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Immigration et culture Québécoise : y a t'il danger ?


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Le Québec accueille de plus en plus d'immigrants d'origines et de cultures diverses. Un article paru récemment dans Le Devoir (Le Québec de demain) souleve le problème de la dilution de la culture et des valeurs québécoises avec celles des différentes communautés.

Certaines questions se posent donc :

- Le communautarisme prend t'il le pas sur le multiculturalisme ?

- Y a t'il un danger pour la culture Québecoise ?

- Quelles valeurs souhaitent réellement transmettre le Québec aux néo-québécois ?

- Comment préserver les valeurs du pays d'origine d'un immigrant sans qu'elles entrent en conflit avec celles du pays d'accueil ?

- Le Canada doit-il modifier sa législation ponctuellement pour s'adapter aux us et coutumes des différentes communautés sous le couvert des libertés individuelles (exemple de la polygamie qui fait débat actuellement) ?

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- Le communautarisme prend t'il le pas sur le mutliculturalisme ?

Le communautarisme est une conséquence logique du multiculturalisme. Lire Neil Bissoondath à ce sujet.

La simple juxtaposition de cultures différentes ne crée pas un réseau dense de solidarités. L'échange doit se faire entre les communautés mais également avec la société d'accueil et pour ça, il faut que la société d'accueil soit ferme sur ces propres valeurs. Ça ne s'appelera pas de la discrimination mais simplement un projet de société dans lequel tous peuvent avoir leur liberté mais dans un cadre défini comme étant le cadre canadien. Ce qu'il dit également c'est que le multiculturalisme est aussi diviseur que le nationalisme québécois parce que l'un et l'autre tend à classifier les gens par leurs cultures.

Toi t'es allemand-bouddhiste-végétarien et anglophone, toi t'es italien-musulman-homosexuel et francophone, toi t'es québécois-francophone-athée et toi québécois-anglophone-nudiste et polygame, et vous tous vous êtes canadiens? Mais c'est quoi être canadien alors?

Il est d'ailleurs intéressant également de voir que plus on insiste sur le multiculturalisme comme identité canadienne et plus les mouvements indépendantistes apparaissent. Lire Alain Dieckhoff et Benedict Anderson à ce sujet.

Voir également le site de CRIC sur le délitement de l'unité canadienne et les mouvements séparatistes de l'Ouest. Pas moins de 12 mouvements étaient actifs entre 2001 et 2005. Certains politiquement, comme dans la Saskatchewan, d'autre juste informationnels. Ils n'ont peut-être pas le poids du bloc ou du pq, reste que pourtant s'ils existent c'est que l'idée est présente dans une part de la société.

Je pense pour ma part que le multiculturalisme peut être une bonne idée quand il s'agit de mettre en avant les cultures différentes, promouvoir les rencontres, les lieux associatifs, les festivals, la vie culturelle en général mais pas quand il vient se mettre en tant que définition d'une identité canadienne. Le Canada serait donc schizophrénique?

Conclusion: oui faire des différences culturelles un enrichissement social c'est bien mais pour que cela enrichisse faut qu'il y est quelque chose. Or là c'est plus du remplissage. Le multiculturalisme comme politique culturelle oui mais pas comme identité. Le multiculturalisme comme preuve de la tolérance oui mais pas comme définition du pays. Le canada c'est pas juste un grand truc dans laquelle on trouve de tout. C'est quoi le Canada? Quand on saura c'est quoi le Canada, l'ouest et l'est pourront enfin dire ok on y va ensemble vers ça. Là c'est l'Ouest veut ceci, le Québec cela et les maritimes encore autre chose. Puis au sein de ces 3 grands ensembles, y a une foule de gens qui veulent une place et la seule qu'on leur tend c'est d'être l'exotisme multiculturel preuve de la tolérance et de l'ouverture... Ouais, mais et eux, ils voudraient être canadiens, sauf que c'est quoi ça un canadien?

C'est pas une réflexion formelle et sérieuse, elle n'est dirigée contre personne en particulier, elle n'attaque aucune des multiples facettes multiculturelles du Canada, mais ceci dit, c'est bien ma question en ce moment...

