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Le marché noir des diplômés des préposées aux bénéficiaires du Québec
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Question
immigrer.com
Natasha MacDonald-Dupuis
Publié le 7 novembre 2023
Radio-Canada
Au Québec, n’importe qui peut ouvrir une école privée pour préposés aux bénéficiaires. Ces usines à diplômes visent surtout les nouveaux arrivants, qui ignorent souvent que les formations ne sont pas reconnues. Et les autres victimes sont les aînés, révèle La facture.
Ils viennent d’Algérie, d'Haïti, de pays francophones d’Afrique. Certains sont demandeurs d’asile ou étudiants étrangers, d’autres sont détenteurs d’un visa de touriste. De bouche à oreille ou sur les médias sociaux, parfois même de leur pays d’origine, ils entendent parler d’un métier très demandé au Québec : celui de préposé aux bénéficiaires.
Pour des centaines, voire des milliers de dollars, des écoles non reconnues leur font miroiter une formation express et la possibilité d’obtenir un emploi. L’inscription ne nécessite pas de permis d’études ni de travail. Mais plusieurs omettent de dire que leurs diplômes n’ont aucune valeur aux yeux du ministère de l’Éducation.
Ce marché parallèle, un secret de polichinelle dans le milieu, a bondi depuis la pandémie. À Montréal seulement, onze écoles ont pignon sur rue. La province ne vérifie pas la qualité de leurs formations.
Parfois des versions très écourtées de celles données dans les centres de services scolaires, ces formations ne permettent pas, à elles seules, d’être embauché comme préposé aux bénéficiaires dans les CHSLD, par exemple.
Mais au niveau des RPA, il existe une zone grise : les préposés aux bénéficiaires des écoles non reconnues, de même que les préposés qui n’ont aucune formation du tout, ont une période d’un an après l’embauche pour obtenir des formations en règle. En 2022, le gouvernement Legault avait annoncé qu'un diplôme en règle serait exigé dès l'embauche, avant de faire marche arrière récemment.
Le président du Regroupement québécois des résidences pour aînés, Marc Fortin, estime que cette exception d’un an est vitale pour la survie de bien des RPA, mais il critique du même souffle les écoles non reconnues.
source et suite : https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/6516/faux-diplomes-ecoles-preposes-beneficiaires-etranger
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