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Bilan après un an et demi : je crève de solitude


LHF

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C’est la première fois que j’interviens sur un forum. Mon bilan n’est pas très glorieux et j’espère trouver ici de nouvelles pistes qui m’aideraient à y voir clair.

Nous sommes résidents permanents depuis 2012 (mon mari, ma fille de 4 ans et moi). Nous sommes retournés en France six mois et depuis un an et demi, nous habitons dans un meublé du vieux Québec. La ville nous plaît beaucoup. Nous avons pas mal bourlingué dans toutes les directions autour de Québec et en Gaspésie. À présent, on s’ennuie et on tourne en rond. On ne connait personne ici. Pensant qu’il serait plus facile de se faire des relations, nous nous étions installés dans l’arrondissement des Rivières puis à St Sauveur. Les gens sont très chaleureux et discutent facilement. Seulement, les conversations restent superficielles et les rencontres éphémères. C’est finalement au centre-ville que nous sommes le mieux. Il y a du monde dans les rues, des boutiques, des musées et la patinoire de la place d’Youville.

Côté job, nous gagnions mieux notre vie qu’en France. Là encore pas moyen de nous faire des relations. Mon mari a des collègues sympas qu’il a invités à la maison mais jusqu’à présent personne n’est venue. Quant à moi c’est simple, je n’ai pas de collègue. Je suis secrétaire de direction dans un hôpital. Mon bureau est situé sur le même étage que celui des médecins, toujours absents. Je passe mes journées isolée et pour voir du monde je dois me rendre dans un autre service (j’y vais autant que possible). Le personnel est très sympathique.

Malheureusement, je ne passe pas assez de temps avec eux pour qu’ils me connaissent. J’ai plus de vingt ans d’expérience dans mon domaine mais je n’ai jamais aimé ce métier que les circonstances m’ont amené à exercer. Malgré le boulot rébarbatif, j’ai toujours eu des collègues agréables pour compenser.

Je fais de la gym deux fois par semaine après le travail (vu les horaires de mon mari c’est la seule activité que j’ai trouvé). L’occasion rêvée de rencontrer du monde sauf que… nous sommes six avec la prof et après la séance chacun est pressé de partir. Nous sommes inscrits dans un groupe de cuisine familiale, une fois par mois. Seulement, il y a beaucoup participants et peu de place alors on y va quand on nous appelle. Cela fait plusieurs mois qu’on ne nous appelle plus. Je fais partie des représentants de parents à la garderie et j’invite de tant en temps des enfants à la maison (il n’y a jamais de retour).

Chaque jour, mon malaise grandit et lentement, je me sens que je perds pied. Il n’y a guère que les fins de semaine où je suis bien. On visite et on fait de longues randonnées. J’adore me retrouver en pleine nature, au milieu de nulle part. Écouter vivre la nature m’apaise et me réconforte. C’est là que je me sens le mieux. Jusqu’à présent je me disais qu’il fallait patienter et que petit à petit j’arriverais à me faire des relations. Au bout d’un an et demi, force est de constater que je crève de solitude. Je n’ai plus envie de rien. Je suis blasée. Je me dis que le mieux serait de retourner en France avant de sombrer définitivement… encore que, je ne sais plus.

Nous avons deux grands enfants (20 et 22 ans) restés en France. Nous les avons bassinés pour qu’ils viennent avant la fin du délai de leur RP et ils se sont décidés. Ils arriveront mi-2015. Je regrette tellement d’avoir tant insisté pour qu’ils viennent. Je ne veux pas les décevoir en leur annonçant que nous baissons les bras… peut-être que ce sera différent quand ils seront là ?

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est tombée hier lorsque j’ai appris que mon fils qui vient de terminer son apprentissage de maçon en France ne pourra surement pas travailler au Québec sans reprendre une formation... il était si content d’en avoir fini avec l’école et il va être tellement déçu !

