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  1. Triste
    isatis a réagi à immigrer.com dans Ils ont débarqué le 23 septembre dernier et doivent payer une facture médicale de 250 000$   
    Les Bouras sont débarqués à Montréal le 23 septembre dernier, les yeux brillants, tournés vers un avenir qu’ils imaginaient doux, à l’antipode du sort que la vie leur réservait plutôt. À peine une semaine plus tard, le père est mort, laissant une mère et trois enfants seuls, en terre inconnue, avec une facture médicale d’environ 250 000 $ sur les bras.
    Publié le 21 octobre 2020 à 5h00               AUDREY RUEL-MANSEAU
    LA PRESSE
    Yasmine Bouras Benbrahim, médecin en Algérie, avait finalement obtenu un permis de travail temporaire pour faire reconnaître ses acquis ici, au Québec. Le rêve d’une vie meilleure pour son mari, leurs trois enfants et elle était enfin tangible.
    « On est arrivés le 23 septembre. On devait rester en quarantaine durant 14 jours, et le matin du 10e jour – c’était le 3 octobre, qui est aussi le jour de mon anniversaire –, mon mari m’a dit qu’il avait mal à la tête. Il s’est effondré, avec des convulsions, et a perdu conscience », raconte Mme Bouras Benbrahim.
    Son mari, Mohamed Bouras, venait d’être victime d’une rupture d’anévrisme. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, sans qu’elle puisse le suivre en raison de la COVID-19. À la maison avec leurs enfants de 6, 8 et 11 ans, elle a reçu un appel de l’hôpital au milieu de la nuit.
    « Ils m’ont dit de prendre une voiture et de venir dès que possible. Je leur ai dit que je n’en avais pas et que je ne connaissais personne pour m’amener. Ils m’ont dit de prendre un taxi. Je n’avais que des euros, je n’avais même pas eu le temps de changer de l’argent… Finalement, l’hôpital m’a envoyé un taxi et ils m’ont dit de mettre les enfants dans la voiture. J’ai compris que ça n’allait pas du tout. »
     
    suite et source: https://www.lapresse.ca/actualites/2020-10-21/cruel-destin-pour-une-famille-immigrante.php
  2. J'aime
    isatis a réagi à jimmy dans 5 reportages de France 2 sur le Québec   
    https://www.youtube.com/watch?v=6XS9jRLxkuU
     
     
     
     
  3. J'aime
    isatis a réagi à Laurent dans Une année dans le Canada sauvage   
    Déclinée en quatre saisons, une ode à la spectaculaire nature canadienne. Dans l’hiver qui s’étire, la faune compose diversement avec les conditions climatiques extrêmes. Sur l’île de Sable, les phoques gris bravent orages et blizzard. Dans le centre de la province de la Saskatchewan, les loutres de rivière doivent percer la glace pour chasser.
     
    https://www.arte.tv/fr/videos/081531-004-A/une-annee-dans-le-canada-sauvage/
     

  4. Confus
    isatis a réagi à Laurent dans Déjà la neige au Québec   
    Voici à quoi ressemblait les terrains des résidents de Saint-Prosper, dans les Etchemins, samedi matin. Dans la réserve faunique des Laurentides également, des flocons se sont invités sur la chaussée, surprenant des automobilistes à une période où beaucoup de véhicules sont encore habillés de pneus d’été.
     

    COURTOISIE DORIS LAPLANTE
     

    COURTOISIE JULIE LACHANCE
     
     
     
    Source : https://www.journaldemontreal.com/2020/10/17/deja-la-neige-en-chaudiere-appalaches
  5. J'aime
    isatis a réagi à Winston dans Retour en France, une envie qui dure...   
    Non tu n'es pas le seul. Je fais le retour bientôt, mais en famille, à 6, dont 4 jeunes enfants. C'est faisable. Compliqué mais faisable. Sinon, même constat que toi. J'avais déjà pensé au retour après 2 ans, encore après 7 ans... pour au total quasiment 14 ans passés ici. Je suis resté pour diverses raisons, et je ne le regrette pas. Personne ne m'a forcé à venir, personne ne m'a forcé à rester, personne ne me force à rentrer. Je ne demande pas la permission pour faire mes choix. Il faut juste être en accord avec soi-même, et assumer. 
  6. J'aime
    isatis a réagi à Laurent dans « Ils m’ont vendu du rêve »: un vaste réseau d’« escroqueries » pour immigrer au Canada   
    En effet, Canada Visa Services nous ont demandé à répétition d'effacer les commentaires négatifs de nos membres. Je suis ravi de voir la qu'ils sont démasqués. 
  7. J'aime
    isatis a réagi à immigrer.com dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Merci de votre beau témoignage, nous venons de le publier sur la page d'accueil.
     
    Bonne suite à vous et votre belle famille!
  8. J'aime
    isatis a réagi à ChristinaPLaurence dans 8 ans au Québec : Que du positif malgré les épreuves   
    Déjà 8 ans au Québec.
    4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J'ai pu décrocher le poste que j'ai toujours voulu dans mon domaine d'études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j'exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j'ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j'imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
    C'est à contre-cœur que j'ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c'est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre. 
    Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j'ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de covid bien-sûr).
    J'ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d'expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d'autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c'est un choix qu'on fait et c'est un risque qu'on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s'appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l'ordre.
    Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l'éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l'avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m'attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m'a offerts depuis que j'ai débarqué de l'avion le 15 mai 2012.
    Merci de m'avoir lue.
    Christina
     
     
  9. J'aime
    isatis a réagi à Kevin33160 dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    Bonsoir, je serai pas original mais je suis d’accord avec ce qui a été dit plus haut tu as une belle écriture je suis actuellement en prospection pour tenter l’aventure et dans ton bilan tu ne tombes pas sans le piège de la critique facile sur aucun domaine. C’est juste ton ressenti alors merci c’est très agréable et très bonne continuation.


