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L'amère patrie (un article sur les français du retour)


Invité

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Je pense que tout le monde conviendra qu'il y a un soucis avec l'immigration (Tant au niveau de l'insecurite en France, dont ils sont en partie responsable, que pour leur propre integration, qui leur permettrait de ne plus etre pointé du doigt).

Tout le monde conviendra également que l'autre partie de la médaille est qu'on parle d'immigration uniquement pour parler des soucis. Comme si les immigrés dans votre pays se levaient tous les matins en se disant " Bon! Qui vais-je donc emmerder aujourd'hui?"

Si vous pouviez parler de temps en temps de cette grande majorité d'immigrés qui travaillent fort, qui font des études, qui se décarcassent pour élever des enfants de façon à peu près normale, qui paient des impôts aussi élevés que les autres français, qui consomment, achètent une maison et une voiture et paient leurs prêts honnêtement, ça changerait l'atmosphère non?

Puis tant qu'à y être, regardez bien les immigrés autour de vous. Est-ce qu'ils sont contents que les voitures brûlent et des autres actes d'incivilité? Est-ce qu'ils applaudissent ceux qui sifflent la Marseillaise?

Honnêtement, je pense que c'est ce qui fait la différence ici. Même si je ne peux pas dire que la majorité des natifs sont super contents que 250 000 nouveaux immigrants débarquent chaque année, ils sont conscients qu'il y a des aspects positifs à cette immigration.

Globalement il y a une différence entre l'immigration ici et en Europe.

L'immigration ou plutôt les flux migratoires sont incontrôlés en Europe, et un autre aspect non négligeable nous avons un immense océan qu'il faut traverser pour arriver au Canada, oui bien sur l'année dernière nous avons eu 300 Roms qui ont traversé la frontière illégalement mais ce n'est rien à comparer à l'Europe et la France en particulier.

Aussi au Québec comme au Canada il a des règles et les règles nous pouvons dire que l'ensemble des citoyens y adhèrent. Oui il y a aussi des planeurs de gauche, des groupes de pression qui aimeraient tellement avoir le pouvoir d'influencer le gouvernement pour plus d'ouverture (LAXISME).

Et ici nous avons pas trop de zozos qui cultivent la haine de ce que nous sommes

Comme BHL un autre beau produit de la gauche bobo française.

« Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, ‘franchouillard’ ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. »

Bernard-Henri Lévy, 1985, Edito, dans Globe.

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  • Habitués

Une des choses qui sauve le Canada, en dehors de son absence de passé colonial, c'est sa position géographique.

C'est beaucoup plus dur de traverser un océan qu'une mer ou que de suivre une route terrestre.

En dehors de ça, bien naïf est celui qui pense que le système canadien est blindé contre toute possibilité de fraude et de contournement des règles...

Tout aussi naïf est celui qui croit que l'intégration et la cohabitation s'y passent sans heurt.

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  • Habitués

Globalement il y a une différence entre l'immigration ici et en Europe.

L'immigration ou plutôt les flux migratoires sont incontrôlés en Europe, et un autre aspect non négligeable nous avons un immense océan qu'il faut traverser pour arriver au Canada, oui bien sur l'année dernière nous avons eu 300 Roms qui ont traversé la frontière illégalement mais ce n'est rien à comparer à l'Europe et la France en particulier.

Aussi au Québec comme au Canada il a des règles et les règles nous pouvons dire que l'ensemble des citoyens y adhèrent. Oui il y a aussi des planeurs de gauche, des groupes de pression qui aimeraient tellement avoir le pouvoir d'influencer le gouvernement pour plus d'ouverture (LAXISME).

Tout cela ne m'explique pas pourquoi on n'entend jamais parler de l'immigration de façon positive. Ce n'est pas la manière dont les gens arrivent au pays qui les rend foncièrement mauvais, n'est-ce pas?

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Globalement il y a une différence entre l'immigration ici et en Europe.

L'immigration ou plutôt les flux migratoires sont incontrôlés en Europe, et un autre aspect non négligeable nous avons un immense océan qu'il faut traverser pour arriver au Canada, oui bien sur l'année dernière nous avons eu 300 Roms qui ont traversé la frontière illégalement mais ce n'est rien à comparer à l'Europe et la France en particulier.

Aussi au Québec comme au Canada il a des règles et les règles nous pouvons dire que l'ensemble des citoyens y adhèrent. Oui il y a aussi des planeurs de gauche, des groupes de pression qui aimeraient tellement avoir le pouvoir d'influencer le gouvernement pour plus d'ouverture (LAXISME).

Tout cela ne m'explique pas pourquoi on n'entend jamais parler de l'immigration de façon positive. Ce n'est pas la manière dont les gens arrivent au pays qui les rend foncièrement mauvais, n'est-ce pas?

