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Souveraineté


Labrador

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Intéressant discours des uns et des autres...

Par contre quand les fédéraliste du forum brandissent le spectre des mesures économiques du Canada ou des USA contre un Québec souverain.... je meurs de rire.

Ils se battrons pour être les premiers a signer un accord garantissant le libre échange !

Hé réveillez-vous, c'est l'Amérique, ici l'économie est reine. L'Ontario va-t-elle fermé une usine GM sous prétexte qu'ils veulent plus vendre de voiture au Québec ?

L'économie continuera comme avant !

Quand a un exode massif des anglais ou des immigrants, j'y crois pas non plus. Dans des quartiers bien "ethnique" le Bloc a pris des voix. La souveraineté n'est plus le grand méchant monstre qu'on agitait la nuit pour faire peur aux enfants.

Enfin quand je vois certains minimiser les souverainistes en disant qu'ils sont qu'une poignée d'illuminé. Je rappelle quand même que le Bloc est le premier parti au Québec. Que a chaque référendum il y a eu de plus en plus de OUI.

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  • Habitués

Une question de profane : le Québec perdra quoi s'il est souverain ?

Jean Lapierre, Stéphane Dion, Martin Cauchon... autant dire qu'on va être dans la marde ! :lol:

Les drapeaux rouges et blancs qu'on voit sur la promenade des gouverneurs à Québec, sur le top de certains buildings à Montréal... :)

Et autre question: ça apporte quoi au Canada de conserver une gang de francophones qui (si j'en crois certains) n'est même pas utile économiquement?

Ah oui coast to coast un patchwork gigantissime... aux coutures bien fragiles!

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  • Habitués

Parce qu'après tout, si les canadiens français se séparent, tu règles le problème du bilinguisme qui coûte extrèmement cher, tu as une bonne dose de postes à pourvoir au gouvernement, même si se sera progressivement et du même coup, tu diminues une bonne fois ton taux de chômage !!!!

Sophie

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Et autre question: ça apporte quoi au Canada de conserver une gang de francophones qui (si j'en crois certains) n'est même pas utile économiquement?

Pour répondre à ta question Petiboudange :

-l'idée d'instaurer le bilinguisme venait du premier ministre canadien P. E. Trudeau qui voulait dans les années 70 répondre au mouvement d'indépendance des Québécois. C'était une façon de contrer le phénomène en leur disant qu'ils pouvaient être chez eux partout au Canada.

-les Québécois paient des impôts comme tous les Canadiens et ça le gouvernement central y tient, c'est une bonne source de revenus. Sans parler des richesses naturelles du Québec.

-Les millions de francophones du Québec assurent aux Canadiens de se différencier de leur voisin américain. Les Canadiens aiment bien se définir comme "non américains". Sans les francophones du pays où est la grande distinction ? Le port de l'arme ? Les Québécois ne veulent plus être les "otages" des craintes identitaires de Canadiens.

-Les deux peuples fondateurs du Canada en 1867 sont les anglais et les français, ainsi en gardant le bilinguisme on s'assure d'honorer ce pacte entre deux parties.

Excuse , mais je te cite , et je crois que si le Quebec supprime le billinguisme il serai un peu comme un caribou au milieu des loups;

pas beaucoup d'espérance de vie ....

Minosa06, le Québec ne supprimera pas son bilinguisme, en fait le Québec n'est pas bilingue officiellement. Le Canada a cette politique officielle mais pas le Québec, la langue officielle du Québec est le français. Mais les Québécois ne vont pas arrêter de parler anglais du jour au lendemain. Les Québécois sont les plus bilingues de tous les Canadiens, en deuxième position les gens du Nouveau-Brunswick.

Par contre, est-ce que le Canada va continuer à garder sa politique de bilinguisme après un éventuel départ du Québec ? J'espère pour les francophones du Canada mais je peux vous dire que de nombreuses voix se lèvent, surtout dans l'ouest du pays, pour éradiquer les programmes de bilinguisme au Canada.

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  • Habitués

Il y a quelque chose d'excitant a participer a la création d'un nouveau pays.

Vous devriez voir cela comme une expérience positive.

jimmy

Vu comme ça, ça a un je ne sais quoi d'encore plus motivant...

Désolé pour les fédéralistes, mais je trouve le discours de ceux qui veulent un Québec indépendant beaucoup plus motivant et positif que le vôtre, qui consiste bien souvent à agiter l'épouvantail de l'isolement et des restrictions économiques un peu comme le grand méchant loup qui fait peur aux enfants...

