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Le québécois est trop compliqué pour les Français


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perso je l'ai pas trouvé la règle,

si tu pouvais me la dénicher, me coucherais moins con a soir.

Elle est dans ma tête : accord du participe passé avec le complément d'objet direct lorsque celui-ci est situé avant le verbe avoir.

J'ai mangé des pommes.

Les pommes que j'ai mangées.

Red

mea culpa, maxima culpa.

amen !!!

chaussée au moines !!! :lol:

ah bien non Grizzli, tu ne vas pas jouer ton JB là !

et juste ne passant hein, c'est pas chaussée auX moines

ou à la rigueur chaussée au moine

ousp.

Oh la la; Ça commence mal une journée ça hein mon ami Grizzli ?

J-B

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Et bien sûr, comme les Québécois ne parlent pas français, il y a d'autres peuples francophones dans le monde qui ne parlent pas français. En réalité, ils parlent le Belge, le Suisse, le Sénégalais, le Camerounais, le Haïtien et j'en passe ...

C'est ça Monsieur Maurice Grévisse? Le français est une langue qui ne peut pas se conjuguer au pluriel?

J'espère que tu visais le sarcasme ;)

Il faut faire la différence entre "une langue" et "un accent" ...

Je veux juste ne plus voir "ici, future site de construction..." ou autres joyeusetés du même genre.

Redflag

Encore plus drôle que ça ... à Ottawa, sur une grande pancarte c'était écrit "Wrong Way - Ne pas reculer" On était crampé de rire :rofl: On en rigole encore aujourd'hui ...

SLOW MEN AT WORK

Hemme lent au travail

J-B

  • Habitués
Posté(e)
perso je l'ai pas trouvé la règle,

si tu pouvais me la dénicher, me coucherais moins con a soir.

Elle est dans ma tête : accord du participe passé avec le complément d'objet direct lorsque celui-ci est situé avant le verbe avoir.

J'ai mangé des pommes.

Les pommes que j'ai mangées.

Red

mea culpa, maxima culpa.

amen !!!

chaussée au moines !!! :lol:

ah bien non Grizzli, tu ne vas pas jouer ton JB là !

et juste ne passant hein, c'est pas chaussée auX moines

ou à la rigueur chaussée au moine

ousp.

Oh la la; Ça commence mal une journée ça hein mon ami Grizzli ?

J-B

CAL.... t'es capable de faire un phrase au complet...

c'est l'fun en titi.

et pour repondre a ta question, non ca ne me derange absolument pas.

je sais depuis toujours que je suis une chevre en grammaire,

mais je me soigne. :blink:

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Posté(e)
perso je l'ai pas trouvé la règle,

si tu pouvais me la dénicher, me coucherais moins con a soir.

Elle est dans ma tête : accord du participe passé avec le complément d'objet direct lorsque celui-ci est situé avant le verbe avoir.

J'ai mangé des pommes.

Les pommes que j'ai mangées.

Red

mea culpa, maxima culpa.

amen !!!

chaussée au moines !!! :lol:

ah bien non Grizzli, tu ne vas pas jouer ton JB là !

et juste ne passant hein, c'est pas chaussée auX moines

ou à la rigueur chaussée au moine

ousp.

Oh la la; Ça commence mal une journée ça hein mon ami Grizzli ?

J-B

CAL.... t'es capable de faire un phrase au complet...

c'est l'fun en titi.

et pour repondre a ta question, non ca ne me derange absolument pas.

je sais depuis toujours que je suis une chevre en grammaire,

mais je me soigne. :blink:

Pis dieu pardonne toutes les fautes non ? donc pourquoi pas celles de grammaire. :lol:

Non ce qui m'inquiétait le plus [que les fautes] c'était le caractère incompréhensible du post de grizzli qui ressemblait étrangement à ceux tout autant incompréhensibles par moment de JB.

  • Habitués
Posté(e)
ce qui m'a fait bien rire, C'est un panneau stop traduit dessous en arrêt..............j'ai toujorus pris ça comme une plaisanterie, et vous?

pour revenir au sujet, le québécois n'est pas compliqué mais il demande un temps d'adaptation............autant pour un québécois, il est facile de nous comprendre autant l'inverse est faux.......