Nous n’avons encore rien vu du Canada. Seulement, je ne supporte plus les horaires de travail de mon chum, 15h à 2h du mat (peu de postes de jour pour les machinistes). J’en ai marre de chercher, en vain, quoi faire et où aller pour voir du monde. Et surtout je ne suis plus capable de supporter la solitude. Heureusement, j’ai mon adorable petite fille mais les conversations ne sont pas les mêmes !

Je pourrais changer de travail, mais je gagne bien ma vie, je fais 35 heures et j’ai quatre semaines de vacances (que des excuses !) la vérité c’est que j’ai perdu ma motivation et que je ne sais plus ce que je veux et encore moins ce que je serais capable de faire.

Nous avons pensé changer de ville. Montréal ne nous attire pas mais nous serions prêts à y aller. Peut-être qu’il est plus facile d’y rencontrer d’autres immigrés ? De fréquenter les associations ? Nous y avons passé quelques week-ends et j’ai eu l’impression que les gens sont moins chaleureux qu’à Québec, qu’ils discutent moins facilement. C’est juste une impression ? J’ai aussi entendu dire que l’ambiance de travail est plus stressante qu’à Québec et que la pression, sur les salariés est plus forte. Une légende ? Ici (d’après notre peu d’expérience) nous avons constaté que l’ambiance est bonne et les gens moins stressés qu’en France (évidemment cela dépend des boîtes). Et puis déménager à Montréal (ou en banlieue) pourrait nous permettre de découvrir de nouveaux horizons et offrir plus d’attrait à nos grands qui arrivent bientôt. Non ? Connaissez-vous un coin pas loin de Montréal où il existe une vie sociale dynamique et où il ne serait pas trop difficile de s’intégrer ? J’ai entendu dire que c’est plus facile de se faire des relations dans un village mais j’ai tellement peur de m’enterrer encore plus…

Petit à petit je me désocialise et je m’enferme dans une bulle dont j’ai peur de ne plus pouvoir sortir. J’ai l’impression que cela transpire par tous les pores de ma peau et fait fuir les autres. Je me remets en question et je n’aime pas du tout ce que je découvre. La vérité c’est que je suis une fausse solitaire. Je n’ai jamais eu d’ami intime, que des connaissances et des relations de travail, plus ou moins proches. Cela ne m’a jamais dérangé parce que nous avons des grandes familles sur qui nous pouvons compter et dans les moments de blues, je savais toujours où aller. Ici, je n’ai personne et cela me pèse terriblement. J’aimerais avoir ne serait-ce une voisine avec qui échanger quelques mots et que je pourrais inviter à boire un café juste pour jaser. Ce n’est pas tant la famille qui me manque mais la présence de l’autre...une vie sociale, tout simplement.

J’ai peur d’avoir cherché une évasion par le truchement de l’immigration et je crains d’être une éternelle insatisfaite car il semble que je ne parvienne pas à être pleinement heureuse. Je vis dans l'attente de quelque chose de mieux, de plus excitant et qui remplira le vide. Je n'ai pourtant pas de quoi me plaindre concrètement. C’est moi qui ai choisi d’être où je suis et j’ai encore tellement à découvrir dans ce pays. Alors si vous avez des tuyaux, je prends… sinon cet m’épanchement m’aura fait du bien.

Votre message est vraiment très touchant. Nous sommes installés à Toronto depuis un an et demi , nous n'avons pas à nous plaindre sur le plan matériel mais la solitude et le manque de vie sociale sont parfois pesants. Nous avons pourtant une petite fille scolarisée. Comme vous l'ont dit avec beaucoup de bienveillance certains membres du forum, tisser des liens prend du temps quelque soit le pays. Soyez patiente. J'ajouterais cependant que si vous ne vous sentez vraiment pas bien à Québec, il faudrait peut être regarder si vous avez d'autres opportunités ailleurs avant de sombrer.

Je souhaite de tout coeur que tout s'arrange pour vous. L'arrivée de vos enfants va peut être tout changer. Je vous envoie pleins de pensées positives et je vous souhaite beaucoup de courage.

