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Éducation - Différence France/Québec


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  • Habitués
Posté(e)
Oui voilà c'est ça, c'est une approche de l'instruction différente après il faut voir ce qu'on préfère donner à ses enfants:

- Qu'ils sachent très bien débattre, faire des exposés, exposer leurs points de vue... mais dans un français plus qu'approximatif et ça c'est un fait! Parceque j'en ai vu des classes comme ça, même des alternatives, où c'était exposé et progets à tours de bras... Mais avec nécessité de lire parfois les exposés à haute voix tellement l'orthographe était mauvaise.

- Qu'ils travaillent moins les exposés, moins de débats et projets en classe... mais un niveau d'orthographe (pour garder cet exemple) nettement plus que correct (mais pas parfait non plus...)

L'idéal étant bien sûr de trouver le juste milieu...

Le français approximatif n'est pas exclusif au Québec.

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  • Habitués
Posté(e)
Et quand ils seront fatigués ils prendront les nouveaux jours de congés qui ont été mis en place pour les profs au Québec. Des jours d'absence sans motif à donner. En gros des jours où t'en peux plus, qu'ils prenaient avant sans y avaoir droit et ça ennuyait tout le monde alors que là ils sont prévenus...

On a des nouveaux jours de congé et personne n'a pensé à me prévenir?

  • Habitués
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Et tenez-vous bien: la Convention collective précise que les enseignants ne doivent pas être évalués et ils y tiennent mordicus.

On y tient pour différentes raisons, mais entre autres parce que les enseignants préférés par les patrons ne sont pas nécessairement les plus compétents non plus. La crainte, c'est que les évaluations soient bidon et ne servent qu'à se débarasser de l'enseignant qui dérange le patron.

Je prends pour exemple mon collègue le plus apprécié de mon patron. Il a dû changer de niveau parce qu'un enseignant plus ancien a pris sa place. Bien qu'il enseigne à un autre niveau (et a donc un programme différent), il redonne la même matière, les mêmes exercices, les mêmes examens aux élèves. La direction le sait, des parents s'en plaignent, mais la direction ferme les yeux puisque ce prof est très impliqué dans les activités parascolaires et réussit à obtenir de nombreuses commandites pour l'école.

À l'opposé, l'enseignante qui tient tête au patron quand il impose ses décisions qui vont à l'encontre de la pédagogie et du bien des élèves a la vie dure.

Et puis les évaluations et primes au rendement qui existent aux États-Unis ont créé un autre problème. Les évaluations de fin d'année ne servent plus à évaluer les apprentissages fait par l'élève, les enseignements sont dirigés pour que l'élève réussisse mieux l'examen. On le fait pratiquer le même type d'examen à de nombreuses reprises, on le formatte pour faire un type de test précis. Qu'importe ce que l'élève retiendra de la matière, l'important c'est qu'il réussisse l'examen pour que l'enseignant soit bien évalué, ait sa prime à la réussite.

Existe-t-il des évaluations qui se fassent correctement ailleurs et qui évite les abus de pouvoir des patrons? J'imagine que oui, mais ici, on nous a parlé que du modèle américain qui n'est pas une référence.

  • Habitués
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Je rebondis sur ce que tu dis Kweli pour poser une question: quelle est la place de la pratique par rapport à la théorie dans l'enseignement au Québec ?

Quasiment tout est pratique, manipulation, expérimentation... Très peu de trace écrite, que ce soit en amont (écriture d'un procédé de recherche...) ou en aval (trace écrite, leçon, bilan...)

Une des leçons à laquelle j'ai assisté traitait de la phrase: pour leur faire comprendre la distinction entre élément obligatoire (nom+verbe) et élément optionnel (complément...) la maitresse a fait une pizza avec eux en classe: pâte et tomate= obligatoire. Champignons, fromage...= optionnels. Et hop c'est était fini de la phrase pour l'année. Approfondissement l'année suivante à ce qu'on m'a dit.

Ma foi, je suis pas persuadée du bien fondé de la chose et que ça soit compris et gravé dans la tête bien plus longtemps que ceux qui auraient appris de façon plus "ordinaire"...

Et en plus j'ai même pas eu de part de pizza!