Les gens qui veulent un Québec indépendant sont enthousiastes à cette idée, alors que les autres semblent penser que : "OK, c'est pas génial comme c'est actuellement, mais si on change ça sera pire !!".

Alors, effectivement, ils peuvent se planter avec leur idée d'indépendance, mais ils semblent avoir l'envie d'aller de l'avant pour améliorer les choses, au lieu de stagner.

Et vraiment, si l'indépendance (ou toute autre chose qui permette au Québec de devenir plus maître de son destin) doit se faire, j'aimerais vraiment être là pour le voir et le vivre !!!

Enfin, ce n'est que mon petit avis (et encore, vu avec mes yeux de petit français même pas encore arrivé sur place)...

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  • Habitués

Ok Mimosa, tu m'as compris, ça règle pas le pb pour le Québec, mais pour le Canada.

Le Québec aura toujours besoin de parler en anglais, les anglophones n'auront plus besoin d'apprendre le français et c ça qui leur coûte super cher !!!!!!

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  • Habitués

Enfin, ce n'est que mon petit avis (et encore, vu avec mes yeux de petit français même pas encore arrivé sur place)...

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  • Habitués

Equinox :

Une question de profane : le Québec perdra quoi s'il est souverain ?

Ah mon dieu, plein d'affaires...bon premièrement .....euh....ben on va perdre...euh....bon attend que je réfléchisse la......euh....non mais tu vais voir je vais trouver....euh......je cherche, je cherche....euh..... <_<

jimmy

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  • Habitués

Le Québec possède absolument tout ce qu'il faut pour devenir un pays indépendant, surtout les partenaires économiques bien établis, qui constituent la pièce maîtresse en ce qui concerne la santé future de nos finances. N'oublions pas que notre commerce avec le ROC est des plus marginaux, et qu'environ 85% de nos exportations prennent le chemin des États-Unis. Nous tourneront-ils subitement le dos, parce que, ô horreur, nous avons osé nous doter d'un État indépendant? À en lire certains, faut croire que oui. Les campagnes de peur ont toujours fait parti du discours fédéraliste, tout comme l'approche "lunettes roses" a toujours fait parti du discours indépendantiste, cela étant tout à fait normal et de bonne guerre, je suppose. Mais certains poussent un peu fort, notamment quand on lit que 75% des immigrants prendraient le large en cas d'indépendance. Venant d'une famille largement fédéraliste, je puis comprendre les craintes et les doutes de certains, surtout immigrants, qui sont réticents face à ce projet. Mais de grâce, un peu de sérieux, les campagnes de peur n'ont plus la cote ici, depuis au moins........ 1995 (les indépendantistes ont beaucoup appris cette année-là...)

On a beau parler de future prospérité hypothétique tout comme de future faillite tout autant hypothétique, toujours est-il que l'avenir n'est pas chiffrable. C'est une question politique bien avant d'en être une économique. Je suis de ceux qui croient que chaque nation mérite son État et mérite de gérer elle-même ses deniers. Or, le Québec est une nation, et je ne vois vraiment pas pourquoi elle serait incapable de prendre son destin en main. Qu'en pensent les chercheurs d'une prestigieuse université américaine?

Sur le plan économique, le Québec pourrait devenir indépendant, affirment

deux chercheurs de Harvard

Le Soleil

Le Québec et le Canada, samedi 13 novembre 2004, p. A17

Giroux, Raymond

Ottawa - Grâce au libre-échange, l'argument économique contre le

souveraineté du Québec ne ferait pas le poids dans un nouveau référendum,

soutient le directeur du département d'économie de l'Université Harvard,

Alberto Alesina.

"Le fait de participer à une vaste zone de libre-échange permet aux pays de

prospérer, à la condition évidente de demeurer très ouverts aux autres

économies, dit-il en entrevue au SOLEIL. Ce contexte enlève de la pression

au Québec, dans le cadre de l'ALENA."

"Sur un plan strictement économique, soutient M. Alesina, il ne serait pas

tellement difficile pour le Québec de devenir indépendant. Cela peut se

faire à un coût très bas pour tout le monde et je ne vois pas pourquoi il ne

réussirait pas.

"La décision est strictement politique et si le Québec veut se séparer pour

des raisons linguistiques, par exemple, l'économie ne sera pas un facteur

dans la décision, dit-il.

