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  • Habitués
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Bon après quelques mois au Québec je vais vous livrer mes premières impressions.

Tout d'abord je reviens sur mon parcours. 28ans, ancien conseiller bancaire, j'ai quitté la France en 2012 pour m'envoler vers Toronto afin de gagner de l'argent et améliorer mon anglais. Puis je me suis inscrit à une université québécoise, profitant des ententes France-Québec, pour me réorienter professionnellement. Je vis aujourd'hui sur l'un des plus grands et des plus beaux campus d'Amérique du Nord et je suis toujours content de mes choix de vie.

L'université au Québec c'est juste merveilleux ! Etant un ancien de l'université Paris Diderot, je dois vous avouer que j'avais un peu cette image des université comme de gros trucs bordéliques sans queue ni tête. Mais depuis que je suis au Québec je dois vous avouer que je suis surpris par les moyens mises à la disposition des étudiants. Tout est fait au Québec pour satisfaire les étudiants tant sur le plan pédagogique que des services ou des activités. Le campus est tellement vaste et regroupe tout ce dont on peut avoir besoin. Il y a un bar, un complexe sportif avec piscine olympique, dojo et stade, l'université possède même un domaine à la montagne où l'on peut louer un chalet pour apprendre le ski. Il y a la possibilité de prendre la plupart des cours à distance. Ce qui est très pratique pour moi qui ai 6 cours ce semestre et ça me permet donc de mieux m'organiser. Tous les cours possèdent également une plateforme virtuelle où l'on peut à nouveau regarder le cours en vidéo, avoir les corrections des exercices, des préparations d'examen, ... Et il faut voir le luxe des laboratoires d'informatique ! C'est juste le pied de bosser sur deux écrans de 30 pouces sans plantage de réseau !

Même les professeurs n'ont rien à voir avec cette image que j'avais des professeurs d'université qui n'expliquent rien et ne se comprennent qu'eux-mêmes. Les cours sont extrêment claires, très bien préparées, c'est vivant. J'ai même parfois l'impression que les profs font du stand up tellement c'est intéressant. C'est écrit nulle part mais je suis sur qu'ils utilisent des techniques de communication éllaborées. Ils ont une vraie aisance dans leur présentation de cours même quand on leur pose des questions, ils comprennent rapidement où on bloque et comment nous faire avancer.

En terme de moyens, de pédagogie, d'activités apprendre au Québec ça a été le même choc que si j'avais été un élève sorti d'une école de brousse. Ca n'a absolument rien à voir avec ce que j'ai pu voir en France.

Ensuite les Québécois. J'avoue que j'ai pas vraiment eu le temps de rencontrer des gens, j'ai un programme super chargé et on va dire que j'ai pas grand chose à dire à un jeune de 19 ans qui sort du CEGEP et dont les seules préocupations c'est GTA 5 et savoir si il a bien coché les bonnes cases à son QCM. Mais il y a un élément qui m'interpelle assez régulièrement et qui me fait dire que le Québec est un petit monde à part.

Je suis tout le temps surpris de constater que quand nos professeurs parlent de leur parcours, la plupart disent qu'ils sont diplômés de l'université. Il y a en même eu un qui nous a montrés le bouquin de maths et qui nous a dits que c'était son père qui l'avait écrit. Je compte pas non plus le nombre de fois où un prof dit qu'il est super fièr que son fils soit dans la salle. Et hier par exemple on a eu un intervenant extérieur qui nous a expliqués sa carrière. De 1985 à 2013, il n'a travaillé qu'à un seul endroit : le Québec. Il était très fièr de nous dire qu'ils travaillaient avec la même équipe depuis 20 ans. A un moment je me suis même demandé si les premières boites où il a travaillé n'était pas du au piston de son père. C'était d'ailleurs assez marrant car après il enchainait sur le fait qu'on devait sortir de notre zone de confort.