Mais voyons donc! Qu'on fasse une analogie, je veux bien, mais de prétendre que c'est tout ce qui aura été enseigné, ça, je ne le crois pas.

Tout comme j'ai de la difficulté à croire que c'est la faute du système scolaire québécois si un adulte croit que le sang est bleu.

Mes élèves conçoivent des appareils qui ont des mécanismes parfois très complexes dans leurs cours de science et technologie. J'ai vu des élèves de première secondaire (12 ans), démonter et remonter des jouets mécanisés pour pouvoir expliquer les différentes forces du jouet (torsion, compression, traction, cisaillement, etc.).

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
un systéme basé sur le bourrage de crane chez nous, qui donne des enfants habitués à apprendre beaucoup, avec une connaissance générale importante, mais nulle en créativité et adaptabilité

un système d'apprentissage médiocre chez les enfants qui privilégie par contre niveau , vie avec les autres, civisme, c'est trés bien, et font la différence au niveau universitaire grâce à leur systéme à la carte et une créativité plus importante

C'est trop fortement caricaturé ce que tu dis là... d'un bord comme de l'autre. En fait, on croirait lire un texte tiré d'une conversation entre un citoyen ayant une écoeurantite aigue de la france avec un membre de la délégation du Québec à Paris... :ph34r:

Modifié par Biztalk
  • Habitués
Posté(e) (modifié)
un systéme basé sur le bourrage de crane chez nous, qui donne des enfants habitués à apprendre beaucoup, avec une connaissance générale importante, mais nulle en créativité et adaptabilité

un système d'apprentissage médiocre chez les enfants qui privilégie par contre niveau , vie avec les autres, civisme, c'est trés bien, et font la différence au niveau universitaire grâce à leur systéme à la carte et une créativité plus importante

C'est trop fortement caricaturé ce que tu dis là... d'un bord comme de l'autre. En fait, on croirait lire un texte tiré d'une conversation entre un citoyen ayant une écoeurantite aigue de la france avec un membre de la délégation du Québec à Paris... :ph34r:

Assez réaliste au contraire.

Ce que je retiens, sans avoir mis mes enfants à l'école (trop jeunes) mais beaucoup en garderie, et après 10 ans au Québec :

Au Québec :

- Culture générale faible, l'histoire et la géographie, on oublie ça.

- Français faible, des élèves mais aussi des profs, de tout le monde en fait. Les exemples classiques qu'on connait tous : personne ne sait prononcer correctement aéroport ("aréoport"), tout le monde dit "des chevals", ou écrit "une enquête international". Inversions permanentes é / er /ez dans les verbes et participes passés...

- Le point fort du Québec réside dans l'apprentissage pratique, l'estime de soi, le respect des autres.

- Relation prof-élève plus facile

En France:

- Les Français savent plein de trucs, mais on fait un peu figure de petits chiens savants.

- Ne pas savoir est un aveu d'ignorance, un gros défaut en France.

- Le fiel coule à souhait, de toutes les façons possibles, de la plus policée à la plus grossière, chez les élèves comme chez les profs.

Au final : dur de choisir... Mais faut vraiment faire quelque chose pour la qualité du français ici.

Redflag

Modifié par Redflag
  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Existe-t-il des évaluations qui se fassent correctement ailleurs et qui évite les abus de pouvoir des patrons? J'imagine que oui, mais ici, on nous a parlé que du modèle américain qui n'est pas une référence.

Oui, ça existe, des modèles autres que le modèle américain. Dans les pays scandinaves notamment mais je n'ai pas la référence sous la main. Sauf que les syndicats montent en épingle les travers des évaluations, qui sont bien réels, pour ne pas faire avancer les bons côtés qui, au fond, leur déplaisent. Pourquoi l'évaluation devrait être menée par la Direction d'école seulement? Pourquoi pas une équipe, dont les pairs font partie? La protection des incompétents prime apparemment (ce n'est toutefois pas le monopole du milieu de l'éducation, c'est pareil dans la santé, la fonction publique et ailleurs). Les enseignants incompétents qui restent dans le métier, ça fait partie des raisons qui poussent les parents à choisir le privé. Les incompétents au privé, on les mets dehors à coups de pied dans le c...

