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Profilage racial: les autorités montrées du doigt


Kweli

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De plus, même si la présente étude montre que les immigrants de seconde génération semblent obtenir de meilleurs résultats pour ce qui est des niveaux de scolarité atteints que les enfants des familles non immigrantes, il n'est pas certain que l'avantage d'une éducation supérieure se traduise pour autant en un succès légitime sur le marché du travail. Autrement dit, il reste à savoir si l'économie canadienne offre assez de possibilités aux enfants d'immigrants pour leur permettre de tirer parti de leurs efforts et de leur succès à l'école et d'exploiter pleinement leur potentiel.

Si tu as un diplôme universitaire et qu'il y a peu de débouchés dans le secteur

professionnel choisi, la personne va très probablement se retrouver sur le BS...

Vaut mieux avoir un DEP en mécanique automobile et travailler que d'avoir un diplôme

universitaire en science po et d'être sur le BS...

Bref vérifier si les débouchés sont bons dans le secteur professionnel

que l'on choisit est encore plus important que le type de diplômes...

Par exemple, il y a 2 ans de ça environ, une entreprise québécoise est aller chercher

des soudeurs au Costa Rica parce qu'il y avait pénurie de soudeurs au Québec... Pour être soudeur

ça prends non pas un diplôme universitaire mais simplement un DEP...

Modifié par MrNiceGuy
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  • Habitués

Pour toi, c'est clair, pour lui, je ne sais pas trop ... car même les Antillais ne s'entendent pas trop trop sur la question.

Cette question des Antillais a été soulevée par SoulChild suite à l'intervention de Baker & Hattaway (message # 185 ICI) qui répondait à l'interrogation de sarbacan qui s'interrogait sur la plus grande visibilité, contrairement à la France, des Noirs aux USA et UK.

Baker affirme ceci:

Bon, je ne vais pas parler de l'UK parceque je ne connais pas le bled, mais concernant les USA, il faut savoir que la population afro-américaines est de 12,8% (au recensement de 2005) pour 80,2% de white-americans.

Ces noirs ne sont pas issus de l'immigration ou de colonies mais majoritairement des esclaves "importés". Les US sont aussi une nation jeune.

Ils font donc partie intégrante de l'histoire américaine.

Ce qui explique selon moi qu'ils soient mieux représentés dans les instances politiques, sociales, d'état, etc ...

Moi qui connais les deux, il est difficile de comparer la condition des noirs en France et des noirs aux US. Les uns étant issus de l'immigration choisie ou des colonies (y compris les DOM-TOM), alors que les autres venant d'une immigration forcée.

US où on constate que si les noirs ont de plus en plus de "pouvoirs" à beaucoup de niveau, les "latinos" en ont très peu et les chinois guère plus (mais ce ne sont pas pour les mêmes raisons).

Il affirme en quelque sorte que les Noirs ( descendants des premiers esclaves) sont mieux intégrés aux USA parce qu'ils sont là de longue date (ils font partie de l'histoire américaine) contrairement à la France où les Noirs sont issus de l'immigration choisie ou des colonies (sans spécifier s'ils sont des descendants d'esclaves ou non).

SoulChild lui réplique ceci:

Ton propos est très incohérent et je vais t'expliquer pourquoi.

La France n'est pas faite que de noirs issus de l'immigration ou de colonies comme tu le clapotes.

D'après toi les antillais qui sont des français sont le résultat d'immigration, de colonies ou d'esclavage?

Je vais répondre à ta place: ils sont le résultat de l'esclavage et non celui de l'immigration ou de colonies.

De ce fait on peut donc sur cet angle comparer cette frange de la communauté noire française à celle qui vit aux Etats-Unis (African-American).

De plus il convient de préciser que comme en France, aux US il y a des noirs qui sont natifs et des noirs issus de l'immigration. Ton postulat est donc faussé. Désolé.

Ensuite je vais te poser une question supplémentaire à laquelle je vais aussi répondre:

Sais-tu depuis combien de temps un antillais est français?

Sais-tu depuis combien de temps un breton est français?

Un antillais est français depuis près de 500 ans. Et un breton depuis près de 3 siècles.

S'il faut suivre des logiques absurdes vers qui ont devrait être plus juste vu qu'il y en a un qui est français avant l'autre?

SoulChild affirme que les Antillais de nationalité française sont le résultat de l'esclavage. Alors, à moins de ne pas savoir lire, il est bel et bien question de Noirs antillais...

En passant, pour info, il y a environ 40 millions d'afro-américains. De ceux-là, en 2005, une étude a révélé que seulement 1.2 million d'Afro-américains étaient nés sur le continent africain. Cela signifie que la très vaste majorité des Afro-américains sont les descendants des premiers esclaves noirs.

Actuellement, il y aurait environ 50,000 Africains "pure-laine" qui immigrent aux USA à chaque année.

Pas du tout mon propos. Vous clavardez beaucoup sur de l'émotif et dès qu'on utilise les mêmes comportements discursifs que vous vous faites les vierges effarouchés:"oh l'autre il est méchant et haineux". Lol

Alors ça tombe bien que tu est "quoté" mon passage. Dans le 1er paragraphe je parle des noirs antillais produits de l'esclavage. Et dans le second paragraphe je parle des antillais dans leur globalité (noir, blanc, jaune, vert, violet ou carré). Et au cas où tu l'aurais oublié, un paragraphe est une subdivision d'un texte. Il y a donc une dichotomie entre ce que je dis dans le 1er paragraphe et ce que je dis dans le 2nd.

Pour qu'on se comprenne bien, je dis simplement qu'en France il y a même des discriminations qui sont dû aux régionalisme et qu'en tenant un discours aberrant on pourrais donc se dire que celui qui est français avant l'autre devrais donc être mieux intégrer ou pas discriminer par rapport à l'autre.

Une fois de plus je suis dans l'aberration pour montrer que pour atténuer les inégalités il est bien de souhaitez l'équité pour tout le monde mais que fait-on pour absorber celles qu'on a créé précédemment? Concrètement, Quels leviers on utilise pour régler les précédentes?

Et bien par des politiques correctives. Et les politiques correctives ne seront évidemment pas éternels mais ponctuels dans le but de réduire les injustices. On appelle ça une politique volontariste et non une politique de l'immobilisme. Car dire qu'on favorise l'équité ne règle pas les injustices antérieures qu'on a installé. Quelqu'un de sensé voit donc que comme vous j'ai fait le constat des discriminations mais comme vous je ne propose pas l'immobilisme mais le volontarisme. Ne lis donc pas que ce que tu a envie de lire mais relis moi consciencieusement. D'ailleurs dans un de mes posts je parle de méritocratie.