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Bonjour LHF,

Je fais exprès de faire ce post pas trop long pour que tu le lise, je vais en faire un autre plus long qu'il sera à ta guise de lire, mais celui-ci est à mon avis le plus important.

Petit à petit je me désocialise et je m’enferme dans une bulle dont j’ai peur de ne plus pouvoir sortir. J’ai l’impression que cela transpire par tous les pores de ma peau et fait fuir les autres. Je me remets en question et je n’aime pas du tout ce que je découvre. La vérité c’est que je suis une fausse solitaire. Je n’ai jamais eu d’ami intime, que des connaissances et des relations de travail, plus ou moins proches.

Je ne suis pas psy, toutefois, la désocialisation est une attitude alarmante et prémisse à une entrée dans un état dépressif.

J'ai pris cet extrait tout spécialement parce qu'il est à mon avis le plus représentatif de ton état, d'autre part tu le dis toi-même, en France tu n'as eu que des connaissances, mais pas de véritables amis. Tu as donc un peu ce côté "difficulté à aller vers l'autre", et la source de cela est à regarder en toi.

Je n'irais pas plus loin dans cette partie, car je pense qu'il est temps pour toi d'aller voir une psychologue avant de véritablement tomber dans un état dépressif où il te sera plus difficile d'en sortir.

"J’ai l’impression que cela transpire par tous les pores de ma peau et fait fuir les autres"

Je reprend cette phrase et te dit : "Oui en effet"

Pour la remise en question, il est très difficile de le faire sois-même, car il est très difficile de faire son auto-critique, il est beaucoup plus facile d'être "guidé(e)" par un(e) tiers qui en a l'habitude et pourra déceler les problèmes latents.

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  • Habitués

En même temps c'est pas de ma faute si elle tend le bâton pour se faire battre parce qu'elle le dit elle même, quelque part elle se cherche des excuses et sait qu'elle n'est pas à plaindre.

Je lui reconnais néanmoins le fait de vouloir se remettre en question. Des fois l'électrochoc est plus efficace que la pommade.

Elle n'a tendu aucun bâton, elle a juste ouvert son coeur. C'est vous, parce que vous la voyez fragile, qui foncez et donnez des coups. C'est moche.

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Bon matin...

bien triste tout ça! attention c'est vite fais de finir au fond du trou mais le fait d'en avoir parlé c'est déjà un grand pas. Faut réagir vite surtout avec l'hiver qui arrive c'est la saison normale de déprime, pas encore de neige et déjà super froid pour rester déprimer seule chez soi.... Moi je suis un peu dans le même cas et je n'arrive même pas à faire un 10ième de ce que tu fais (sport...) je travaille 40h semaine et ne fais presque rien d'autre de me vie! mais je ne me sens pas déprimée non plus, je suis en grande partie responsable de ma situation et ne m'en pleins pas.

Franchement ne pars pas à Montréal, c'est pire que tout, Québec est la ville idéale, pas trop petite, pas trop grosse, belle et il y a plein de choses à y faire. Le pb n'est pas le lieu où tu vas habiter ce sont les horaires de ton conjoint... à Montréal il pourrait doubler voire tripler son temps d'absence juste à cause du traffic. Tu te sens comme seule avant tout parce que tu as l'impression de vivre seule cette immigration alors que vous êtes partis à 3 et bientôt 5. C'est sur ce point qu'il faudrait faire des changements, je sais, plus facile à dire qu'à faire...

As-tu suivi les séances d'informations offertes au nouveau arrivants en arrivant? Moi c'est par ces réunions que j'ai rencontré mes amis actuels il y a 10 ans quand je suis arrivée. Même si tu es là depuis 1 an et demi tu y as droit pdt les 5 eres années (en tout cas dans mon temps c'était comme ça..). Les sujets sont variés.

http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/region/sessions-information/premieres-demarches.html

je ne suis pas habituée de ce site, est-ce qu'on peut envoyer des mails perso aux gens ?