Tout ça pour dire que je trouve, j'ai l'impression que le Québec est vraiment une province à part du Canada. Quand j'étais en Ontario la plupart des personnes à qui je parlais venaient d'horizons différents, soit ils venaient de Vancouver, des USA. Ils parlaient de bouger vers le Manitoba ou l'Alberta, Chicago. Bref ils étaient vraiment mobiles. Sans compter qu'ils avaient tous un parent venant d'ailleurs quand eux-même n'était pas immigrés. Au Québec je sais pas j'ai l'impression que c'est un circuit fermé. Peut-être que les Québécois naissent au Québec, travaillent au Québec, et meurent au Québec. Je connais un peu ce type de mentalité venant d'une île, les insulaires ont ce fonctionnement de "bocal hermétique" où généralement tu connais tout le monde et où grâce à "radio cancan" tout le monde te connait. On y retrouve à peu près le même type de profil où vous savez que les gens que vous avez quitté il y a 10 ans seront toujours là au même endroit et que pas grand chose aura changé.

C'est juste surprenant de voir ce type de comportement dans une province de plusieurs millions d'habitants. Et je me pose la question parfois : "Comment en tant qu'immigré trouver ma place dans un endroit si hermétique ?". Par rapport à un étudiant québécois dont le père va le pistonner pour entrer dans sa boite quelles sont mes chances ? Puis au long de ma carière ne vais-je pas être forcément perdant face à des amis qui se connaissent depuis le secondaire ?

Il y a un coté authentique au Québec, c'est tout à leur honneur mais je dois avouer que pour un nomade comme moi qui s'est fait tout seul, j'ai du mal avec ce type de mentalité. Après ce n'est qu'une première impression et peut-être que je me trompe, ça ne remet pas non plus en cause mes projets, je m'interroge simplement.

Vu que les impressions donnaient sur ce site ont pour but de faire apprendre des choses aux nouveaux arrivants. Je vous dirai en conclusion que vous avez une chance extraordinaire de venir au Québec et probablement d'avoir un avantage qu'ils n'ont pas : celui d'avoir vécu ailleurs. Vous avez des compétences, une culture et une langue ou plusieurs langues qui ne peuvent qu'enrichir cette province et vous donnez une vraie valeur ajoutée. Quant à moi mon projet d'immigration continue bien que quand je suis venu immigrer ce n'était pas en tant qu'immigré québécois mais bien en tant qu'immigré canadien. J'aime toutes les parties de ce pays qu'elles soient francophones ou anglophones.

Bonne chance à tous !

Modifié par Jérémy Allemand
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Merci pour ce retour d’expérience Jérémy et surtout bonne continuation !

  • Habitués
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Merci pour ce partage jeune homme.

En effet, l'université Laval est bien particulière, la ville de Québec aussi.

C'est dommage qu'elle soit sortie du CRÉPUQ, tu aurais pu faire une ou deux sessions dans une université montréalaise et tu aurais vu d'énormes différences de mentalité, avec des plus et des moins des deux bords.

  • Habitués
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Hello Jérémy,

J'ai lu plusieurs messages de toi sur le forum.

Je les trouve à chaque fois très pertinents, originaux, tout en étant simples, modestes et pas prises de tête.

Je n'ai qu'un mot : Bravo.

Axel.

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Posté(e) (modifié)

Réflexion intéressante ici ... je pense qu'on bouge peu principalement à cause de la langue. Il faut retourner seulement quelques décennies en arrière pour voir que l'anglais étant minoritaire au Québec et réservé aux "boss". Plusieurs livres et émissions télévisuelles reprenant "l'ancien temps" (début des années 1900) pour voir que la majorité des québécois étaient la main d'œuvre cheap ne parlant pas anglais dominée par une minorité d'anglophone ... Encore aujourd'hui, dans la majorité des régions, plusieurs ne parlent pas un mot d'anglais même s'ils utilisent encore certains mots plus ou moins francisés (ma grand-mère, par exemple, achetait de la "fleur" en grande quantité à l'automne - de la "flour" quoi, de la farine). Donc, quand on ne parle que français, sûr qu'il est plus facile de rester tranquillement dans son coin du Québec que d'essayer de voyager là ou on comprend rien ...

D'ailleurs, il y a 30 ans, le meilleur moyen d'apprendre l'anglais était d'aller faire la nounou quelque part - ce que j'ai fait 2 étés, en Ontario. Sinon, l'école n'était pas apte à nous former correctement ...