Quand je vois les employés qui sont issus de l'immigration dans la société où je travail, je peux dire que dans l'ensemble cela est positif.

Mais vois tu, même certain d'entre eux qui pourtant sont des immigrants récents ils démontrent une certaine inquiétude de voir ce qui se passe en Europe.

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  • Habitués

Je suis surement un idéaliste Miss Cerise mais pour moi la langue est le premier pas de l'intégration....D'aileurs je me souvient très bien des parents de mes amis,Harkis ou Espagnol qui engueulaient leurs enfants parce qu'ils avaient parlé dans leur langue d'origine devant nous. Refuser de parler la langue du Pays, c'est refuser de s'intégrer !!!!

c'est entrer dans du communautarisme, et ce dernier n'a qu'un seul effet, quel que soit le pays, c'est le rejet par les résidants intégrés, qu'ils soient de souche ou issus d'une immigration plus ancienne.

Et pour répondre à Kweely, je ne blame pas un groupe de personne, mais un système, un pays qui par son laxisme due a son arrogance idiote du "nous sommes plus fort que les autres" a créé une bombe a retardement. Tout le monde esst responsable de cet état de fait, chacun à son niveau. Moi ça fait 10 ans que j'essaye de faire avancer les choses, et là, j'en ai juste marre. Mon constat est que la situation est devenue ingérable, et que ce laxisme allié à la crise qui touche en plein cette fois, la France est une poudrière. Comme Quasiment toute l'Europe en fait, mais de façon plus subversive... Et je suis effectivement sur que le printemps 2013 va apporter des éléments qui prouveront mes dires.

Alors évidemment, en attendant, vous le voyez, en plus d'être un vilain raciste, j'aurais tendance à avoir un esprit totalitaire, puisque je parle de laxisme dans LE pays des droits.... SAUF QUE POUR MOI, DANS TOUS LES PAYS, AVANT D'AVOIR DES DROITS, ON A DES DEVOIRS ENVERS LE PAYS.

Mais indépendamment de mon avis sur tes autres commentaires, je suis à 100 % d'accord qu'apprendre la langue est la moindre des choses quand on immigre et ça me tue quand les gens ne le font pas. Sauf que ici j'ai été vraiment surprise de constater qu'il y a un certain nombre d'endroits où on ne peut tout simplement pas se faire servir en français. Ca ne m'est JAMAIS arrivé en France, ça m'arrive très régulièrement ici.

Meme si je ne partage pas vraiment ton diagnostic sur la France, tu as le droit d'avoir tes opinions. Mais je pense que c'est illusoire de penser qu'il n'y pas de problème d'intégration des immigrants ici. Comme l'ont fait remarquer certains, le Canada, de par sa situation géographique et sa politique d'immigration, à une immigration très contrôlée. Ceci dit, le Québec et le Canada vivent aussi de sérieuses mutations du fait de l'immigration, et ça ne se passe pas toujours harmonieusement. Donc ne t'attends pas à ce que tous ces "problèmes" soient résolus en traversant l'Atlantique.

Modifié par Miss Cerise
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Je pense que tout le monde conviendra qu'il y a un soucis avec l'immigration (Tant au niveau de l'insecurite en France, dont ils sont en partie responsable, que pour leur propre integration, qui leur permettrait de ne plus etre pointé du doigt).

Si vous pouviez parler de temps en temps de cette grande majorité d'immigrés qui travaillent fort, qui font des études, qui se décarcassent pour élever des enfants de façon à peu près normale, qui paient des impôts aussi élevés que les autres français, qui consomment, achètent une maison et une voiture et paient leurs prêts honnêtement, ça changerait l'atmosphère non?

Ben je partage pas ton avis, normallement lorsqu'une immigration se passe bien, ca s'appelle la normalité: Ce qui est sensé arrivé si tout le monde agit honnetement. On devrait pas avoir a faire de la pub pour quelque chose de normal. Ca voudrait dire qu'en France on est tombé tellement bas, que maintenant quand quelqu'un a une vie integré a la societe, on va lui faire de la pub, et le mettre sur un piedestal comme si c'etait quelque chose d'exceptionnel. On tombe a mon gout dans un autre extreme la :wink:

Modifié par Nick O'Reigh
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  • Habitués

Ben, des fois, ce serait pas si mal si des modérés de la majorité silencieuse se faisaient entendre pour atténuer le vacarme des extrêmes, non ?

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Globalement il y a une différence entre l'immigration ici et en Europe.