    Envoyé de mon iPhone en utilisant application mobile Immigrer.com
  10. J'aime
    isatis a réagi à SDCLEO dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    C'est surtout le regard des autres le problème....moi je trouve que c'est une richesse de connaitre les 2 cotés mais en général ce sont les autres qui vous font remarquer que vous n'êtes pas d'ici ou plus d'ici...
     
  11. J'aime
    isatis a réagi à SDCLEO dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    tellement vrai...il faut être préparer quoi qu'il arrive à devenir un étranger où qu'on soit après une immigration, qu'on reste au Canada ou qu'on retourne en France, on sera toujours une personne d'ailleurs...
  12. J'aime
    isatis a réagi à naomi dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    Et oui. En immigrant, après quelques années, on a le cul entre deux chaises. 
    Un peu de son pays d'origine dont on ne veut pas renier nos origines et notre pays d'accueil dont a tellement appris et reçu.
    Et puis, on a une ouverture d'esprit que les gens n'ayant pas nécessairement voyagé ou habités dans d'autres pays que les autres ne comprennent pas nécessairement. C'est cela l'immigration. ?
  13. J'aime
    isatis a réagi à lorelai dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    Quel beau bilan !
     
    Je me retrouve tellement dans certains passages (si ce n'est tous...), j'en ai eu les larmes aux yeux.
     
    Je suis rentrée en France l'été dernier pour les vacances, pour les mariages de 2 de mes meilleures amies... Ce sentiment de ne plus vraiment être là, après tout, c'est vous qui êtes partis, hein, alors vous plaignez pas qu'on vous manque, et que vous ratez toutes les réunions de copains ! 
     
    Je me suis souvenue que la France est un vraiment un beau pays, ses paysages variés m'ont manqué, bien plus que je ne l'avais imaginé. 
    On a fait un peu le tri des copains, certains se sont pliés en 4 pour venir nous voir, d'autres n'ont pas compris qu'on n'avait ni le temps, ni les moyens logistiques d'aller jusqu'à eux.  
     
    Finalement notre chez-nous, c'est ici maintenant, et ce depuis 4 ans.
     
    Encore une fois, c'est un très beau et bon bilan, j'aime votre écriture
  14. J'aime
    isatis a réagi à chachawa dans Un peu d'ici et de là-bas : 7 ans et demi à Québec   
    Tsé, 7 ans et demi c'est un moment étrange pour faire un bilan. C'est même pas une date anniversaire. C'est juste qu'en enfilant mes bottes, j'ai réalisé que c'est la huitième fois que je vis cette entrée dans l'hiver québécois, celui-là même qui agite les forums et déchaîne les passions. Et wow, c'est fou le chemin parcouru. 
    Déjà, j'écris "wow".
    Et "tsé".
    Et puis après des années d'absence ici, j'ai eu envie de sacrifier au rituel du bilan, de faire un point. De redonner au suivant, peut-être.
     
    Bref, en 2012, j'ai débarqué pas assez préparée. Sans argent, avec 23 kilos de bagages, avec zéro connaissance du système universitaire dans lequel je m'embarquais. L'année que j'ai passée a été celle qui a le plus testé ma détermination de ma vie.  Préparez-vous un peu, on ne le dira jamais assez.
    En 2019, je suis toujours aux études, mais aussi insérée dans un milieu professionnel universitaire. La demande de RP est envoyée. Je regarde du côté de l'achat immobilier. 
    Pas mal installée, quoi.
     
    Et puis, cette sensation permanente de grand écart.
    Au Québec, je suis la Française, celle qui parle avec son accent pointu, qui râle un peu trop et qui ne comprend pas certains aspects du système québécois auxquels elle ne s'est jamais confrontée. Celle qui ne prend ses vacances annuelles que pour partir en France parce que c'est Noël. Celle qui boit du vin, tant pis pour les prix de la SAQ. Celle qui s'émerveille encore devant les partys de l'Halloween ou qui ne comprend pas pourquoi toutes ces grosses voitures. Celle qui haï l'hiver. Mais vraiment.
    En France, je suis devenue la Québécoise, celle qui parle avec un accent "de là-bas", qui ne connaît plus personne aux Unes des journaux. Celle qui ne comprend plus vraiment le concept du CDD versus le CDI, qui s'émerveille devant le prix du vin, et qui propose de passer au supermarché sur la route du retour, le dimanche soir à 20 heures. Celle qui dit que "ça va, l'hiver, on y survit hein", et qui passe ses samedis matins à passer d'étal en étal au marché avec des cris de joie.
     