Je ne sais pas si tu me comprends mais si discuter c'est ne pas saisir les nuances alors ça ne sert évidemment à rien d'échanger.

Quant à la question américaine tu apportes des précisions chiffrés mais est-ce que dans l'absolue on a pas le même type de profils? Des noirs issus de l'immigration, des noirs produit de l'esclavage, des noirs natifs?

Alors enfoncer des portes ouvertes... Laisse moi sourire :)

Modifié par SoulChild
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  • Habitués

Ici, nous avons l'un des systèmes éducatifs les plus souples, qui offre des portes d'entrées multiples et qui repêche les individus à tous les âges. Le système éducatif donne des chances à peu près égales à tous ceux qui ont la bonne volonté d'étudier. Or, les enfants autochtones ont des misères avec le système, un bon nombre d'enfants des minorités aussi ... Ceci, pour te rappeler que le système éducatif est fait AUSSI pour reproduire les inégalités sociales. Bourdieu et Passeron ne se sont pas trompés tu sais ...

J'aimerais revenir sur cette partie de ton message Kweli.

Est-ce nécessairement le systême éducatif qui est en faute ici.

N'y aurait-il pas aussi un manque de valorisation et d'encouragement aux études de la part des parents et de l'entourage immédiat de l'enfant ?

Tout comme divers facteurs qui poussent le jeune à entrer rapidement sur le marché de l'emploi ?

Bref, je ne nie pas que le systême éducatif n'est pas parfait mais il est simpliste, selon moi, de l'accuser de tous les maux.

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  • Habitués

Cette étude parle davantage du niveau de scolarisation des immigrants de seconde génération (sans toutefois référer aux minorités "visibles"), supérieur èa celui des Canadiens de naissance:

De plus, même si la présente étude montre que les immigrants de seconde génération semblent obtenir de meilleurs résultats pour ce qui est des niveaux de scolarité atteints que les enfants des familles non immigrantes, il n'est pas certain que l'avantage d'une éducation supérieure se traduise pour autant en un succès légitime sur le marché du travail. Autrement dit, il reste à savoir si l'économie canadienne offre assez de possibilités aux enfants d'immigrants pour leur permettre de tirer parti de leurs efforts et de leur succès à l'école et d'exploiter pleinement leur potentiel.

http://www.hrsdc.gc....8f/page03.shtml

Merci Kweli pour ce lien qui me semble trés important et cela demontre si besoin en est que le Canada a choisi la bonne methode de sélectionner ses immigrants car même si on peut regreter quelques ratés pour la premiere generation d'immigrants; la deusieme generation bien formée sera beaucoup mieux integrée si et seulement si une politique volontariste d'integration professionnelle est mise en place par le canada.

En tous cas personnellement cette étude me plait énormément !!!!

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  • Habitués

Pour toi, c'est clair, pour lui, je ne sais pas trop ... car même les Antillais ne s'entendent pas trop trop sur la question.

Cette question des Antillais a été soulevée par SoulChild suite à l'intervention de Baker & Hattaway (message # 185 ICI) qui répondait à l'interrogation de sarbacan qui s'interrogait sur la plus grande visibilité, contrairement à la France, des Noirs aux USA et UK.

Baker affirme ceci:

Bon, je ne vais pas parler de l'UK parceque je ne connais pas le bled, mais concernant les USA, il faut savoir que la population afro-américaines est de 12,8% (au recensement de 2005) pour 80,2% de white-americans.

Ces noirs ne sont pas issus de l'immigration ou de colonies mais majoritairement des esclaves "importés". Les US sont aussi une nation jeune.

Ils font donc partie intégrante de l'histoire américaine.

Ce qui explique selon moi qu'ils soient mieux représentés dans les instances politiques, sociales, d'état, etc ...

Moi qui connais les deux, il est difficile de comparer la condition des noirs en France et des noirs aux US. Les uns étant issus de l'immigration choisie ou des colonies (y compris les DOM-TOM), alors que les autres venant d'une immigration forcée.

US où on constate que si les noirs ont de plus en plus de "pouvoirs" à beaucoup de niveau, les "latinos" en ont très peu et les chinois guère plus (mais ce ne sont pas pour les mêmes raisons).

Il affirme en quelque sorte que les Noirs ( descendants des premiers esclaves) sont mieux intégrés aux USA parce qu'ils sont là de longue date (ils font partie de l'histoire américaine) contrairement à la France où les Noirs sont issus de l'immigration choisie ou des colonies (sans spécifier s'ils sont des descendants d'esclaves ou non).

SoulChild lui réplique ceci:

Ton propos est très incohérent et je vais t'expliquer pourquoi.

La France n'est pas faite que de noirs issus de l'immigration ou de colonies comme tu le clapotes.

D'après toi les antillais qui sont des français sont le résultat d'immigration, de colonies ou d'esclavage?

Je vais répondre à ta place: ils sont le résultat de l'esclavage et non celui de l'immigration ou de colonies.

De ce fait on peut donc sur cet angle comparer cette frange de la communauté noire française à celle qui vit aux Etats-Unis (African-American).

De plus il convient de préciser que comme en France, aux US il y a des noirs qui sont natifs et des noirs issus de l'immigration. Ton postulat est donc faussé. Désolé.

Ensuite je vais te poser une question supplémentaire à laquelle je vais aussi répondre:

Sais-tu depuis combien de temps un antillais est français?

Sais-tu depuis combien de temps un breton est français?

Un antillais est français depuis près de 500 ans. Et un breton depuis près de 3 siècles.

S'il faut suivre des logiques absurdes vers qui ont devrait être plus juste vu qu'il y en a un qui est français avant l'autre?

SoulChild affirme que les Antillais de nationalité française sont le résultat de l'esclavage. Alors, à moins de ne pas savoir lire, il est bel et bien question de Noirs antillais...

En passant, pour info, il y a environ 40 millions d'afro-américains. De ceux-là, en 2005, une étude a révélé que seulement 1.2 million d'Afro-américains étaient nés sur le continent africain. Cela signifie que la très vaste majorité des Afro-américains sont les descendants des premiers esclaves noirs.

Actuellement, il y aurait environ 50,000 Africains "pure-laine" qui immigrent aux USA à chaque année.