Parce que une fois que je saurais c'est quoi le Canada (dans son ensemble et non province par province), je veux bien alors croire qu'il y a un projet commun qui nécessite la présence de toutes les provinces... Mais là globalement c'est plus une colocation d'un bout de terre entre des groupes aussi divers que variés... Et c'est pas juste parce que c'est une fédération! :lol:

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Pour la polygamie je pense qu'on rêve :glups:

Parce que s'ils accordent la polygamie, vu comme tout le monde veut l'égalité, il faudra légaliser la polyandrie en même temps :P

De toute façon, s'il y a une dilution, c'est dans les grands centres, et si j'osais, je dirais que ce sont les Montréalais qui ressentent ça, parce que même dans la seconde grosse ville, Québec, on a pas l'impression de voir ou cotoyer beaucoup d'immigrés. Et en "région" plus éloigné vu qu'il y a encore moins de mélange (mange-t-on des frites à la graisse de boeuf en Beauce ? :elendil: ) je ne vois pas vraiment de menace non plus... ce sont plutôt les immigrés qui s'adaptent. Contrairement aux grosses villes où les nationalités se regroupent par quartier.

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Je suis assez d'accord avec toi, parce que c'est la force du nombre qui joue aussi ici.

Par contre question bête mais un homme polygame qui rencontre une femme polyandre, les hommes de cette femme sont quoi pour cet homme et les femmes de cet homme sont quoi pour cette femme? Et si plusieurs polygames sont dans les relations de notre polyandre, auront-ils le droit de partager les femmes du premier polygame?

Ouais ça devient vite mélangeant cette histoire hein? :P: :lol:

PS: je respecte les convictions de chacun mais si je pose cette question c'est bien parce que à un moment donné, si on légifère sur la polygamie, puis la polyandrie (comme Nicolas le dit, question de respect des droits et libertés des personnes!), faudra bien légiférer également sur la question de la polygamie polyandrique et de la ployandrie polygamique parce que ce sont des choses pas impossibles!

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- Le Canada doit-il modifier sa législation ponctuellement pour s'adapter aux us et coutumes des différentes communautés sous le couvert des libertés individuelles (exemple de la polygamie qui fait débat actuellement) ?

Il y a dans nos lois un principe d'accomodement raisonnable aux us et coutumes des communautés, mais ce principe ne peut aller au détriment des autres lois qui consacrent, par exemple, l'égalité entre les hommes et les femmes. En conséquence, quelque chose comme la polygamie ne serait pas tolérable.

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de toute façon, la polygamie ici serait presque impossible...qui veut "endurer" plus d'une québécoise à la fois? <_<:P (dixit mon chum français, le ptit pas fin!) :mellow::lol:

peanut

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La simple juxtaposition de cultures différentes ne crée pas un réseau dense de solidarités. L'échange doit se faire entre les communautés mais également avec la société d'accueil et pour ça, il faut que la société d'accueil soit ferme sur ces propres valeurs. Ça ne s'appelera pas de la discrimination mais simplement un projet de société dans lequel tous peuvent avoir leur liberté mais dans un cadre défini comme étant le cadre canadien. Ce qu'il dit également c'est que le multiculturalisme est aussi diviseur que le nationalisme québécois parce que l'un et l'autre tend à classifier les gens par leurs cultures

Ben dis donc, je ne connais pas Mr Neil Bissoondath, mais je suis d'accord à 100% avec ce qu'il dit !

(peux-tu donner la référence de son bouquin, svp ?)

Cela fait du bien de le lire aussi clairement énoncé car les mots communautés et communautarisme m'ont toujours posé problème (dans mon pays).

Pour moi, dans mon pays, il n'y a pas de communautarisme, ni de communautés, il y a des cultures différentes (que je respecte) et surtout des citoyens qui vivent, comme moi, en se soumettant ou en luttant contre les lois de la Vème république.

Je préfère utiliser en premier lieu le mot "citoyen" qui, pour moi, fédère plus qu'il ne divise.

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Posté(e)

Par rapport à l'article paru, la polygamie n'était qu'un exemple. La question semble plus généraliste.

Cela fait du bien de le lire aussi clairement énoncé car les mots communautés et communautarisme m'ont toujours posé problème (dans mon pays).
L'emploi du mot communautarisme n'a rien de péjoratif ni de sectaire. Il permet d'identifier une segmentation de la population d'une nation, rien d'autre. Dans le cas du Québec, du regroupement local d'une communauté dans une autre.
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Posté(e) (modifié)

De toute façon, s'il y a une dilution, c'est dans les grands centres, et si j'osais, je dirais que ce sont les Montréalais qui ressentent ça, parce que même dans la seconde grosse ville, Québec, on a pas l'impression de voir ou cotoyer beaucoup d'immigrés. Et en "région" plus éloigné vu qu'il y a encore moins de mélange (mange-t-on des frites à la graisse de boeuf en Beauce ? :elendil: ) je ne vois pas vraiment de menace non plus... ce sont plutôt les immigrés qui s'adaptent. Contrairement aux grosses villes où les nationalités se regroupent par quartier.