    Je suis mélangée. Pétrie de deux cultures. Ni d'ici ni de là-bas, mais à la fois de là-bas et d'ici. Quitter le pays dans lequel j'ai grandi m'a permis de m'en détacher et de l'aimer un peu plus. De réaliser que la France, c'est incroyablement beau, avec ses vieilles pierres et ses paysages variés, son odeur des pins au bord de la mer et ses terrasses mignonnes. J'apprécie maintenant y séjourner, avec ce qu'il faut de recul pour ne pas m'enflammer dans des luttes qui  ne sont plus les miennes et qui pourtant m'importent tant. Mon regard est moins acerbe, plus compréhensif. Je n'ai pas quitté la France par désamour, mais elle me semblait acquise, dévoilée, brute. Elle m'apparaît maintenant dans ses nuances, ses ombres, ses pétillements, et j'ai découvert que je l'aimais.
    À l'inverse, je suis arrivée acquise au Québec. Toute cette nouveauté, c'était magique. La neige ? Tellement belle ! Les grosses voitures ? Tellement dépaysantes ! La poutine ? Tellement goûteuse ! Les québécois ? Tellement gentils ! Et puis, l'isolement, les difficultés, l'éloignement, le mois d'avril qui n'en finit pas. Être perçue comme l'étrangère, toujours. J'ai appris à voir aussi les nuances de ce pays d'accueil, à en accepter les failles, à en découvrir le fonctionnement et à en apprécier les délices. J'ai pris et j'ai laissé, j'ai pilé sur moi, et j'ai fini par m'acclimater, doucement. Pas juste parce que je sais ce que veut dire "pogner un flat". Mais parce que je fonctionne sans gros heurts dans la société qui m'entoure.
     
    Et puis, les douleurs que les expats connaissent. Cette nuit dans l'avion pris en urgence, sans contact avec le sol, à ne pas savoir si l'être cher sera toujours en vie à l'arrivée pour qu'on lui dise au revoir. Les Noël sur Skype, à trinquer avec son chat parce qu'on n'a pas osé accepter l'invitation de ses amis dans leur famille, pour ne pas déranger. Ces questionnements sur l'avenir : ici, là-bas ? Ailleurs ? Ces gens aimés qui se marient, qui ont des enfants, et toi qui n'es toujours pas sur les photos du grand jour. Celles et ceux qui s'éloignent aussi, ou qui croient que tu es en perpétuelles vacances et qui repartent frustrés que tu aies dû travailler pendant leur séjour chez toi. 
     
    Sauf que. Il y a le retour des beaux jours, le Saint-Laurent majestueux et l'incroyable lumière des couchers de soleil d'ici. Il y a le plein emploi, le salaire valorisant, les possibilités professionnelles. Il y a le jour où tu te surprends à échanger avec tes collègues sur le fait que quand même, y en a beaucoup des français icitte, pff, on n'entend que ça dans la rue !  L'habitude que tu as prise de passer chercher ton (grand) café en allant travailler ou de souper pendant ton cours (d'ailleurs, tu dis "souper"), ton avis sur la politique qui s'affine, ton inscription au compost communautaire de ton quartier et au panier bio du maraîcher. Tu te rends compte que tu cherches du sucre d'érable chez Carrefour... mais aussi que tu cherches ta pâte feuilletée bio chez IGA. 
     
    Aujourd'hui, au bout de 7 ans et demi, j'ai l'impression de porter en moi une double culture, un heureux mélange, une complexité qui me rend fière. L'immigration n'est plus un sujet cantonné au journal télévisé, je bondis quand j'entends des discours expliquant que les immigrants veulent transformer le pays d'accueil ou profiter des aides sociales. C'est plus compliqué que ça, l'immigration. C'est un défi à relever, qui nous apprend beaucoup, à commencer par nos propres contradictions. Ça ne se prend pas à la légère, mais ce n'est pas la fin du monde non plus, surtout quand on a un passeport qui nous permet de faire machine arrière. L'immigration aujourd'hui fait partie de mon identité, identité multiple, complexe, joyeuse. Je suis un peu française, mais plus vraiment ; un peu québécoise, mais pas complètement.
     
    J'aurais aimé pouvoir dire tout ça à la moi d'il y a sept ans, qui n'avait pas mesuré les défis qu'allait poser la première année. "Ne t'inquiète pas, l'aventure est belle". ❤️
  15. J'aime
    isatis a réagi à JuJuuuh dans Reprenons là où j'en étais...   
    Bonsoir à tous,
     
    A l'heure où je vous écris ces lignes, il est actuellement 21h25, heure locale à... Montréal!!! ? ? Pourquoi tant d'enthousiasme à préciser ce détail? Parce qu'enfin mon conjoint et moi-même sommes sur le territoire québécois, et la dernière fois où j'ai manifesté ma présence sur ce site, nous attendions désespéramment les EIMT et CAQ. Ceux ayant échangé avec moi à l'époque peuvent en témoigner, s'ils s'en souviennent. ? En attendant il est maintenant 21h30 à Montréal, et j'écris ces lignes avec beaucoup de joie, et un certain sentiment d'accomplissement... en quelques sortes. Mais laissez-moi vous rappeler la situation: mon copain (Guillaume) passe son entretien infirmier avec brio, et non sans stress, lors de la session de recrutement à Lyon en 2019. Il est donc pris, signe son contrat d'embauche pour le CHUM. Plus tard, vient ensuite les procédures que vous connaissez sans doute tous, et pas des moindres: EIMT+CAQ! Aaaah... ces fameux "sésames"... C'est dire à quel point ils se faisaient attendre. En effet, après de bons mois, nous nous inquiétions de ne toujours rien voir arriver... Et c'est là que je pris la décision de raconter notre parcours, à échanger avec des personnes très sympathiques dont certaines (comme quoi le monde est soit trop petit, soit le hasard fait EXTRÊMEMENT bien les choses) vivaient près de chez moi à Lille ou venaient de mon coin d'origine (Les Flandres, Berthen, le Mont des Cats... tout ça tout ça quoi). Depuis ces échanges, je ne m'étais plus trop manifesté sur le site, et c'est là que je les avais laissés. L'attente des EIMT et CAQ...
     
