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Les 25 ans de la Charte canadienne des libertés selon O'Hana


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Notre chroniqueur de Sherbrooke nous parle des 25 de la Charte canadienne des Droits et Libertés.

À lire en page d'accueil.

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Beau travail, bien documenté et qui pousse la reflexion...

Cependant une question m'intrigue, ne penses-tu pas que c'est réducteur de penser qu'il existe une seule et unique pensée pan-canadienne ? Penses-tu qu'un Albertain et un Ontarien seront si proches que cela l'un de l'autre ? N'est pas une vision légèrement deformée (vue du Québec) par leur langue commune mais qui n'a pas forcément de réalité autre que linguistique...

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Lachtite :

ne penses-tu pas que c'est réducteur de penser qu'il existe une seule et unique pensée pan-canadienne ? Penses-tu qu'un Albertain et un Ontarien seront si proches que cela l'un de l'autre ? N'est pas une vision légèrement deformée (vue du Québec) par leur langue commune mais qui n'a pas forcément de réalité autre que linguistique...

Bien sûr que c'est réducteur : comme j'ai réduit à une seule identité québécoise les différences existantes entre un saguenéen, un montréalais et un gaspésien. Et comme j'ai réduit à une seule identité amérindienne la multitude de premières nations autochtones (sans parler des métis dans ce dernier groupe). Et je ne fais même pas mention des minorités francophones éparpillées un peu partout. Et là, on peut aller très loin jusqu'à relever, par exemple, le trèès minoritaire Western Block Party qui veut faire de C.-B., AB, SK et du Manitoba un seul pays séparé du reste du Canada. Et là, d'un seul coup, on retrouve - toujours de manière réductrice - un parallèle fort intéressant avec le mouvement souverainiste au Québec.

Toujours de manière réductrice, comment se fait-il que Stephen Harper en donne autant au Québec depuis qu'il est au pouvoir et si peu au reste du Canada ? Je dis bien : au reste du Canada. Bien sûr, il a donné près d'un milliard à Toronto pour son réseau de transport. Mais Toronto - et par extension, l'Ontario - ce n'est pas pour une question de culture, c'est pour une question de poids électoral.

Dans la même veine, comment se fait-il que Stéphane Dion, dans le cas Justin Trudeau, a dû batailler entre ses troupes libérales québécoises d'un côté et ses troupes libérales anglophones de l'autre côté ?

Tu auras remarqué que je ne relève pas tes propres termes : une seule et unique pensée pan-canadienne. Je parle plutôt de culture ou de collectif pan-canadien dans lequel il peut avoir une multitude de pensées comme les pensées fédéraliste de Charest, autonomiste de Dumont et souverainiste de Boisclair se regroupent de manière unanime dans une culture québécoise distincte. Du reste du Canada.

Pourquoi aucune province, à l'exception du Québec, n'a pas cherché à créer son propre Bloc Québécois pour défendre ses intérêts propres à Ottawa ?

Sans retomber dans un dualisme ROC / Québec, je crois que des lignes de convergence peuvent se dégager sans trop se tromper. Je reste évidemment fortement infuencé par ma perspective québécoise de la chose, c'est clair. Mais je dois cependant en adopter une, de perspective.

- O'Hana -

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Bonjour,

J'ai la chance de fréquenter (facon de parler :lol: ) pour mon boulot des Canadiens anglais de toutes les provinces.

Oui bien sur il y a des différences régionales, oui bien sur il y a des différences politique, mais de facon générale, ils partagent a peu près tous la même culture.....l' états-uniennes !

Ils regardent les mêmes films états-uniens ( les assistances aux films canadiens sont minimes), les mêmes émissions états-uniennes (les cotes d'écoute de la télé canadienne anglaise sont misérables), ils regardent les même game de football.....et oui , états-uniens qu'ils trouvent bien meilleur que le football canadien enfin, vous voyez le genre.

Cette immersion dans la culture de masse états-uniennes forge leur pensée politique, sociale, sur leur facon de voir le monde.

Pour ce qui est des immigrants, et bien étant donné que la plupart de ceux qui choissisent le Roc immigrent en fait "in america" et bien ils sont juste bien content de se mêler a ce moule culturel états-uniens.

Rien de rassurant pour les Québécois qui sont "pognés" dans le même pays que ces ignares. :P

jimmy

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Rien de rassurant pour les Québécois qui sont "pognés" dans le même pays que ces ignares.