Pas du tout mon propos. Vous clavardez beaucoup sur de l'émotif et dès qu'on utilise les mêmes comportements discursifs que vous vous faites les vierges effarouchés:"oh l'autre il est méchant et haineux". Lol

Alors ça tombe bien que tu est "quoté" mon passage. Dans le 1er paragraphe je parle des noirs antillais produits de l'esclavage. Et dans le second paragraphe je parle des antillais dans leur globalité (noir, blanc, jaune, vert, violet ou carré). Et au cas où tu l'aurais oublié, un paragraphe est une subdivision d'un texte. Il y a donc une dichotomie entre ce que je dis dans le 1er paragraphe et ce que je dis dans le 2nd.

Pour qu'on se comprenne bien, je dis simplement qu'en France il y a même des discriminations qui sont dû aux régionalisme et qu'en tenant un discours aberrant on pourrais donc se dire que celui qui est français avant l'autre devrais donc être mieux intégrer ou pas discriminer par rapport à l'autre.

Une fois de plus je suis dans l'aberration pour montrer que pour atténuer les inégalités il est bien de souhaitez l'équité pour tout le monde mais que fait-on pour absorber celles qu'on a créé précédemment? Concrètement, Quels leviers on utilise pour régler les précédentes?

Et bien par des politiques correctives. Et les politiques correctives ne seront évidemment pas éternels mais ponctuels dans le but de réduire les injustices. On appelle ça une politique volontariste et non une politique de l'immobilisme. Car dire qu'on favorise l'équité ne règle pas les injustices antérieures qu'on a installé. Quelqu'un de sensé voit donc que comme vous j'ai fait le constat des discriminations mais comme vous je ne propose pas l'immobilisme mais le volontarisme. Ne lis donc pas que ce que tu a envie de lire mais relis moi consciencieusement. D'ailleurs dans un de mes posts je parle de méritocratie.

Je ne sais pas si tu me comprends mais si discuter c'est ne pas saisir les nuances alors ça ne sert évidemment à rien d'échanger.

Quant à la question américaine tu apportes des précisions chiffrés mais est-ce que dans l'absolue on a pas le même type de profils? Des noirs issus de l'immigration, des noirs produit de l'esclavage, des noirs natifs?

Alors enfoncer des portes ouvertes... Laisse moi sourire smile.gif

Pour te répondre sur le même ton, je te dirai, et hélas seuls les Québécois comprendront mes mots, tu es fendant et baveux et tes colorées nuances dont je ne saisis pas l'étendue de la palette, tu peux te les mettre là où je pense avec les mandements de Monseigneur Bourget!sad.gif

Je n'ai aucun plaisir à échanger avec toi et je refuse également de poursuivre une conversation dans cette ambiance verbeuse et méprisante que tu crées.

Ceci dit, dans le contexe où Baker a émis l'hypothèse que les Afros-américains étaient mieux intégrés parce qu'ils étaient Américains de longue date, il m'a semblé que ton affirmation à l'effet que les Antillais étaient Français depuis 500 ans, allait dans le sens de prouver que la France intégrait moins bien les citoyens de race noire ou était plus raciste que les Américains.

Quand même pas trop con comme interprétation de tes propos... Toi seul connaissait vraiment le fond de ta pensée au moment de l'écrire...

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  • Habitués

SoulChild

Pour moi il faut des correctifs et même si la discrimination même positive n'a rien de positif.

La discrimination dite positive est pour moi le seul moyen car elle a plusieurs intérêts.

Effectivement la discrimination "positive " anti-Blancs n'a rien de positif...

C'est offensant pour ceux qui en sont victimes.

Ça crée beaucoup de rancoeur pour ceux qui en sont victimes...

Par contre Soulchild, si malgré ça t'es en faveur de la discrimination "positive" anti-Blancs,

t'es aussi pire que les racistes blancs qui discriminent envers les minorités visibles...

Tous les racismes doivent être combattus.

A méditer...

Moi les discussions pour discuter ne m'intéresse pas des masses. Je préfère qu'on soit au bout de l'échange, force de proposition.

Évidemment que toutes discrimination est préjudiciable mais:

Je te pose donc la question à toi aussi puisque je vois au moins que tu commences à comprendre mon propos (si toutefois tu as une honnêteté intellectuelle):

Qu'est-ce que tu proposes alors pour atténuer les discriminations déjà existantes?

Puisque c'est ça la base du problème et non les problèmes à venir. J'aimerais bien savoir ce que tu proposes sans botter en touche.

Et si tu remplaces le terme discrimination par politique positive, alternative positive, politique volontariste, action positive, etc.

Tu n'as pas l'impression que tu mets en place des leviers permettant d'atténuer les frustrations qu'on rencontre aujourd'hui dans nos société?

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Ici, nous avons l'un des systèmes éducatifs les plus souples, qui offre des portes d'entrées multiples et qui repêche les individus à tous les âges. Le système éducatif donne des chances à peu près égales à tous ceux qui ont la bonne volonté d'étudier. Or, les enfants autochtones ont des misères avec le système, un bon nombre d'enfants des minorités aussi ... Ceci, pour te rappeler que le système éducatif est fait AUSSI pour reproduire les inégalités sociales. Bourdieu et Passeron ne se sont pas trompés tu sais ...

J'aimerais revenir sur cette partie de ton message Kweli.

Est-ce nécessairement le systême éducatif qui est en faute ici.

N'y aurait-il pas aussi un manque de valorisation et d'encouragement aux études de la part des parents et de l'entourage immédiat de l'enfant ?

Tout comme divers facteurs qui poussent le jeune à entrer rapidement sur le marché de l'emploi ?

Bref, je ne nie pas que le systême éducatif n'est pas parfait mais il est simpliste, selon moi, de l'accuser de tous les maux.

Lili, tu remarqueras que j'ai fais référence à Bourdieu et Passeron. Ce sont deux Français qui se sont intéressés à la sociologie de l'éducation (un domaine peu développé au Canada en passant) et qui ont démontré que l'école elle-même est un mécanisme qui sert à maintenir l'ordre social établi ... donc à reproduire les inégalités.

Leurs principaux livres à ce propos sont Les héritiers et La reproduction mais il y'en a d'autres. Si le sujet t'intéresse, tu trouveras sur le web des résumés et des commentaires ...