Selon moi C'est lidée directrice du texte dont nous discutous ici. Rien de plus

Quand on veut se servir des expressions de gens venus dailleurs, il faut les comprendre. Or le québécois ne sapprend

pas chez Berlitz en deux semaines, cest trop complexe. Il y a trop de nuances.

Ne parle pas Québécois qui veut !

Je ne sais pas comment le dire en Latin LOL

J-B

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Ça a été expliqué dans les journaux comment le député en est venu à demander à Jean Charest s'il avait la plotte à terre.

Et au-delà de la méconnaissane d'une autre culture et de ses expressions locales, on a encore un exemple de manque de professionalisme d'une personne qui a pris ses informations sur internet sans chercher à réellement valider ses informations. Je passe mon temps à dire à mes élèves de ne pas tout croire ce qu'ils lisent sur internet, qu'ils doivent vérifier les sources, qu'ils doivent valider avec d'autres sources leurs informations. Mais non, ils prennent l'information sur le premier site qu'ils trouvent, dont Wikipedia où les articles sont écrits par des gens comme vous et moi.

Alors j'en reviens au sujet, Laure Bonvalot, l'attachée parlementaire du député a cherché, à la demande du député, une façon originale d'accueillir l'homme politique québécois. Elle a donc navigué sur le web et a trouvé un site français dans lequel il y avait un lexique sur les expressions québécoises. Sachant que Jean Charest n'était pas à son premier arrêt et qu'il avait visité d'autres endroits avant de rencontrer ces Français, elle a cherché une expression qui parlait de fatigue. Après avoir trouvé la fameuse expression, elle en a parlé avec un homme de Rimouski qui lui a confirmé que ça voulait bel et bien dire ce qu'elle croyait. L'expression a donc été transmise au député français sans qu'il sache que cette expression ne s'emploie pas dans n'importe quel contexte.

Le webmaster du site en question, Couleur Québec, prétend prendre ses expressions dans un guide Ulysse, mais après vérification, la journaliste Julie Lemieux n'a pas trouvé cette expression dans le livre. D'ailleurs il y a d'autres expressions sur le site qu'on prétend être québécoises, pourtant elles ne sont pas connues des Québécois :

bividi : sous-vêtement masculin

une bite : temps que doit faire un prisonnier en prison

donner un bec sur la suce : embrasser sur la bouche

Modifié par Azarielle
  • Habitués
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Pelotte , en Québécois est un mot très vulgaire

Remplacez le mot chatte ici et vous comprendrez

Je lui boufferais bien la chatte à celle-là

J-B

  • Habitués
Posté(e)
Pelotte , en Québécois est un mot très vulgaire

Remplacez le mot chatte ici et vous comprendrez

Je lui boufferais bien la chatte à celle-là

J-B

Oups...pas pelotte....mais.....plotte

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Posté(e) (modifié)
ce qui m'a fait bien rire, C'est un panneau stop traduit dessous en arrêt..............j'ai toujorus pris ça comme une plaisanterie, et vous?

pour revenir au sujet, le québécois n'est pas compliqué mais il demande un temps d'adaptation............autant pour un québécois, il est facile de nous comprendre autant l'inverse est faux.......

Ça se voit que t'habites pas encore au Québec ;)

Il ne s'agit pas d'une traduction dans ce cas précis mais d'un panneau bilingue. Le genre de panneau que tu croises dans les West Island de Montréal, car il y a beaucoup d'anglophones, et ces derniers ne soufriraient pas de voir seulement écrit "arrêt" sur lesdits panneaux.

À Westmount, "l'arrêt" disparaît carrément il me semble, et là où c'est francophone, le stop disparaît au profit de l'arrêt. Tu me suis ? ;)

Pour Lilinemo : on va pas se taper en plus les traductions approximatives du Rest of Canada, on sait tous qu'elles sont pourries, et chaque fois que je mets les pieds à Vancouver ou Edmonton je manque de :bad: renvoyer mon déjeuner en voyant le français si bien écorché... <_<

Redflag

Modifié par Redflag
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Posté(e) (modifié)
Ça a été expliqué dans les journaux comment le député en est venu à demander à Jean Charest s'il avait la plotte à terre.