    Un beau jour, un mail indique à mon copain que ces papiers lui on été autorisés. Ô joie! Enfin, nous avançons. Branle-bas de combat, nous entamons le reste des procédures, réunir toutes les pièces requises afin de constituer nos dossiers pour les permis de travail temporaire. Evidemment, Guillaume le requérant principal, et moi le petit conjoint de fait. Du mieux qu'on peut, nous nous attelons à tout rassembler et envoyer au CIC. J'avoue c'était assez stressant de tout envoyer car on n'avait aucune idée si le moindre document envoyé était le bon, où s'il y en avait un manquant, pouvant par conséquent TOUT retarder fatalement. On pensait que l'attente de l'EIMT et du CAQ avait été la pire attente... AH! Eh bien non en fait, loin de là. Je peux vous dire (c'est mon/notre ressenti) que la pire attente fut celle des permis. En effet, les jours, les semaines, les mois passent sans avoir la moindre nouvelle... Cependant, les jours passant la date d'entrée de Guillaume au sein du CHUM approchait tout autant! Malheur, qu'allons nous faire si ça devient trop juste, ou si on dépasse la-dite date?! Heureusement, Guillaume parvient à contacter régulièrement le CHUM, au point qu'ils étaient prêts à reculer sa date d'entrée... Ce qui arriva finalement. De base, il était censé commencer le 10 janvier, maintenant il commencera le 7 février. Une longue attente en effet, entre-temps nous quittons notre appartement à Lille et venons vivre provisoirement chez ma mère à Berthen. Nous préparons les cartons que nous comptons envoyer au Canada (2m3 de cartons) avec la société Gallieni, on s'affaire à d'autres soucis administratifs à régler. En bref, jusqu'au 8 janvier, on était dans le flou total, on avait aucune nouvelle des permis, et toujours ce stress qui vous dit "Eh! Fais gaffe hein, dans 3 semaines grand maximum vous êtes censés être là-bas...?" Puis le 8 janvier... Je me connecte sur le CIC, juste comme ça, le check de routine sans pour autant attendre quoique ce soit ce jour-là précisément... Et là direct je vois "APPROUVÉE"... "KEWAAAA?! je rêve ou j'ai mal lu?" je relis 2 fois si ce n'est 3 fois les lettres d'introduction. Je contacte le plus rapidement possible (il était parti faire une course à pied), l'homme était heureux au téléphone, essoufflé certes mais heureux! Il rentre au plus vite, se lave, relit lui-même le tout. "Bon bah c'est parti pour les billets d'avion!". Et on s'y exécute le lendemain. En bref, un vol avec Air Transat, en Option Plus (car on a 2 valises chacun) ainsi que nos 2 chats. Il était bien évidemment pour nous de prendre nos chats avec, au pire de passer pour un illuminé ou une Brigitte Bardot au masculin, nous considérons nos chats comme nos propres enfants. On les élève, on les a éduqués, on les nourrit, on s'occupe d'eux, et ils nous le rendent extrêmement bien... Bref un vol pour 2 en Option Plus, avec transport d'animaux domestiques: en tout cela nous a coûté 1100€. Nous trouvons très correct, Je pense qu'Air France nous en aurait demandé le double ^^ Donc, les billets réservés, nous devons chercher après des cages de transports pour eux, Air Transat a tout de même quelques exigences en matière de transport animalier sur ses vols, il faut que la cage soit assez grande et large pour que le chat puisse s'allonger de tout son long, se mettre debout et assis à son aise. Nous trouvons donc 2 cages sur Amazon répondant parfaitement aux critères cités précédemment, nous les recevons la semaine suivante. A coté de cela, nous finalisons l'accord avec Gallieni... que de paperasse aussi avec ça, du porte à porte à,minimum, 856€. Cependant il faut aussi inclure l'assurance au montant de 1% de la valeur de tous les objets transportés, ainsi que les taxes douanières lors de la réception à Montréal. Et à l'heure actuelle, mes cartons sont toujours en France chez ma mère. De base il devait partir 2 jours avant nous, mais à cause de certains problèmes du côté de Gallieni (et je ne leur en veux pas), mes cartons partiront le 29 janvier... normalement ? C'est dingue à quel point tout s'accélère dès qu'on reçoit les lettres d'introduction, tout est passé à une vitesse depuis lors. Ma mère et mon père prirent de plus en plus conscience que j'allais partir loin. De mon côté, je faisais le fier, le malin, je me disais que c'était ce qu'on voulait depuis très longtemps GuiGui et moi, qu'on touche au but! Je regrette de ne pas avoir assez chéris et passer davantage de temps, je sortais beaucoup voir des amis. Puis la veille du départ, la journée se passe très bien, sans accro. Nous vendons notre voiture à une personne de ma famille. Au soir, ma mère se met à faire des canapés oeufs mimosa (parce que j'aime ça), elle commande des pizzas (parce qu'un jour je lui dit que ça faisait longtemps qu'on en avait plus mangé), elle avait aussi acheté des desserts en boulangerie artisanale à la framboise (parce que c'est ce que j'aime)... Puis juste avant d'aller dormir, les larmes montent... Et là je prends conscience! A n'en pas douter, j'aime mes parents, je les adore... Normal me direz-vous. Cependant, quand bien même partir vivre au Canada était ce que je voulais, je me rends compte que c'est un projet qui "n'inclut pas" mes parents, la distance faisant, ils ne seront plus là, tout proches de moi. Alors oui, je prends conscience que j'aime mes parents, que je les adore. Je prends conscience aussi de la chance que j'ai de les avoir, de l'attention que ma mère m'a toujours porté envers moi, et je regrette toutes paroles offensantes que j'ai pu lui dire lors de mon adolescence, car elle était trop maman poule. Le lendemain, c'est le jour du départ, mon père a pu emprunter le fourgon de son entreprise (4 grandes valises et 2 cages de transports de chats... ça en fait de la place). Je pleure une dernière fois à 5h54 dans les bras de ma mère, puis direction Roissy. Arrivés là-bas, un couple d'amis nous attendait. Il voulait nous accompagner jusqu'à la fin. On rit, on grignote ensemble... Puis voilà... la dernière ligne droite, embrassades à chaudes larmes. A nouveau, finalement grand sentimentaliste que je suis, je pleure dans les bras de mon père. Et à nouveau je me rendais compte à quel point je l'aimais, ce père qui m'a toujours soutenu, ce père qui m'a initié aux jeux vidéo, ce père qui m'emmenait tout le temps en vacances quand il le pouvait (au passage, mes parents sont divorcés depuis mes 4 ans), ce père qui m'emmenait souvent visiter des musées, des blockhaus de la seconde guerre (Eperlecques et la Coupole entre autre). Je lui suis reconnaissant d'avoir éveillé ma curiosité pour l'Histoire. Nos amis aussi pleurent, car les amis sont la famille qu'on choisit. Durant toute cette étape d'immigration, ils nous ont soutenus, accompagnés, conseillés, on leur doit beaucoup. Mais l'heure est au revoir ce samedi 25 janvier. Coupons vite court à tous ces moments sentimentales car je sens que ma gorge se serre en pensant à nouveau à tout ça. Alors avançons dans le temps de 7h!
     