Ceci pour te dire que l'école est programmée pour reproduire des faits sociaux établis. Comme des inégalités raciales (exemple: quoique tu fasses, un enfant Blanc aura toujours plus de chances d'aller à Harvard qu'un enfant Noir), des inégalités de classes (un enfant de médecin a plus de chances de devenir avocat qu'un enfant d'ouvriers) et des inégalités de sexes (as-tu une explication à l'effet que l'école produit plus d'infirmières que d'infirmiers, plus d'ingénieurs que d'ingénieures)?

Un exemple frappant au Canada: penses-tu vraiment que les REEE ont été mis en place pour les ouvriers? Combien d'entre eux sont-ils capables de mettre 5000 $ de côté pour les futures études universitaires des enfants, à l'abri de l'impôt? Seule la classe moyenne supérieure en est capable. Et nous, contribuables, nous bonifions chaque année leur REEE à nos frais. Et le système maintient les frais de scolarité les plus bas en Amérique du nord ... et nous les subventionnons encore une fois, alors qu'ils n'en ont aucun besoin. La prochaine fois que tu croiseras un étudiant en médecine, demande-lui combien de jeunes de sa classe ont des parents ouvriers ...

Pourquoi l'école sert-il à maintenir l'ordre établi? Parce que cet ordre des choses sert des intérêts d'un groupe social donné. À un certain moment, l'école servait à maintenir l'ordre établi par l'Église. Aux USA, l'école a servi longtemps à maintenir l'ordre établi par l'esclavage. En France, elle maintient l'ordre établi par la colonisation, etc.

Donc, on peut avoir toute la bonne volonté qu'on peut, pousser des enfants dans le dos, encourager, etc. C,est vrai que certains parents et milieux ne font pas leur part. Mais on ne peut pas nier l'effet du plafond au dessus de certaines têtes dans notre société.

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Ici, nous avons l'un des systèmes éducatifs les plus souples, qui offre des portes d'entrées multiples et qui repêche les individus à tous les âges. Le système éducatif donne des chances à peu près égales à tous ceux qui ont la bonne volonté d'étudier. Or, les enfants autochtones ont des misères avec le système, un bon nombre d'enfants des minorités aussi ... Ceci, pour te rappeler que le système éducatif est fait AUSSI pour reproduire les inégalités sociales. Bourdieu et Passeron ne se sont pas trompés tu sais ...

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J'aimerais revenir sur cette partie de ton message Kweli.

Est-ce nécessairement le systême éducatif qui est en faute ici.

N'y aurait-il pas aussi un manque de valorisation et d'encouragement aux études de la part des parents et de l'entourage immédiat de l'enfant ?

Tout comme divers facteurs qui poussent le jeune à entrer rapidement sur le marché de l'emploi ?

Bref, je ne nie pas que le systême éducatif n'est pas parfait mais il est simpliste, selon moi, de l'accuser de tous les maux.

Exactement. Une des raisons avancée pour expliquer le succès des Asiatiques ( Japonais, Koréen, Chinois )

dans le système éducatif en Amérique du Nord c'est la pression énorme que les parents asiatiques exercent sur leurs enfants afin que ceux-ci réussissent à l'école... Bref la valorisation et l'encouragement aux études de la part des parents est très important dans la réussite scolaire de l'enfant...

Modifié par MrNiceGuy
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Ici, nous avons l'un des systèmes éducatifs les plus souples, qui offre des portes d'entrées multiples et qui repêche les individus à tous les âges. Le système éducatif donne des chances à peu près égales à tous ceux qui ont la bonne volonté d'étudier. Or, les enfants autochtones ont des misères avec le système, un bon nombre d'enfants des minorités aussi ... Ceci, pour te rappeler que le système éducatif est fait AUSSI pour reproduire les inégalités sociales. Bourdieu et Passeron ne se sont pas trompés tu sais ...

J'aimerais revenir sur cette partie de ton message Kweli.

Est-ce nécessairement le systême éducatif qui est en faute ici.

N'y aurait-il pas aussi un manque de valorisation et d'encouragement aux études de la part des parents et de l'entourage immédiat de l'enfant ?

Tout comme divers facteurs qui poussent le jeune à entrer rapidement sur le marché de l'emploi ?

Bref, je ne nie pas que le systême éducatif n'est pas parfait mais il est simpliste, selon moi, de l'accuser de tous les maux.

Lili, tu remarqueras que j'ai fais référence à Bourdieu et Passeron. Ce sont deux Français qui se sont intéressés à la sociologie de l'éducation (un domaine peu développé au Canada en passant) et qui ont démontré que l'école elle-même est un mécanisme qui sert à maintenir l'ordre social établi ... donc à reproduire les inégalités.

Leurs principaux livres à ce propos sont Les héritiers et La reproduction mais il y'en a d'autres. Si le sujet t'intéresse, tu trouveras sur le web des résumés et des commentaires ...

Ceci pour te dire que l'école est programmée pour reproduire des faits sociaux établis. Comme des inégalités raciales (exemple: quoique tu fasses, un enfant Blanc aura toujours plus de chances d'aller à Harvard qu'un enfant Noir), des inégalités de classes (un enfant de médecin a plus de chances de devenir avocat qu'un enfant d'ouvriers) et des inégalités de sexes (as-tu une explication à l'effet que l'école produit plus d'infirmières que d'infirmiers, plus d'ingénieurs que d'ingénieures)?

Un exemple frappant au Canada: penses-tu vraiment que les REEE ont été mis en place pour les ouvriers? Combien d'entre eux sont-ils capables de mettre 5000 $ de côté pour les futures études universitaires des enfants, à l'abri de l'impôt? Seule la classe moyenne supérieure en est capable. Et nous, contribuables, nous bonifions chaque année leur REEE à nos frais. Et le système maintient les frais de scolarité les plus bas en Amérique du nord ... et nous les subventionnons encore une fois, alors qu'ils n'en ont aucun besoin. La prochaine fois que tu croiseras un étudiant en médecine, demande-lui combien de jeunes de sa classe ont des parents ouvriers ...

Pourquoi l'école sert-il à maintenir l'ordre établi? Parce que cet ordre des choses sert des intérêts d'un groupe social donné. À un certain moment, l'école servait à maintenir l'ordre établi par l'Église. Aux USA, l'école a servi longtemps à maintenir l'ordre établi par l'esclavage. En France, elle maintient l'ordre établi par la colonisation, etc.

Donc, on peut avoir toute la bonne volonté qu'on peut, pousser des enfants dans le dos, encourager, etc. C,est vrai que certains parents et milieux ne font pas leur part. Mais on ne peut pas nier l'effet du plafond au dessus de certaines têtes dans notre société.