Au fait, je n'ai jamais compris sur quoi on se base pour faire de la formation continue si on se refuse à toute évaluation.

Au fait, en France, les enseignants en exercice sont-ils évalués?

Modifié par Kweli
  • Habitués
Posté(e)
.... Les enseignants incompétents qui restent dans le métier, ça fait partie des raisons qui poussent les parents à choisir le privé.

....Les incompétents au privé, on les mets dehors à coups de pied dans le c...

Au fait, en France, les enseignants en exercice sont-ils évalués?

Oui les enseignants en France sont évalués, cela joue sur leur note administrative, leur note de fin d'année, la vitesse à laquelle ils vont progresser dans leur carrière (grand/petit choix, ancienneté..). Revers de la médaille: il y a une grille avec la note maxi/mini. Quoi que tu fasses, tu seras entre ces bornes. Si tu te bouges les fesses, ta note ne dépassera jamais le maxi qui t'est assigné ou alors il faut un dossier en béton. Qui dit bon prof dit également changement d'échelon plus rapide ... et forcément un meilleur salaire. Cela va à l'encontre, en France, des économies qui doivent être réalisé sur le dos de la fonction publique.

Les enseignants du privé ? Au Québec c'est peut-être de contrat privé comme dans n'importe quelle société. En France, les enseignants du privé sont issus des mêmes écoles que ceux du public, ils sont payés par l'Etat de la même manière. Cela permettait juste au nouveau prof de ne pas se retrouver à Paris lors de ses premières années d'exercice ...

En France on va petit à petit vers une sélection des enseignants par les patron des bahuts. Cela va finir par arriver. Mais sur quelles base ? Il y aura toujours des personnes en poste qui seront là parce qu'elles sont "amies" avec le patron en question. Donc inamovible. Pour ceux qui connaissent le milieu, il suffit de voir le nombre de femmes de proviseurs qui sont en poste dans les C.D.I. et qui en foutent le minimum, et si possible qui tiennent les élèves éloignés du fameux C.D.I...

Cela est sans compter sur l'appel du député ou un appel de plus haut placé pour imposer un prof même s'il n'est pas trop bon ...

Si tout le monde jouait le jeu, que tout était transparent, je serais pour une gestion style privé des enseignants. Mais on en est loin, il y a trop de clientélisme possible dans ce domaine (il suffit de voir le passage du public vers le privé de certaines personnes, le fameux pantouflage ! )

Et en passant, on retrouve les mêmes incompétents d'enseignants dans le privé. Ce n'est pas propre au public...

  • Habitués
Posté(e)

Le renforcement positif c'est bien mais à un moment il y a des limites.

par ex, moi je suis au CE (conseil d'établissement) de l'école secondaire de mon fils, et lors de ces réunions il m'arrive parfois d'être vraiment surpris.

Chaque année l'école organise 4 ou 5 journées d'activité à l'école, repartie sur toute l'année, un jour avant noël, 1 à la st-valentin, 1 pour pâques, et 1 en fin d'année.

le taux de participation tourne autour de 30-40% ce qui est ridicule je trouve, mais cela ne semble pas trop choquer les autres

membres du CE.

Mais le CE aimerait quand même une participation plus forte, donc voici une proposition qui a été faite:

"Pour récompenser les élèves qui étaient présent lors de la journée d'activité on pourrait leur faire voir un film à l'agora pendant que leurs camarades qui étaient absent resteraient en classe pour travailler"

:o

  • Habitués
Posté(e)
Les incompétents au privé, on les mets dehors à coups de pied dans le c...

Je connais deux enseignants qui ont été renvoyés du système public pour leur incompétence et qui enseignent maintenant au privé. Alors toutes les écoles privées n'ont pas que des enseignants compétents.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Le renforcement positif c'est bien mais à un moment il y a des limites.

par ex, moi je suis au CE (conseil d'établissement) de l'école secondaire de mon fils, et lors de ces réunions il m'arrive parfois d'être vraiment surpris.

