le plus grand a été à Champlain mais il vient de faire son entrée à l'UdM. C'était pour lui juste une question de cotation du programme.Bref voila peut-être une raison. Pour Nemesis, je dois dire que je suis tout à fait d'accord avec lui. Imagines Jimmy, si on te barbe 15 ans en mathématiques en anglais mais que tes meilleures séries, tes films ou ta musique est en français, c'est quoi que tu vas préférer? Non je caricature mais effectivement si on montre aux enfants que l'anglais est un outil et le français un plaisir peut-être qu'on aura un autre engouement? Je rêve en couleurs je sais. Citer
Habitués Angela Posté(e) 22 février 2008 Auteur Habitués Posté(e) 22 février 2008 J'aurais deux questions:1. Pourquoi les jeunes, allophones ou francophones (6000 en 2006) choisissent-ils le cégep anglophone? 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants?Alors je ne sais pas pour moi honnêtement. En fait si je sais, je ferais en fonction de leurs envies surtout, mais rien ne dit que je fasse des mules comme moi qui adoreront aller à l'école . Mais bref pour te donner des raisons, je peux prendre ma belle-sur. Elle a grandi aux Iles, a étudié aux Iles et a fini par quitté les Iles pour le CÉGEP. Direction la grande ville, Montréal, chez sa tante. Direction aussi "l'anglophonie" avec le Collège Dawson. Parce qu'elle parlait et écrivait français correctement, elle voulait faire de même en anglais. D'autant qu'elle est d'une génération pré-loi 101 (elle est née en 1968).Puis après Dawson, elle a pu se rendre à Concordia, comme elle le souhaitait. Aujourd'hui elle bosse avec ses clients anglophones à adapter des publicités pour le marché québécois, francophone et culturellement différent.Et elle poursuit parallèlement un bac en grammaire française, parce qu'elle aime sa langue et qu'elle a l'envie de faire peut-être de la correction quand elle voit les horreurs erreurs dans les journaux.Elle n'a pas eu d'enfants mais ses neveux et nièces (du côté de son chum) sont tous bilingues, car leurs parents le sont, tous issus d'une famille irlandaise. Et tous vont à l'école francophone, le plus grand a été à Champlain mais il vient de faire son entrée à l'UdM. C'était pour lui juste une question de cotation du programme.Bref voila peut-être une raison. Pour Nemesis, je dois dire que je suis tout à fait d'accord avec lui. Imagines Jimmy, si on te barbe 15 ans en mathématiques en anglais mais que tes meilleures séries, tes films ou ta musique est en français, c'est quoi que tu vas préférer? Non je caricature mais effectivement si on montre aux enfants que l'anglais est un outil et le français un plaisir peut-être qu'on aura un autre engouement? Je rêve en couleurs je sais.Au fait tu me rappelles une question importante que je ne m'étais pas encore posée: est-ce que Citer
Habitués Jas06 Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Ma réponse dépendra de ce que mes enfants voudront faire, selon les programmes offerts et leur choix professionnel. Évidemment, comme j'évolue dans le domaine de la culture, je préfèrerais le français car c'est une langue difficile à maîtriser et que je ne vise pas seulement le "parler et écrire passablement", mais plutôt la maîtrise de leur première langue. L'anglais est tellement facile à apprendre. J'en suis le meilleur exemple: j'ai fait toute ma scolarité en français et je suis bilingue. Je lis en anglais, vois des films en anglais et travaille à moitié en anglais, sans problème. Et mon travail est reconnu pour mes talents d'écriture en français. J'ai des cousines qui ont été dans les deux systèmes et aujourd'hui elles parlent et écrivent très mal dans les deux langues. Bon, heureusement leur travail ne nécessite pas une maîtrise de l'une ou de l'autre langue... La première est réceptionniste et l'autre a une garderie à la maison. Citer
Habitués Angela Posté(e) 22 février 2008 Auteur Habitués Posté(e) 22 février 2008 J'aurais deux questions:1. Pourquoi les jeunes, allophones ou francophones (6000 en 2006) choisissent-ils le cégep anglophone? 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants?Alors je ne sais pas pour moi honnêtement. En fait si je sais, je ferais en fonction de leurs envies surtout, mais rien ne dit que je fasse des mules comme moi qui adoreront aller à l'école . Mais bref pour te donner des raisons, je peux prendre ma belle-sur. Elle a grandi aux Iles, a étudié aux Iles et a fini par quitté les Iles pour le CÉGEP. Direction la grande ville, Montréal, chez sa tante. Direction aussi "l'anglophonie" avec le Collège Dawson. Parce qu'elle parlait et écrivait français correctement, elle voulait faire de même en anglais. D'autant qu'elle est d'une génération pré-loi 101 (elle est née en 1968).Puis après Dawson, elle a pu se rendre à Concordia, comme elle le souhaitait. Aujourd'hui elle bosse avec ses clients