Modifié par nath1791
  • Habitués
Posté(e)

Réflexion intéressante ici ... je pense qu'on bouge peu principalement à cause de la langue. Il faut retourner seulement quelques décennies en arrière pour voir que l'anglais étant minoritaire au Québec et réservé aux "boss". Plusieurs livres et émissions télévisuelles reprenant "l'ancien temps" (début des années 1900) pour voir que la majorité des québécois étaient la main d'œuvre cheap ne parlant pas anglais dominée par une minorité d'anglophone ... Encore aujourd'hui, dans la majorité des régions, plusieurs ne parlent pas un mot d'anglais même s'ils utilisent encore certains mots plus ou moins francisés (ma grand-mère, par exemple, achetait de la "fleur" en grande quantité à l'automne - de la "flour" quoi, de la farine). Donc, quand on ne parle que français, sûr qu'il est plus facile de rester tranquillement dans son coin du Québec que d'essayer de voyager là ou on comprend rien ...

D'ailleurs, il y a 30 ans, le meilleur moyen d'apprendre l'anglais était d'aller faire la nounou quelque part - ce que j'ai fait 2 étés, en Ontario. Sinon, l'école n'était pas apte à nous former correctement ...

En fait, ce que Jéremy fait remarquer est le paradoxe de l'Université Laval et par extension, de la ville qui l'héberge.

On s'entend que le Québécois moyen n'a pas toujours les ressources (financières, entre autres, mais aussi linguistiques, culturelles, etc.) pour courir le monde. Mais les universitaires NE SONT PAS des Québécois moyens. Qui dit universitaires dit généralement ouverture sur le monde, voyages, lectures, une culture générale quoi. Ce qui ne correspond pas vraiment à la réalité du terrain. Mais probablement que quelqu'un qui a toujours vécu ici ne voit aucune différence, contrairement à ceux qui viennent d'ailleurs.

Je pourrais te donner des dizaines d'exemples de cas vécus personnellement au cours de mes deux années de maîtrise. Et non, je ne suis pas née dans un pays du G20.

  • Habitués
Posté(e)

Réflexion intéressante ici ... je pense qu'on bouge peu principalement à cause de la langue. Il faut retourner seulement quelques décennies en arrière pour voir que l'anglais étant minoritaire au Québec et réservé aux "boss". Plusieurs livres et émissions télévisuelles reprenant "l'ancien temps" (début des années 1900) pour voir que la majorité des québécois étaient la main d'œuvre cheap ne parlant pas anglais dominée par une minorité d'anglophone ... Encore aujourd'hui, dans la majorité des régions, plusieurs ne parlent pas un mot d'anglais même s'ils utilisent encore certains mots plus ou moins francisés (ma grand-mère, par exemple, achetait de la "fleur" en grande quantité à l'automne - de la "flour" quoi, de la farine). Donc, quand on ne parle que français, sûr qu'il est plus facile de rester tranquillement dans son coin du Québec que d'essayer de voyager là ou on comprend rien ...

D'ailleurs, il y a 30 ans, le meilleur moyen d'apprendre l'anglais était d'aller faire la nounou quelque part - ce que j'ai fait 2 étés, en Ontario. Sinon, l'école n'était pas apte à nous former correctement ...

En fait, ce que Jéremy fait remarquer est le paradoxe de l'Université Laval et par extension, de la ville qui l'héberge.

On s'entend que le Québécois moyen n'a pas toujours les ressources (financières, entre autres, mais aussi linguistiques, culturelles, etc.) pour courir le monde. Mais les universitaires NE SONT PAS des Québécois moyens. Qui dit universitaires dit généralement ouverture sur le monde, voyages, lectures, une culture générale quoi. Ce qui ne correspond pas vraiment à la réalité du terrain. Mais probablement que quelqu'un qui a toujours vécu ici ne voit aucune différence, contrairement à ceux qui viennent d'ailleurs.

Je pourrais te donner des dizaines d'exemples de cas vécus personnellement au cours de mes deux années de maîtrise. Et non, je ne suis pas née dans un pays du G20.

Merci Kweli de ces précisions. En effet, quand on lit un texte, on accroche parfois sur un bout et non sur l'entièreté du propos ce qui peut fausser la compréhension. Étant donné que c'est le genre de sujet qui m'intéresse (et me fait réfléchir !), toutes précisions est bienvenue et me permet de réfléchir différemment. Cordialement.