Chaque année l'école organise 4 ou 5 journées d'activité à l'école, repartie sur toute l'année, un jour avant noël, 1 à la st-valentin, 1 pour pâques, et 1 en fin d'année.

le taux de participation tourne autour de 30-40% ce qui est ridicule je trouve, mais cela ne semble pas trop choquer les autres

membres du CE.

Mais le CE aimerait quand même une participation plus forte, donc voici une proposition qui a été faite:

"Pour récompenser les élèves qui étaient présent lors de la journée d'activité on pourrait leur faire voir un film à l'agora pendant que leurs camarades qui étaient absent resteraient en classe pour travailler"

:o

On a annulé la journée de sports d'hiver parce que nous n'avions pas le 60% d'inscription des élèves. Les élèves ont grogné longtemps, des parents ont appelé et s'en sont plaints, mais cette journée n'a pas eu lieu. Il semblerait que pour la journée d'activités de fin d'année, les inscriptions sont plus élevées que les dernières années. Les élèves semblent avoir compris une partie du message, faudra seulement voir si les deux mois de vacances estivaux ne joueront pas sur leur mémoire!

Mais j'ai aussi de la difficulté avec le renforcement positif gratuit. Ça a des effets pervers sur la notion d'effort, de persévérance et de mérite puisque ça devient pour certains des droits acquis.

Modifié par Azarielle
  • Habitués
Posté(e)
Les incompétents au privé, on les mets dehors à coups de pied dans le c...

Je connais deux enseignants qui ont été renvoyés du système public pour leur incompétence et qui enseignent maintenant au privé. Alors toutes les écoles privées n'ont pas que des enseignants compétents.

"Faute de grives, on mange des merles"

  • Habitués
Posté(e)
Et en passant, on retrouve les mêmes incompétents d'enseignants dans le privé. Ce n'est pas propre au public...

Ici, les enseignants au privé sont sous-contrat, il est donc facile de ne pas renouveler le contrat et le tour est joué. Bien évidemment, la plupart des profs du privé sont aussi syndiqués, mais contrairement au public, le syndicat ne peut pas grand chose quand les parents poussent de hauts cris pour dénoncer l'incimpétence du prof. Ils doivent en avoir pour leurs $$$.

Les raisons que tu évoques pour la France sont aussi valables pour le Québec (voir message d'Azarielle). Ainsi, le principe d'avancement dans le métier n'est pas le rendement (plus difficile à établir), mais plutôt l'ancienneté, plus facile à calculer. Sauf que ceux qui sont mauvais à une année d'ancienneté, même à 25 ans ils seront tout aussi poches. Ceux qui sont bons par contre seront pénalisés. Doublement pénalisés. Leurs mérites et leur engagement envers nos enfants ne sont pas reconnus à leur juste valeur. En plus, ils passent leur vie à réparer les dégâts faits par leurs collègues.

Au fait, tandis que les enseignants au Québec refusent des évaluations, ceux de l'Ontario s'y soumettent. D'ailleurs ils font partie d'un ordre professionnel, ce qui n'est pas le cas au Québec. Les enseignants Québécois ne veulent rien savoir non plus de ça.

  • Habitués
Posté(e)
On a annulé la journée de sports d'hiver parce que nous n'avions pas le 60% d'inscription des élèves. Les élèves ont grogné longtemps, des parents ont appelé et s'en sont plaints, mais cette journée n'a pas eu lieu. Il semblerait que pour la journée d'activités de fin d'année, les inscriptions sont plus élevées que les dernières années. Les élèves semblent avoir compris une partie du message, faudra seulement voir si les deux mois de vacances estivaux ne joueront pas sur leur mémoire!

Hé! Attends une minute!!!

Parce que ces activités sont optionnelles? :o

J'avais toujours pensé qu'elles sont obligatoires. Il me semble que mes enfants n'en aient jamais manqué aucune et que l'école ne leur offre pas non plus le choix, sinon c'est une journée d'absence injustifiée avec une conséquence à la clé.