Et au-delà de la méconnaissane d'une autre culture et de ses expressions locales, on a encore un exemple de manque de professionalisme d'une personne qui a pris ses informations sur internet sans chercher à réellement valider ses informations. Je passe mon temps à dire à mes élèves de ne pas tout croire ce qu'ils lisent sur internet, qu'ils doivent vérifier les sources, qu'ils doivent valider avec d'autres sources leurs informations. Mais non, ils prennent l'information sur le premier site qu'ils trouvent, dont Wikipedia où les articles sont écrits par des gens comme vous et moi.

Alors j'en reviens au sujet, Laure Bonvalot, l'attachée parlementaire du député a cherché, à la demande du député, une façon originale d'accueillir l'homme politique québécois. Elle a donc navigué sur le web et a trouvé un site français dans lequel il y avait un lexique sur les expressions québécoises. Sachant que Jean Charest n'était pas à son premier arrêt et qu'il avait visité d'autres endroits avant de rencontrer ces Français, elle a cherché une expression qui parlait de fatigue. Après avoir trouvé la fameuse expression, elle en a parlé avec un homme de Rimouski qui lui a confirmé que ça voulait bel et bien dire ce qu'elle croyait. L'expression a donc été transmise au député français sans qu'il sache que cette expression ne s'emploie pas dans n'importe quel contexte.

Le webmaster du site en question, Couleur Québec, prétend prendre ses expressions dans un guide Ulysse, mais après vérification, la journaliste Julie Lemieux n'a pas trouvé cette expression dans le livre. D'ailleurs il y a d'autres expressions sur le site qu'on prétend être québécoises, pourtant elles ne sont pas connues des Québécois :

Bon apparemment y'avait pas d'intention de blesser ou trop de condescendance... Ils ont même fait une vérification auprès d'un Québécois... Tu sais les Français sont comme ça, Jean Charest serait venu de Réunion on aurait cherché à faire la même chose. Là où ça craint c'est de ne pas penser que ça pourrait être mal employé - hors contexte - et que comme ce serait dit à un 1er ministre, ça se retrouverait dans les journaux... Bref, z'ont pas vraiment pensé plus loin que leur bout de nez...

Entk Azarielle, j'aime la façon dont tu écris :blush:

Redflag

Modifié par Redflag
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Posté(e)

Vous êtes tanant avec ce débat sur la qualité de la langue francaise au Québec.

Vous auriez intéret a relire cette chronique de O'Hana qui expliquait très bien le phénomène :

Les exigences élevées des immigrants par rapport au Québec

par Ohana le 13/12/2007

Depuis le temps que je suis ici, il m'arrive d'entendre toutes sortes de choses sur le Québec. Il y en a une en particulier qui m'intrigue vraiment : une sorte d'exigence élevée imposée au Québec par des immigrants. Ce n'est pas un phénomène clairement déterminé mais plutôt latent. Vous savez, comme une odeur qui flotte dans l'air mais qu'on est incapable de déterminer exactement ce que c'est. Mais c'est bel et bien là.

Qu'est-ce que j'entends par exigence élevée ? En gros, l'idée que le Québec doit être parfait. Nickel, irréprochable. En particulier sur le plan linguistique. Je l'écrivais encore tout récemment sur le forum : quand le Québec fait preuve de fermeté dans ce domaine, il se fait taxer d'être nazi et replié sur lui-même. Et quand il se montre plus souple, on lui met alors en pleine face à la plus petite de ses incohérences linguistiques.

Itou sur le plan identitaire : quand le Québec veut rappeler l'évidence historique d'un groupe culturel majoritaire, on crie à l'intolérance. Et quand il souligne sa diversité culturelle, on lui rappelle qu'il doit se brancher parce que sinon, l'immigrant ne sait pas sur quel pied danser.

Et pourtant, on est à des années-lumière de parler d'épuration ethnique, d'assimilation linguistique forcée, de génocide planifié ou de l'émergence inquiétante d'une vague de fond d'extrême-droite. Faut vraiment que quelqu'un m'explique là. Je ne dis pas si on était la plus grande démocratie au monde ou une ancienne puissance coloniale nostalgique de sa gloire d'antan. Mais ce n'est pas le cas. Je le répète : un rien du tout dans le monde. Une tâche sur la carte.