Jimmy, tu y vas fort là...même si la culture canadienne-anglaise est noyée par celle des USA, elle existe quand même...mais comme tu le dis, la majorité des canadiens-anglais s'abreuvent à celle des USA. En fait, si ce n'était de la barrière de la langue, peut-être que le Québec aurait tendance à faire la même chose...raison de plus de garder le Québec français! ;)

peanut

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Beau travail, bien documenté et qui pousse la reflexion...

Cependant une question m'intrigue, ne penses-tu pas que c'est réducteur de penser qu'il existe une seule et unique pensée pan-canadienne ? Penses-tu qu'un Albertain et un Ontarien seront si proches que cela l'un de l'autre ? N'est pas une vision légèrement deformée (vue du Québec) par leur langue commune mais qui n'a pas forcément de réalité autre que linguistique...

On peut dire la même chose de la France ou de n'importe quel autre pays du monde! C'est quoi, la culture ou la pensée française? Qu'est-ce qui la distingue des autres? La France est peuplé d'immigrants depuis le début aussi, non? Et les Bretons sont différents des Alsaciens qui eux sont différents des Provençaux et ainsi de suite. Même logique pour les États-Unis, où un Texan se distingue d'un Newyorkais par exemple.

Facile de dire que c'est réducteur, mais ce l'est de facto dès que l'on se prête au jeu car tous et chacun ont leur propre perception des choses, leur propre vécu, viennent d'une région x avec des spécialités culinaires x et une langue ou un patois x, sont à droite ou à gauche, sont catholiques, musulmans ou athés, sont nés sur le territoire ou ont immigré, etc. Mais merde, faut bien avoir un semblant d'identité collective histoire d'avoir un mimimum de cohérence, histoire de cimenter le tout, non? :mellow: Parce que si l'on commence à mettre des bémols à chaque fois que l'on "ose" tenter une définition de notre identité, on n'est pas sorti du bois et c'est le bordel assuré. C'est DÉJÀ le bordel... Alors on devrait commencer par le commencement, dire les évidences, y aller étape par étape, et c'est ce que Trudeau a volontairement omis de faire en remettant le compteur à zéro d'un coup d'une baguette magique, comme si l'histoire du pays n'avaient eu aucune influence sur la mentalité et les valeurs du pays, comme si le Chinois qui vient de débarquer et qui ne parle que le mandarin avait autant son mot à dire que ceux qui sont là depuis des générations et qui ont construit le pays. Le Chinois a le droit de dire qu'il est Chinois, il a le droit de dire qu'il apporte tels aspects de sa culture d'origine chinoise avec lui dans l'aventure canadienne, personne ne va l'accuser de racisme ou de patriotisme mal placé. Mais moi je n'ai pas le droit de le dire, Trudeau m'a enlevé ce droit, ce droit d'avoir MA culture, MON identité, et de l'affirmer fièrement. Aujourd'hui, je fais fais partie d'une mosaïque culturelle et rien d'autre... et ça m'emmerde royalement. Ça te dirait toi qu'on te dise que tout ce que tu es, c'est un passeport et une Charte? S'il y a quelque chose que l'on peut qualifier de réducteur, c'est bien ça... :biohazar:

O'Hana, j'ai BEAUCOUP aimé ta chronique. Je ne crois pas me tromper en disant qu'on pense pas mal pareil et je crois cerner plus de flexibilité ou de clairvoyance chez toi quant à ta perception de ce qu'est l'intégration vs l'assimilation des immigrants. ;) Mais peut-être que j'ai mal lu entre les lignes...? Or, tu as ajouté un bémol important en soulignant l'aspect temps dans l'équation, chose que j'avais négligé. Et oui, c'est vrai, PERSONNE n'était prêt à ça, et ça explique en partie l'échec de la stratégie trudeauiste.