  • Habitués
Posté(e)
un systéme basé sur le bourrage de crane chez nous, qui donne des enfants habitués à apprendre beaucoup, avec une connaissance générale importante, mais nulle en créativité et adaptabilité

un système d'apprentissage médiocre chez les enfants qui privilégie par contre niveau , vie avec les autres, civisme, c'est trés bien, et font la différence au niveau universitaire grâce à leur systéme à la carte et une créativité plus importante

C'est trop fortement caricaturé ce que tu dis là... d'un bord comme de l'autre. En fait, on croirait lire un texte tiré d'une conversation entre un citoyen ayant une écoeurantite aigue de la france avec un membre de la délégation du Québec à Paris... :ph34r:

Assez réaliste au contraire.

Ce que je retiens, sans avoir mis mes enfants à l'école (trop jeunes) mais beaucoup en garderie, et après 10 ans au Québec :

Au Québec :

- Culture générale faible, l'histoire et la géographie, on oublie ça.

- Français faible, des élèves mais aussi des profs, de tout le monde en fait. Les exemples classiques qu'on connait tous : personne ne sait prononcer correctement aéroport ("aréoport"), tout le monde dit "des chevals", ou écrit "une enquête international". Inversions permanentes é / er /ez dans les verbes et participes passés...

- Le point fort du Québec réside dans l'apprentissage pratique, l'estime de soi, le respect des autres.

- Relation prof-élève plus facile

En France:

- Les Français savent plein de trucs, mais on fait un peu figure de petits chiens savants.

- Ne pas savoir est un aveu d'ignorance, un gros défaut en France.

- Le fiel coule à souhait, de toutes les façons possibles, de la plus policée à la plus grossière, chez les élèves comme chez les profs.

Au final : dur de choisir... Mais faut vraiment faire quelque chose pour la qualité du français ici.

Redflag

+1, je suis d'accord avec ce bon résumé même si le trait est quelque peu grossi sur certains points. "Fiel" est exagéré, "petit chiens savants" au yeux de gens complexés peut-être...mais c'est de bonne guerre ! :P

Dur de choisir, en effet, des 2 cotés il y a du très bon. Cependant, et quelque soit le pays, je pense que l'on trouve quand même des écoles et des professeurs qui tendent vers un bon système et un bon enseignement. C'est pas si pire ! ;)

Le caractère de l'enfant compte également pour beaucoup.

Pour notre fille, un système à la française lui convient parfaitement. Elle est très douée, a le désir de bien faire avec un coté perfectionniste tout en ayant besoin d'un cadre bien défini pour son apprentissage. Le système de notation la valorise et la stimule. Nous avons la chance de pouvoir la maintenir à Stanislas ou elle réclame de rester. Bref une école parfaite pour les élèves qui ont une certaine maturité et qui n'ont pas de problèmes d'apprentissage. Comme en France.

Pour notre fils, par contre, c'est une toute autre histoire. Le système français n'est pas tendre avec les élèves "à la traine". Non pas qu'ils ne soient pas intelligents ou aient une capacité d'apprentissage plus faible, mais surtout parce qu'ils ont besoin qu'on leur explique les choses différemment ou qu'ils méritent d'être approchés avec un langage et une considération différentes. Le malheur veut également, que notre fils ait eu 2 professeurs successifs très "cassants", ou pas pédagogues pour 2 sous...Dans le système québécois, la place de l'estime de soi, et l'assistance sur place d'une psychologue, ont fait des miracles. Il a comblé tous ses retards, est plus épanoui et a retrouvé du plaisir à aller à l'école. On veille quand même beaucoup à son niveau de français ! Et sachant qu'il fait bien la différence avec le Québécois en passant parfaitement de l'un à l'autre avec l'accent! :P

À quand le meilleur des 2 mondes !?...

  • Habitués
Posté(e)

Question profs et école, j'en ai vu "défiler" pas mal, en France et au Québec, et en tant que parent, je dois dire que je retrouve ici ou là-bas, la même proportion de profs motivés et convaincus par ce qu'ils font et de profs qui sont là manifestatement parce qu'ils ne peuvent pas être ailleurs. Ce sont, dans notre cas, heureusement les moins nombreux, et de loin : peut-être avons-nous eu une chance extraordinaire sur tout le parcours de nos enfants, tant en France qu'au Québec ????

Mais la valorisation à tout cran, ici, me tape autant (voire plus) sur les nerfs, que la descente en flèche de certains élèves dans le systéme français.