L'immigration ou plutôt les flux migratoires sont incontrôlés en Europe, et un autre aspect non négligeable nous avons un immense océan qu'il faut traverser pour arriver au Canada, oui bien sur l'année dernière nous avons eu 300 Roms qui ont traversé la frontière illégalement mais ce n'est rien à comparer à l'Europe et la France en particulier.

Aussi au Québec comme au Canada il a des règles et les règles nous pouvons dire que l'ensemble des citoyens y adhèrent. Oui il y a aussi des planeurs de gauche, des groupes de pression qui aimeraient tellement avoir le pouvoir d'influencer le gouvernement pour plus d'ouverture (LAXISME).

Tout cela ne m'explique pas pourquoi on n'entend jamais parler de l'immigration de façon positive. Ce n'est pas la manière dont les gens arrivent au pays qui les rend foncièrement mauvais, n'est-ce pas?

Je l'avais dit à un moment, j'ai connu des immigrants, et j'en connais encore qui ont des comportements tout à fait correct, voir exemplaires...

heureusement que ça existe...

le problème c'est qu'aujourd'hui les choses marchent à l'envers.... Par exemple, j'en connais un qui bosse de façon tout à fait normale, c'est un brave garçon, tranquille, et il se fait traiter de con, d'imbécile par les autres types de sa citée, parce que lui ne profite pas du système et ne "nique pas la France"...

j'ai juste connu un temps ou ces merdeux se seraient fait botter le cul par les plus anciens de la citée... et c'est en cela que les choses ont mal tournées... plus personne ne leur botte le cul.

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Globalement il y a une différence entre l'immigration ici et en Europe.

L'immigration ou plutôt les flux migratoires sont incontrôlés en Europe, et un autre aspect non négligeable nous avons un immense océan qu'il faut traverser pour arriver au Canada, oui bien sur l'année dernière nous avons eu 300 Roms qui ont traversé la frontière illégalement mais ce n'est rien à comparer à l'Europe et la France en particulier.

Aussi au Québec comme au Canada il a des règles et les règles nous pouvons dire que l'ensemble des citoyens y adhèrent. Oui il y a aussi des planeurs de gauche, des groupes de pression qui aimeraient tellement avoir le pouvoir d'influencer le gouvernement pour plus d'ouverture (LAXISME).

Tout cela ne m'explique pas pourquoi on n'entend jamais parler de l'immigration de façon positive. Ce n'est pas la manière dont les gens arrivent au pays qui les rend foncièrement mauvais, n'est-ce pas?

Je l'avais dit à un moment, j'ai connu des immigrants, et j'en connais encore qui ont des comportements tout à fait correct, voir exemplaires...

heureusement que ça existe...

le problème c'est qu'aujourd'hui les choses marchent à l'envers.... Par exemple, j'en connais un qui bosse de façon tout à fait normale, c'est un brave garçon, tranquille, et il se fait traiter de con, d'imbécile par les autres types de sa citée, parce que lui ne profite pas du système et ne "nique pas la France"...

j'ai juste connu un temps ou ces merdeux se seraient fait botter le cul par les plus anciens de la citée... et c'est en cela que les choses ont mal tournées... plus personne ne leur botte le cul.

Et oui c'est comme ça. Aujourd'hui ce sont ces merdeux qui font la pluie et le beau temps et qui terrorisent les honnêtes gens. Avec la bénédiction des dirigeants. Amen !

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  • Habitués

Ben, des fois, ce serait pas si mal si des modérés de la majorité silencieuse se faisaient entendre pour atténuer le vacarme des extrêmes, non ?

Et aussi, plus on parle des emmerdeurs, plus on leur fait de la pub, et c'est justement cela qu'ils cherchent: niquer la France comme ils disent et le faire savoir à la planète entière sans dépenser un seul sou pour la pub qui leur est faite!

Je sais que je peux toujours rêver, mais il n'y a rien d'anormal à valoriser les milliers d'immigrés qui travaillent pour les agriculteurs (ici, personne ne trouve anormal qu'on parle des travailleurs mexicains dans les champs et ce positivement). Il n'y a rien d'anormal à ce qu'on parle de temps en temps des milliers d'immigrantes qui, en tant qu'infirmières ou aide-soignantes, donnent de bons soins aux aînés. Non, il faut toujours qu'on tende le micro à des insignifiants qui n'ont rien à dire.

Misère!

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Les problèmes de langues et d'intégration sont deux choses différentes. Il n'y a qu'à voir ici le taux de chômage parmi les maghrébins qui pour la plupart sont parfaitement francophones et qualifié comparativement aux communauté asiatique parfois allophones, voir même anglophones qui s'en sortent plus que bien ou du moins souvent mieux que ces premiers.