Correction : la seconde grande ville n'est pas du tout Québec, mais Laval ! ... certes, il y a beaucoup moins de nouveaux arrivant en région (Québec, Chicoutimi...), mais en même temps, presque la moitié de la population québécoise se trouve dans le grand Montréal, donc l'impact de l'immigration agit au moins sur 50% de la société.

Comme l'a dit PDA, ça prend un vrai projet de société pour éviter le communautarisme "à la française" qui s'est imposé, de fait, depuis une dizaine d'année, le melting-pot à l'américaine (États-Unis et Canada anglais)... bref, la getthoïsation de la société québécoise. Je pense que l'on a de bons éléments pour que cela se passe bien.

De mon côté, je pense que le communautarisme est le principal danger dans une société comme celle du Québec. Cela va à l'encontre d'une assimilation (ou d'une intégration) réussie.

Modifié par Petit-Prince
  • Habitués
Posté(e)
L'emploi du mot communautarisme n'a rien de péjoratif ni de sectaire. Il permet d'identifier une segmentation de la population d'une nation, rien d'autre

Pour moi non plus, ces mots n'ont rien de sectaire, mais le danger est bien, au travers de ces mots-là, de regrouper les gens en fonction de leur culture et donc de les diviser (voire de les opposer) au lieu de les fédérer.

Moi, je n'appartiens à aucune communauté. Qui suis-je alors ?

Avant tout une citoyenne qui, dans son futur pays, se fédérera avec d'autres citoyens (quelle que soit leur culture d'origine) autour d'un projet politique commun.

  • Habitués
Posté(e)

Pour moi non plus, ces mots n'ont rien de sectaire, mais le danger est bien, au travers de ces mots-là, de regrouper les gens en fonction de leur culture et donc de les diviser (voire de les opposer) au lieu de les fédérer.

Ce n'est pas ça. Toujours dans l'exemple donné, on parle de communautarisme pour définir, comme je le disais plus haut, du regroupement local d'une communauté dans une autre. Par exemple le quartier Chinois à Montréal où sont regroupés par choix une grande majorité d'immigrants Chinois. Le mode de vie, la langue utilisée, etc, sont calqués sur le pays d'origine.
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Posté(e) (modifié)

Ben dis donc, je ne connais pas Mr Neil Bissoondath, mais je suis d'accord à 100% avec ce qu'il dit !

(peux-tu donner la référence de son bouquin, svp ?)

Le bouquin en question, je ne connais pas son titre en français mais j'en ai feuilleté quelques passages en anglais, donc je te donne la référence que j'en ai: Selling Illusions « The Cult of Multiculturalism in Canada », Penguins Books, Canada : 1994

Par contre, Nemesis, pour moi le communautarisme est un mode de gestion des différences comme un autre et comme toute idéologique politique on est pour ou contre. Perso, le communautarisme tel qu'il est présent au Canada, c'est à dire une juxtaposition de cultures, je ne suis pas pour. Que chacun cultive ses différences dans un projet commun, oui, mais ce que je vois c'est plus chacun revendique le droit à ses différences sans se soucier de savoir si c'est la volonté générale est pour ou non. Cf. Affaire du Kirpan. Je comprends tout à fait sur quel principe théorique s'est basé la cour suprême, et c'est ce que j'ai défendu, ça ne veut pas pour autant dire que en tant que membre de la société québécoise je l'aurai accepté. Or, pour avoir un vrai projet global canadien, il s'agit non seulement de s'exprimer mais également de faire des concessions si on a "le désir de vivre ensemble" et "la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis", comme dirait Renan et qu'aurait sûrement repris Trudeau pour définir l'identité canadienne.

Il me semble que si le Canada est un paquebot et que chacune de ses composantes programment une destination différente, on risque plus de se retrouver dans un naufrage titanesque que dans le Queen Mary.

Moi j'ai cette impression, peut-être fausse, que les communautés ne veulent pas être canadiennes (encore une fois, c'est comment être canadien?) mais veulent que le canada deviennent comme elles.