Si j'étais Première ministre du Québec, que j'avais envie de bâtir ma société sur des bases solides, l'une des premières chose que je ferais, ça serait de me réconcilier VRAIMENT avec les Amérindiens. Pour ce faire, je réunirais tout les représentants des différentes nations autochtones de la province et on l'on purgerait ensemble tout ce qu'il y a à purger. Et quand je dis tout, c'est TOUT. Ça ne se ferait pas derrière des portes closes: les médias seraient aussi conviés au pow wow et rapporteraient les faits au public québécois. Car les autochtones ont vraiment besoin d'être entendus et surtout, d'être COMPRIS. Pas pour rien qu'ils font des barrages: c'est la méthode la plus efficace qu'ils ont trouvée pour se faire remarquer! Ça donne une idée de l'intérêt qu'on leur porte... :haouais: J'investirais aussi dans un important et beau musée à Montréal consacré à eux (et non un shack à l'entrée d'une réserve qui vend des babioles cheap pour touristes), avec TOUTE l'histoire - bonne ET mauvaise, même les squelettes dans le placard des Français- et la culture qui les concerne. Je leur donnerais la place qui leur revient quoi. On ferait ainsi d'une pierre deux coups: on montrerait aux Amérindiens qu'on admet nos torts et qu'on veut partir sur une nouvelle base, on leur rendrait un bel hommage ET on comblerait un besoin touristique (c'est pas normal que les gens intéressés par la culture amérindienne soient si limités! :o ). Aussi, une partie des fonds ainsi recueillis leur seraient directement versés. Je m'arrangerais aussi pour que des échanges culturels soient organisés dans nos écoles, histoire que tous les enfants québécois sachent qui ils sont en allant les voir sur place, une autre belle façon de permettre aux autochtones de se faire connaître, de tirer profit de leur spécifité et de faire un peu de fric par la bande. Bref, je nous réconcilierais avec un pan important de notre histoire avant d'oser penser fonder un pays. Et si j'étais Première Ministre du Canada, je ferais pareil, mais j'ajouterais les francophones dans la purge. Car avant de se dire grand défenseur des droits humains et tout le baratin, avant de prétendre être une grande nation, il faut être conséquent et admettre qu'on n'est pas blanc comme neige, il faut faire une purge. Comme un couple en chicane, il faut se réconcilier avant de baiser... et éventuellement atteindre l'orgasme (désolée pour l'analogie, mais c'est quand même ça... :blushing: :P). Bref, avant de savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient.

Modifié par cherry
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Jimmy, tu y vas fort là...même si la culture canadienne-anglaise est noyée par celle des USA, elle existe quand même...mais comme tu le dis, la majorité des canadiens-anglais s'abreuvent à celle des USA. En fait, si ce n'était de la barrière de la langue, peut-être que le Québec aurait tendance à faire la même chose...raison de plus de garder le Québec français!

peanut

Ben non tu vois Peanut je persiste a dire qu'ils n'en ont pas....ou plutôt pas vraiment. Et s'ils en ont une, ils n'en sont pas fier, ne la valorise pas et ne s'en préoccupe pas. J'ai déja travaillé pour une compagnie de production d'émission télé de Toronto. Étant donné qu'ils voulaient vendre leur télé-série aux États-Unis, ils faisaient tout pour que le scénario, l'histoire,l'intrigue, le "happy ending" enfin tout était fait pour que ce soit vendable, regardable, comprenanble aux États-Unis.

Ils n'avaient aucune ambition de diffuser des valeurs canadienne, des histoires canadienne.

Je suis 2000% d'accord sur tout ce que Cherry a écrit sur la réconcialiation avec les Autochtones.

Alors Cherry, tu te présente quand pour remplacer Boisclair ? :innocent:

jimmy

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Moi aussi avec ce programme je voterais pour Cherry. Cherry, Cherry, Cherry!!!!!!!!!

  • Habitués
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Beau travail, bien documenté et qui pousse la reflexion...

Si j'étais Première ministre du Québec, que j'avais envie de bâtir ma société sur des bases solides, l'une des premières chose que je ferais, ça serait de me réconcilier VRAIMENT avec les Amérindiens. Pour ce faire, je réunirais tout les représentants des différentes nations autochtones de la province et on l'on purgerait ensemble tout ce qu'il y a à purger. Et quand je dis tout, c'est TOUT. Ça ne se ferait pas derrière des portes closes: les médias seraient aussi conviés au pow wow et rapporteraient les faits au public québécois. Car les autochtones ont vraiment besoin d'être entendus et surtout, d'être COMPRIS. Pas pour rien qu'ils font des barrages: c'est la méthode la plus efficace qu'ils ont trouvée pour se faire remarquer! Ça donne une idée de l'intérêt qu'on leur porte... :haouais: J'investirais aussi dans un important et beau musée à Montréal consacré à eux (et non un shack à l'entrée d'une réserve qui vend des babioles cheap pour touristes), avec TOUTE l'histoire - bonne ET mauvaise, même les squelettes dans le placard des Français- et la culture qui les concerne. Je leur donnerais la place qui leur revient quoi. On ferait ainsi d'une pierre deux coups: on montrerait aux Amérindiens qu'on admet nos torts et qu'on veut partir sur une nouvelle base, on leur rendrait un bel hommage ET on comblerait un besoin touristique (c'est pas normal que les gens intéressés par la culture amérindienne soient si limités! :o ). Aussi, une partie des fonds ainsi recueillis leur seraient directement versés. Je m'arrangerais aussi pour que des échanges culturels soient organisés dans nos écoles, histoire que tous les enfants québécois sachent qui ils sont en allant les voir sur place, une autre belle façon de permettre aux autochtones de se faire connaître, de tirer profit de leur spécifité et de faire un peu de fric par la bande. Bref, je nous réconcilierais avec un pan important de notre histoire avant d'oser penser fonder un pays. Et si j'étais Première Ministre du Canada, je ferais pareil, mais j'ajouterais les francophones dans la purge. Car avant de se dire grand défenseur des droits humains et tout le baratin, avant de prétendre être une grande nation, il faut être conséquent et admettre qu'on n'est pas blanc comme neige, il faut faire une purge. Comme un couple en chicane, il faut se réconcilier avant de baiser... et éventuellement atteindre l'orgasme (désolée pour l'analogie, mais c'est quand même ça... :blushing: :P). Bref, avant de savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient.