Pareil en France, la plupart des mahgrebins, et africains issus d'ancienne colonie française sont parfaitement francophones et pourtant nombreux parmi vous ont l'air toujours de les considérer comme des "voleurs"

Donc oui, parler constamment de l'immigration et en faire des amalgames douteux avec des problèmes d'insecurites, identitaires, d'intégration etc... constitue une rengaine vieille comme le monde et qui ne vise qu'à alimenter une atmosphere xénophobique ambiante. Je vous rappelle juste que l'étymologie même du mot xénophobie consiste simplement à avoir la phobie de l'etranger autrement dit celui qui vient d'ailleurs. Donc en taxant à demi-mot que "les arabes et les noirs sont des voleurs" , (parcequ'au final faut pas prendre non plus les gens pour des idiots, le fond de la pensée de ces amalgames c'est quand même pas mal cela en résume ) constitue bien une approche plutot xénophobe des choses.

Après chacun est libre de penser comme il veut mais la moindre des choses serait quand même d'assumer le fond de sa pensée.

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Le titre de cet article rappel un autre article mais sur les rapport France-Québec.

Amère mère patrie Le rapport du Québec à la France demeure problématique
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Photo : Jacques Nadeau
Si le non français à la guerre en Irak a permis à nombre de Québécois de se sentir plus proches de la France qu'à aucun autre moment peut-être depuis 40 ans, la «dépression nerveuse» actuelle des cousins hexagonaux, aux prises avec des émeutes dans les banlieues, un système d'intégration en panne, un refus de la mondialisation et de l'Europe, risque de les éloigner de la «mère patrie». «Il ne faut pas qu'on soit emportés par le déclin de la France», lance même un observateur. Bilan de la perception que les Québécois ont de la France.

«Le Québécois ne "va" pas en France, il y "revient", et le premier aller ne peut être qu'un premier retour, retour aux sources du sens, face aux insignifiances américaines.» Cette phrase de l'écrivain Pierre Vadeboncoeur date des années 80 et est difficilement imaginable chez des Québécois contemporains, convenons-en.

On l'oublie souvent, mais l'acte fondateur du Québec moderne, la Révolution tranquille, était empreint de cette volonté de retourner «aux sources du sens». Pour s'en convaincre, il suffit de relire Georges-Émile Lapalme, chef du Parti libéral du Québec dans ces années 50 où l'on préparait le grand chambardement. La référence française est partout chez ce politicien intellectuel, pour qui le développement de relations entre le Québec et la France était la clef de voûte de la renaissance nationale qu'il souhaitait. «Le Québec de la Révolution tranquille s'est voulu français», souligne d'ailleurs Christian Dufour, professeur de l'ENAP, qui vient de publier un court essai à partir de regards croisés sur le Québec et la France, Le Défi français (Septentrion).

Toutefois, dans les quatre décennies qui ont suivi les retrouvailles grandioses des années 60, ponctuées par le «Vive le Québec libre!» d'on sait qui, la France a tranquillement cessé, pour bon nombre de Québécois, de représenter cette «source du sens» chère à Vadeboncoeur. En parallèle, son importance dans le monde se réduisait graduellement. Quant à son regard, avec la chute du rideau de fer, il s'est tourné vers l'Est, vers cette Europe longtemps kidnappée, pleine de périls mais aussi de promesses.

La désaffection à l'égard de ce qu'on n'ose plus — par égalitarisme — appeler la mère patrie a été révélée le plus clairement par un sondage d'opinion, effectué en août 2000, sur la perception que les Québécois ont de la France: «Contrairement à leurs aînés, les moins de 35 ans lèvent le nez sur la culture française et n'en connaissent par conséquent que les aspects folkloriques», écrivait-on en ces pages en mai 2001. «Les jeunes Québécois répondent quasiment à l'unanimité (82 %) se sentir plus proches de la culture nord-américaine. Pis encore, seulement 17 Québécois francophones sur 100 optent pour la culture française.» L'aspect accablant de l'enquête d'opinion avait même convaincu l'État français et sa ministre de la Culture d'alors, Catherine Casta, du bien-fondé de tenir à l'automne 2001 une «Saison de la France au Québec», dont le but avoué était de «dépoussiérer» l'image de l'Hexagone chez les «cousins d'Amérique».

Qu'en est-il six ans après le sondage? Aucune mise à jour n'a été faite de l'enquête d'opinion de 2000, indique-t-on au consulat français. Pas de bilan de la «Saison de la France» non plus. Peut-être soupçonnait-on de mauvaises nouvelles?