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  • Habitués

Un jour, un médecin m'a dit qu'on peut mourir d'un furoncle. La souffrance n'a pas à être graduée ni plus ou moins valorisée.

Allez salut Hei, j'en ai fini.

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Finalement, je ne ferais pas le post que je comptais effectuer, relatant mon expérience et donner certains conseils personnels pour s’intégrer dans la société québécoise. Non pas parce que je n’en n’ai pas envie, mais parce que j’estime que ce serait imprudent de le faire compte tenu de ton état d’esprit qui est celui du découragement, et de la pente vers laquelle tu te diriges ou que tu as déjà emprunté.

Je te dirais juste ceci au sujet de la ville de Québec, je le tien d’une québécoise originaire de Chicoutimi : « Les gens de la ville de Québec sont snobs », voilà, t’en tire les conclusions que tu veux. Oui ils vont discuter avec toi et vont être sympathiques, mais ça, c’est le côté Nord-américain, et ça ne veut absolument pas dire que tu pourras t’en faire des amis. C’est la grosse différence qu’il y a avec la France, si un français discute avec toi et est sympathique, il y a un potentiel d’amitié plus probable qu’ici. Il ne faut pas confondre esprit d’ouverture ou sociabilité et affinités, le référentiel social n’est pas le même et il faut s’adapter.

Par contre, l’aide dont tu as besoin, tu ne la trouveras pas ici, d’une part parce que les français ont cette particularité d’avoir un manque de tact assez certain (pas tous heureusement) et ont tendance à enfoncer la tête sous l’eau par ce biais, et ce manque de tact choque les québécois soit dit en passant, et d’autre part parce qu’à travers tes mots, je pense qu’il serait prudent voire nécessaire que tu ailles voir quelqu’un avant que cela s’aggrave.

Je n’en rajouterais pas plus, mais fait l’effort d’y aller avant que tu ne sois même plus capable de faire cet effort là.

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  • Habitués

je ne suis pas habituée de ce site, est-ce qu'on peut envoyer des mails perso aux gens ?

Démarche intéressante. Tu cliques sur son pseudo LHF que tu trouves sur son premier post et tu as "écrire un message" en haut à droite.

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  • Habitués

Tout est dit en seulement un an vous avez fait le tour de la question.


Donc quand un membre traite un autre de "maudit français" cela ne pose aucun problème.

Mais lorsque la remarque est retournée, on parle de dénigrement ...

Exactement c'est la règle.

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après 8 pages, l'auteur du message n'est pas revenue. dommage

Ce n'est pas étonnant, compte tenu de certains commentaires du type "coup de pied" et ce qu'il en résulte (ça a tendance à prendre "trop de place"). Dans certains cas ça marche, surtout pour les jeunes, mais là c'est une personne ayant déjà parcourus un certain chemin, je ne dirais pas que ce soit approprié.

LHF fait des efforts qui n'aboutissent pas (et elle en fait d'après ce que j'ai lu), il peut en résulter une certaine fatigue mentale (qui je pense commence à se faire sentir) dû au manque de résultat, et en bout de piste peut aboutir à un genre de Burn out, chose qu'elle doit absolument éviter, si elle veut s'en sortir sans y perdre des plumes.

1- Il faudrait qu'elle consulte car son état "fait fuir"

2 - Qu'une personne nativement issue de la ville de Québec la coach pour une meilleure intégration en lui donnant des trucs et astuces.

Je crois qu'idéalement, elle devrait demander tout simplement à une personne de son travail ou au gym, ou au groupe de cuisine, celle avec qui elle a le plus d'affinité :

"Je voudrais m'intégrer dans la population de la ville, que me conseilles-tu de faire ?"

Autrement dit, au lieu de chercher un conseil ici pour s'intégrer, qu'elle aille le chercher auprès de ceux avec qui elle veux s'intégrer, c'est la meilleure source, qui plus est le contact humain est certainement meilleur que le contact via un forum, car 80 % du langage est corporel, le 20 % qui reste est la parole, et le premier véritable contact social entre deux individus se fait par le langage corporel (expression du visage et du regard, position du corps et des membres).