C'est en ça que pour moi la communautarisme, c'est pas juste la volonté de se retrouver entre gens de mêmes croyances, de mêmes langues, de mêmes régimes alimentaires, ou adorant tous les mêmes couleurs rose bonbon sucé trois fois, au Canada ça en vient également à vouloir réorganiser toute la société comme ça, quitte à repeindre ces horribles prairies vertes du Manitoba en ce beau rose bonbon... Et ça c'est du prosélytisme et je ne suis pas pour!

Modifié par petiboudange
  • Habitués
Posté(e)

Pour moi non plus, ces mots n'ont rien de sectaire, mais le danger est bien, au travers de ces mots-là, de regrouper les gens en fonction de leur culture et donc de les diviser (voire de les opposer) au lieu de les fédérer.

Ce n'est pas ça. Toujours dans l'exemple donné, on parle de communautarisme pour définir, comme je le disais plus haut, du regroupement local d'une communauté dans une autre. Par exemple le quartier Chinois à Montréal où sont regroupés par choix une grande majorité d'immigrants Chinois. Le mode de vie, la langue utilisée, etc, sont calqués sur le pays d'origine.

On ne peut pas dire que le quartier Chinois soit un modèle d'intégration ou d'assimilation à la culture et à la société québécoise ! Bien des gens habitant ce quartier ne parle même pas le français, ni même l'anglais. D'ailleurs, cela n'est pas gênant pour eux, vu qu'ils vivent en vase-clos.

C'est un choix, un bon choix peut-être pour eux, mais un choix néfeste pour la société dans laquelle ils vivent puisqu'ils ne se sentent pas du tout concernés par le monde qui les entoure. Qu'est-ce que cela change pour eux, par exemple, que le Québec soit dans le Canada ou pas ?

On peut aussi parler des réserves autochtones, dans lesquelles même les lois provinciales et fédérales ne sont pas respectées. Ce sont des formes "extrême" de communautarisme, mais les formes plus "diluées" ne sont pas sans risque non plus.

Certes, on ne parle pas d'affrontement comme en France ou aux États-Unis, mais déjà des formes de territorialités ethniques font leur appartition à Montréal. Les gangs de rues sont les premières manifestations de ce danger.

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Merci Petiboudange pour la référence du bouquin.

Ceci dit, je ne pense pas être capable de le lire en anglais, mais je vais voir s'il a été traduit (peut-être depuis 1994).

Par contre, Nemesis, pour moi le communautarisme est un mode de gestion des différences comme un autre et comme toute idéologique politique on est pour ou contre

C'est vrai et c'est pour cela que je suis contre.

Qu'il soit local ou pas, ce regroupement existe bel et bien (au Québec et ailleurs !) et c'est cela qui me gène !

Nous devons, comme le dit si bien Petiboudange, cultiver nos différences (mais pas trop quand même) tout en se fédérant autour d'un projet de société commun.

Car il y a des choses bien plus importantes que celles qui nous différencient, ce sont celles qui nous rassemblent !!

  • Habitués
Posté(e)

Pour entendre et comprendre, parfois il suffit d'écouter. Mais, bref, passons... <_<

On ne peut pas dire que le quartier Chinois soit un modèle d'intégration ou d'assimilation à la culture et à la société québécoise ! Bien des gens habitant ce quartier ne parle même pas le français, ni même l'anglais. D'ailleurs, cela n'est pas gênant pour eux, vu qu'ils vivent en vase-clos.

C'est un choix, un bon choix peut-être pour eux, mais un choix néfeste pour la société dans laquelle ils vivent puisqu'ils ne se sentent pas du tout concernés par le monde qui les entoure. Qu'est-ce que cela change pour eux, par exemple, que le Québec soit dans le Canada ou pas ?

C'est effectivement l'exemple parfait du communautarisme à risque où ce type de quartier est une représentation délocalisée du pays d'origine des immigrants. Donc pas un modèle d'intégration.

Par contre, Nemesis, pour moi le communautarisme est un mode de gestion des différences comme un autre et comme toute idéologique politique on est pour ou contre. Perso, le communautarisme tel qu'il est présent au Canada, c'est à dire une juxtaposition de cultures, je ne suis pas pour.

On y arrive, c'est ce que j'essayais d'expliquer un peu avant :D

Donc oui, tout à fait d'accord.

  • Habitués
Posté(e)
On ne peut pas dire que le quartier Chinois soit un modèle d'intégration ou d'assimilation à la culture et à la société québécoise ! Bien des gens habitant ce quartier ne parle même pas le français, ni même l'anglais. D'ailleurs, cela n'est pas gênant pour eux, vu qu'ils vivent en vase-clos.