Un instant, dit le politologue Marc Chevrier, de l'UQAM. Les sentiments des Québécois à l'égard de la France, depuis 2001, ont sensiblement évolué sous le coup des événements mondiaux. Par exemple, lorsque l'Hexagone, des mois durant, a tenu la dragée haute aux voisins américains en refusant l'invasion de l'Irak de mars 2003, on a senti au Québec — farouchement pacifiste — le «retour d'une certaine fierté française», dit-il. Ces événements ont mis fin, enchaîne Jean-François Lisée, ancien conseiller politique des Parizeau et Bouchard, à une période de dix ans marquée par le libre-échange, où l'on avait «surestimé notre américanité et sous-estimé notre francité».

Dans un texte à paraître, le politologue Marc Chevrier déplore que les départements de science politique au Québec aient délaissé la France, «alors que les cours spécialisés sur les États-Unis, la Russie, le Japon, la Chine ou l'Amérique latine [y] sont monnaie courante». Chevrier souligne aussi qu'aucun «centre d'études sur la France n'est encore né dans les universités québécoises, contrairement à ce que l'on observe aux États-Unis». Mais cela ne sera bientôt plus vrai puisque Jean-François Lisée, maintenant directeur du Centre d'études et de recherches internationales (CERIUM), inaugurera cet automne une chaire d'études sur la France contemporaine, dont la première titulaire sera la professeure Catherine Bertho Lavenir, de Paris III.

Le réchauffement post-Irak à l'égard de la France a-t-il eu des effets concrets? Par exemple sur le nombre d'étudiants québécois allant faire leurs études en France? On sait qu'à une certaine époque, dans les années 70, alors que les départements des universités québécoises étaient pauvres en programmes de maîtrise et de doctorat, quelque 5000 étudiants québécois par année partaient étudier en France pour y faire leurs études supérieures, dit Yolande Cohen, directrice exécutive du Centre de coopération inter-universitaire franco-québécoise (CCIFQ). Dès le début des années 80, le nombre décroît constamment. Aujourd'hui, on compte moins de 1000 étudiants québécois en France (alors qu'ils sont 5000 Français à venir étudier ici). En tout, les derniers chiffres indiquent que «55 % des boursiers québécois qui vont étudier à l'étranger choisissent les États-Unis, puis vient la France avec 18 % des boursiers, ensuite le Royaume-Uni avec 12 %», écrit Marc Chevrier.

Louise Beaudoin, ancienne déléguée générale du Québec en France et ex-ministre des Relations internationales, se console. De récentes données d'un programme de bourse de «mobilité étudiante» instauré en l'an 2000 par le gouvernement Bouchard indique un timide regain d'intérêt pour la France. En 2002-03, parmi les 1907 boursiers québécois, 36,7 % (700 au total) d'entre eux ont opté pour la France, contre 6,4 % pour les États-Unis et 6,1 % pour le Mexique. Mais la proportion pour les deux années subséquentes a baissé à 32 % et 31 %.

Certains, comme la politologue Anne Legaré, de l'UQAM, se désolent de voir tant de jeunes Québécois délaisser la France. Ancienne directrice exécutive du CCIFQ, elle reproche à ces étudiants contemporains d'être devenus «capricieux», puisqu'ils préfèrent les «campus rutilants» du voisin du Sud. «Moi, je suis frappé et enchanté par l'internationalisation des jeunes», répond l'ancien ministre des Relations internationales péquiste Sylvain Simard, qui a écrit sur le rapport des Québécois à la France dans les années 80.

Si jadis l'attrait pour la France se manifestait surtout chez les Québécois cultivés, dans l'élite (comme ces étudiants universitaires), les choses ont changé, fait remarquer Christian Dufour. Ce sont les milieux de la culture populaire québécois qui investissent de plus en plus la France: chanteurs, humoristes, cinéastes, etc. Et quand ils reviennent chez eux, ces gens du showbiz rapportent au Québec une culture populaire française bien contemporaine: que ce soit Star Académie, Loft Story ou Tout le monde en parle, les trois émissions les plus populaires à la télé québécoise sont des «concepts» issus de l'Hexagone. Aussi, le langage populaire traverse l'Atlantique plus vite que jamais: portable, week-end, etc. «Le succès en France de Céline Dion, la petite Québécoise de Charlemagne, montre aux gens des classes moyennes que la France peut être un débouché» qui n'est pas réservé aux «gendelettres» et aux universitaires.

En fait, c'est dans «l'élite culturelle» québécoise que la «frustration» à l'égard de la France persiste, souligne Christian Dufour. «C'est en partie cela, selon moi, qui explique le caractère un peu irrationnel des réactions à l'embauche d'Alain Juppé par l'ENAP», avance-t-il en faisant référence notamment à la diatribe de l'historien Gérard Bouchard.