Et pourquoi pas le faire avec la psychologue de l’hôpital, elle ferait d'une pierre deux coups.

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  • Habitués

après 8 pages, l'auteur du message n'est pas revenue. dommage

Ce n'est pas étonnant, compte tenu de certains commentaires du type "coup de pied" et ce qu'il en résulte (ça a tendance à prendre "trop de place"). Dans certains cas ça marche, surtout pour les jeunes, mais là c'est une personne ayant déjà parcourus un certain chemin, je ne dirais pas que ce soit approprié.

LHF fait des efforts qui n'aboutissent pas (et elle en fait d'après ce que j'ai lu), il peut en résulter une certaine fatigue mentale (qui je pense commence à se faire sentir) dû au manque de résultat, et en bout de piste peut aboutir à un genre de Burn out, chose qu'elle doit absolument éviter, si elle veut s'en sortir sans y perdre des plumes.

1- Il faudrait qu'elle consulte car son état "fait fuir"

2 - Qu'une personne nativement issue de la ville de Québec la coach pour une meilleure intégration en lui donnant des trucs et astuces.

Je crois qu'idéalement, elle devrait demander tout simplement à une personne de son travail ou au gym, ou au groupe de cuisine, celle avec qui elle a le plus d'affinité :

"Je voudrais m'intégrer dans la population de la ville, que me conseilles-tu de faire ?"

Autrement dit, au lieu de chercher un conseil ici pour s'intégrer, qu'elle aille le chercher auprès de ceux avec qui elle veux s'intégrer, c'est la meilleure source, qui plus est le contact humain est certainement meilleur que le contact via un forum, car 80 % du langage est corporel, le 20 % qui reste est la parole, et le premier véritable contact social entre deux individus se fait par le langage corporel (expression du visage et du regard, position du corps et des membres).

Et pourquoi pas le faire avec la psychologue de l’hôpital, elle ferait d'une pierre deux coups.

Je trouve que tes suggestions ne sont pas très aidantes. Premièrement, ce n'est pas à l'hôpital que tu consultes un psychologue pour une situation comme ça. Au CLSC elle peut attendre jusqu'à 2 ans et au privé c'est environ 110$ de l'heure. Et je trouve cela vraiment facile de dire que son état fait fuir. C'est typique de dire que le problème vient de la personne plutôt que d'examiner la société ultra individualiste dans laquelle on vit.

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  • Habitués

après 8 pages, l'auteur du message n'est pas revenue. dommage

C'est dommage oui.

On peut le traduire de deux manières.

Soit c'était juste un "vidage de sac" et auquel cas, pas d'attente particulière.....

Soit c'était un appel "au secours" et dans ce cas, certaines interventions ont pu la faire fuir....

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Pour l'accès au psy, je ne te contredirais pas là dessus.

Compte tenu que tu es dans les services sociaux et de santé, tu es probablement la plus à même de l'orienter vers le bon organisme qu'il soit gouvernemental ou associatif susceptible de l'aider et pour reprendre tes mots "pour une situation comme ça", surtout si tu vies dans la région de Québec.

Par ailleurs en tant que québécoise, tu es certainement la plus à même de lui faire des suggestions pour ce qui est de faciliter son intégration, c'est normalement une valeur sûre, à moins que tu sois tannée de le faire.

A propos de "son état fait fuir" :

"[...]la société ultra individualiste dans laquelle on vit."

C'est bien ce que je dis.

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  • Habitués

Pour l'accès au psy, je ne te contredirais pas là dessus.

Compte tenu que tu es dans les services sociaux et de santé, tu es probablement la plus à même de l'orienter vers le bon organisme qu'il soit gouvernemental ou associatif susceptible de l'aider et pour reprendre tes mots "pour une situation comme ça", surtout si tu vies dans la région de Québec.