Très belle présentation, Cherry. Moi je travaille avec les autochtones, et tu ne peux savoir à quel point les gens ignorent les conditions de vie qu'ils endurent depuis quatre siècles. Pire, beaucoup de gens s'imaginent qu'ils sont favorisés parce qu'ils ne payent pas d'impôt (ce qui n'est d'ailleurs pas vrai pour ceux qui vivent hors réserves). Pourtant, ils vivent pour la plupart des conditions à peu pareilles à celles d'une république de bananes ... Je m'étonne en fait que tu aies une si belle compréhension de leuir situation. Je m'étonne aussi que nos dirigeants persistent à ne pas reconnaître que le Canada et le Québec ne peuvent en aucun cas faire l'économie du réglèment de cette question ...

Quant à toi Jimmy, reconnais que non seulement nous sommes pognés avec cette "gang d'ignares" (morte de rire :lol::lol::lol: ) mais que nous nous laissons contaminer tranquillement ...

Posté(e)
Beau travail, bien documenté et qui pousse la reflexion...

Si j'étais Première ministre du Québec, que j'avais envie de bâtir ma société sur des bases solides, l'une des premières chose que je ferais, ça serait de me réconcilier VRAIMENT avec les Amérindiens. Pour ce faire, je réunirais tout les représentants des différentes nations autochtones de la province et on l'on purgerait ensemble tout ce qu'il y a à purger. Et quand je dis tout, c'est TOUT. Ça ne se ferait pas derrière des portes closes: les médias seraient aussi conviés au pow wow et rapporteraient les faits au public québécois. Car les autochtones ont vraiment besoin d'être entendus et surtout, d'être COMPRIS. Pas pour rien qu'ils font des barrages: c'est la méthode la plus efficace qu'ils ont trouvée pour se faire remarquer! Ça donne une idée de l'intérêt qu'on leur porte... :haouais: J'investirais aussi dans un important et beau musée à Montréal consacré à eux (et non un shack à l'entrée d'une réserve qui vend des babioles cheap pour touristes), avec TOUTE l'histoire - bonne ET mauvaise, même les squelettes dans le placard des Français- et la culture qui les concerne. Je leur donnerais la place qui leur revient quoi. On ferait ainsi d'une pierre deux coups: on montrerait aux Amérindiens qu'on admet nos torts et qu'on veut partir sur une nouvelle base, on leur rendrait un bel hommage ET on comblerait un besoin touristique (c'est pas normal que les gens intéressés par la culture amérindienne soient si limités! :o ). Aussi, une partie des fonds ainsi recueillis leur seraient directement versés. Je m'arrangerais aussi pour que des échanges culturels soient organisés dans nos écoles, histoire que tous les enfants québécois sachent qui ils sont en allant les voir sur place, une autre belle façon de permettre aux autochtones de se faire connaître, de tirer profit de leur spécifité et de faire un peu de fric par la bande. Bref, je nous réconcilierais avec un pan important de notre histoire avant d'oser penser fonder un pays. Et si j'étais Première Ministre du Canada, je ferais pareil, mais j'ajouterais les francophones dans la purge. Car avant de se dire grand défenseur des droits humains et tout le baratin, avant de prétendre être une grande nation, il faut être conséquent et admettre qu'on n'est pas blanc comme neige, il faut faire une purge. Comme un couple en chicane, il faut se réconcilier avant de baiser... et éventuellement atteindre l'orgasme (désolée pour l'analogie, mais c'est quand même ça... :blushing: :P). Bref, avant de savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient.