  • Habitués
Posté(e)

Merci Kweli de ces précisions. En effet, quand on lit un texte, on accroche parfois sur un bout et non sur l'entièreté du propos ce qui peut fausser la compréhension. Étant donné que c'est le genre de sujet qui m'intéresse (et me fait réfléchir !), toutes précisions est bienvenue et me permet de réfléchir différemment. Cordialement.

Je viens de relire le message de Jéremy et je me rends compte que c'est toi qui a raison en fait. Lui, il extrapole ses constats sur l'université et la ville sur l'ensemble du Québec. Je crois bien qu'il n'a pas encore saisi la différence entre Québec et LE Québec :)

  • Habitués
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Tu parles d'une différence entre la ville et la province ? Il y en aurait une ? J'ai pas l'expérience pour la voir je dois l'avouer.

Modifié par Jérémy Allemand
  • Habitués
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Tu parles d'une différence entre la ville et la province ? Il y en aurait une ? J'ai pas l'expérience pour la voir je dois l'avouer.

Oui, il y en. Le Québec a, comme d'autres coins du monde, ses particularités régionales. Mais la grande différence se trouve entre Montréal (et ses banlieues) et le reste du Québec. La région de Gatineau aussi est très influencée par la proximité d'Ottawa.

Pour revenir à Québec, c'est une ville dont la mentalité est influencée par l'Histoire (ex.: historiquement, lorsqu'on parlait de haute-Ville vs Basse-Ville, ce n'était pas seulement une référence à l'altitude), la composition démographique (Québec est une ville blanc-catho-franco à 96%), la concentration de la fonction publique et des étudiants (universitaires et cégepiens, dont bon nombre proviennent de diverses régions rurales du Québec) et, fait encore plus important qu'ailleurs, les médias. En particulier les radio-poubelles. D'où le paradoxe entre, d'une part, une ville universitaire et touristique, qui a tant de potentiel à offrir et, d'autre part, la bêtise ultra-décontractée et affichée sans le moindre complexe.

  • Habitués
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Sacrée Kweli. Tu n'aimes pas que des gens donnent leur avis sur les actualités je vois, tu préfères les médias montréalais, genre "Grandes Gueules" et autres hurluberlus qui rendent zombies et incultes leurs auditeurs...

Il n'y a pas de "radios-poubelles" à Québec, il y a juste des radios d'opinion, où on parle de plein de sujets d'actualités. Maintenant, ne pas être d'accord ne signifie pas qu'il faille les faire taire et les démoniser Kweli.

Puis, il faut le dire: il y a un gouffre de mentalité entre Montréal et le reste de la province. Un abîme même.

Modifié par Mark-Beaubien
Posté(e) (modifié)

Bonjour à tous,

Étant encore en France, je suis mordus de tous ces messages relatant les expériences de chacun au Quebec. Je suis étudiant et m'engage pour 2 ans à partir de Janvier dans la belle province.

Je tiens juste à noter que le commentaire de Jérémy est très constructif et a l'air tout a fait sincère.

Le titre est juste parfait: c'est un monde à part. Mais n'est ce pas ce que beaucoup de monde recherche actuellement ?

Personnellement, j'en suis.

Merci pour ce récit en tout cas !

Modifié par guigsFR
  • Habitués
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Pour quelqu'un qui ne connais pas ces radios c'est l'esprit du tea-party aux États-Unis. Les propos sont souvent excessifs et attisent la rancoeur Québec/Montréal. Certains propos sont épouvantables de bêtise et sont même repris dans une émission humoristique.

  • Habitués
Posté(e)

Pour quelqu'un qui ne connais pas ces radios c'est l'esprit du tea-party aux États-Unis. Les propos sont souvent excessifs et attisent la rancoeur Québec/Montréal. Certains propos sont épouvantables de bêtise et sont même repris dans une émission humoristique.

J'appuie. Beaucoup de radios parlées à Québec (plus qu'à Montréal ?) et quelques vraies poubelles. Des animateurs sans classe et sans éducation, qui dénonce tout et n'importe quoi et surtout sans profondeur. Toujours d'accord pour une bonne discussion et même un grand coup de gueule mais avec respect de l'autre et argumentaire à l'appui.