anglophones à adapter des publicités pour le marché québécois, francophone et culturellement différent.Et elle poursuit parallèlement un bac en grammaire française, parce qu'elle aime sa langue et qu'elle a l'envie de faire peut-être de la correction quand elle voit les horreurs erreurs dans les journaux.Elle n'a pas eu d'enfants mais ses neveux et nièces (du côté de son chum) sont tous bilingues, car leurs parents le sont, tous issus d'une famille irlandaise. Et tous vont à l'école francophone, le plus grand a été à Champlain mais il vient de faire son entrée à l'UdM. C'était pour lui juste une question de cotation du programme.Bref voila peut-être une raison. Pour Nemesis, je dois dire que je suis tout à fait d'accord avec lui. Imagines Jimmy, si on te barbe 15 ans en mathématiques en anglais mais que tes meilleures séries, tes films ou ta musique est en français, c'est quoi que tu vas préférer? Non je caricature mais effectivement si on montre aux enfants que l'anglais est un outil et le français un plaisir peut-être qu'on aura un autre engouement? Je rêve en couleurs je sais.Au fait, connaissez-vous des anglophones (de langue maternelle) qui mettent leurs enfants à l'école française? J'ai une collègue d'origine irlandaise. Sa fille aînée a fait le primaire et secondaire en anglais et elle fait son cégep en français. Elle continuera aussi à l'université en français. Elle dit que c'est mieux pour sa carrière (gestion hôtelière). La cadette finit son secondaire en anglais aussi et commencera l'an prochain au cégep en français. Je n'avais jamais remarqué à ce jour à quel point cela semble étrange. Et pourtant j'avais des collègues totontoises à l'Université Laval. Elles auraient pu avoir les mêmes programmes en anglais mais préféraient maîtriser le français. Maintenant que j'y pense, si les anglophones étaient nombreux à opter pour le français ce serait aussi une progression de la langue française. Mais je ne sais pas si c'est le cas à Montréal ... Citer
Habitués Éric70 Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Le problème pour ceux qui veulent envoyer leurs enfants dans un CEGEP anglophone est que c'est un choix individuel qui ne cadre pas avec le choix collectif du Québec Francophone.Apprendre l'anglais est une très forte nécessité dans le monde d'aujourd'hui mais le faire au détriment du français est catastrophique pour notre société surtout de la part d'un allophone.La solution est d'augmenter la connaissance de l'anglais dans un environnement francophone. Le Québec va tout perdre si il est juste une société de transition de francophone vers l'anglais ! Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Si les jeunes arrivaient au Cegep en maîtrisant parfaitement la langue française, le fait qu'ils poursuivent leurs études en anglais poserait moins de problème. Malheureusement c'est très rarement le cas, même chez les francophones. Par contre l'anglais est une langue très facile à apprendre ; nul besoin de faire son Cegep en anglais pour devenir parfaitement bilingue. Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Apprendre l'anglais est une très forte nécessité dans le monde d'aujourd'hui mais le faire au détriment du français est catastrophique pour notre société surtout de la part d'un allophone.La solution est d'augmenter la connaissance de l'anglais dans un environnement francophone. Le Québec va tout perdre si il est juste une société de transition de francophone vers l'anglais !A cela, deux solutions possibles:1/ Accès au CEGEP anglophone après un test d'évaluation du niveau de français.2/ Des cours partagés en anglais et en français. Citer
Habitués _Romain_ Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Si on laisse vos enfants (surtout les enfants d'allophones) fréquenter l'école anglaise (même le CEGEP) a la fin de leurs années de CEGEP ils seront devenus des anglophones...qui fonctionnent en anglais, qui consomment uniquement de la culture anglophone, qui votent comme des anglophones etc....jimmyJe ne suis pas d'accord Jimmy, on peut tres bien par choix aller à John Abbott College ou Dawson, pour se perfectionner en anglais, faire ses 2/3 ans de cegep, et devenir bilingue par cette excellent méthode, . Cela ne fait pas de toi un anglophone, l'accent ferait que tu seras toujours rejeté par les anglophones. C'est meme une bonne méthode pour entrer à Mc Gill, qui a une bonne cote. Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 C'est meme une bonne méthode pour entrer à Mc Gill, qui a une bonne cote.Mais pas du tout... on peut entrer à McGill après avoir fait son Cegep en français. Les étudiants sont sélectionnés sur dossier (notes) et ont le droit de remettre leurs travaux en français... Citer