Très belle présentation, Cherry. Moi je travaille avec les autochtones, et tu ne peux savoir à quel point les gens ignorent les conditions de vie qu'ils endurent depuis quatre siècles. Pire, beaucoup de gens s'imaginent qu'ils sont favorisés parce qu'ils ne payent pas d'impôt (ce qui n'est d'ailleurs pas vrai pour ceux qui vivent hors réserves). Pourtant, ils vivent pour la plupart des conditions à peu pareilles à celles d'une république de bananes ... Je m'étonne en fait que tu aies une si belle compréhension de leuir situation. Je m'étonne aussi que nos dirigeants persistent à ne pas reconnaître que le Canada et le Québec ne peuvent en aucun cas faire l'économie du réglèment de cette question ...

Quant à toi Jimmy, reconnais que non seulement nous sommes pognés avec cette "gang d'ignares" (morte de rire :lol::lol::lol: ) mais que nous nous laissons contaminer tranquillement ...

Tu habites à Loretteville? Tu as vu les tee-pees des Hurons? Ce sont des maisons qui en France vaudraient facilement 250,000 euros.

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Angela :

Quant à toi Jimmy, reconnais que non seulement nous sommes pognés avec cette "gang d'ignares" (morte de rire ) mais que nous nous laissons contaminer tranquillement ...

Je suis heureux Angela que tu commences a comprendre mon humour, mon sens de lexagération. Je fais un peu exprès pour contrebalancer lexcès dadmiration aveugle que certains immigrants ont du Canada hors Québec.

Quand a savoir si nous sommes contaminés au Québec également, et bien oui et non a mon avis. Je suis en effet inquiet des jeunes Québécois qui gobent cette culture de masse médiocre venant des USA. Mais bon je me rappelle lorsque jétais jeune que jétais moi aussi un bon consommateur de linsignifiance états-uniennes.

Mais tu vois il y a quand même des signes encourageant. Le Cirque du Soleil par exemple (dailleurs le nouveau show « Kooza » est génial).

Lorsque le Cirque a créé son premier spectacle en 1984, après les représentations de Montréal ils sont parti avec leur tente, leurs artistes, leur équipements, leurs camions et leurs 73 employés vers la Californie pour présenter le spectacle aux états-uniens.

Si le spectacle navait pas marché aux USA, Guy Laliberté (président-fondateur) raconte quils navaient pas dargent pour ramener tout le monde a Montréal.

En passant, a lépoque ils ont dû décider si ils changeaient le nom pour « Circus of the Sun ».ce quils ont évidemment refusé de faire.

Mon point est que les Canadiens Anglais nauraient jamais pu accomplir ce que le Cirque a accompli. Les anglais nauraient jamais pris de tel risque financier. Ils auraient adapter leur show pour le marché états-uniens genre animaux de cirque, femmes a barbe, clown tarte a la crème, tout des choses que le Cirque du Soleil a refusé de faire misant sur la créativité et la fraîcheur Québécoise (a Las Vegas, les états-uniennes disent des spectacles du Cirque : « it is so Europeen » hi hi).

Aujourdhui le Cirque du Soleil compte plus de 3000 employés partout dans le monde, le siège social a Montréal compte a lui seul 1600 employés, plus de 40 nationalités y sont représentées et plus de 25 langues y sont parlées. 60 millions de spectateurs ont vu un spectacle du Cirque depuis 1984. En 2007, le Cirque présentera 15 spectacles différents a travers le monde. 46 % des billets de spectacles en vente a Las Vegas sont pour des spectacles Québécois (le Cirque, Céline Dion et André-Phillipe Gagnon).

Quand je vais a Las Vegas par affaires avec des collègues Canadiens Anglais, ils sont tous gaga devant ce qui a été accompli par les Québécois la-bas. Ils ont lintelligence d'admettre quils nauraient jamais eu cette audace.

jimmy

Modifié par jimmy
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Tu habites à Loretteville? Tu as vu les tee-pees des Hurons? Ce sont des maisons qui en France vaudraient facilement 250,000 euros.

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OHana aborde la question de la Charte et de lidentité canadienne à partir dune perspective québécoise. Cest un choix éditorial qui se défend mais qui, à mon sens, réduit un peu le sujet à sa seule dimension binaire. Nest-il pas possible de penser le Canada de demain autrement que sous le prisme de la fracture Québéc-ROC ? Chaque année, un quart de million dimmigrants débarquent dans ce pays dans lespoir dy connaître une vie meilleure. Il me paraît naïf de penser que ces nouveaux arrivants ou leurs enfants finiront naturellement par venir grossir les bataillons de lune ou de lautre des deux solitudes. Les immigrants qui ont choisi de vivre dans le ROC népouseront pas forcément le point de vue du Canada Anglais. De la même façon, ceux qui sétablissent au Québéc, nadhérerons pas forcément aux thèses souverainistes, ni même autonomistes. La guerre civile froide entre le Québéc et le ROC cessera probablement un jour. Peut-être de la manière la plus inattendue, cest à dire faute de combattants. Les Canadiens Anglais et Français pourraient en effet se réveiller un jour et découvrir quils sont minoritaires. Les premiers dans le ROC, les seconds au Québéc.