Ceci étant, facile de passer à côté ! A mon arrivée à Québec (déménagement de Montréal), j'ai écouté pour savoir de quoi on parlait. Quelques heures plus tard, je savais que ce n'était pas pour moi. Je m'informe, mais autrement !

  • Habitués
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On dit souvent que Québec est un gros village. C'est un peu vrai je trouve et ça se ressent dans la vie quotidienne. Quand je regarde mes relations, je réalise que la plupart de mes amis sont comme moi des gens qui viennent d'ailleurs, que ce soit ailleurs au Québec ou des immigrants. J'ai quelques amis qui viennent de Québec, et ce sont les relations que j'ai le plus de mal à entretenir car ils mettent leurs priorité sur leurs groupes d'amis qu'ils connaissent depuis l'adolescence. C'est un phénomène qui existe partout mais qui est renforcé par la faible mobilité des natifs de la ville. Ça ne me dérange pas du tout cela dit. Ça fait écho à mon caractère.

En ce qui concerne les radios parlées (93.3 et CHOI pour ne pas les nommer), je les écoute, et pourtant je ne suis jamais d'accord avec ce qui s'y dit. Je les écoute pour deux raisons principalement: 1/ elles décrivent une réalité et une facette de la population de la région dans laquelle je vis et je trouve normal de connaitre cette facette. 2/ j'aime confronter mes idées aux arguments des gens qui ne pensent pas comme moi. c'est comme ça qu'on m'a appris à grandir et à me développer, par la raison critique, héritage des Lumières. Si je critique les arguments de ces radios, je dois accepter qu'elles critiquent mes idées... et juger ensuite de la pertinence de ces critiques. C'est ce qui me fait avancer dans la vie.

Après oui, il s'y dit souvent des niaiseries énormes, l'outrance fait parti du concept des émissions. Parfois ça m'énerve tellement que je zappe sur Radio-Can... mais le jovialisme de l'équipe à Bernatchez et leurs reportages parfois insignifiants me pousse à revenir à des sujets qui bien que traité avec outrance n'en sont pas moins pertinent dans ma vie quotidienne.

Pour l'anecdote sur les reportages de Radio-Can Québec, un matin ce printemps on a eu droit à un reportage de 10 minutes sur un concours de potager de facade à Limoilou...

  • Habitués
Posté(e)

Sacrée Kweli. Tu n'aimes pas que des gens donnent leur avis sur les actualités je vois, tu préfères les médias montréalais, genre "Grandes Gueules" et autres hurluberlus qui rendent zombies et incultes leurs auditeurs...

Aucun média ne rend les gens zombies et incultes ses auditeurs, la plupart le sont déjà avant d'écouter telle ou telle radio. C'est d'ailleurs parce qu'ils sont DÉJÀ zombies et incultes qu'ils choisissent une radio plutôt qu'une autre. Et en qualités d'incultes, ils choisissent une radio qui leur balance des raccourcis faciles pour s'épargner l'effort d'exercer leur esprit critique.

Il n'y a pas de "radios-poubelles" à Québec, il y a juste des radios d'opinion, où on parle de plein de sujets d'actualités. Maintenant, ne pas être d'accord ne signifie pas qu'il faille les faire taire et les démoniser Kweli.

Qu a parlé de les faire taire, à part toi? Je suis d'accord pour qu'ils disent leurs niaiseries. Et je suis aussi d'accord qu'ils soient suivis pas leur cohorte habituelle de moutons. Qui suis-je pour empêcher les gens de se nourrir (intellectuellement) dans la poubelle si telle est leur envie? J'ai immigré justement pour avoir la liberté de vivre et de laisser vivre. mais je ne m'empêcherai jamais de les critiquer. Et de trouver que ceux qui les écoutent sont de drôles de moineaux.

  • Habitués
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Wow je connais plein de personnes non universitaires de la ville de Québec qui voyagent et pas seulement à Ogunquit, qui lisent, qui se renseignent! Je connais par contre peu de personnes aussi imbus de leurs études universitaires pour regarder d'aussi haut les personnes de la ville de Québec. Si les Québécois étaient aussi incultes alors les salles de spectacles seraient vides entre autres.