"Des petits pays comme le Danemark, l'Islande ou Singapour sont prospères

parce qu'ils ont une économie ouverte, ajoute le professeur. Il n'y a aucune

raison pour qu'un petit pays ne réussisse pas."

Coauteur d'un ouvrage intitulé The Size of Nations, M. Alesina dit s'être

intéressé à la question de la taille des pays dans le contexte du

démantèlement de l'Union soviétique et du développement croissant des

régionalismes dans l'Union européenne, le tout dans le cadre de la

mondialisation de l'économie.

Équations savantes à l'appui, M. Alesina et son collègue Enrico Spolaore ont

développé des modèles économiques (tout aussi complexes que la formule de

péréquation) qui leur permettent de conclure que des petits pays peuvent se

révéler en théorie plus efficaces que de grands États hétérogènes.

"Il y aura certainement un moment où le Québec et le Canada devront décider

s'ils veulent demeurer ensemble une fois dépassé le sommet de la courbe de

rentabilité de la vie commune", dit-il.

Les deux économistes écrivent d'ailleurs qu'il "faut s'attendre à ce que la

possibilité de l'accession du Québec à l'indépendance s'accroisse" à la

suite de son intégration économique au reste du continent.

Même s'il y a toujours des coûts assortis à la création de nouveaux pays et

à l'ajout de frontières, comme il l'écrit, M. Alesina n'y voit rien

d'insurmontable dans le cas du Québec, à la condition qu'il demeure membre

de l'ALENA.

La seul inconnue dans ses équations, admet-il, est le poids de ce que les

économistes appellent "l'effet frontière", le résultat étant la prééminence

au Canada du commerce interprovincial sur le commerce international malgré

les distances, alors que la géographie devrait normalement imposer le

contraire, soit un axe nord-sud.

Déjà cet "effet frontière" a nettement diminué depuis la signature du traité

de libre-échange avec les États-Unis, mais l'économiste n'a aucun moyen de

prévoir l'impact de la souveraineté sur ce volet du dossier, sinon pour le

qualifier de peu important. "Ce serait là le seul coût réel de

l'indépendance du Québec", dit-il.

Le reste du Canada, par ailleurs, ne souffrirait pas plus que le Québec

d'une rupture, au plan économique, si elle se fait dans la paix et la

coopération.

Le départ du Québec causerait cependant un "vide" entre l'Ontario et les

provinces atlantiques dont il ne peut juger les conséquences. Cette

situation, affirme-t-il, a donné un poids supplémentaire au Québec au fil

des ans. Si le Québec se trouvait géographiquement à une extrémité du pays,

il serait possiblement déjà souverain.

Si la question du déséquilibre fiscal entraîne par ailleurs des effets

pervers, croit l'économiste, il estime qu'il n'y a pas de solution parfaite

à ce problème.

Idéalement, chaque niveau de gouvernement devrait percevoir les impôts

nécessaires pour tenir ses responsabilités, mais une telle solution ne

permettrait plus de soutenir les provinces les plus pauvres par la

péréquation, dit-il.

Alberto Alesina et Enrico Spolaore, The Size of Nations, publié au

Massachusetts Institute of Technology Press. 262 pages.

À méditer :

-------------------------------------------

Pierre Bourgault

15 novembre 1994

Ce qu'il faut dire et qu'on ne dit pas assez, c'est que même si la fédération canadienne était «payante», il faudrait quand même faire l'indépendance du Québec.

Comme c'est désolant. Voilà que la querelle des marchands de tapis reprend de plus belle. D'un coté les fédéralistes qui affirment que l'indépendance du Québec va nous coûter une beurrée et de l'autre les souverainistes qui additionnent les pommes avec les oranges pour tenter de nous démontrer qu'elle va nous enrichir au delà de toute espérance.

Des chiffres, des chiffres, encore des chiffres. Les fédéralistes qui veulent nous garder dans la fédération canadienne en confirmant notre statut de province entretenue et fière de l'être et les souverainistes qui veulent nous en sortir en nous offrant un statut de parvenus digne du plus rentable des casinos.

Voilà plus de 20 ans que cela dure. A l'époque, les fédéralistes ont tendu un piège aux souverainistes et ceux-ci y ont sauté à pieds joints sans se rendre compte qu'ils s'enfermaient dans une dialectique boiteuse qui ne pouvait que les détourner de leurs véritables objectifs.

Quand on s'est mis à répondre au «Combien ça va coûter?», on a commencé à réduire la cause de la souveraineté à une simple question de dollars et de cents et on a commencé à convaincre les gens qu'elle n'était plus rien d'autre qu'une grossière affaire de portefeuille plus ou moins rempli.