Ben je ne sais pas si Bourdieu et Passeron sont de la même trempe que Rapaille mais à la lecture de ce que tu nous rapportes ça semble être le cas.

Le "modèle" d'enseignement dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve n'est pas le même que celui de Sainte-Julie ... pour des raisons évidentes de différence de "clientèle". Les écoles s'adaptent à leur clientèle.

Et je ne crois pas que l'on dise à un enfant noir ... écoute mon p'tit ... c'est pas la peine d'apprendre ... toi ton destin c'est d'être vendeur de drogues.

Ma copine s'est mariée avec un américain ... un noir ... gardien de prison en plus ... un vrai de vrai là ... avec le gabarit qui va avec ... issu d'un quartier très défavorisé où la délinquance était omniprésente et pourtant ... il est scolarisé, n'a jamais été impliqué dans des gangs de rues etc. et fait un métier honorable ... Il ne s'est pas dit ...ouais ... moi je ne peux pas avoir des rêves et les réaliser "because" ma couleur me condamne d'avance.

Il a bossé dur et à réussit. Il fait un métier qu'il a choisit et qu'il aime.

Son frère est avocat.

Et pour ce qui est des REEE, bien j'ai une amie, couturière, mère monoparentale, qui met 500$ par année dans un REEE pour son enfant depuis sa naissance. A l'âge de 17 ans, lorsque sa fille ira au Cégep elle aura 8 500$ + les intérêts.

Ce n'est peut-être pas des sommes astronomiques mais ça aide grandement.

Pour cela ma "chum de fille" fait des sacrifices mais je te l'accorde volontier ce n'est pas tout le monde qui peut, ou qui veut, les faire.

En ce qui me concerne nous étions pauvres lorsque j'étais enfant ... j'ai du vivre en appartement seule et gagner ma vie à l'âge de 15 ans ... mon frère s'est trouvé un travail dès l'âge de 15 ans (camelot, il se levait à 4h00 du matin pour aller livrer les journaux avant d'aller à l'école) et à travailler tous les étés avant d'aller à l'université ... je l'ai également aidé à payer ces études ... parce que pour moi c'était méga important ... et je peux te le dire j'étais loin de manger à ma faim à ce moment là.

Nous faisons tous des choix. Si certains ont la chance de naître avec une cuillière en or dans la bouche ce n'est pas le cas de tout le monde mais de là à se croire nécessairement perdant parce issu d'un milieu pauvre ... ou parce qu'issu d'une minorité visible.

Ben moi ... j'y crois absolument pas.

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Ben je ne sais pas si Bourdieu et Passeron sont de la même trempe que Rapaille mais à la lecture de ce que tu nous rapportes ça semble être le cas.

Le "modèle" d'enseignement dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve n'est pas le même que celui de Sainte-Julie ... pour des raisons évidentes de différence de "clientèle". Les écoles s'adaptent à leur clientèle.

Et je ne crois pas que l'on dise à un enfant noir ... écoute mon p'tit ... c'est pas la peine d'apprendre ... toi ton destin c'est d'être vendeur de drogues.

Ma copine s'est mariée avec un américain ... un noir ... gardien de prison en plus ... un vrai de vrai là ... avec le gabarit qui va avec ... issu d'un quartier très défavorisé où la délinquance était omniprésente et pourtant ... il est scolarisé, n'a jamais été impliqué dans des gangs de rues etc. et fait un métier honorable ... Il ne s'est pas dit ...ouais ... moi je ne peux pas avoir des rêves et les réaliser "because" ma couleur me condamne d'avance.

Il a bossé dur et à réussit. Il fait un métier qu'il a choisit et qu'il aime.

Son frère est avocat.

Et pour ce qui est des REEE, bien j'ai une amie, couturière, mère monoparentale, qui met 500$ par année dans un REEE pour son enfant depuis sa naissance. A l'âge de 17 ans, lorsque sa fille ira au Cégep elle aura 8 500$ + les intérêts.

Ce n'est peut-être pas des sommes astronomiques mais ça aide grandement.

Pour cela ma "chum de fille" fait des sacrifices mais je te l'accorde volontier ce n'est pas tout le monde qui peut, ou qui veut, les faire.

En ce qui me concerne nous étions pauvres lorsque j'étais enfant ... j'ai du vivre en appartement seule et gagner ma vie à l'âge de 15 ans ... mon frère s'est trouvé un travail dès l'âge de 15 ans (camelot, il se levait à 4h00 du matin pour aller livrer les journaux avant d'aller à l'école) et à travailler tous les étés avant d'aller à l'université ... je l'ai également aidé à payer ces études ... parce que pour moi c'était méga important ... et je peux te le dire j'étais loin de manger à ma faim à ce moment là.

Nous faisons tous des choix. Si certains ont la chance de naître avec une cuillière en or dans la bouche ce n'est pas le cas de tout le monde mais de là à se croire nécessairement perdant parce issu d'un milieu pauvre ... ou parce qu'issu d'une minorité visible.

Ben moi ... j'y crois absolument pas.

Lili, nous ne parlons pas de la même chose, là. Des cas individuels ne permettent pas de faire des analyses sociétales, tsé ... Tout le monde connaît quelqu'un qui est sorti de la condition qui semblait lui être destinée en avance ... la petite Céline n'était pas particulièrement destinée à devenir une vedette, le jeune Guy Laliberté, quand il a lâché l'école, ne savait pas qu'il ferait des choses comme aller dans l'espace. Comme Oprah, petite fille défavorisée, n'était pas particulièrement destinée à faire des milliards.

Pour certains, ils travaillent fort, les étoiles s'alignent ben comme il faut et voilà ... Pour la moyenne ce n'est pas cela. La vie suit tranquillement son cours, les pauvres demeurent pauvres, les riches deviennent encore plus riches, etc. Et l'école contribue fortement à maintenir l'ordre établi. Les filles deviennent infirmières ou secrétaires et les gars s'en vont dans la construction ou dans la mécanique.