Alors j'ai cherché. Et je n'ai trouvé qu'une seule raison (sur laquelle j'aimerais bien avoir votre avis) : le Québec ne cadre pas dans le décor.

Le décor, c'est l'Amérique du Nord : le continent des grands espaces, de la liberté, des opportunités, de la libre entreprise. Le Nouveau Monde, quoi. Et sur le même thème : les longues routes, les trucks qui s'arrêtent inévitablement dans le resto où les attends la serveuse, son refill de café greffé à la main (et tout autre cliché qui vous conviendra).

Le Québec, c'est à peu près la même chose. La seule petite différence, c'est que ça se passe en français ici.

Pour bien des immigrants au début, ce n'est pas un problème. Au contraire : c'est l'Amérique en français. C'est pratique, ça a même son petit charme. Puis, sans se rendre compte, quelques affaires transforment la petite chose cute en petite incohérence. Qui devient rapidement irritante. Et qu'on finit par élever en contradiction fondamentale, à savoir une dynamique collective de confusion identitaire chronique.

« Vous voulez que ça parle français ici mais avez-vous vu la piètre qualité du français de vos enseignants ? »

« Vous voulez que les immigrants maîtrisent le français mais vous n'êtes même pas capable d'aligner deux phrases (et bonjour la syntaxe d'ailleurs) sans y mettre d'anglicismes. »

« Vous voulez que l'espace public se passe en français mais j'entends et lis partout que la maîtrise de l'anglais est nécessaire pour se trouver un emploi ici. »

Poser de tels commentaires fondés en partie cependant c'est postuler que le Québec doit être, dans l'intégralité de son territoire et dans chacun de ses concitoyens, non seulement francophone mais il doit l'être en tout temps et que tout ça doit être parfait. Une perfection à faire renvoyer un Immortel de l'Académie Française réviser sa copie. Comme si le choix collectif d'être une société francophone ne doit souffrir d'aucune exception pour être un choix reconnu comme crédible et cohérent.

Poser un tel postulat, c'est nier la réalité historique, sociologique et culturelle de la société québécoise comme résultat d'un processus évolutif à laquelle toute société est soumise par nature. Autrement dit : il est impossible qu'un choix politique en matière linguistique (Loi 101) se reflète fidèlement et entièrement sur le terrain.

Partant de là, je ne dis pas que les commentaires précédents sont infondés : j'estime cependant intellectuellement malhonnête de les invoquer à titre d'incohérences ou de contradictions linguistiques. C'est-à-dire en tant qu'arguments incontestables de l'échec flagrant de la politique linguistique québécoise. Et par extension, de l'incapacité du Québec à savoir ce qu'il veut sur le plan identitaire.

L'été passé, j'ai passé quelques jours à Toronto : dans un commerce, je demandais en anglais le prix d'un article à une dame. Visiblement, elle ne me comprenait pas. Je répète en détachant bien mes syllabes. Même regard déconcerté en retour. J'essaie alors en français. Regard encore plus déconcerté.

J'étais sur Spadina Avenue, en plein Chinatown. Aurais-je dû en conclure que les ontariens ont un sérieux problème d'incohérence linguistique sur les bras ? Certainement pas.

Et pourtant, n'est-ce pas ce qu'un immigrant m'a déjà servi lors d'une discussion autour d'un verre à l'effet qu'il comprend mal un Québec qui se dit francophone « quand la petite vendeuse t'accueille en anglais quand tu rentres dans son magasin sur la rue Ste-Catherine à Montréal. »

Hey chose : la Ste-Catherine est la rue commerçante montréalaise par excellence, que je lui ai répondu.

Dans un Québec qui veut préserver son fait français, il y a deux idées à bien saisir. La première est qu'on veut que ça se passe en français. La seconde est qu'on veut que ça se passe en français au Québec. C'est-à-dire dans une société nord-américaine.

