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Entre l'arbre et l'écorce, réflexion sur le nationalisme québé


Laurent

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Notre chroniqueur de Sherbrooke nous parle du nationalisme québécois dans sa dernière chronique.

À lire en page d'accueil.

Bonne lecture.

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  • Habitués

Fabuleuse chronique O'Hana, bravo.

Tous les immigrants qui désirent s'informer sur leur nouveau pays devraient lire attentivement cette chronique.

jimmy

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Salut O'hana

Non pas parce quil se sent bien sous la haute bienveillance canadienne, mais parce quil est lucide : les autochtones savent trop bien quils nont pas encore la capacité politico-économique de se prendre en charge. Bien sûr, le Canada tout comme le Québec ont leur part de responsabilités dans cette incapacité. Mais on ne me fera pas croire que les autochtones continueraient à vibrer au Ô Canada, la main sur le cur et la larme à loeil, sils avaient les moyens de leur nationalisme.

Pourrais-tu, sil te plait, être un peu plus explicite car de par ma petite culture, si les peuples anciennement colonisés avaient attendu le jour où ils seraient viables politiquement et économiquement pour revendiquer lindépendance, lAfrique serait encore un continent de quelques dizaines de colonies partagées entre la France et le royaume uni notamment.

En résumé, le malheur des québécois est de ne pas faire assez pitié.

Le regard quon doit porter sur la colonisation ne doit pas être déterminé par la pitié quon peut avoir vis-à-vis des peuples qui en sont victimes. Le rapport entre peuple colonisateur et colonisé est caractérisé par lexploitation, les inégalités et le déni de droits. En ce sens, le peuple Québécois a été dans son passé un peuple colonisé mais il ne lest plus pour les raisons que tu as citées dans ta chronique. Après on peut longuement parler dune certaine hégémonie anglophone sur le Canada. Cependant, indépendamment de ce rapport, le peuple Québécois a le droit de décider de continuer à vivre au sein du Canada même sil peut revendiquer une certaine spécificité (nation québécoise) ou de se séparer du Canada. Il na ni besoin pour cela de sappauvrir ou de faire pitié. Il a juste besoin de le décider. Des peuples développés se séparent aujourdhui ou se sépareront demain sans quils aient besoin de justifier leur décision par le rapport colonisateur/colonisé. On peut regretter que des peuples développés vivant dans ces sociétés démocratiques, veuillent se séparer mais cest ainsi et on doit le respecter. En tant quimmigrant, puisque ta chronique minterpelle, je respecte la volonté des Québécois et notamment du groupe francophone majoritaire sur ce quil veut faire de son avenir. Non pas parce que je vis actuellement au Québec mais juste parce que cest une question de principe. À date, je considère la relation entre le Québec et le Canada comme une sorte de mariage de raison. Quand on vit au Québec, cest comme si on vivait dans un pays différent du Canada. On nentend pas beaucoup les Québécois parler en tant que Canadiens. Pourtant, beaucoup de Québécois veulent rester au sein du Canada. Cest pour ça que je parle dun mariage de raison. Ça nempêche par les Québécois, du moins une forte majorité dentre eux, daffirmer leurs différences : langue, multiculturalisme, environnement, justice sociale, relations internationales, etc.

Jai lair de men prendre aux autochtones mais ce nest pas du tout le cas : il est juste impossible de ne pas parler des Premières Nations quand on parle de la colonisation du Canada

Je n'ai pas bien saisi le sens de cette phrase. Merci de m'éclairer.

Rayan

Modifié par rayan
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  • Habitués

si j'ai bien compris (et ca ! ca m'étonnerai ! ^_^ ) tout le monde chiale dans cette chronique ! ;)

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Salut Rayan,

Pourrais-tu, s'il te plait, être un peu plus explicite car de par ma petite culture, si les peuples anciennement colonisés avaient attendu le jour où ils seraient viables politiquement et économiquement pour revendiquer l'indépendance, l'Afrique serait encore un continent de quelques dizaines de colonies partagées entre la France et le royaume uni notamment.