Les polémiques lors du dernier Salon du livre de Paris participeraient du même rapport «non serein» à la France, de cette même «dépendance par rapport au regard de l'autre». Rappelons par exemple la violente sortie de la romancière Monique Proulx dans le quotidien Libération, lequel avait eu le culot de lui demander pourquoi elle écrivait en français. Non sans rappeler la colère d'Octave Crémazie (voir encadré), Proulx écrit: «Venant de Maurice Druon et de ses collègues "académichiens", je ne m'étonnerais pas, répliqua-t-elle. On n'attend rien [d'autre] de cerbères fanatiques consacrant leurs énergies déliquescentes à fossiliser vivante la langue française. Mais venant de vous, Libé, bon sang! (Bon sang! pour ne pas dire: tabarnak!) Vous, le dernier rempart contre le jansénisme parisien!»

Article «puéril», «désolant», «colonisé», s'écrie Christian Dufour. «C'est comme une colère d'enfant qui veut se faire accepter par sa mère», dit-il. Selon lui, la France accueille mieux les Québécois que jamais. «Bien sûr, ce ne sera jamais autant que ce qu'un certain Québec de l'élite culturelle voudrait.» Il y voit une séquelle de la «Conquête», syndrome de l'abandon qui ne sera «peut-être jamais réglé» et qui installe une relation amour-haine entre les deux peuples.

Celle-ci transparaîtrait par ailleurs dans le Projet Andersen, dernier spectacle de Robert Lepage. Le personnage central, un parolier québécois invité par l'Opéra de Paris à écrire le livret d'un opéra d'Andersen, y vit une grande désillusion.

Monique Proulx éclate de rire à l'autre bout du fil. «Je me suis amusée à écrire mon papier! Il y avait une telle amicale candeur dans la question que je ne pouvais pas ne pas rire d'eux», explique-t-elle. Mais rejoignant en quelque sorte Christian Dufour, elle affirme «qu'on attache beaucoup trop d'importance à cette apparente inégalité, qui, en fait, n'en est pas une».

Dans son pamphlet de Libé, elle écrivait: «Ou on navigue tous sur la même galère, francophones de tous azimuts tentant de reprendre notre position forte dans un univers voué à la mondialisation américaine et bientôt chinoise, ou on se sépare ici.» Au téléphone toutefois, Monique Proulx avoue ne pas trop croire à la première proposition et précise qu'il faut éliminer toute «attente déraisonnable vis-à-vis d'une entité [la France] qui est ailleurs. Alors nous aussi, il faut aller ailleurs.» Où? Dans le reste de la francophonie et du monde, où l'intérêt pour le Québec est bien réel.

En somme, faudrait-il couper avec la France, cette mère patrie? La question la provoque: «La "mère patrie", ce n'est plus un mot qu'on peut utiliser, voyons. On est des adultes, on est orphelins; si on veut devenir un adulte à part entière, il faut tuer notre mère — si elle ne meurt pas d'elle-même», dit-elle en riant, comme pour dégonfler ses propres hyperboles. «Ça reste un bien beau pays, où je me régale culturellement, mais où la langue commune est la chose qui nous sépare», nuance-t-elle en paraphrasant Oscar Wilde.

Malgré tout, la «mort de cette mère» — du moins son déclin — en préoccupe plusieurs au Québec. Pour certains, le réflexe est d'en appeler carrément à quitter le navire avant qu'il ne coule: «Il ne faut pas qu'on soit emportés par le déclin de la France», déclare l'ancien directeur d'un bureau de l'internationalisation d'une grande université québécoise. Selon lui, «la francophonie ne doit même plus être notre porte d'accès au monde, il faut dépasser cela».

S'il adhère, dans son essai, aux thèses de Nicolas Baverez sur «la France qui tombe» — autrement dit sur le «déclin» de l'Hexagone —, Christian Dufour propose, contrairement à notre universitaire, d'aider la France. Le Québec, écrit Dufour sans préciser (dans son essai impressionniste), a une «expertise précieuse pour aider [la France] à gérer la vieille relation d'amour-haine avec le monde anglophone, de même que le choc des identités collectives». Selon lui, le Québec «renferme en lui non seulement le passé, mais aussi une partie de l'avenir de la France».

Chose certaine, elle a besoin d'aide, cette France, où les manifestations violentes des jeunes contre les contrats de première embauche de l'hiver ont suivi les émeutes des banlieues de l'automne. Une France qui, l'an dernier, a dit non à ce qui a été «son» projet, l'Europe, et qui a perdu son pari de tenir les Olympiques en 2012. «C'est vrai, ce n'est pas très inspirant tout ça», admet même Louise Beaudoin au détour d'une phrase. Mais elle trouve dommage que, pour cette raison, les Français eux-mêmes soient passés, depuis quelque temps, de «l'autodérision à l'autoflagellation». Justement: comment, pour un Québécois, s'identifier à un peuple, fût-il une «mère patrie», qui n'arrête pas de se fustiger, de se dénigrer, qui est dépressif?