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Tu habites à Loretteville? Tu as vu les tee-pees des Hurons? Ce sont des maisons qui en France vaudraient facilement 250,000 euros.

Et alors? Le droit d'habiter une belle maison est-il un droit réservé à certains et refusé aux autres?

Pour ton enseigne, sache que les Hurons sont sans doute les autochtones les mieux nantis du Québec. Va faire un petit tour chez les Algonquins en Abitibi, ou chez les Innus de la Côte-Nord. Tu seras très fier de ton pays (le Canada ici, pas le Québec), si réputé mondialement mais qui se comporte exactement comme une république de banane envers ses minorités fondatrices ...

Posté(e)
OHana aborde la question de la Charte et de lidentité canadienne à partir dune perspective québécoise. Cest un choix éditorial qui se défend mais qui, à mon sens, réduit un peu le sujet à sa seule dimension binaire. Nest-il pas possible de penser le Canada de demain autrement que sous le prisme de la fracture Québéc-ROC ? Chaque année, un quart de million dimmigrants débarquent dans ce pays dans lespoir dy connaître une vie meilleure. Il me paraît naïf de penser que ces nouveaux arrivants ou leurs enfants finiront naturellement par venir grossir les bataillons de lune ou de lautre des deux solitudes. Les immigrants qui ont choisi de vivre dans le ROC népouseront pas forcément le point de vue du Canada Anglais. De la même façon, ceux qui sétablissent au Québéc, nadhérerons pas forcément aux thèses souverainistes, ni même autonomistes. La guerre civile froide entre le Québéc et le ROC cessera probablement un jour. Peut-être de la manière la plus inattendue, cest à dire faute de combattants. Les Canadiens Anglais et Français pourraient en effet se réveiller un jour et découvrir quils sont minoritaires. Les premiers dans le ROC, les seconds au Québéc.

A Toronto, les Blancs sont maintenant minoritaires. Dans les années 50, tout le monde était WASP. Effectivement tu pourrais finir par avoir raison. Parles-en aux Fidjéens qui se sont fait faire le coup...

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Mats :

Il me paraît naïf de penser que ces nouveaux arrivants ou leurs enfants finiront naturellement par venir grossir les bataillons de lune ou de lautre des deux solitudes. Les immigrants qui ont choisi de vivre dans le ROC népouseront pas forcément le point de vue du Canada Anglais.

Ben oui justement ! C,est drôle parce lorsque je te lis, je trouve toujours bizarre le bout de la lorgnette par lequel tu prends les choses. Mais je le vois plus clairement dans cette phrase.

Tu vois, oui justement les immigrants au Canada Anglais épouseront le point de vue du Canada Anglais car en effet ils consommeront de la culture Canadienne Anglais (lire états-uniennes) ils boufferont de la bouffe Canadienne Anglaise, ils écouteront les infos en anglais, ils auront des enfants qui fréquenterons l'école avec plein de petit camarades exposé a la même culture Canadienne Anglaise et comme tous les gens du ROC, ils mépriseront, ou a tout le moins seront complètement indifférents a la culture Québécoise.

C'est une erreur de base que tu fait la Mats. Il y a dans ce pays deux cultures, deux facon de faire, deux systèmes de valeurs. Les immigrants au Québec et au ROC sont "pognés" entre les deux et doivent choisir. Ils ne choissisent pas toujours de facon consciente , mais ils choissisent par leurs habitudes de vie, les gens pour qui ils votent, les produits culturels qu'ils consomment....et ainsi de suite.

jimmy

Modifié par jimmy
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Mats :
Il me paraît naïf de penser que ces nouveaux arrivants ou leurs enfants finiront naturellement par venir grossir les bataillons de lune ou de lautre des deux solitudes. Les immigrants qui ont choisi de vivre dans le ROC népouseront pas forcément le point de vue du Canada Anglais.

Ben oui justement ! C,est drôle parce lorsque je te lis, je trouve toujours bizarre le bout de la lorgnette par lequel tu prends les choses. Mais je le vois plus clairement dans cette phrase.