Comme il fallait prouver que le risque économique était nul, on s'est mis à chercher des chiffres et à en inventer au besoin puisque, par définition, l'avenir n'est pas chiffrable.

Puis, on a cru qu'il serait plus facile de chiffrer le passé. Alors on s'en est pris à la trop coûteuse fédération et on a multiplié les études qui devaient nous démontrer sans l'ombre d'un doute qu'elle nous menait à la ruine.

Le résultat est net: la discussion des marchands de tapis nous passe par-dessus la tête, nous n'y comprenons plus rien, nous nageons dans les plus vives contractions et nous avons oublié en chemin toutes les notions de liberté, de responsabilité et de dignité qui sont à la base même de la souveraineté des peuples.

Moi, j'en ai marre de ces discussions de comptables qui ne mènent à rien et qui ne font qu'entretenir chez la plupart d'entre nous la peur du risque, la mollesse des intentions et la propension à jouer son avenir sur un simple billet de loterie.

Ce qu'il faut dire et qu'on ne dit pas assez, c'est que même si la fédération canadienne était «payante», il faudrait quand même faire l'indépendance du Québec.

Pourquoi? Tout simplement parce qu'il vaut mieux gérer ses propres affaires que de les laisser gérer par les autres. Il en va des peuples comme des individus. L'adolescent qui quitte le foyer paternel comprend qu'il court là un risque et qu'il pourrait bien n'être plus «entretenu» par ses parents. Mais il part parce qu'il croit nécessaire d'assumer ses responsabilités, de vivre sa liberté, de construire son propre patrimoine et de le gérer à sa guise. Il ne prétend pas qu'il sera mieux en mesure de le faire s'il reste chez ses parents jusqu'à 40 ans. Il est plutôt convaincu, non sans raison, du contraire.

Aura-t-il moins d'argent? Peut-être, mais il le dépensera à sa convenance. Devra-t-il subvenir à ses propres besoins? Sans doute, mais il ne subira plus le chantage à l'allocation, à la subvention et à la «péréquation» de ses parents. Va-t-il s'ennuyer des bons petits plats de maman? Sans doute, mais il aura acquis la responsabilité de se les mijoter lui-même et la liberté de varier le menu à sa guise. Saura-t-il réussir? Il va essayer de son mieux, conscient et heureux de ne plus vivre au crochet de personne, ce qui s'appelle la dignité.

Les peuples, de tout temps, n'ont pas fait autrement. Ils ont compris qu'ils ne deviendraient pas plus libres en retardant leur accession à l'indépendance. Ils ont compris qu'ils ne deviendraient pas plus responsables en confiant aux autres la gestion de leurs affaires. Ils ont compris qu'ils ne deviendraient pas plus riches en laissant aux autres le soin de développer leur économie à leur place. Ils ont compris qu'on ne devait pas confier la politique aux marchands de tapis. Ils ont compris qu'il y a des risques qu'il vaut la peine de courir. Ils ont compris qu'il n'y a pas d'interdépendance sans indépendance. Ils ont compris qu'il vaut mieux discuter directement avec les autres sans passer par des intermédiaires souvent indignes. Ils ont compris que pour dire Welcome comme le chante Vigneault, il faut d'abord être chez-soi.

Ils ont surtout compris que l'indépendance n'est pas une récompense pour les peuples parfaits mais un instrument essentiel à qui veut le devenir. Que la souveraineté est à l'origine des choses et non pas à leur fin. Que, s'il y a des risques à devenir souverains, il y en a peut-être plus à rester sous domination. Que tout n'est pas qu'affaire d'argent dans la vie.

J'en ai marre de me faire dire que je ne serai pas prêt à sacrifier dix piastres pour faire l'indépendance du Québec. J'en ai marre de me faire dire qu'on va me donner dix piastres si je vote pour l'indépendance du Québec.

Je ne veux pas savoir si je serai plus riche ou moins riche. Je suis prêt à courir le risque parce que je crois depuis longtemps que nous sommes nous aussi, comme les autres, capables de prendre nos responsabilités, d'exercer nos libertés et de vivre dans la dignité.

J'en ai marre de me faire offrir de l'argent en échange de ma dignité ou de m'en faire offrir en échange de mon esprit d'aventure et de liberté.

Proposez-nous un pays au lieu de tenter de nous convaincre de l'échanger pour un rouleau de cinq cents.