Par ailleurs en tant que québécoise, tu es certainement la plus à même de lui faire des suggestions pour ce qui est de faciliter son intégration, c'est normalement une valeur sûre, à moins que tu sois tannée de le faire.

A propos de "son état fait fuir" :

"[...]la société ultra individualiste dans laquelle on vit."

C'est bien ce que je dis.

Que veux tu, pour certains c'est plus facile de chialer que d’être un peu constructif.

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  • Habitués

J'aime bien les conseils qui ont été prodigués par certains...

D'abord, avant de mettre tout sur le dos de la personne, je pense que c'est peut-être la situation qui pose problème : c'est correct de ne pas s'adapter à la ville de Québec (ou au Québec dans son ensemble), c'est correct d'avoir des difficultés quant aux horaires de son conjoint (ils ne se voient quasiment plus ou difficilement et c'est la même chose pour l'enfant...), il y a la saison aussi, les jours qui se terminent à 16h30... Pour certaines personnes, la mentalité d'ici ne convient pas alors il y a peut-être quelque chose à changer... de travail, surtout s'il ne permet pas de se faire des relations ou incite à l'isolement. Ici, ce n'est pas comme en France, les gens changent de travail. Pour le bénévolat, c'est bien beau, mais quand on a un enfant à faire garder, ce n'est pas si évident. Après, si on trouve un mode de garde un jour ou deux par semaine (le conjoint étant absent), on a la liberté de faire une activité pour soi. Maintenant si l'enfant est à la garderie toute la journée... Bref, il faut assumer seule un ou des enfants la plupart du temps, ça aussi c'est difficile!

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  • Habitués

Pour l'accès au psy, je ne te contredirais pas là dessus.

Compte tenu que tu es dans les services sociaux et de santé, tu es probablement la plus à même de l'orienter vers le bon organisme qu'il soit gouvernemental ou associatif susceptible de l'aider et pour reprendre tes mots "pour une situation comme ça", surtout si tu vies dans la région de Québec.

Par ailleurs en tant que québécoise, tu es certainement la plus à même de lui faire des suggestions pour ce qui est de faciliter son intégration, c'est normalement une valeur sûre, à moins que tu sois tannée de le faire.

A propos de "son état fait fuir" :

"[...]la société ultra individualiste dans laquelle on vit."

C'est bien ce que je dis.

Déjà il faudrait savoir c'est quoi l'intégration pour elle. Sans partir un débat philosophique, le plus important est de répondre à son besoin qui est actuellement de se créer un réseau pour la soutenir, pour se divertir, pour créer des liens de confiance. Des suggestions? Ça serait facile de dire va dans tel lieu public ou tel organisme et tu vas rencontrer des gens. Par contre, on ne la connait pas personnellement alors c'est difficile de cibler directement ce qui pourrait la rejoindre. Ce que je voulais simplement souligner c'est que tu semblais dire que c'était elle le problème. Alors que moi je dis que l'on vit déjà dans une société peu ouverte sur les autres et donc je prétends que les problèmes qu'elle éprouve ne sont pas intrinsèques. Si elle prend conscience de cela déjà elle se sentira plus en confiance pour bâtir son réseau qui peut prendre beaucoup de temps à se concrétiser.

Modifié par SarahJade
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Bonjour,

J'ai lu votre message et je ne peux que partager mon expérience.

Je suis arrivé à Montréal en tant qu'étudiant en 2001.
Je n'ai jamais eu beaucoup d'affinités avec les Québécois à l'université (cours du soir) et j'ai eu un peu de mal à me faire des amis parmi les francophones d'ici au début.
Les premières années, j'ai essentiellement fréquenté des anglophones et je n'ai donc jamais ressenti de manque d'amitiés ou de connaissances bien qu'étant francophone moi-même (mais traducteur).