Si les plus pauvres de la société ont de la misère à l'école, ce n'est pas un hasard non plus: l'école est conçue pour valoriser les compétences de la classe moyenne et exclure ceux qui ne les ont pas ... quand ce ne sont pas ces derniers qui s'excluent, parce que cette école-là ne leur ressemble pas ... et qu'elle leur envoie des messages implicites comme quoi ils n'ont pas d'affaire à être là (ce concept s'appelle "la violence symbolique"). Et ça vaut pour tous les pauvres, immigrants, Québécois, Canadiens, minorités, ici ou ailleurs. D'ailleurs, j'ai toujours pensé que les Québécois gagneraient à développer davantage le domaine de la sociologie de l'éducation, ça nous permettrait de comprendre le décrochage scolaire et pourquoi les garçons ont de la misère avec l'école.

Quand à comparer des chercheurs de renom enseignés dans les grandes universités à des gourous comme Clotaire Rapaille, je réserve mon commentaire ...

Modifié par Kweli
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Cette étude parle davantage du niveau de scolarisation des immigrants de seconde génération (sans toutefois référer aux minorités "visibles"), supérieur èa celui des Canadiens de naissance:

De plus, même si la présente étude montre que les immigrants de seconde génération semblent obtenir de meilleurs résultats pour ce qui est des niveaux de scolarité atteints que les enfants des familles non immigrantes, il n'est pas certain que l'avantage d'une éducation supérieure se traduise pour autant en un succès légitime sur le marché du travail. Autrement dit, il reste à savoir si l'économie canadienne offre assez de possibilités aux enfants d'immigrants pour leur permettre de tirer parti de leurs efforts et de leur succès à l'école et d'exploiter pleinement leur potentiel.

http://www.hrsdc.gc....8f/page03.shtml

Merci Kweli pour ce lien qui me semble trés important et cela demontre si besoin en est que le Canada a choisi la bonne methode de sélectionner ses immigrants car même si on peut regreter quelques ratés pour la premiere generation d'immigrants; la deusieme generation bien formée sera beaucoup mieux integrée si et seulement si une politique volontariste d'integration professionnelle est mise en place par le canada.

En tous cas personnellement cette étude me plait énormément !!!!

En effet cela se nomme immigration choisie, ce qui en France est vu par les gauchistes de tous poils comme une politique de droite fasciste nazie.....

Certes il peut y avoir des injustices mais le fait de contrôler son immigration permet de mieux donner des services à l'intégration alors qu'en France cela est un désastre c'est Out of control.

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Cette étude parle davantage du niveau de scolarisation des immigrants de seconde génération (sans toutefois référer aux minorités "visibles"), supérieur èa celui des Canadiens de naissance:

De plus, même si la présente étude montre que les immigrants de seconde génération semblent obtenir de meilleurs résultats pour ce qui est des niveaux de scolarité atteints que les enfants des familles non immigrantes, il n'est pas certain que l'avantage d'une éducation supérieure se traduise pour autant en un succès légitime sur le marché du travail. Autrement dit, il reste à savoir si l'économie canadienne offre assez de possibilités aux enfants d'immigrants pour leur permettre de tirer parti de leurs efforts et de leur succès à l'école et d'exploiter pleinement leur potentiel.

http://www.hrsdc.gc....8f/page03.shtml

Merci Kweli pour ce lien qui me semble trés important et cela demontre si besoin en est que le Canada a choisi la bonne methode de sélectionner ses immigrants car même si on peut regreter quelques ratés pour la premiere generation d'immigrants; la deusieme generation bien formée sera beaucoup mieux integrée si et seulement si une politique volontariste d'integration professionnelle est mise en place par le canada.

En tous cas personnellement cette étude me plait énormément !!!!

En effet cela se nomme immigration choisie, ce qui en France est vu par les gauchistes de tous poils comme une politique de droite fasciste nazie.....

Certes il peut y avoir des injustices mais le fait de contrôler son immigration permet de mieux donner des services à l'intégration alors qu'en France cela est un désastre c'est Out of control.

Point que je partage. En renforçant le dispositif d'immigration et en déterminant les besoins d'un pays on peut arriver à avoir une immigration qui serait perçue positivement.

Je partage d'autant plus ce point de vue car j'ai toujours estimé qu'une immigration sans réglementation a des effets plus ou moins nocifs sur le marché du travail, sur les revenus, sur les finances publiques, sur l'équilibre social, etc.

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Ben je ne sais pas si Bourdieu et Passeron sont de la même trempe que Rapaille mais à la lecture de ce que tu nous rapportes ça semble être le cas.

Le "modèle" d'enseignement dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve n'est pas le même que celui de Sainte-Julie ... pour des raisons évidentes de différence de "clientèle". Les écoles s'adaptent à leur clientèle.

Et je ne crois pas que l'on dise à un enfant noir ... écoute mon p'tit ... c'est pas la peine d'apprendre ... toi ton destin c'est d'être vendeur de drogues.

Ma copine s'est mariée avec un américain ... un noir ... gardien de prison en plus ... un vrai de vrai là ... avec le gabarit qui va avec ... issu d'un quartier très défavorisé où la délinquance était omniprésente et pourtant ... il est scolarisé, n'a jamais été impliqué dans des gangs de rues etc. et fait un métier honorable ... Il ne s'est pas dit ...ouais ... moi je ne peux pas avoir des rêves et les réaliser "because" ma couleur me condamne d'avance.

Il a bossé dur et à réussit. Il fait un métier qu'il a choisit et qu'il aime.

Son frère est avocat.

Et pour ce qui est des REEE, bien j'ai une amie, couturière, mère monoparentale, qui met 500$ par année dans un REEE pour son enfant depuis sa naissance. A l'âge de 17 ans, lorsque sa fille ira au Cégep elle aura 8 500$ + les intérêts.

Ce n'est peut-être pas des sommes astronomiques mais ça aide grandement.

Pour cela ma "chum de fille" fait des sacrifices mais je te l'accorde volontier ce n'est pas tout le monde qui peut, ou qui veut, les faire.

En ce qui me concerne nous étions pauvres lorsque j'étais enfant ... j'ai du vivre en appartement seule et gagner ma vie à l'âge de 15 ans ... mon frère s'est trouvé un travail dès l'âge de 15 ans (camelot, il se levait à 4h00 du matin pour aller livrer les journaux avant d'aller à l'école) et à travailler tous les étés avant d'aller à l'université ... je l'ai également aidé à payer ces études ... parce que pour moi c'était méga important ... et je peux te le dire j'étais loin de manger à ma faim à ce moment là.

Nous faisons tous des choix. Si certains ont la chance de naître avec une cuillière en or dans la bouche ce n'est pas le cas de tout le monde mais de là à se croire nécessairement perdant parce issu d'un milieu pauvre ... ou parce qu'issu d'une minorité visible.