Je sors de deux galas Méritas, et vraiment les superlatifs étaient de sortie: entendre des profs dire d'éléves de 12 ou 15 ans qu'il sont le mieux qu'on puisse faire, que leurs sourires éclairent la vie des enseignants, qu'avoir eu l'honneur de les avoir eus comme éléves est le rêve de tout professeur, qu'ils sèment le bonheur par leurs regards et leurs simplicités, que leurs résultats sont à l'image de leurs dévouements pour tous que leur dynamisme et leur esprit d'équipe les destine au plus grands challenges ( je n'enjolive pas, je minimise plutôt!)....et j'en passe. OUF ! Un peu beaucoup non ?

Ça me fais un peu l'effet inverse de celui escompté, je pense ( c'est mon coté maudit français qui ressort :ph34r: ), même quand mes enfants sont dans le lot des encensés : je les aime énormément, mais les comparer à mère Thérésa et à Einstein à la fois : quand même, je suis lucide, faut pas pousser..... :wacko:

Le "plus mieux", cette année, c'est un de mes ainés, qui se rétame en anglais, mais dont le professeur d'anglais chante les louanges à qui veut l'entendre : un garçon si consciencieux, si travailleur, si charmant, si agréable, dont tout professeur pourrait rêver, dont elle est si fière ( ça en devient franchement génant !!! :blush: ), et contre lequelle la fatalité d'être français se dresse et l'empêche de ratraper son retard en anglais...Pôvre lui !!!! Euh !!! je pédale comment, moi après, pour le faire avancer ?

Ma première approche avec un prof de secondaire , l'année de notre arrivée, m'a aussi un peu ébranlée : mon fils avait des difficultés en math, mais je ne voyais passer aucun cours, aucun cahiers d'exercice,aucun devoir ( les affaires scolaires, contairement à la France, sont stockées dans un casier à l'école, même au secondaire)... à l'occasion de la première rencontre parent prof, je pose la question au prof de math à savoir si cette situation est normale et dans ce cas, comment je peux aider mon fils à progresser ? Il me réponds que ce n'est absolument pas à moi de m'en occuper, mais à l'école, qu'ils sont outillés pour ça et qu'il recevra, là, toute l'aide dont il aura besoin ! EUH ???? Et moi, je compte pour du beurre, ou l'avenir de mon fils ne me concerne pas ????

Heureusement, je me suis rendue compte par la suite que ce prof était une exception, et que d'autres profs à qui je faisais la même demande, dabord surpris qu'un parent veuille s'impliquer, étaientt vraiment très ouverts à plus de collaboration bi-latérale.

Je finis par une question aux autres parents et profs du forum, coté québécois : je sens, depuis le début de l'année, un "resserage de vis", surtout au niveau primaire : moins de carottes et plus de bâton. Moins de prénom mais plus de Madame, moins de "tu" et plus e "vous". En cette fin d'année, on n'en est plus à donner des "dollars scolaires" mais à priver de sortie...Est-ce seulement à notre école ou est-ce un redressement général qui s'amorce ? Avez-vous constaté quelques chose en ce sens ?

  • Habitués
Posté(e)
Je finis par une question aux autres parents et profs du forum, coté québécois : je sens, depuis le début de l'année, un "resserage de vis", surtout au niveau primaire : moins de carottes et plus de bâton. Moins de prénom mais plus de Madame, moins de "tu" et plus e "vous". En cette fin d'année, on n'en est plus à donner des "dollars scolaires" mais à priver de sortie...Est-ce seulement à notre école ou est-ce un redressement général qui s'amorce ? Avez-vous constaté quelques chose en ce sens ?

Je confirme. Dans l'école de notre fils, ils ont mis en place un petit carnet de liaison spécifique à la discipline avec quelques règles incontournables et à respecter (langage, discipline, rapports respectueux entre profs et entre élèves etc.). Au 2eme avertissement, on va dans le bureau de la directrice et au 3eme, il y a un entretien avec les parents...Mais la directrice a toujours été relativement sévère et vigilante là-dessus. Et pour qu'un enfant n'aille pas aux sorties organisées, il faut une vraie de vraie bonne raison !