Tu vois, oui justement les immigrants au Canada Anglais épouseront le point de vue du Canada Anglais car en effet ils consommeront de la culture Canadienne Anglais (lire états-uniennes) ils boufferont de la bouffe Canadienne Anglaise, ils écouteront les infos en anglais, ils auront des enfants qui fréquenterons l'école avec plein de petit camarades exposé a la même culture Canadienne Anglaise et comme tous les gens du ROC, ils mépriseront, ou a tout le moins seront complètement indéfférents a la culture Québécoise.

C'est une erreur de base que tu fait la Mats. Il y a dans ce pays deux cultures, deux facon de faire, deux systèmes de valeurs. Les immigrants au Québec et au ROC sont "pognés" entre les deux et doivent choisir. Ils ne choissisent pas toujours de facon consciente , mais ils choissisent par leurs habitudes de vie, les gens pour qui ils votent, les produits culturels qu'ils consomment....et ainsi de suite.

jimmy

Je n'en suis pas certain, Jimmy. Je ne pense pas que les nouveaux arrivants soient contraints de choisir leur camp. Paradoxalement, c'est cette Charte tellement décriée qui leur permet de ne pas avoir à choisir. Je sais que pas mal de Québécois s'indigenent du vote fédéraliste des immigrants, mais contrairement à une idée répandue, il ne s'agit pas d'un vote d'adhésion. Un gars qui arrive de je ne sais où ne se sens pas concerné par les chicanes entre Québéc et Ottawa. Il éprouve toutefois l'intuition confuse qu'un Québéc souverain nuirait à ses intérêts et à celui de ses enfants. C'est un peu réducteur que de s'imaginer que les nouveaux arrivants se laissent subjuguer par le marketing d'ottawa, comme dirait O'Hana. Les imiggrants das le ROc ne réfléchissent pas autrement que ceux du Québéc. Ici aussi , il y a des immigrants qui écoutent les infos en Français, mangent Québécois et scolarisent leurs enfants en Français. Ca ne ne veut pas dire pour autant qu'ils adoptent les points de vue des pure laine. Ils ne regardent le Canada anglais avec les yeux d'un Québécois. Ils ne se pensent pas comme des colonisés. C'est un pays neuf pour eux et ils n'ont pas de passif à solder avec le Canada Anglais ou Français.

  • Habitués
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De quel droit parles-tu? Pour vivre sur une réserve, faut être Indien. C'est ca le scandale. L'Apartheid au Canada.

Les Hurons ont de très belles maisons et ils vivent très bien.

Les gouvernements versent des milliards dans les réserves indiennes. Chaque Indien coute plus de 20,000$ aux contribuables. Ils paient quoi en retour? Presque rien.

Les Algonquins ils font quoi? Ils bloquent les routes. Il ont quoi comme formation? Ils produisent quoi? Ils apportent quoi au PIB du pays?

Minorités fondatrices? Tu veux rire? Il y avait combien d'Indiens à la Conférence de Charlottetown en 1864?

Posté(e)
Mats :
Il me paraît naïf de penser que ces nouveaux arrivants ou leurs enfants finiront naturellement par venir grossir les bataillons de lune ou de lautre des deux solitudes. Les immigrants qui ont choisi de vivre dans le ROC népouseront pas forcément le point de vue du Canada Anglais.

Ben oui justement ! C,est drôle parce lorsque je te lis, je trouve toujours bizarre le bout de la lorgnette par lequel tu prends les choses. Mais je le vois plus clairement dans cette phrase.

Tu vois, oui justement les immigrants au Canada Anglais épouseront le point de vue du Canada Anglais car en effet ils consommeront de la culture Canadienne Anglais (lire états-uniennes) ils boufferont de la bouffe Canadienne Anglaise, ils écouteront les infos en anglais, ils auront des enfants qui fréquenterons l'école avec plein de petit camarades exposé a la même culture Canadienne Anglaise et comme tous les gens du ROC, ils mépriseront, ou a tout le moins seront complètement indéfférents a la culture Québécoise.