Proposez-nous la liberté en nous demandant si nous sommes prêts à en payer le prix, de quelque nature qu'il soit. Mais cessez vos marchandages sur notre dos.

Nous serions moins âpres au gain si vous nous proposiez autre chose que des prébendes. Du rêve, peut-être.

Modifié par Diego
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  • Habitués
Pierre Bourgault

15 novembre 1994

Ce qu'il faut dire et qu'on ne dit pas assez, c'est que même si la fédération canadienne était «payante», il faudrait quand même faire l'indépendance du Québec.

Comme c'est désolant. Voilà que la querelle des marchands de tapis reprend de plus belle. D'un coté les fédéralistes qui affirment que l'indépendance du Québec va nous coûter une beurrée et de l'autre les souverainistes qui additionnent les pommes avec les oranges pour tenter de nous démontrer qu'elle va nous enrichir au delà de toute espérance.

Des chiffres, des chiffres, encore des chiffres. Les fédéralistes qui veulent nous garder dans la fédération canadienne en confirmant notre statut de province entretenue et fière de l'être et les souverainistes qui veulent nous en sortir en nous offrant un statut de parvenus digne du plus rentable des casinos.

Voilà plus de 20 ans que cela dure. A l'époque, les fédéralistes ont tendu un piège aux souverainistes et ceux-ci y ont sauté à pieds joints sans se rendre compte qu'ils s'enfermaient dans une dialectique boiteuse qui ne pouvait que les détourner de leurs véritables objectifs.

Quand on s'est mis à répondre au «Combien ça va coûter?», on a commencé à réduire la cause de la souveraineté à une simple question de dollars et de cents et on a commencé à convaincre les gens qu'elle n'était plus rien d'autre qu'une grossière affaire de portefeuille plus ou moins rempli.

Comme il fallait prouver que le risque économique était nul, on s'est mis à chercher des chiffres et à en inventer au besoin puisque, par définition, l'avenir n'est pas chiffrable.

Puis, on a cru qu'il serait plus facile de chiffrer le passé. Alors on s'en est pris à la trop coûteuse fédération et on a multiplié les études qui devaient nous démontrer sans l'ombre d'un doute qu'elle nous menait à la ruine.

Le résultat est net: la discussion des marchands de tapis nous passe par-dessus la tête, nous n'y comprenons plus rien, nous nageons dans les plus vives contractions et nous avons oublié en chemin toutes les notions de liberté, de responsabilité et de dignité qui sont à la base même de la souveraineté des peuples.

Moi, j'en ai marre de ces discussions de comptables qui ne mènent à rien et qui ne font qu'entretenir chez la plupart d'entre nous la peur du risque, la mollesse des intentions et la propension à jouer son avenir sur un simple billet de loterie.

Ce qu'il faut dire et qu'on ne dit pas assez, c'est que même si la fédération canadienne était «payante», il faudrait quand même faire l'indépendance du Québec.

Pourquoi? Tout simplement parce qu'il vaut mieux gérer ses propres affaires que de les laisser gérer par les autres. Il en va des peuples comme des individus. L'adolescent qui quitte le foyer paternel comprend qu'il court là un risque et qu'il pourrait bien n'être plus «entretenu» par ses parents. Mais il part parce qu'il croit nécessaire d'assumer ses responsabilités, de vivre sa liberté, de construire son propre patrimoine et de le gérer à sa guise. Il ne prétend pas qu'il sera mieux en mesure de le faire s'il reste chez ses parents jusqu'à 40 ans. Il est plutôt convaincu, non sans raison, du contraire.

Aura-t-il moins d'argent? Peut-être, mais il le dépensera à sa convenance. Devra-t-il subvenir à ses propres besoins? Sans doute, mais il ne subira plus le chantage à l'allocation, à la subvention et à la «péréquation» de ses parents. Va-t-il s'ennuyer des bons petits plats de maman? Sans doute, mais il aura acquis la responsabilité de se les mijoter lui-même et la liberté de varier le menu à sa guise. Saura-t-il réussir? Il va essayer de son mieux, conscient et heureux de ne plus vivre au crochet de personne, ce qui s'appelle la dignité.