Ce qui m'étonne c'est que souvent ces personnes soit-disant bardées de diplômes universitaires connaissent aussi bien les sujets traités dans les radios poubelles.

  • Habitués
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Au Québec je sais pas j'ai l'impression que c'est un circuit fermé. Peut-être que les Québécois naissent au Québec, travaillent au Québec, et meurent au Québec. Je connais un peu ce type de mentalité venant d'une île, les insulaires ont ce fonctionnement de "bocal hermétique" où généralement tu connais tout le monde et où grâce à "radio cancan" tout le monde te connait. On y retrouve à peu près le même type de profil où vous savez que les gens que vous avez quitté il y a 10 ans seront toujours là au même endroit et que pas grand chose aura changé.

C'est juste surprenant de voir ce type de comportement dans une province de plusieurs millions d'habitants. Et je me pose la question parfois : "Comment en tant qu'immigré trouver ma place dans un endroit si hermétique ?". Par rapport à un étudiant québécois dont le père va le pistonner pour entrer dans sa boite quelles sont mes chances ? Puis au long de ma carière ne vais-je pas être forcément perdant face à des amis qui se connaissent depuis le secondaire ?

Cette partie de ton message est totalement aberrant ! Comme une société comme le Québec qui accueille des milliers d'immigrants de partout à travers le monde peut-elle être "fermée" ? Ton argument est totalement ridicule ! Et les étudiants québécois n'ont pas tous papa pour les pistonner parce qu'ils n'ont pas tous un papa propriétaire d'une entreprise ! Et des milliers d'immigrants trouvent du travail au Québec sans se faire pistonner, grâce à leurs compétences ! Des milliers d'étudiants québécois trouvent du travail sans se faire pistonner grâce à leurs compétences.

Et les Québécois sont mobiles ! Tu devrais voir la quantité énorme de Québécois en Floride l'hiver ! Tu devrais voir la quantité énorme de Québécois dans les états de la Nouvelle-Angleterre l'été ! Et pour ton information, de nombreux Québécois travaillent en Ontario, Alberta et aux États-Unis et ailleurs dans le monde donc les Québécois sont mobiles.

  • Habitués
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Au Québec je sais pas j'ai l'impression que c'est un circuit fermé. Peut-être que les Québécois naissent au Québec, travaillent au Québec, et meurent au Québec. Je connais un peu ce type de mentalité venant d'une île, les insulaires ont ce fonctionnement de "bocal hermétique" où généralement tu connais tout le monde et où grâce à "radio cancan" tout le monde te connait. On y retrouve à peu près le même type de profil où vous savez que les gens que vous avez quitté il y a 10 ans seront toujours là au même endroit et que pas grand chose aura changé.

C'est juste surprenant de voir ce type de comportement dans une province de plusieurs millions d'habitants. Et je me pose la question parfois : "Comment en tant qu'immigré trouver ma place dans un endroit si hermétique ?". Par rapport à un étudiant québécois dont le père va le pistonner pour entrer dans sa boite quelles sont mes chances ? Puis au long de ma carière ne vais-je pas être forcément perdant face à des amis qui se connaissent depuis le secondaire ?

Cette partie de ton message est totalement aberrant ! Comme une société comme le Québec qui accueille des milliers d'immigrants de partout à travers le monde peut-elle être "fermée" ? Ton argument est totalement ridicule ! Et les étudiants québécois n'ont pas tous papa pour les pistonner parce qu'ils n'ont pas tous un papa propriétaire d'une entreprise ! Et des milliers d'immigrants trouvent du travail au Québec sans se faire pistonner, grâce à leurs compétences ! Des milliers d'étudiants québécois trouvent du travail sans se faire pistonner grâce à leurs compétences.

Et les Québécois sont mobiles ! Tu devrais voir la quantité énorme de Québécois en Floride l'hiver ! Tu devrais voir la quantité énorme de Québécois dans les états de la Nouvelle-Angleterre l'été ! Et pour ton information, de nombreux Québécois travaillent en Ontario, Alberta et aux États-Unis et ailleurs dans le monde donc les Québécois sont mobiles.

Effectivement, cette portion du message semble un peu grossie/trop générale. Pour une fois on est d'accord. A noter!