Ben moi ... j'y crois absolument pas.

Lili, nous ne parlons pas de la même chose, là. Des cas individuels ne permettent pas de faire des analyses sociétales, tsé ... Tout le monde connaît quelqu'un qui est sorti de la condition qui semblait lui être destinée en avance ... la petite Céline n'était pas particulièrement destinée à devenir une vedette, le jeune Guy Laliberté, quand il a lâché l'école, ne savait pas qu'il ferait des choses comme aller dans l'espace. Comme Oprah, petite fille défavorisée, n'était pas particulièrement destinée à faire des milliards.

Pour certains, ils travaillent fort, les étoiles s'alignent ben comme il faut et voilà ... Pour la moyenne ce n'est pas cela. La vie suit tranquillement son cours, les pauvres demeurent pauvres, les riches deviennent encore plus riches, etc. Et l'école contribue fortement à maintenir l'ordre établi. Les filles deviennent infirmières ou secrétaires et les gars s'en vont dans la construction ou dans la mécanique.

Si les plus pauvres de la société ont de la misère à l'école, ce n'est pas un hasard non plus: l'école est conçue pour valoriser les compétences de la classe moyenne et exclure ceux qui ne les ont pas ... quand ce ne sont pas ces derniers qui s'excluent, parce que cette école-là ne leur ressemble pas ... et qu'elle leur envoie des messages implicites comme quoi ils n'ont pas d'affaire à être là (ce concept s'appelle "la violence symbolique"). Et ça vaut pour tous les pauvres, immigrants, Québécois, Canadiens, minorités, ici ou ailleurs. D'ailleurs, j'ai toujours pensé que les Québécois gagneraient à développer davantage le domaine de la sociologie de l'éducation, ça nous permettrait de comprendre le décrochage scolaire et pourquoi les garçons ont de la misère avec l'école.

Quand à comparer des chercheurs de renom enseignés dans les grandes universités à des gourous comme Clotaire Rapaille, je réserve mon commentaire ...

Encore là je ne suis pas d'accord avec toi.

Je crois que le milieu où vit l'enfant est plus important que tout le reste.

C'est son milieu qui l'aide à traverser les situations difficiles ... qui l'encourage à l'effort ... etc.

Il est trop facile de jeter tout le blâme sur l'école pour les échecs ou le décrochage scolaire.

Les parents aussi ont quelques chose à voir dans la réussite de leur enfant.

Et lorsque tu as des parents pour qui l'école "ça donne rien" et bien ce n'est pas ainsi qu'ils encourageront leurs enfants à tenir bon et à faire de bonnes études.

Et je ne sais pas si c'est particulier à mon coin de pays mais ici il y a des filles qui sont "soudeuses", une qui travaille avec son père dans le domaine de la construction, une mécanicienne, plusieurs qui travaillent à la ferme et pas juste à ramasser les oeufs, des infirmiers etc.

L'Expo science attire plus de filles que de garçons ...

Bref ... faut croire que les stéréotypes on s'en fou pas mal par ici.

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Et je ne sais pas si c'est particulier à mon coin de pays mais ici il y a des filles qui sont "soudeuses", une qui travaille avec son père dans le domaine de la construction, une mécanicienne, plusieurs qui travaillent à la ferme et pas juste à ramasser les oeufs, des infirmiers etc.

D'ailleurs on encourage les filles à aller vers des milieux qui étaient jadis réservés aux hommes. Le concours Chapeau, les filles s'adresse aux jeunes filles qui étudient dans un DEP ou une technique traditionnellement destinés aux garçons.

Et pour les sciences aussi, il y a des initiatives qui ont été mises sur pied pour valoriser la place des filles. C'est le concours Excelle Science qui s'en occupe. Il est destiné aux étudiantes universitaires qui sont dans les sciences.

Ces concours qui n'en sont pas à leurs premières années mettent en lumière ces filles qui sortent des sentiers habituels. On voit de plus en plus de femmes dans des milieux où on n'en voyait aucune il y a 15-20-30 ans.

J'édite pour ajouter le point que je voulais d'abord souligner dans ma réponse et que j'étais en train d'oublier...

Ce sont des initiatives du MELS.

Modifié par Azarielle
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Je crois que le milieu où vit l'enfant est plus important que tout le reste.

C'est son milieu qui l'aide à traverser les situations difficiles ... qui l'encourage à l'effort ... etc.

Il est trop facile de jeter tout le blâme sur l'école pour les échecs ou le décrochage scolaire.

Les parents aussi ont quelques chose à voir dans la réussite de leur enfant.

Et lorsque tu as des parents pour qui l'école "ça donne rien" et bien ce n'est pas ainsi qu'ils encourageront leurs enfants à tenir bon et à faire de bonnes études.

Lili, il faut aussi considérer que tous les parents ne sont pas égaux devant la scolarité de leur enfant.

En l'espèce que certains peuvent être larguer dès le secondaire et ne pouvoir apporter aucune aide à leur progéniture.

Il y a aussi ceux qui triment pendant 10 heures dans un boulot pénible et qui n'ont pas "envie" de s'emmerder avec les devoirs de leurs mômes en rentrant, crevés, à la maison.

Sans parler des conditions de vie à la maison.

Difficile de "bien" faire ses devoirs quand t'es 6 dans un 3 et demi, entassés les uns sur les autres.

C'est une question de culture, de mentalité mais aussi de moyens.

Ce n'est peut-être pas une excuse, mais au moins on peut le considérer comme une explication.

Le gamin dont les parents sont intellectuellement d'un bon niveau, qui a sa propre chambre, son pc à lui, etc ... aura, fatalement, un avantage et n'aura peut-être pas autant besoin de volonté pour s'en sortir.

Et si les immigrants sont touchés, il y a aussi des "locaux" qui sont dans ce cas là.

Mais tu as raison sur le fait qu'il ne faut pas tout mettre sur le dos de l'école.

Je ne sais pas pour le Québec, mais en France, c'est un peu trop le système d'orientation en fonction de ton milieu social, avec l'assentiment des chefs d'établissements et des orientateurs.

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Je ne sais pas pour le Québec, mais en France, c'est un peu trop le système d'orientation en fonction de ton milieu social, avec l'assentiment des chefs d'établissements et des orientateurs.