Tout à fait : un projet d'émancipation politique n'est pas juste qu'une affaire de viabilité économique comme tu l'écris avec justesse. Élément que l'argumentaire fédéraliste ignore totalement, d'ailleurs. Ce que je veux surtout souligner dans le passage que tu cites, c'est que la position non-souverainiste actuelle des nations autochtones du Québec ne signifie pas pour autant qu'ils ont une position fédéraliste. Ce qu'une amérindienne du Saguenay m'a bien résumé un jour :"quitte à être pris avec les blancs, autant que ça soit avec ceux qui ont le plus de cash". Elle ne prétend évidemment pas parler au nom de tous les autochtones mais son opinion est, à mon sens, révélatrice de cette troisième position historique au Canada aux côtés du nationalisme québécois et du fédéralisme canadien.

En résumé, le malheur des québécois est de ne pas faire assez pitié.

Je vois que ce petit bout de phrase fait réagir : vous aurez compris que je fais dans l'ironie. Et vous aurez également compris que je ne perçois ni ne veut que les québécois soient perçus comme faisant pitié pour arriver à leurs fins. Enfin, je ne porte évidemment aucun regard de pitié envers quelque peuple actuellement ou anciennement colonisé : l'idée est surtout de montrer qu'il semble exister une perception de ce que devrait être un peuple colonisé et que les québécois, peuple objectivement colonisé, est plutôt subjectivement perçu comme peuple surtout colonisateur.

Je n'ai pas bien saisi le sens de cette phrase

Si on s'entend sur une définition générale que la colonisation est un processus d'occupation d'une aire géographique par un peuple, il me semble donc logique dans le cas de la colonisation au Canada, il est inévitable de tenir compte des autochtones dans la mesure où ils étaient déjà présents sur cette aire géographique quand les colons français et anglais sont venus l'occuper. Tout comme il est impossible de ne pas parler des Javanais dans le processus de colonisation de la future Indonésie par les Hollandais, par exemple.

- O'Hana -

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A part quelques symbôles comme sur le billet de banque, l'empire britannique n'est plus présent au Canada. Et se libérer d'une pseudo colonisation anglaise pour revenir à une colonisation française.

Qui, excepté toi, parle de revenir à la colonisation française ?

Quant à la présence de l'empire britannique au Canada : qui est le chef de l'État au Canada ? Depuis quand le Canada a son drapeau actuel ? Depuis quand le Canada décide tout seul comme un grand de toutes ses décisions importantes ? Pour les deux dernières questions, cela ne fait pas longtemps. La réelle autonomie d'un pays ne se mesure pas qu'en termes juridiques et officiels mais aussi sur les plans culturel et sociologique : il suffit de voir la présence de l'Union Jack dans des drapeaux provinciaux ou les Governor General's Foot Guards.

Le désir identitaire est légitime mais la question de savoir quel type de société on veut construire au Québec reste ouverte

Tout à fait. Comme dans le reste du Canada d'ailleurs.

L'histoire est juste un prétexte et ceux qui en parlent n'ont aucune idée de la vie que l'on menait à cette époque.

Parce que tu crois à la théorie de la société spontanée, issue ex nihilo ?

On ne trouvera aucune réponse en regardant le passé hormis des frustrations. C'est d'ailleurs comme ça qu'on commençait beaucoup de guerre ailleurs.

Les autochtones seraient ravis aussi de lire ça, j'en suis persuadé : ne cherchez aucune réponse dans le passé, tournez-vous vers l'avenir. Au Canada, seuls les canadiens-anglais peuvent véritablement et uniquement se tourner vers l'avenir pour construire leur société. Non pas parce qu'ils sont plus ouverts d'esprits ou moins rancuniers, mais parce qu'ils n'ont aucun passé propre à eux-mêmes car ce dernier se confondait encore il y a tout récemment avec celui de l'Empire Britannique.

La chronique et la réflexion sont intéressantes. Elle montre les clichés dans lesquels tombent certains Québecois pour définir le problème identitaire.