    Il est 13h30 sur le sol canadien, et un énième couple de français, accompagnés de leurs 2 chats, débarquent à YUL. Nous recevons nos permis en bonne et due forme, nous passons la douane (où on s'acquitte des frais relatifs aux chats) puis on quitte l'aéroport. On prend un gros taxi doté d'un énorme coffre, direction le logement temporaire. J'ai eu la bonne idée de garder contact avec la française expatriée depuis 22 ans ici à Montréal, qui m'avait loué son logement en septembre 2018 via AirBnB pendant nos vacances. Elle s'était prise d'affection pour nous, et était intéressée par notre parcours. C'est donc dans ce logement du Boulevard Olympia que j'écris ce pavé, il est maintenant 22h45, et il est bientôt l'heure que j'aille me coucher, car demain est de nouveau une autre journée. RDV à Desjardins pour la finalisation des ouvertures de comptes, puis nous pensons aller à Koodo pour le forfait mobile, sur les conseils d'une amie. Ah oui, et entre-temps, nous découvrons la "magie" de la neige. C'est assez enchanteur, mais on nous répète que passer un certain moment, la magie n'opère plus, laissant place à la lassitude. Voilà, il est 22h49 et un énième français s'apprête à aller se coucher sur le sol québécois.❤️?️‍?????❤️
     
    PS: merci de m'avoir lu, ça me fait plaisir, comme cela me fait plaisir de partager tout ça, toutes ces émotions qui m'ont traversé ces derniers temps... Merci! ??)
  16. Confus
    isatis a réagi à kobico dans Une immense tempête de neige s'approche de Montréal   
    Pas toujours facile de retrouver sa voiture.... 
     

  17. Confus
    isatis a réagi à Laurent dans Une immense tempête de neige s'approche de Montréal   
    Genre ça :

  18. J'aime
    isatis a réagi à Laurent dans Une immense tempête de neige s'approche de Montréal   
    J'ai décidé de prendre le bus



  19. J'aime
    isatis a réagi à Nikos dans Suivre une formation à 50 ans et trouver un emploi, c'est possible.   
    Merci @Jol pour ton témoignage.
     
    Je suis passé exactement par le même parcours que toi, ma femme est actuellement aux études à Québec et j'ai un permis de travail ouvert.
     
    J'ajouterai qq bémols et infos à ton témoignage
     
    Effectivement le PEQ étudiant est suspendu jusqu'en novembre et j'espère que ça ne restera que temporaire mais de toutes façons c'est un faux problème puisque la personne diplômée peut profiter d'un permis de travail ouvert et ensuite passer par le PEQ travailleur.
     
    Les coûts que tu avances sont quand même assez faible, pour le loyer, sur Québec par exemple c'est quasi impossible de trouver un loyer à 550$, en tout cas pour moi qui a une famille de 2 adultes et 2 enfants, pour un 5 1/2 j'ai trouvé difficilement mieux que 900$ / mois, chauffage inclus cependant. Au niveau de la bouffe c'est quand même assez cher au global par rapport à la France. Pour la scolarité des enfants le fait de dire que c'est gratuit n'est pas totalement vrai, les frais de garderie sont non négligeables, surtout qu'ils facturent à minima les gardes le midi, chose qui n'est pas facturée en France.
     
    Concernant l'assurance maladie, il y a souvent de mauvaises surprises pour le conjoint de l'étudiant qui n'est pas éligible à la RAMQ (j'essaye de trouver une solution mais c'est pas gagné).
     
    Pour ceux qui ont un bébé comme moi c'est 0 aide et il faut avancer les frais de garderie... A 40$ / jour ce n'est pas facile surtout avec un seul salaire. Le crédit d’impôt n'arrivant que l'année prochaine il faut avoir des bon revenus ou économies pour avancer l'argent.
     