Ben, c'est là la différence entre la France et le Québec. Ici, la mobilité sociale est plus étendue et on voit plus fréquemment des passages d'une classe sociale à l'autre. Bourdieu, sociologue français a fait ses recherches sur le terrain dans une France de l'après-guerre, dans une France plus hierarchisée au niveau de l'appartenance des individus en regard des classes sociales établies. Je veux bien croire que le système d'éducation sert à reproduire l'ordre établi mais la réalité du Québec tout comme celle du Canada diffère amplement de la tradition française. Nous n'avons pas ces grandes écoles où seuls seront admis les bien-nés ou les bien nantis. Nous n'avons pas ces employeurs qui ne vont recruter que parmi les finissants de telle ou telles autres grandes écoles.

Cependant, il demeure plus difficile pour un élève appartenant à une classe sociale défavorisée de suivre un parcours éducatif à long-terme. Ce n'est pas nécessairement l'école qui discrimine ou même le discours dominant (du type "tu appartiens à une classe et tu y restes") mais un ensemble de facteurs socio-économiques y compris le manque de soutien parental lié à cette appartenance de classes.

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Je ne sais pas pour le Québec, mais en France, c'est un peu trop le système d'orientation en fonction de ton milieu social, avec l'assentiment des chefs d'établissements et des orientateurs.

Ben, c'est là la différence entre la France et le Québec. Ici, la mobilité sociale est plus étendue et on voit plus fréquemment des passages d'une classe sociale à l'autre. Bourdieu, sociologue français a fait ses recherches sur le terrain dans une France de l'après-guerre, dans une France plus hierarchisée au niveau de l'appartenance des individus en regard des classes sociales établies. Je veux bien croire que le système d'éducation sert à reproduire l'ordre établi mais la réalité du Québec tout comme celle du Canada diffère amplement de la tradition française. Nous n'avons pas ces grandes écoles où seuls seront admis les bien-nés ou les bien nantis. Nous n'avons pas ces employeurs qui ne vont recruter que parmi les finissants de telle ou telles autres grandes écoles.

Cependant, il demeure plus difficile pour un élève appartenant à une classe sociale défavorisée de suivre un parcours éducatif à long-terme. Ce n'est pas nécessairement l'école qui discrimine ou même le discours dominant (du type "tu appartiens à une classe et tu y restes") mais un ensemble de facteurs socio-économiques y compris le manque de soutien parental lié à cette appartenance de classes.

Ouais c'est exactement ça que je voulais dire ...

Mais c'est plus finement dit par toi Kobico :wub:

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Je crois que le milieu où vit l'enfant est plus important que tout le reste.

C'est son milieu qui l'aide à traverser les situations difficiles ... qui l'encourage à l'effort ... etc.

Il est trop facile de jeter tout le blâme sur l'école pour les échecs ou le décrochage scolaire.

Les parents aussi ont quelques chose à voir dans la réussite de leur enfant.

Et lorsque tu as des parents pour qui l'école "ça donne rien" et bien ce n'est pas ainsi qu'ils encourageront leurs enfants à tenir bon et à faire de bonnes études.

Lili, il faut aussi considérer que tous les parents ne sont pas égaux devant la scolarité de leur enfant.

En l'espèce que certains peuvent être larguer dès le secondaire et ne pouvoir apporter aucune aide à leur progéniture.

Il y a aussi ceux qui triment pendant 10 heures dans un boulot pénible et qui n'ont pas "envie" de s'emmerder avec les devoirs de leurs mômes en rentrant, crevés, à la maison.

Sans parler des conditions de vie à la maison.

Difficile de "bien" faire ses devoirs quand t'es 6 dans un 3 et demi, entassés les uns sur les autres.

C'est une question de culture, de mentalité mais aussi de moyens.

Ce n'est peut-être pas une excuse, mais au moins on peut le considérer comme une explication.

Le gamin dont les parents sont intellectuellement d'un bon niveau, qui a sa propre chambre, son pc à lui, etc ... aura, fatalement, un avantage et n'aura peut-être pas autant besoin de volonté pour s'en sortir.

Et si les immigrants sont touchés, il y a aussi des "locaux" qui sont dans ce cas là.

Mais tu as raison sur le fait qu'il ne faut pas tout mettre sur le dos de l'école.

Je ne sais pas pour le Québec, mais en France, c'est un peu trop le système d'orientation en fonction de ton milieu social, avec l'assentiment des chefs d'établissements et des orientateurs.

Je suis tout à fait d'accord avec toi et c'est justement pour cela que je dis qu'il est très facile de pointer le systême scolaire du doigt en disant ... c'est surement de là que vient le problème.

S'il n'y avait qu'un seul problème il serait vite règlé ... mais, à mon avis, il y a de très nombreux facteurs qui expliquent le décrochage scolaire et l'échec ... et ils diffèrent d'un enfant à l'autre pour quelques uns d'entres eux et sont très semblables pour d'autres.

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Et je ne sais pas si c'est particulier à mon coin de pays mais ici il y a des filles qui sont "soudeuses", une qui travaille avec son père dans le domaine de la construction, une mécanicienne, plusieurs qui travaillent à la ferme et pas juste à ramasser les oeufs, des infirmiers etc.

D'ailleurs on encourage les filles à aller vers des milieux qui étaient jadis réservés aux hommes. Le concours Chapeau, les filles s'adresse aux jeunes filles qui étudient dans un DEP ou une technique traditionnellement destinés aux garçons.

Et pour les sciences aussi, il y a des initiatives qui ont été mises sur pied pour valoriser la place des filles. C'est le concours Excelle Science qui s'en occupe. Il est destiné aux étudiantes universitaires qui sont dans les sciences.

Ces concours qui n'en sont pas à leurs premières années mettent en lumière ces filles qui sortent des sentiers habituels. On voit de plus en plus de femmes dans des milieux où on n'en voyait aucune il y a 15-20-30 ans.

J'édite pour ajouter le point que je voulais d'abord souligner dans ma réponse et que j'étais en train d'oublier...

Ce sont des initiatives du MELS.

J'ai déjà vu ce concours "Chapeau les filles" ... c'est super bien ce genre de chose !! :)

Je ne connaissais pas Excell Science par contre ... je vais me renseigner ...

Merci Azarielle :wub:

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Merci Kobico pour l'explication.

Ca me conforte dans mon projet d'immigration, ça aussi !innocent.gif

Etant issu d'une famille d'enseignantes, je peux aussi assurer qu'il existe de très bonnes instits en France qui font tout pour donner une chance égale à tous les enfants.

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