C'est une erreur de base que tu fait la Mats. Il y a dans ce pays deux cultures, deux facon de faire, deux systèmes de valeurs. Les immigrants au Québec et au ROC sont "pognés" entre les deux et doivent choisir. Ils ne choissisent pas toujours de facon consciente , mais ils choissisent par leurs habitudes de vie, les gens pour qui ils votent, les produits culturels qu'ils consomment....et ainsi de suite.

jimmy

Je n'en suis pas certain, Jimmy. Je ne pense pas que les nouveaux arrivants soient contraints de choisir leur camp. Paradoxalement, c'est cette Charte tellement décriée qui leur permet de ne pas avoir à choisir. Je sais que pas mal de Québécois s'indigenent du vote fédéraliste des immigrants, mais contrairement à une idée répandue, il ne s'agit pas d'un vote d'adhésion. Un gars qui arrive de je ne sais où ne se sens pas concerné par les chicanes entre Québéc et Ottawa. Il éprouve toutefois l'intuition confuse qu'un Québéc souverain nuirait à ses intérêts et à celui de ses enfants. C'est un peu réducteur que de s'imaginer que les nouveaux arrivants se laissent subjuguer par le marketing d'ottawa, comme dirait O'Hana. Les imiggrants das le ROc ne réfléchissent pas autrement que ceux du Québéc. Ici aussi , il y a des immigrants qui écoutent les infos en Français, mangent Québécois et scolarisent leurs enfants en Français. Ca ne ne veut pas dire pour autant qu'ils adoptent les points de vue des pure laine. Ils ne regardent le Canada anglais avec les yeux d'un Québécois. Ils ne se pensent pas comme des colonisés. C'est un pays neuf pour eux et ils n'ont pas de passif à solder avec le Canada Anglais ou Français.

Décidément tu n'as rien compris au modèle! D'ailleurs tu comprends peu de choses au Québec. En France, en Europe, l'assimilation est laborieuse. Pas ici. Les enfants d'immigrants se sentent généralement québécois ici (s'ils sont francisés évidemment) et Canadians au Canada. Et au Québec ils ont leur propre opinion politique. Alors que 90% des immigrants sont fédéralistes, le % tombent à 60% chez les enfants d'immigrants. Normal, ils voient le Canada avec les yeux de Québécois, avec tout ce que ça représente comme frustration d'etre citoyen de seconde classe dans son pays de naissance.

Pierre Curzi est fils d'immigrants italiens et souverainiste. Ils pourraient devenir le prochain Premier ministre du Québec. Liza Frulla est fille d'immigrants italiens et fédéraliste. Elle pourrait aussi devenir la prochaine première ministre du Québec. Les deux sont Québécois, fiers de l'origine italienne, mais QUÉ-BÉ-COIS. Pas Italiens! QUÉ-BÉ-COIS.

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O’Hana aborde la question de la Charte et de l’identité canadienne à partir d’une perspective québécoise. C’est un choix éditorial qui se défend mais qui, à mon sens, réduit un peu le sujet à sa seule dimension binaire. N’est-il pas possible de penser le Canada de demain autrement que sous le prisme de la fracture Québéc-ROC ? Chaque année, un quart de million d’immigrants débarquent dans ce pays dans l’espoir d’y connaître une vie meilleure. Il me paraît naïf de penser que ces nouveaux arrivants ou leurs enfants finiront naturellement par venir grossir les bataillons de l’une ou de l’autre des deux solitudes. Les immigrants qui ont choisi de vivre dans le ROC n’épouseront pas forcément le point de vue du Canada Anglais. De la même façon, ceux qui s’établissent au Québéc, n’adhérerons pas forcément aux thèses souverainistes, ni même autonomistes. La guerre civile froide entre le Québéc et le ROC cessera probablement un jour. Peut-être de la manière la plus inattendue, c’est à dire faute de combattants. Les Canadiens Anglais et Français pourraient en effet se réveiller un jour et découvrir qu’ils sont minoritaires. Les premiers dans le ROC, les seconds au Québéc.

O'Hana est suffisamment intelligent, sensible et ouvert d'esprit pour dépasser la simple perspective québécoise, pour se mettre aussi à la place des Canadiens anglais du ROC ou des autochtones. En le lisant, je n'ai pas du tout perçu une vision rigide ou binaire des choses, au contraire. O'Hana a un côté anthropologue qui observe beaucoup et prends des notes avant d'affirmer quoi que ce soit. En tant qu'immigrant, il n'est pas arrivé ici en embrassant la cause souverainiste aveuglément pour se faire aimer. Il n'avait pas à le faire de toute façon. Il a pesé et sous-pesé, il a questionné, il a gratté, il s'est informé, il a tenté de comprendre. Et son texte sur la Charte n'est PAS un manifeste souverainiste ou anti-fédéraliste, c'est une tentative - réussie selon moi - de cerner le plus objectivement possible le Canada dans toute sa complexité. Tout un contrat que toi Mats, tu n'aurais pas réussi à remplir. On sent chez O'Hana le désir que le Canada trouve vraiment l'équilibre. Son approche est plus humaniste que politique.

Modifié par cherry

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