Ça veut dire qu'il faut mettre en perspective cette volonté de maintenir le fait français. La replacer dans le contexte socioculturel où elle s'inscrit. Ceci voulant dire que c'est une certaine idée du français qui est mise de l'avant ici. Pas n'importe quelle idée : celle qui saura considérer le processus de réappropriation comme nation du groupe francophone (depuis la Révolution Tranquille), dans le respect de la minorité linguistique historique (les Anglo-Québécois) le tout en accord avec la réalité géo-économique québécoise (continent à majorité anglophone).

Parce que le québécois n'est ni francophone, ni nord-américain : il est les deux. Sa société sera donc le reflet de cette rencontre. Là où l'immigrant verra une contradiction chez le québécois vouloir un Québec français mais s'assurer que son enfant soit bilingue ce dernier n'y verra qu'une évidence. Et là où l'immigrant verra une confusion identitaire vouloir un Québec laïc mais garder Noël le québécois y exprime plutôt une insécurité identitaire. C'est-à-dire l'intériorisation du sentiment latent que sa culture est menacée.

Ce qui est différent. L'enjeu n'est pas tant de savoir qui je suis mais plutôt de savoir comment préserver et adapter qui je suis aux évolutions de ce monde.

À cela se rajoute un autre élément, je pense, pouvant expliquer un Québec qui ne fitte pas pardon, qui ne cadre pas dans le décor. Et pouvant aussi expliquer les exigences élevées imposées au Québec.

Avec ses revendications nationales historiques dont le PQ n'a pas le monopole du message le Québec est l'empêcheux de tourner en rond dans la danse universaliste du multiculturalisme canadien. La fausse note dans la mélodie de la mosaïque culturelle. Vous savez, le casseux de party, le fatiguant qui ne veut pas tourner la page, qui ne veut pas se tourner vers l'avenir.

Vu de l'extérieur, c'est vrai qu'on n'aide pas sa cote de popularité quand on s'oppose à une philosophie prônant le respect des ethnies et la diversité culturelle. Vu de l'extérieur, c'est vrai que ça paraît bizarre d'être réticent à une Charte Canadienne consacrant les droits et libertés individuelles.

On se dit alors à ce moment-là que le Québec est mieux d'avoir de TRÈS bons arguments pour justifier un nationalisme réticent à la diversité culturelle et aux libertés individuelles. Et à partir de là, pratiquement chaque nouvelle, chaque événement et chaque phénomène social en uvre dans la société québécoise sera évalué à l'aune de cette attente en comparant systématiquement avec le modèle multiculturel canadien.

Dans cette perspective, il est couru d'avance que le Québec sera perdant. Non pas parce qu'il est plus raciste, plus xénophobe et plus nazi : il ne fitte simplement pas dans le décor qui, à tort ou à raison, semble plus adapté aux « nouvelles réalités » que sont la connaissance de l'anglais, la mondialisation des échanges et l'intensification du brassage culturel.

Et la seule façon pour lui d'espérer regagner un peu de considération, c'est d'être parfait. C'est bien connu : plus on part bas dans l'estime d'autrui, plus la barre sera placée haute. C'est un peu l'histoire de la femme qui doit travailler deux fois plus que ses collègues masculins pour espérer obtenir le même respect.

Attention : je ne dis pas qu'il n'y a pas de problème de qualité du français chez nos enseignants. Je ne dis pas non plus que les québécois parlent un français impeccable. Mais la question est cependant justement là : qu'est-ce qu'on entend par « impeccable » ? Je n'ai pas de réponse à cette question. Mais ce que je sais par contre, c'est que je veux rester qui je suis en composant avec une réalité majoritairement anglophone.

Sur Télé-Québec, il y eut récemment un débat intéressant où les panélistes se demandaient si la critique journalistique était complaisante ou non avec le milieu culturel québécois. Comme c'est un petit milieu où tout le monde se connaît investit de la lourde mission de porter la culture d'une société en logique de survie, la question était effectivement pertinente.

C'est déterminant dans une société minoritaire où la cohésion sociale est une lutte quotidienne : trouver l'équilibre entre la juste valorisation culturelle pour maintenir le Soi collectif et la juste critique culturelle favorisant l'excellence pour faire progresser ce même Soi. Et dans ce domaine, l'argument souvent avancé est celui de Céline Dion : « comment prétendre se distinguer culturellement du reste de l'Amérique du Nord quand l'artiste québécoise la plus connue dans le monde en est justement un stéréotype ? ».