Habitués _Romain_ Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Oui bencoudonc, tu as raison, mais avoue que cela aide une fois admis d'avoir déjà eu ses cours en anglais. Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 J'aurais deux questions:1. Pourquoi les jeunes, allophones ou francophones (6000 en 2006) choisissent-ils le cégep anglophone? 2. Et vous, choisirez-vous le cégep anglophone pour vos enfants?Alors je ne sais pas pour moi honnêtement. En fait si je sais, je ferais en fonction de leurs envies surtout, mais rien ne dit que je fasse des mules comme moi qui adoreront aller à l'école . Mais bref pour te donner des raisons, je peux prendre ma belle-sur. Elle a grandi aux Iles, a étudié aux Iles et a fini par quitté les Iles pour le CÉGEP. Direction la grande ville, Montréal, chez sa tante. Direction aussi "l'anglophonie" avec le Collège Dawson. Parce qu'elle parlait et écrivait français correctement, elle voulait faire de même en anglais. D'autant qu'elle est d'une génération pré-loi 101 (elle est née en 1968).Puis après Dawson, elle a pu se rendre à Concordia, comme elle le souhaitait. Aujourd'hui elle bosse avec ses clients anglophones à adapter des publicités pour le marché québécois, francophone et culturellement différent.Et elle poursuit parallèlement un bac en grammaire française, parce qu'elle aime sa langue et qu'elle a l'envie de faire peut-être de la correction quand elle voit les horreurs erreurs dans les journaux.Elle n'a pas eu d'enfants mais ses neveux et nièces (du côté de son chum) sont tous bilingues, car leurs parents le sont, tous issus d'une famille irlandaise. Et tous vont à l'école francophone, le plus grand a été à Champlain mais il vient de faire son entrée à l'UdM. C'était pour lui juste une question de cotation du programme.Bref voila peut-être une raison. Pour Nemesis, je dois dire que je suis tout à fait d'accord avec lui. Imagines Jimmy, si on te barbe 15 ans en mathématiques en anglais mais que tes meilleures séries, tes films ou ta musique est en français, c'est quoi que tu vas préférer? Non je caricature mais effectivement si on montre aux enfants que l'anglais est un outil et le français un plaisir peut-être qu'on aura un autre engouement? Je rêve en couleurs je sais.Au fait, connaissez-vous des anglophones (de langue maternelle) qui mettent leurs enfants à l'école française? J'ai une collègue d'origine irlandaise. Sa fille aînée a fait le primaire et secondaire en anglais et elle fait son cégep en français. Elle continuera aussi à l'université en français. Elle dit que c'est mieux pour sa carrière (gestion hôtelière). La cadette finit son secondaire en anglais aussi et commencera l'an prochain au cégep en français. Je n'avais jamais remarqué à ce jour à quel point cela semble étrange. Et pourtant j'avais des collègues totontoises à l'Université Laval. Elles auraient pu avoir les mêmes programmes en anglais mais préféraient maîtriser le français. Maintenant que j'y pense, si les anglophones étaient nombreux à opter pour le français ce serait aussi une progression de la langue française. Mais je ne sais pas si c'est le cas à Montréal ...Ben la famille du chum de ma belle soeur sont anglophones de langue maternelle même si a les entendre tu ne le parierais pas Ils sont en fait parfaitement bilingues de façon maternelle. Citer
Habitués jimmy Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Apprendre l'anglais est une très forte nécessité dans le monde d'aujourd'hui mais le faire au détriment du français est catastrophique pour notre société surtout de la part d'un allophone.Exactement.Bienvenue au Québec les enfants !Nous sommes pris dans ce dilemme depuis 200 ans !.Auparavant, c'était plus simple, les anglais étaient de méchants protestants et les francophones étaient de gentils catholiques.Même si un francophone apprenanait l'anglais , il ne fréquentait pas ces êtres immondes et leurs culture car l'église catho nous en défendait bien.Aujourd'hui, nous sommes confronté a un nouveau phénomène; la culture (au sens large) anglo-américaine est extrêmement attrayante pour le "djeunes" ...bien plus que la francophone (oui je sais Nemesis, nous ne sommes pas d'accord la dessus).Donc on se protège comme on peut....finalement empêcher les enfants d'allophones d'aller au CEGEP anglais...c'est comme utiliser un condom jimmy Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 22 février 2008 Habitués Posté(e) 22 février 2008 Oui bencoudonc, tu as raison, mais avoue que cela aide une fois admis d'avoir déjà eu ses cours en anglais.Dans le sens de.... ? Quelqu'un qui a bénéficié de cours d'anglais de base à l'école et qui se donne la peine d'écouter un peu de télé en anglais, de lire des journaux et des livres en anglais, etc peut s'y intégrer directement et sans douleur. Ma fille a fait McGill après son Cegep en français et n'a eu aucun problème particulier. Citer
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