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Pharmacien et kiné, on a voulu s’installer au Québec : bonjour l’arnaq


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Pharmacien et kiné, on a voulu s’installer au Québec : bonjour l’arnaque

Publié le 29/03/2014 à 18h57
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Nicolas sarkozy reçoit Jean Charest à l’Elysée en novembre 2010 (Christophe Ena/AP/Sipa)

Le 17 octobre 2008, Jean Charest, Premier ministre du Québec de l’époque, et Nicolas Sarkozy signaient une entente pour faciliter la mobilité des professionnels entre la France et le Québec.

MAKING OF

Antoine Roberton, pharmacien de 34 ans aujourd’hui installé dans le sud de la France, est parti au Québec avec sa compagne kiné en profitant de l’entente mobilité entre les deux pays.

Il a été très désagréablement surpris de son expérience et a voulu en témoigner dans une tribune. Marie Pâris

Un peu partout en France, des conférences ont été organisées pour présenter le Canada et le Québec aux nombreux Français tentés de diversifier leur expérience dans ce pays, ravi quant à lui d’accueillir des professionnels qualifiés formés gratuitement et dont il manque cruellement.

Pourtant, même pour les candidats enthousiastes, la désillusion peut être grande. Une fois votre décision prise, l’administration mettra à rude épreuve votre motivation.

Il faut compter environ deux ans de procédures, 2 500 dollars de frais et la constitution d’un invraisemblable dossier pour récupérer votre visa, où l’on vous demandera de produire des documents aussi essentiels que vos relevés de notes depuis l’âge de 10 ans, de décrire la durée de chacun de vos voyages et de donner toutes les adresses que vous avez occupées depuis l’âge de 18 ans.

Le casse-tête de l’équivalence du diplôme

La pratique intensive du yoga est fortement conseillée. Pendant toute cette période, vous ne pourrez pas savoir où en est votre dossier, si vous allez partir dans un an ou si le feu vert va vous être donné dans un mois, sachant qu’une fois l’accord donné, vous avez six mois et pas un jour de plus pour vous rendre à destination.

Si vous vous rendez à l’ambassade du Canada pour demander des informations sur l’avancement de votre dossier, alors que vous commencez à exaspérer de toujours être dans l’attente, vous serez éconduit sans ménagement.

Une fois ce marathon administratif terminé et fraîchement débarqué au Québec, vous n’êtes pas au bout de vos peines car vient le temps de l’équivalence de diplômes. Vous serez soumis à des mesures compensatoires variées selon l’aboutissement des discussions entre les ordres professionnels de chaque pays.

Dans mon cas, titulaire d’un doctorat en pharmacie d’une université française, le principal couperet représente le passage d’un examen, que les pharmaciens québécois n’ont d’ailleurs pas à faire pour exercer dans leur province. Le taux de succès est très faible, et aucun retour – ni note, ni commentaire – ne vous sera remis si vous le ratez (contrairement aux autres candidats).

Vous pourrez néanmoins le repasser, moyennant des frais de 1 500 dollars à chaque fois et en étant patient, puisqu’il n’y a que deux sessions par an. Mais réjouissez-vous : un dentiste qui veut s’installer au Québec se verra soulagé de 15 000 dollars pour effectuer un stage de six mois…

Coordinateur injoignable

Le cas de ma conjointe, diplômée en masso-kinésithérapie d’une université ayant des équivalences avec l’université du Québec à Montréal (UQAM), est plus absurde.

Cela avait pourtant bien commencé puisque le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles avait validé ses années d’études. Malheureusement, cet avis n’est que consultatif auprès de l’Ordre des physiothérapeutes du Québec.

Dès notre arrivée, la communication avec le coordinateur à l’admission a été compliquée. Après plusieurs mois à le côtoyer, notre hypothèse la plus probable est que son bureau, telle l’île de la série « Lost », voyage perpétuellement dans le temps et l’espace.

La conséquence fâcheuse est qu’il n’est pas joignable durant plusieurs semaines, en tout cas par aucun moyen de communication actuellement connu. Même quand la réceptionniste nous assure de sa présence dans le bâtiment…

Dix-huit mois à la fac pour un permis d’exercice

La commission chargée d’évaluer le dossier de ma conjointe, c’est sûr, voyage dans le temps. Elle était initialement prévue en août (quatre mois après notre arrivée), et on nous prévient fin juillet qu’elle aura lieu en septembre, puis en septembre que c’est pour octobre, et mi-octobre que cette fois c’est certain, tout est fin prêt pour la mi-décembre, et qu’on s’engage à nous communiquer les résultats dès le lendemain.

Fin décembre, après de nombreux coups de téléphone sans réponse, le coordinateur répond courageusement à notre e-mail : comme il manquait un document dont nous n’avons jamais entendu parler, le dossier n’a pu être étudié… La commission est reportée fin janvier.

suite et source :

http://blogs.rue89.nouvelobs.com/quebecoscope/2014/03/29/pharmacien-et-kine-voulu-sinstaller-au-quebec-bonjour-larnaque-232543

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