Ma chronique est effectivement intéressante aussi pour la raison que tu invoques : par tes réflexions, elle montre les clichés dans lesquels tombent certains immigrants pour définir le problème identitaire au Québec (cf. revenir à la colonie française).

- O'Hana -

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  • Habitués
Citation (Rox @ 3-07-2008 à 13:19) *

La chronique et la réflexion sont intéressantes. Elle montre les clichés dans lesquels tombent certains Québecois pour définir le problème identitaire.

Ma chronique est effectivement intéressante aussi pour la raison que tu invoques : par tes réflexions, elle montre les clichés dans lesquels tombent certains immigrants pour définir le problème identitaire au Québec (cf. revenir à la colonie française).

- O'Hana -

Et vlan ! :)

jimmy

Modifié par jimmy
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  • Habitués
Les clichés ne concernaient pas ta chronique mais ce dont tu parles dans ta chronique. Désolé si tu as compris cela de mon message. Chacun cherche une légitimité dans son histoire, que ce soit les Autochtones, les Québecois ou les Canadiens-anglais (qui en ont une contrairement à ce que tu dis). Ce n'est pas en cherchant dans le passé que l'on trouvera l'avenir du Canada.

Ca ressemble beaucoup a des raisonnements d'homme des cavernes ca !

jimmy

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Je rejoins Jimmy, O'hana .... j'aime bien ta rubrique, faut que j'approfondisse mais au premier jet j'aime bien les réflexions et les pistes de réflexions.

Je compte sur Jimmy pour m'expliquer un peu mieux. :search:

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  • Habitués
Ca ressemble beaucoup a des raisonnements d'homme des cavernes ca !

jimmy

:blink: Mes réflexions n'ont rien de préhistorique. Mais ok, j'ai compris, bonjour l'accueil. Je pensais qu'on pouvait discuter mais non. Tchao.

Peut-être es-tu nouveau Rox, ce que Jimmy voulait dire par "homme des cavernes" c'est que tes arguments ressemblent en partie à ceux d'un ancien forumiste qui s'appelait "Capitaine Caverne"...

Ca n'a donc rien à voir avec le fait d'avoir des "réflexions préhistoriques" :lol:

PS: Eddy! Comme d'hab! Excellente chronique! J'ai hâte qu'on se retrouve au chalet ;)

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Mes réflexions n'ont rien de préhistorique. Mais ok, j'ai compris, bonjour l'accueil. Je pensais qu'on pouvait discuter mais non. Tchao.

Comme l'écrit Dariane, je crois que Jimmy voyait une similitude entre tes propos et ceux d'un autre forumiste qui s'appelle Captaine Caverne et cela n'a donc rien à voir avec une quelconque connotation "primitive" de ta réflexion.

Les clichés ne concernaient pas ta chronique mais ce dont tu parles dans ta chronique. Désolé si tu as compris cela de mon message.

Merci de ta clarification, elle est très apprécié ! Ceci dit, à quel clichés des québécois fais-tu référence ?

Bien sûr que le Québec du XVIIIème n'a plus à rien voir avec le Québec actuel : mais en quoi le Québec ne peut invoquer l'histoire pour appuyer ses revendications actuelles ? Autrement dit : est-ce que le temps devrait tout effacer, non pas dans le sens d'oublier mais dans le sens de ne plus justifier ? Je pourrais partager ton avis si la société québécoise était entièrement canadianisée : or, depuis que la Constitution a été rapatrié, le gouvernement québécois - souverainiste ou fédéraliste - a toujours refusé de la signer car elle ne reconnaît pas le caractère distinctif du Québec au sein du Canada.

Et ici, on ne parle pas de la Conquête en 1760 mais du rapatriement de la Constitution en 1982. Bref : si le passé ne trouve pas grâce à tes yeux, j'ose croire que le passé récent - 1982, c'était il y a 25 ans - peut être au moins invoqué pour justifier la position québécoise.