Christian Dufour, lui, formule l'hypothèse que la société française est «cassante et cassable», c'est-à-dire qui se montre rigide quant à l'application de certaines normes mais qui, en même temps, ne change qu'en «cassant». Son incapacité à «s'adapter au nouveau contexte mondial» doit selon lui être une leçon pour un Québec travaillé par une «dynamique issue d'une révolution [tranquille] plus française qu'on ne peut le croire». À preuve, dit-il, le «sacro-saint modèle québécois»; heureusement qu'il y a le «contexte nord américain, qui rééquilibre les choses». Aussi, cette dynamique, dans son versant sain, peut produire d'excellents fruits, telle la convention mondiale sur la diversité culturelle, issue du trio Québec-Paris-Ottawa.

Par ailleurs, l'omniprésence de l'extrême gauche rend rigide la France contemporaine, note Dufour. C'est l'autre versant de la dynamique, «moins sain» à ses yeux, incarné sur notre scène politique par le nouveau parti Québec solidaire. Sur ce plan, dit Dufour, notre politique devient un peu hexagonale. Et Françoise David est notre Arlette Laguiller (éternelle candidate de la mouvance trotskiste), laisse entendre Dufour.

Pour Yolande Cohen, cette vision est trop pessimiste. La France traverse une période difficile, certes, mais elle est consciente de ses rigidités et y travaille. Aussi, sa résistance à «un libéralisme sans frontières est fondée et pose souvent les bonnes questions», affirme-t-elle. Louise Beaudoin conclut, pleine d'espoir: «Cette France nous inspire encore à bien des égards.» Il faut selon elle se méfier des complexes de supériorité et prendre conscience que nos cousins d'Europe «sont aux prises avec des problèmes que nous sommes appelés à connaître de plus en plus».

source : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/107391/amere-mere-patrie

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Avec de tels chiffres comment un gouvernement francais responsable et raisonnable puisse permette une immigration légale ou illégale sur son territoire

Les 10 chiffres chocs sur la pauvreté en France

La conférence nationale de lutte contre la pauvreté et les exclusions sociales s'ouvre ce lundi 10 décembre. Elle dure deux jours et doit aboutir à un "plan quinquennal" de lutte contre les exclusions. Un Français sur deux se considère aujourd'hui comme pauvre ou en passe de le devenir, selon un sondage publié la semaine dernière. Dix chiffres qui illustrent l'ampleur du phénomène.

8,6 millions de Français vivent avec moins de 964 euros par mois

Le taux de pauvreté en France en 2010 a atteint 14,1% de la population, son plus haut niveau depuis 1997. 8,6 millions de personnes vivaient ainsi en 2010 en dessous du seuil de pauvreté monétaire (964 euros par mois), la moitié d'entre elles vivant avec moins de 781 euros par mois. Le niveau de vie médian (la moitié de la population est au-dessus, l'autre en dessous) en France métropolitaine atteignait 1.610 euros par mois en 2010.

Un enfant sur cinq est pauvre

Les moins de 18 ans sont plus particulièrement touchés: leur taux de pauvreté a progressé de 1,9 point en 2010, atteignant 19,6%. Les jeunes ne sont pas mieux lotis: la part des 18-24 ans vivant sous le seuil de pauvreté a atteint 22,5%. 19,4% des étudiants vivent sous ce seuil. Dans les Zones urbaines sensibles (ZUS), le taux dépasse même 40%. Plus d'un million de jeunes sont ainsi confrontés à des situations de grande précarité.

Plus de 2 millions de travailleurs pauvres

Ils seraient entre 1,9 et 3,3 millions en France, une fourchette large car les experts peinent à cerner le phénomène croissant des travailleurs pauvres, qu'ils imputent notamment au temps partiel, dans les services à la personne ou la restauration. Selon l'économiste Denis Clerc, "la pauvreté laborieuse concerne plus de 2 millions de personnes". Pour Pierre Concialdi, de l'Ires, la vérité s'établit entre 2 et 3,3 millions.

3,6 millions le nombre de personnes mal logées

En 2012, la Fondation Abbé Pierre évalue à plus de 3,6 millions le nombre de personnes mal logées ou sans abri. Elle recense notamment plus de 685.000 personnes "privées de domicile personnel" (dont 133.000 sans domicile, 38.000 en chambre d'hôtel, 85.000 dans des "habitations de fortune" et 411.000 chez des tiers) et plus de 2,7 millions vivant dans des conditions de logement "très difficiles", sans confort ou dans des logements surpeuplés.