  • Habitués
Posté(e)
Je finis par une question aux autres parents et profs du forum, coté québécois : je sens, depuis le début de l'année, un "resserage de vis", surtout au niveau primaire : moins de carottes et plus de bâton. Moins de prénom mais plus de Madame, moins de "tu" et plus e "vous". En cette fin d'année, on n'en est plus à donner des "dollars scolaires" mais à priver de sortie...Est-ce seulement à notre école ou est-ce un redressement général qui s'amorce ? Avez-vous constaté quelques chose en ce sens ?

Je confirme. Dans l'école de notre fils, ils ont mis en place un petit carnet de liaison spécifique à la discipline avec quelques règles incontournables et à respecter (langage, discipline, rapports respectueux entre profs et entre élèves etc.). Au 2eme avertissement, on va dans le bureau de la directrice et au 3eme, il y a un entretien avec les parents...Mais la directrice a toujours été relativement sévère et vigilante là-dessus. Et pour qu'un enfant n'aille pas aux sorties organisées, il faut une vraie de vraie bonne raison !

je ne peux pas comparer par rapport à avant mais mon fils, en maternelle à un agenda: une notation a tous les jours (vert=bien, jaune:moyen, rouge:mauvais) pour savoir comment a ete sa journee. en fonction de sa notation, il est privé de temps de recreation ou des trucs du genre.

pour les enormes betises il y a une contravention et la ca peut etre prive de sortie.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

C'est bien se qu'il me semble : il y a un resserage.

Il y a 4 ans, en maternelle, mon dernier avait un systéme de billets verts, billets rouges. Les billets verts fleurissaient et étaient exposés dans l'école. Les billets rouges étaient extrêment rares ( trop?) et on les éludait.Mes filles, en primaire, gagnaient des dollars scolaires, des congés de devoirs et des périodes de jeux. Elles s'étaient fait demander de tutoyer leurs professeurs et de les appeler par leurs prénoms, ce qui les avait surprises, parce qu'elles ne le faisaient pas en France. Elles ont dû changer leur écriture "attachée" pour une écriture en lettres détachées, pour être comme tout le monde.

Aujourd'hui : les enfants , dans l'école, doivent appeler leurs professeurs Madame + prénom et les vouvoyer pour la plupart, ils ont l'obligation d'écrire en lettre attachées et on a mis en place le permis de conduite à points, non à gagner comme il y a deux ou trois ans, mais à perdre,ainsi qu' code couleur et crochets pour noter les manques, qui conduisent aux annulation de sortie : fini les "bons points à gagner", installation des "mauvais points à attraper "!

C'est une révolution, il me semble, douce, mais révolution quand même ....

Serait-ce que finalement la méthode "carotte" tant appréciée par les arrivants montrerait ses limites ?

Modifié par isseo17
  • Habitués
Posté(e)
C'est bien se qu'il me semble : il y a un resserage.

Il y a 4 ans, en maternelle, mon dernier avait un systéme de billets verts, billets rouges. Les billets verts fleurissaient et étaient exposés dans l'école. Les billets rouges étaient extrêment rares ( trop?) et on les éludait.Mes filles, en primaire, gagnaient des dollars scolaires, des congés de devoirs et des périodes de jeux. Elles s'étaient fait demander de tutoyer leurs professeurs et de les appeler par leurs prénoms, ce qui les avait surprises, parce qu'elles ne le faisaient pas en France. Elles ont dû changer leur écriture "attachée" pour une écriture en lettres détachées, pour être comme tout le monde.

Aujourd'hui : les enfants , dans l'école, doivent appeler leurs professeurs Madame + prénom et les vouvoyer pour la plupart, ils ont l'obligation d'écrire en lettre attachées et on a mis en place le permis de conduite à points, non à gagner comme il y a deux ou trois ans, mais à perdre,ainsi qu' code couleur et crochets pour noter les manques, qui conduisent aux annulation de sortie : fini les "bons points à gagner", installation des "mauvais points à attraper "!

C'est une révolution, il me semble, douce, mais révolution quand même ....

Serait-ce que finalement la méthode "carotte" tant appréciée par les arrivants montrerait ses limites ?

il faut un juste mileu entre les 2, pas facile !!

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