Chacun cherche une légitimité dans son histoire, que ce soit les Autochtones, les Québecois ou les Canadiens-anglais (qui en ont une contrairement à ce que tu dis).

Tu amènes un point très intéressant : je suis tout à fait d'accord que chacun cherche à tirer la couverture vers soi (pour reprendre une analogie de Jimmy) et que l'Histoire peut être réinterprétée selon les convictions de chacun.

Ainsi, à mon sens, l'histoire des trois principaux peuples du Canada (canadiens-anglais, québécois, autochtones) s'est construit sur l'impératif de la nécessité.

Les autochtones n'ont pas eu le choix que d'axer tout leur nationalisme sur leur histoire millénaire car, actuellement, c'est tout ce qu'ils possèdent pour justifier leur place : ils n'ont pas encore les capitaux politique et surtout économique pour obtenir davantage. Le tout se faisant grandement aidé par le processus mondial de décolonisation suite à la seconde guerre mondiale.

Les québécois, une fois la Conquête réalisée et amputés de leur élite, n'ont pas eu le choix que de se replier sur eux-mêmes (langue et religion en particulier) pour survivre jusqu'au redéploiement collectif effectué durant la Révolution Tranquille. Ils n'ont pas une histoire millénaire mais ils ont une histoire avec une épaisseur socio-culturelle consistante, une structure politique établie et des leviers économiques stables.

Ainsi, si la survie est, me semble-t-il, le point commun de ces deux peuples, la légitimité est l'impératif de nécessité du troisième, les canadiens-anglais.

Car si ces derniers ont la légitimité militaire et politique du gagnant, toute la construction du Dominion du Canada s'est malheureusement faite sous la tutelle britannique : jusqu'en 1982, il fallait l'accord de Londres (Conseil Privé de la Reine) pour entériner toute décision de la Chambre des Communes d'Ottawa. Et les principales icônes de l'identitaire canadien datent du siècle dernier : les armoiries (1921), le drapeau (1965), le multiculturalisme (1971), l'hymne national (1980 mais créé en 1880 par un canadien-français) et la Charte en 1982.

Si, pour toi, les canadiens-anglais ont une histoire, moi j'appelle cela l'histoire de la colonie canadienne. Car si officiellement, le Canada existe depuis 1867, il n'est sociologiquement qu'une réalité autonomisée de Londres que depuis 1982 environ. Mais je suis prêt à concéder, dans un effort de discussion, qu'il existe une réelle et spécifique histoire canadienne propre aux canadiens depuis environ un siècle.

Mais cette histoire d'un siècle ne se compare pas à celle des québécois et encore moins à celle des autochtones en termes de durée. Je n'écris pas cela sur le ton du reproche ou du mépris, loin de là. Plutôt sur le ton du constat : on aura beau faire du révisionnisme - comme Mr Harper qui présente Samuel de Champlain comme le 1er Gouverneur du Canada ! - il y a des limites à tout processus de légitimation.

Et en ce sens, le Canada travaille très très fort : il multiplie les icônes (drapeau, multiculturalisme, hymne national et Charte dans les 40 dernières années), tente de sacraliser la citoyenneté canadienne à défaut de pouvoir l'investir d'une historicité, se cherche absolument des héros canadiens rassembleurs (et non britanniques, car entre toi et moi, Lord Durham n'est pas une bonne piste pour favoriser l'unité canadienne ...). Et encore une fois, ce n'est pas un reproche : tout jeune pays veut se forger rapidement une crédibilité institutionnelle. Et à ce chapitre, l'épaisseur historique est un critère incontournable qui lui manque.

Même l'annonce de Molson

a eu plus de succès que les Minutes de notre Patrimoine de Patrimoine Canada.

Ce n'est pas en cherchant dans le passé que l'on trouvera l'avenir du Canada.

Exactement : parce que le Canada ne peut pas chercher dans le passé.

Il doit construire des institutions qui vont survivre à la génération qui les a créées afin que les générations suivantes, qui ne les ont pas connus, puissent tout de même s'y reconnaître afin d'assurer cette idée de permanence et de continuité qui caractérise une identité collective et cimente une nation au travers du temps.