Plus d'un ménage sur cinq souffre du froid

3,8 millions de ménages en France ont un taux d'effort énergétique supérieur à 10% de leur revenu tandis que 3,5 millions déclarent souffrir du froid dans leur logement. Soit 14,8% des ménages. Cette proportion atteint 22 % chez les ménages modestes. Les ménages modestes sont surtout exposés au froid car ils cumulent des contraintes financières et un habitat peu performant. 621 000 ménages souffrent des deux formes de précarité.

Un français sur cinq renonce à se soigner

20% des Français ont renoncé au cours des deux dernières années à des soins, ou les ont retardés, selon une enquête du Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique (CECOP) et l'Institut CSA. Expliquant pourquoi ils ont renoncé à se faire soigner ou ont différé des soins, 57% ont répondu "par manque d'argent", 41% "parce que le remboursement aurait été insuffisant". Selon Médecins du Monde, l'accès aux soins pour les plus pauvres s'est dégradé en 2011 et leur santé s'est détériorée: les 21 centres de soins de l'ONG en France ont accueilli 29.466 personnes et effectué 40.627 consultations (+ 5,2% depuis 2010 et + 22% depuis 2008). Parmi ces patients, 38% (24% en 2010) se sont fait soigner trop tardivement, et plus de 20% ont renoncé à des soins au cours des 12 derniers mois.

6,3 millions de personnes couvertes par les minima sociaux

Pour aider les plus démunis, il existe au total une dizaine de minima sociaux afin d'assurer un revenu minimal à une personne (ou à sa famille) en situation de précarité. Ce sont des prestations sociales non contributives, c'est-à-dire qu'elles sont versées sans contrepartie de cotisations, selon la définition de l'Insee. 3,6 millions de personnes en sont allocataires, 6,3 millions si l'on inclut enfants et conjoints. Soit environ 10% de la population française.

Des milliards d'euros de prestations sociales non réclamés

Chaque année, ce sont 5,3 milliards d'euros de Revenu de solidarité active (RSA), 700 millions de couverture maladie universelle complémentaire (CMU C) et 378 millions d'euros d'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS), qui, selon les estimations, ne sont pas versés à leurs ayants droit. Le non-recours aux droits sociaux est bien plus massif que son pendant, la fraude sociale, estimée à 4 milliards d'euros par an, selon le livre "L'envers de la fraude sociale", écrit par les chercheurs de l'Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore), rattaché au CNRS, et publié début novembre. Ainsi, 33% des personnes éligibles au RSA socle (ex-RMI) ne le touchent pas, faute d'en avoir fait la demande. Le taux de non-recours atteint 68% pour le RSA activité.

293 millions de repas distribués

En 2011, les Restos du coeur ont distribué 115 millions de repas à 870.000 personnes. Les banques alimentaires ont quant à elles distribué l'équivalent de 178 millions de repas à environ 750.000 personnes. Les mères seules avec enfants représentent 40% des personnes accueillies, devant les personnes âgées et les jeunes.

765.000 ménages surendettés

Le surendettement ne cesse de progresser: 207.700 dossiers ont été déposés en moyenne chaque année au cours des cinq dernières années. Au total, le nombre de ménages en cours de désendettement, c'est-à-dire ayant bénéficié ou étant sur le point de bénéficier de mesures destinées à remédier à leur état de surendettement, est d'environ 765.000 en septembre 2012. Entre 5 et 6 millions de personnes sont en situation d'exclusion bancaire, selon des estimations produites en décembre 2011 par la Croix rouge française notamment.

Source : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-10-chiffres-chocs-sur-la-pauvrete-en-france_364016.html

Modifié par hdelmondo
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C'est quand même un peu trop facile de lier ces problèmes de pauvreté et immigration. Il n'y a rien qui prouve qu'il existe un lien mécanique entre l'immigration et la pauvreté.

De grand pays comme le Canada ou les USA se sont enrichis et bâtis en subissant des vagues importantes d'immigration successives. Encore faut il leur laisser la chance de s'épanouir. Il n'a jamais existe de "rêve français" à l'image du "rêve américain".

La réalité c'est que l'idéologie conservatrice tôt ou tard mène au déclin d'une civilisation car cela empêche souvent de s'adapter à un monde en constante évolution.

Rendre ses frontières hermétiques n'a jamais aide un pays à résoudre ses problèmes de pauvreté. Si l'inverse était vrai, des pays comme la Corée du Nord baignerait dans l'opulence.

Donc oui encore une fois, il s'agit tout simplement d'une tendance vu et revu mais néanmoins xénophobe que de mettre tous ses maux sur le dos des immigrants.

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