Tout bêtement parce que la culture québécoise est aussi nord-américaine. Et si jamais le milieu culturel québécois faisait dans le nationalisme artistique pur et dur ce qui serait culturellement et économiquement stupide on sait ce qui se dirait : repli, conservatisme, attitude réactionnaire.

C'est plutôt l'absence de Céline Dion qui serait très inquiétante à certains égards. Tout comme il serait préoccupant de n'avoir que des Céline Dion dans le paysage culturel québécois. Or, aucune de ces deux situations n'est la réalité.

Le comédien (et québécois d'adoption) Serge Postigo a dit un jour que la langue française au Québec est comme la conjointe à nos côtés depuis tant d'années : on a finit par la prendre pour acquise. Il dit vrai. C'est le bout qui appartient à la société québécoise : se réapproprier sa langue. L'autre bout appartient à l'immigrant qui doit s'approprier la réalité nord-américaine de la langue française au Québec.

Posté(e)

Les explications détaillées de la gaffe du politicien français.

Publié le 10 février 2009 à 05h00 | Mis à jour à 07h26

«Plotte à terre»: les dessous d'une gaffe

Julie Lemieux

Le Soleil

(Québec) Laure Bonvalot ne cache pas son malaise. Mettez-vous à sa place : c'est elle qui a suggéré au député français Pierre Lasbordes d'utiliser l'expression «la plotte à ter­re» pour accueillir le premier ministre Jean Charest à Paris. Une suggestion qu'elle avait prise dans le site Internet de Couleurs Québec et qu'elle aurait préféré ne jamais remarquer...

L'attachée parlementaire de ce député français est dans ses petits souliers depuis la semaine dernière. Jamais elle n'aurait cru qu'un mot d'accueil tout simple pourrait faire couler autant d'encre et faire autant jaser au Québec. Jamais elle n'aurait cru non plus que son patron partirait une nouvelle mode linguistique dans les foyers québécois.«Mon député, vous ne le connaissez pas plus que ça. Mais c'est quelqu'un de jovial, de très humain. Il voulait vraiment dire : j'espère que vous n'êtes pas trop fatigué. Ça m'embête tout le débat qu'il y a eu derrière cette histoire», confie-t-elle au Soleil, de son bureau de Paris.

La jeune femme a accepté de remonter le fil de l'histoire. Elle explique que M. Lasbordes voulait faire de l'humour pour souhaiter la bienvenue au premier ministre dans la salle du Sénat, un peu à l'image du sénateur Jean-Pierre Raffarin. Comme M. Charest avait beaucoup voyagé avant son arrivée, Laure Bonvalot et la femme du député, Mario-Jo Lasbordes, ont pensé qu'il serait gentil de lui demander «en québécois» s'il n'était pas trop fatigué.

Une visite dans Internet et le tour était joué. «On voulait simplement lui dire un petit mot de bienvenue en québécois, un truc vraiment très amical. Et parmi tout un lexique dans le site de Couleurs Québec, il y avait notamment l'expression «avoir la plotte à terre» pour dire «être très fatigué». Du coup, on s'est dit que ça devait se dire comme ça : la plotte à terre, la tête à l'envers...», explique-t-elle.

Laure Bonvalot a poussé la recherche un peu plus loin et s'est rendue sur un site participatif où un internaute de la «province» de Rimouski lui a confirmé que cette expression venait de son coin de pays. Mystérieux personnage... Le Réseau international des correspondants francophones faisait aussi référence à cette traduction pour le moins imagée, ce qui a donné bonne conscience à l'attachée parlementaire.

«Ce n'est pas très adroit de ne pas avoir vérifié plus amplement. On est vraiment désolés de cette polémique. La prochaine fois, je vais appeler des Québécois pour leur demander leur aide! Vous, ça vous fait rire cette expression. Mais quand je la prononce, c'est très neutre pour moi...», lance-t-elle, visiblement embarrassée.