Pour les Chinatown typiques, je peux t'offrir une explication.

Traditionnellement, les Chinois ont toujours vécu dans des sociétés très hiérarchisées : il y avait les dirigeants, les fonctionnaires, les intellectuels, le peuple. Chacun faisait son truc de son coté et tu n'avais aucune chance de pénétrer une des catégories si tu n'étais pas "né dedans".

Idem, la Chine s'est toujours vue comme le "centre du monde civilisé". D'où le nom du pays, d'ailleurs : 中国, zhongguo, l'empire du milieu. La Chine était au centre du monde, entrourée de barbares (c'est nous !). Au mieux, elle faisait payer un "tribu" pour protection, au pire, elle utilisait la politique des "barbares contre les barbares" (Cf. Les Guerre d'Opium où elle essayait de monter les Allemands contre les Anglais dans l'espoir - vain - que tous déguerpissent !). Au passage, c'est une erreur de penser que la Chine "va envahir le monde". Les Chines (Taiwan, HK, Continent...) s'en foutent royalement de l'Occident, si ce n'est que pour rattraper leur retard économique... Pas de visées expansionniste, manifest destiny etc, comme chez, par exemple, les USA.

Conclusion, culturellement, à première vue, les Chinois recréent leur microcosme dans la société d'accueil. Mais une fois dans ce "vase-clos", tu réalise finalement qu'il y a bien un mélange culturel, tout de même... La langue chinoise (principalement cantonais, en fait) et la nourriture restent des vecteurs principaux dans la communauté, mais finalement les politiques locales sont pas mal discutées, les lois du pays sont respectées et les voix savent se faire entendre quand il faut.

Qu'est-ce que cela change pour eux, par exemple, que le Québec soit dans le Canada ou pas ?

Bah ils préfèrent en général voir le Québec dans le Canada... Question de culture :

- La Chine a environ 52 dialectes, tous cohabitent sans trop de problèmes (ne comprennent pas trop l'affrontement anglais/ francais, car pour eux ce sont de toute facon "des langues européennes")

- Ils n'aiment pas trop les provinces (ou états, ou villes etc. ) "rebelles" (syndrome "rendez-nous Hong-Kong", "Taiwan va devoir retourner à la mère-patrie" et autres).

Bref, fin de l'aparté "Chine".

Par contre, une question que je me pose dans le débat :

Qui est considéré comme immigrant, et à partir de quel moment est-on considéré citoyen du pays à part entière ? Légalement, je le sais... (demande de citoyenneté au bout de 3 ans etc.). Mais c'est vrai que finalement, 3 ans pour acquérir la citoyenneté, c'est relativement court. Même s'il est citoyen sur papier, quelqu'un qui vit depuis "juste" 3-4 ans au Canada, sera-t-il considéré comme Canadien par ceux-ci ?

Parce qu'à partir du moment où la personne est citoyenne, peut-on encore partir d'assimilation et d'intégration ? La personne est déjà intégrée dans le pays aux yeux de la loi ! Alors que manque-t-il pour qu'elle le soit au yeux des habitants du pays ? La soumission aux lois de celui-ci ? C'est souvent le cas. Par contre, il peut y avoir des divergences d'opinion... Mais n'est-ce pas le signe d'une société qui avance ?

  • Habitués
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C'est un choix, un bon choix peut-être pour eux, mais un choix néfeste pour la société dans laquelle ils vivent puisqu'ils ne se sentent pas du tout concernés par le monde qui les entoure. ...
Dans ce cas ne faut il pas sélectionner que des immigrants parlant Français ou Anglais ? :huh:

On peut aussi parler des réserves autochtones, dans lesquelles même les lois provinciales et fédérales ne sont pas respectées. Ce sont des formes "extrême" de communautarisme, mais les formes plus "diluées" ne sont pas sans risque non plus.
Mais les autochtones était là avant les canadiens :excl: non ?

Certes, on ne parle pas d'affrontement comme en France ou aux États-Unis, mais déjà des formes de territorialités ethniques font leur appartition à Montréal. Les gangs de rues sont les premières manifestations de ce danger.
Dans ce cas est ce qu'on les expulsent si mettent en danger la société ?