Modifié par Blueberry
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

On dit souvent que Québec est un gros village. C'est un peu vrai je trouve et ça se ressent dans la vie quotidienne. Quand je regarde mes relations, je réalise que la plupart de mes amis sont comme moi des gens qui viennent d'ailleurs, que ce soit ailleurs au Québec ou des immigrants. J'ai quelques amis qui viennent de Québec, et ce sont les relations que j'ai le plus de mal à entretenir car ils mettent leurs priorité sur leurs groupes d'amis qu'ils connaissent depuis l'adolescence. C'est un phénomène qui existe partout mais qui est renforcé par la faible mobilité des natifs de la ville. Ça ne me dérange pas du tout cela dit. Ça fait écho à mon caractère.

En ce qui concerne les radios parlées (93.3 et CHOI pour ne pas les nommer), je les écoute, et pourtant je ne suis jamais d'accord avec ce qui s'y dit. Je les écoute pour deux raisons principalement: 1/ elles décrivent une réalité et une facette de la population de la région dans laquelle je vis et je trouve normal de connaitre cette facette. 2/ j'aime confronter mes idées aux arguments des gens qui ne pensent pas comme moi. c'est comme ça qu'on m'a appris à grandir et à me développer, par la raison critique, héritage des Lumières. Si je critique les arguments de ces radios, je dois accepter qu'elles critiquent mes idées... et juger ensuite de la pertinence de ces critiques. C'est ce qui me fait avancer dans la vie.

Après oui, il s'y dit souvent des niaiseries énormes, l'outrance fait parti du concept des émissions. Parfois ça m'énerve tellement que je zappe sur Radio-Can... mais le jovialisme de l'équipe à Bernatchez et leurs reportages parfois insignifiants me pousse à revenir à des sujets qui bien que traité avec outrance n'en sont pas moins pertinent dans ma vie quotidienne.

Pour l'anecdote sur les reportages de Radio-Can Québec, un matin ce printemps on a eu droit à un reportage de 10 minutes sur un concours de potager de facade à Limoilou...

Ah, voilà au moins quelqu'u qui écoute et qui ne démolit pas.

Je ne suis pas tellement souvent d'accord avec eux, mais parfois ils sont en plein dans le mille, que ça plaise ou non. Pas de langue de bois, pas de politiquement correct, c'est rafraîchissant.

Je crois qu'il faut vraiment avoir peur de challenger l'autre pour les démoniser et les comparer au tea-party (j'ai failli M,étouffer en lisant une telle énormité). Ceux qui ont peur n'ont pas grand jugement en leur chef, et peu de d'arguments à leur opposer.

Ils font souvent preuve de bêtise, ils aiment choquer, mais ils exposent parfois énormément de bon sens, font preuve d'une tolérance incroyable. Ils sortent aussi des nouvelles pathétiques, des faits vécus, dans nos écoles, nos cégèps, nos garderies, nos universités, etc. Si ça choque et dégoûte, c'est souvent à cause des faits eux-mêmes, pas à cause des animateurs.

Mais bon, il ne faut pas regarder les shows humoristiques pour juger ces radios, il faut les écouter et réfléchir, se questionner, etc. Ce que très peu de gens font malheureusement.

Oh, et Rad-Can est en effet angélique... et ceux qui croient que Rad-Can est neutre et non-politisés, quelle erreur. Ils sont pires, oui pires, que les radios de Québec. Une journaliste collectionne les blâme depuis deux ans et elle se dore encore et toujours la pilule sur les plages à l'autre bout du monde, avec un salaire de fou et des avantages sociaux proprement indécent, avec notre argent. Rad-Can, c'est l'hypocrisie exposant 10.

@Kweli: oui il y a un paquet de moutons parmi les auditeurs, comme pour tous les médias. Ce que j'aime, c'est qu'ils initient le débat, et ça j'aime. Les autres radios racontent rien d'intéressant, évitant tout ce qui fâche. Rouge FM est ultra-féminin, Rad-Can de la scrap socialo en boîte, etc.

EDIT: c'est vrai que les auditeurs qui prennent la peine d'appeler sont souvent crétin, Kweli, je te l'accorde... :))

Modifié par Mark-Beaubien

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