    Bref en gros le fait d'arriver avec un PE reste une bonne idée mais attention il faut avoir les reins solides pour pouvoir supporter les dépenses avec un seul salaire, surtout si on a une famille avec enfants. Le fait d'avoir 0 aide financière n'aide pas, pourtant je cotise autant que n'importe quel Québécois... pas très réglo.
     
  20. J'aime
    isatis a réagi à Laurent dans Suivre une formation à 50 ans et trouver un emploi, c'est possible.   
    Merci Jol pour le témoignage, il est en page d'accueil. Bonne suite!
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    isatis a réagi à rainbow21 dans Suivre une formation à 50 ans et trouver un emploi, c'est possible.   
    C'est normal, c'est la base de tout permis mais si cela devait être le cas et qu'elle devait travailler dans ce domaine, il lui suffit de passer une visite médicale et cette mention sera enlevée après un tour du poteau.
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    isatis a réagi à Jol dans Suivre une formation à 50 ans et trouver un emploi, c'est possible.   
    Bonjour, 
      À la lecture de nombreux désarrois de candidats dépités quant aux possibilités d'immigrer au Québec, je partage mon expérience dans le seul but d'apporter de l'aide aux personnes qui pourraient s'en inspirer car je n'ai pas vu de témoignages à ce sujet. J'ai hésité avant de composer ce billet car je ne suis pas à la recherche d'amis, d'approbation ou encore moins de dis-likes et ne souhaite pas me contrarier avec des commentaires désobligeants comme j'en lis trop souvent. Dans la vie, personne ne m’embête très longtemps et je sais le courage de celui qui va critiquer derrière son écran alors toi le frustré ou le naïf vindicatif, passe ton chemin ou viens me voir directement.   J'ai 51 ans et je vis depuis 2 ans au Québec sans difficulté administrative actuelle ni à venir.    Cette province ayant des accords avec la France, elle offre la possibilité à quiconque qui en exprime le réel désir de suivre une formation gratuite.  Avec pour seul niveau d'études l'année de première accomplie, il est possible d'accéder à des métiers divers selon les aspirations de chacun (informatique, bijouterie, décoration intérieure, arpentage, infographie, la liste ici : https://accesetudesquebec.ca/fr/programmes-etudes/communication-documentation/DEP/5/23/13#topl ) et d'en ressortir après environ 18 mois avec un diplôme débouchant directement sur un emploi, un visa et la résidence permanente car le Québec apprécie ceux qui se sont investis dans une formation professionnelle sur place.    La formation est gratuite, seuls l'inscription et les livres devront s'acquérir. Durant celle-ci, selon les accords avec la Sécurité Sociale, l'assurance maladie est gratuite pour la famille comme la scolarité des enfants. Vivre au Québec est possible avec peu d'argent à condition de considérer que la province dépasse l'ile de Montréal... Nous avons choisi la région de la Mauricie à 1h30 de Montréal et Québec-ville, j'ai étudié au CFM de Shawinigan en ayant reçu un superbe accueil, une formation complète et fort agréable dans le domaine choisi, le tout dans un environnement riche en nature au milieu de forêts et lacs (il y a même une station de ski ouverte jusqu'à 21h).
      Concernant les dépenses : pour un 3 chambres spacieux à l'accès facile (pas de source de revenu, pas de garantie, juste de la confiance), un loyer de 550 $CAN comprenant le déneigement du parking, l'eau est gratuite, l'électricité 1200 annuel en moyenne (il faut chauffer quand il fait -30 dehors), même montant pour un bon internet permettant de regarder Netflix et les films en streaming. Nous avons deux autos, un SUV 4x4 à 3500$ et l'autre à 1800$ compris les pneus été et hiver pour les 2, on trouve de tout sur les petites annonces et sans être des mécanos, un peu de bon sens permet d'acheter de bonnes voitures à bon prix. L'assurance par auto coûte 250$ annuel pour un nouvel arrivant sans preuves de bonus/malus. Il n'y a pas de péages et l'essence est à 1.24$/ 0.80E en moyenne, ce qui rend le voyage Shawinigan/New-York bien moins dispendieux qu'un Paris/Nice ! Quant au budget repas, même si la qualité gustative ne fait pas partie des mœurs d'ici, on peut de sustenter à prix normal. De toute façon, quand tu changes de pays il faut bien fournir de petits efforts (qui sont bien moindres ici au regard de 5 années passées en Amérique Centrale) sinon il ne faut pas quitter son confort.   Le visa étudiant et les horaires de la formation (4 jours par semaine et libre chaque jour à partir de 15H) offrent la possibilité de travailler pour compenser les dépenses au détenteur du visa et son accompagnant-e sans restrictions horaires.   Au sortir de cette formation, pour ma part je suis resté une semaine avant de trouver un emploi et c'est généralement le cas avec les autres élèves. Nous avons emménagé dans une ville à taille humaine dans laquelle le dynamisme côtoie la tranquillité au bord du fleuve St-Laurent : la ville de Trois-Rivières. Mon épouse a retrouvé facilement un emploi, nous nous sentons respectés dans nos entreprises respectives avec des salaires honorables (même si il y a de tout, il convient de sélectionner) et nous sommes ravis à présent de reverser quelques 26% de nos salaires aux impôts (pour ma part, ce sont quasiment 600$ mensuels) à ce pays qui nous accueille et qui nous a offert un support professionnel pour débuter une nouvelle vie ; de surcroît à mon âge.
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    isatis a réagi à Margotte86 dans Le Programme des travailleurs étrangers temporaires pourrait être modifié | ICI Radio-Canada.ca   
    Intéressant! ?