La femme de M. Lasbordes tente de son côté de prendre cette histoire en riant, mais espère que les Québécois ne se sont pas sentis blessés par cet écart de langage. Marie-Jo Lasbordes prend aussi la peine de préciser deux fois plutôt qu'une que son mari n'a rien d'un effronté. «Il est quand même un peu ennuyé. Je le connais très bien. Je suis mariée avec lui depuis 32 ans. Ce n'est pas quel­qu'un de vulgaire du tout. On ne voudrait quand même pas qu'il passe pour un mal élevé! On est sur notre réserve parce qu'on ne sait plus si ç'a été mal pris au Québec», explique-t-elle au Soleil, en l'absence de son mari, qui s'est envolé hier pour Kourou.

Pour sa part, le directeur de Couleurs Québec, Yann Guillou, n'était pas du tout au courant de cette tempête médiatique lorsque Le Soleil l'a joint dans ses bureaux basés en Bretagne. Pourtant, c'est dans le site Internet de cette entreprise que Laure Bonvalot avait trouvé la référence à l'expression «la plotte à terre». M. Guillou préside cette société d'importation et de distribution de produits québécois depuis trois ans. Mais il admet qu'il n'a pas eu le temps de faire le ménage du lexique en ligne, qui vise à donner un coup de pouce à ses clients qui veulent découvrir le Québec.

Selon lui, la plupart des expressions québécoises qu'on y retrouve ont été pigées dans le livre Le québécois pour mieux voyager, publié par Ulysse. Mais à la maison d'édition, on jure que l'expression «la plotte à terre» n'a jamais été inscrite dans ce petit guide. L'édition de 2004 n'en fait d'ailleurs pas mention, comme a pu le constater Le Soleil.

Yann Guillou se promet de se pencher sur la question et de faire sa petite enquête. Ce Breton a lui-même été victime de quelques mésententes linguistiques lors de ses voyages au Québec. Dans son cas, il avait utilisé l'expression «tirer la pelote» pour parler de la démarche pour trouver une solution à un problème. «En France, ça veut dire tirer la pelote de laine, tirer le fil. Mais j'ai eu droit à différentes réactions autour de la table... Je passe mon temps dans mon travail à vérifier si ce que l'on se dit entre Français et Québécois est bien compris par les deux parties», soutient-il.

Chose certaine, Laure Bonvalot, elle, a eu sa leçon et affirme qu'elle n'a plus du tout envie d'utiliser des expressions locales pour sympathiser avec les Québécois. D'autant moins que son équipe a reçu des courriels malicieux à la suite de cette polémique, qui est survenue après les propos de Nicolas Sarkozy sur la souveraineté du Québec. Selon elle, certains Québécois lui ont fait comprendre qu'il s'agissait de la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.

«Je crois qu'en bout de ligne, on ne voudra plus faire du "québécois", avance-t-elle. J'ai lu certains chroniqueurs qui disaient : "c'est quoi cette histoire de vouloir dire un mot dans la langue de celui qu'on accueille?" Je trouve ça "sectariste". Pourquoi ne pas faire honneur à la langue québécoise, à ses expressions? Là, malheureusement, on s'est trompés, mais il n'y avait vraiment pas de mauvaise intention.»

Quelques expressions québécoises tirées du site breton Couleurs Québec

Une bite : temps qu'un prisonnier doit faire en prison

Un bividi : sous-vêtement masculin

Donner un bec sur la suce : donner un baiser sur la bouche

Le potte : ventre bien rond qu'ont des hommes à un certain âge

Quessé? : qu'est-ce que tu fais?

Rase-trou : mini-jupe très courte

Une vieille sacoche : une vieille femme

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actual...-dune-gaffe.php

Posté(e)

Nous allons arrêter ici ce fil qui n'est plus depuis longtemps à propos de la chronique de Stéphane Laporte, qui se voulait en passant, h-u-m-o-r-i-s-t-i-q-u-e. Il faut connaître le personnage.

En passant, les commentaires hors sujet sur la qualité de la langue ont vraiment été très lourds. C'est non seulement exagérés mais carrément blessants à la longue pour les Québécois qui nous lisent. À croire que les Français sont tous des Molières...

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