Il me semble que si le Canada est un paquebot et que chacune de ses composantes programment une destination différente, on risque plus de se retrouver dans un naufrage titanesque que dans le Queen Mary.
Très bonne illustration :excl:

  • Habitués
Posté(e)
C'est un choix, un bon choix peut-être pour eux, mais un choix néfeste pour la société dans laquelle ils vivent puisqu'ils ne se sentent pas du tout concernés par le monde qui les entoure. ...
Dans ce cas ne faut il pas sélectionner que des immigrants parlant Français ou Anglais ? :huh:

On peut aussi parler des réserves autochtones, dans lesquelles même les lois provinciales et fédérales ne sont pas respectées. Ce sont des formes "extrême" de communautarisme, mais les formes plus "diluées" ne sont pas sans risque non plus.
Mais les autochtones était là avant les canadiens :excl: non ?

Certes, on ne parle pas d'affrontement comme en France ou aux États-Unis, mais déjà des formes de territorialités ethniques font leur appartition à Montréal. Les gangs de rues sont les premières manifestations de ce danger.
Dans ce cas est ce qu'on les expulsent si mettent en danger la société ?

Il me semble que si le Canada est un paquebot et que chacune de ses composantes programment une destination différente, on risque plus de se retrouver dans un naufrage titanesque que dans le Queen Mary.
Très bonne illustration :excl:

Tout d'abord, je te rappelle que dans le procécus de sélection, la maîtrise d'une des deux langues officielles du Canada est pris en concidération. De plus, de nombreux programmes d'apprentissage sont mis en place pour faire apprendre le français et/ou l'anglais aux immigrants allophones. Donc, la langue est un facteur important, mais personne ne parle d'exclure les allophones étant donné que la société québécoise et canadienne font tout pour qu'ils apprennent l'une des deux langues officielles (encore faut-il le vouloir).

Pour ce qui est des autochtones, ils sont, comme nous tous, des immigrants ici. Ils sont juste arrivés ici un peu avant les européens.

Je ne parle pas d'expulser du monde, je demande juste que l'on fasse en sorte de ne pas créer des communautarismes qui seraient, à terme, un danger pour la société québécoise.

  • Habitués
Posté(e)

Conclusion, culturellement, à première vue, les Chinois recréent leur microcosme dans la société d'accueil. Mais une fois dans ce "vase-clos", tu réalise finalement qu'il y a bien un mélange culturel, tout de même... La langue chinoise (principalement cantonais, en fait) et la nourriture restent des vecteurs principaux dans la communauté, mais finalement les politiques locales sont pas mal discutées, les lois du pays sont respectées et les voix savent se faire entendre quand il faut.

Euh, pas tout à fait d'accord. En tout cas, à la vue d'un reportage de Radio-Canada se penchant sur le multiculturalisme et l'identité canadienne (diffusé il y a environ un an), j'ai cru comprendre que certain Chinois étaient vraiment repliés sur eux-mêmes. Dans le reportage, le journaliste va dans un énorme centre d'achat chinois situé en Ontario et interroge des badauds. À la question "Que pensez-vous des demandes politiques du Québec?", plusieurs ont répondu "Le Québec? C'est quoi?". :blink: Le journaliste leur explique alors brièvement que c'est la province voisine et qu'une partie de la population québécoise voudrait se séparer. À ça, les Chinois répondaient "Oui, pourquoi pas?". :lol:

Bref, le multiculturalisme est une arme à double tranchant: instaurée par Trudeau entre autre pour contrer la montée du souverainisme (les Québécois devenant alors une ethnie parmi d'autres), on se retrouve aujourd'hui avec beaucoup d'immigrants qui vivent en vase clos, qui n'ont aucun patriotisme canadien et qui ne savent même pas que le Québec existe! ^_^

  • Habitués
Posté(e)

Traditionnellement, les Chinois ont toujours vécu dans des sociétés très hiérarchisées : il y avait les dirigeants, les fonctionnaires, les intellectuels, le peuple. Chacun faisait son truc de son coté et tu n'avais aucune chance de pénétrer une des catégories si tu n'étais pas "né dedans".

Idem, la Chine s'est toujours vue comme le "centre du monde civilisé". D'où le nom du pays, d'ailleurs : 中国, zhongguo, l'empire du milieu. La Chine était au centre du monde, entrourée de barbares (c'est nous !). Au mieux, elle faisait payer un "tribu" pour protection, au pire, elle utilisait la politique des "barbares contre les barbares"

Les chinois sont donc ceux qui ont une certaine culture et un certain fonctionnement social?

Et le citoyen chinois est celui qui partage la culture (qu'elle que soit la langue utilisée, mais n'y a-t-il pas actuellement une tendance à vouloir imposer une langue commune?) et le fonctionnement social?

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