    Il faudrait que ces modifications concernent tous les secteurs...
    Car je suis designer graphique, et je rencontre les mêmes freins que dans le secteur agricole primaire ou postes à bas salaires.

    Je croise les doigts...
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    isatis a réagi à Leonard dans de toute façon, je ne bois plus que de la IPA !   
    Salut !
    Je m'étais juré de revenir assez souvent sur ce forum...pis y'a une histoire de temps qui passe.
    4 ans ! Cela va faire 4 ans au mois d'août 2019 que nous sommes arrivés avec mon épouse et nos deux enfants (à l'époque mon fils avait 5 ans et ma fille 1 an).
     
    J'ai toujours pensé qu'il y avait un caractère égoïste à se raconter ainsi, mais après tout j'me suis dit pourquoi pas si ça peut faire du bien à certain(e)s de me lire, pis si moi ça peut me faire du bien comme un vieil exutoire qui soulage...
     
    On quittait la France en août 2015, comme RP, sans emploi à la clé, juste nos économies.
    Mon épouse, infirmière en France, espérait trouver une job rapidement...elle espérait...
    Chanceux que je suis et sans que je le sache, le bassin pour le métier de peintre s'est ouvert uniquement le 19 août 2015, nous arrivions le 20 août. Un couple d'amis qui vivent ici depuis 2001 et qui allaient nous accueillir...lui m'a fait l'énorme surprise de me prévenir la veille "je sais que tu voulais essayer de rentrer dans la construction au Québec, je t'ai inscris car le bassin ouvrait ce jour, tu commences avec moi deux semaines après votre arrivée"....
    Vous comprendrez l'enthousiasme que je ressentais....nous arrivions donc avec au moins un salaire d'assuré (pis tous les avantages de la construction, carte médic, avantages sociaux, conciliation travail-famille, salaire, bla bla bla)...Je ne sais toujours comment le remercier...Maintenant je ne travaille plus pour mon ami, je suis dans la même compagnie depuis deux ans, avec une bonne équipe, un boss à l'écoute et compréhensif, qui fait des party de malade pour les congés de Noël (j'ai réussi à perdre mon portefeuille aux danseuses, une âme bienveillante me l'a retrouvé dans la slush et m'a contacté le lendemain pour me le rapporter)...Bref, je suis épanoui professionnellement.
     
    Interlude "nos enfants" : c'est l'fun de les voir déambuler dans notre belle ruelle verte, les amis qu'ils se sont fait, les voir triper l'hiver dans la neige. Ils se sentent bien ici. La conciliation travail-famille y est pour beaucoup.
    On vit le temps des pommes avec plaisir, comme un rituel annonciateur de l'arrivée des couleurs, qui voudra dire balade au Mont St Hilaire et qui taquinent les babines de nos enfants avec l'approche de  l'Halloween et ses confiseries (on arrive toujours pas à écouler le stock arrivé à Pâques)...puis on glisse doucement vers l'hiver, location de patins à la poubelle du ski (put$%@ faut qu'on les rapporte ahahah), tout ça pour enfin arriver à l'euphorie des beaux jours, du porc effiloché qui cuit pendant 6h sur le bbq, des cordes à linge qui dansent au dessus de nos têtes. On oublie la rigueur de l'hiver, le temps de quelques IPA en terrasse, des glissades d'eau à St Sauveur, de la Ronde, du camping en Mauricie
    Nous aussi on a beaucoup de fun, de nouveaux amis avec qui on partage des belles soirées bbq dans la ruelle, avec qui on se loue un chalet l'hiver dans les Laurentides (si si, le spa par moins vingt degrés, un verre de vin à la main...bref, j'arrête là, ce qui se passe au chalet reste au chalet lol),  de belles nouvelles amitiés, qui n'ont pas remplacé nos amis de France, mais qui nous font du bien et participent à notre épanouissement social !
     
    Mon épouse, l'amour de ma vie, s'est acharné à être infirmière...des envois de cv, sans réponse pour le fameux stage de 75 jours...Pis un jour, je vais faire une job de peinture chez ??? le directeur de l'ordre des infirmières auxiliaires...s'en suit des échanges, des discussions, des conseil...et voilà ma blonde qui embarque, non pas par dépit, mais par détermination, dans une formation de mise à point pour infirmière auxiliaire...
    Pis comme par enchantement en cette belle année 2019, après n'avoir rien lâché durant 3 ans 1/2 et alors qu'elle vient de valider son diplôme d'infirmière auxiliaire, elle obtient un contact pour un poste d'infirmière clinicienne, en plein dans la spécialité qu'elle faisait en France. Elle a maintenant, un poste avec des horaires de jours (8h-16h) ne travaille pas la fin de semaine, sauf lorsqu'elle est de garde, mais comme on reste à 30 minutes de son hôpital, on doit juste rester chez nous ce weekend là ! 
     
    On est maintenant rendus avec deux très bons salaires et on peut voir plus loin, avec l'envie débordante d'acheter notre premier bien immobilier.
     
    On a eu nos points noirs aussi...Février 2017, la mère de mon épouse se fait diagnostiquer un cancer des poumons (elle qui n'a jamais fumé de sa vie), on est confrontés avec l'impuissance de la distance, un sentiment d'injustice, ma blonde tiraillé à savoir si elle rentre voir sa mère alors qu'elle est en formation et on allait prendre des billets pour rentrer en France pus tard...On laisse les choses avancer,  en gardant espoir, malmené entre les up & down de la maladie de ma belle-mère que j'aime tellement...
     