Treize ans plus tard, j'ai beaucoup de connaissances et cinq amis ici :
un Arménien du Liban

un Français
une Grecque
une Irlandaise
un Québécois

Par "amis", j'entends des personnes que je peux appeler à 2 h du matin et qui viendront à mon aide si j'ai un problème.

Vu les différences culturelles ou sociales (déjà évoquées dans d'autres réponses) qui nous opposent aux Québécois, je trouve qu'il est généralement plus facile, du moins dans un premier temps, de se faire des connaissances qui deviennent des amitiés parmi les gens qui ont également immigré ici, d'où qu'ils viennent.

La plupart des rapports qu'on puisse avoir avec les Québécois restent généralement très superficiels. Et là encore, je parle pour moi et de mon expérience. Mais il y a des exceptions.

Vous allez voir, ça va finir par se faire. Il faut se laisser le temps. Et un an et demi, c'est beaucoup et très peu à la fois. Tout est relatif.

Il n'y a pas de solution miracle. Il faut persévérer et, quand ça ne fonctionne pas, essayer autre chose.

Et justement, si vous faites un boulot que vous n'aimez pas, peut-être devriez-vous voir quelles sont les options qui s'offrent à vous et tenter d'en changer.
Si vous suivez des cours ou une formation pour changer d'orientation, vous pourriez rencontrer des gens.
Si vous changer d'environnement de travail (changement d'hôpital, de service, ou carrément de domaine), vous rencontrerez d'autres personnes, avec qui vous travaillerez peut-être dans un bureau commun, ce qui facilitera vos possibilités de tisser des liens avec vos nouveaux collègues au jour le jour.

Je ne prétends pas vous dire quoi faire ni connaître de solution qui fonctionne à coup sûr, mais je pense que vous n'avez pas encore épuisé toutes les solutions qui s'offrent à vous, donc ne laissez pas tomber les bras :-)

Nombre des conseils donnés ou des propositions faites ici sont plutôt bons. Cela devrait pouvoir vous inspirer.

Bonne chance

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Bonjour,

Je compatis à votre manque d'amitié. Cela fait 20 ans que je vis ici en banlieue de Montréal.

J'ai essayé comme vous de me faire des amis québécois mais c'est vraiment très difficile. Actuellement, il représente 2% de mes amis.

Comme le souligne quelqu'un, ils ont déjà leur cercle d'amis et ils ne semblent pas s'attacher à l'amitié comme on l'est en France. Ils peuvent être votre ami, un jour et la semaine suivante, plus rien. En fait, c'est l'inverse de la France où on ne s'est fait pas des amis aussi facilement mais quand on est ami, on l'est vraiment. Il faut voir les amitiés québécoises comme une bonne relation et pas comme des amis. cela aide à ne pas être déçu.

Il est vrai que leurs sujets de conversation tournent beaucoup autour du Québec (hockey, baseball, accidents autoroute 40..) et ils n'aiment pas les discussions politique de peur que cela crée des tensions.

Par contre, ils sont très chaleureux et ils ont une amitié éphémère très agréable.

Il est difficile de donner des conseils puisque chacun peut avoir une cheminement différent mais de mon côté, je dirais de rester ouvert en tout temps et de ne pas désespérer surtout après 1an et demi. Les québécois sont sympas et il faut les prendre comme ils sont sans trop s'attacher.

Vous trouverez sans doute des amitiés plus facile avec des immigrants, qui, comme vous, cherche des amis. Par contre, il ne faut pas prendre n'importe qui pour ami sous prétexte qu'on manque d'amitié sinon la déception sera grande.

Si vous voulez vous et votre famille venir faire un tour à Montréal, laissez moi un message et je serai heureux de vous rencontrer.

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  • Habitués

J'ai essayé comme vous de me faire des amis québécois mais c'est vraiment très difficile. Actuellement, il représente 2% de mes amis.

Salut,

Et combien as tu d 'amis' pour n avoir que 2% d amis québécois (car sela suppose 98% d autres origines, est à dire un échantillonnage très important)? Tu ne confonds pas amis et connaissances?

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