Ainsi, Samuel de Champlain, la révolte des Patriotes ou encore la Révolution Tranquille par exemple sont des événements-institutions forts de la culture québécoise que les québécois d'aujourd'hui, et de manière générale, n'ont pas besoin d'avoir vécu pour y retrouver un sentiment de communalité avec les autres québécois. Le Canada, comme je l'écris plus haut, a créé dans la dernière moitié de siècle, ces principales institutions : bien sûr, il vaut mieux tard que jamais mais les institutions fédérales n'ont pas la même résonance que les institutions québécoises pour les québécois ou autochtones pour les autochtones.

- O'Hana -

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Je rejoins Jimmy, O'hana .... j'aime bien ta rubrique, faut que j'approfondisse mais au premier jet j'aime bien les réflexions et les pistes de réflexions. Je compte sur Jimmy pour m'expliquer un peu mieux.

Oui, tu peux compter sur Jimmy mais pas que sur lui : je pense qu'une bonne opinion devrait s'alimenter de tous les courants de pensée disponibles sur le sujet, les complémentaires comme les opposés :)

J'ai hâte qu'on se retrouve au chalet

Yep, mets-en !

- O'Hana -

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  • Habitués
A part quelques symbôles comme sur le billet de banque, l'empire britannique n'est plus présent au Canada. Et se libérer d'une pseudo colonisation anglaise pour revenir à une colonisation française.

Qui, excepté toi, parle de revenir à la colonisation française ?

Quant à la présence de l'empire britannique au Canada : qui est le chef de l'État au Canada ? Depuis quand le Canada a son drapeau actuel ? Depuis quand le Canada décide tout seul comme un grand de toutes ses décisions importantes ? Pour les deux dernières questions, cela ne fait pas longtemps. La réelle autonomie d'un pays ne se mesure pas qu'en termes juridiques et officiels mais aussi sur les plans culturel et sociologique : il suffit de voir la présence de l'Union Jack dans des drapeaux provinciaux ou les Governor General's Foot Guards.

Pire: au Manitoba, la loi préconise officiellement le chant du premier couplet de "God Save the Queen" à la fin de chaque jour de classe dans les écoles! :blink: La loi date de 1988 et je ne sais pas si elle est encore suivie, mais elle n'a pas été modifiée depuis.

En Ontario, ils doivent chanter le "Ô Canada" à chaque jour en classe, et ils peuvent aussi y ajouter le serment de citoyenneté à la reine si ça leur tente.

Vive le Québec... :haouais:

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  • Habitués

D'abord, j'admets que je trouve le sujet du nationalisme québécois fatigant. Ainsi, il se peut que mes opinions soient biaisées par cette fatigue.

Je trouve le texte intéressant grâce au point de vue colonisateur/colonisé.

Pourtant, j'ai peur de ne pas avoir saisi le but du texte. Peut-être à cause de sa forme (ou vocabulaire?), que me semble plus adéquate pour une mémoire de maîtrise que pour un site sur l'immigration. Néanmoins, le français n'est pas ma langue maternelle, donc ça se peut que ce soit un problème à moi.

Mon impression, c'est que voir les québécois comme un peuple colonisé aujourd'hui me semble un peu passé.

Il me semble aussi que les commentaires de OHana sont aussi un peu biaisés contre les canadiens anglais. Dire quils nont pas dhistoire cest un peu exagéré. Dire que « le Canada ne peut pas chercher dans le passé » cest aussi bizarre, lhistoire du Canada est aussi lhistoire du Québec et des autochtones.

Pour la question du Canada Day, je fais une analogie à mon pays d'origine. La fête nationale (7 septembre) n'est pas à la fondation de la première ville ni à la "découverte" par les portugais. C'est la date où le pays a été constitué.

Finalement, jadhère à tous les commentaires de Rayan.

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D'abord, j'admets que je trouve le sujet du nationalisme québécois fatigant. Ainsi, il se peut que mes opinions soient biaisées par cette fatigue.