Les peuples, de tout temps, n'ont pas fait autrement. Ils ont compris qu'ils ne deviendraient pas plus libres en retardant leur accession à l'indépendance. Ils ont compris qu'ils ne deviendraient pas plus responsables en confiant aux autres la gestion de leurs affaires. Ils ont compris qu'ils ne deviendraient pas plus riches en laissant aux autres le soin de développer leur économie à leur place. Ils ont compris qu'on ne devait pas confier la politique aux marchands de tapis. Ils ont compris qu'il y a des risques qu'il vaut la peine de courir. Ils ont compris qu'il n'y a pas d'interdépendance sans indépendance. Ils ont compris qu'il vaut mieux discuter directement avec les autres sans passer par des intermédiaires souvent indignes. Ils ont compris que pour dire Welcome comme le chante Vigneault, il faut d'abord être chez-soi.

Ils ont surtout compris que l'indépendance n'est pas une récompense pour les peuples parfaits mais un instrument essentiel à qui veut le devenir. Que la souveraineté est à l'origine des choses et non pas à leur fin. Que, s'il y a des risques à devenir souverains, il y en a peut-être plus à rester sous domination. Que tout n'est pas qu'affaire d'argent dans la vie.

J'en ai marre de me faire dire que je ne serai pas prêt à sacrifier dix piastres pour faire l'indépendance du Québec. J'en ai marre de me faire dire qu'on va me donner dix piastres si je vote pour l'indépendance du Québec.

Je ne veux pas savoir si je serai plus riche ou moins riche. Je suis prêt à courir le risque parce que je crois depuis longtemps que nous sommes nous aussi, comme les autres, capables de prendre nos responsabilités, d'exercer nos libertés et de vivre dans la dignité.

J'en ai marre de me faire offrir de l'argent en échange de ma dignité ou de m'en faire offrir en échange de mon esprit d'aventure et de liberté.

Proposez-nous un pays au lieu de tenter de nous convaincre de l'échanger pour un rouleau de cinq cents.

Proposez-nous la liberté en nous demandant si nous sommes prêts à en payer le prix, de quelque nature qu'il soit. Mais cessez vos marchandages sur notre dos.

Nous serions moins âpres au gain si vous nous proposiez autre chose que des prébendes. Du rêve, peut-être.

+1

Merci Diego, tout est la.

jimmy

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  • Habitués

Cela commence a être un peu plus clair pour moi , et dites moi si je me trompe de beaucoup /

A ma doite le champion en titre le dénommé "CANADA"

Menbre du G8

SUPER POTE DE L'ONCLE SAM

2ieme plus grand pays au monde

et si vous vous fachez avec lui , vous ne faites plus de compétition

A ma gauche le Challenger dénommé "QUEBEC"

Grand frére ainé d'une famille de 10 enfants

cousin d'une ribabelle de petit pays

Responsable et autonome il est respecté en tant que tel

si il part de la maison plus personnes ne mangent correctement

en sommes j'ai l'impréssion que d'un coté comme de l'autre on se fait peur :angry:

CORRECT ?

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  • Habitués

en sommes j'ai l'impréssion que d'un coté comme de l'autre on se fait peur :angry:

CORRECT ?

Oui c'est la propagande - d'un côté comme de l'autre - de bonne guerre dans toute campagne. Et puis cela permet entre les lignes d'instruire les gens (comme moi :). Au final, les citoyens trancheront en allant voter.

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  • Habitués

si il part de la maison plus personnes ne mangent correctement

Tiens oui, au fait. Le Québec perdra les Rocheuses, mais le Canada perdra la région la plus gastronomique de l'Amérique du Nord.

Et on aura beau dire, la gamelle, ça compte toujours autant ! :D

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  • Habitués

Pour en revenir au sujet initial de Labarador, voici un document qui devrait répondre à certaines de ses questions ainsi qu'aux vôtres concernant l'aspect économique d'un Québec souverain.

Ça s'appelle "Finances d'un Québec Souverain", ça a 50 pages en pdf, et c'est ici.:

http://www.pq.org/nv/tmp/finance_quebec.pdf

Bonne lecture.

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  • Habitués

Déjà, des rapports plus sains et plus francs :haouais:

Après, tout est possible ... :ouioui: :D;)

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  • Habitués
Ça me rappelle ce que disait un ami Belge (j'ai vécu longtemps à Lille), historien de son état : "la Belgique est un non-sens historique. Ce pays éclatera dans la même indifférence qu'il s'est créé".

C'est tu un historien ou un tireur de carte ! :P

Tant que la Belgique aura un Roi, la Belgique existera.

Tant qu'à faire, nous aussi on a une reine, et une représentante de celle-ci au Canada. Tu sais où ils peuvent se la mettre? ;):D

non approfondis ton idée :blink:

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