    Pis un samedi matin je reçois un coup de téléphone de ma soeur aînée, normalement on s'appelle sur whatsapp, mais là c'est le télephone qui sonne à 7h un samedi matin, ma première pensée est "qu'est-il arrivé à qui dans ma famille?"...j'écoute ce que ma soeur me dit, je lui dis que je la rappelle dans quelques minutes pis je retourne dans le lit, en disant à ma blonde "je dois faire un cauchemar, on va se rendormir..." ...je me relève pour rappeler ma soeur et je lui demande "mais ça va papa? il va comment"...et dans un léger silence qui déchire cette matinée du 21 octobre 2017, ma soeur me répète ce que je n'aurais jamais voulu entendre "c'est papa, il a fait une crise cardiaque, c'est fini Corentin. tu peux t'arranger avec ton travail pour venir en France?..." (vous excuserez mes quelques larmes en écrivant ça...). La vie m'a arraché mes origines.
    Un mois avant, mon grand-père paternel décédait de sa belle mort à 101 ans...et je me souviens de mon père qui me disait en rigolant "bon bah le prochain sur la liste c'est moi"
     
    On a eu nos points noirs aussi...L'état de ma belle-mère ne s'arrange pas, mi décembre 2017, ma blonde est sur le point de rentrer...pis on lui annonce un jeudi 21 décembre 2017 que sa mère va un peu mieux, qu'elle va passer quelques jours à l'hôpital et rentrer chez elle auprès de son mari, du coup on ne s'énerve pas, on garde nos billets pour février 2018 et nos deux semaines de vacances en France...vendredi 22 décembre 2017, on nous annonce que la nuit passée, l'état de ma belle-mère s'est détériorée et qu'on est sur la pente descendante...irréversible...
    On passe plusieurs coups de téléphone durant la journée...j'ai le temps de demander à une de mes belles-soeurs de poser le téléphone près de l'oreille de la mère de mon épouse pour lui murmurer tendrement que je continuerai à prendre soin de sa fille et de ses petits-enfants, tout comme elle, elle a pu le faire pendant plus de 40 années de mariage. 
    Je sors malgré tout à la party de job de Noël, ma blonde ne filait pas super bien, j'avais du mal à partir, mais elle m'a poussé à y aller...vers minuit sur le chemin du retour, un appel de ma blonde et juste avant de décrocher je gueule dans l'auto "putain non !!!!!!"
    Ma blonde en larmes me demande si j'arrive bientôt, sa mère vient de quitter ce monde, c'était un 23 décembre en France, une veille de Noël...
    Ma blonde quitte Montréal en urgence le samedi 23 décembre...J'allais passer Noël avec les enfants...mais les vrais amis savent être là, quand je craque vers 21h, j'appelle un ami de la ruelle qui réveillonnait en famille pour lui dire "Sam, j'ai besoin d'une épaule"...il arrive avec sa bière, les pieds dans la neige, pas le temps de le faire rentrer que je braille dans ses bras sur la terrasse...
     
    Une fin d'année 2017 pourri, les galères de ma blonde à trouver une job et maintenant récompensée...rien ne nous a arrêté, ni démotivé, ni abattu dans ce projet que j'appellerai un désir fou de tout quitter, pour un ailleurs...
     
    Toi l'maudit français qui veut venir s'installer icitte, sois bien indulgent de la chance que tu auras, sois modeste car personne ne t'attend ici, LE QUEBEC a son histoire "jeune" mais son histoire personnelle, apprend & écoute, laisse tes préjugés de français dans l'hexagone, vient surtout pas chialer sur le prix du vin et du fromage, criss tu boufferas d'la poutine avec ta pinte de boréale sur la promenade Masson, pis après t'apprendras à faire l'épicerie et tu verras qu'on bouffe très bien dans cette belle province...tu verras qu'il y a des québécois chialeux à chaque coin de rue, tout comme les nids de poules d'ailleurs, mais t'sais t'es un râleur prétentieux et on te le fera bien remarquer, j'parle en connaissance de cause, je suis dans la construction et je me suis fait plus d'amis que d'ennemis...j'pense que c'est d'même parce que j'suis pas arrivé en terrain conquis....laisse-toi apprivoisé, charmé, déçu, enjoué, mais laisse-toi aller sans arrière pensée...
     
    J'me souviens de cette phrase de mon père m'avait dit avant que nous ne quittions la France en août 2015 "le plus dur n'est pas pour celui qui quitte, mais pour celui qui reste"....hey vieux pirate (mon père était un voileux, on prenait la mer régulièrement sur son bateau, amateurs de rhum....anyway c'était pour expliquer le sens donné à ce pirate...)....donc je disais "hey vieux pirate, toi ce loup d'mer qui m'a fait tellement rêver, je te renvoie ce quelques mots...le plus dur n'est pas pour celui qui quitte, mais pour celui qui reste..."
     
    Bon courage à toutes celles et ceux qui vont arriver, espèrent y arriver, ne sont pas encore arrivés mais continue d'y rêver, à toutes celles et ceux qui vont un jour y rêver...
     
     
  25. J'aime
    isatis a réagi à lafloamarseille dans Les préparatifs pour un départ en 2016   
    Du jurançon !!! Du jurançon !!! Et du st albray ! Quel kif tout ça ! Je dois pas être marseillaise moi c est pas possible. Allez un ti jurançon sur une terrasse montréalaise
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