Et en quoi ce sujet est-il fatiguant pour toi personnellement ?

Pourtant, j'ai peur de ne pas avoir saisi le but du texte. Peut-être à cause de sa forme (ou vocabulaire?), que me semble plus adéquate pour une mémoire de maîtrise que pour un site sur l'immigration. Néanmoins, le français n'est pas ma langue maternelle, donc ça se peut que ce soit un problème à moi.

Dans ce cas, il me fera plaisir de t'expliquer plus en profondeur certains passages ou idées si cela peut t'aider à mieux saisir ce texte :) . But général du papier : saisir que le double caractère colonisateur/colonisé du Québec a une influence sur son nationalisme et sa position particulière entre les autochtones et les canadiens-anglais. Dans un but justement d'information auprès de l'immigrant.

Mon impression, c'est que voir les québécois comme un peuple colonisé aujourd'hui me semble un peu passé.

Parce que ... ?

Il me semble aussi que les commentaires de O'Hana sont aussi un peu biaisés contre les canadiens anglais. Dire qu'ils n'ont pas d'histoire c'est un peu exagéré. Dire que « le Canada ne peut pas chercher dans le passé » c'est aussi bizarre, l'histoire du Canada est aussi l'histoire du Québec et des autochtones.

Bien sûr que je suis biaisé : je ne prétends pas à l'objectivité absolue. Ceci dit, j'explicite ma position biaisée en l'argumentant. Je précise de nouveau : j'ai reconnu que les canadiens-anglais avaient une histoire propre et spécifique à eux-mêmes d'environ un siècle. Et comme je l'écris plus haut, d'après moi, je ne crois pas que les autochtones apprécieraient que le Canada récupère de cette façon leur propre histoire, tout comme les québécois d'ailleurs.

Car si le Canada souhaitaient réellement s'approprier avec respect les histoires autochtone et québécoise, il aurait dû en tenir compte dans la conception de son drapeau, de ses institutions et de sa vision du multiculturalisme.

Pour la question du Canada Day, je fais une analogie à mon pays d'origine. La fête nationale (7 septembre) n'est pas à la fondation de la première ville ni à la "découverte" par les portugais. C'est la date où le pays a été constitué.

That's my point too. C'est au Premier Ministre du Canada, Mr Stephen Harper, qu'il faudrait maintenant le rappeler : le Canada a été officiellement constitué le 1er juillet 1867. Le Canada Day est donc bien le 1er juillet chaque année. Or, il dit partout que la fondation de la ville de Québec constitue en même temps la fondation du Canada. Qu'on m'explique dans ce cas la différence entre l'acte de constitution du Canada et l'acte de fondation du Canada. Autrement dit : le Canada est né quand finalement ? Le 1er juillet 1867 ou le 03 juillet 1608 ?

Ceci est un bon exemple d'appropriation non respectueuse de l'histoire des québécois, ici en l'occurrence, à des fins de récupération purement politique.

Imaginons que le Canada est un ménage à trois avec Canada-anglais, Québec et Autochtones. Si on prend le cas spécifique du Québec, l'immigrant peut constater que ce dernier est encore très nationaliste. L'immigrant le trouve même très fatiguant et puéril avec son nationalisme, le Québec. Dans ma chronique, je souhaite montrer que si le Québec a sa part de responsabilités dans cette attitude, il ne peut être tenu seul responsable pour autant : le Canada-anglais doit assumer la sienne dans cette amertume québécoise. Or, jusqu'à maintenant, il ne le fait pas. Il joue la carte du statu quo et des petits drapeaux canadiens qui font le bonheur de tant d'immigrants.

- O'Hana -

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  • Habitués

Que dire si ce n'est splendide chronique O'Hana, meme si je serais toujour federaliste de coeur et que tes opinions ne sont pas les miennes, je trouve tes ecrits passionants et avec une certaine objectivite malgre ta position politique.

C'est toujours un plaisir de te lire.

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